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Temps de lecture estimé : 12 mn
26/06/09
Critères:  ff
Auteur : Le Marquis            Envoi mini-message

Série : Mariage et conséquences d'une mutation à Madrid

Chapitre 03
Vive la télé

Partie 6 : Vive la télé




Malgré la gêne qui semblait transparaitre chez leurs filles et qu’elles ne comprenaient pas vraiment, le couple que formaient Lilian et Emma devenait de plus en plus apparent comme si toutes deux voulaient afficher leur amour au grand jour. À Madrid, où elles ne connaissaient personne, les choses semblaient plus faciles surtout pour Lilian non coutumière de tels rapports qu’elle avait toujours estimés scandaleux et immoraux.


Quelques semaines s’écoulèrent d’un bonheur qui semblait parfait si ce n’étaient quelques petites mauvaises pensées secrètes qui progressivement semèrent le trouble dans la famille recomposée. Non que l’une ou l’autre soit malheureuse, car toutes quatre avaient le privilège de vivre ensemble, mais plutôt que certaines ne semblaient pas satisfaites.

Le problème majeur était de savoir comment assouvir ses désirs sans faire de mal à toute la famille ?

Qui, la première ferait exploser la soupape préservant toute moralité ?


Ce fut celle qu’on attendait le moins, la plus innocente. Peut-être était-ce par sa naïveté, sa candeur, son inexpérience que Moon déchaina la fureur des sens. Chassez le naturel…

C’est d’Emma dont on va parler…

Ce soir-là, toutes quatre regardaient la télé, assises dans le grand sofa du séjour. Le film était pas mal, bien qu’un peu soporifique. Mais c’était surtout le second « High Art » qu’Emma voulait voir sans en toucher mot à personne. Elle pensait que les deux jeunes filles iraient se coucher après la diffusion du premier.


Estimant qu’au mois d’octobre, il était encore trop tôt à Madrid pour mettre en route le chauffage, lorsque la soirée se rafraichissait, Emma utilisait une grande couverture pour les prémunir du froid. Et serrées les unes contre les autres comme elles étaient, rien n’était plus efficace. Toutes semblaient moitié endormies lorsque se termina le premier film et personne ne daigna se lever, le lendemain était jour de fête. Fatigue aidant, et la largeur du sofa le permettant, chacune, cherchant ses aises, s’appuya plus confortablement sur sa voisine. Toutes se trouvaient ainsi à moitié couchées.

Les épouses, noblesse oblige, s’étaient blotties l’une contre l’autre. Emma, reposait sa tête sur la poitrine de Lilian qui, bien appuyé contre l’accoudoir, l’entourait de son bras. C’était assez inhabituel car d’habitude c’était le contraire. Tout à côté d’Emma se trouvait Moon qui, mi-couchée, sur un coussin prenant appui sur la hanche d’Ambre, tournait le dos à la maitresse de maison. Ainsi positionnées, Emma et Moon se trouvaient pratiquement fesses contre fesses.

Le froid exceptionnel les avait toutes incitées à remonter la couverture jusqu’au cou mais aussi à bien se tasser les unes contre les autres.

Sans aucunes arrière-pensées, du moins dans un premier temps, Moon rechercha naïvement à se rapprocher de la chaleur de sa voisine, non d’Ambre, qu’un coussin séparait, mais de la mère de cette dernière dont elle percevait la douce chaleur fessière sans toutefois être vraiment en contact direct. Se trémoussant légèrement, son postérieur réussit finalement à toucher son voisin du même nom mais beaucoup plus enveloppé.

D’autant plus que chacune portait de fines nuisettes, Moon fut satisfaite du confort qu’il lui apportait et de la douce chaleur qu’il lui communiquait. Innocemment, elle s’en régala, toujours sans penser à mal…


Emma fut surprise de sentir Moon se coller contre elle, mais après coup ne s’en étonna pas, quoi de mieux que la chaleur corporelle pour se prémunir du froid ambiant. Par chance, avec Lilian, l’amalgame de leur leurs corps les avait attiédies à tel point, que celle-ci s’était endormie. Pour marquer sa compréhension, Emma se cala en conséquence. Effectivement, la différence de température entre elle et Moon était flagrante, la jeune fille était congelée et il faudrait un peu de temps pour la réchauffer.

Comme elle l’aurait fait pour sa fille, pleine d’empathie, elle supporta la baisse de température occasionnée, sans dire mot.


Encouragée par l’absence de réaction hostile de la part d’Emma qui ne sembla pas craindre sa fraicheur, Moon remonta ses pieds dépourvus de chaussettes. En effet, elle ne les supportait pas dès qu’elle quittait ses chaussures de ville.

Sans vergogne, comme elle aussi l’aurait fait avec sa mère, repliant ses jambes, elle dirigea ses pieds vers la même source de chaleur et atterrit au-dessous des cuisses tièdes d’Emma. Réalisant qu’elle était peut-être allée trop loin en constatant le sursaut de sa voisine, Moon s’excusa :



Et fit le geste de se retirer.


Emma : (l’interrompant)



Moon :



Emma : (souriant ironiquement)



Moon : (paraissant vexée)



Emma : (à voix basse)



Disant ces derniers mots, sa main gauche qui avait refusé toute débandade aux pieds gelés, les appliqua à nouveau là où ils avaient tentés de s’enfuir ; mieux encore, elle écarta un peu ses cuisses pour bien les emmitoufler. Elle laissa encore sa main comme pour s’assurer que Moon, ne renoncerait à nouveau, par simple pudeur ou excès de respect. Tout en les frictionnant délicatement, elle murmura :



Moon : (rigolant)



Emma :



Moon : (malgré tout flattée)



Emma :



Moon :



Emma : (voulant la rassurer car elle pensait de même)



Moon :



Emma :



Tout en visionnant le film, presque automatiquement, Emma ne cessait de masser un des pieds de sa belle-fille puis passait à l’autre. Celui qui se retrouvait abandonné était à nouveau enserré entre ses cuisses.

Sans même s’en apercevoir, aux moments cruciaux du film, ses mains se faisaient plus actives mais aussi ses cuisses se relâchaient comme si elle ne craignait plus que le pied se retire. Ce qu’en effet, il ne fit pas…


Emma avait entendu parler du film, mais ne l’avait jamais vu et à dire vrai, l’actrice blonde lui plaisait véritablement, encore qu’elle lui paraissait plus jeune que les 24 ans annoncés, vraisemblablement à cause de son visage juvénile. Jamais elle n’avait été intéressée par des jeunes femmes de cet âge, mais là, elle devait le reconnaître cette Syd (Radha Mitchell) l’émouvait ; moins Lucy, la photographe, dont l’âge, déjà, était plus proche du sien.

Captivée par le film, c’est à cette femme mûre qu’elle s’identifiait…

La sensualité de Syd, la mettait dans tous ses états, comme si elle était tout prés d’elle, au contact de son corps presque nu…

Elle ressentait sa chaleur, l’odeur enivrante de son corps, comme si elle y était.

Un léger mouvement de Moon, qui recherchant encore sa chaleur se colla davantage à ses fesses, l’éveilla de sa transe. C’est par une réponse réciproque, s’encastrant mieux à Moon, qu’elle réalisa que ce jeu de rôle par film interposé commençait sérieusement à l’exciter. Peut-être pas à elle seule, car le doux popotin de Moon tout comme le sien paraissait désormais bouillir comme une fournaise…

Elle jeta un regard discret vers Moon qui semblait subjuguée, les yeux rivés à l’écran de plasma. Il faut dire que la scène était palpitante. Bien que les pieds n’aient plus besoin de frictions ou de calfeutrage, Emma ne les libérait pas, même si, eux aussi, ne semblaient pas en avoir la moindre intention. Au contraire, le fait d’avoir desserré ses cuisses, lui donna la sensation que le pied qui s’y trouvait, s’était infiltré davantage entre elles. Pour vérifier cette impression, elle entrouvrit davantage son entrejambe et effectivement le pied se laissa davantage enliser…

La situation devenait scabreuse, car elle réalisait que depuis un moment déjà, ce n’était plus des frictions qu’elle faisait à l’un des pieds mais des caresses langoureuses qui remontaient jusqu’au mollet de Moon.

Et celle-ci, ne disait mot comme si elle obéissait toujours à l’injonction faite précédemment par Emma pour pouvoir suivre convenablement le film. C’était comme si elle avait perdu la parole, alors que tout à l’heure elle n’avait pas la langue dans sa poche…


Une nouvelle fois Emma perçut un mouvement, mais cette fois c’était instinctivement elle qui le faisait, du moins son propre sexe qui désormais semblait chercher le contact direct avec celui de Moon.

Et il le trouva !!!

En effet, il n’était nullement difficile à détecter car les seules barrières étaient désormais les deux minces nuisettes ainsi que la culotte de Moon, car sous son déshabillé Emma n’en portait jamais…

Emma ne pouvait se tromper, car elle ressentait parfaitement les deux lèvres gonflées extraordinairement dodues qui s’incrustaient peut-être délibérément entre les siennes. En outre, les humidités mutuelles ne pouvaient mentir. Moon tout autant qu’elle ! Ce qui matérialisait son consentement. Et si Emma devait en douter, elle sentit alors le pied progresser dans son entrecuisse qui avec zèle s’écarta dangereusement…


Prise dans l’intrigue érotique qui se déroulait devant ses yeux, où la femme mure, Lucy, faisait l’amour à la jolie blonde qui effectivement lui ressemblait, les sens de Moon s’enflammèrent. Moon ne réalisait pas, elle non plus, que son corps perdait tout son contrôle et ne lui obéissait plus. Elle ne percuta que lorsque le haut de son pied (coup de pied) ressentit le chatouillis des poils, parfaitement caractéristiques. Elle ne pouvait se leurrer, son pied frôlait outrageusement le sexe de l’épouse de sa mère, laquelle n’osait rien dire…

Moon stoppa juste à temps son mouvement, déjà prête à rebrousser chemin, mais se rendit compte alors que son propre sexe était également entré en jeu, trempant, il n’y avait d’autre mots, celui d’Emma tout fusionné au sien, bien qu’elles soient dos à dos. Dans le même temps où la honte la submergeait, elle constata qu’Emma lui caressait un mollet, puis se mit à onduler du bassin comme pour frotter leurs sexes l’un à l’autre. Abasourdie, elle constata que son propre minou suivait allègrement le mouvement métronome. C’est quand son pied indiscret fut saisi par la main d’Emma, puis conduit carrément dans la fourche brûlante de la femme et que les doigts de cette même main s’insinuèrent ensuite à l’intérieur de sa culotte pour s’infiltrer entre ses lèvres ruisselantes, que la télé, puis la pièce se brouilla…


Sans le vouloir Emma avait, peu de temps auparavant, fait une prédiction, car effectivement, au cours du film, les pieds gelés de Moon, avaient repris du poil de la « bête ». Elle ne pouvait mieux dire…

Ce souvenir la fit sourire de plaisir au moment où elle aussi « prenait son pied » aussi énergiquement que celui de sa belle-fille qu’elle avait guidée au cœur de son intimité inondée.

Elle n’eut plus alors qu’à laisser glisser ses doigts et être la première à pénétrer ces jeunes chairs inexplorées.


Promesse tenue, pas un mot ne fut soufflé, à peine quelques gémissements prudemment réprimés…


Sans qu’une parole n’ait été échangée par la suite, le film terminé, Emma réveilla les deux belles endormies afin que chacune puisse finir sa nuit dans sa chambre respective.

Auparavant, chacune se fit le bisou du soir. Les deux endormies s’enquirent si le deuxième film était intéressant et Emma répondit qu’elle avait beaucoup aimé mais qu’il était passé trop vite…

Comme Moon ne s’était pas exprimée, tout en lui faisant en dernier la bise, sans la quitter du regard, Emma l’interrogea :



Moon : (baissant les yeux et rougissant)







Partie 7 : Suspicions




Tout en rentrant dans sa chambre, Moon ne put s’empêcher de tourner la tête vers la séductrice qui, pensive, ne la lâchant pas du regard, passa l’extrémité de ses doigts le long de ses lèvres entrouvertes. Ces mêmes doigts qui une demi-heure auparavant trempaient dans sa vulve enflammée…

En même temps, le sourire entendu et rassuré d’Emma lui faisait comprendre qu’elle comptait bien qu’il y aurait une prochaine fois…

Plongeant dans son lit, des larmes indéfinissables s’échappant de ses yeux, Moon prit son pied licencieux et à son tour, l’approcha de son visage…


Par bonheur pour Emma, sa nuit ne serait pas finie, car elle était restée sur sa faim, souffrant conséquemment d’une véritable boulimie de sexe.

Elle savait désormais comment obtenir ce qu’elle voulait auprès de Lilian. Jouant de son meilleur art, Emma s’effeuillerait de son déshabillé, puis s’affublerait du gode rouge monstrueusement diabolique. Tel le décrivait Lilian, disant que seulement le voir, lui donnait le diable au corps. Après certains moments forts culminants, les confidences sur l’oreiller sont très instructives. C’était lui son point faible, et elle ne pouvait plus s’en passer. À la différence des vraies lesbiennes dont les goûts sont davantage clitoridiens, Lilian, accidentellement homosexuelle, était foncièrement vaginale.

Emma ne se faisait pas de souci, cette nuit encore, elle devinerait le visage juvénile de Moon devant ses yeux. Il ne lui suffirait que de bien les ouvrir, quand de son épouse aimée, elle extirperait à nouveau l’orgasme…


Ce ne fut que le lendemain, après une nuit bien torride que Lilian eut le temps de poser quelques questions qui la titillaient.

La veille, elle n’en eut pas la moindre occasion, une bonne partie par sa faute, d’ailleurs. Juste au moment où elle allait interroger sa compagne, par la porte entrebâillée, elle la vit se resserrer les lanières du divin et infernal objet qui lui apportait tant de plaisir. Dotée de cette merveilleuse prothèse, Emma devenait son homme, son maitre…

Elle ne douta pas qu’Emma ainsi la provoquait, mais d’initiative, ce fut elle qui l’arracha de la salle de bain et l’attira promptement dans le grand lit conjugal…

Au lever, fraiche et dispose comme une femme comblée peut l’être après une mémorable nuit d’amour, elle se risqua à être curieuse. Une fois encore son souci maternel qui prévalait :



Emma : (vague)



Lilian :



Emma :



Lilian :



Emma : (quelquefois mensonge est bon)



Lilian :



Emma :



Lilian :



Si effectivement, l’héroïne du film lui ressemblait, peut-être a-t-elle beaucoup apprécié le film pour cette raison, et qu’elle s’identifiait à cette jeune actrice ?


Emma : (se faisant désinvolte)



(prétexte parfait pour se retrouver seule avec Moon et connaître le plus intime de ses secrets, se dit-elle)

Ne te tracasse pas, mère poule ! Elle est pratiquement majeure et il faudra bien qu’elle soit vaccinée. Elle sera ce qu’elle voudra et prendra le temps qu’il lui faudra. Regarde ma fille ! Ce n’est pas mieux, ces temps-ci, c’est le défilé, elle change de copains comme de jupettes. Ça lui passera, ça leur passera… Laissons-les vivre leur jeunesse ! Qui plus que nous, devrait être tolérant ?


Lilian :



Emma :



Lilian :



Emma :



Mais tu veux en venir où ?


Lilian :



Emma : (ayant compris parfaitement la raison de ces questions et pour cause)



Elles éclatèrent d’un rire, coloré d’une petite teinte de jaune…