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n° 13690Fiche technique18450 caractères18450
Temps de lecture estimé : 11 mn
04/02/10
Résumé:  Marie vient d'arriver à Paris pour étudier dans une fac chic de l'ouest parisien.
Critères:  ff jeunes fépilée voir nudisme odeurs ffontaine -ffontaine -attirgros
Auteur : Yikashata      Envoi mini-message

Série : Les divagations de Marie

Chapitre 01
Anton

Marie avait croisé Anton à plusieurs reprises au cours de ce premier mois à Paris. Elle ne l’avait jamais vu à la fac et il était un peu plus âgé qu’elle. Cinq ou dix ans. Mais il était de toutes les soirées estudiantines organisées par la promo. Marie avait fondu au premier regard. Il n’était pas beau, mais son magnétisme était irrésistible, et depuis plusieurs semaines, les nuits et les jours de Marie étaient hantés par Anton et son regard intense. Ils avaient dansé une fois et échangé une plaisanterie en passant lors d’une autre soirée. Et depuis trois semaines Marie se demandait comment l’accrocher. Elle le soupçonnait de s’intéresser en fait à Camille, une fille de la promo, jolie blonde enjouée aux manières simples. Marie aimait bien Camille. C’était sa préférée dans ce groupe de grandes filles élancées, bourgeoises, un peu sophistiquées qui l’avaient adoptée, elle ne savait trop pourquoi et dont elle partageait toutes les soirées. Elle aimait bien Camille, mais se sentait sens dessus dessous lorsqu’elle la voyait tchatcher et danser avec Anton.


Dans ses moments de déprime, elle se disait qu’il était de toute manière trop beau, trop séduisant et avait bien plein trop d’esprit pour elle. Elle se trouvait quelconque, un peu plouc. Elle avait accumulé des kilos superflus depuis qu’elle avait arrêté le sport – plusieurs années auparavant. Ses fringues venaient de chez H&M et la boudinaient, et elle se coiffait comme elle pouvait. Décidément, elle ne se trouvait rien en commun avec toutes ces filles blondes et friquées, sorties d’un magazine de mode, aux manières nonchalantes et à la répartie facile. Lui, par contre, connaissait tout le monde, et évoluait tellement à son aise dans ce milieu !


Ce soir, ils avaient parlé pour la première fois. Charlotte, l’une des naïades du groupe, fêtait son anniversaire dans le luxueux appartement de ses parents. Quasiment toute la promo était là, mais il y avait largement la place et amplement assez de champagne pour tout le monde. Anton était arrivé vers une heure du matin. Marie était assise dans un canapé dans l’un des trois salons de l’appartement. Elle s’était sentie se liquéfier lorsqu’Anton avait paru et s’était dirigé vers elle, mais elle avait soutenu son regard et l’avait invité à s’asseoir près d’elle. Le sentir là, si près, la privait de tous ses moyens. Sa tête bourdonnait. Elle était certainement incapable de se lever. Anton l’avait mise à l’aise, avec simplicité et beaucoup d’esprit. Il avait fait l’essentiel de la conversation pendant une demi-heure, puis était parti leur chercher une bouteille, et ils avaient parlé toute la nuit, sans prêter attention à ce qui les entourait.


Marie était bien incapable de se rappeler de quoi ils avaient parlé. Rien n’existait qu’Anton assis contre elle, son sourire, ses grands yeux verts et sa voix chaude. Il la vouvoyait. Cela surprenait Marie, mais elle ne détestait pas. Il n’avait tenté aucune avance. Elle appréciait encore plus, déjà lassée des jeunes minets dragueurs et sûrs d’eux qui constituaient l’essentiel de la gent masculine alentours. Anton se disait peintre. Il n’en vivait pas, il s’empressa de le dire. Il avait perdu ses parents qui lui avaient laissé une fortune suffisante pour le mettre à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours. Il avait déjà exposé, disait-il, avec un petit succès. Il travaillait à une seconde exposition. Des tableaux surtout. Mais aussi des œuvres étranges, à mi-chemin entre la peinture, la sculpture et la performance d’artiste. Marie se noyait dans ses paroles sans chercher à comprendre ce qu’il disait. Elle priait pour que cette conversation ne s’arrête jamais et, accessoirement, que Camille ne rentre pas dans la pièce.


Il était près de cinq heures lorsqu’elle regarda autour d’elle. Le ciel blanchissait. La musique avait cessé depuis longtemps. L’appartement s’était vidé. Le salon était obscur, et on devinait quelques formes enlacées dans les canapés. Anton se leva.



Marie acquiesça. Ils allèrent chercher son manteau dans la chambre de Charlotte. Elle eut du mal à la retrouver dans cet immense appartement obscur. Elle croisa Bérangère, très occupée avec un grand type d’archi qu’elle poursuivait depuis la rentrée. La porte de la chambre était fermée. Elle la poussa et elle céda brutalement. Marie demeura interdite. Charlotte était nue sur le lit et la tête de Camille s’activait entre ses jambes.


Marie sentit son sexe se mouiller, et dut s’appuyer au chambranle. Elle ne pouvait détacher les yeux de la scène. Charlotte semblait sortie d’une pub de magazine. Son ventre ondulait, sa peau dorée avait des reflets scintillants et son nombril était orné de ce qui semblait être un diamant de belle taille. Les mains de Charlotte étaient fines et soigneusement manucurées. Elles ouvraient son sexe glabre à la caresse de Camille. Ses yeux fortement rehaussés de mascara regardaient fixement Marie et Anton. À leur entrée, elle écarta plus encore ses chevilles et jouit sans retenue, sans cesser de les regarder. Marie ne reprit ses esprits qu’une fois dehors. Elle sentait la jouissance de Charlotte entre ses propres jambes. Elle s’arrêta pour reprendre ses esprits, et sentit l’humidité de son sexe s’accroître.



Marie le regarda surprise. Quelle gourde ! Elle n’avait rien vu, rien soupçonné. Un bonheur intense l’envahit. Ils marchèrent en silence pendant quelques minutes, puis Anton rompit le silence :



Marie le regarda étonnée. Il avait l’air soudain tout timide.



Marie se mit à rire de bon cœur. Elle était heureuse.



Anton eut l’air malheureux.



Marie s’entendit répondre, d’une voix parfaitement naturelle :



Anton n’habitait pas dans le 16e, mais dans la banlieue nord, assez loin du métro, dans ce qui paraissait être une ancienne zone industrielle. L’impasse n’avait pas été bitumée depuis longtemps. Il avait plu durant la nuit. Des nids de poule remplis d’eau se rencontraient tous les deux pas. Et une épaisse couche de boue liquide recouvrait le sol par endroits. Ses chaussures de toile blanche n’y résistèrent pas. Elle eut bientôt les pieds trempés et elle tacha sa robe blanche malgré toutes ses précautions.


Une petite porte métallique bleue s’ouvrait dans un haut mur de béton fatigué en partie couvert de vigne vierge. Anton ouvrit et elle entra à sa suite. La porte donnait sur une petite cour murée. Une volée de marches montait vers un grand bâtiment industriel que l’on distinguait à peine, à travers des buissons plantés sur un rehaut que soutenait un mur de pierres. Anton lui montra le chemin. Il ouvrit une lourde porte métallique, et Marie eut un choc. Elle était dans une ancienne usine dont l’intérieur avait été aménagé en jardin. Toutes sortes de plantes et d’arbres poussaient sous les immenses verrières. Une allée pavée serpentait entre les bosquets. Il faisait bon, doux et humide. Marie avait le souffle coupé.



Marie regardait autour d’elle, ne sachant quoi répondre. L’allée les conduisait vers un haut mur couvert de lierre et percé de larges fenêtres qui donnaient sur le jardin intérieur.



La « maison » d’Anton s’élevait sur trois étages. Il n’y faisait pas aussi lumineux que dans le jardin couvert, mais c’était chaud et douillet. Aucune pièce ne ressemblait aux autres. Un poêle ronflait dans la cuisine, et il y faisait bon.



Marie, qui n’avait toujours pas dit un mot, acquiesça. Anton prit une vieille cafetière sur le poêle et lui servit une tasse.



L’atelier d’Anton était au dernier étage de la maison, sous une seconde verrière. C’était une immense pièce remplie de lumière. Le sol était fait d’énormes lambourdes disjointes, polies par les années. On y montait depuis la chambre d’Anton par un escalier en fer chantourné. La chambre, juste en dessous, était tendue de rouge, d’orange et de jaune. Elle était occupée par un immense lit en fer, surmonté de draperies. Il y régnait une atmosphère si accueillante que Marie, prenant soudain conscience de sa fatigue, se mit à rêver de pouvoir s’y abandonner.


Anton avait arrangé d’énormes coussins de couleurs chaudes au centre de l’atelier. Marie se déshabilla en silence. Au pied du mur, elle prenait brutalement conscience de ses bourrelets, de ses grosses cuisses, de ses ongles cassés, de sa coiffure qui ne ressemblait à rien. L’image de Charlotte lui revint en mémoire et elle fut sur le point de renoncer. Elle fit le vide dans sa tête et s’efforça de ne penser à rien. Ses jambes s’étaient remises à flageoler, et elle fut heureuse de ne pas avoir à rester debout. Un vertige la prenait, mêlé d’un sentiment de plaisir diffus, qui tordait doucement son estomac, embrasait son bas-ventre, et diffusait dans son sexe.



Anton travailla pendant une heure. Marie enchaînait les postures, et se détendait lentement. Elle sentait qu’elle était trop recroquevillée, mais Anton ne lui fit aucune remarque. Il travaillait vite, avec aisance, quasiment sans lever le crayon et sans regarder le papier. Marie évitait de croiser son regard. Elle se concentrait sur le bruit du crayon glissant sur le papier, sur le bruit de son souffle, sur sa présence à deux mètres à peine. Elle le sentait physiquement. Elle sentait son magnétisme qui l’enserrait toute entière entre ses lignes de forces.


Vers dix heures, ils firent une pause. Anton descendit chercher du café. Marie enfila négligemment sa robe.



.



Anton soupira.



Il l’avait dessinée quasiment sans lever le crayon, avec une économie de trait remarquable. Marie ne s’était jamais vue ainsi. La femme qui habitait ces pages avait quelque chose d’elle, sans doute, mais il se dégageait d’elle une sensualité que jamais Marie n’avait ressentie. Jamais elle n’avait imaginé que ses bourrelets pourraient être aussi attirants.



Anton eut un sourire bref.



Ils reprirent. Marie se détendait. Son esprit était engourdi par la nuit sans sommeil, mais ses sens étaient extraordinairement aiguisés. Il commençait à faire chaud sous la verrière, et elle transpirait légèrement. La température, étrangement chaude pour un jour d’octobre, ajoutait au surnaturel ambiant et transportait Marie. Elle prit des poses plus naturelles et commença à regarder autour d’elle. Anton ne la quittait pas des yeux. Elle sentait son regard sur son corps, sur ses formes, qui laissait une marque chaude sur son épiderme. Le regard d’Anton caressait son ventre, il remontait sur ses seins, excitait ses mamelons, redescendait, caressait ses cuisses. Le plaisir nouait le ventre de Marie et descendait lentement dans son sexe. Marie avait toujours mouillé abondamment. Le regard d’Anton s’attardait sur son bas-ventre et sur sa fente épilée. Marie sentit son jus perler à l’orée de son sexe en feu, et cette sensation la remplissait de honte et de jouissance.


Pourvu qu’il ne s’aperçoive de rien, pensa-t-elle, troublée tout en ouvrant les jambes et en s’offrant de plus belle au regard d’Anton. Il va tout voir, se dit-elle, paniquée et emplie d’un délicieux plaisir.


Anton était impassible. Son regard la brûla de plus belle, et elle sentit sa vulve libérer des torrents de plaisir. Elle sentit l’odeur de sa jouissance monter, intense, jusqu’à elle. Rouge de honte, elle changea de pose, et son sexe fit un petit bruit humide. Les coussins étaient tachés, elle en était sûre à présent, mais elle était tétanisée et haletante sous le regard un peu narquois d’Anton. L’odeur de son jus emplissait maintenant la pièce et elle sentait l’humidité de ses fesses et des coussins.



Troublée par la demande, elle se mit à genoux et s’appuya sur les coudes, lui présentant ses fesses humides. Glissant un regard, elle vit son jus abondant couler de son sexe en longs filaments brillants. À ce spectacle, l’orgasme la submergea, et elle s’affala sur les coussins, secouée de frissons de jouissance tandis que son sexe ruisselait en continu sur les coussins. Elle ne chercha pas à se cacher, le plaisir était trop intense. Ses oreilles sonnaient et elle ne sentait rien que cette lumière autour d’elle, et la présence d’Anton qui la regardait jouir.


Elle reprit lentement ses esprits. Anton s’était éclipsé. Elle regarda les coussins pour constater l’ampleur des dégâts. C’était pire que tout ce qu’elle avait imaginé. Elle se rhabilla, les joues brûlantes et les yeux pleins de larmes. Elle retrouva Anton dans la cuisine.



Anton eut une hésitation, puis acquiesça. Elle s’en fut en se maudissant, avec le sentiment d’avoir tout raté. Arrivée au bout de la ruelle, elle se retourna et courut vers la porte bleue. La boue jaillissait sous ses pas et éclaboussait sa robe et son visage, mais elle ne la voyait même pas. Elle sonna comme une folle. Il ouvrit presque aussitôt.



Il la regarda avec attention. Elle n’était pas belle à voir, elle le savait. Sa robe était constellée de taches et elle avait de la boue jusqu’aux cheveux, mais elle s’en fichait. Elle était devant lui et c’était tout ce qui comptait.


Anton la prit par les deux mains et l’attira vers lui.


(à suivre)