n° 14326 | Fiche technique | 28843 caractères | 28843Temps de lecture estimé : 17 mn | 22/03/11 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Le roi blanc a tenté un roque pour se mettre à l'abri, préférant sacrifier sa reine au fou. Mais les intentions de ce dernier sont ils de prendre simplement la reine ? Ou de remporter la victoire finale sur le roi ? | ||||
Critères: fh couple extracon cocus cérébral revede fellation pénétratio fsodo -couple -extraconj | ||||
Auteur : Léa11 Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Sur les chemins du partage Chapitre 03 / 03 | FIN de la série |
Vincent et Léa forment un couple uni, mais Vincent introduit parfois dans leurs jeux amoureux la description de son fantasme de voir Léa faire l’amour avec un autre homme. L’arrivée de Gilles offre peut-être une possibilité de réaliser ce fantasme…
Petit à petit, l’idée fait son chemin dans la tête de Léa. Les rencontres avec Gilles, les allusions de plus en plus appuyées de Vincent et un petit bain où l’eau n’était pas la seule à être chaude concourent à accroître le trouble de Léa et son envie d’enfin céder au fantasme de son mari.
Vendredi 4 avril
J’avais pris mon après-midi. Besoin de souffler un peu, d’aller faire quelques boutiques pour me changer les idées. Les collections de printemps/été étaient arrivées depuis peu de temps et je décidai de me faire plaisir. Un tailleur bien coupé pour le boulot, des escarpins classiques, deux chemises dont une un peu transparente avec une échancrure bien dessinée, un pull léger et moulant, une jupe noire plutôt sexy, et une autre paire de chaussures noires, ouvertes à talons sur mes orteils et avec une fine sangle au-dessus des chevilles. J’avais envie de me faire plaisir pour l’arrivée du printemps.
Je ne peux pas dire que la matinée au bureau fut très productive. J’avais l’esprit un peu ailleurs et Sylvain, mon collègue sympa, m’en fit d’ailleurs la remarque. J’avais l’impression que les événements me prenaient un peu de vitesse et je ne savais comment réagir. Moi qui n’aimais pas être prise au dépourvu, j’étais servie.
J’hésitai quelque peu pour de la lingerie, faillis craquer pour un ensemble, mais finis par me raisonner et renoncer. Non sans regret. On verra la semaine prochaine, me dis-je pour me consoler, et puis de toute façon, je ne manquais pas vraiment de choix en la matière à la maison.
L’air était doux, le soleil généreux, mais il n’était pas prévu que cela dure, le week-end s’annonçait plus humide.
Lorsque je rentrai chez moi en fin d’après-midi, Vincent n’était pas encore revenu de son boulot. Il avait pu s’arranger facilement comme prévu avec l’un de ses collègues, à charge de revanche. Vincent était chargé des systèmes de surveillance de circulation pour la sécurité des tramways de Grenoble. Quoiqu’un peu trop routinier, le job lui plaisait globalement, les contraintes des horaires glissants mises à part, car dans ce cas, nos jours de récupération ne coïncidaient pas toujours lorsqu’il était de service les fins de semaine. Du coup, dans ces moments-là, j’en profitais pour sortir avec des copines et aller au ciné ou faire les boutiques.
Je sortais de la douche lorsqu’il arriva un peu plus tard que d’habitude… Pas de bain pour ce soir, voilà qui était sûr ! Il m’apprit qu’il avait pu négocier sa soirée avec son collègue en échange de celle de la semaine suivante. Par contre, officiellement en fonction ce soir, il avait été obligé tout de même de conserver son beeper au cas où. Et bien sûr, demain et dimanche, boulot !
L’heure de partir approchait, je m’étais maquillée discrètement, les yeux uniquement, et enfilai une robe noire, sobre et habillée, que j’aimais bien. Ni trop courte ni longue, à mi-cuisses. Plutôt sexy sans être aguicheuse, Vincent aimait bien. Une paire de collants dessous, des bottines et hop, Madame était prête. C’était sans compter avec l’intervention de Monsieur.
De mieux en mieux, pensais-je, un poil vexée mais décidant de ne pas gâcher la soirée inutilement.
Vas-y mon chéri, enfonce-toi encore un peu plus et je mets le pantalon gris et droit à plis sur le devant que tu aimes tant. Celui qui te fait penser à tante Annette sur les photos. Et avec des chaussettes et des baskets, aussi.
J’en rajoutais un peu… j’étais comme ça. J’étais dotée d’un esprit plutôt vif et assez douée pour manier l’ironie quand l’occasion se présentait. J’enfilai donc une paire de bas noirs stretch, semi-opaques, ou plutôt semi-transparents, et me sentis tout de suite un peu plus déshabillée. Si j’aimais ça ? Une part de moi oui, sans hésitation. L’autre, un peu moins. Ah ! dualité, quand tu nous tiens… Mais au moins, Popol était content et c’était ça qui comptait ! Oh ! non, quand même, j’exagère un peu, là. C’était limite méchant comme pensée. Du coup, culpabilité aidant, je ne cherchai pas à négocier les bottines et enfilai mes nouvelles chaussures à talons hauts, celles avec la petite sangle autour de la cheville, sans piper mot. Un trench-coat noir par-dessus et finalement, devant la glace avant de sortir, je ne me trouvais pas si moche que ça.
Nous arrivâmes au Grand-Hôtel Président, un quatre étoiles d’affaires très classe, à 20 h, Gilles nous attendait dans un fauteuil de la réception, un magazine à la main. Très élégant malgré un style – faussement ? – décontracté, paraissant toujours très sûr de lui dans ses gestes et sa démarche, je le trouvai très séduisant à cet instant. Je crus deviner l’espace d’un instant le balayage furtif de son regard sur ma silhouette quand nous arrivâmes dans le hall. Ou peut-être prenais-je mes désirs cachés pour la réalité ?
Nous décidâmes ensuite de nous rendre au centre-ville avec notre véhicule. Vincent était au volant, moi à ses côtés et Gilles à l’arrière, nous parlâmes brièvement de nos journées respectives mais le trajet n’était pas très long.
Le restaurant était de qualité, bien que l’addition restât en général raisonnable. Je m’assis en face de mon mari et Gilles en diagonale.
Le repas était très bon et raisonnablement arrosé d’un bon Tain l’Hermitage, après un apéro tout à fait classique. Le travail, puis les vacances, les projets de vie, nos amis en commun furent au centre de nos échanges. Gilles était d’agréable compagnie, discret et intéressant en même temps. J’aimais chez lui particulièrement ses yeux noirs, et son air un peu ténébreux et mystérieux. Il me faisait parfois penser à ce genre de personnage énigmatique qui peuple certaines BD fantastiques. Et il avait un humour un peu pince-sans-rire qui me plaisait beaucoup.
Vincent était lancé sur les dernières sorties du ciné à l’affiche lorsque le serveur nous interrompit pour commander les desserts. Je craquai sur les profiteroles, Vincent sur la tarte Tatin et Gilles sur une coupe glacée rhum-vanille. Ce fut au moment où ils arrivèrent que le beeper de mon mari se fit entendre.
Il regarda son engin, se leva en s’excusant et sortit avec son portable pour appeler son collègue.
Gilles semblait un peu désappointé par la situation, quant à moi, je commençais à faire la moue.
Lorsqu’il revint, il nous annonça qu’une rame avait déraillé sur la ligne d’Échirolles, en banlieue, vraisemblablement suite à un acte de vandalisme sur la voie. Du coup, il était obligé de partir.
Le départ de Vincent cassa un peu l’ambiance du dessert. Nous décidâmes d’aller prendre un café ailleurs. Gilles se chargea de l’addition pendant que j’allais aux toilettes.
Nous nous rendîmes au Plan B, pas très loin du resto. La vue de la carte à cocktails nous fit oublier les cafés. Je me demandais tout de même si Vincent connaissait ce bar ou s’il était sincère. Les noms des cocktails étaient en effet éloquents : Plan B, Plan Q, Plan A3, Plan Fessée, Plan Coquin et Plan SM. Cool, reste zen, ma belle… Autant en rire, et imiter Gilles, hilare.
Je me sentais un peu coincée, là.
Le Plan B était délicieux et tout ceci réchauffa sensiblement l’ambiance. J’avais oublié ma contrariété et l’absence de Vincent. Gilles avait réussi à me faire rire à plusieurs reprises et à installer une certaine forme de complicité. J’avoue qu’à cet instant, je le trouvais plutôt séduisant et attirant.
Un SMS de mon mari m’informa qu’il pensait être là d’ici une bonne heure. Gilles regarda sa montre et me lança :
C’est tout ce que je réussis à sortir car d’un seul coup, la pression artérielle était montée aussi vite que la confusion dans mon esprit. T’es en train de faire quoi, là, ma belle ? Attends, c’est juste un verre, tu vas pas en faire un plat, non ? De toute façon, tout ça c’est de la faute à Vincent, t’en serais pas là sans ses conneries débiles… Dingue le nombre de conversations qu’on peut tenir à soi même silencieusement et en un rien de temps !
Yes, je tenais ma bouée de sauvetage, même si je réalisai aussitôt qu’elle était crevée.
Super ma fille, t’as l’air d’une conne à présent.
Gilles demanda au barman de nous appeler un taxi. Trois minutes plus tard, nous nous y engouffrions, tous les deux sur la banquette arrière. Quelques instants plus tard, nous entrions à l’hôtel, j’avais déjà l’impression d’être une épouse illégitime à cet instant précis alors qu’on allait prendre un verre et admirer la ville de nuit.
L’un des deux ascenseurs était disponible. Les portes se refermèrent alors qu’il appuyait sur le bouton du salon-bar, au quinzième étage.
Ce fut alors qu’il m’attira brusquement par la taille pour m’embrasser à chaudes lèvres. Surprise, mes bras s’étaient repliés par réflexe et mes mains tentaient à peine de le repousser que sa main libre glissait sur ma nuque et l’autre sur mes fesses. J’étais coincée dans un angle et je ne pouvais guère bouger. Tendu et soulagé en même temps, mon cerveau s’était débranché tandis que ma langue était entraînée par la sienne dans une valse folle. Une sonnette annonça l’arrivée au bar. Gilles recula pour me regarder alors que les portes s’ouvraient. Personne n’attendait pour redescendre. Je perçus des lumières tamisées et déjà, j’entendis la fermeture de l’ascenseur. Sans un mot, il appuya sur le 12 et en un instant nous étions dans le couloir menant à sa chambre, marchant à grands pas, comme deux ados qui s’enfuient après un mauvais coup, tous les sens en état d’alerte et l’excitation à son comble.
La porte claqua, puis le bruit de nos corps contre elle. Ses mains allaient et venaient sur ma robe, pétrissaient mes seins, écartaient mes fesses, remontaient sur ma nuque, ma joue et dans mes cheveux. Les miennes couraient aussi sur son corps, sous sa chemise que j’avais déjà sortie du pantalon. Je sentais une peau ferme et un torse doux et élancé, mes mains pressaient ses fesses contre mon bassin pendant que j’enroulais une jambe autour de la sienne. J’avais chaud, mon cœur s’apprêtait à exploser et j’avais le souffle court. Plus court encore lorsque je sentis ses doigts sous ma jupe, caressant mon sexe à travers mon shorty.
Je me dégageai alors de son emprise pour le plaquer à mon tour contre le mur, les mains sur son visage, lui léchant les lèvres et la langue avec ardeur. Je caressai à mon tour son intimité bien tendue à travers le tissu ; la ceinture et la braguette ne résistèrent pas longtemps. Je commençai à le branler en l’embrassant puis me reculai pour le regarder dans ses yeux sombres. Comme les miens sans doute, ils brillaient d’ardeur et de désir. Je le trouvais beau et eus envie qu’il me prenne sauvagement, mais c’est moi qui avais la main, si je puis dire.
Je m’agenouillai et approchai mon visage de son sexe. Gonflé, tendu, pas très long mais très épais et bien veiné. Et surtout doté d’un gland parfaitement dessiné, avec une grosse couronne pourpre.
L’espace d’un instant, je pensais à Vincent, au travail en ce moment – où était-ce un stratagème de sa part ? – à notre couple et à notre amour. Je me remémorais ses paroles et ses fantasmes. Tant pis ou tant mieux pour lui, je n’en savais rien. Mes lèvres humides et ma langue engloutirent alors ce membre soyeux, je fermai les yeux.
Je suçais son membre avec un plaisir intense, goûtant à ce fruit ambigu, à la fois interdit et autorisé d’une certaine manière. Gilles était adossé au mur, ses mains accompagnant les mouvements lents de ma tête, laissant échapper quelques grognements contenus. Il semblait apprécier mes caresses buccales à la hauteur de mon application et du plaisir que j’y prenais moi-même.
Une pression de ses mains m’incita à me relever.
Je souris en lui lapant l’oreille. Mon ventre était un volcan sur le point d’exploser, je pouvais sentir les flots du désir monter à toute allure dans les cheminées ardentes de mon intimité. Je voulais son sexe contre moi, en moi, l’engloutir pour qu’il me défonce et me fasse hurler dans une extase indicible.
Toujours enlacés, nous nous dirigeâmes lentement en nous embrassant vers son lit ; je lui ôtai sa chemise en un quart de seconde et j’attendais qu’il me déshabille à son tour. Au lieu de cela, il me plaqua à nouveau dos au mur, une main glissée dans ma culotte inondée. Ses yeux noirs plantés dans les miens, il arracha d’un coup sec mon shorty qui se déchira complètement. Totalement surprise, je lâchai un petit cri sous l’effet de la force de son geste. Ses deux mains m’empoignèrent les hanches et me firent virevolter en un éclair. L’instant d’après, la poitrine écrasée contre le mur, je hurlais de délivrance, son sexe s’était planté en moi d’un coup tout aussi viril, jusqu’à la garde. La robe remontée sur les fesses, ses doigts accrochés à mes hanches offertes, il me pilonnait avec une vigueur incroyable, et chaque coup de reins m’amenait un peu plus près de l’orgasme. Nous hurlâmes de plaisir simultanément, nos corps ruisselants de sueur, ses mains plaquées sur mes seins et son sperme s’écoulant déjà le long de mes jambes.
Silencieusement, il ôta ma robe et mon soutien-gorge qui ne servait plus à soutenir grand-chose depuis un certain temps déjà. Lascive, je me débarrassai de mes chaussures et le rejoignis sur le lit.
Nous ne prononçâmes aucune parole, tâchant l’un et l’autre de nous abandonner à ce moment délicieux. Je sentais bien que les pensées confuses se massaient à l’arrière-plan de ma conscience, mais cette fois, je les repoussais fermement.
Nos corps étaient lovés l’un contre l’autre, nos langues enchevêtrées, les lèvres gorgées d’envie de l’autre. Les yeux clos, je goûtais aux caresses délicieuses que me procuraient ses mains expertes. Ses doigts longs et agiles parcouraient chaque repli de mon corps, suivaient ses courbes et ses creux, éveillant à nouveau le désir lové dans mon bassin. Gilles glissa peu à peu vers le bas du lit, sa langue jouait sur mes seins une mélodie joyeuse et ses dents qui mordillaient mes tétons turgescents me faisaient gémir de plaisir. Ses lèvres s’attardèrent un instant sur mon ventre qui se contractait et se détendait au rythme de ses baisers. Lorsque sa langue s’introduisit dans ma fente, un feulement rauque traversa ma gorge. Je me sentais devenir animal, lionne ou panthère, féline ou chienne, je ne savais plus et cela n’avait plus aucune importance. Je me tordais sous ses lapements, me sentant devenir fontaine.
J’avais envie qu’il s’empare de moi, me soumette à ses désirs les plus fous. Sa langue me fit jouir à nouveau, moins violemment que tout à l’heure, mais plus en profondeur. J’écartai les jambes au maximum pour m’offrir complètement à lui. Il me regardait, son sexe bandé comme celui d’un taureau, un sourire de satisfaction sur son visage. Il lisait en moi et savourait cet instant, tel un mâle dominant s’apprêtant à couvrir sa femelle.
C’est à ce moment que mon téléphone se mit à vibrer, puis à sonner, dans mon sac à main jeté au pied de la porte. Nous nous regardâmes fixement. Gilles alla chercher mon sac et me le tendit. Machinalement, je pris le combiné pour vérifier. C’était bien Vincent. J’hésitais. Pas longtemps. Je rangeai mon Iphone dans le sac et regardai à nouveau Gilles dans les yeux, soumise.
J’obéis. J’avais compris où il voulait en venir. Je ne m’offrais que très rarement ainsi à mon mari. J’y prenais assez peu de plaisir, à sa différence. J’appréhendais un peu lorsque je sentis son gland mouillé se poser sur ma rondelle. Me tenant immobile, ses mains écartèrent mes fesses autant qu’il le put. Mon petit trou fut obligé de s’écarter un peu. Lorsque je sentis sa langue rouler et s’immiscer en moi, lubrifiée à souhait, j’eus l’impression que mes yeux se révulsèrent sous l’effet de cette caresse sublime. Très vite, mon petit trou fut suffisamment ouvert pour aspirer cette colonne de chair palpitante. Lentement, centimètre par centimètre. Je relevai la tête en arrière, criant à chaque avancée de son membre dont je percevais les veines. Je me détendais sous l’effet du plaisir et de la douceur qui contrastait avec notre premier rapport. Je haletais, enroulant ma langue autour de ma bouche. J’eus envie d’engloutir un deuxième sexe entre mes lèvres. Son sexe gagnait peu à peu du terrain. Je me cambrais et reculais mon bassin en le faisant onduler afin qu’il me possède plus vite et complètement.
Bien mouillées, mes parois étroites enserraient sa tige épaisse qui allait et venait lentement entre mes reins. Le rythme s’accéléra et mes cris couvraient à peine le claquement de son ventre contre ma croupe. Mes seins se balançaient frénétiquement et l’orgasme violent me fit exploser en vol. Gilles se retira ensuite et je virevoltai aussitôt pour me jeter goulûment sur sa queue. Son goût était fort mais bon, nos sucs intimes s’étaient mélangés dans mon petit cul et j’accueillis ses nombreux jets puissants dans ma bouche avec des gémissements de profonde satisfaction. Son sperme chaud était doux et liquide à la fois, et je le sentais s’écouler lentement dans ma gorge. Je pris le temps de le déguster, jusqu’à la dernière goutte.
Je dus aller soulager ma vessie aux toilettes et revins me blottir contre lui un moment, silencieusement. Il était près de 2 heures du matin et cela fait un bon moment que Vincent avait tenté de nous joindre. Une heure au moins, facile. Gilles se leva et alla chercher son portable.
Je souris, fermant les yeux.
À son tour de sourire.
Gilles me regardait sans répondre.
Avant de quitter Gilles au volant de sa voiture, je me tournai une dernière fois vers lui.
Je sortis et claquai doucement la portière. La vitre s’abaissa.
J’ouvris la porte de la maison sans faire de bruit. Tout était noir et silencieux. Je posai mon sac par terre à l’entrée, quittai mes chaussures et me faufilai discrètement vers la salle de bain. Au passage, je vis qu’aucune lumière ne filtrait sous la porte de notre chambre mais ne pouvais en déduire qu’il dormait pour autant.
Mon reflet dans la glace me surprit. J’avais les traits tirés, l’effort physique avec laissé quelques traces visibles… J’enlevai mes boucles d’oreilles et me démaquillai les yeux. Ce fut tout. Je n’avais pas envie de prendre une douche maintenant, histoire de prolonger le parfum de cette soirée particulière. Avant de rejoindre la chambre, j’allai à la cuisine boire un verre d’eau. En allumant la petite lumière, j’aperçus une feuille blanche avec un stylo sur la table. Mes yeux parcoururent ces deux mots : « je t’aime ». Je crois qu’à cet instant, je me sentis profondément soulagée. J’éteignis la lumière et me promenai dans le salon pour mettre de l’ordre dans mes idées. J’avais aimé faire l’amour avec Gilles, c’était certain. Et je savais que Vincent m’avait forcé la main pour vivre un tel moment. J’étais sûre de son amour et je m’en trouvais très touchée. Je l’aimais moi aussi, tout simplement.
J’entrai à pas de loup dans la chambre, pas un bruit si ce n’était celui d’une respiration profonde et régulière. Je m’allongeai en me faisant la plus légère possible. Immobile sous la couette, des images revenaient dans mon esprit, accompagnées de sons et de parfums entêtants. Je sentis bouger à mes côtés. Un pied contre le mien d’abord, puis un genou et enfin une main qui me frôlait les cuisses. J’attendais sans réagir, le cœur battant. Je sentis alors ses lèvres sur mon cou, sous les oreilles.
Je restai silencieuse, ne sachant quoi répondre.
Nos mains étaient serrées. Nous nous tournâmes sur le côté l’un face à l’autre dans l’obscurité. Il m’attira vers lui et je fus heureuse de retrouver son corps que j’aimais.
Il m’embrassa les seins délicatement, ses mains parcouraient mes cuisses en griffant l’intérieur. Il s’enfonça sous la couette et approcha son visage de mon sexe. Je perçus son souffle et compris qu’il humait les lourds parfums de mon sexe. Puis sa langue fouilla ma fente encore gluante de nos ébats et de nos nectars. Vincent léchait avidement mes lèvres comme s’il voulait les nettoyer et cela m’excita violemment. Sa tête réapparut pour m’embrasser fougueusement. Je sentis son sexe me pénétrer. Il bandait à mort. Nous jetâmes nos dernières forces dans cet accouplement sauvage et je le sentis jouir en moi rapidement, j’étais pour ma part trop épuisée pour jouir à nouveau.
Je me lovai contre lui et l’embrassai tendrement dans le cou. Je me sentais comblée.