n° 13387 | Fiche technique | 25087 caractères | 25087Temps de lecture estimé : 13 mn | 01/08/09 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Legende probablement d'origine Minoenne. La fondation d'une dynastie du Minoen inferieur | ||||
Critères: fh asie frousses enceinte fellation pénétratio traduction -historiqu | ||||
Auteur : Yikashata Envoi mini-message |
Note: le codex PSI 233, conservé à la Bodleian Library (Oxford) est constitué d’un rouleau très lacunaire, excepté un long fragment central quasiment intact. Il est rédigé en hexamètres, en un grec très archaïque apparenté à la langue homérique. Le style épique, la versification et des éléments grammaticaux laissent à penser que le texte a été fixé vers le VIIIe siècle avant J.-C. Néanmoins, il semble que les éléments du récit, probablement Minoens sont bien antérieurs et s’apparentent à une tradition distincte de celle de l’Iliade ou l’Odyssée. De l’épopée elle même, nous ne connaissons rien, si ce n’est qu’elle relatait une période de guerre, probablement après la chute de Cnossos.
Il est possible que les autorités romaines, avant même l’avènement du christianisme, aient ordonné la destruction des manuscrits en circulation et interdit leur transcription, ce qui pourrait expliquer qu’aucune source antérieure au second siècle avant J.-C. n’a jamais été trouvée. On peut penser que la polygamie et le style très cru ont choqué les civilisations des siècles suivants. Il faut cependant noter que ce texte n’avait certainement, à l’origine, aucun caractère érotique ou pornographique. Les qualificatifs homériques s’appliquant aux vierges, aux concubines ou aux épouses correspondaient probablement à des titres honorifiques. Il s’agit d’abord d’un texte mythique (et politique) relatant la constitution d’une dynastie et établissant un système de valeurs, probablement dans un contexte de troubles et de stress démographique.
Nous présentons ici une nouvelle traduction du fragment central.
Nous avons, dans la mesure du possible essayé de reproduire fidèlement le texte grec, ce qui explique les lourdeurs stylistiques de la traduction. Les lacunes sont notées […]
[…]
Lorsque Yikashata aux armes resplendissantes, Roi de Malia
[…], pénétra en vainqueur dans [la ville de] Gournia aux
remparts éblouissants, tous les hommes se prosternèrent à
ses pieds. […] l’usurpateur était haï de tous. Ses
geôles […] et toutes les familles […] d’épuisement
[…]. Le souvenir du règne du divin Sijapuros – que son
étoile brille à jamais – était présent dans tous les esprits
comme celui d’un âge d’or qui avait pris fin.
Yikashata aux armes resplendissantes n’avait connu que seize
printemps lorsqu’il soumit […] l’usurpateur […] entra
dans Gournia aux remparts éblouissants. Il était le dernier
de sa lignée. Son père, ses oncles et ses frères avaient
péri […] combat […] Seul […] avec la bravoure des
héros, il avait arrêté les troupes en fuite de son divin
père. Il avait […] courage […] hommes, et sa
vaillance et son bras puissant avaient inversé le sort de la
bataille […] et son corps laissé sans sépulture.
Yikashata établit le dais royal dans le palais du divin
Sijapuros – que son étoile brille à jamais –. Dès le premier
soir, il tint audience et rendit justice. Il commanda que les
gardes de l’usurpateur fussent emmenés en dehors de la
ville, tués jusqu’au dernier et que leurs corps fussent
brûlés sans cérémonie. Il ordonna que les femmes de
l’usurpateur fussent distribuées aux soldats. Il commanda
que le nom de l’usurpateur fût effacé des monuments et sa
mémoire effacée du cœur des hommes […]
La divine Ariadnh aux seins parfumés, fille de Sijapuros
– que son étoile brille à jamais – entendit la rumeur de la
ville. Lorsqu’on lui annonça que Yikashata aux armes
resplendissantes avait défait l’usurpateur et avait établi
son dais dans le palais de ses ancêtres, dans la salle où son
père avait régné sur l’île entière, elle ordonna à ses
femmes de la préparer. Elle commanda que l’on teignît ses
cheveux au henné à la belle couleur de cuivre, qu’on la
baignât et que son corps et son sexe fussent épilés avec
soin et oints d’huile égyptienne aux senteurs envoûtantes.
Ses femmes furent fort étonnées, car c’étaient là les
préparatifs réservés aux jeunes épousées, mais elles
n’osèrent rien dire. Elles la baignèrent d’eau parfumée,
épilèrent chaque parcelle de son corps immaculé, épilèrent
son sexe irréprochable, teignirent ses cheveux au henné et
l’oignirent d’huile égyptienne aux senteurs envoûtantes. La
divine Ariadnh aux seins parfumés ordonna qu’on lui apportât
le miel blond doux à l’âme et le fit couler abondamment sur
sa bouche, ses seins et son sexe. Et l’étonnement de ses
femmes fut plus grand encore, mais elles n’osèrent prononcer
une parole.
La divine Ariadnh aux seins parfumés ne possédait plus rien
qui fût digne d’être porté en présence du Roi aux armes
resplendissantes. Du désastre qu’avait connu sa famille
n’avait été sauvé qu’un voile bleu d’azur richement brodé.
Sa vue réjouissait l’œil. Sa mère, la féconde Kiribe au
ventre arrondi l’avait tissé et teint de ses propres
mains. Il avait été brodé de fil d’or par Ashinata aux seins
parfumés, première fille du divin Sijapuros – que son étoile
brille à jamais –. On y voyait le divin Roi – que son étoile
brille à jamais – et sa première épouse, la féconde Kitane
aux seins gonflés de lait, offrant des libations à la Grande
Mère. Ariadnh jeta ce voile sur ses cheveux cuivrés. Ses
plis épousaient à merveille sa silhouette sublime et
cachaient son visage et sa nudité mais ne pouvaient
dissimuler le rang royal de celle qui le portait.
[…] la divine Ariadnh aux seins parfumés se mit en marche,
pieds nus et nue sous son voile, vers le palais de ses
pères. Elle s’était refugiée hors des murs de la ville mais
les dieux lui firent passer les portes. Et partout sur son
passage, les gens se jetaient face contre terre, car ils
sentaient qu’une divinité se cachait sous ce voile
merveilleux. […] à sa vue, les gardes de Yikashata
baissèrent leurs armes et se jetèrent eux aussi face contre
terre […] et elle parut devant Yikashata aux armes
resplendissantes.
Lorsqu’elle s’avança vers le dais Royal, un grand silence se
fit dans la salle. Elle se prosterna devant le divin Roi
aux armes resplendissantes, touchant le sol de son front
immaculé, puis se releva sans qu’il l’y invitât. Et son
voile glissa à ses pieds, révélant aux yeux de tous sa
nudité sublime. S’adressant au Roi, elle lui dit alors ces
paroles ailées :
Écoute, Ô Roi parmi les Rois. Je suis Ariadnh, fille du
divin Sijapuros – que son étoile brille à jamais –. Mon sceau
de virginité qui jamais n’a été rompu l’atteste aux yeux de
tous. Je suis la dernière de ma lignée, car moi seule ai pu
échapper au maudit […] Mes frères ont été tués par
traîtrise, et mes sœurs ont été jetées en pâture à ses
soldats. Tu as vengé ma famille et jamais je ne pourrai
payer ma dette. Car je ne possède rien de valeur, et je ne
puis t’offrir que ma virginité ainsi que ce voile qui est à
mes pieds. Prends-les. J’ai fait couler en abondance le
miel blond, doux à l’âme sur mes lèvres, mes seins et mon
sexe. Goûte-le selon la tradition de nos pères, et
prends-moi comme concubine. Je fais le vœu devant tous de
ne plus voiler mon corps et de ne plus me soustraire aux
regards avant que mon ventre ne porte ton fruit. Si tu ne
veux pas de moi, fais de moi ce que tu désires, car je suis
désormais ton esclave.
Elle parla ainsi, la divine Ariadnh à la bouche vermeille,
et au lieu de se prosterner, elle adopta la posture de la
présentation des vierges, les bras levés, les mains derrière
sa tête altière, présentant en avant ses seins parfumés.
Nul n’osa bouger ni lever le regard sur elle. Seul
Yikashata aux armes resplendissantes se leva et s’approcha
d’elle. Il ordonna que l’on consacrât à la Grande Mère le
voile qui reposait à ses pieds menus aux ongles couleur de
nacre. Il goûta le miel blond à ses lèvres vermeilles et à
ses seins doux comme des fruits. Il goûta le miel de sa
vulve qui était cousue de fil d’or, ainsi que le voulait la
coutume de sa dynastie. Les fils étaient fermés du sceau
d’or du divin Sijapuros – que son étoile brille à jamais –.
Et il sut qu’elle avait dit vrai. Il l’emmena sous son dais
et l’étendit à ses côtés sur le lit royal dans la posture
des concubines. Couchée sur le dos, adossée aux coussins,
la main gauche cachant ses seins parfumés, et la main droite
aux ongles de nacre sur son pubis immaculé, ainsi qu’il
convient à une concubine, elle illuminait la salle du dais et
tous furent éblouis.
Alors, le divin Yikashata dit à l’assistance ces paroles
ailées :
Voici Ariadnh aux seins parfumés, fille du divin
Sijapuros. J’ai goûté le miel de ses parties intimes, et,
selon la tradition de nos pères, je la prends sous ma
protection. Elle est ma concubine à partir de cet instant
et vous lui rendrez hommage comme il se doit.
Il parla ainsi, et ordonna qu’on ne fermât pas les rideaux
du dais afin de respecter le vœu de sa concubine. Il lui
permit de le dévêtir et de masser son corps fatigué. À trois
reprises, elle fit jaillir en abondance la semence royale,
avec ses mains douces et parfumées comme l’huile. Et elle
recueillit la semence de son divin maître sur son ventre et
ses seins afin que nulle goutte ne se perdît. Et
l’assistance voyant cela se réjouit de la virilité du Roi.
Et Yikashata et la divine Ariadnh dormirent ensemble sous le
dais royal cette nuit-là. Mais il ne prit pas sa virginité.
Le jour suivant, la divine Ariadnh au pubis immaculé parut
aux côtés du Roi. Ses femmes l’avaient massée et avaient oint
son corps d’huile égyptienne aux senteurs envoûtantes. À
ses poignets brillaient deux bracelets d’or, don de Yikashata
aux armes resplendissantes, chacun portant trois perles
nacrées comme l’aurore. Un diadème de perles roses brillait
dans ses cheveux cuivrés, et les ongles de ses pieds menus
et de ses mains douces comme l’huile étaient rose nacre, car
elle était aux premiers jours et n’était pas féconde encore.
Mais le sceau de son père brillait toujours entre ses
jambes, et tous s’en étonnaient mais n’osaient rien dire,
craignant le courroux du Roi.
Après les audiences du soir, Yikashata ordonna qu’on laissât
ouverts les rideaux du dais pour respecter le vœu de sa
concubine. Il permit à la divine Ariadnh au pubis immaculé
de masser son corps puissant. À cinq reprises ce soir-là,
elle fit jaillir la semence royale avec sa bouche vermeille
et l’absorba toute entière afin qu’aucune goutte ne se
perdît. Et l’assistance se réjouit de la virilité de son
Roi. Et Yikashata offrit à sa concubine un lourd collier
d’or auquel il accrocha cinq perles nacrées comme l’aurore.
Et Yikashata et la divine Ariadnh dormirent ensemble sous le
dais royal cette nuit-là. Mais il ne prit pas sa virginité.
Le jour suivant, la divine Ariadnh au pubis immaculé parut
aux côtés du Roi. Ses femmes l’avaient massée et avait oint
son corps d’huile égyptienne aux senteurs envoûtantes. Ses
poignets et son col étaient chargés de l’or offert par le
Roi. Ses cheveux couleur de cuivre étaient tissés d’or et
d’argent et une pierre brillante ornait son front. Et les
ongles de ses pieds menus et de ses mains douces et
parfumées comme l’huile étaient nacrés, car elle n’était pas
féconde encore. Mais le sceau de son père brillait toujours
entre ses jambes.
Après les audiences du soir, Yikashata ordonna qu’on laissât
ouverts les rideaux du dais, pour respecter le vœu de sa
concubine. La couchant sur le ventre et la maintenant de
son bras puissant, il honora ses reins à sept reprises
tandis que deux femmes versaient l’huile douce et parfumée
sur sa verge courbée comme l’arc puissant. À sept reprises,
elle cria de douleur et de jouissance. Et Yikashata lui
offrit deux lourds bracelets d’or ornés chacun de sept
perles nacrées comme l’aurore à porter à ses chevilles en
souvenir de ce jour. Et ils furent ajustés par Siriatos,
l’orfèvre royal, pour ne jamais être retirés, car la divine
Ariadnh au pubis immaculé était désormais la propriété de
Yikashata aux armes resplendissantes et ne pouvait être
cédée. L’assistance se réjouit de la puissance du Roi aux
armes resplendissantes. Et Yikashata et la divine Ariadnh
dormirent ensemble sous le dais Royal cette nuit-la. Mais il
ne prit pas sa virginité.
[…] et les prêtres sanctifièrent leur union […]
Les jours suivants, la divine Ariadnh au pubis immaculé
parut aux côtés du Roi aux armes resplendissantes, chargée
de l’or et des perles dont il couvrait ses membres chaque
fois qu’il l’honorait de sa verge à la belle courbure. Ces
bijoux étaient innombrables, car il faisait grand usage
d’elle. Et lorsqu’elle marchait, les perles qu’elle portait
à son col, à ses chevilles nerveuses et à ses poignets fins
faisaient entendre une musique enchanteresse. Et chaque
jour, ses femmes teignaient les ongles de ses pieds menus et
de ses mains douces et parfumées comme l’huile d’un
rouge plus profond, car ses jours féconds approchaient.
Au cinquième jour du mois de Tsar, alors que la lune
illuminait le ciel, la divine Ariadnh au pubis immaculé
parut devant le Roi et lui dit ces mots ailés :
Écoute Ô Roi. Tu as goûté le miel de mes parties intimes et
tu m’as prise pour concubine. Tu m’as couverte de présents
innombrables. Tu m’as inondée de ta semence divine, et tu
m’as honorée tant de fois que tes scribes en ont perdu le
compte. Mais le sceau de mon père brille toujours entre mes
jambes et voici que je suis féconde. Aujourd’hui, tu
prendras ma virginité ou tu me rejetteras parmi les
prostituées de tes soldats.
Et Yikashata aux armes resplendissantes reconnu la sagesse
de ces paroles. Il rompit l’audience et se retira avec elle
sous le dais royal. Il ordonna qu’on laissât ouverts les
rideaux du dais afin de respecter le vœu de sa concubine à
la vertu sans tache. Prenant son couteau d’airain il rompit
le sceau du divin Sijapuros – que son étoile brille a
jamais – en prononçant la prière du pardon. Il coupa les
fils d’or qui protégeaient Ariadnh au pubis immaculé. Puis,
la maintenant de son bras puissant, il prit sa virginité et
fit couler son sang vermeil. À onze reprises il l’honora ce
soir là, et la fit crier de jouissance plus souvent encore
tandis qu’elle levait au ciel ses pieds aux ongles écarlates
et que sonnaient sur l’or de ses chevilles les innombrables
perles dont il l’avait ornée. Et chacun dans la salle du
dais se réjouit de la virilité du Roi aux armes
resplendissantes. Puis Yikashata ordonna qu’on consacrât à
la Grande Mère, afin de calmer son courroux, le drap royal,
maculé du sang de la vierge au pubis immaculé. Puis il
commanda qu’on apposât son sceau sur le pubis de la divine
Ariadnh, afin qu’elle devînt sa femme. Et la divine Ariadnh
cria de douleur et de joie lorsque le fer rougi par le feu
toucha sa peau immaculée, tandis que Yikashata la maintenait
de son bras puissant. Et Yikashata aux armes
resplendissantes et Ariadnh à la vulve profonde dormirent
ensemble sous le dais royal cette nuit-là.
Les jours suivants, la divine Ariadnh à la vulve profonde
parut aux côtés du Roi, sous le dais resplendissant. Elle
était chargée d’or et de perles et adoptait la posture de
l’Épouse […] Sa vulve écarlate était décousue et sa vue
réjouissait l’œil. Et le sceau du Roi ornait son pubis afin
que chacun sût qu’elle était son Épouse. Une chaîne d’or
était à sa taille, portant une perle pour chaque fois que le
Roi avait honoré sa vulve de sa verge à la belle courbure.
Un diadème se mêlait à ses cheveux parfumés et les ongles de
ses pieds menus et de ses mains douces comme l’huile étaient
écarlates, car elle était dans ses jours féconds. Et à de
nombreuses reprises, durant l’audience du soir, et dans le
secret de la nuit, Yikashata l’honorait et l’emplissait de
sa semence, comme un bon laboureur travaille la terre
fertile de son champ.
Au premier jour du mois de Sitianm, la divine Ariadnh à la
vulve profonde parut devant le Roi et lui dit ces mots
ailés :
Écoute Ô Roi. Tu as goûté le miel de mes parties intimes et
tu m’as prise pour concubine. Tu m’as couverte de présents
innombrables. Tu m’as inondée de ta semence, et tu m’as
honorée tant de fois que tes scribes en ont perdu le compte.
Tu as brisé le sceau de mon père et pris ma virginité. Tu as
apposé ton sceau sur mon sexe et ainsi, tu as fait de moi ta
première Épouse, puis, à d’innombrables reprises, tu m’as
remplie de ta semence ainsi que chacun ici peut en attester.
Maintenant, je te le dis : tu m’as fécondée et je porte le
fruit de ton travail. Grâce t’en soit rendue. Et elle se
prosterna devant lui.
Yikashata aux armes resplendissantes la releva et l’installa
à ses côtés sur le lit royal dans la posture de l’Épouse.
Rompant l’audience, il lui fit goûter sa semence, douce
comme le miel, afin d’arroser son fruit, ainsi que le
commandait la tradition de ses pères. Puis s’adressant à
l’assistance, il dit :
« Écoutez, Grands du Royaume, et répétez mes paroles à tous.
Vous traiterez vos femmes comme j’ai traité la féconde
Ariadnh à la vulve écarlate. Vous les prendrez nues et sans
dot, car le plus riche présent qu’elles puissent vous faire
réside dans la descendance innombrable qu’elle vous
offriront. Vous leur rendrez hommage chaque jour où elles
sont pures. Vous ne prendrez pas leur virginité dès le
premier soir mais vous attendrez qu’elles vous le demandent,
car elles seules savent quand il plait aux dieux qu’elles
soient ensemencées. Et lorsque vous leur aurez pris leur
virginité, vous en ferez vos femmes en apposant votre marque
à leur pubis, car vous ne devez pas avoir d’enfants de vos
concubines.
Chaque fois qu’elles feront jaillir votre semence de leurs
mains parfumées et douces comme l’huile, ornez leurs
poignets. Chaque fois que vous leur donnerez à goûter votre
semence dans leurs bouches vermeilles, ornez leur cou.
Lorsque vous honorerez leurs reins, en maintenant leur corps
ferme de votre bras, afin qu’elles ne se débattent pas sous
votre assaut vigoureux, ornez leurs chevilles fines et
nerveuses. Enfin, chaque fois que vous labourerez leur
vulve profonde afin de les féconder, ornez leur taille
souple afin que chacun puisse voir combien vos femmes sont
chères à vos yeux. Je l’ai fait pour la féconde Ariadnh à
la vulve profonde et chacun peut se réjouir en voyant
combien elle a été honorée.
Que vos femmes prennent exemple sur la féconde Ariadnh au
ventre arrondi. Qu’elles ne perdent pas une goutte de votre
semence. Qu’elles se fassent d’autant plus belles et
attirantes que leurs jours féconds sont proches ainsi que
savent le faire les fleurs colorées pour attirer les divines
abeilles. Que leurs ongles soient écarlates durant leurs
jours féconds et qu’elles exigent d’être labourées à
d’innombrables reprises durant ces jours bénis. Si vous
régnez sur quelque bien, honorez-les publiquement ainsi que
je l’ai fait, afin que nul ne doute de votre descendance.
Et qu’elles accouchent de même ainsi que le fera la féconde
Ariadnh au ventre arrondi.
Et si par malheur leur sang doit couler, que pareilles aux
fleurs parfumées elles se fanent et débarrassent leur corps
de tout apprêt. Qu’elles se couvrent le corps de la glaise
noire et apaisante du fleuve et se retirent de la vue de
tous tant qu’elles ne seront pas pures et prêtes à concevoir
de nouveau.
Désormais, vous vous saluerez ainsi: « Que chacune de tes
femmes porte ton fruit » et répondez « La Grande Mère a
exaucé ton vœu » ou « puisse la Grande Mère exaucer ton
vœu » suivant le cas.
Que chacune de vos femmes porte un enfant, en son sein ou à
son sein, et notre descendance sera innombrable. »
Et l’assistance reconnu la sagesse de ces paroles. Et elle
l’acclama.
La féconde Ariadnh au ventre arrondi accoucha sous le dais
royal au septième jour du mois de Tsor. Elle mit au monde un
enfant mâle et l’événement fut célébré de manière
somptueuse. Le divin Yikashata aux armes resplendissantes
lui donna à goûter sa semence, douce comme le miel, ainsi
que le veut la tradition, et le lait jaillit aussitôt de ses
seins lourds en torrents impétueux. Et tous se réjouirent
de sa richesse […] Avant que le jeune prince sût marcher,
elle était à nouveau grosse de l’amour de Yikashata. […]
Et chacun se réjouissait à la vue de son ventre arrondi et
de ses seins gonflés de lait doux.
Le divin Yikashata aux armes resplendissantes conquit les
dix royaumes de l’île et unifia l’île, ainsi que l’avait
fait le divin Sijapuros – que son étoile brille à
jamais –. Chaque fois qu’il entrait dans une ville, le peuple
l’acclamait et se prosternait face contre terre. Il
établissait le dais royal dans le palais, et la féconde
Ariadnh aux seins gonflés de lait paraissait à ses
côtés. Son ventre portait le fruit du Roi aux armes
resplendissantes, son pubis portait le sceau du Roi et sa
vulve écarlate était ouverte et agréable à l’œil. Et ses
cheveux couleur de cuivre étaient tissés d’or. Et cent
jeunes filles montaient au palais en suppliant le Roi de les
prendre pour concubines. Et la féconde Ariadnh aux seins
gonflés de lait choisissait la plus digne de partager la
couche du Roi aux armes resplendissantes. Il s’unissait
alors à elle, comme il s’était uni à la féconde Ariadnh aux
seins gonflés de lait puis, le jour venu, il prenait sa
virginité et lui apposait sa marque. Lorsqu’elle était
grosse, elle paraissait sous le dais, avec les autres épouses
aux ventres arrondis — en retrait de la féconde Ariadnh
aux seins gonflés de lait.
La féconde Ariadnh aux seins gonflés de lait donna
vingt-et-un enfants à Yikashata aux armes resplendissantes.
Un garçon fort comme son père et vingt filles, belles comme
la lune. Jamais son sang ne coula, jamais elle ne fut
impure, car si fort était l’amour de Yikashata et d’Ariadnh
qu’elle se trouvait grosse du fruit du Roi avant même
d’avoir sevré son aîné. De ses dix-sept épouses, le divin
Yikashata aux armes resplendissantes eut trois cent
quarante-sept enfants beaux comme le jour. Sa lignée crût
et se multiplia et […]