n° 13315 | Fiche technique | 19676 caractères | 19676 3421 Temps de lecture estimé : 14 mn |
29/05/09 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Fin du séjour initiatique de Juliette et de son récit à son fiancé. | ||||
Critères: f fh ff fépilée vacances noculotte -humour | ||||
Auteur : Jielel |
Épisode précédent | Série : Adieu peurs, poils, culottes Chapitre 04 / 04 | FIN de la série |
Résumé des chapitres précédents : Juliette décrit à son ex-amour son voyage initiatique à la découverte de son corps et de son impact.
Sera-t-elle suffisamment ouverte aux choses du sexe pour pouvoir répondre aux attentes de son compagnon ? Va-t-elle arriver à le reconquérir ? Qu’a-t-elle encore à apprendre ?
oooOOOooo
Je me suis levée en pleine forme ! Tout va bien dans cette nouvelle vie. Mais les émotions ça creuse. Double petit déjeuner !
Mais je ne t’oublie pas et j’ai repris mon Mont Blanc et ma chronique amoureuse.
Depuis ces dernières expériences, j’ai pris un malin plaisir à te décrire dans les moindres détails toutes mes aventures, mon amour. Tu ne sais pas l’effet que ça me fait de t’imaginer en train de te caresser en lisant mes lettres… Car tu te masturbes n’est-ce pas ? Tu es un homme, non ? Tu ne l’avoueras jamais mais, on a beau être des intellectuels, un peu de travaux manuels régulièrement, ça ne fait pas de torts. Tu m’apprendras ta technique préférée, que je puisse te donner un coup de main ?
Ça me rend folle, d’ailleurs, rien que d’y penser, je dépose ma plume et je la reprends dans cinq minutes…
… moi c’était très bon, et toi ?
oooOOOooo
Pour tout te dire, j’étais donc en train de t’écrire sur la petite table qui donne sur la terrasse. Je porte uniquement mon nouveau pyjama, tu sais, celui que tu m’as offert pour nos fiançailles et qui couvre la phalange de mon annulaire…
Bref, je faisais ma gymnastique quand, prise d’une inspiration subite, j’ai déposé mon stylo et relevé ma jambe jusqu’à poser mon pied sur ma chaise. Je surveillais seulement si mes poils vulviens ne repoussaient pas et je jouais bien innocemment avec mes petites perles que je faisais entrer et sortir en moi.
Quand je me suis levée pour aller chercher le réconfort de Louis de Millius d’Argenteuil, j’ai aperçu une ombre sur la terrasse. Un espion ! Un espion à la solde des russes, ou un vieux vicieux de voyeur ?
Tu sais ce que j’ai fait ? J’ai continué mon travail ! Quand j’ai rouvert les yeux, le voyeur était parti ! Si je m’étais levée pour aller l’engueuler, il serait revenu tout de suite. Maintenant je suis certaine qu’il ne reviendra pas avant un bon quart d’heure faute de munitions. À ce jeu là les femmes sont gagnantes.
Quand je relis ma lettre ouverte, très ouverte, à toi, mon amour, je me rends compte du chemin parcouru. Tu as vu combien de fois j’ai utilisé le mot « vagin » ? C’est fou, cette chose que je n’osais jamais nommer il y a quelques temps. Et surtout cette chose que je croyais ne pas faire partie de moi. Maintenant je le revendique, je l’affiche et j’en suis même fière ! Je me sens enfin femme. Et pas seulement une femme avec des règles et des humeurs, une femme entière avec des seins, un vagin et des revendications. Les hommes courageux ont des couilles, les femmes fières ont des vagins.
Cette mise au point faite, je continue mon courrier.
Je passe de très agréables vacances au soleil. J’ai rencontré plein de gens très intéressants, notamment un professeur de philosophie qui, avec son assistant qui s’appelle Louis, m’a fait une introduction toute en profondeur aux coutumes des hommes des tropiques. Passionnant. Ah, quel plaisir, les vacances culturelles…
Après ce petit déjeuner, je me suis offert une leçon de planche à voile. C’était passionnant, je suis tombée cent fois à l’eau et à chaque fois que je devais remonter sur la planche il me fallait cinq minutes pour me réajuster, mes tétons prenant un malin plaisir à sortir de mon soutien à chaque chute. À la fin ce sont les nœuds du bas qui ont fini par me lâcher et alors que, pour la première fois, j’arrivais à prendre en main le wishbone, j’ai dû tout lâcher pour essayer de récupérer mon string qui pendait lamentablement entre mes cuisses. Il y a des maillots pour bronzer et des maillots pour faire du sport ! Ce ne sont pas du tout les mêmes. La prochaine fois, je fais de la planche à poil.
Je n’ai pas réussi à redresser le mât de la planche. Par contre celui de mon moniteur était parfaitement dressé.
J’avais décidé de consacrer cet après-midi au sport, il fallait donc que j’aille jusqu’au bout. Pour rester élégante je me devais de développer tous mes muscles et pas qu’un seul.
Mon charmant moniteur m’a fait une démonstration et m’a emmenée un peu plus loin. Suite à une malencontreuse erreur de navigation, nous sommes tombés tous les deux dans la voile et nous nous sommes retrouvés dans les bras l’un de l’autre en riant. J’ai quand même failli me noyer mais, heureusement, mon moniteur m’a sauvée, d’un bouche-à-bouche bien placé. Les maillots étaient légers et les sexes en attente… Il n’a pas fallu trente secondes pour que mon moniteur trouve sa place. La mer était belle, la poitrine du moniteur aussi. Le petit clapotis qui venait s’écraser entre mes fesses au rythme des va-et-vient du navigateur était des plus agréables. Le fait de s’entrelacer en état d’apesanteur m’a permis de découvrir des positions et des sensations insoupçonnables. Et puis tous ces poils trempés sur mes lèvres nues… Mon Gentil Orgasmeur a disparu un long moment sous l’eau et, au moment où je me demandais s’il n’était pas en train de se noyer, j’ai senti de longs jets chauds au fond de moi-même. Il a réapparu quelques instants après, le regard béat, l’air joyeux. L’ivresse des profondeurs ?
Après m’avoir ramonée sauvagement, il m’a ramenée bien sagement sur la plage.
En sortant de l’eau, j’ai eu le sentiment étrange d’avoir toute la plage qui me regardait. Avaient-ils remarqué mes ébats, me considéraient-ils comme une salope parce que je m’étais baignée un peu longtemps avec un homme ? Je me sentais un peu honteuse. Ce n’est qu’en me couchant sur ma serviette que j’ai compris enfin le pourquoi de ces regards insistants ! Horreur, dans la précipitation, j’avais remis le bas de mon string à l’envers. Je venais donc de traverser toute la plage le pubis couvert d’une mince ficelle incapable de cacher quoi que ce soit. Je venais d’inventer le premier mini-mini string composé de deux fines ficelles de coton. Original mais un peu trop provoquant à mon goût. Déjà que mes seins venaient de découvrir les joies du soleil et des regards insistants, voilà que mon sexe à peine protégé par trois poils, venait de faire la même expérience. L’air de rien, je me suis emballée en vitesse dans ma serviette et j’ai quitté ce lieu le rouge aux joues. Décidément je ne me sentais pas encore tout à fait bien dans ma nouvelle peau d’allumeuse en quête d’expériences sexuelles.
oooOOOooo
Et mes petites vacances culturelles ont continué, pas trop sagement.
Je ne m’étalerai pas sur toutes les petites aventures que j’ai vécues durant ces jours. Sur le concours de rock que j’ai gagné haut les seins en n’offrant au jury placé au bas de la scène qu’une vue directe sur ma jupe volante et sur ma culotte oubliée chez moi. Je n’oserai pas décrire les passes d’armes avec mon partenaire de danse. Impossible de décrire décemment mes séances de gymnastique interne sous l’impulsion des doigts musclés de Vanille, ni nos concours de vagin de fer : à celle qui parvenait à garder en elle son vibro rattaché à celui de l’autre par une chaînette. J’ai presque perdu chaque fois, manque d’exercice et lubrification trop importante…
Que dire sur ma longue soirée passée à philosopher avec mon professeur et son épouse tous les deux entièrement nus et qui s’est terminée par une démonstration, par madame, de masturbation phallique. Passionnant, surtout le passage sur le toucher labio-rectal.
L’ami Louis de Millius d’Argenteuil m’a permis aussi de progresser. J’ai commencé à découvrir les points A, B et C de mon vagin. Mais je te réserve la primeur de m’aider à découvrir les quatre restants : les D, E, F et surtout le célèbre G. Dès que je rentre, je t’offre une lime à ongle et on se mettra au travail.
Rien à signaler sur mes quotidiennes séances de massage, rasage et épilation qui me sont devenues indispensables. Tu ne peux pas aller au bureau sans t’être rasé ? Moi non plus maintenant ! Je ne te dis pas les séances passées à chercher la petite bête ou plutôt le petit poil réticent… À la recherche du poil perdu… beau roman.
Je te dis pas aussi les heures passées à enfin utiliser correctement mes cours de broderie et de couture. J’ai acheté trois jeans et, à coups de ciseaux et d’aiguilles, j’en ai fait un super maillot. En fait je n’en ai gardé que les boutonnières qui sont devenues des cache-sexe et cache-sein dont je pouvais à loisir laisser quelques boutons ouverts histoire de faire apparaître la couleur de mes tétons et cette fameuse petite touffe de poils… Je ne te dis pas, tout le monde me demandait où j’avais acheté ça, c’était la fureur dans le camp. Si j’avais voulu je lançais une industrie sur place… Tu imagines, mon nom en grand sur la devanture d’une usine : Juliette, les maillots Touffalair… Géant !
J’allais oublier : j’ai même essayé le super mâles sortit tout droit d’années de bodybuilding. Beau mais décevant… après trois pompes il était foutu.
Par contre mes séances de musculation à moi portent leurs fruits. J’en suis presque à l’éjection de perles et je te fais un jet d’urine d’une de ces puissances… Tu veux tâter du muscle ? Je les enduis d’un peu d’huile et tu vas enfin comprendre que la gonflette, ce n’est pas si inutile. Tu m’engages comme entraîneuse ? On se fera des séances de gonflette mutuelles ?
Mais malheureusement tout a une fin et celle de mon séjour est vite arrivée.
J’ai passé mon dernier après-midi avec ma nouvelle amie à lui donner un coup de main avec quelques clientes et clients. C’est ainsi que j’ai pu constater que la vraie personnalité de certaines femmes se révèle vraiment dans leur chatte. Combien Vanille n’a-t-elle pas vu de clientes qui avaient l’allure de parfaites bigotes précieuses mais qui avaient une chatte de vraies salopes vicieuses.
Les gens qui travaillent dans les Ressources Humaines devraient demander une photo des parties sexuelles. Ils en apprendraient nettement plus sur la personnalité de leurs futurs employés. De plus cela ouvrirait les emplois aux femmes, cela provoquerait des files de mateurs aux abords des photomatons et surtout cela susciterait des vocations de photographe et de recruteur non plus graphologue mais chattologue !
J’ai appris aussi à raser des hommes… on essaiera ? Peau lisse contre peau lisse, ça doit être pas mal. Moi qui n’avais jamais osé te toucher, je vais te les raser, te les lécher, te les gober, tes couilles !
Après tant de travail, de recherches, il fallait naturellement que je passe un examen afin d’évaluer les progrès de l’élève. C’est ce qu’avait organisé Vanille pour ma dernière soirée. J’étais stressée et excitée comme à la veille de mon bac.
Avec Vanille, nous avons fait quelques séances de yoga. Puis elle s’est appliquée à préparer mon corps en le faisant profiter d’un bain, de massages, de caresses et de toute l’attention que peut prodiguer un corps féminin à un corps féminin.
Elle m’a parfumée puis m’a installée sur sa table. Je me sentais prête, mon sexe largement offert attendait.
Quand le maître est arrivé avec un couple de disciples, je n’ai pas senti le rouge me monter aux joues. Au contraire je me sentais fière de moi et de ce que je montrais. Un frisson chaud m’a parcouru le corps. Je me sentais enfin femme et il fallait que je défende les vertus de mon sexe le plus ouvertement possible.
Toujours calme et placide, le maître a commencé à faire découvrir mon corps à ses condisciples en leur expliquant je ne sais quoi. Visiblement il leur décrivait toutes mes zones érogènes et s’appliquait à montrer comment les réveiller. Il est passé du lobe de mes oreilles, à mes aisselles, doucement à mon nombril pour remonter aux seins. Je n’y tenais plus, j’aurais voulu lui montrer tout de suite que je savais maintenant faire vibrer mon clitoris jusqu’à l’extase, que je n’avais plus honte d’ouvrir mes lèvres et d’y plonger les doigts et même d’aller caresser mon anus encore vierge… Mais non, sa promenade intime continuait tout doucement et je ne pouvais surtout pas l’interrompre dans sa science.
Enfin, après d’interminables minutes, ses disciples ont entrepris de le déshabiller et de présenter son sexe tendu face au mien. J’ai senti sa pénétration comme une délivrance. Des dizaines de doigts me caressaient, m’écartaient et je me sentais bien. Comme la première fois, il semblait chercher la caresse parfaite, le nerf vaginal le plus réceptif.
Après quelques va-et-vient, j’ai su qu’il avait trouvé, ou plutôt, nous avons su. Lors d’un de ses passages, j’ai ressenti une sensation inconnue. Il avait trouvé dans mon sexe quelque chose que je ne soupçonnais pas. Il lui a suffit d’insister un peu pour que je sente comme une bombe anatomique exploser en moi et envahir toutes les terminaisons nerveuses de mon corps. Et ça durait, ça durait, à en perdre le souffle, à en crier, à me sentir vidée de mon sang, de mes larmes, de tous mes liquides…
Impossible à décrire, ce qui m’arrivait. Visiblement ni Larousse ni mes deux petits Robert n’ont jamais connu ça car je n’ai pas trouvé un seul mot pour décrire cette extase, ce paradis, ce waoooo psychédélique, cet extasie grand V.
Il m’a fallu un temps fou pour que je redescende sur terre. Ma première vision fut mes seins complètement dilatés et mon maître se retirant, le ventre et le sexe complètement trempés. Je n’en revenais pas. Machinalement ma main a été voir dans quel état se trouvait ma féminité. Je pouvais à peine me toucher tellement tout mon corps était devenu sensible.
Je me suis tournée vers Vanille l’air interrogatif et gêné,
Elle m’a répondu par un éclat de rire.
Moi, la petite collégienne parfaite, j’avais connu le sommet de la libération de la femme ? Moi j’avais osé pisser de plaisir sur un inconnu ? Mes seins étaient comblés avec leurs mamelons hyper dilatés, ma chatte était comblée, toutes mes cellules étaient comblées, même mon cerveau d’intellectuelle coincée était aux anges. Mon sourire trahissait mon bien-être. Une jouissance de niveau douze sur l’échelle de Richter. Fabuleux !
Le maître semblait très satisfait de lui et de son élève. Bien sûr il n’avait pas joui, lui, mais il a passé une de ces engueulade à son disciple lorsqu’il a vu la tache blanche qui maculait son kimono !
Nous nous sommes salués très poliment. J’aurais voulu lui sauter au cou mais, bon, nous avons échangé un petit sourire.
Comme un homme après l’amour, je me suis sentie épuisée et je me suis vite assoupie heureuse. Le pied !
Je me suis réveillée quelques heures plus tard, telle que je m’étais assoupie, la vulve dégoulinante de bien-être.
Ce sont les lèvres et les doigts de Vanille qui m’ont réveillée. J’ai ouvert la bouche et embrassé son sexe penché sur moi. J’étais épuisée mais il fallait bien que je remercie ma coache sexuelle professionnelle d’une manière ou d’une autre.
J’ai enfin eu ce que je voulais quand je l’ai coincée debout dans un coin et que j’ai senti sa jouissance s’épanouir sur mes trois doigts.
C’était notre dernière soirée, alors nous nous sommes habillées, mais pas trop, et nous avons été remplir nos estomacs devenus eux aussi, insatiables. Nous avons un peu dansé sans même prêter le moindre regard au troupeau de mâles qui haletait autour de nous. Non, messieurs, ce soir on n’a plus besoin de vous !
La nuit s’est finie dans les bras de soie de Vanille. Les adieux ont été difficiles et, au petit matin, nous étions toutes les deux trempées, de larmes bien sûr ! Nous nous sommes promis de nous revoir.
Ma valise a été vite faite. Je ramenais un souvenir typique pour ma mère et un vagin avide de sexe pour mon compagnon.
Je suis vite passée dire adieu à mon premier professeur à qui j’ai vite raconté mes progrès. Il m’a félicité pour la réussite de mes examens et m’a souhaité plein de bonheur. Sa femme et lui m’ont offert un bien étrange bijou. Un superbe brillant monté sur un support en or d’une forme que je n’avais jamais vue.
Nous nous sommes tous mis à rire. Ils étaient fous.
J’ai tout de suite rangé mon cadeau à sa place. Quel pied de nez aux conventions ! Un bijou si précieux pour décorer un endroit si mal considéré, génial. On s’est embrassé.
Avant de monter dans le bus beaucoup d’hommes sont venus me saluer. Certains m’étaient inconnus mais ils tenaient à me remercier pour le paysage et pour avoir égaillé leur séjour. S’il suffit de trois poils, de deux seins et d’une paire de fesses pour rendre les hommes heureux, pourquoi les en priver ? Merci à tous, merci.
Le retour s’est passé sans problèmes. Je me sentais bien dans ma nouvelle peau bronzée et libre.
Dans le train, une très gentille grand-mère m’a très discrètement et poliment fait constater que j’avais oublié de mettre une petite culotte. Je lui ai alors susurré à l’oreille que c’était le contrôleur qui me l’avait arrachée parce que j’avais oublié mon ticket.
Alors quand le contrôleur est venu j’ai vu cette vieille dame faire semblant de fouiller son sac. Elle en est sortie les yeux éclatants, le sourire aux lèvres et les cuisses ouvertes en déclarant : "j’ai pas de ticket… ". Je ne peux pas vous raconter la suite, j’ai dû partir précipitamment me changer dans les toilettes…
Tout compte fait, le bilan de mon voyage initiatique était parfait. J’avais appris tant de choses sur la nature humaine, plus qu’en dix années de recherches sur les fondements des civilisations précolombiennes du mésopotamien inférieur. J’avais compris que le sexe, et surtout le mien, n’était pas, comme me l’avait appris ma pauvre mère, une source de honte mais bien une source de joies, de plaisirs, de partages. J’avais aussi appris le pouvoir qu’un téton, qu’une vulve sympathique, pouvait avoir sur les hommes et l’humanité. Si Thatcher, Hillary Clinton et Mme Bush avaient compris ça, je suis certaine qu’il n’y aurait pas eu de guerre en Irak ni ailleurs et que le monde irait nettement mieux.
À partir d’aujourd’hui mon manifeste sera : femmes du monde entier, arrêtez la guerre, arrêtez la misère à coups de seins, de pubis, de vagin et de charmes… Donnez de l’amour aux hommes, c’est tout ce qu’ils demandent.
Et maintenant que je sais où se situe le bonheur d’un homme, j’ai pris une bonne résolution : je te ferai l’amour tous les jours, accroche-toi à tes couilles…
Arrivée à la maison, la concierge a failli me mettre à la porte car elle ne m’avait pas reconnue. Elle a seulement dit, avec un sourire crispé, que ça se voyait que j’avais passé de bonnes vacances. Son cœur a quand même failli s’arrêter quand elle m’a vu monter l’escalier. Ah, ces vieux bourgeois, ils ont vite oublié que ce sont les sans-culottes qui ont gagné la révolution.
À peine arrivée dans mes appartements, je t’ai appelé, mon amour. Dans le feu des retrouvailles j’ai dû te faire passer mon message : « Je suis prête, entièrement prête maintenant à assouvir tous tes fantasmes et même plus. Prépare-toi, je suis devenue insatiable. Je suis avide d’amour et de tout ce qui va avec. »
J’ai terminé par un « viens vite » comme un appel d’urgence, un ordre mouillé.
J’ai entendu ton silence et ton souffle, j’ai raccroché.
La porte est entrouverte. Je t’attends couchée dans le couloir, un pied posé sur le radiateur, l’autre sur le petit meuble. Mes vêtements doivent être quelque part dans le salon. J’ai quand même gardé mes bottes en cuir, il ne faut jamais tout montrer à un homme…
Mon sexe est en feu, tu as cinq minutes pour arriver, sinon j’appelle les pompiers…
Juliette