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Temps de lecture estimé : 25 mn
06/02/10
Résumé:  Des cadeaux intéressants pour l'anniversaire de Moon, les uns plus beaux que les autres, dont un voyage pour Granada...
Critères:  ff fplusag
Auteur : Le Marquis            Envoi mini-message

Série : Mariage et conséquences d'une mutation à Madrid

Chapitre 08
Premiers cadeaux

Résumé des épisodes précédents :


Moon, fille de Lilian, fugue pour rejoindre sa meilleure amie (Ambre) et sa mère (Emma) en Espagne. Lilian voyait d’un mauvais œil l’étrange attitude que portait sa fille envers Emma. Alors qu’elle allait récupérer Moon, elle se trouve à son tour subjuguée par cette dernière qui rapidement la courtise et la demande en mariage. Croyant ainsi libérer sa fille de l’emprise d’Emma, Lilian « se sacrifie » et l’épouse. Elle n’est toutefois pas dupe d’avoir été conquise.


Quelque temps après, il s’avère effectivement que Moon n’était pas insensible au charme de sa « belle-maman ». Le hasard fait que l’une et l’autre succombent à leurs désirs au cours d’une soirée télé. Les doutes s’installent et Ambre fait tout pour les alimenter car elle aussi n’est pas insensible aux attraits de Lilian…


Ambre profite d’un footing avec Lilian pour parfaire sa séduction. Se croyant hétéro et exceptionnellement bisexuelle pour les beaux yeux d’Emma, la femme qui l’a épousée, Lilian ne semble pas vouloir céder aux avances de la jeune fille. Mais elle s’étonne de réagir sexuellement devant les formes d’Ambre, exhibées intentionnellement. Le pire est sur le point d’arriver lorsqu’après le footing viennent les massages…


Moon tombe malade et se retrouve sous la surveillance attentionnée d’Emma. Cette dernière trouve le remède magique…

De son côté Ambre s’arrange pour espionner avec Lilian le couple que semblent former Emma et Moon visionnant un nouveau film.

Avec de semblables prétextes, de périlleuses retrouvailles en tête à tête…

Lilian surprend une conversation entre Emma et Moon. Pour contrecarrer les projets d’Emma, elle met en route un plan savoureusement machiavélique pour Ambre…





Partie 16 : premiers cadeaux



Le lendemain soir, Ambre informa discrètement Lilian qu’elle avait, après maintes fouilles, trouvé un paquet bien enrubanné dissimulé dans l’ancienne chambre qu’occupait Lilian avant le mariage, correspondant à l’objet espéré. Elle lui soumit qu’une bonne idée lui était venue à l’esprit. Elle dirait à Moon qu’elle avait subtilisé un cadeau à sa mère Emma, cadeau que cette dernière se réservait de lui offrir à son retour. L’ayant vu caché, elle avait été trop curieuse pour le laisser. Elle saurait choisir le bon moment pour le lui remettre, disant en ignorer le contenu.

Lilian lui confia qu’elle n’en attendait pas moins de sa part, qu’elle reconnaissait bien là, ses excès de malice.

Au moment où toutes passaient à table, Lilian dévoila la surprise qu’elle leur avait concoctée.

Elle expliqua qu’elle avait décidé de remettre son cadeau avec un peu d’anticipation, car elle voulait que Moon en bénéficie le jour même de son anniversaire. Elle remit à sa fille, billets de train par Granada, réservation d’hôtel ainsi qu’une enveloppe contenant 200 euros.

Stupéfaite par le beau cadeau inattendu et ne réalisant pas vraiment les conséquences à venir, Moon sauta au cou de sa mère. Lorsqu’elle constata qu’il y avait deux billets de train, elle s’étonna :



Lilian :



(prenant la main d’Emma abasourdie)


Ambre : (feignant la surprise et lui sautant au cou)



À part la principale intéressée, nul ne se rendit compte que le haut de sa cuisse, dans l’étreinte reconnaissante, se colla avidement à l’entrejambe de la femme.

Ambre (s’adressant à Moon dont le regard fugace vers Emma ne lui échappa pas)  :



Lilian :



Les deux jeunes filles assentirent et se congratulèrent.


Emma : (s’adressant à Lilian)



Lilian :



Emma :



Lilian : (un brin ironique)



(disons qu’elle avait plutôt d’autres projets, pensa chacune d’elles en silence)

Je crois que j’ai pas mal évolué ces derniers temps. Tu vois, la majorité est symbolique. Il est temps que Moon s’émancipe comme sa mère. Tu ne crois pas ?


Ambre : (en rajouta impitoyablement)



Emma : (torturée, mais les mains liées)



Emma se rendit deux minutes dans sa chambre et fouillant dans sa table de nuit, récupéra le petit cadeau « officiel » : le bracelet.



Moon :



(secouant la petite boite)

Waouuo ! Je crois que c’est un bijou…


Lilian :



Emma : (confuse)



Ambre : (implacablement équivoque, ce qui fit sourire Lilian)





Partie 17 : Les adieux



Juste avant de partir, Ambre n’avait pas oublié de récupérer au dernier moment le scandaleux paquet. Dans l’ancienne chambre de Lilian, elle n’avait pas manqué de le déballer pour s’assurer qu’il s’agissait bien de ce qu’elle et Lilian redoutaient, mais désormais espéraient. Les yeux écarquillés de stupeur, elle admira la pièce à l’état neuf, mais paraissant d’un vieux cuir de couleur noire dont la taille impressionnante était bien équivalente à son prédécesseur, mais à la différence, que le nouveau était plus proche de l’œuvre d’art élaborée par un artisan maitre-compagnon. C’était, comme on dit, du fait main, imitant parfaitement un sexe masculin avec ses veines apparentes et pouvant se harnacher en un corset multitailles arrivant au-dessous des seins. Un tel appareillage ne devait pas tomber dans n’importe quelles mains féminines si on voulait qu’il soit apprécié au juste prix. Telle méprise aurait été de vendre des perles aux pourceaux, pareil à un homme doté d’un tel organe et qui s’en servirait piètrement ou gaspillerait les meilleures de ses qualités. Il s’agissait là de la Ferrari des godemichés. Non seulement son pilote devait être expérimenté, mais il fallait avoir le don. C’est l’atout inné ou génétique que possédait Ambre, malgré son peu d’expérience qu’avait compensé Internet, elle avait prouvé irréfutablement savoir utiliser ce genre de merveille. Elle avait fait mieux que sa mère, pourtant experte expérimentée en la matière.


N’avait-elle pas sevré Lilian, pour ensuite mieux la rendre dépendante, mais cette fois d’elle ?


Avant de refaire le paquet-cadeau, il fallait absolument qu’elle le montre à sa bien-aimée, avec qui elle aurait préféré l’utiliser sur-le-champ. Bien qu’à la vérité, dépuceler sa jeune et presque innocente amie à la barbe de sa mère n’était vraiment pas pour lui déplaire. C’était bien là, deux bonnes raisons d’en jouir…


Très certainement qu’Emma et Moon ne se préoccuperaient pas de savoir où elles se trouvent, profitant de leur absence pour se faire leurs adieux. Elle était persuadée également que cette fois-ci, sa mère ne manquerait pas de faire les bonnes et strictes recommandations à sa jeune amie, ce qu’elle n’avait jamais fait avec elle. Mais passion amoureuse, comme elle se rendait bien compte, n’avait rien à voir avec amour maternel ou filial, d’où le dicton infaillible d’être capable par amour « d’oublier père et mère ».


La réciproque semblait également incontestable en disant « oublier fille et épouse »…


Quant à Ambre, il lui suffisait de faire oublier provisoirement sa première amante à la jeune Moon. Un simple égarement conviendrait à cette expérience qui demeurerait inoubliable. Pour Ambre aussi, ce serait un égarement, à la différence qu’elle se considérait en « service commandé », précieux prétexte qui l’empêcherait de culpabiliser tout en se délectant. Car elle comptait bien se délecter…


Lilian :



Ambre :



(l’approchant du visage de Lilian)

Regarde, je n’arrive même pas à l’entourer de mes doigts. Ouvre ta bouche ! Je veux que tu y goûtes, de cette façon au moins. Oui, remplis bien ta bouche en pensant à ce que je vais faire avec, très prochainement…


Ces derniers mots refroidirent Lilian, qui le retira :



Ambre :



Lilian :



Ambre :



Lilian :



Ambre :



Lilian : (se préparant à sortir rapidement de la chambre)



Comme Lilian l’avait présagé Emma et Moon ne s’étaient pas lancées à leur recherche…

Se dirigeant vers le salon, elle entendit Moon chuchoter :



Emma :



Voulant laisser Moon, sur cette mauvaise nouvelle et surtout les priver du baiser proposé, Lilian rebroussa chemin et fit du bruit dans la cuisine pour vite se rendre ensuite auprès d’elles. Seule Moon ne put retenir son rouge aux joues qu’elle essaya de dissimuler en se retournant pour allumer la télé…


Lilian :



Et Moon dut s’y résoudre, car Lilian ne s’éloigna plus…




Partie 18 : Granada !




Moon :



Ambre : (avec le double langage qu’elle aimait à utiliser)



Moon : (déjà un peu nostalgique)



Ambre :



Moon : (flattée)



Ambre :


(en pensée) « Je pense bien coquine ! Fille incestueuse, dans ce cas… »

(tout fort) Ça me convient parfaitement petite sœur ! (en pensée) Petite sœur incestueuse, tu deviendrais…


Sur ces derniers mots et pensées mutines, elles arrivèrent à l’hôtel. Se présentant devant le réceptionniste, celui-ci vit tout de suite qu’il s’agissait des Français qui avaient réservé par téléphone et pour lesquels il avait reçu des instructions bien précises.


Très professionnel, il dissimula son étonnement de voir deux jeunes filles ainsi que le sourire sardonique qu’il parvint à garder intérieur. Il ne savait laquelle des deux lui avait téléphoné, il resta donc circonspect et très appliqué dans la mission qui lui avait été confiée.


Le réceptionniste : (mi-français mi-espagnol)



Ambre :



Le réceptionniste : (dans un français laborieux)



Moon :



Ambre : (hypocrite)



Le réceptionniste : (se retenant de ne pas rire)



Moon : (bienveillante puis ironique)



La pilule est très bien passée, se dit victorieusement Ambre…


Ambre :



L’homme les accompagna à la chambre et juste avant qu’il ne sorte, Ambre lui glissa discrètement dans sa main moite (on comprendra pourquoi) un billet de 20 euros.


Retournant furtivement le billet pour voir ses deux côtés et le faisant crisser dans sa main, l’homme ne se posa plus de questions. C’était donc la brune qui lui avait téléphoné, non qu’il ait reconnu sa voix, mais la récompense promise était passée de ses douces mains, aux siennes, bien moins délicates. La reconnaissante était donc la coupable. Un joli billet pour un petit mensonge qui donnerait bien des plaisirs à tous trois. Pas tout à fait les mêmes, les premiers étaient dépravation immorale, l’autre plaisir cupide. Mais s’il avait eu le choix, il aurait sans hésiter troqué son appât du gain pour la lubricité…


Il ne s’était pas trompé. À voir les deux jeunes filles, il aurait parié à un contre cent que c’était elle la conspiratrice, l’autre faisait trop fleur bleue.


De si jeunes petites lesbiennes ! Rumina-t-il.


Au moins l’une d’elles l’était. Il ne douta point qu’elles n’allaient pas s’ennuyer. Autant l’adorable blondinette paraissait timide et candide, autant l’autre, la brune, la très probable gouine, exhalait la malice et une torride sensualité…


Dommage que la chambre n’avait pas de caméra cachée ! Et ce n’était pas parce qu’il n’y avait déjà pas pensé. Il se maudit de n’avoir pas cédé à cette tentation, en marmonnant :



L’incident de parcours ne sembla pas tracasser Moon puisque tout en rangeant ses affaires dans l’armoire commune, elle ne l’évoqua pas. Rassurée, Ambre n’en moufta mot non plus et vida discrètement sa valise, excepté le cadeau corrupteur qu’elle contenait.


Elles passèrent toute la journée à se promener dans les ruelles très animées de la ville. À cette époque de l’année, le soleil est au rendez-vous, mais la zone étant relativement montagneuse, les nuits sans chauffage sont encore fraiches. Ambre y avait parfaitement songé et exultait intérieurement, pensant à cet intéressant atout dans son jeu de cartes qu’elle excellait, de mieux en mieux, à truquer. Début avril, la plupart des hôtels dans la région commençaient à faire des économies sur le chauffage. Parfois même dans les petits hôtels, celui-ci y était totalement absent tout au long de l’année.


Ambre comprit que Moon avait reçu des recommandations de la part d’Emma, sa mère, et elle eut donc quelques difficultés pour l’inciter à sortir en boîte. Après maintes négociations, elle y réussit sous la condition de ne pas en parler à leurs mères respectives (pour ne pas dire : à Emma. Estima Ambre) .


Ambre fit semblant de ne pas paraître étonnée. Sachant pertinemment que Lilian n’aurait trouvé aucune objection à ce que Moon aille danser, en compagnie de son amie, il apparut évident à Ambre que sa mère Emma lui avait bien déconseillé une telle sortie. Elle voyait effectivement là, l’un des traits de caractère de sa mère, une jalousie possessive, mais aller jusqu’à interdire à sa jeune amante d’aller en discothèque lors de son bref séjour à Granada semblait maladif.


Sa mère, pouvait-elle être passionnément amoureuse de deux personnes à la fois ?


Leurs ressemblances y étaient très vraisemblablement pour quelque chose.


Posséder la mère et la fille devaient être pour sa mère un fantasme très particulier : aimer, être aimée, faire l’amour, dans la même période de temps avec deux personnes pratiquement identiques autant de caractère que physiquement, mais l’une âgée de 18 ans et l’autre de 37 ans.


C’était exactement ça, parce qu’actuellement tourbillonnait dans la tête d’Ambre, pure réplique de sa mère, le même sentiment. L’avantage qu’elle avait sur sa mère c’était que Lilian, son amante, lui avait laissé les mains libres, plus encore, mission à se les occuper…


Ce fut en évoquant la jalousie de sa mère que fusa l’angoisse d’Ambre. Si, à nouveau dans les bras de sa compagne par la loi, Lilian l’oubliait ?


Il fallait absolument qu’elle lui téléphone en privé dès demain matin, pendant qu’elle serait à son travail.


Ambre était bien sans nul doute la fille de sa mère et mourait d’avoir l’exclusivité. Oui, elle était jalouse de sa mère…


Lui ôter « l’eau de la bouche », la quintessence que peut représenter une jeune fille innocente, à savoir sa virginité, serait un doux réconfort pour Ambre, une basse et agréable vengeance pour lui avoir volé cette « première fois » où Lilian déviait de son hétérosexualité, en quelque sorte, une autre virginité. C’était le retour du bâton…


Le « pacte avec Internet » entrait à nouveau en jeu. Tant que durerait le séjour, Moon ne se douterait jamais de la réservation volontaire de leur chambre qu’à un seul lit, ni qu’Ambre l’avait conduite sciemment dans une discothèque pour homosexu… els et elles…


Ce fut seulement quand elles se trouvèrent à l’intérieur, après avoir payé l’entrée, qu’Ambre perçut la montée sanguine dans le visage de Moon.


Plus que parfait !


Elle était adorable dans sa naïveté. Elle dut restreindre son violent désir de la réconforter d’un baiser profond ouvrant ses lèvres pulpeuses. Ambre découvrait là, plus encore, le moteur de sa sexualité, goûter le sexe d’une personne féminine en proie à la honte serait toujours sa libido. Si celle-ci était mûre et toujours aussi prude et honteuse, c’était la cerise sur le gâteau, d’où sa passion pour Lilian…


Mais, elle était ici avec Moon et ça allait être sa fête… d’anniversaire, après les coups de minuit. L’anniversaire de Moon serait donc célébré en deux soirées, mais aussi deux nuits, la première servirait de préliminaires ; la seconde nuit, Ambre se faisait fort de manger sa part de gâteau…


Elle avait tout minutieusement préparé. Déjà, il lui avait été facile de trouver cette discothèque sur Internet. En se baladant au cours de la journée, Ambre s’y était dirigée en connaissance de cause et elle laissa Moon prendre candidement la suite :



Ambre :



Moon avait donc cru choisir l’endroit où elles iraient se divertir et danser ; elle ne pourrait donc rien reprocher à Ambre…


Mais maintenant, elle venait de se rendre compte que les garçons restaient tout près des garçons et les filles, des filles. Son attention plus attirée, elle vit avec certitude quelques baisers échangés, mais corroborant ses premières impressions, entre personnes de même sexe. Ambre copia sa réaction à l’identique de son amie, l’air ahuri, se fixant un bref instant pour finalement éclater ensemble d’un fou rire qui n’en finissait pas.


Moon : (prudente)



Ambre : (riant sincèrement)



Moon :



Ambre : (retorse)



Moon : (affolée)



Touchée ! se dit Ambre. Moon avait très certainement promis à son amante qu’elle n’irait pas dans une boîte de nuit. Alors, si cette dernière apprenait que c’était dans un établissement fréquenté par des lesbiennes, elle serait furieuse. Ambre comprenait là la panique de son adorable victime.


Ambre :



Moon :



Ambre :



Ambre avait parfaitement menti, elle ne pensait plus à ce gage-là dont elle s’était déjà servi. Un autre, bien plus intéressant, lui avait effleuré diaboliquement l’esprit.


Moon :



Ambre :



Un ange élancé du nom de Bilitis virevolta dans les yeux troublés de Moon.

Ambre, parfaite escrimeuse devant notre Seigneur de la Tentation, avait fait une nouvelle fois mouche…

Elle poursuivit :



Moon resta muette, car elle comprit qu’elle n’avait plus son mot à dire pour cette soirée spéciale. Et elle vit disparaître Ambre dans les méandres formés par les noctambules excités.


Deux minutes après, trois verres atterrissaient sur la table comme par magie. Pas tout à fait ! En effet, une serveuse dont les fines petites rides au coin des yeux d’amande souriants indiquaient qu’elle devait flirter avec la trentaine les avait apportés. Avec sa coupe à la garçonne genre femme libérée des années 1900, ses cheveux roux foncé accroche-cœur sur les cotés et son regard d’une même couleur automnale, son allure dénotait son appartenance aux disciples de Sapho du côté masculin ; son costume noir étant de ce genre-là. Il lui donnait une autorité fascinante, non dénuée de charme. Bien que serrés par un gilet de soie de même couleur, l’existence de ses seins ne pouvait être contredite. Le pantalon à pinces, ne pouvait non plus dissimuler un fessier qui faisait d’elle, peut-être malgré elle, une femme. Il s’agissait là d’une vraie lesbienne, pure et dure.


La lesbienne : (s’asseyant sans rien demander)



Moon : (fidèles au rendez-vous, ses rougeurs colorèrent ses joues ravivant son charme)



Gemma :



Pour les deux premières langues utilisées, la femme reproduisit les mêmes gestes, effleurant par deux fois la poitrine de Moon.


Quand elle prononça sa phrase en anglais, elle ne se contenta plus d’effleurer, l’un de ses doigts s’engagea dans l’ouverture du corsage de la jeune Française qui endormie par les jeux de mots ne réagit que lorsque le bout de son téton fut suavement pincé…


Vivement, elle se recula et pétrifiée, en resta muette.


Gemma : (levant son verre)



Une minute avant ces faits, Ambre, munie de ses deux verres s’était doucement approchée de la table. Étant de dos à elle, ni Moon ni Gemma ne pouvaient se douter de sa présence.


Ambre : (se positionnant en sauveur)



(offrant un de ses verres à Moon et la regardant dans les yeux)



Moon : (soulagée, retrouvant sa voix et sa répartie)



Ambre : (s’adressant ironiquement à Gemma)



Gemma :



Ambre :



Gemma, pour confirmation, interrogea du regard la jolie blonde.


Moon :



Le fard aux joues de Moon, en prononçant ces mots, fit fondre Ambre qui impulsivement lui donna un baiser appuyé mouillant très visiblement ses lèvres.

Prise au piège de leur comédie, le pied au mur, Moon ne fit transparaitre aucune réticence, et se laissa faire jusqu’à ce qu’Ambre se retire… si ce n’est que la petite coquine s’attarda…


Gemma :



Ambre :



Moon :



Ambre :



Moon :



Ambre :



Moon : (moqueuse)



Ambre : (jubilant de son initiative)



Moon comprenait mieux maintenant pourquoi le baiser de son amie lui avait fait un tel effet. C’était presque comme embrasser Emma, sa mère.


Comment avait-elle pu oublier qu’il s’agissait du parfum de son amante ?


Moon :



Ambre :



Deux heures s’écoulèrent sans qu’elles s’en rendent compte. Musique et danse aidant, des fois provoquant, d’autres se moquant, elles s’amusèrent comme de petites folles. Au moment des slows, elles retournèrent s’asseoir pour se reposer. Toutes deux avaient commencé le second verre, celui qui savait si bien diffuser des papillons tourbillonnant dans la tête, comme dans le ventre.


Quand Ambre vit à nouveau Gemma s’approcher, elle savait qu’elle tenait là le gage auquel Moon devait se résoudre, gage qu’elle n’avait plus le droit de refuser.


Gemma :



Les deux jeunes filles lui confirmèrent qu’elles ne s’y ennuyaient pas.


Gemma :


Ambre ! Je peux vous appeler Ambre ?


Ambre :



Gemma :



Moon :



Ambre : (la coupant)



Gemma :



Ambre :



Moon : (regardant s’éloigner Gemma)



Ambre :



Moon :



Ambre :



Moon :



Ambre :



Moon :



Ambre :



Moon :



Ambre :



Et Moon se laissa diriger par Gemma qui la tenait par la main, jusqu’à la piste de danse. Les deux bras chauds et avides de la femme entourèrent facilement sa taille fine.

Tout autour d’elle, des couples de même sexe s’enlaçaient, s’embrassaient ou se pelotaient. Plutôt tout à la fois, se dit Moon. Soudainement, tout en lui distillant des mots tendres en espagnol, Gemma approcha dangereusement les mains de ses fesses craintives.


Le pire était que cette femme avait un regard qui la transperçait, comme si elle savait déjà, que ses mains ne tarderaient pas à pétrir son popotin et que comme tout à l’heure, elle serait incapable de toute réaction. Encore moins maintenant que l’alcool dont elle n’avait aucune habitude, semblait lui autoriser ce qu’Emma lui avait formellement interdit, se laisser courtiser…


Elle faisait pire que ça, elle se faisait peloter sur la piste, l’une des mains de Gemma était revenue visiter ce même sein que quelques heures auparavant, elle avait pincé. En un éclair, un de ses boutons de sa chemise avait été miraculeusement détaché, elle ne s’était pas rendue compte comment. Par contre, son sein se rendait bien compte d’être empaumé à nu. Ciel, la main fouineuse était déjà à l’intérieur de son soutien-gorge ! Ça y était, elle perdait à nouveau le contrôle…


Son corps peu à peu s’abandonnait contre le corps chaud de la lesbienne.

Que lui arrivait-il ?


Elle ne parvenait pas à se rebeller et pourtant toute sa raison lui enjoignait de planter l’insolente sur la piste. Sa bouche accueillit agréablement la langue étrangère qui la pénétrait. Différente de celle plus timorée et délicate d’Ambre, se rapprochant plutôt du style d’Emma, mais l’alcool en multipliait l’effet. La femme se collait à elle, telle une ventouse, et à sa grande surprise son sexe se prêta à l’acte infidèle en se frottant comme le faisait sa langue qui se faisait féminine face à celle de la femme incroyablement pénétrante.


Moon réalisa qu’elle avait dansé deux slows quand la femme lui dit qu’après cette dernière danse, elle voulait l’amener dans son appartement au-dessus. Au moment où elle allait enfin répondre négativement, elle sentit à travers sa robe légère les doigts de la femme s’insérer entre ses lèvres humides, dans un mouvement de bas en haut…


Son « non » se transforma en gémissement et elle crut jouir.

Hébétée, moitié ivre moitié pâmée, elle se laissa guider par la femme qui prenait le chemin qu’elle lui avait annoncé.


Incroyablement excitée par la scène à laquelle elle avait assisté et qui se déroulait sur la piste de danse, Ambre n’avait pas voulu l’interrompre. À part ce qu’elle avait vu avec sa mère, jamais Moon ne lui était apparue aussi allumée. Elle avait effectivement trop bu. Mais la danse d’amour bestial qui s’était déroulée avec cette femme l’avait énormément émoustillée à tel point qu’elle avait laissé faire pour voir jusqu’où Moon se laisserait aller.


Voyant qu’elle se faisait carrément embarquer par la belle lesbienne, Ambre fit toutefois le geste qui pourrait alerter Moon de ses égarements. Si Moon n’avait été vierge, elle l’aurait laissé partir. Mais sa virginité serait pour elle et non pour une autre arriviste…

S’appuyant au comptoir du bar, elle s’interposa pour être aperçue de Moon.


Au moment où elle la vit, Moon était à nouveau en train de se faire bécoter. Bien qu’embrumée, elle réussit enfin à détourner la tête et tirant Gemma en direction d’Ambre, elle enlaça cette dernière. Relâchant la main de la femme, elle approcha ses lèvres de celles d’Ambre et l’embrassa d’un vrai baiser de femme amoureuse.


L’ivresse semblait l’avoir complètement désinhibée…


Voir Ambre avait tout de même rendu Moon quelque peu lucide, car elle lui murmura :



Avec un léger sourire empreint de dépit, Gemma les salua avec regret, disant qu’elle espérait les revoir bientôt. Elle souffla à Ambre, qui n’était pas encore sortie, un dernier mot :



Ne recevant pas de réponse négative, elle embrassa Ambre sur les lèvres tout en mordillant délicatement sa lèvre inférieure.



Ambre :



Gemma :



Ambre : (énigmatique) Tu ne te trompes pas, deux de la même souche me suffisent amplement et, une fleur peut en cacher une autre… Dessine un cœur et tu verras, tu peux très facilement le partager en deux, pas en trois…


Gemma :



Sortant à l’extérieur de l’établissement, Ambre interpella Moon qui n’avait pas assisté à la dernière scène. Mais, elle ne la lui rapporta pas.


Elle fit mine de s’indigner :



Moon :



Ambre : (plaisantant)



Moon :



Ambre :