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Temps de lecture estimé : 16 mn
25/08/11
Résumé:  Suite à ses dernières mésaventures, Delilah, la maîtresse de guerre, se retrouve prise au piège d'un ancien ennemi...
Critères:  f fh grossexe grosseins taille entreseins facial fantastiqu -fantastiq
Auteur : Talaff      

Série : Delilah Desire

Chapitre 03 / 06
Delilah Desire : Koloss

Résumé des précédents chapitres : Delilah Desire, ancienne esclave sexuelle au royaume de Doniri, a brisé ses chaînes. Désormais à la tête d’une armée d’insurgés, elle prépare en secret sa conquête du pays… Lors d’un récent voyage dans la ville de Netel, la jeune femme a reçu d’un inconnu un étrange présent, un collier aussi magnifique qu’impossible à enlever. Privée de ses pouvoirs, Delilah se retrouve seule, cherchant un moyen d’arracher son entrave.


Note de l’auteur : la lecture des précédents chapitres de l’histoire, disponibles sur ce site, est cependant recommandée pour mieux comprendre celui-ci.


Chapitre 4

Le piège



Delilah avait passé la journée allongée sur le lit de sa chambre d’auberge, nue, un poing complètement enfoncé dans son sexe lisse et bombé, et l’autre occupé à pétrir les énormes globes chauffés à blanc de sa poitrine. Elle avait sué, gémi, empli sa chambre d’une moiteur de sexe, de masturbation et de larmes, et pourtant, elle sentait la différence. Son pouvoir avait disparu.


Après sa petite transaction avec Lacker, elle avait congédié ses deux soldats, leur ordonnant de retourner en ses terres. Les démons avaient eu l’air perplexe, mais n’avaient pas osé contredire les ordres de leur maîtresse. Madame Desire devait avoir un plan secret en tête, s’étaient-ils dits avant de repartir pour la tour blanche.


Mais Madame Desire n’avait pas de plan en tête. Juste de la bonne grosse panique poisseuse et gluante, qui lui coulait dans le cerveau comme le sperme puant d’un lépreux. Ses pouvoirs, sa capacité à provoquer des orgasmes en une seconde, son agilité hors norme, sa force, sa magie… tout avait disparu, d’un seul coup. Son pouvoir, la seule et unique chose qui rendait vraiment envisageable son plan de conquête de tous les royaumes. Et elle savait d’où venait le problème.


Elle se leva, simplement vêtue de ses bijoux, chaîne en or pendant sur ses hanches généreuses, bracelets d’argent enserrant ses bras bronzés, lourdes bagues à chacun de ses doigts, colliers de perles tombant entre ses deux divinités mammaires. Et autour du cou, serré au point de presque l’étouffer lorsqu’elle respirait trop fort, un tour de cou en argent, serti d’une seule pierre, une demi-sphère vert pâle. Elle s’approcha du miroir de la chambre et passa doucement ses doigts sur la surface douce de la pierre. Par la fenêtre ouverte, le soleil déclinant plongeait la chambre dans une lumière orange, et la peau de Delilah était de bronze et d’or, incarnation parfaite de la luxure, pouvoir ou non.


Un inconnu aux belles manières et au visage vide de vice lui avait donné le bijou quelques minutes avant qu’elle ne rencontre Lacker, le forgeron. Et comme la stupide connasse qu’elle se reprochait d’être, elle ne s’était pas méfiée. Elle l’avait mis. Entre ses masturbations furieuses (mordre l’oreiller / frapper le mur de ses pieds et de ses poings / hurlements aigus / mouille qui fait un lac sur le matelas), elle avait tiré dessus de toutes ses forces, à s’en faire bleuir la nuque. Elle avait tenté de le couper avec un couteau à métal, s’écorchant le cou. Mais le collier n’avait pas cédé. Elle avait frappé la pierre de toutes les manières possibles, et elle ne s’était pas fendue.


Deux grosses larmes salées coulèrent sur les joues rondes de la maîtresse de guerre.


Elle s’assit sur son lit, les mains coincées entre ses cuisses musclées, les bras compressant sa poitrine contre ses colliers, qui y laissèrent leur marque en rouge, et attendit que la nuit tombe. Elle savait ce qu’elle avait à faire. Elle espérait juste qu’elle réussirait. Lorsqu’enfin, le violet et le noir remplacèrent l’orange et l’or dans la chambre, Delilah se leva. Elle enfila une armure de cuir équipée de gros globes rouges pour protéger sa poitrine, un string clouté et des bottes à talons de fer, puis passa sa cape par-dessus le tout. Sans avoir oublié de lacer autour de ses cuisses deux séries de poignards. Elle allait en avoir besoin. Elle ferma la fenêtre de sa chambre, mit sa capuche, et sortit.


Le couloir de l’auberge était éclairé par une dizaine de chandelles réunies dans l’angle qui menait à l’escalier. Delilah s’y dirigea, son visage perdu dans les ombres de la nuit, sa cape se balançant doucement au rythme de sa lourde poitrine, qui pour la première fois de sa vie lui faisait mal au dos, et les talons de ses bottes claquant contre le parquet. Derrière les portes fermées des autres chambres, elle n’entendit rien. Elle descendit les escaliers sans presser le pas, se dirigeant vers l’entrée. Elle ne fit pas attention au fait qu’aucune voix n’y résonnait, pas même celles des deux frères jumeaux qui tenaient l’auberge et qui, la veille, s’étaient masturbés l’un l’autre derrière leur comptoir en donnant sa clé à Delilah.


Elle arriva dans le hall d’entrée et vit les deux aubergistes. Ses grosses lèvres gonflées et rouges s’entrouvrirent, et elle baissa sa capuche. L’un des deux jumeaux était allongé sur le comptoir, le ventre ouvert. Ses viscères pendaient de chaque côté de son corps, comme d’énormes serpents morts, pâles et ruisselants de sang. L’une de ses jambes avait tout bonnement disparu. Son visage porcin levait des yeux déjà ternes vers les chandeliers accrochés au plafond, les flammes des bougies se reflétant dans les flaques de sang qui entouraient la boucherie.


L’autre aubergiste était assis par terre, le dos cassé contre la porte d’entrée. Sa tête avait été transformée en purée rouge et os, comme broyée par une main gigantesque pour laquelle elle n’aurait été qu’un grain de raisin. Delilah fit un pas hésitant vers les cadavres. Elle n’avait pas dû entendre le massacre à cause de ses propres orgasmes… Puis elle fut projetée contre le mur opposé.


Ses seins amortirent le choc et elle atterrit sur les genoux, ses bijoux cliquetant sous sa cape alors que, par réflexe, elle s’apprêtait à prendre deux dagues à ses cuisses avant de se retourner. Elle n’en eut pas le temps. Un bras de la taille d’un arbre s’abattit sur elle, lui déboîtant l’épaule sans effort. Delilah hurla de douleur en tombant au sol, des fils de salive entre ses grosses lèvres. Elle rampa au sol et parvint à se retourner.


Deux énormes démons Krahs se tenaient dans la pièce. Les Krahs étaient les soldats d’élite de Nargulh, l’ancien maître de Delilah. Des monstres noirs de quatre mètres de haut, dont les mains étaient remplacées par des serres d’obsidienne. Ils étaient obligés de se courber pour rentrer dans la pièce. Leurs yeux rouges et leurs bouches tout en canines étaient les seules choses qui transparaissaient dans le visage noir de ces deux-là. Ils semblaient sourire, surtout celui qui se tenait juste au-dessus d’elle et venait de lui déboîter l’épaule. Delilah s’attrapa le bras, et d’un coup sec vers le haut, se remboîta l’os, criant à nouveau une trille aigüe dans le hall de l’auberge, trille qui couvrit le bruit osseux. Ses cheveux noirs devenaient luisants de sueur.


Des applaudissements uniques montèrent de derrière les démons, qui s’écartèrent pour laisser passer un homme. Ses longs cheveux bruns et son joli visage, sa cape verte et sa tenue… C’était l’homme de ce matin. Maître Liven. Le fils de pute qui l’avait piégée. Delilah se releva avec douleur. L’un des Krahs lui donna un petit coup et la fit retomber en arrière.



Ses yeux rouges lançaient des flèches de haine pure.



À genoux, toujours haletante, Delilah le fixa sans répondre. Le même démon la frappa d’une de ses griffes sur le dessus du crâne, faisant immédiatement couler un flot chaud de sang dans ses cheveux et sur son front. Elle dut fermer l’œil gauche, qui virait au rouge.



Puis le sourire disparut de son visage, et ses traits se firent plus tendus, presque laids. Il se transforma. Delilah le reconnut. Haal, le chasseur, un démon à la peau violette. Elle hurla. Les démons attrapèrent Delilah, chacun par un bras, et la forcèrent à se relever, sans plus d’effort qu’un homme soulevant un bébé. Les proportions étaient d’ailleurs à peu près les mêmes. Ils la maintinrent tellement fort que lorsqu’elle tenta de se débattre, ses efforts furent à peine visibles. Haal se planta devant elle, un pied à quelques centimètres du cadavre de l’un des aubergistes.


Il attrapa le menton de Delilah d’une main ferme et serra de toutes ses forces, la forçant à ouvrir ses grosses lèvres purpurines. Puis il cracha dans sa bouche. Sa salive puante et épaisse tapissa la langue de Delilah, qui sortait légèrement d’entre ses lèvres. Son visage commençait à se barbouiller de sang.



La tête souffrante de Delilah n’était maintenue que par la main du chasseur. Elle ne fit pas l’effort de le regarder lorsqu’il se mit soudain à frotter son entrejambe contre la cuisse de la maîtresse de guerre.



Il lâcha Delilah et recula d’un pas.



Il la frappa d’un coup sec dans le ventre. Elle souffla avec douleur, crachant du sang. Les deux poings du démon frappèrent simultanément ses deux gros seins, et même à travers le cuir, y laissèrent des marques rouges. Haal lui donna un coup de genou dans l’entrejambe. Elle s’évanouit dans les bras des démons Krahs.



*

* *



Il faisait toujours nuit. Ils marchaient depuis plus de trois heures et le vent nocturne avait chassé la torpeur du jour. Les deux démons Krahs portaient la cage de bois qui contenait l’esclave sexuelle, et sur sa monture noire, Haal menait la petite troupe en direction des royaumes de Nargulh. Ils étaient en plein désert du sud, où le sable était fait d’os concassés et où, le jour, le soleil était du métal en fusion. Haal descendit de sa bête.



L’un des démons s’esclaffa. L’autre regarda Delilah avec un semblant de pitié. La maîtresse était recroquevillée dans un coin de la cage. Haal avait exigé qu’on lui retire ses habits et ses bijoux, à l’exception bien entendu du collier de rétention. Son visage était couvert de sang séché et son corps portait de multiples bleus. Et pourtant, elle restait la plus belle humaine que le démon ait jamais vue. Il posa la cage et installa le feu et la tente.


Delilah, elle, fixait continuellement le Krah qui semblait le plus docile. Elle n’était pas parvenue où elle en était simplement en faisant jouir des gens. Elle avait aussi appris très jeune à savoir qui était de son côté et qui ne l’était pas. Et au fond de lui, ce démon était de son côté.


Haal s’endormit rapidement, sans un regard pour Delilah. Bientôt, ses ronflements résonnèrent dans la tente. Le premier démon, celui qui lui avait déboîté l’épaule et ouvert le crâne, monta la garde pendant deux heures. Il ne dit pas un mot. Le vent mordait la peau à vif de Delilah, la couvrant de chair de poule et faisant geler ses cheveux humides de sueur. Elle avait les bras autour de ses mollets, et les cuisses collées à ses seins. Elle mourrait de froid. Le démon ne cligna pas une fois des yeux.


Puis il se fit relayer sans un mot par son compère. Celui qui, encore maintenant, regardait Delilah avec pitié. Il s’assit près de la cage et la fixa sans rien dire. Bientôt, les ronflements de son collègue résonnèrent en chœur avec ceux de Haal.



Ses lèvres lourdes et luisantes s’ourlèrent en un sourire. Le démon acquiesça en hochant la tête, comme un enfant.



Le démon faisait au moins deux mètres de plus qu’elle et avait probablement une trentaine d’années. Pourtant, il était son bébé.


Il s’approcha d’un pas lourd, soulevant des gerbes d’os cassés.



Elle s’approcha de la paroi de la cage, et passa une main entre deux barreaux. Et la plongea sous le pagne du démon, caressant sa cuisse noire comme la nuit avant d’attraper en aveugle la bûche qui lui servait de queue. Même avec ses deux mains ouvertes et tendues, elle n’aurait pas pu en faire le tour. Elle commença à la masser du bout des doigts, puis de la paume. La bouche du démon était entrouverte, et ses yeux fermés. Delilah s’approcha encore plus, tremblante de froid et de douleur. Ses gros seins se pressèrent contre les barreaux verticaux de la cage… Se pressèrent encore… Encore… Et passèrent entre les barreaux, chacun de son côté, enserrés à leur base par les tiges de bois. Ils virèrent vite au bleu, leurs veines gonflèrent, alors que le pagne du démon se soulevait lentement, dévoilant une queue plus épaisse que la cuisse de Delilah. Le gland humide du démon frotta un instant sur le sein gauche de la maîtresse de guerre, avant d’être soupesé et dirigé par les doigts fins de la jeune femme vers sa bouche.



Delilah ne répondit pas et attrapa la queue à deux mains. Même sans pouvoir, faire exploser une bite restait son métier. Elle commença à branler le monstre comme elle aurait agité un poteau, tout en lapant de sa langue le jus clair et salé qui suintait de son gland collé aux barreaux. Ses seins bleuis palpitaient contre les grosses couilles glabres du monstre, dont le corps entier frémissait.



Delilah se concentra, accéléra le rythme, et promena sa langue tout le long de cette énorme bite turgescente, qu’elle enserrait de ses bras nus comme elle aurait cajolé un bébé.


Puis les premières giclées lui tombèrent dessus, comme des petites claques mouillées sur le haut de la tête. Brûlantes et jaunâtres, coulant sur elle, ses épaules, ses cheveux, dans son dos. Le démon râla et cria brièvement. Une averse de sperme démoniaque, bouillonnant et gluant comme de la mélasse, empoissa les cheveux de Delilah, et remplaça le sang séché de son visage par du sperme, qui lui coula dans les yeux, sur les lèvres, dans les narines. Le monstre passa ses serres dans la cage, et écrasa le visage de Delilah contre sa queue, hurlant alors que les grosses lèvres de la déesse se tordaient contre la peau noire du démon.



Le démon s’écarta de Delilah, et sans rien dire à sa nouvelle maîtresse, se dirigea vers la tente. Delilah repoussa ses cheveux en arrière, les collant en grosses mèches poisseuses de sperme qui ne tardèrent pas à durcir. Des cris dans la tente. Puis du sang arrosant l’intérieur du tissu, contaminant l’étoffe blanche de zébrures noires. Le démon ressortit, des blessures au bras, mais rien de trop grave. Sa queue était encore poisseuse et lourde entre ses jambes. Il s’agenouilla devant Delilah, engluant son sperme de sable. La déesse le regarda en souriant. Le démon tenait dans sa serre droite une pierre, identique à celle qui était toujours autour du cou de Delilah. Sauf que celle-ci était rouge.



Elle prit la pierre et la posa contre celle de son collier, qui tomba aussitôt à terre, clinquant contre le bois. Son cœur battit un peu plus vite, gorgeant sa poitrine de plus de sang. Elle sentait ses pouvoirs revenir. Elle se concentra, respira un grand coup en fermant les yeux, visualisa un orgasme, sentit le vent de l’Ouest sur sa peau, et sa cage explosa en morceaux. Le démon fut projeté en arrière par l’onde de force.


Lorsqu’il se releva, sa nouvelle maîtresse lévitait à quelques centimètres du sol, au centre d’une tempête de sable. Son visage était propre, ses cheveux soyeux et bien coiffés. La magie affluait tout autour d’elle, comme aspirée. Dans sa main gauche, elle tenait la pierre verte, et dans sa droite, la pierre rouge. Les deux scintillaient, tout comme les yeux de la maîtresse de guerre. Elle sourit à son démon en s’approchant de lui.



Le démon explosa en une nouvelle giclée de sperme jaune, tremblant de peur et de plaisir à la vue de cette Delilah divinisée.




Chapitre 5

Dans la tour blanche




Il ouvrit la grande double-porte, dévoilant une gigantesque pièce nue, dont le mur nord était un balcon donnant sur les terres de Delilah. Le démon Krah et le page, qui lui arrivait à peine à la ceinture, entrèrent. La pièce était nue, sans meuble ni décoration, mais le soleil de l’après-midi en faisait briller les murs blancs. Le plafond était à plus de cinq mètres. Le Krah pourrait vivre ici.



Choqué, le page se tourna vers lui.



Le page sourit.



Le Krah se tourna vers l’humain, et un sourire fier déforma son visage noir, révélant une rangée de canines grandes comme des poignards.



Le Krah grogna à nouveau. Il l’avait bien compris… Après que Delilah se soit libérée du sort lancé par Haal, elle avait amené le Krah avec elle jusqu’à sa tour blanche, construite dans le duché de l’Ouest. Mais très vite, la joie de la liberté et l’euphorie de ses pouvoirs retrouvés s’étaient estompées, et Delilah Desire était redevenue froide et distante. Le démon avait tenté de se resservir d’elle pour assouvir ses envies, mais la jeune femme, désormais toute puissante, n’avait eu aucun mal à le repousser. Ils n’avaient finalement échangé que quelques mots lors du voyage, et lorsqu’ils étaient finalement arrivés dans ses terres, la maîtresse de guerre l’avait abandonné à ses hommes. Il ne l’avait pas revue depuis deux jours.



Les voix résonnaient dans le vide de la pièce. Par le balcon, des bruits montaient le long de la tour depuis le sol, une cinquantaine de mètres plus bas.



Ce n’était qu’un homme ordinaire, pas un guerrier. Un jeune type habillé d’une toge sombre, sans arme… Et pourtant, le démon se tut. Il y avait chez cet humain une ferveur qu’il ne comprenait pas.



Le Krah se retourna.



Le Krah ricana, faisant s’entrechoquer ses dents. Il s’assit en tailleur, et le sol trembla. Il n’était vêtu que d’un pagne blanc, et le page vit se dérouler entre ses jambes un sexe semblable à un boa. Il releva les yeux.



Le Krah baissa ses yeux rouges et brillants. Les Krahs avaient peur de Néron. Le nécromant. Il ne voulait pas en parler.



Le page regarda le démon avec mépris et, peut-être, pitié.



Le petit homme quitta la pièce, laissant l’énorme démon seul au milieu des murs blancs et du soleil.


Le Krah se frotta le torse de ses griffes. Cette salope… Comment réussissait-elle à convaincre tout le monde ? Lui y compris ? Il avait renié son maître et sa race, et pourquoi ? Pour quelques orgasmes, certes divins, mais si temporaires…


Non, pas seulement pour ça. Dès qu’il fermait les yeux, il voyait Delilah. Peut-être que lui aussi avait foi en elle, maintenant. Son regard décidé, presque fou. Son corps divin et démoniaque. Sa fureur. Il l’aimait.


Elle lui avait donné un nom : Koloss. C’était plus un surnom qu’un véritable nom, mais ça lui allait. Il espéra la revoir bientôt.


Il alla sur le balcon et regarda en contrebas. Un millier d’hommes et d’hybrides s’agitait. Aucun démon véritable. Il était le premier à rejoindre l’armée de la jeune maîtresse de guerre. En bas, des hommes coupaient des arbres, la forêt voisine étant déjà bien entamée. D’autres s’entraînaient au maniement des armes et à monter les chevaux volés aux quelques tribus et milices que Delilah et son armée avaient déjà attaquées en guise d’amuse-gueules. Ils n’étaient que des débutants… Ils ne vaincraient pas Nargulh.


Pourtant, Koloss commença lui aussi à y croire. Il ferma les yeux et repensa à Delilah.


On frappa à la lourde porte de ce qui était désormais sa tanière.


C’était elle. Elle entra en souriant, vêtue d’un pantalon de cuir et d’une cape en mousseline violette. Il se mit aussitôt à bander.



Il ne réussit qu’à hocher la tête et à baisser les yeux.



Elle se colla à lui, ses seins se pressant contre le bas-ventre du démon. Il se mit à transpirer, sa peau noire luisant au soleil.



Tous ses doutes avaient disparu. Delilah Desire était une déesse, et elle le mènerait à la victoire. Elle posa une main sur la queue durcie qui dépassait du pagne, et le sperme afflua entre ses doigts, que Koloss englua en tremblant d’excitation.


Delilah rit.