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n° 13686Fiche technique20472 caractères20472
Temps de lecture estimé : 12 mn
01/02/10
corrigé 12/06/21
Résumé:  Un homme, submergé par une succession de problèmes, finit par rencontrer une femme qui s'intéresse à lui mais lui résiste.
Critères:  fh massage cunnilingu pénétratio
Auteur : Karesse31  (Epicurien épris de littérature érotique)            Envoi mini-message

Série : Annus Horribilis /Annus Mirabilis

Chapitre 01 / 02
La rencontre

Annus Mirabilis est un poème écrit par l’auteur anglais John Dryden et publié en 1667.


Le texte a pour objet de commémorer la période 1665 – 1666, qui aurait été selon le poète, une « année des miracles » (year of miracles) à Londres. En réalité, cette époque cumula les événements dramatiques : épidémie de peste, guerre, incendie de Londres.


Le miracle tient ici à ce que Londres fut finalement sauvée et le feu contenu, et surtout à ce que la tragédie donna au roi Charles II d’Angleterre l’ambition de reconstruire la ville avec intelligence. L’opinion de Dryden était que les deux désastres de la peste et de l’incendie avaient été contrés, que Dieu avait choisi de sauver l’Angleterre de la destruction et que cela tenait du miracle. L’intérêt primordial du poème réside aujourd’hui dans sa description du Grand incendie.


Lorsque la reine Élisabeth II déclara en 1992 que l’incendie du château de Windsor faisait partie (avec le divorce de trois de ses enfants dont le prince Charles et Diana) de son Annus Horribilis, elle fit ainsi allusion au poème de Dryden. Le titre du poème est parfois utilisé à d’autres occasions, pour qualifier une année remplie d’événements particulièrement notables.






L’année 2009 n’avait pas été une bonne année. Comme bien d’autres personnes, il avait perdu son emploi en début d’année et les suites de la crise économique ne laissaient toujours pas d’espoir de travail à l’horizon (soit on lui disait qu’il était trop qualifié pour les postes proposés, soit son parcours professionnel trop chaotique dissuadait les employeurs). Sur un autre plan, si son divorce était enfin passé en jugement, celui-ci s’était soldé par une prestation compensatoire équivalent à trente fois ce qu’il percevait au chômage. En plus ses enfants avaient refusé sa proposition de garde alternée et il devait verser la moitié de ses allocations pour la pension alimentaire.


Bien sûr, il avait fait appel mais, en attendant, c’était vache maigre et solitude…

Oh, il avait bien des amis dans cette ville où il était revenu vivre quatre ans plus tôt lorsqu’il avait décidé de se rapprocher de ses enfants (leur mère les ayant amenés vivre à 200 km de leur domicile d’alors). Il avait retrouvé des copains d’enfance qui l’avaient bien accueilli mais, s’ils avaient beaucoup de souvenirs communs, le présent ne les rapprochait pas. Chacun avait construit sa vie. La sienne était en bonne partie détruite et il sentait bien que les invitations qu’on lui faisait avaient parfois un caractère d’obligation, voire de charité. Surtout qu’on devait le recevoir avec ses trois enfants et que ceux-ci, perturbés par le divorce et – il le reconnaissait – une éducation trop laxiste, avaient la réputation d’être trop mal élevés…


Il ne pouvait pas pour autant venir seul car pour trouver un nouvel emploi – un de plus – dans cette agglomération, il avait accepté des horaires très contraignants, notamment en travaillant un week-end sur deux, alternance qui correspondait à celle où il recevait ses enfants.


Contrairement à ce qu’il avait espéré, le chômage n’avait pas diminué sa solitude. Sans qu’on lui dise, sa situation précaire le rendait un peu effrayant, rappelant à chacun qu’un emploi sûr, cela n’existait plus et qu’ils pouvaient tous un jour ou l’autre, dégringoler. Au début, il avait essayé de revoir ses anciens collègues, mais là, c’est lui qui s’était sentit mal à l’aise. Les conversations portaient toujours sur un travail qui n’était plus le sien et il se sentait vite hors-course ou, au mieux, nostalgique.


Pour ne pas se laisser abattre, il avait réagit en faisant du sport. « Un esprit sain dans un corps sain » lui disait son père dans son enfance. Il avait commencé la remise en forme par une série de footings, et il avait profité de l’offre d’un club de ski pour aller une journée à la montagne.


Il avait beaucoup neigé cet hiver et la saison se prolongeait encore en avril, c’était l’occasion rêvée. Les conditions étaient idéales ; le soleil était éclatant et la neige, très gelée en début de matinée, fondait un peu sans pour autant être trop molle et collante. Il s’était surpris à affronter des pistes bleues, puis des rouges, lui qui se croyait d’un niveau débutant, ne skiant depuis des années qu’avec ses enfants sur des descentes baby ou vertes. Quel plaisir de glisser ainsi. Bien sûr, il n’était pas un champion et la matinée avait débuté avec une série de chutes, mais la confiance était venue au fur et à mesure qu’il constatait que sa technique était plus que suffisante.


Il avait consacré l’après-midi à un long parcours dont il n’imaginait pas qu’il puisse un jour en être capable et c’est en regagnant la station pour rejoindre son bus qu’il avait dérapé sur une plaque encore verglacée. Fatigue ou surestimation de soi ? Peu importe, le résultat était une belle entorse qui lui avait imposé un passage par l’hôpital et un retour en ambulance !


Les jours suivants en avait rajouté une couche sur son moral. Trois semaines de plâtre puis trois semaines de plus à se déplacer avec les béquilles. Quand on habite au troisième sans ascenseur, rien de plus génial ! Mais bon, il pouvait continuer ses recherches d’emploi sur Internet, et de toute façon, du boulot, il n’y en avait pas.


Après, il y avait eu la rééducation chez le kiné. Là au moins, cela lui faisait une distraction. Une heure et demie tous les deux jours avec ultrasons, massages, exercices et même, de temps en temps, la piscine. Il y prenait goût et restait parfois un peu plus que le temps réglementaire, le kiné n’étant pas à cheval sur les horaires tant qu’il se débrouillait seul.


C’est là qu’il la rencontra.


Les premières fois, il ne l’avait pas remarquée. En fait, elle arrivait après lui et c’est lorsqu’il commença à prolonger ses séances qu’il la croisa. Oh, ce n’était pas un mannequin. Elle était plutôt petite et bien en chair – rien à voir avec les anorexiques qui font les pages des magasines – mais il la trouva de suite belle et charmante. Elle donnait l’impression d’avoir, comme lui, à peine plus de quarante ans et il appréciait ses formes bien marquées, sa poitrine imposante – de quoi bien remplir la main et même au delà… se prit-il à imaginer, la douceur de son visage au milieu de ses blonds cheveux et surtout, il était prêt à se laisser envoûter par ses magnifiques yeux bleus.


Dans un premier temps cette attirance le surprit. Certes, depuis la rupture avec sa femme, il avait eu quelques aventures avec des femmes, généralement plus jeunes que lui, rencontrées le plus souvent dans des fêtes. Mais, « post coïtum, animal triste », une fois passée la ferveur sexuelle, il s’était demandé ce qu’il faisait à côté de ces filles. Il ne regrettait pas la fougue de ses ébats, simplement les seules relations qu’il souhaitait avoir avec elles étaient sexuelles et il se trouvait incapable de la moindre convivialité. Il les laissait partir au matin sans même leur offrir un café, et si c’était chez elle que s’était finie la soirée, il s’enfuyait dès la belle endormie. Depuis plusieurs mois, il en était venu à préférer ses plaisirs solitaires, parfois en étoffant ses fantasmes de films téléchargés sur Internet.


Cette fois, tout était différent. Il lui fallait faire des démarches d’approche avant de peut-être lier connaissance, et pour une fois cela ne le rebutait pas. Après avoir épuisé les traditionnelles conversations sur la pluie et le beau temps, puis sur les différents traumas qui mènent chez un kiné – elle faisait soigner une sciatique – ils en vinrent à des questions plus personnelles.


Elle était secrétaire et, point commun avec lui, séparée depuis cinq ans de son mari. Par contre, elle avait la garde de ses enfants, mais deux était déjà presque autonomes et le dernier passait le bac à la fin de l’année. Ils commençaient à peine à se connaître un peu plus quand elle lui annonça qu’elle finissait bientôt ses soins. Lui qui se régalait des moments passés à ses côtés, fut incapable de proposer quoique ce soit pour prolonger ces rencontres. C’est elle qui eut l’initiative de proposer une suite à leur relation : vu qu’ils appréciaient l’un et l’autre la natation chez le kiné, ils pourraient peut-être aller ensemble à la piscine prolonger leurs rééducations…


Il eut tout de même la présence d’esprit de l’inviter au restaurant pour « se refaire des forces après avoir nagé ». Au cours du repas ils évoquèrent leurs vies respectives, leur rupture, et leur vide sentimental actuel.



Mais elle n’insista pas et peu après, elle déclina son invitation à venir prendre un dernier verre chez lui en expliquant qu’elle devait aller dormir pour être en forme demain à son travail. Elle accepta par contre d’aller au cinéma avec lui samedi soir.



Cette situation lui donnait l’impression de redevenir adolescent, il avait perdu l’habitude de ces séries de rendez-vous qui ne se finissaient pas directement au lit. C’était comme un jeu de chat et de souris ou de douche écossaise. Au cinéma, elle lui avait laissé prendre sa main, mais elle avait refusé ses lèvres quand il avait tenté de l’embrasser. Il avait tout de même réussi à effleurer sa bouche en lui disant au revoir, mais pas question de l’amener chez lui. Ses enfants étaient chez elle ce week-end et elle ne voulait pas rentrer trop tard.



Une fois de plus, il n’avait pas réussi à faire ployer sa détermination.



Ce n’est qu’un mois plus tard, après une soirée passée à discuter dans un bar, qu’elle accepta de venir jusqu’à son appartement qui « justement » se trouvait à côté de ce café… Ils ne s’étaient que très peu vus durant cette période, occupés l’un et l’autre par leurs enfants au cours de ce mois de mai truffé de ponts et de week-ends à rallonge. Ils avaient tout juste réussi à se retrouver deux fois à la piscine car son travail occupait l’essentiel du temps qui lui restait. Aussi, elle avait accepté cette invitation pour se faire pardonner d’avoir eu si peu de disponibilité.


Il n’en revenait pas de la voir enfin installée là, dans son canapé, ravissante dans la délicieuse petite robe qui moulait ses formes de façon si charmante. Légèrement enivrée par les deux verres de vin dégustés dans la soirée – elle, habituellement si sobre, s’était laissée tenter par la douceur de ce cépage – elle avait très familièrement replié ses jambes sous elle pendant qu’il servait un jus de fruit – elle voulait tout de même rester lucide. Très naturellement, il s’était assis à ses côtés, regrettant que la robe trop serrée ne soit pas remontée un peu plus sur ses jambes. Puis, tout en poursuivant la conversation, il s’était mis à caresser son pied et sa cheville. Elle n’avait pas réagit immédiatement, ce geste étant tellement adapté à cette complicité naissante si agréable.



Elle se redressa pour être mieux assise. Elle croyait ainsi repousser cette caressante invasion, mais sa manœuvre permit au contraire à son hôte de s’installer tout contre elle et de déposer une série de baiser au bas de son cou.



Il sentait enfin la capitulation possible et comprenait la part de jeu qu’il y avait dans cette tentative de résistance.



Face à ce sursaut d’autorité, elle se laissa emmener dans la chambre, où il alluma quelques bougies et entreprit de la déshabiller en couvrant de baiser chaque parcelle de peau dévoilée. Une fois la robe à terre, il la fit s’allonger sur le ventre et attrapa dans sa table de nuit une huile parfumée. Il se mit torse nu et entrepris le massage promis.


Il n’avait pas menti, c’était un bon masseur ! Sous les doigts de son ami, elle sentit ses muscles se détendre, sa peau se chauffer doucement, ses articulations s’assouplir. Bercée par le jeu des phalanges, elle était gagnée par une douce torpeur, un sentiment de bien-être, de tranquillité, de confiance. Il avait commencé par faire doucement jouer ses épaules et ses omoplates, puis ses mains avaient descendu sa colonne et glissé le long de ses côtes. Sans qu’elle ne trouve rien à redire, il avait défait son soutien-gorge au passage, de même, elle n’avait pas protesté lorsqu’il avait baissé sa culotte de quelques centimètres pour dégager le coccyx.


Ses mains s’étaient ensuite occupées de ses jambes et, malaxant lentement mollets puis cuisses, elles étaient arrivées à l’orée de ses fesses. Là, il avait saisi et écarté ses chevilles et s’était installé à genou entre ses membres. Puis il avait remonté les deux côtés de la culotte dans la raie, ne laissant que l’équivalent d’un string et lui avait fermement pétri les fesses pour, dit-il, chasser la sciatique. En touchant le tissu, il lui avait semblé sentir un peu d’humidité du côté de l’entrecuisse, mais il avait poursuivi très professionnellement son massage.


L’ayant fait se retourner, il avait entrepris ses pieds, jouant longtemps avec ses orteils et ses plantes. Toujours assis dans le compas de ses jambes, son point de vue lui avait confirmé une tache trempée en bas de la culotte. Confiant dans l’effet de son traitement, il s’était installé près du haut de son corps, et s’occupait de sa tête. Après un massage du cuir chevelu et du cou, le bout de ses phalanges avait effleuré son front, ses tempes, ses joues, son nez mutin, ses lèvres, son menton. Elle essayait de ne rien laisser paraître de la montée de son plaisir et de son désir, mais sa peau frémissait à son passage réclamant un engagement plus charnel. De son souffle, il avait à nouveau caressé son visage, puis sa langue avait dessiné le contour de sa bouche avant de lécher délicatement ses lèvres. Elle retenait son envie de le happer, de l’embrasser passionnément mais lorsqu’il franchit la barrière entrouverte de ses dents, elle libéra sa fougue pour leur premier baiser brûlant.


Enfin, après ces longs mois d’approche, plus rien ne retenait leur désir, et la sarabande de leur langue ne s’arrêta que lorsque le souffle vint à leur manquer.



Malgré son impatience d’un engagement plus torride, elle se laissa à nouveau aller à la douceur de ses caresses. Il manipula un moment les épaules, puis remonta le long des bras en emportant le soutien-gorge. Ses mains descendirent sur son ventre, puis tournèrent autours de ses seins sans pour autant s’en saisir. Il les trouva encore plus beaux que ce qu’il imaginait avec leur téton pointant fièrement, et c’est lui qui dut maintenant résister à son envie de les empoigner, mais il voulait encore faire durer la montée vers le plaisir.


Fiévreusement, il lui enleva sa culotte et caressa lentement ses cuisses. Petit à petit, ses mains progressèrent et ses doigts frôlèrent ses grandes lèvres au bout desquelles se dressait son clitoris qui semblait réclamer l’attention. Mais ce fut sur ses seins qu’enfin il se jeta. Il les serra délicatement dans ses doigts en remontant vers le mamelon. Sa bouche lécha, téta, aspira, mordilla.


Une main rejoint le sexe tout mouillé et un doigt glissa entre les lèvres suintantes, titilla le clitoris. La belle respirait de plus en plus fort, gémissait, murmurait des sons incompréhensibles, puis cria son plaisir lorsque la bouche vint se poser sur sa chatte dégoulinante. La langue lapa ce délicieux nectar, s’enfonça et tourna dans le vagin, revint jouer avec son petit bâton tendu alors que deux doigts s’engouffraient dans son puits d’amour. Elle cria, son corps se tordit, se tendit et une douce liqueur coula dans la bouche de son amant.


Pendant qu’elle reprenait son souffle, il attrapa un préservatif, enleva ses derniers vêtements, couvrit sa hampe vaillamment tendue et pénétra enfin ce temple des plaisirs. Aussitôt, elle l’enserra de ses jambes et prit sa bouche pour un nouveau baiser enflammé. Lentement, il ressortit son sexe, puis rentra à nouveau la pénétrant plus à fond. Longtemps il continua son va-et-vient, déclenchant à nouveau gémissements et soupirs.


Puis il attrapa ses pieds et posa ses jambes sur ses épaules. L’attrapant sous les fesses, il revint en elle et la remplit complètement. Ne se maîtrisant plus, il la pistonna avec frénésie et explosa dans de puissants jets lorsqu’elle cria son plaisir. Il s’écroula sur elle, puis bascula en la prenant dans ses bras.

Ils se laissèrent aller à ce moment de bien être jusqu’à ce qu’elle vit l’heure se détachant en rouge sur le réveil.



Rien n’y fit. Quelques minutes après, elle était repartie après s’être rhabillée à la va-vite.