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Temps de lecture estimé : 21 mn
04/03/11
corrigé 12/06/21
Résumé:  Où l'on corrige une chambrière et où l'on éduque une jeune fille sortant tout juste du couvent sur les choses de la vie.
Critères:  ffh freresoeur soubrette -théâtre
Auteur : Caval  (Cavalier aimant les femmes)      

Série : Les Passions Ordinaires

Chapitre 02 / 03
Acte 2

LES PASSIONS ORDINAIRES



Pièce de théâtre en 5 actes et une Farandole




La scène est à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle.

Le style de cette pièce de théâtre essaye de reproduire la langue de l’époque (règne de Louis XIV), donc celle de Molière, de Madame de La Fayette…




Résumé de l’acte premier : Le jeune marquis de Saint-Aubin a pour maîtresse Louise du Bois. Il est le beau-fils du Comte de Touchebœuf, second époux de sa mère. Il est épris d’Amandine de Jamois dont il n’a pas encore demandé la main, mais dont il se sait aimé.

Marie de Touchebœuf, sa demi-sœur, doit se marier le jour même avec le comte de Montgaudier.



Personnages :


Le Marquis de Saint-Aubin : jeune homme d’une vingtaine d’année.

Mademoiselle Marie de Touchebœuf  : sa demi-sœur, de 19 ans qui sort du couvent.

Mademoiselle Françoise de Touchebœuf  : sœur aînée de Marie (demi-sœur du Marquis).

Le Comte de Montgaudier : ami du Marquis et fiancé de Marie.

Le Chevalier du Bois : ami du Marquis.

Madame Louise du Bois : Femme du Chevalier du Bois, maîtresse du Marquis de Saint-Aubin.

Le Comte de Touchebœuf : beau-père du Marquis (second époux de la mère du Marquis de Saint-Aubin, et père de Marie et Françoise. Veuf depuis quelques mois.

Suzon : femme de Chambre de Marie.

George : valet de la maison des Touchebœuf.

Alain : valet de la maison du comte de Montgaudier.

Amandine de Jamois : Jeune femme à marier dont est épris le Marquis de Saint-Aubin.

Le comte de Brancher : parrain et tuteur d’Amandine de Jamois.

Louison : chambrière de Mademoiselle Amandine de Jamois.

Le notaire.





ACTE DEUXIÈME



Dans la chambre de Marie de Touchebœuf. Elle est toute pareille à celle du Marquis de Saint-Aubin : Un lit à baldaquin dont les rideaux sont partiellement fermés, au fond de la pièce, une petite porte, à droite une porte plus importante.




Scène 1 : Marie de Touchebœuf – Suzon



Suzon entre dans la chambre alors que sa maîtresse est couchée dans son lit.



MARIE DE TOUCHEBOEUF – Te voilà enfin, cela fait une heure que je t’appelle.


SUZON – Que vous plaît-il Madame ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Où étais-tu donc, coquine ?


SUZON – Dans la rue, Madame. (À part) Je ne vais pas lui dire que j’étais occupée à sucer le beau dard du valet d’écurie, elle ne saurait comprendre mon goût immodéré pour le foutre.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Et pourquoi diantre étais-tu donc dans la rue.


SUZON – Vous m’avez dit que je vous fatiguais et que j’aille voir dehors si vous étiez. J’y suis allé, et vous n’y étiez pas, Madame.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Tu es une impertinente ! Sache que si tu continues ainsi, je te ferais fouetter et rentrer dans le rang. Pour l’instant approche.


SUZON – Que vous plait-il, madame ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Aide-moi à me redresser dans mon lit avant que je ne me lève. Doucement donc, maladroite, tu me secoues pire qu’un fétu de paille. Mais arrête donc, tu ne sais donc rien faire de tes mains, ma fille.


SUZON – Je fais, madame, du plus doucement que je puis.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Oui, mais du plus doucement que tu peux, c’est fort rudement pour moi. Où est ma chemise de jour ?


SUZON – Je ne sais madame. Mais je ne peux être dans la rue, vous aidez à vous lever et aller chercher votre chemise dans votre garde-robe.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Ah ! Mon Dieu, l’impertinente ! Je ne peux plus le souffrir



On frappe à la porte et le Marquis de Saint-Aubin entre dans la chambre de sa demi-sœur.




Scène 2 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Marquis de Saint-Aubin



MARIE DE TOUCHEBOEUF – Vous tombez bien, monsieur mon frère. J’ai besoin de vos services.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Je suis votre serviteur, madame ma sœur. Vous plait-il ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Ma femme de chambre est d’une rare impertinence. Elle ne fait rien de ce que je lui demande ou elle le fait fort mal. Elle est incapable de me bien servir sans tout faire de travers.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Elle que vous avez recueillie alors qu’elle était sans famille. Vous lui avez donné un toit, un emploi digne, alors qu’elle pourrait être à cette heure dans le ruisseau à la merci de bien des périls. Elle est bien méchante en vous remerciant de la sorte.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Une correction me paraît indispensable, sinon jamais elle ne me respectera.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Certes, elle doit être corrigée. Mais nous ne pouvons la renvoyer aujourd’hui, elle nous est trop utile le jour de vos noces. Comment faire alors ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Qui parle de la renvoyer ? Non je pense que quelques coups de verges auront raison d’elle et qu’elle réfléchira avant d’ouvrir la bouche.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Des coups de verges ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Oui, sur les fesses de cette gourgandine !


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Oui, c’est cela quelques coups de verges sur ses fesses et elle ne vous tarabustera plus autant, j’en suis certain. C’est une excellente idée et je vous remercie de me l’avoir soufflée. Je vais m’y employer sur l’heure sans laisser personne d’autre que moi opérer cet office. Oui, oui, quelques coups de verges seront parfaits.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je souhaiterais que la punition se fasse sur le champ.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN, (à part) – Cela me donne des idées. Je ne pensais pas que ma sœur me permettrait et encore moins me procurerait quelques libertinages. M’occuper du cul de Suzon avec une verge, et non pas plusieurs.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Tenez, voici les verges dont vous pouvez vous servir.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Soit, madame ma sœur, je vais m’y employer. Mais cela me gênerait que vous voyiez comment je corrige votre servante. Restez couchée dans votre lit. Voyez, je tire les rideaux. Ainsi vous entendrez Suzon geindre et crier, mais vous ne me verrez pas frapper.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Si tel est votre souhait, je ne saurais m’y opposer.



Le marquis fait courber Suzon, lui remonte les jupes jusqu’à ce qu’elle ait le cul nu.



MARQUIS DE SAINT-AUBIN, (à Suzon) – Tu vas recevoir quelques violents coups de verges, non plutôt, d’une seule verge, mais pas sur les fesses, plutôt dans le cul.



Il sort son sexe dressé et sodomise sans ménagement la soubrette qui se met immédiatement à crier de douleur. Il l’astique vigoureusement pendant deux minutes. Il se retire et éjacule sur les fesses de la jeune fille.



SUZON, (à part, au marquis) – Monsieur le marquis, avec une telle punition, cela me tente de continuer à être impertinente avec madame.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN, (à part, à Suzon) – Ne t’y risque pas trop tout de même. D’ailleurs j’ai mis au courant le mari de ma sœur de la manière dont tu peux le servir et comment il peut te corriger à coups de verges. (Suffisamment fort pour que sa sœur entende) Voilà, te voici bien corrigée ? Seras-tu plus respectueuse de ta maîtresse ?


SUZON – J’y consens monsieur le marquis.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Voilà qui est bien.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Merci mon frère d’avoir bien corrigé cette petite impertinente.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Tout le plaisir était pour moi.


SUZON, (à part) – Et pour moi.




Scène 3 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Marquis de Saint-Aubin – Françoise de Touchebœuf



Françoise entre dans la chambre de sa sœur en fine chemise de nuit.



MARQUIS DE SAINT-AUBIN, (s’adressant à Françoise) – Bonjour, Madame ma sœur. Vous êtes toujours aussi resplendissante.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Je vous salue, monsieur mon frère et vous remercie de vos compliments, quoique vos yeux soient trop perçants sur moi. Oui, je suis votre sœur et vous me devez respect.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Françoise, certes je suis votre frère, il n’y a aucun mal à ce qu’un frère envisage sa sœur. Vous êtes fort belle et il est bien dommage que vous ne preniez mari. Votre sœur, qui est tout aussi ravissante, ne restera pas sans prendre époux dès aujourd’hui.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Et vous mon frère, il est fort malheureux que vous ne preniez pas femme. Vous allez de femme en femme, comme le papillon qui va de fleur en fleur. Cette inconstance est bien fâcheuse. Je ne puis croire qu’il n’y ait pas une belle demoiselle qui rêverait de colloquer en mariage avec vous.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – J’y songe, ma sœur, j’y songe. Et dès ce soir vous saurez sur qui mon attention se porte.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Hâtez vous mon frère, avant qu’un autre vous subtilise celle qui a retenue toute votre attention. Mais il est temps que vous nous laissiez votre sœur et moi, je dois l’entretenir en particulier.


MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Fort bien, je me retire, mes chères sœurs.




Scène 4 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Françoise de Touchebœuf



FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Ma sœur, en ce jour de vos noces, il faut que vous preniez un bain et je vais vous accompagner en cette démarche.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Vous savez, j’ai pris un bain lorsque je suis sortie du couvent, il y a à peine six jours de cela et je ne me vois pas en prendre si prestement.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Si, j’insiste. En tant que votre affectionnée sœur, avant que vous quittiez cette demeure avec votre époux, je veux pouvoir prendre un bain avec vous. Nous parlerons ensemble sans que personne ne puisse nous déranger. Croyez-moi ma sœur, ces ablutions vont vous faire beaucoup de bien, tant pour votre corps que pour votre esprit. Quant à ceux qui se méfient de l’eau et préfère les parfums pour dissimuler les fragrances du corps, j’ai bien des doutes sur leur science.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Puisque c’est votre volonté ma sœur, je m’y résous.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Voilà qui est fort bien. Suzon, va trouver George, qu’il apporte le baquet et l’eau.




Scène 5 : Marie de Touchebœuf – Françoise de Touchebœuf



FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Viens là que je t’aide à te lever. Voilà, et je t’ôte ta chemise.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Mais, George va me voir nue !


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – George ? Et alors, c’est un valet, rien de plus. Tu ne dois avoir aucune pudeur d’une personne qui est à ton service. La reine est-elle pudique lorsqu’à son lever, on lui ôte en public sa chemise de nuit pour lui passer sa chemise de jour. Non, si un jour tu reçois un marquis, un comte, le roi, qui sait, là tu devras être habillée, ne dévoilant rien de ton corps. Mais vis-à-vis d’un valet, d’un bourgeois, d’un marchand, aucune pudeur n’est de mise ; elle n’existe pas.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – J’entends bien ce que vous me dites ma sœur, mais…


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Je vais vous apprendre une chose. La pudeur est sociale : vous devez être pudique vis-à-vis de ceux qui sont à votre égal ou qui vous sont supérieurs, mais elle serait inconvenante devant tous ceux qui sont en dessous de votre état. Pourquoi pensez-vous que les nobles dames sillonnent les berges de la Seine dans leur coche, si ce n’est pour envisager les hommes qui se baignent dans la rivière ? Toutes ces dames aiment à s’encanailler en regardant des sexes d’hommes qui, par la bienséance, voudrait qu’elles ne puissent jamais voir. Elles n’ont que faire des vits des barons et autres marquis, elles sont plus attirées par les corps du peuple.



Françoise ôte la chemise de sa sœur et retire la sienne. Elles se retrouvent ainsi nues alors que les serviteurs entrent.




Scène 6 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Françoise de Touchebœuf – George



George entre dans la chambre avec un baquet, suivit de Suzon qui porte des draps. Il ressort et revient avec des seaux d’eau chaude et froide tandis que Suzon place des draps au fond de la bassine. George remplit la bassine d’eau. Les deux serviteurs s’activent sans s’occuper nullement des deux femmes qui sont nues et qui attendent pour prendre leur bain.



SUZON – Mesdames, si vous voulez pour votre bain.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF, (elle s’approche sans aucune pudeur) – Voyons voir si l’eau est à bonne température. Encore un peu d’eau froide pour que nous puissions plonger sans nous ébouillanter.


GEORGE, (après avoir rajouté de l’eau froide) – Voilà Madame, cela vous va-t-il ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Très bien. Eh bien, viens Marie, ne reste pas comme une sotte. Viens dans le baquet avec moi.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je viens, je viens. George ne se retire-t-il point ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Non, surtout pas, si nous avons besoin à nouveau d’eau chaude, il faut qu’il soit là. Suzon serait incapable de verser de l’eau dans le baquet.



Marie et Françoise rentrent dans l’eau, tout d’abord debout avant de s’asseoir dans le baquet.



FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Ne trouvez-vous pas qu’il faudrait rajouter de l’eau chaude, tout compte fait le bain n’est pas à si bonne température. C’est ça qui est ennuyeux, on croit toujours que c’est bien et une fois dedans, on à froid. Ou alors, on s’ébouillante. Voulez-vous donc que George rajoute de l’eau chaude, Marie ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Certes, cette eau est juste chaude.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – George.


GEORGE – Plait-il ? Madame.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Rajoute donc nous un peu d’eau chaude. Ouvrez les jambes ma sœur, sinon George va vous ébouillanter.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Mais, ma sœur, il va voir mon sexe.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Il n’en perdra pas la vue et vous, votre vertu ne devra pas en être offensée.



Marie ouvre largement les jambes dans le baquet, laissant voir au valet sa chatte et son sexe. Celui-ci détourne ostensiblement le visage.



FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Mais regarde donc ce que tu fais ! Tu vas finir par nous brûler l’une et l’autre.


GEORGE – C’est que Madame, votre sœur n’aime pas que j’envisage le haut de ses jambes. J’ai vergogne à regarder cette partie de sa personne si elle veut la dissimuler.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Tu m’as habituée à être moins regardant sur les qualités de tes regards. Les premières fois que tu versais l’eau pour mon bain ou celui de notre pauvre défunte mère, tu te rinçais l’œil. Jusqu’au jour où on t’a fait comprendre que le corps de tes maîtresses ne serait jamais pour toi et que nous n’avions cure d’avoir de pudeur vis-à-vis de toi. Il en est pareil pour ma sœur. Elle est nue devant toi, mais ce n’est rien, car elle a le même statut que moi dans cette maison. Non George, si tu vois ta maîtresse nue, c’est naturel, la femme du boulanger, de l’apothicaire, du médecin, ces bourgeoises, si tu les vois nues, il n’y a aucun problème, si tu vois Madame la dauphine nue, rien de plus normal, la reine, là encore personne ne s’en offusquera. Par contre, si tu vois Suzon nue, là tu portes atteinte à sa pudeur, la femme de notre meunier, de même, et que dire de celles de nos laboureurs dans nos terres de province.


GEORGE – Bien Madame.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Retire-toi à présent. J’ai à parler en privé à ma sœur. Suzon, tu peux rester et entendre ce que je vais dire à Marie. Après tout, tu vas l’accompagner alors qu’elle change de demeure en suivant son nouvel époux.




Scène 7 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Françoise de Touchebœuf



FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Ma sœur, pour dire la vérité, je m’inquiète beaucoup pour vous. Votre mariage, qui doit avoir lieu cet après-midi même, est un réel souci pour moi. Connaissez-vous votre époux, le comte de Montgaudier ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je l’ai vu trois fois depuis que je suis arrivée ici, après trois ans passés au couvent. Il m’est apparu comme un homme charmant. Il est bien fait de sa personne, bien qu’ayant 17 ans de plus que moi. Il est veuf depuis trois ans et désire que je devienne sa seconde épouse pour lui donner des enfants ; il n’en a eu aucun de son premier mariage.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Je sais tout cela, Marie. Mais s’unir à un homme n’est pas une chose que l’on fait à la légère. Il ne suffit pas de dire « oui » devant le curé et que les enfants viendront d’eux-mêmes. Votre époux voudra, tout du moins dans un premier temps, plus qu’une simple mère de famille à ses côtés. Avez-vous bien conscience, que le soir même de la cérémonie, vous vous trouverez couchée dans le même lit que lui et qu’il prendra votre virginité ? Cela ne vous effraie-t-il pas dans votre pudeur candide, toute fraîche sortie de la prison des sens où vous étiez ? Les sœurs de votre couvent ne vous ont pas parlé de cela.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – C’est vrai que l’éducation que j’ai reçue ne m’a pas ouvert l’esprit sur toutes ces choses. Mais je ne suis pas aussi niaise que vous semblez le croire ma sœur. Je sais fort bien que lorsque le comte sera mon mari, je devrai me soumettre à lui et le contenter. La pudeur que vous me dites ne pouvoir exister entre une femme noble et un valet, je ne conçois pas qu’elle puisse exister entre une femme et son mari.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Cependant ma sœur, avez-vous seulement vu un jour ne sexe d’homme ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Cela me gêne de vous en parler. Mais étant ma sœur, je me confie à vous. Oui j’ai déjà vu un sexe d’homme nu. Oh, ce fut une vision fugitive, mais elle reste gravée à mon esprit. Contre toute attente, c’est dans le couvent d’où je sors que je vis ce sexe. Nous étions trois pensionnaires dans le bureau de la mère supérieure pour recevoir une réprimande après je ne sais quelle bêtise que nous avions commise. À un moment la mère supérieure nous a demandé de l’attendre en priant alors qu’elle allait dans une pièce attenante à son bureau. Elle n’avait pas fermé la porte communiquant entre les deux pièces et nous avons vu un jeune prêtre discuter avec la mère et assez rapidement, il a soulevé sa soutane et a présenté un sexe nu devant la religieuse. La mère l’a pris en main. Nous étions si troublées par ce spectacle, que nous avons repris notre prière consciencieusement.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Il se passait donc des choses bien libertines dans cette école pour l’éducation de jeune pucelles vertueuse. Qu’avez-vous pensé de ce spectacle que le hasard vous avait offert ma sœur ? Seriez-vous prête à imiter la mère supérieure en prenant à pleine main le sexe d’un homme. Je parle de celui de votre mari bien entendu.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je n’y ai jamais pensé. Je crois que ce serait au-delà de ma pudeur, même si elle ne doit pas exister entre un mari et sa femme. Je ne pense pas qu’une seule des dames de la Cour fasse cela sans vergogne.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – C’est bien ce que je pensais, vous ne connaissez rien aux jeux de l’amour. Sachez que votre mari ne s’attachera à vous que si vous savez le combler. Si ce n’est pas le cas, il vous fera des enfants sans plaisir ni dégoût, puis vous oubliera pour aller trouver son contentement ailleurs que dans votre couche. Vous ignorez tout ce qui ce passe sous les draps et derrière les rideaux des lits à baldaquin. Voyez-vous, un jour, Madame la Comtesse de Saintonge, était au lit avec son mari. Un compagnon de celui-ci est venu le trouver pour partir à la chasse. Le Comte qui était nu avec son épouse sous les draps, a tiré ceux-ci prestement pour se lever. Madame de Saintonge n’eut pas le temps de retirer sa main qui était posée sur le sexe de son mari avec lequel elle jouait. On dit que sa honte fut fort grande et le comte, pas mécontent de l’aventure, d’autant plus que personne ne fut sans connaître les faits dans l’heure qui suivit.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Il faudra donc que je touche le sexe de mon mari pour qu’il reste toujours attaché à moi ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Oui, toucher, mais pas n’importe comment. C’est tout un art de donner du plaisir aux hommes sans qu’ils aient besoin d’entrer en nous. Car vous n’êtes pas sans savoir que l’unique but qu’à un homme, c’est de faire rentrer son sexe dans celui d’une femme.

MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je l’ai bien compris, il fera comme l’étalon fait avec la jument ou de taureau avec la vache.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Oui, en espérant qu’il soit moins violent avec vous que peuvent l’être les animaux. Vous pourriez y prendre bien du plaisir, savez-vous. Les étreintes amoureuses avec un homme sont parfois douces et extrêmement jouissives. Croyez-en mon expérience. Alors voulez vous que je vous montre comment on doit toucher le sexe d’un homme. Suzon, rappelez donc George.



Suzon sort à peine de la pièce et revient avec George.




Scène 8 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Françoise de Touchebœuf – George



GEORGE – Plait-il, Madame ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – George, il faut que ma sœur sache comment bien manipuler le sexe d’un homme. Vous êtes le seul dans cette maison à pouvoir nous aider. Déshabillez-vous, je vais lui montrer comment faire.


GEORGE – Mais, Madame, me déshabiller devant Madame votre sœur, cela me gêne beaucoup.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Allons George, vous faites bien moins de manière lorsque je suis seule avec vous et que je vous le demande. Il s’agit céans de ma sœur, c’est un peu comme si c’était un peu de moi-même.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Quoi, ma sœur, vous… avec votre valet.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Marie, crois-tu que je reste passive en attendant qu’un potentiel mari arrive ? Car mon marquis, qui après m’avoir pris ma virginité m’a promis le mariage, je n’y crois plus vraiment. Lors je passe le temps comme je peux. George est très doué et m’aide beaucoup dans la recherche du plaisir. Je prends d’ailleurs plus de plaisir avec lui que je n’en ai pris avec mon petit marquis. Non, si je restais dans l’abstinence, je serais bien la seule dans cette maison. Notre frère chevauche des nuits entières, tantôt avec des putains de bas étages, tantôt avec des dames du monde ; notre père a vu passer dans son lit toutes les soubrettes de la maison et cela bien avant la mort de notre pauvre mère : elle le savait, mais s’en accommodait. Vous êtes bien édifiée ma sœur ; mais telle est la réalité.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je ne pensais pas que dans ma propre famille cela puisse être. Et qu’en était-il de ma mère ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Je ne sais pas trop et ce n’est pas à une fille de savoir cela de sa mère. Je ne crois pas qu’elle eut des amants. Peut être prenait-elle plaisir avec quelques chambrières attentives ?


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Quoi, avec des femmes ? Mais c’est impossible !


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Lorsque le mari est peu attentif au plaisir de son épouse, la chambrière peut être d’un grand secours. Il ne faut certes pas en abuser, mais la douceur des caresses d’une femme peut vous emporter vers des voyages que vous ne pouvez imaginer. Suzon par exemple a une grande expérience en la matière. N’est-ce pas ?


SUZON – Oui Madame, pour votre plaisir puisque vous me le demandiez.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Et en ferais-tu autant pour ma sœur ?


SUZON – Certes Madame, si elle le désire.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Allez George, sortez votre membre que ma sœur voit comment faire.



George s’exécute et présente son sexe.



FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF, (tout en joignant le geste à la parole) – Voyez comme je pratique ma sœur. Votre mari ne pensera pas à vous présenter son sexe comme le fait si complaisamment George. Ce sera donc à vous d’aller le chercher sous la chemise de nuit. Mais il ne convient pas de vous précipiter sur le membre, même lorsqu’il vous est offert, puisque l’attente fait augmenter le désir. Vous pouvez faire des travaux d’approche, mais finalement, c’est le vit que vous devrez caressez. Il faut bien repérer les points les plus sensibles et les plus agréables pour l’homme. Le plus réactif au plaisir, c’est le gland. Il y a également la couronne du gland, vous voyez cette ligne qui est comme un anneau entre la zone de peau et la partie plus rose. La tige du pénis et enfin les bourses. Voyez comme je les prends en main, délicatement, sans trop serrer. Sur la tige, un massage assez vigoureux mais sans violence. Tout est question de doigté ! Plus on est sur un point sensible, comme le gland ou les bourses, plus il faut faire preuve de douceur ! Il en est de même pour le rythme des caresses. Avec l’expérience ma chère sœur, vous constaterez qu’une caresse très lente peut parfois faire mourir de plaisir.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Françoise, tout cela me trouble énormément.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Le mieux, Marie, c’est que vous preniez le relais. Voyez comme ce sexe est tendu. Approchez votre main et prenez la tige. N’aillez crainte, je vais vous guider.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Mais pourquoi est-il devenu si gros et qu’il est tout droit ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – C’est que lorsque vous avez vu l’abbé avec votre mère supérieure, l’excitation n’était pas encore survenue. Pareillement, lorsque George a accepté de nous présenter son sexe, il n’avait pas commencé à s’ériger. Mais avec les caresses que je viens de lui prodiguer, ce brillant valet que voilà a vu son sexe grossir et se tendre : c’est le signe qui permet de voir si les caresses que vous prodiguez sont source de plaisir pour celui qui les reçoit.


MARIE DE TOUCHEBOEUF, (commençant à masturber timidement le valet) – C’est ainsi que je dois faire avec la main ? La peau est douce à cet endroit et ce n’est pas si désagréable que je le redoutais.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Oui, c’est par l’action de vos mains, vos deux outils. D’autres parties de votre corps pourront donner le même effet, mais vous ne pourrez y venir que lorsque votre époux sera éperdument fou de vous. Avant, il pourrait vous prendre pour une dévergondée et cela éveillerait sa jalousie. Vous pouvez par exemple caresser la verge sur vos seins qui, étant souples et doux, donnent des sensations fort appréciées !


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je n’oserais jamais ! Exposer mes seins à mon époux et plaquer son sexe sur eux, cela me semble inconcevable ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Vous y viendrez ma sœur, vous y viendrez. Ah, une chose, de grâce, lorsque vous serez couchée avec votre époux, ôtez votre chemise : vous trouverez bien du plaisir à sentir la chaleur de son corps contre le vôtre sans aucun tissu. Trop d’épouses gardent leur chemise toute la nuit et viennent à l’ôter lorsqu’elles prennent un amant.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Vous m’ouvrez des perspectives nouvelles, que je devrais mettre en application, je le vois bien, si je veux garder mon époux auprès de moi. Il me faudra tout de même du temps pour lever toutes les barrières de ma pudeur.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Avec votre époux, oubliez votre pudeur. Ne parlez plus de vertu, c’est votre mari. Ces deux éléments : pudeur et vertu, n’ont plus lieu d’être. Redonnez-moi la verge de George, je veux vous montrer qu’avec votre bouche vous pouvez donner beaucoup de plaisir également. (Reprenant le sexe en main puis le présentant devant sa bouche) Vous introduisez le vit dans votre bouche en prenant garde de ne pas le blesser avec vos dents, et vous effectuez des va-et-vient. (Elle met en œuvre la fellation et s’interrompt par moment pour commenter) Variez le rythme, l’intensité des frottements, alternez douceur et passion. Embrassez, léchez, sucez, titillez le sexe en érection. Regardez comme il apprécie, comme il grogne de contentement.



En retrait, Suzon a relevé ses jupons et se masturbe vigoureusement.



MARIE DE TOUCHEBOEUF – Ma sœur, Suzon non plus ne reste pas inactive. Souillon, as-tu bien fini !


SUZON – C’est que je ne peux, Madame, devant un si beau spectacle.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Laissez-la, elle a bien raison de se donner du plaisir également. Revenons à ce beau sexe. Il faut insister sur les zones sensibles. Voyez comme je passe la langue sur son gland, sur la couronne et sur le frein : la zone la plus sensible qu’on ne peut flatter qu’avec notre langue, les doigts feraient trop mal.


GEORGE, (en éjaculant abondamment) – Hhhaaa !


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Voilà qu’il éjacule. Là une question se pose ma sœur : faut-il avaler ou non ? Ce n’est pas une obligation. Je comprends qu’on puisse être dégoûtée et qu’on se dégage à ce moment là. Il ne faut pas se forcer. Pour ma part, j’aime assez le goût et une bonne rasade de foutre, ce n’est pas plus déplaisant qu’une gorgée de mauvais vin. Vous pouvez également laisser jouir votre homme dans votre bouche puis recracher le foutre.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Oh ! Cela me dégoûterait trop. Mais ma sœur, cela ne peut être bon.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Vous semblez curieuse pourtant (elle recueille un peu de sperme tombé sur ses seins avec son index) . Tenez, goûtez donc, vous jugerez par vous-même.


MARIE DE TOUCHEBOEUF, (ayant sucé le doigt de sa sœur) – En effet, ce n’est pas si mauvais que cela. Finalement, si jamais un peu de sperme me venait à la bouche, je ne cracherais peut-être pas.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Un dernier conseil, ma chère Marie. Si un jour votre mari va voir ailleurs, si vous apprenez qu’il a une liaison avec une autre femme, ne l’en blâmez pas. Il ne faut rien lui dire et encore moins à vos connaissances.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Mais ce serait une trahison et j’en serais marrie.


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Si vous vous en plaignez à vos amis, la meurtrissure sera encore plus profonde. Je ne suis pas sans savoir que de tels propos d’une femme mariée ne peuvent que lui provoquer des moqueries.


MARIE DE TOUCHEBOEUF – Que devrais-je faire ?


FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Vous donner encore plus pleinement, de telle manière à reconquérir son amour. S’il trouve dans son lit ce qu’il pourrait trouver ailleurs, il ne cherchera plus et fera encore plus l’amour avec vous. D’où la nécessité que j’avais, aujourd’hui à vous montrer quelques jeux sexuels qui vous seront peut être utiles.



Fin de l’acte deuxième