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n° 13889Fiche technique33041 caractères33041
Temps de lecture estimé : 20 mn
10/06/10
corrigé 12/06/21
Résumé:  À l'age de 18 ans, Élodie découvre le naturisme.
Critères:  vacances plage nudisme confession -plage
Auteur : Caval

Série : Elodie : une femme naturiste

Chapitre 01 / 25
Eduction sentimentale

Quelques mots : ce récit est celui d’une jeune femme naturiste qui a aujourd’hui 35 ans et qui raconte son parcours, comme naturiste, mais aussi sa vie amoureuse durant toutes ces années depuis ses 18 ans jusqu’à aujourd’hui en 2010.

Pour l’agrément de la narration, certains passages seront au passé, d’autres au présent.




CHAPITRE PREMIER


Première plage



Ce n’était pas encore l’été, mais dans la région du Sud-Ouest, le soleil avait pris un peu d’avance. Aussi avons-nous décidé d’aller faire un tour à la mer, mon frère jumeau, Didier, sa copine, Isabelle et la sœur de celle-ci qui était ma meilleure copine, Maude. Maude et moi avions 18 ans (comme mon frère donc), Isabelle, quant à elle devait avoir 20 ans. En sortant avec un mec de deux ans de moins qu’elle, elle avait jeté son dévolu sur un jeune. Je pense qu’ils avaient flashé l’un pour l’autre lorsque je les avais présentés.


C’était un long week-end : nous partions le samedi matin et le retour était prévu le lundi soir. Dès les deux petites tentes plantées dans le camping, l’une pour des deux amoureux (la plus spacieuse) et l’autre de deux places seulement, pour Maude et moi, nous nous sommes précipités à la plage.


On s’y retrouve tous en maillot… sauf qu’Isabelle n’a pas de haut, elle porte juste un string, les seins dénudés sans aucun complexe. Je ne me pose pas plus de questions, car nous courons déjà vers la mer. Nous jouons à nous asperger, à chahuter avant de ressortir de l’eau. Je ne peux m’empêcher d’observer Isabelle. Va-t-elle dissimuler ses seins avec ses mains ou ses bras alors qu’elle remontera la plage pour que les autres personnes ne les voient pas ? Non, elle marche le plus naturellement du monde avec ses nichons qui ballottent au rythme de son pas tranquille.


Une fois revenue à nos serviettes, Maude enlève aussi le haut. Mon frère me lance un regard lourd de signification qui a l’air de dire : « tu fais pareil ? » Mais je n’ose pas, je n’ai jamais enlevé le haut de mon maillot sur une plage. Montrer mes seins en public, cela me gêne. C’est Isabelle qui me dit :



Je me laisse persuader et, timidement, enlève le haut de mon maillot laissant apparaître deux petits seins. C’est mon frère qui est ravi : autour de lui trois nanas sans soutif. Bien sûr je suis sa sœur et Maude n’est pas sa nana, mais les autres mecs sur la plage ne sont pas forcés de le savoir.


Le soir nous regagnons notre tente. Nous avons apprécié cette première journée à la plage et lorsqu’Isabelle m’interroge sur mon premier topless je ne peux que lui dire :



Isabelle paraît embarrassée et hésite à répondre :



Mon frère et moi restons cois.



Je m’entends demander à mon frère :



Je me mords les lèvres d’avoir posé cette question. Là, je suis impliquée dans la décision qui va être prise. Je ne me vois vraiment pas me mettre à poil devant des inconnus, déjà là, avec ma copine, la sœur de celle-ci et mon frère cela me gênerait. Et justement, Isabelle, qui semble avoir lu dans mes pensées dit :



Nous entrâmes donc tous les quatre sous la tente. Les deux filles et mon frère quittèrent leurs vêtements très rapidement. Si bien qu’ils étaient nus alors que moi j’étais encore habillée. Je pris mon courage à deux mains et entrepris d’enlever mon tee-shirt, puis mon short. Je me retrouvais ainsi en sous-vêtements et très mal à l’aise : je sentais les regards de mes acolytes rivés sur moi. Pourtant je fis comme eux et me retrouvai bientôt nue comme un ver… et aussi mal à l’aise que ce lombric lorsqu’il est hors de terre.

Isabelle essaya de détendre l’atmosphère en disant :



Effectivement, le sexe de mon frère commençait à prendre des proportions assez volumineuses. Je me disais que si ce n’était pas la première fois que je voyais Didier nu, par contre je n’avais jamais vu son sexe en érection.



En fait ce qui détendit vraiment l’atmosphère, c’est l’alcool que nous avions bu. Pas beaucoup, juste deux ou trois bières : nous étions juste gais, pas bourrés. J’en avais besoin pour cacher ma gêne. Ainsi mon inhibition commençait à tomber. Si bien que c’est moi qui ai fini par dire :



Le lendemain matin, au réveil, j’ai réalisé que je ne pouvais plus faire machine arrière. D’ailleurs Maude, Isabelle et Didier me firent bien comprendre que j’avais dit « oui » et que je ne pouvais pas revenir dessus.


Lorsque nous sommes arrivés sur la plage et que j’ai vu tous ces hommes et ces femmes à poil, j’ai failli m’arrêter. S’il n’y avait pas eu mes amis, je crois que c’est ce que j’aurais fait : demi-tour. Mais avec eux, je ne pouvais pas me défiler. Alors, je les ai suivis en me jurant que je ne pourrai pas, que je resterai habillée. Nous avons étendu nos serviettes, ma copine et sa sœur se sont déshabillées d’un coup : elles ne portaient rien sous leur robe, ni soutif, ni culotte. Mon frère en a fait autant et ils sont partis se baigner cul nu, en me laissant seule sur la plage. En restant ainsi tout habillée, j’ai commencé à me sentir conne ! Alors, j’ai décidé de me mettre en maillot, puis j’ai enlevé le haut, comme la veille. Prenant enfin mon courage à deux mains, après de longues minutes, j’ôtai ma culotte en me mettant tout de suite sur le ventre pour que personne ne puisse voir ma chatte et mon sexe.


C’est alors que mon frère et les filles sont revenus. Je constatai que le sexe de Didier était gonflé, mais qu’il ne bandait pas ; il se sentait même à l’aise ainsi nu en public. Ils insistèrent pour que je vienne me baigner avec eux. Je ne me voyais vraiment pas me lever et marcher nue jusqu’à l’eau, exposant mon corps à tous les regards. Finalement, je me suis retournée, offrant mon intimité à tous. Lorsque j’ai regardé autour de moi, j’ai constaté que personne ne me regardait, tout le monde se foutait de moi.

Je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, jamais je ne pourrais plus le faire. Alors je me suis levée, j’ai marché sur la plage et j’ai plongé dans la mer. J’avais fait le plus dur, refusant de penser au retour.


Et là, ça a été une véritable découverte. Se baigner nue procure des sensations difficiles à expliquer mais on y trouve un plaisir presque inavouable. Rien à voir avec un orgasme, mais tout de même un bien-être complet, un plaisir saisissant. On se sent libre, mais pas seulement, c’est tout notre corps qui communie avec l’eau, avec l’air, avec le soleil. D’un coup, en me retrouvant nue, je me sentais nettoyée aussi bien physiquement qu’intellectuellement. Le fait d’être nue là, en pleine nature, avait sur moi un effet euphorisant aux conséquences positives sur ma santé morale et physique. Mon corps était libre, en perception directe avec les éléments extérieurs. Oui, un réel sentiment de bien-être et des sensations inconnues.


Et encore, ce n’était que le commencement…


Lorsque je suis sortie de l’eau, toute gêne avait disparu. J’ai regagné ma serviette, le plus naturellement du monde, je suis restée quelques instants debout pour me sécher sans avoir envie ni besoin de me cacher. C’était très agréable de sécher au soleil. J’avais perdu mon inhibition idiote en quelques minutes.

Nous sommes restés toute la journée sur cette plage naturiste, et le lendemain également. Je regrettais presque de ne l’avoir fait plus tôt.


Le naturisme n’a rien à voir avec le voyeurisme ou l’exhibitionnisme. Pourtant, il ne faut pas se voiler la face, certains de ces amateurs de la vie nue en communauté éprouvent des penchants pour l’un et/ou l’autre. Les corps nus aiment parfois se montrer plus ostensiblement qu’il ne le faudrait. Le regard est parfois attiré par de belles formes : des corps bien faits et bien pourvus. Mais chacun sait rester sur la réserve : les exhibitionnistes s’aperçoivent rapidement qu’ils n’ont rien à faire dans ces lieux, ils ne pourront pas choquer par leur nudité, puisque tout le monde est nu ; les voyeurs ne trouveront pas grand plaisir, tant de corps nus offerts leur couperaient tout plaisir, une sorte d’overdose, d’autant plus que ce qu’ils aiment, c’est découvrir ce qui est caché, or là rien n’est caché.


Mais les hommes et les femmes n’en demeurent pas moins des humains, et lorsque l’attirance se fait plus forte, lorsque les rapports amoureux ne peuvent se réfréner, il est difficile de cacher une certaine excitation lorsqu’on est nu, surtout pour les messieurs.


Ainsi j’aime depuis ce temps-là être nue au soleil, ne pas sentir de maillot, me baigner dans le plus simple appareil. Quel plaisir de sentir le vent sur tous les pores de la peau, de sentir l’eau sur tout son corps, sans entrave, sans gêne ! Lorsqu’on est habillé le « paraître » compte malheureusement plus que le « bien-être ». Les belles voitures, les belles montres, les belles robes. Pourtant « l’habit ne fait pas le moine » et on s’aperçoit vite que les gens dans ce carcan de la société de consommation ne sont, au final, pas très intéressants, car plutôt égoïstes, narcissiques, ou encore égocentriques ! « Moi, je… moi, je… moi, je ».


Par contre une fois nu, toutes les barrières sociales s’abaissent, car l’ouvrier, le cadre, le patron, le prêtre… tous seront sur le même pied d’égalité. C’est aussi la relation que l’on a avec les autres qui s’en trouve changée, elle est plus vraie, on ne peut rien se cacher, physiquement déjà, mais aussi moralement, car on ne peut pas embobiner ou tromper les gens lorsqu’on est nu devant eux et qu’ils le sont devant vous. Les naturistes, hommes ou femmes, sont vrais, naturels et ne se cachent rien ! Et c’est bien mieux comme ça ! Chacun doit se montrer comme il est, sans artifice, avec ses propres différences. On est tous égalitaires, on a tous un défaut physique, plus ou moins important selon la personne, pourquoi s’en soucier, le faire admettre aux autres, c’est l’admettre mieux soi-même. Et puis, surtout, on se découvre soi-même, oui, on se découvre physiquement, puisque l’on n’a plus d’habits, mais on s’aperçoit que l’on n’a pas besoin de toutes ses choses matérielles pour être heureux.


C’est ainsi que j’ai découvert des personnes extraordinaires dans les lieux naturistes, loin des gens que je pouvais fréquenter tout au long de l’année, et qui m’apportèrent beaucoup : la confiance en moi, l’acceptation de ma propre personne, me permettre de mieux appréhender ma vie d’adolescente, de jeune femme et de femme, même de mère de famille.


Depuis, avec mon frère, nous vivions notre nudité sans pudeur. Cela ne me gênait plus de le voir nu, avec son membre viril plein de poils, et devant lui je paraissais nue sans que cela nous gêne.


J’étais jeune et je trouve dommage qu’aujourd’hui, on voie si peu de jeunes sur les plages ou dans les centres. Pourtant, c’est vraiment bien, bien mieux que la cigarette, l’alcool ou la drogue : ça déstresse beaucoup plus, ça nous coupe vraiment du reste du monde ! Quand je vois que des jeunes ont besoin de boire des litres de bière pour s’amuser. Moi, je bois avec modération lors d’un bon repas, je ne fume pas, je fais du sport, je mange équilibré, bio quand je peux… Mais, je pratique depuis toujours le naturisme et j’aime beaucoup ça ! C’est lui qui m’apporte l’équilibre dont j’ai besoin. Alors, qu’est-ce qui est mieux : quelqu’un qui reste habillé, qui fume comme un pompier, boit sans modération, mange trop gras, du poulet d’élevage intensif, du porc dont les exploitations polluent toutes les rivières et les plages, et qui ne pratique comme seul sport, que le « pizza-bière-foot-télé » ? Ou quelqu’un qui vit sainement et qui communie avec la nature le plus souvent possible ? Or c’est en étant nu qu’on peu le plus facilement, le plus sainement être proche de cette nature, car là encore, il n’est pas possible de tricher.


Et puis le maillot de bain constitue bien des désagréments. Il faut bien l’ajuster, lorsqu’on a la chatte naturelle, non rasée, il faut faire attention que tous les poils soient bien dissimulés. Il serre de partout, à la taille, en haut des jambes, parfois il blesse près du sexe. En plus, sur les plages de sable, les grains rentrent dedans et irritent la peau. Sur une plage textile pour se changer, il faut faire des circonvolutions derrière une serviette. J’ai tenté l’expérience, je n’ai jamais réussi à le faire sans me retrouver toute bête, la serviette tombant à mes pieds sans avoir eu le temps de remettre une autre culotte. Et alors, tout le monde vous regarde. Sur la plage naturiste, vous pouvez tout faire nu, sans que personne fasse attention à vous. En sortant de l’eau, le maillot reste mouillé durant de longues minutes sur le corps. Et puis c’est une entrave énorme, on ne peut pas se sentir totalement libre avec cette pièce de tissu. Ajoutons que plus le maillot est petit, plus il est onéreux. Et parfois il y a beaucoup d’obscénité à se présenter avec un mini-string qui rentre dans la raie des fesses, un haut si mini que les nichons dépassent de partout et que les pointes brunes des seins apparaissent. Oui une fille totalement nue est moins obscène, plus naturelle, plus belle même à mon avis, car plus respectueuse de sa propre féminité avec un respect plus grand de sa pudeur.


À partir de ce moment-là, la nudité pour moi ne me posa plus aucun problème : sur une plage naturiste je ne ressens aucune fausse pudeur et une incroyable liberté autant d’esprit que de corps. Si on me prend en photo, je n’y vois aucun mal : je suis nue, bien, détendue, libre et heureuse d’être là. Que d’autres amoureux de ce mode de vie me demandent de poser (dans les postures soft et naturelles) pour eux ne me pose pas de problème. J’assume ce que je suis et le revendique.


Le second jour de plage nous avons vu un homme nu déambuler avec du matériel de photo. Il ne ressemblait pas à un voyeur, car il était nu comme toutes les personnes sur cette plage et il ne cherchait pas à prendre des photos à la sauvette. Il s’est approché de notre petit groupe :



Nous nous sommes regardés et Isabelle parla pour nous.



J’acceptai timidement, après tout si je voulais être naturiste, je devais faire comme les autres.


Le photographe officia durant près d’une demi-heure. Nous quatre, chacun d’entre nous, le couple Didier-Isabelle entrant dans la mer, sortant de la mer, assis ou couchés sur le sable, dansant sur la plage… Au début, j’étais intimidée et même gênée, mais au fur et à mesure des minutes, je prenais plaisir à prendre la pose avec mes copines, mon frère et même lorsque j’étais l’unique modèle. Le lendemain, le photographe revint avec un tirage des photos qu’il avait prises. Je les ai gardées précieusement et je puis dire que cela reste un bon souvenir.


Aujourd’hui, il m’arrive de les regarder et je me dis qu’à cet âge-là, je n’étais pas une si belle fille que ça. Je me préfère près de quinze ans plus tard.


D’ailleurs, c’est le moment de me décrire : mes cheveux sont châtains très clair, presque blonds, si bien que les poils de ma chatte, même non rasés ne cachent pas grand-chose, à travers on peut facilement deviner ma fente et parfois ma vulve. À cette époque en plus, ma pilosité n’était pas encore bien fournie. J’avais les cheveux longs, presque jusqu’à la taille. Aujourd’hui, j’ai écourté, mais ma chevelure est toujours longue et descend sur mes épaules. Par contre mon pubis n’a pas subi le feu du rasoir, juste une légère taille aux ciseaux. Mes yeux sont bleus avec des reflets verts. Mon visage est d’un ovale agréable avec un petit nez en trompette et une bouche qu’on dit « sensuelle » derrière laquelle se cachent des dents, pas toujours très droites, mais aux canines pointues.


À l’époque des photos, j’avais peu de poitrine. Cela ne me complexait pas, mais j’aurais bien aimé avoir des formes un peu plus amples. Je n’avais pas de rondeurs, en certains endroits cela allait, comme le ventre, mais ailleurs je faisais vraiment maigrichonne. Mes fesses se musclèrent plus par la suite, je les trouve un peu trop gamines sur les photos. Enfin, des petites cannes et des hanches qui ne demandaient qu’à prendre un peu de formes pour qu’elles soient sensuelles.


Oui aujourd’hui, à trente-cinq ans, je suis bien plus belle, à mon avis. J’ai une belle poitrine, avec des jolis globes bien fermes. Ils ne sont pas énormes, ne débordent pas de partout, mais semblent très appréciés… aussi bien par ceux qui les voient dénudés, ceux qui les devinent par l’échancrure d’un décolleté ou ceux à qui j’accorde le privilège de les caresser. Ils tiennent bien dans la main… les miennes comme celles de mes partenaires. Pour la branlette espagnole c’est un peu juste peut-être, mais pour la cravate de notaire, cela ne pose aucun problème.


Les pointes fines de mes aréoles se dressent effrontément sous l’effet de l’excitation tant physique que mentale et sont sensibles aux doigts ou aux bouches qui s’y aventurent. C’est l’un de mes plus chers attributs et j’en prends un soin immense. J’ai un ventre qui n’est plus aussi plat que lors de ma jeunesse ; j’ai eu deux enfants et même si les vergetures ont disparu, le corps n’en sort jamais indemne. Même en faisant du sport, il est difficile de garder la même plastique qu’une fille tout juste pubère. Ma chatte non rasée, j’en suis toujours aussi fière, je l’entretiens soigneusement en peignant, shampouinant et brossant les poils soyeux. Parfois je la taille, mais jamais plus de quelques coups de ciseaux de-ci, de-là. Mais comme je l’ai indiqué, ma chevelure est presque blonde et les poils de ma pilosité pubienne le sont totalement. Si bien que les poils sont plus clairsemés que chez une brune et plus transparents. Je ne les ai jamais considérés comme une protection, mais plutôt comme un ornement, d’ailleurs tout comme à l’âge de dix-huit ans, ils ne masquent pas grand-chose de mon intimité. Mes fesses se sont arrondies et affermies, quant à mes hanches, elles ont pris du volume et m’apportent un peu plus de sensualité.

Aujourd’hui, j’aime mon corps comme il est. Il n’est pas parfait, mais il me plaît. En quinze ans et deux maternités, j’ai pris en beauté.


On pourrait penser que je suis exhibitionniste, que j’aime me montrer nue, que chez moi la pudeur n’existe pas.

C’est totalement faux. Il est vrai que lorsque je suis sur une plage, je me sens bien, plus dans mon état normal, nue qu’habillée. De même, l’été, il m’est difficile de remettre ces sous-vêtements gênants et peu m’importe que quelques-uns s’en offusquent ou se rincent l’œil. Ce n’est pas du tout le cas, car j’éprouve beaucoup plus de gêne à être en maillot sur une plage « textile » ; car selon moi il y a plus de voyeurs sur ces plages que sur celles des naturistes. Et il faut bien dire que certains maillots ou strings sont bien plus impudiques qu’un corps nu libéré de toutes ses entraves. De même, tout au long de l’année, dans la rue je ne suis jamais en mini-jupe et ne porte pas non plus de décolletés profonds qui montreraient la naissance de ma poitrine : on pourrait me croire prude même, et en quelque sorte je le suis.


Pareillement, jamais je n’ai accepté de poser pour les photos dévêtues, alors qu’à certains moments l’apport financier n’aurait pas été superflu. Enfin, si j’assume totalement de fait d’être une vraie naturiste, pure et dure, je ne le clame pas sur tous les toits. Avant de livrer mon mode de vie favori, je tâte le terrain. J’ai de bonnes copines à qui je ne raconte pas un dixième de ce que sont mes vacances : elles ne comprendraient pas et me traiteraient de folle, le malade, d’exhibitionniste…


Mais je ne suis pas non plus pudibonde, loin de là, et encore moins prude.


Toujours pendant ces trois jours passés sur cette plage naturiste, je fus en proie à de vives et délicieuses visions. Non loin de nous je surprends un couple très amoureux. Il ne se cache pas, entouré par plusieurs naturistes, des baigneurs, nus ou non, des promeneurs passant à proximité. La fille et le garçon sont nus et se bécotent à la folie, très proche l’un de l’autre. Je suis persuadée que le mec a le sexe gonflé, mais je ne peux pas le voir. La fille ne semble pourtant pas avoir insinué une main entre les jambes de son amant. Cependant, lorsqu’ils se rapprochent encore plus, elle se positionne entre les cuisses de l’homme, se soulève un peu et redescend en un lent mouvement. Maintenant, ils ne bougent que très peu, toujours en s’embrassant. Pour tout observateur, dont je suis, il ne fait aucun doute qu’ils sont l’un dans l’autre, que la fille s’est empalée sur le sexe de son amant. Cela dure longtemps, ils restent l’un contre l’autre, amoureusement blottis. Pourtant l’excitation doit monter en eux, leur souffle semble plus court. La fille se mord les lèvres. Les deux corps sursautent sans un bruit, puis se figent. La fille pose la tête sur l’épaule de son amant. Leur extase est d’une sublime beauté. Ils ont fait l’amour en public, mais tout en discrétion.

Comme on peut le voir, j’étais voyeuse. Oui, comme je le disais, on l’est toujours un peu lorsqu’on est naturiste. À cette époque, je ne savais pas grand-chose de l’amour. J’apprenais donc en observant mes aînés. Mais tout cela était gentil et sans aucune connotation de perversion.


Mon frère et Isabelle nous offrirent également, sans le vouloir, un beau petit spectacle. Profitant que la plage était peu fréquentée dans la matinée, je vois Didier se lever. Il pince gentiment les lèvres vaginales d’Isabelle pour l’inviter à venir se baigner. Elle lui lance un grand sourire, appréciant cette caresse, mais lui dit quelques mots. Je n’entends pas ce qu’elle dit, mais à son petit signe, montrant un bout de ses seins, je crois comprendre :



En passant non loin de moi, je peux constater que mon frère a le sexe un peu gonflé ; il ne peut cacher un début d’érection, ce que sa copine lui fait remarquer d’ailleurs. Ils rentrent tous les deux dans l’eau en se tenant par la main. Une fois dans les flots, ils batifolent à l’abri des regards, pourtant, personne ne peut ignorer ce qu’ils font dans l’eau. Ils s’aspergent, se poursuivent, plongent pour réapparaître plus loin, puis se rapprochent jusqu’à être l’un tout contre l’autre. À n’en pas douter, Didier profite de la situation pour caresser le corps de sa maîtresse : les seins captivants, ses fesses rondes et son sexe ouvert.


Elle ne reste pas inactive, elle a pris son membre à présent totalement bandé en main et lui prodigue la plus douce des caresses. Les jeux aquatiques durent un bon moment, jusqu’à ce qu’Isabelle éclate d’un grand rire en surgissant de l’eau, comme si une force venue des flots l’avait envoyée dans les airs. Aucun doute que cette force provienne du membre gonflé de désir de son partenaire qui s’est introduit en elle : il n’a pas voulu éjaculer dans l’eau marine, mais dans un puits d’amour chaud et accueillant.


Les rapports des deux tourtereaux sont plus que chauds dans l’eau de l’océan. Lorsqu’ils sortent de l’eau, Isabelle a sur les lèvres un sourire radieux, Didier est toujours en érection. Son magnifique sexe n’a rien perdu de sa vigueur. Il s’allonge sur le bord de la plage sur le dos et attend que son sexe se ramollisse et vienne reposer sur son ventre. Doucement ce beau trophée érigé perd de sa gloire et reprend des proportions plus décentes. C’est alors qu’il vient nous retrouver. Isabelle fixe sans complexe et sans gêne ce sexe qui lui a donné tant de plaisir quelques instants avant.


Dans ce spectacle, je ne vis rien de choquant, en tout cas beaucoup moins que si j’avais visionné un film X dans lesquels rien n’est amour, tout est brutalité sexuelle et où la femme est avilie : introductions violentes (et ce ne sont pas que des sexes ou des godes, mais parfois il s’agit d’ustensiles qui n’ont rien à faire dans un vagin ou un cul), éjaculations faciales, sadomasochisme et autres fantasmes de mâles.


Là, sur la plage, c’était juste deux belles et jeunes personnes qui s’aimaient et se le prouvaient. Pour moi c’était comme une sorte d’éducation sentimentale. Ce n’est pas le premier homme que je voyais en érection, je ne parle pas seulement de mon frère qui, sortant du lit, présentait une trique d’enfer. L’été nous dormions nus, souvent dans la même chambre, aussi ne pouvais-je pas ignorer, son membre érigé dont il était très fier.


Sur les diverses plages que nous fréquentions, souvent un sexe en grande forme apparaissait à un moment ou à un autre. Il y avait des hommes sortant de l’eau qui n’avaient pas eu le temps de débander après quelques batifolages subaquatiques, ou d’autres, directement sur la plage, excités par une main féminine experte, voyaient leur queue se mettre au garde-à-vous. De même, j’avais pu m’apercevoir que parfois, le sexe de la femme s’ouvre comme une corolle, comme une fleur aux couleurs attirantes, avec quelques gouttes s’en échappant, signe d’une excitation extrême.


C’était beaucoup plus des scènes d’amour, des moments d’une sensualité saine, que des actes sexuels et bestiaux. Ces démonstrations se faisaient dans un climat bon enfant et même familial, car sur la plage il y avait des hommes, des femmes mais également des familles. Or, personne ne pouvait ignorer ce que moi-même je voyais. Jamais personne ne s’offusqua de ces agissements, ni ne partit des lieux où se déroulaient ceux-ci.




À suivre.



Prochain chapitre : Ouvertures