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13/03/10
corrigé 12/06/21
Résumé:   Résumé épisodes actuels: Ambre et Moon se retrouvent à l'hôtel seules pour fêter l'anniversaire. Moon est à nouveau un peu éméchée. Ambre en profite pour les préliminaires qu'elle se proposait...
Critères:  ff fplusag
Auteur : Le Marquis            Envoi mini-message

Série : Mariage et conséquences d'une mutation à Madrid

Chapitre 09
Nuit d'anniversaire, nuit préliminaire

Partie 19 : Nuit d’anniversaire, nuit préliminaire






Imbibée de vapeurs d’alcool jusqu’aux yeux, et d’autres moins avouables, Moon et Ambre se hâtèrent de se déshabiller pour vite se doucher et se coucher. Ni l’une ni l’autre n’eut de complexe à le faire devant son amie. S’étant déjà vue nues aux douches scolaires, elles ne songèrent même pas à se montrer pudiques, dans l’état bien chargé où elles se trouvaient.


Ambre aida même son amie à se déshabiller. Cette assistance lui parut toute naturelle, mais plus elle la dépouillait, moins la chose lui parut naturelle…




Pour la première fois, elle remarquait vraiment le corps attirant de son amie, un physique juvénile comme s’il était encore assorti à son exquise timidité. Elle-même déjà nue, Ambre retourna Moon pour qu’elle ne voie pas le bout de ses seins qui, à la vue offerte, de désir se dressaient. Quand elle la retourna pour la faire monter dans la baignoire, son corps se hérissa de frissons. L’écart entamé par les jambes de Moon, laissèrent apercevoir des chairs intimes rose-sang qui s’entrouvraient sur fond d’une toison blonde clairsemée…


Grimpant à la suite de son amie, et sans pitié pour toutes deux, elle ouvrit en grand le robinet d’eau froide activant la douche.


Et elles crièrent, protestant contre ce qui s’avéra, leur planche de salut…


Si Ambre n’avait pas agi ainsi, elle n’aurait pas résisté à sauter sur sa proie, prenant le risque de tout gâcher.


Il y avait péril en la demeure, car l’alcool avait sur elle un effet dévastateur, il la rendait amoureuse…


Et très probablement alors, maladroite…


Pratiquement dessaoulées, mais malgré tout, vaseuses, elles se séchèrent et rejoignirent l’une après l’autre, d’un même air piteux, l’unique lit.




Bien que très pudique, Moon, dormait toujours nue dans son lit. Elle était allergique à tout vêtement entre elle et les draps. Habituellement, sa pudeur n’en souffrait jamais, car elle n’avait jamais dormi avec personne d’autre qu’elle-même. Cette nuit, par son état, oubliant les éventuelles conséquences, elle ne dérogea pas à cette habitude pratiquement maniaque, car sans ça, elle ne trouvait jamais le sommeil…


L’esprit encore quelque peu brouillé par la boisson latine, son geste resta machinal et elle se dépouilla de sa serviette juste avant de rentrer dans le lit. Un seul bémol à cette récente impudeur inconsciente, elle se confina complètement sur un côté de lit.




Vêtue, uniquement d’un simple tee-shirt lui arrivant à mi-cuisses, comme à son habitude, Ambre s’y engouffra la dernière. Avant, comme elle avait prévu, elle n’oublia pas d’ajouter sous ses aisselles une goutte infime du parfum subtilisé à sa mère, juste de quoi assaisonner la nuit d’une nouvelle tentation. Le sommeil, surtout le cataleptique, apporte parfois certaines méprises…




Bien qu’exténuées, elles papotèrent quelques minutes encore avant de se décider à éteindre la lampe de chevet qui diffusait une lumière tamisée. L’ambiance parfaite pour une chambre pour couple recréant une douce intimité. Le choix de ce type de chambre avait été une très bonne idée, se disait Ambre. Mais, elle savait que cette nuit ne serait pas la bonne. Elle, comme Moon avait trop abusé sur la bouteille et ni l’une ni l’autre n’y était habituée. Ambre avait prévu un cuba libre bien costaud pour son amie, mais n’avait pas compté sur le second offert qui lui aussi avait dû être prémédité à l’excès.


Une nuit de repos arrangerait tout ça. Pour cette nuit il lui suffirait de rapprocher « involontairement » leurs deux corps afin d’éventuellement instiller des désirs interdits chez sa voisine. L’imprévue et inespérée Gemma avait parfaitement démontré la fragilité des barrières imposées à Moon par sa mère. Preuve était faite que Moon, ayant goûté et, pour l’avoir entendue, apprécié hautement les plaisirs lesbiens, pouvait facilement récidiver avec une autre partenaire du moment qu’elle lui plaisait. Ici, l’alcool avait eu un réel effet, mais aussi avait désinhibé tout blocage d’une réelle pudeur chez Moon, balayant tout interdit. Il suffirait à Ambre de savoir enflammer et domestiquer ce feu ardent couvant chez sa meilleure amie. Cette nuit, elle soufflerait sur les braises de ce feu qu’elle avait entr’aperçu dans leurs deux baisers et au cours de la danse lascive avec Gemma. Elle le réactiverait et ne le laisserait pas s’éteindre, elle agirait néanmoins par petites touches…


En premier lieu, elle se plaignit de la fraicheur du lit, pestant contre les économies de l’hôtelier. Elle se rapprocha doucement vers le centre du lit. Moon, plus encore frigorifiée dans la tenue où elle était, ne pouvait la contredire et l’approuvait. Comme Ambre s’adressait à elle, elle fit pivoter son corps pour ne pas lui tourner le dos.


Bien que s’emmitouflant sous les draps, son mouvement maladroit permit à Ambre de voir qu’elle était complètement nue. Elle se rappela alors que Moon lui avait un jour confié dormir habituellement ainsi. Une nouvelle fois, sa chance lui clignait malicieusement de l’œil. S’il y avait un Dieu pour les innocents, leurs antonymes ne possédaient-ils pas la même maxime ?


Après ce qu’elle venait de voir, il se confirmait bien qu’il y avait un Diable pour les dissolus…


Et elle se sentait très dissolue, après un tel spectacle.




Ambre :



Moon :



Premier mensonge ! Si doux à ses oreilles pas vraiment chastes, se dit Ambre.




Ambre :



Et le tripotage synchronisé, je peux te dire que je ne l’ai pas raté. D’ailleurs, il m’a étrangement émoustillée. Ma meilleure amie dans les bras d’une femme. J’avoue qu’une certaine jalousie m’a effleurée.


(Pour adoucir la pilule, elle ajouta)


Comme si cette dévergondée allait me voler ton amitié.


C’est en effet, la première fois que je te vois te laisser ainsi séduire (Pieux mensonge, mais pour la bonne cause, se dit-elle), et je dois le reconnaître, ça m’a fait un certain effet (mécréante sincérité)… »




Pour ne pas paraître trop transparente, elle précisa :



Moon :



Deux : je ne savais donc plus ce que je faisais.


Trois : C’est par ta faute que j’ai dansé avec elle, je t’avais prévenue qu’elle allait me sauter dessus.


Quatre : Je n’ai accepté de danser que parce que tu m’as fait chanter.


Cinq : J’ai voulu jouer dans ton jeu et j’ai perdu… »




Ambre :



Moon :



Ambre :



Je vais te faire une confidence qui va te faire déculpabiliser. En trois points, c’est plus court :


Un : Gemma m’a embrassée avant que je ne sorte et je ne l’ai pas giflée.


Pour ma défense, je lui ai dit que mon cœur était pris et qu’elle perdait son temps. »




Moon (l’interrompant) :



Ambre :



On va dire que c’était pour mieux la repousser…


Tu ne veux pas entendre le deux ?


(après le hochement de tête de son amie, elle poursuivit)


Deux : J’ai eu l’impression que tu embrassais bien pour une femme…


Laisse-moi vraiment m’en assurer… »




Et elle ne lui laissa pas le temps d’enregistrer, d’analyser, ni de digérer le deuxième point cité. Toujours pâteuse, l’alarme n’eut pas le temps de se déclencher dans l’esprit de Moon.


Infiltrant son bras derrière le dos de son amie, Ambre l’attira à elle et l’embrassa mieux que jamais.


Alors qu’elle ouvrait la bouche pour protester, la langue d’Ambre bâillonna son amie. Il n’y eut plus de tentative de rébellion et comme précédemment avec Gemma, Moon s’abandonna, n’empêchant pas son amie de se coller contre son corps nu. L’étreinte dura plus qu’elle n’aurait dû, permettant à leurs corps de se réchauffer au contact étroit.


Et brutalement, ce fut la pirouette…


Ambre se retira en pouffant de rire :



Moon :



Ambre :



Moon : (lui tournant le dos)



Ambre :



Disant ces derniers mots, elle se blottit tout contre son amie…




Les pensées de Moon fusèrent de toutes parts, comme si elles irradiaient de son corps :



Et… elles se ressemblent tant avec sa mère !


Emma pourquoi ai-je dû t’abandonner ? »




L’escaladant pour éteindre la lampe de chevet, malgré le tee-shirt qui le couvrait, un des seins lourds d’Ambre frôla la joue de Moon…




(Moon poursuivant ses pensées)




Ma cruelle Emma, tu es là et tu n’es pas là à la fois…


Moon - Ambre - Gemme - Emma,


(traduction qu’on aurait pu qualifier de psychanalytique :


Mon Ambre ! J’aime Emma…)


Il faut que je le lui dise, il faudrait que je lui dise… à ma tendre amie… »




Peu à peu ses divagations se troublèrent, devinrent incohérentes et tout comme son amie, réchauffée, elle s’endormit.


















Partie 20 : Lilian et Emma




Emma :



Lilian : (narquoise)



Ce n’est pas ce que tu as toujours prôné ? Aurais-tu changé d’avis ?


Après s’être bien amusées, elles ont dû rentrer très tard cette nuit (et vlan, dans les gencives !) et doivent encore toujours dormir… »




Parfait, se dit Lilian, Emma fulminait, c’était donc que Moon, l’avait un peu oubliée, toute focalisée à ses nouvelles et intéressantes occupations.


Il en avait été différemment avec Ambre, qui elle, n’avait pas manqué de l’appeler et avait été très affectueuse au téléphone. Elle l’avait contactée sur le portable alors que Lilian se trouvait sur son lieu de travail. C’était d’une discrétion bien étudiée. Elle lui avait tout raconté concernant la chaude soirée qu’elles avaient passée. Tout allait donc pour le mieux et présageait d’un futur intéressant. Elle félicita sa jeune amante pour ses initiatives véritablement astucieuses et de la façon dont elle avait géré la situation délicate dans la discothèque.


Lilian n’avait pu s’empêcher de demander des précisions sur cette fameuse Gemma. Une pointe de jalousie l’effleura, lorsque Ambre la lui décrivit et surtout au moment où elle lui avait parlé du baiser et des propositions de cette jeune femme. Elle fut rassurée toutefois par la franchise de sa jeune amante qui aurait facilement pu lui cacher cet épisode. En outre, lorsqu’Ambre avait rétorqué à cette femme que son cœur était déjà pris, sa réponse l’avait parfaitement soulagée et flattée. Cette Ambre était merveilleuse ! Concernant les câlins dans le lit avec Moon, son propre cœur s’était oppressé, mais là, n’était-ce pas l’objectif visé ?


Autre chose l’avait surprise, c’était que, plus Ambre devenait précise dans les moments cruciaux survenus, à savoir les baisers, les allusions, les égarements de Moon sur la piste de danse, puis ensuite au lit avec Ambre, plus elle voulait en apprendre davantage et plus, étrangement, les abandons de sa candide fille l’émoustillaient.


Pour finaliser la conversation, Ambre lui avoua que, tôt dans la matinée, elle s’était réveillée toute moite, jambes entremêlées avec Moon toujours dans le coltard. Pour adoucir sa confession, elle lui précisa qu’il lui semblait être avec d’elle, tellement elles se ressemblaient, et n’avait pu alors résister à frotter son pubis contre les fesses de sa fille, tout en passant sa main par derrière ses fesses à elle pour se caresser.


Imaginant le tableau décrit avec très certainement une once de malice bien calculée, Lilian se voyait bien à la place de sa fille, mais hésita de donner à Ambre le plaisir de le lui dire. Puis abdiqua, la traitant gentiment de petite allumeuse infidèle. Reproche auquel la taquine put facilement rétorquer :



Lilian :



Ambre :



Puis-je te faire une confidence ? »




Lilian :



Ambre :



Lilian :



Tout semblait se dérouler pour le mieux sous le soleil de Granada. Et ce n’était pas fini, en début d’après midi, Ambre devait faire son premier cadeau…


Effectivement Emma avait de quoi s’inquiéter, qui mieux qu’Ambre pouvait rivaliser avec elle, du moins pour obtenir ce qu’elle se proposait.


Si jeune qu’elle était, Ambre, avait deux sens innés, la séduction et l’art d’utiliser cet infatigable jouet masculin. Elle n’avait souffert nullement de la comparaison que Lilian avait pu faire, ses cris de plaisir en avaient été les éloges. Bon sang ne saurait mentir.


Ici, un tel proverbe se vérifiait…




Emma :



Lilian : (équivoque)



Un seul être nous manque et tout est dépeuplé… alors deux !…


Bon, si tu pensais un peu à ton devoir conjugal, ma reine, seulement le devoir conjugal… »




À ces mots, Emma tiqua. N’avait-elle pas prononcé ces mêmes mots dernièrement ? Mais, à la place de « ma reine », elle avait employé « ma princesse » en parlant à Moon.


Ce ne pouvait être que pure coïncidence…


Tirée par la main en direction de sa chambre, elle s’en désintéressa.




Il était temps pour toutes deux de se consoler.


Lilian pour avoir été émoustillée.


Emma pour avoir été oubliée.


Mais cette dernière pardonna. Moon agissait peut-être par prudence, évitant tout coup de fil compromettant…




Ce fut au moment le plus crucial que le portable de Lilian sonna. Encore toute essoufflée, celle-ci répondit :



Bon anniversaire, ma chérie, et de la part d’Emma aussi.


Vous vous régalez ?


Tant mieux !


Tu dois partir ? Mais, je vais te passer…


(s’adressant à Emma)


Bon sang, elle a le feu au derrière, elle raccroché, me disant qu’elle rappellerait dès qu’elle pourrait… »




Une nouvelle fois, elle avait réussi à déstabiliser Emma, qui ne put réprimer une légère grimace de dépit. Les quelques mots que Lilian avait subtilement placés dans la conversation avaient agi à la perfection autant du côté de Moon que du côté d’Emma.


Moon n’avait pas dû réellement apprécier ce qu’elle avait hautement insinué faire avec Emma. Autant dire qu’il y avait là matière à se laisser plus facilement séduire par Ambre…


Et Emma qui intérieurement devait la maudire pour ces mêmes mots, sachant l’impact qu’ils pouvaient avoir sur Moon. Déjà, ils avaient eu le résultat appréhendé, cette dernière n’avait pas voulu lui parler.


En outre, apprendre que Moon ne s’ennuyait pas, ne l’en éprouvait que davantage.




Lilian ne se trompait pas, c’était exactement les pensées qu’elle avait voulu insuffler à sa compagne qui trottaient désespérément dans son esprit. Mieux encore, Lilian avait employé involontairement une dernière expression qui avait finit d’empoisonner Emma.


Quel genre de feu au derrière pouvait avoir sa jeune et récente amante ?




Insidieuse, Lilian en rajouta :



Emma :



Lilian : (venimeuse, mais sans le paraître)



Ce soir, ça ira mieux ; d’autant plus que je voudrais profiter de notre intimité pour que tu nous fasses visionner, cette fois-ci pas trop tard, un de tes films si stimulants dont tu as le secret… »




Emma ne releva pas la perfidie de Lilian pour éviter de davantage s’enliser. Mais elle commençait vraiment à être intriguée.


Lilian soupçonnait-elle quelque chose ?


N’y avait-il pas là une nouvelle coïncidence de trop ?


Elle lâcha :



Lilian :



Oui, trop de coïncidences, se dit Emma en déglutissant difficilement, ce que semblait vouloir lui faire avaler sa compagne.


S’il y en avait une prochaine, ce serait parce que Lilian était au courant de quelque chose…


Se maquillant d’un air détendu, elle répondit :



Mais elle savait déjà, pour les avoir vus, que les deux films étaient à risques. Si Lilian avait un soupçon, elle ne pouvait mieux choisir que ces deux là, où il était question d’une relation entre une femme mûre et une jeune fille…


Revoir Bilitis avec Lilian aurait été plus susceptible de la démasquer, si c’était ce que projetait sa compagne. En outre, ce n’était pas le moment de remuer certains souvenirs qui, depuis un certain coup de fil, étaient devenus amers…




N’ayant pas raté à nouveau l’air perplexe d’Emma, Lilian jubila intérieurement :



Merci à celles et à ceux qui apprécient mes écrits, c’est pourquoi, je continue…











Comme toujours, sera poursuivi si affinités exprimés à : marquis1740@live. Fr. Ou

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