n° 13842 | Fiche technique | 14064 caractères | 14064Temps de lecture estimé : 9 mn | 02/05/10 |
Résumé: Pauline est contrainte de camper dans le jardin. Elle met à profit ce temps de solitude et se découvre un penchant pour le moins inattendu. | ||||
Critères: f jeunes exhib nudisme init confession | ||||
Auteur : Paulinette89 Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : À petits pas Chapitre 01 | Épisode suivant |
Je n’ai rien contre ma petite sœur mais je sais bien que si je dois partager la même chambre qu’elle, on se sera étranglées avant la fin de la première nuit.
Mon père se targue d’être doué pour les travaux domestiques, je dois admettre que la plupart du temps il s’en sort plutôt bien. Le problème c’est qu’il a tendance à sous-estimer la durée de ses travaux, il faut multiplier le temps par deux ou trois, parfois quatre. Casser un mur et ajouter un dressing ne rentre pas dans la catégorie "une semaine à peu près" pour moi, ce serait plutôt du "un mois minimum".
Et voilà comment je me retrouve à dormir dans une petite tente deux places avec un matelas pneumatique, un sac de couchage, des oreillers et ma musique. Les deux premières nuits passées, je ne me trouve pas si mal après tout.
La nuit suivante, la troisième donc depuis mon exil, je suis réveillée par une envie pressante. La poisse, je n’aurais pas du boire autant au dîner. À moitié endormie je m’extirpe de la tente et traverse le jardin pour passer par la porte de derrière. J’actionne la poignée, verrouillée ! Merde ! Mais pourquoi ces crétins ont-ils fermé cette porte ! Par habitude j’imagine, me voilà bien.
Je me retourne en me grattant la tête et me rends soudain compte que je suis en débardeur et petite culotte au milieu du jardin. Je pouffe de rire ! Ri-di-cule ! Notre maison est posée sur un grand jardin en périphérie de la ville. Il n’y’a pas vraiment de clôtures, juste une petite haie d’une cinquantaine de centimètres qui délimite notre terrain. Le beau gazon de papa fait son petit effet, et puis au fond du jardin, il y a le potager où nous faisons pousser quelques fruits et légumes et la remise pour ranger les outils. Sur ma gauche, le grand champ du voisin s’étend sur un demi-hectare avec sa maison de l’autre côté. Sur ma droite il y a un champ plus petit bordé par une route, et de l’autre côté de cette route, le parc municipal. En fait nous n’avons pas de voisins directs (ou du moins pas à moins de plusieurs centaines de mètres), mais il y a toujours quelques camping-cars et caravanes garés sur la route le long du parc, la municipalité ayant autorisé leur présence ici.
Ayant soudain pris conscience de mon indécence, je cours me mettre à l’abri derrière ma tente risquant une tête pour surveiller ce qui se passe autour des caravanes et des camping-cars. Il n’y a pratiquement aucune chance que quelqu’un regarde dans ma direction à cette heure de la nuit, et je doute que même si c’était le cas ils puissent voir grand chose, néanmoins un doux frisson me parcourt à cette pensée. Je n’ai pas résolu mon problème cela étant dit, j’ai toujours une furieuse envie de pisser. À demi-courbée, à la manière d’un soldat sur le champ de bataille, je me faufile derrière la remise et baisse ma culotte.
Ouf !
Ça fait du bien, je n’en pouvais plus. Je ne sais pas pourquoi exactement mais je me sens toute chose, devrais-je dire excitée ? En tout cas sans aucune réelle raison, au lieu de me rhabiller, j’enlève complètement ma culotte et la serre dans le creux de ma main. Je suis une vilaine fille, me dis-je en gloussant. Je dois avoir l’air d’une attardée mais c’est pourtant bien la première fois que je fais un truc pareil, tellement ça ne me ressemble pas.
En fait, jusqu’à 16 ans j’étais vraiment petite pour mon âge, et pour en rajouter encore, je n’avais carrément pas de poitrine. Le docteur disait que j’avais un retard de croissance mais qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.
Bon il avait raison, n’empêche que j’ai vécu un enfer à l’école, ils m’appelaient la naine, charmant sobriquet. Moi qui étais déjà naturellement introvertie, inutile de dire que ça n’a fait qu’empirer les choses. Je détestais mon corps, et quand ma petite sœur a commencé à développer une généreuse poitrine à 13 ans, alors là c’était carrément la crise.
Et puis un jour j’ai eu une poussée de croissance, comme ça sans prévenir. En quelques mois j’ai pris huit centimètres et je suis passée de la planche à repasser au bonnet B. Je sais ce n’est pas si extraordinaire mais j’étais folle. J’avais enfin la poitrine que méritait ma silhouette sportive. Je n’ai pas pu m’empêcher de me regarder dans la glace tous les matins, et l’image qu’il me renvoyait de plus en plus prononcée chaque jour, était celle d’une femme et non plus celle d’une petite fille.
J’ai espéré que cette poussée durerait encore un peu, jusqu’au prochain bonnet pourquoi pas, malheureusement ça n’a pas été le cas, et tout ce merveilleux processus s’est arrêté aussi brutalement qu’il avait commencé. Enfin, j’ai quand même gagné pendant cette période une nouvelle silhouette, et pour la première fois à cette rentrée j’ai senti le regard des garçons se poser sur moi. Pourtant je n’ai jamais osé mettre autre chose qu’un simple jean et un t-shirt, je n’ai pas pour autant perdu ma timidité.
Et voilà, tout ça pour dire qu’à 18 ans, je suis encore une fille très peu sûre d’elle et oui très timide aussi. Une petite conne de la campagne qui a tout juste commencé à explorer sa sexualité. C’est probablement pour ça que je suis dans un tel état pour quelque chose qui peut sembler si anodin. Je n’ai pas de repères, pas d’expérience, ce genre de comportement est totalement nouveau pour moi.
Je suis toujours plus ou moins à l’abri derrière le cabanon, gloussant comme une cruche, ma culotte à la main. Je passe la tête de temps en temps pour surveiller ce qui se passe, je trouve ça terriblement excitant. La maison est plongée dans le noir et aucune des chambres ne donne derrière, il n’y a donc aucun danger qu’un membre de la famille ne m’aperçoive à moins de franchir la porte. De plus en plus audacieuse, je retourne à pas de loup et les fesses à l’air vers la tente et me glisse à l’intérieur.
Il est trois heures du matin, je suis couchée sur mon sac, et impossible de nier, je suis terriblement excitée. La vache ! Je n’ai jamais ressenti quelque chose de semblable, et je n’ai qu’une envie : retourner dehors et continuer cette expérience. Je me glisse dehors, laissant ma culotte derrière moi mais portant toujours mon débardeur. Je m’assois devant la tente pendant quelques minutes, mes sens attentifs à tout ce qui se passe dehors, j’essaie de trouver le courage de le faire. Enfin j’y arrive, je passe mon débardeur par dessus ma tête et le jette dans la tente. Putain, ça y est, je suis toute nue dans le jardin.
Je regarde mes seins et ma chatte, essayant de réaliser que je suis dehors et que quelqu’un pourrait me voir. Quelle impression ça fait ? Bien sûr, il n’y a quasiment aucune chance que ça arrive, je suis planquée derrière ma tente, dans le jardin et au milieu de la nuit. Et alors ? Même cette infime probabilité m’excite plus que ce que je n’ai jamais imaginé. Je reste là un temps qui me parait infini, parfait. Je dois me résigner à regagner ma tente pour aller dormir un peu, mais je sais d’ores et déjà que je retenterai demain.
La nuit suivante, j’ai du mal à attendre l’heure du coucher. Finalement je me glisse dans mon sac de couchage et m’endors d’un sommeil agité, attendant les premières heures du matin pour me lancer à nouveau dans l’aventure. En étant allongée, une idée me tourne dans la tête sans arrêt : je me demande jusqu’à quel distance je suis capable de m’éloigner de mes vêtements ?
Enfin l’heure de l’action arrive. Je me glisse hors de la tente et m’assois quelques minutes au même endroit que la nuit dernière. Je surveille mon environnement et tente de trouver le courage de quitter ce qui est déjà devenu ma zone de confort. Ça me prend quelques minutes d’un combat interne avant que je sois capable de me lever et de faire quelques pas. Je me déplace lentement, m’arrêtant après quelques pas pour observer et écouter attentivement le moindre bruit qui pourrait révéler la présence d’un intrus.
Après un bon moment, je commence à m’imaginer que je suis en fait au milieu d’une ville en pleine lumière, avec des dizaines de personnes choquées autour de moi, qui observeraient le moindre centimètre de mon corps dénudé. Rien que d’y penser, une puissante vague d’excitation me traverse.
Voilà quelques nuits maintenant que je répète le même rituel : je me lève au milieu de la nuit et je me balade à poil dans le jardin, devenant de plus en plus aventureuse à chaque fois. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu’il va falloir que je pousse les limites plus loin si je veux me tester et savoir jusqu’à quel point je peux aller sans pouvoir accéder facilement à mes vêtements. Je veux dire, difficile d’aller très loin dans un jardin pas vrai ?
Je m’aventure à la limite du grand champ qui borde la maison et observe la maison de notre voisin le plus proche. Je ne connais pas vraiment les gens qui habitent là, mais je les imagine regardant dans ma direction par la fenêtre, je suis nue dans la lueur de la lune.
En réalité je suis beaucoup trop loin pour qu’ils puissent m’apercevoir, mais ça me fait frissonner de plaisir quand même. Je tente de faire quelques pas dans le champ mais je dois vite abandonner et retourner sur la pelouse. Le champ est plein de mauvaises herbes, herbes hautes et de cailloux coupants, ce n’est manifestement pas une très bonne idée d’essayer de passer sans chaussures. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que mettre des chaussures c’est comme tricher à mes propres règles. En plus de ça, la chambre de mes parents et celle de ma sœur donnent sur le champ, donc il y a une chance mince que l’un d’eux m’entende et m’aperçoive si je tente de traverser.
Bon le champ ne semble pas être la bonne option, je me retourne et regarde dans la direction opposée, vers le parc. De l’autre côté de la rue j’aperçois trois camping cars et deux caravanes stationnés dans la zone réservée et je devrai passer par là si je veux aller dans le parc.
Une fois là bas, qui sait qui peut se promener dans le parc ? Et une fois le parc traversé, il y a toute la ville derrière. Si je veux vraiment voir jusqu’où je peux aller, je sais que c’est par là que je dois aller. Mais je ne peux honnêtement pas aller par là, enfin je ne pense pas. C’est beaucoup trop risqué, et je sais que je ne suis pas prête, et que je ne serai probablement jamais prête à faire ça.
Il faut néanmoins que j’aille plus loin. Je me faufile alors sur le côté de la maison et passe une tête sur le devant. Il y a encore un bon bout de jardin de ce côté-ci, la grille est assez large et basse et ne cache pas grand chose ce qui rend l’exercice de passer ici assez périlleux, en tout cas beaucoup plus risqué que derrière la maison. Au milieu de cet espace, il y a notre vieux noyer, et un peu plus loin encore sur la droite le garage. La nuit est claire, et la lune presque pleine ce soir, autant dire qu’on y voit plutôt bien. Je me fixe mentalement un objectif : je vais jusqu’à l’arbre et je reviens ici.
Le noyer est à environ dix mètres, je pique un sprint, touche le tronc, et retourne à toute vitesse vers mon abri relatif sur le côté de la maison. Je regarde aux alentours à la recherche du moindre signe que quelqu’un ait pu surprendre une fille nue courant dans son jardin, mais je n’entends ni ne vois rien de la sorte.
J’y retourne une seconde fois, cette fois j’essaye de marcher le plus lentement que je peux. Une fois derrière le tronc à l’ombre des rayons de la lune, je me force à rester sur place, bien que mon instinct de conservation me crie de rentrer me mettre à l’abri derrière la maison. Je tremble presque, mais je ne sais pas comment, j’arrive à me tenir là pendant deux minutes.
Je commence à dominer ma peur.
Allez Pauline, ton prochain objectif : le garage ! Après un bref combat avec ma conscience, je finis par y aller et toucher le garage puis fonce vers le noyer. Je sais, tout ça à l’air banal, mais petit à petit, je pousse mes limites de plus en plus loin.
Voilà quelques nuits que je répète cet exercice, et je peux maintenant sans hésitation me promener nue même devant la maison. Je maîtrise maintenant chaque centimètre carré de notre terrain ce qui signifie que si je veux aller plus loin, il va me falloir sortir dehors.