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n° 14094Fiche technique42804 caractères42804
Temps de lecture estimé : 25 mn
16/10/10
Résumé:  Catherine et Jean-Marie, après avoir mis à feu leurs sens et leur corps sur la plage et au bord de l'eau, se retrouvent dans une villa afin de partager une expérience très charnelle.
Critères:  fh amour fdanus fsodo hdanus hgode init -fsodoh
Auteur : Eroslibré  (Cadre passionné par l'érotisme sous toutes ses formes)            Envoi mini-message

Série : Jean-Marie à la plage

Chapitre 03 / 04
Dans la villa

Catherine se redresse, elle souffle longuement en contemplant la mer par la baie qui occupe le fond de sa chambre. Elle regarde son réveil, dans quelques minutes Jean-Marie sera à ses côtés, peut-être ne va-t-il pas tarder à la rejoindre tant ses sens doivent être sous une tension extrême, tout comme elle. Que cette attente est longue alors qu’elle attise son corps depuis ce matin, incapable de maîtriser totalement son envie ! Elle se découvre dans le miroir qu’elle a déposé sur le fauteuil en osier près de son lit. Elle est là, cuisses écartées, son microstring blanc, transparent, trempé de sa mouille depuis de longs moments déjà. Une de ses mains glisse sur son mont de vénus douloureux, insatisfait, impatient ; l’autre tient un objet qui l’intrigue et la fascine. Elle l’avait à peine utilisé, se procurer du plaisir avec cette chose longue et souple affublée de la copie proéminente d’un gland à chaque extrémité ne lui avait pas semblé si passionnant que cela. Ses doigts parvenaient à la combler quand les tenailles puissantes du désir se faisaient de plus en plus mordantes.


Elle le trouvait encombrant, impersonnel, mais ce matin elle l’avait extrait de sa valise. Pourquoi diable l’avait-elle amené dans ses bagages ? Depuis son réveil, précipité par la douleur qui vrillait son pubis, elle joue avec lui. Il court sur le ridicule bout de tissu qui couvre sa vulve sans contenir tout à fait sa toison, frotte le renflement de ses lèvres, tente de s’immiscer à l’intérieur de sa vulve. Dès qu’elle sent qu’elle va basculer et se le planter profondément dans son vagin, elle interrompt cette caresse qui la met hors d’elle. Elle parvient à se calmer. Elle porte l’objet frémissant et humide à hauteur de son visage. Une scène érotique s’impose aussitôt à Catherine. Et si elle s’emparait de Jean-Marie avec cette arme sensuelle ? Elle s’imagine en train de fouiller l’anus de son amant et de le pousser à l’extrémité de son plaisir. Elle venait de trouver un complice qui sûrement la comblera à son tour. Elle était encore plus impatiente.





Notre temps est compté, Catherine prend son train pour Paris en fin d’après-midi, son week-end prolongé se termine aujourd’hui. De mon côté, il me reste encore une journée à profiter sans modération du soleil et de la mer. J’adore ces petits intermèdes de trois ou quatre jours où il est facile de basculer d’un monde à un autre sans se préoccuper de ce qu’on laisse derrière soi. L’espace et le temps se remplissent très vite, la fuite est totale et presque toujours réussie. J’aurais préféré passer encore deux ou trois heures sur le sable à butiner sensuellement, mais elle m’a proposé de la rejoindre dans sa villa.


Je suis impressionné, c’est la première fois que je vais découvrir de l’intérieur une de ces demeures de la fin du 19e siècle, construite pour une grande famille parisienne venue découvrir les vertus des bains de mer. La propriété modeste jouxte celle d’un académicien décédé depuis peu et dont les billets d’humeur faisaient le bonheur d’un grand quotidien de la presse française, plutôt austère.


Je suis en avance. Depuis les premières lueurs du jour, je suis fébrile, agité, excité par le fait de la retrouver. Mon sexe ne cesse de s’ériger et de grossir de façon intempestive. Le coquin me gêne et j’ai dû me couvrir d’une veste afin de cacher une forme incongrue et plutôt indécente à cette heure du jour. Je me suis senti comme en flagrant délit d’exhibition. J’ai couru et c’est essoufflé que je traverse rapidement le parc entretenu qui entoure la villa. Je m’enfonce dans une allée encadrée d’hortensias bleus et roses, aux fleurs fanées et aussi hautes que moi. Quelques lauriers en fleurs tentent de résister face à ces monstres de la nature. La porte d’entrée est entrouverte, elle m’attend et se doute sûrement que j’aurai un peu d’avance, impatient de tomber à nouveau sous son emprise charnelle. Je pousse le vantail, il ne grince pas et j’entre sans bruit, intimidé de me montrer aussi entreprenant et impoli. Catherine sait pourtant que je suis là et elle me crie depuis l’étage :



L’escalier grince légèrement sous mes pas, deux ou trois marches s’affaissent doucement sous mon poids et je sens la rambarde frémir sous mes doigts. Elle tremble comme beaucoup d’autres choses au premier coup d’œil que j’adresse à cet espace tendrement désuet et décati, telle la tapisserie aux motifs surchargés qui donne l’impression de vouloir abandonner le mur qu’elle recouvre. Elle ne se plait plus en ce lieu sombre et humide mais dont le charme bourgeois demeure présent. Je m’arrête sur le premier palier, je suis prêt à m’engager à travers la porte ouverte sur ma droite.



Encore quelques marches à grimper et je suis auprès d’elle dans un grenier aménagé, conçu pour attraper et emprisonner le plus de lumière possible, comme ce matin. Une baie gigantesque, ouverte en grand, donne sur la mer. Elle se prolonge par un balcon en bois, rongé par le vent et le sel. J’ai la sensation de pouvoir atteindre la mer en tendant le bras. Tout semble fait pour Catherine dans cette pièce. Les couleurs chaudes qui évoquent le miel, l’abricot et la mandarine, un canapé-lit déplié encombré de coussins unis et rebondis, un jeté de lit rose pâle dans lequel on a aussitôt envie de s’enrouler. Une valise ouverte mais encore vide repose par terre près d’un meuble de toilette. Il n’y a aucun ordre, tout est à la vue, en quelques secondes, je n’ignore rien d’elle. Elle est femme, omniprésente en ce lieu, et son unique souhait est d’être heureuse. À l’instant où nos regards se croisent, je comprends que son désir est intense et que nous devons nous accorder sans tarder.



C’est à cet instant que je la découvre à nouveau. Son univers personnel ne me déplaît pas, il me rassure même car il y a aussi en moi une envie de tout chambouler et de ne plus être strictement dans la norme, dans ce fameux moule. Je l’observe. Catherine porte une chemise en lin très fine et longue qui tombe jusqu’à mi-cuisses. Comme elle est dans le contrejour face à moi, je distingue ses seins libres dont les pointes émoustillées par des pensées secrètes mais sensuelles bourgeonnent déjà sous le tissu transparent. Nous nous dévisageons, à chaque rencontre nous nous réapprenons. Quelques secondes suffisent et nous retrouvons le monde pétillant d’Éros.



Que peut-elle ignorer de moi, de mon corps que je lui ai dévoilé dans son intégralité ou presque ? Suis-je toujours en partie, un étranger pour elle ? Il me semble pourtant que rien ne lui échappe. Elle a lu et déchiffré ma peau et ma chair. Je suis intrigué et amusé. Désire-t-elle faire de moi son esclave pendant quelques minutes, me soumettre, me transformer en gladiateur pour des jeux très particuliers ? Devenir son objet ? Elle a dû passer de longues heures entre ces murs, à attendre ce moment tout en contemplant la mer. S’est-elle caressée avec ardeur afin d’apaiser toutes les envies que ce paysage magique et sensuel ne manque jamais de provoquer ?



Sa bouche se pose à tour de rôle sur mes tétons. Telle une ventouse insatiable, elle les aspire et les avale. Elle les pince avec ses lèvres puis entre ses dents. Je sens que mes pointes gonflent et que brusquées par un désir violent, elles l’excitent encore plus. Une douleur aiguë traverse mes poumons mais elle s’efface aussitôt, dès que sa langue mouillée et douce joue avec mes petites excroissances. Cela me chauffe et s’insinue profondément en moi, je me libère d’un seul coup, je respire profondément, je me sens plus fort, riche d’un désir inépuisable.



Catherine ne dit plus rien, il n’y a plus aucun bruit, je ne perçois plus les mouvements de son corps, est-elle si fascinée par mon dos ? Pourtant elle est bien là, immobile, accroupie derrière moi, que médite-t-elle ? Quel univers érotique, chaotique, mélange d’audace et d’extrême est-elle en train de parcourir à la recherche d’une clé qui lui permettrait de m’ouvrir ? Désire-t-elle me faire jouir autrement ou va-t-elle se contenter de me contempler ?



Je lui obéis, c’est comme si mon corps, rien qu’au son de sa voix, à la teneur des mots qu’elle prononce, des images et des situations qu’ils évoquent aussitôt, tout en demeurant crispé, se préparait naturellement aux sensations pimentées à venir. Il n’y aura aucune violence, j’en suis persuadé, de l’imprévu uniquement. Mes muscles, ma peau et ma chair sont à la fois rassurés et inquiets. Ils se tendent, se détendent, s’assouplissent, s’amollissent puis se crispent de nouveau. Une de ses mains, aux doigts effilés et doux, se pose sur mon sexe.



Mon esprit s’envole. J’oublie cette chambre que le soleil commence effectivement d’envahir. Il prend toujours plus d’assurance et de fermeté. Je ne distingue plus la mer, quelques mètres plus bas, elle commence de descendre sans bruit, elle abandonne le sable. Pas le moindre souffle d’air venant de l’ouest ne la pousse et la retient, elle prend donc tout son temps pour rendre centimètre après centimètre ce qu’elle vient de conquérir au fil des heures. Catherine aussi prend son temps. Aujourd’hui elle est telle la mer, calme mais pourtant entreprenante. Elle sait que quoiqu’il advienne, elle parviendra à ses fins. Elle débute une conquête que je n’oublierai pas.


Tout d’abord je ne remarque rien de particulier. Elle a posé une main sur mes fesses, puis une autre, abandonnant ma queue qui n’avait plus besoin d’aucun tuteur, bien qu’affolée. Elle masse longuement mes globes, elle empoigne à pleine poignée une masse de chair frémissante qu’elle serre doucement. Elle s’y enfonce, elle la comprime plus durement au rythme de mes muscles qui se crispent sous la fermeté de sa prise. Elle les caresse sur toute leur surface, elle descend tout en bas et rencontre mes testicules. Puis elle remonte tout doucement jusqu’au creux de mes reins en suivant le tracé de ma fente dans laquelle elle ne cherche pas encore à s’introduire. Elle insiste cependant aux abords de ma faille, elle sait qu’en agissant ainsi, elle me rassure et m’apprivoise. Je n’ai rien à craindre de ses doigts bien qu’ils pincent de nouveau mes fesses. Je crois qu’elle est partie mais elle revient aussitôt, elle donne des tapes sur chaque moitié de mon cul. Je frémis d’aise sous l’effet de cette vigueur maîtrisée. Elle insiste alors et dépose sur ma chair excitée quelques claques plus appuyées. Je vacille, tout le bas de mon corps se trouve envahi par une douce chaleur.


Catherine s’éloigne de mon dos mais elle revient très vite. Ses mains se plaquent à nouveau sur mes fesses mais cette fois-ci avec l’intention d’achever son exploration. Elle les écarte, elle ouvre de haut en bas, elle les étreint fermement entre ses doigts qui veillent à maintenir mes globes aux antipodes l’un de l’autre. Ce n’est pas facile, elle les étire encore et encore. Mon intimité ne peut pas lui échapper. Elle contemple mon anus déjà à moitié dilaté par la pression de ses mains. Tout d’un coup je sens un souffle chaud courir tout le long de ma fente. Sa bouche est là, toute proche et prête à plonger vers mon trou. Patiente, elle commence par déposer des baisers légers sur mes quartiers de chair qui ne tremblent plus. La pointe de sa langue touche ma peau mais très rapidement ce sont ses lèvres totalement déployées qui jouent avec mes rondeurs. Elles jouent, elles pincent, elles mordillent et finissent par mordre à pleines dents sans pourtant me blesser. À chaque morsure, je tente de refermer ma fente et de crisper mes muscles mais je n’y parviens pas. Cette torture que j’accepte, je l’appelle de tous mes sens tant elle m’envoûte.


Les mains de Catherine me pétrissent allègrement tandis que sa langue est maintenant sur mon orifice et, après un premier assaut, je m’abandonne, comblé intérieurement par cette caresse surprenante et éblouissante. Les coups de langue humides s’attaquent aux contreforts de mon anus. Elle les lèche, elle les mouille, elle les trempe de sa salive qui anesthésie mes résistances. Ont-ils bon goût ? Elle ne me le dira pas, elle souhaite garder jalousement ce secret pour elle seule. Elle le contemple encore. Elle détaille ma caverne sombre et mystérieuse. Elle en scrute les plis et tous leurs mouvements plus ou moins saccadés, les crispations à peine perceptibles, les relâchements prometteurs. Mon anus s’entrebâille un peu, puis de plus en plus avant de se contracter très fort, marquant un signe de refus. Refus peut-être d’être ainsi exposé, lui qui sûrement préfère la discrétion, refus d’être trop vite deviné même s’il y a en moi le désir qu’elle poursuive sa conquête sans tarder. Mon orifice par ses contractions répétées la tente, l’appâte. Il lui tend un piège érotique. Il sait que les instants qui vont suivre le conduiront au-delà de ce qu’il a vécu, de mes doigts pas toujours doux, de tous ces objets que j’introduis parfois en lui, timidement.


Une chaleur étrange envahit toute ma raie des fesses et mon œillet se couvre de rosée. C’est cela, sa bouche vient de se plaquer tout autour de mon ouverture qui hésite entre réjouissance et effroi. Sa langue se montre aussitôt curieuse et impatiente. Elle s’insinue dans tous les replis, aucun ne lui échappe, ils sont à sa merci. Pourtant ce n’est qu’un prélude, il faut qu’elle poursuive sa découverte. Elle s’obstine contre ma porte à peine entrebâillée, elle cogne dessus, elle la force. Sa langue se transforme en un bec acéré qui me découpe. Mon anus ne se laisse pas impressionner par cette intrusion volontaire, il ne lui concède que peu de choses. Il ne gagne pas non plus car les assauts puissants de ce bout de chair entêté le dilatent doucement. Assoupli, humidifié, il s’entrouvre, il se déverrouille, il convie la langue de Catherine à un festin charnel. Elle le mouille abondamment, c’est tout chaud, trempé, cela m’enchante et calme quelque peu le feu endiablé qui rougeoie au creux de mon ventre. Je me crispe à peine, tout juste si je serre les fesses lorsqu’un de ses doigts entre en moi sans effort, naturellement, sans rencontrer de résistance. Il est là, je le crois immense, encombrant, mais elle l’enfonce encore plus profondément en le faisant tourner comme s’il s’agissait d’une vis. J’écarte un peu plus les cuisses, je facilite cette pénétration. Mes jambes frémissent, mon membre est secoué de longs frissons que je ne parviens pas à calmer. Tout le bas de mon corps invite Catherine, l’appelle. Qu’elle poursuive, qu’elle me comble rapidement !



Je tourne la tête tandis qu’elle se relève et que ses seins durs et tendus frottent mes reins et mon dos. Nos regards se croisent, ses yeux sont étincelants, pétillants ; les miens ont-ils les mêmes éclats, révèlent-ils l’intensité de mon plaisir qu’il faut prolonger et décupler ? Elle approche son doigt de ma bouche, frotte mes lèvres à l’aide de ma substance. Je l’attrape et je le gobe. Le goût de cette sève, inconnue pour moi, est proche de celui des prémices de ma semence. Je le suce longuement. Catherine le plonge à son tour dans sa bouche mais je crois qu’il n’est plus imprégné de mes humeurs. Elle retourne vite entre mes fesses.



Je n’en peux plus, ce n’est pas possible, comment cela peut-il aller aussi vite, aussi intensément ? Il y a une boule en moi qui se transforme en des milliers de tentacules qui se déploient et se démultiplient à ce contact délicat et soyeux. Au tout début, lorsque ses doigts ont heurté ma prostate, j’ai trouvé cette caresse désagréable, trop médicale, une palpation, une inquisition, une agression de mon intimité. Puis par leur douceur, ils sont entrés en fusion avec ma glande. Ils la massent, la malaxent comme s’ils souhaitaient faire pénétrer en elle un onguent magique qui se répandrait dans tout mon corps. Habiles, ils me plongent mes sens dans un bonheur pur, dans l’extase. Ils vont de plus en plus vite, se font de plus en plus pressants. Je suis un chaudron où une mixture bouillonne, déborde et se répand en moi. Elle fait exploser mes reins, mon ventre, me compresse la poitrine et illumine ma tête. Je pousse un cri qui se transforme en un râle sauvage. Je crois avoir expulsé ma semence partout dans la chambre, je vais la voir dégouliner un peu au hasard de sa chute. Il n’en est rien. Mon sexe, grosse poupée rouge et violacée ne cesse de s’agiter mais il ne crache pas. Tout se produit au tréfonds de moi, dans ces spasmes longs qui m’ébranlent. J’ai envie de pleurer tant la vague de plaisir qui me submerge et trop forte, trop bouleversante.


C’est étrange, ce ne sont plus ses doigts que je crois ressentir au cœur de mon anus. Y en a-t-il d’autres ? Suis-je aussi dilaté que cela ? C’est possible tant Catherine a façonné mon intimité. Elle pourrait introduire sa main entière dans mon fondement et me faire découvrir une caresse encore plus osée. Qui est en moi ?



Je suis complètement bouleversé par cette sensation inconnue qui s’est brusquement répandue dans tout mon corps, un fleuve de plaisir, un plaisir total, puissant, impossible à dominer. Je me suis soumis à cette onde merveilleuse et inépuisable. Catherine abandonne l’objet qui glisse peu à peu. Il abandonne mon anus. Elle se relève et se colle contre moi. Je sens ses seins durs comme des pierres se plaquer en dessous de mes épaules. Son ventre tout aussi ferme vient se frotter sur mes fesses. Elle aurait un sexe, un godemichet impressionnant, elle serait déjà en moi à me pourfendre délicieusement. Le feu qui me dévorait s’active à nouveau. J’éprouve à la fois une blessure violente, une déchirure, un percement de mes entrailles et un manque comme si quelque chose d’essentiel venait soudainement de disparaître, provoquant en moi une frustration. J’ai envie de lui crier, introduisez-le encore, mais le plus lentement possible que je puisse suivre sa progression, son invasion qui me fait vibrer si fort de toute part.



Est-il de nouveau en moi, je ne le ressens pas ! Comment se fait-il que je me sois aussi facilement ouvert ? Je le devine enfin, lointain encore, il n’est pas au contact des parois de ma cavité. Il coulisse de plus en plus rapidement et mon conduit échauffé se resserre peu à peu. Il enveloppe l’intrus, le comprime, l’enferme inexorablement au creux de ses anneaux. Il ne veut pas le retenir brutalement, le bloquer durement en me faisant mal, ce qu’il souhaite c’est l’épouser, faire corps avec lui et comme une ventouse l’engloutir, le maintenir prisonnier afin qu’il me procure un plaisir sans fin. J’ai comme l’impression qu’il est déjà au milieu de mon ventre et qu’il peut poursuivre son va-et-vient entêtant et diabolique jusqu’à ma poitrine. Je râle, mes jambes fléchissent, j’ai peur de m’affaisser, brisé, rompu par une force intérieure, mélange d’extase pure et de douleur intolérable.


Tout s’arrête sans que je comprenne trop pourquoi. Je tangue ainsi durant de longues secondes, je lutte pour ne pas m’effondrer et me recroqueviller au sol, je tente de protéger mon anus incendié d’un plaisir inconnu et phénoménal qui emporte tout. Je me cabre, je me cambre, je frissonne, je secoue tout mon corps, une chaleur intense irradie mes fesses, mon ventre et mes reins. Je vais crier pour exprimer ce bonheur physique intense.


Catherine ne guide plus l’objet, il est en moi et cette fois je le retiens. Elle se place devant moi et dépose un baiser léger sur ma bouche sèche. Elle saisit avec vigueur mon sexe, je l’avais oublié tant je me consumais ailleurs.



Elle se tourne alors et ne prête plus aucune attention à mon corps toujours parcouru de soubresauts étranges et profonds. Elle se débarrasse en un tournemain de sa chemise, fait glisser le long de ses jambes son microstring que je n’ai pas eu le loisir d’admirer. Totalement dénudée, elle se retourne et se penche, elle se ploie, elle offre à mon regard son dos, ses reins puis ses fesses. Elle les écarte aussi largement qu’elle le peut avec ses mains et ses doigts, elle livre enfin à ma convoitise son anus. Je le remarque à peine au-dessus de sa vulve trempée et distendue. Je le pensais déjà prêt, tant Catherine a été échauffée par nos ébats. Comment procéder ? Je dois le déshabiller, éloigner toutes ces fines pellicules de peau, transformées en une spirale extraordinaire qui me fascine. Il faut que je le mouille, que je le trempe, que je l’inonde et que peu à peu il se dilate plutôt que de planter mon sexe en lui sans l’amadouer. Je me baisse, je m’accroupis, je serai ainsi plus à mon aise pour l’honorer.


Catherine se tient toujours impudiquement écartelée face à mon visage. J’approche ma bouche mais auparavant je scrute de nouveau son orifice car il me semble qu’il s’anime, qu’il remue insensiblement. Est-ce un fantasme de ma part ou un piège qu’elle me tend ? Peut-être pas ! Je ne sais pas ! Il s’agit très probablement des premiers signes d’une acceptation de l’acte à venir. Elle s’abandonne, impatiente.


Tout aussi impatient qu’elle, je pose mes mains sur ses fesses, deux collines fermes et lisses. Elles s’emparent avec passion de cette masse de chair offerte à la peau brûlante qui tremble légèrement. Elle se contracte et se relâche au rythme de la pression exercée par mes doigts qui apprécient ce terrain de jeu si malléable. Mes mains remplacent vivement celles de Catherine et j’étire les deux globes qui se laissent manipuler. Il faut que j’écarte au maximum sa fente, que rien ne vienne empêcher mes caresses, que je la force en quelque sorte. Voilà, son orifice frémit plusieurs fois brièvement. Je souffle dessus longuement, l’air tiède que je lui envoie, tout en le calmant va lui prouver que je ne suis pas un intrus mal intentionné, mais celui qui va le combler au-delà de toute espérance. Je darde ma langue chargée de salive vers cette cible déjà troublée. Je porte un premier coup, là, tout au milieu de la fleur de chair. Elle réagit aussitôt et sans que je m’y attende, s’ouvre complètement, pour se refermer tout aussi soudainement. Je répète plusieurs fois mon assaut taquin, espérant une ouverture rapide. Il lui en faut plus, je déploie alors ma langue trempée et je lèche son anus méticuleusement, de haut en bas, de la droite vers la gauche. Je dessine des cercles de plus en plus étroits, je m’attarde à chacun de mes passages sur ce trou minuscule qui ne cesse de bâiller. Il se fendille et se lézarde de plus en plus, il s’étire d’un côté puis de l’autre. Il s’évase sans résistance dès que mes massages se montrent plus appuyés, plus audacieux. Tous les plis qui m’inquiétaient disparaissent définitivement. C’est un cratère soyeux et humide qui se présente à moi. Je concentre tous mes efforts sur cette ouverture dont j’achève l’élargissement. Ma langue s’enfonce de plus en plus profondément dans cette caverne sombre dont l’exploration m’excite intensément.


Mais même si elle se révèle précise et coquine à souhait, elle ne parviendra pas à aller très loin dans son œillet. Mon visage restera bloqué au creux de sa raie pourtant démesurément écartelée. Il faut que j’emploie un autre instrument afin de parachever ma conquête. J’approche un doigt de son anus après avoir contemplé le résultat de mes assauts préparatoires. Un orifice, aussi gros qu’une pièce de monnaie, s’est fait jour. Bien que sombre, c’est une merveille de perfection charnelle d’un arrondi parfait. Ainsi découvert, ainsi dessiné il m’oblige à poursuivre. J’engage donc mon doigt. Je n’ai pas besoin de forcer pour l’enfoncer, il est promptement avalé et il s’active ardemment sur la paroi de ce cône. Quelle sensation ! Quel bonheur ! Quelle magie ! Une danse merveilleuse débute, s’amplifie, se multiplie. Le corps de Catherine entre dans une transe voluptueuse, tout s’anime en elle et je tente de suivre les moindres perceptions que je ressens du plaisir qui enfle en elle.


J’ai comme l’impression de me glisser, de me fondre dans un étui à la contexture à la fois souple et ferme, chaque millimètre parcouru produit une sorte de court circuit qui par contrecoup électrise et enflamme la chair de son conduit portée à incandescence. Tout son dos, de sa nuque à ses cuisses, se met à osciller doucement, à onduler, à tanguer, à divaguer, assailli par l’ivresse d’un plaisir qui s’intensifie et l’enveloppe. Il gagne en puissance et en ampleur à chacune de mes poussées. Ainsi émoustillée elle s’ouvre encore plus, je glisse alors un autre doigt, puis un troisième. Elle les engloutit espérant être rassasiée.


Catherine attrape soudainement mon autre main et la plaque contre sa vulve déjà toute spongieuse même si je ne l’ai pas encore visitée. Mes doigts, toujours aussi curieux et pressés de se montrer actifs, se placent les uns sur son clitoris, les autres à l’entrée de son vagin qu’ils investissent aussitôt. Ils l’élargissent, ils s’y introduisent, ils s’en rendent très rapidement maîtres, décuplant l’émoi sensuel de Catherine.


Tout s’accélère et nous sommes emportés dans une voluptueuse extase érotique. Tout comme moi tout à l’heure avec l’objet, c’est elle, ce sont ses cavités enflammées, exigeantes, au bout de l’impatience, qui me mangent, m’aspirent, me digèrent. Parfois elles me rejettent, elles se contractent durement, mais ce n’est que pour mieux me reprendre. Rapidement, je suis déjà trop loin en elles et elles ne peuvent plus m’expulser. Une nouvelle contraction écrase presque mes doigts dans son anus qui se transforme en un étau puissant. Pourtant ils continuent de progresser, mus par une force mystérieuse, envoûtante, entêtante. Catherine s’agite dans tous les sens, elle gémit sourdement, sa respiration me paraît complètement désordonnée, elle halète telle une bête épuisée. Elle m’inquiète car je ne perçois plus le moindre souffle, elle se trouve sur le fil de son plaisir, elle est sur le point d’y succomber. Elle se crispe violemment à plusieurs reprises, son corps est un morceau de verre prêt à se briser en mille morceaux. Elle se ferme brutalement comme si elle ne devait plus jamais s’ouvrir et elle cherche à broyer mes doigts, pourtant instruments divins de l’illumination de ses sens.


Je sens des pinces à la force insoupçonnable qui incrustent dans ma propre chair des dents invisibles mais féroces qui m’interdisent d’avancer ou de me retirer. J’ai tout d’un coup l’impression qu’elle s’effondre, vaincue, épuisée, submergée par une force supérieure à la sienne. Elle est emportée sur une autre rive, dans un ailleurs, un ailleurs érotique où je ne peux pas la rejoindre et partager avec elle les étincelles de jouissance qui jaillissent et explosent en elle et n’épargnent aucune partie de son corps. C’est brutal, total, je suis effrayé par la manifestation de son plaisir. Ne va-t-elle pas s’évanouir ? Ne va-t-elle pas me rejeter, si elle estime son plaisir trop jubilatoire, euphorisant au-delà de ses aspirations ? J’ai, l’espace d’une ou deux secondes, la tentation de m’échapper d’elle et de la laisser vide et béante.



Elle m’implore, elle implore mon sexe ! Que peut-il lui apporter en cet instant ? Peut-il la combler ? Je ne le crois pas mais en le voyant toujours aussi volumineux et ferme qu’il y a quelques minutes, dans des proportions auxquelles je ne suis pas accoutumé, je comprends ce qu’elle espère. Je ne tarde pas, il doit entrer au plus vite en elle, dans son anus, s’y plonger, s’y engouffrer littéralement, envahir sa caverne sombre et trempée, la boucher et la travailler d’un puissant va-et-vient.


Je crie en me propulsant dans son fourreau, rien ne résiste à ma verge, les murs de la caverne sont bouillants et inondés. C’est dans un volcan en fusion que je me rue et que je m’active. Je pousse aussi fort que je le peux même si aucune résistance ne m’interdit de la pourfendre. Pourtant très rapidement j’ai l’impression que c’est un autre étau qui se jette sur mon membre et le capture, il profite de ce qu’il est au plus profond pour l’attraper. Je réalise que je ne fais plus qu’un avec elle, nos deux corps sont pris dans la même irruption et se sont fondus l’un dans l’autre. Le creuset du plaisir est trop puissant pour nous, nous ne luttons pas et nous nous laissons aller au rythme de sa furie et de ses explosions successives, toujours plus diaboliques. Nous nous balançons, nous dansons, nous vibrons, nous haletons emportés par la musique de nos corps et de nos sens qui annihilent toutes nos craintes et ultimes réticences.


Tout nous éblouit, il n’y a plus dans nos yeux que cette lumière venue d’ailleurs et que nous n’entrevoyons que très rarement. Nous sommes une boule de chairs, de sucs, de muscles tendus, de peaux trempées et de sons étranges. Nous divaguons, nous dérivons, prisonniers des filets de l’extase. C’est alors qu’au même instant nous nous libérons et que j’expulse en jets puissants et saccadés ma sève, ma lave qui se perd au fond de son anus, cratère lui aussi en pleine éruption. Cela me paraît interminable, je suis épuisé, vidé. Je ne résiste pas aux tressaillements qui l’agitent et la font défaillir.


Nous nous effondrons sur le plancher. Nous demeurons longtemps ainsi, collés, enlacés, imbriqués, espérant secrètement que ce moment d’extase ne prenne jamais fin et que la vie ait toujours ce goût de plage où rien n’est comme ailleurs. Mon sexe abandonne enfin son orifice qui laisse s’échapper quelques filets de nos sucs entremêlés. Nous fermons les yeux pour conserver à jamais en nous la trace de ce moment d’émotion charnelle.