Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
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Temps de lecture estimé : 12 mn
06/03/10
Résumé:  Savez-vous à quel point il est facile de démolir, à l'aide d'un seul petit chiffre éventuellement agrémenté d'une phrase assassine, des heures et des heures du labeur acharné d'un être qui ne demandait qu'à réussir à vous divertir ?
Critères:  méthode nonéro humour -revebebe
Auteur : Mirthrandir      Envoi mini-message
Le « savez-vous comment » de l'évaluation

Revebebe est un espace d’expression et de liberté. On y trouve toutes sortes d’histoires, des bonnes aux moins bonnes, des rigolotes aux tristes, des excitantes aux répugnantes.

La formidable base de données composée de milliers de récits s’enrichit régulièrement et, même si tous les textes ne sont pas de qualité égale, chaque lecteur devrait y trouver sans trop de peine matière à agrémenter quelques longues soirées d’hiver.


Le système d’évaluations mis en place depuis bien longtemps n’est pas sans susciter des débats enflammés, des échanges houleux et de fréquentes demandes de révision ou de suppression.


Depuis l’école, nous avons appris à être notés pour notre travail. Nous avons assimilé la valeur d’une bonne moyenne, la cruauté d’une cote d’exclusion, la joie de la réussite qui faisait de nous de petits génies et les peines liées à l’échec dû à ces imbéciles de profs.


Sur Revebebe, c’est un peu pareil. Les auteurs ont l’impression de retourner à l’école, d’être notés par un jury de vieux birbes à cheval sur la syntaxe et assistés par une confrérie d’obsédés du bandemouillage prêts à flinguer tout ce qui leur déplaît.


Voici, à l’usage des évaluateurs – qui sont souvent aussi auteurs eux-mêmes –, un petit assortiment de conseils agrémentés de quelques exemples édifiants qui, je l’espère, les aideront à mieux évaluer.


Et tout d’abord, disons-le sans hésiter : par défaut, les auteurs sont « les gentils » et les évaluateurs sont « les méchants », même s’il n’en est pas toujours ainsi car il est possible d’évaluer et d’être quand même gentil.




Comment être gentil ? :



C’est facile : mettez de bonnes notes. À tout le monde. Quand vous avez lu une histoire, mettez seize et même davantage, et ajoutez un commentaire enthousiaste. Si vous n’avez pas aimé, n’écrivez rien et ne donnez pas de points ; ou écrivez gentiment : « Désolé, mais je n’ai pas accroché à ce récit. Je préfère ne pas noter. »


Vous pouvez aussi noter sans vous donner la peine de commenter. Avec un 16 ( = « très bon » selon le barème officiel du site), un 18 (excellent) ou un 20 (top du top), vous aurez tout dit et fait au moins un heureux.


Évidemment, si vous ne mettez que de bonnes notes, vous serez perçu comme particulièrement gentil par ceux qui les auront reçues, mais vous risquez aussi de passer pour un frileux et de ne pas être pris très au sérieux dans votre rôle d’évaluateur puisque, si tout le monde fait comme vous, tous les auteurs seront très bons et les évaluations n’auront plus guère de sens. Qu’importe ! Devons-nous être pris au sérieux ?


Voici quelques exemples de « gentilles » évaluations :



(18) Kgrngft45ty : un seul mot : splendide. Merci.


(16) 8Khtarst : Un excellent texte et plein d’humour en plus – Merci!




Comment ne vexer personne ? :



De prime abord, c’est facile : ne mettez pas de mauvaises notes. Ce sont les mauvaises notes qui vexent. Les méchants commentaires ne vexent pas toujours, comme nous le verrons bientôt.


Et tout d’abord, qu’est-ce qu’une mauvaise note ?


Une mauvaise note est une note inférieure à dix. Depuis l’école, nous savons tous qu’une note inférieure à la moitié des points est une cote d’exclusion, un constat d’échec. Neuf, cinq ou zéro seront perçus de la même façon, le premier de ces trois chiffres pouvant être même ressenti comme d’autant plus vexant qu’il fait louper de justesse la moyenne. En mettant une note inférieure à la moyenne, vous êtes sûr de vexer l’auteur.


Ce n’est pourtant pas si simple car, nous le verrons bientôt, on peut facilement vexer en ne mettant pas de mauvaises notes. On peut vexer avec un dix, un onze ou même un quinze ! Si vous attribuez quinze points à un récit qui n’a reçu que des notes de seize et plus, il est possible que vous vexiez l’auteur.

Donc, pour ne pas vexer l’auteur, il ne faut pas mettre de notes inférieures à dix, mais éviter également de noter plus bas que les autres évaluateurs.


Vous pouvez même combiner gentillesse et souci de ne pas déplaire en notant légèrement au-dessus de la moyenne des autres évaluateurs, s’ils se sont montrés sévères, au besoin en vous montrant magnanime ou en adoptant un discours paternaliste et apaisant lorsque vous commentez. Mais veillez bien à ne pas vexer les autres évaluateurs en jouant au redresseur de torts.


Un bon moyen de ne pas vexer est peut-être de commenter sans noter, même si – nous le verrons plus loin – procéder de la sorte peut parfois être mal perçu. Commentez aimablement, mais ne mettez pas de points. Jamais. Si vous en mettez parfois, vous susciterez trouble et incompréhension parce que vous deviendrez incohérent.



( - ) MMjkjfiey : Non, moi je n’ai pas aimé, je préfère ne pas noter.


( - ) Tchthchetgzz : J’ai beaucoup de mal à mettre une note sur ce texte. Pour le coup, je me sens loin, loin de ce type de texte… trop élitiste…




Vous l’aurez compris : ne vexer personne est une entreprise délicate, exigeant d’être capable de louvoyer entre les nombreux obstacles qui jalonneront votre chemin.

Voici quelques exemples d’évaluations qui ne devraient vexer personne :



(18) Pncbcgdtet :


(16) Zgarqtersyf : Je m’éclate toujours autant !


(16) Schebdbhjgh3 : Je trouve ce texte très sympa, il donne envie d’explorer les pensées de ces trois personnages. Continuez !


(20) Bnnfgghg : Vivement la suite, c’est trop excitant






Comment vexer ? :



Il est infiniment plus facile de vexer que de contenter. On peut même vexer involontairement ! On peut, par exemple, vexer en étant tout simplement moins gentil que ce à quoi l’auteur pourrait s’attendre.

Si les moyens d’être gentil ne sont pas légion, ceux de ne pas l’être sont multiples. Le réservoir à infamies et à méchancetés est inépuisable. Détaillons ci-après quelques procédures diversement vexatoires.




Soyez taquin :



Évitez d’être sévère ou méchant, mais assurez-vous néanmoins de ne pas faire plaisir non plus.

Si le texte a de bonnes notes, notez correctement vous aussi, mais légèrement en dessous de la moyenne des autres évaluateurs.


Un autre bon moyen de taquiner ou agacer l’auteur est de mettre une bonne note, mais de niveau légèrement inférieur à votre commentaire. N’en dites que du bien, mais ne mettez pas 16…



(15) MLfhgjgTRd : Une introduction longue et particulièrement bien menée. la suite dans la description de l’échange amoureux ne faiblit pas pour un résultat vraiment puissamment érotique.


(17) Nksgkhjf : Un excellent texte. Dynamique bien mené et bien écrit. mettez vite la suite en ligne svp


(13) Pfgaer2xxv : Baudelaire mis en scène. C’est mignon tout plein, rafraîchissant et pimenté.




Suscitez l’incompréhension :



Accentuez la distorsion entre votre note et votre commentaire : commentez haut, notez moyen. Selon le barème bien assimilé depuis l’école et sagement repris par Revebebe, quand on écrit « excellent » ou « très bon », on devrait accorder respectivement une note de dix-huit ou de seize sur vingt. Bousculez les conventions : établissez votre propre barème, beaucoup plus exigeant, de manière à troubler ou vexer autrui.



(12) Qwcxfsf : C’est subtil, agréable à lire. Le scenario est original. On se laisse transporter dans l’histoire (dans la peau du mari ou d’alessandro ?)


(15) XcvdfrRfgts : Je trouve que j’aurais pu mettre 20. Parce qu’enfin j’y vois un peu plus clair. Moi ça m’intéresse ce genre d’entretien, de savoir des choses comme un site qui s’élargirait vers d’autres types d’écrits par exemple.




Mettre un bon commentaire sans noter peut susciter incompréhension ou irritation. Vous dites aimer un texte, en écrivez du bien, et ne mettez pas de points alors qu’habituellement vous le faites et qu’une bonne cote serait en outre la bienvenue pour en compenser de moins flatteuses déposées par d’autres évaluateurs.



( - ) Nbcvgtre : Il aurait été vraiment dommage de passer à côté d’un tel texte ! Bravo


( - ) E"§trgfvd : Merci pour cette fin ! J’aime toujours autant ; c’est différent, on s’ennuie pas, et le scénar est chouette.


( - ) KJkjdftuez : Sympa. Bonne écriture. Ça fait très "vrai".




Écrire n’importe quoi ou des absurdités peut également générer l’incompréhension, voire l’irritation en fonction de la note qui s’y trouve associée :



( - ) QDShjbhlfshu : A vendre, Mini presque neuve, peu roulé. Légère odeur à l’intérieur, ainsi que quelques taches sur le siège conducteur et la moquette. Bon prix, idéale pour un représentant de chez Febreze.


(10) K34cvxhbg : oui c est fadee mais drole a lire


( - ) 67sttfGF : Nous ne savions pas le groupe Queen avait engagé des gangsters. Mais c’est vrai que depuis que la mère Curie est plus là, tout va a vélo.


(6) Mirthrandir : Merci à tonton Jules, à la cousine Berthe, aux nouilles Chonchon et à la compagnie des sonneurs de trompe de Trifouilly-les-Oies.




Soyez vache :



Un texte vous déplaît ? N’hésitez pas à l’écrire tout net.



(8) Azdsry09 : Une toute petite histoire, sans queue ni beaucoup de tête.


(9) OMnbtisgy : Avant de baiser, à peu près comme tout un chacun, ils prennent vraiment leur temps. Le lecteur, lui, a l’impression de perdre le sien.


(5) 7èsrKtydeg : J’adore ce plan des gens qui aiment qu’on les prenne pour des cons et qu’on les insulte, qui plus est dans un milieu professionnel. Faudra essayer de tarter quelqu’un dans la rue pour savoir si, spontanément, il va vouloir baiser avec vous.




Comme un bon professeur, montrez-vous sévère, mais juste. Expliquez les raisons de votre sévérité. Donnez des leçons.



(6) KqdfsregRdgfh : Texte court et prévisible. Il y a des progrès à faire sur le style, la construction des phrases, le choix des expressions. Les sentiments ne sont pas bien rendus.


(9) RRcgvdtyt : Le style est du genre soporifique et l’intrigue s’étire tandis que le lecteur baille… Que diable ! Un peu de nerf dans l’écriture, du piment dans l’histoire et tournez moins autour du pot.


(6) Mhjhju345 : Black à grosse bite: 1 Salopes avides de sexe: 2 Première sodomie: 1 Première expérience lesbienne: 1 Chattes épilées: 2 Scénario: 0 Erotisme: 0 Intérêt: 0


( - ) Eètyrzs"#df : "Si tout est bon dans le cochon, on peut aussi l’affirmer pour Estelle." La grande classe… Aucune originalité, un scénario vu et revu, totalement improbable. Un texte bourré de poncifs et de termes inadéquats. Copie à revoir.




Mieux encore : flinguez sans la moindre explication !



(2) KMLgdfg456 :


(8) X"34àhgjt3 :


(4) Eééhjgyt :




Étalez votre autosatisfaction :



Montrez-vous monstrueux de suffisance, prenez des airs supérieurs, donnez des leçons. Montrez que vous, vous savez écrire, discerner un bon texte d’un mauvais et émettre des jugements sans faille.



(8) Mmmuklkmmub : Vous pourrez sans problème vous passer de lire ce texte


(6) Mirthrandir : Vu le titre, je craignais le pire, mais les titres sont parfois trompeurs. Ici, on évite le pire. De peu, certes, mais on l’évite. L’histoire ne lévite pas, par contre. Elle reste au ras du sol.


(8) Hnfgra69Ofy : L’écriture manque de fluidité. L’auteur s’attarde lourdement à décrire son aisance matérielle, ce qui n’apporte rien au récit. Le scénario de séduction est très peu crédible. La scène de cul ne casse rien.


(1) Lghernysu37’è : Bon d’accord, les chaises sont serrées ! Mais le prédateur qui branle la nana, pendant que sa complice branle le "fiancé", sans que l’un ou l’autre puisse se débarasser ds importuns, c’est aussi plausible que l’apparition de la vierge à Lourdes !


(6) Npeu4bvyeu6 : Littérairement c’est de la bouillie pour chats. Incapacité à décrire autre chose que la plus extrème banalité dans un galimatias à peine compréhensible parfois. Le scénario est inexistant, le cadre se contente d’être une pub pour un site de rencontre.


(4) Mirthrandir : « Comme son habitude, quand elle a son orgasme, une toute petite pause s’impose. » Ne lisez pas cette histoire ! Ne la lisez pas ! M’enfin, ne la lisez pas, quoi ! (Tant pis, je vous aurai prévenus !)




Au besoin, jouez les justiciers. Mettez des notes compensatoires.



(0) Arhvkkhji8ffg : Il paraît qu’on publie ces merdes parce que les lecteurs aiment ça.


(8) Znpkrrrrhdugss : Ouais, ben moi, votre chef d’œuvre, je dis bof, bof, bof. S’il n’avait pas des notes aussi exagérées, je serais nettement plus indulgent et je mettrais 11 ou 12, mais là….


(20) Apapreuer57!ç : Un recueil de bonnes manières à confier instamment aux jeunes mariés et nouveaux pacsés. De beaux vilains jeux de mots. Oh ! Et puis on rigole. Mon premier 20 pour contrer Szomglomglom et Rranszklakmur, ces mauvais coucheurs.




Soyez sarcastique :



Citez l’une ou l’autre bévue de l’auteur pour vous en moquer. Faites de mauvais jeux de mots. Usez d’humour foireux.



(5) Mirthrandir : « Soudain il lui décrocha les bras, la retourna a quatre pattes, puis écartant ses fesses, la pénétra. » - La pauvre petite ! Mais que fait la police ? Qu’on arrête donc ce tortionnaire lubrique !- Vraiment pas bon, ce texte. Même si on oublie les fautes.


(12) Wùµ;,lnj45dhguz : Une sorte de Dakar du cul. Le décor est bien planté, mais les personnages s’activent avec le romantisme de mécaniciens de compétition. J’aurai préféré davantage d’érotisme et moins de cul.


(6) Mirthrandir : « …après ses cris de plaisirs je pris l’initiative de venir lui éjaculer en pleine figure à sa grande satisfaction. Nous nous endormîmes ainsi comme ça… » - J’ai failli aussi m’endormir ainsi comme ça, mais sans satisfaction.


(8) Mirthrandir : « Il se retira et me demanda : - Que me vaux l’honneur d’un tel sourire ? » ---> Ou « que me veau », peut-être ? Je suis vache mais tant pis, ce texte est lait, inutile de flatter !


(3) NdgftrznyTr15 : La berline est allemande, le string est noir, les dialogues sont nuls et le tout est moins excitant que le calendrier des postes de la Corée du Nord.


(9) Mirthrandir : La brune ne compte pas pour des prunes et, bonne poire, se laisse tripoter l’abricot. Il faudrait secouer le cocotier pour que l’histoire ait plus de pêche. On est dans la figue molle et la pastèque trop mûre. Désolé. Je mets une banane.




Soyez ignoble, odieux :



N’hésitez pas à vous en prendre à l’auteur. Dites-lui d’aller planter des choux, de s’essayer à la maçonnerie ou à la collecte des ordures ménagères plutôt que de se ridiculiser dans l’écriture. Humiliez-le. Envoyez-le paître.



( - ) Yetççè§(jf : Quelle que soit la qualité du texte, ne n’apprécie pas le fait d’utiliser un récit pour régler ses comptes. Si l’auteur n’admet pas les critiques, qu’il aille se faire publier ailleurs.


(5) Mirthrandir : Malgré un narrateur sauvé de la noyade, le récit sombre bien vite dans les abysses de la vulgarité ! Par bonheur, les « choses sérieuses » annoncées peu avant la fin nous sont épargnées. Que cet architexte aille rejoindre les architheutis !




Soyez vicieux, retors :



Moquez-vous de l’auteur. Dénigrez son texte, écrivez « c’est une bouse », mais mettez une bonne note. Une très bonne note. Comme signalé précédemment, ce sont les chiffres qui font du bien ou du mal, qui rendent heureux ou malheureux. Le commentaire est accessoire. Un auteur ne se plaindra jamais de l’évaluateur qui lui attribue 16/20 sans le moindre commentaire ou en écrivant « c’est mauvais », mais s’indignera d’un 4/20, qu’il soit commenté ou non.



(20) Mirthrandir : J’ai rarement lu une histoire aussi merdique.


(18) Mirthrandir : Avec un talent comme le vôtre, on va vendre des harengs à la criée.




oOo




Après avoir détaillé les diverses manières d’être gentil ou méchant lorsqu’on critique, dressons-en un bref récapitulatif sous forme d’échelles de gentillesse et de méchanceté. Ces échelles sont graduées de 1 à 9, soit du niveau le plus léger au niveau le plus puissant.




Échelle de gentillesse, dite « Échelle d’Allain27 ».



Force 9 : Mettez 20/20, assorti d’un commentaire enthousiaste. Soulignez l’immense talent de l’auteur.


Force 8 : Mettez 20/20, sans commentaire.


Force 7 : Mettez 18 ou 19/20, assorti d’un commentaire justifiant l’excellence de la note. Ne faites aucun reproche.


Force 6 : Mettez 18 ou 19/20, sans commentaire.


Force 5 : Mettez 16 ou 17/20, expliquez dans votre commentaire pourquoi c’est très bon. Évitez les reproches.


Force 4 : Mettez 16 ou 17/20, sans commentaire.


Force 3 : Mettez une note entre 10 et 15, pourvu qu’elle soit plus haute que toutes les autres, et signalez en douceur votre magnanimité. Soyez très poli et constructif.


Force 2 : Ne mettez pas de note. En commentaire, présentez vos excuses pour dire que vous préférez ne pas noter un texte qui, malgré ses évidentes qualités, ne vous a pas accroché.


Force 1 : Cochez la case « hors liste » et notez en commentaire que vous êtes désolé que ce texte ne soit pas votre truc.




Échelle de méchanceté, dite « Échelle de Mirthrandir ».



Force 1 : Cochez « hors liste ». Ne mettez aucun commentaire.


Force 2 : Notez légèrement sous la moyenne. Expliquez poliment. Sans explication, vous gagneriez un degré de méchanceté.


Force 3 : Ne mettez pas de note. Dites toutefois en commentaire tout le bien que vous pensez du texte.


Force 4 : Mettez une note entre 13 et 15. Ne faites aucun reproche. Soyez aussi élogieux que si vous mettiez une note de 16 à 20.


Force 5 : Notez entre 10 et 12. Commentez comme si c’était un très bon texte qui vous a beaucoup plu. Attention : si en même temps vous faites sensiblement baisser la moyenne, vous tendez vers force 6 ou 7 !


Force 6 : Notez un peu plus bas que les autres évaluateurs. Étalez poliment votre savoir. Donnez des leçons, des conseils pour que l’auteur s’améliore. Vous pouvez aussi le faire sans commenter.


Force 7 : Notez nettement plus bas pour faire tomber la moyenne. Posez-vous en superévaluateur, en redresseur de torts. Soyez méprisant ou condescendant.


Force 8 : Mettez carrément une bâche. Si vous commentez, mettez n’importe quoi, citez une phrase maladroite de l’auteur, balancez des sarcasmes. Si vous ne commentez pas, notez très bas.


Force 9 : Mettez 20/20, mais autorisez-vous vicieusement les pires méchancetés dans votre commentaire. Actualisez régulièrement ce dernier. Soyez ignoble. Si l’auteur proteste, descendez en force 7 ou 8.




oOo




À présent que vous savez comment être gentil ou méchant dans vos évaluations et que vous disposez d’un aperçu des divers degrés de gentillesse et de méchanceté, il ne vous reste plus qu’à mettre ces conseils en pratique.


Mais que vous vous révéliez pingre ou généreux, sévère ou indulgent, soyez surtout le plus honnête et constructif possible. Au moment de cliquer sur « envoyer », rappelez-vous à quel point il est facile de démolir à l’aide d’un seul petit chiffre, éventuellement agrémenté d’une phrase assassine, des heures et des heures du labeur acharné d’un être qui ne demandait qu’à réussir à vous divertir.


Alors, si vraiment vous avez décidé de vous essayer à être odieux, ne vous en privez pas : lâchez-vous. Ici même sur ce ramassis de méchancetés. C’est un excellent défouloir.