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n° 13032Fiche technique20608 caractères20608
Temps de lecture estimé : 12 mn
07/12/08
Résumé:  Un mec sur les Champs me propose une somme astronomique pour le suivre dans la chambre d'un palace parisien, je pète les plombs. Vais-je le suivre ?
Critères:  f fmast jouet journal -journal -tarifé
Auteur : Karine2x            Envoi mini-message

Série : Mon journal érotique

Chapitre 12 / 17
Tentation sur les Champs

Paris, fin mai en milieu d’après-midi. Je profite d’une demi-heure de libre entre deux rendez-vous pour faire du lèche-vitrine dans une galerie des Champs-Élysées.



Je regarde l’homme qui m’interpelle. Grand, la cinquantaine grisonnante, tiré à quatre épingles avec un léger accent canadien.



Je suis scotchée. Ce type me prend pour une pute. Au lieu de lui balancer « va te branler, pauvre con » je réponds pour m’amuser :



Le mec ne moufte pas, m’inspecte de la tête aux pieds prenant ma proposition très au sérieux.



Punaise ! Il est bourré de thunes, ce mec ! Pourquoi je ne l’ai pas envoyé chier ? Quelle conne ! Comment rattraper la chose en douceur ?



Soulagée, je retrouve aussitôt ma curiosité féminine.



Le type me regarde avec un grand sourire et propose :



J’ai encore un bon quart d’heure à perdre, pourquoi pas ?


Cap sur le café voisin où une place en terrasse nous attend. Galamment il me tire ma chaise.



Punaise, il est séduisant ce type, un peu vieux, d’accord, mais il a la classe et il ressemble un peu à Harrison Ford…

Il commence à me raconter sa vie. Je résume : c’est un Canadien qui a épousé une fille à Papa. Il dirige la boite créée par son beau-père et il parcourt l’Europe pour rencontrer ses gros clients. Seulement voilà le hic : sa femme ne vit que pour ses enfants et est devenue un vrai cageot en prenant 4 kilos a chaque naissance, soit 16 kilos au total ! (Si c’est vrai, je compatis). Elle ne le fait plus bander du tout, le devoir conjugal tend vers zéro, et pas question d’avoir une maîtresse au Canada, elle le saurait tout de suite, et adieu veaux, vaches, cochons.

Il est amusant, il paraît sympa, il me dévore des yeux, je lui ai vraiment tapé dans l’œil. Si j’étais encore célibataire, il aurait pu me faire craquer… même gratuitement.



Faire l’amour dans une suite d’un palace parisien avec un sosie d’Harrison Ford c’est quand même tentant, cela ne m’arrivera pas tous les jours… quand même prévoir une boite de capotes…



Harrison, tu as toutes les cartes en main, mon mari est à Hambourg, je n’ai pas fait l’amour depuis quatre jours, séduis-moi, invite-moi à dîner dans un trois étoiles, fais-moi boire du champagne, parle-moi du Québec, de l’été indien, des Laurentides, des caribous, des ballades en skidoo dans la poudreuse entre forêts et lacs, fais-moi rêver, fait-moi oublier que je suis mariée et tu auras une petite chance de me faire monter dans ta chambre d’hôtel. Surtout ne me parle pas d’argent, je ne suis pas une marchandise qu’on achète.



Le con ! Il me reparle de fric. Pour lui nous sommes toutes des putes en puissance. Il y a un truc qui m’échappe !



Brassière, boules ? Ce doit être du canadien pur jus. Je ne regrette pas d’avoir acheté ce soutif « push up », ça marche, ma poitrine fait illusion…



Pauvre pomme, je bosse, je me vois mal visiter un des plus gros clients de l’agence en jean !



Juste un petit sourire pour le laisser dans l’incertitude et le faire fantasmer… Va-t-il essayer de deviner la couleur de ma petite culotte ?



Il pousse un peu le bouchon des compliments mais cela fait toujours plaisir à entendre…



Le regard gourmand ? Parce que je l’ai regardé droit dans les yeux ? Il prend ses rêves pour la réalité, ce type ! Ma démarche ? C’est la première fois que j’entends une connerie pareille. Je marche normalement, punaise ! Je voudrais le voir avec des bottes à hauts talons !



Droit au but ! Au fond, j’aime… je déteste les timides.



S’il continue comme ça, je craque.



Il est grave ! Pourquoi il me parle de nymphomanes au lieu de m’inviter à dîner ? J’étais mûre pour accepter.



Devant mon sourire ironique il précise :



Oh la douche froide ! De femme inoubliable je suis ravalée au rang de femme kleenex, consommée un soir, remplacée dès le lendemain. Il a tout gâché en une phrase ! Au fond cela vaut mieux, telle que je me connais, au moment où il aurait commencé à me déballer je me serais enfuie en courant en pensant à Pierre… Je vais pouvoir lui dire qu’il raconte des conneries.



Le macho classique imbu de sa personne « j’ai une grosse bite, je fais pâmer les femmes »… en fait c’est le con typique.



S’il ne voit pas que je me fous de sa gueule… non il ne voit pas, il ne m’écoute pas, il s’écoute parler.



Je reste sans voix, abasourdie. Croyant avoir remporté la mise, il en profite pour préciser :



C’en est trop. Comme mue par un ressort je me lève et prise d’une inspiration géniale, je lui balance à la figure le reste de sa bière, en criant :



Tout le monde nous regarde, l’air franchement amusé, le mec n’insiste pas, balance un billet sur la table et s’enfuit complètement trempé.

Au moins il se souviendra de moi, cet ignoble salaud ! Punaise, il m’a mise en retard pour mon rendez-vous.



oooOOooo



La standardiste, m’annonce. Encore rouge de colère, je rentre dans le bureau de mon client, un homme jovial et assez sympa, qui en est tout surpris. Je me sens obligée de lui raconter mon histoire. En m’écoutant il éclate de rire et m’explique :



Il me voit toute décontenancée et ajoute :




oooOOooo



17 heures, impossible de travailler j’ai la cervelle en ébullition. Je quitte mon bureau plus tôt que d’habitude, obnubilée par mon aventure.

Une femme n’a pas de prix. Seul compte le désir qu’elle inspire.


Je me traite de conne. En faisant monter la mayonnaise, en croisant mes jambes un peu haut pour lui faire entrevoir le paradis, en lui avouant que j’avais l’orgasme facile (pas toujours, hélas), que j’étais insatiable (par moments), que mon vagin était un vrai casse-noisette à l’usage exclusif d’un mari que je n’ai jamais trompé (vrai), que mes petites fesses étaient encore vierges (faux), je lui faisais péter les plombs à ce Canadien. J’obtenais 3000 € sans problème, le fric ne comptait pas pour lui.


Sûr, c’était un vicieux, il ne m’aurait pas ménagée, il m’aurait sodomisée grave, et alors ? Cela ne me fait pas peur, dans mes rêves érotiques je me fais violer de tous les cotés.


Il m’aurait foutu dehors au petit matin, et alors ? Je serais repartie ni vue ni connue, nantie de 3000 € pour m’acheter des fringues et le sac dont je rêve…

J’ai de l’or entre les jambes, je ne le savais pas ! Vendre mes charmes de temps en temps au lieu de gagner des clopinettes à la banque, pourquoi pas ? Pierre me laisse seule une semaine par mois, largement le temps de me faire une montagne de fric… Je sais où il faut traîner en début d’après-midi…


Karine, tu es en plein délire, redescends sur terre. Qu’est-ce qui t’arrive ?

Une irrésistible envie de faire l’amour. Ce mec m’a mis la chatte en feu. Sitôt la porte franchie, je file dans ma chambre, j’ouvre le tiroir de ma table de nuit, je me saisis du petit canard, dernier cadeau de mon cher époux pour pallier ses longues absences. Je me déshabille et je m’installe dans le canapé du séjour.


Actionné à la vitesse maximale, le petit volatile se glisse comme dans son élément entre mes petites lèvres luisantes de sécrétions intimes. Chaque passage sur mon clito déclenche une crispation de tout mon bas-ventre.

Au lieu de faire monter lentement mon plaisir je ne résiste pas à l’envie d’une jouissance immédiate, j’écarte ma vulve pour mieux m’offrir aux vibrations et je laisse la tête du canard (c’est la partie qui vibre le plus) collée sur mon petit bouton jusqu’à la délivrance explosive.

Le premier spasme arrive en quelques secondes, m’arque le corps, m’arrache un long couinement. Les suivants s’enchaînent comme les grains d’un chapelet… trois… quatre… Sous la violence de mes contractions mon vibro s’échappe, je le remets en place, mon orgasme rebondit… cinq… six… sept… huit… jusqu’a ce que mon clito rende grâce en devenant douloureux.


À regret, je lui octroie un moment de répit, je dirige le petit canard vers ma poitrine, je m’amuse à me faire vibrer les bouts de seins tout en les pétrissant à la limite de la douleur. Au bout de quelques instant, plus bas, mon sexe redemande.


Le canard reprend le chemin de ma vulve, cette fois-ci, j’enfonce la tête du volatile dans mon vagin, sa petite queue venant frôler divinement mon clito… et je serre les jambes… je me laisse envahir par les ondes, tout mon corps vibre à l’unisson. Oh, que c’est bon ! Le plaisir renaît, enfle au fond de mon sexe, j’écarte et je resserre plus ou moins les jambes pour en maîtriser la montée, décidée cette fois-ci à faire durer l’instant magique où le raz-de-marée emporte tout.


20 heures. Épuisée, lessivée et enfin calmée par une longue séance de plaisir solitaire suivie d’une petite douche réparatrice, je reprends mes esprits.

Comment ai-je pu être attirée par ce mec ? Jusqu’où serais-je allée ?

D’abord, qu’est ce qui m’a tentée dans sa proposition ?

Le sexe ? Avec un vieux vicieux ? Quelle horreur ! J’ai cent fois mieux à la maison.

Le fric ? Non, je gagne bien ma vie et Pierre encore plus.

Alors quoi ?

Il a touché une corde sensible.

Il faut remonter à mon adolescence. Complexée (voir mon chapitre 1), je me trouvais trop grande, trop maigre, trop plate, enlaidie par des grosses lunettes et de l’acné plein la figure, je me jugeais incapable d’attirer un beau garçon. Parallèlement je faisais des rêves érotiques où je jouais les filles de Mme Claude comme si mon inconscient voulait me signifier que je n’étais pas si moche que ça.

En flattant mon ego, ce Canadien a mis fin à mes derniers complexes.