n° 14565 | Fiche technique | 27208 caractères | 27208 4663 Temps de lecture estimé : 19 mn |
08/09/11 |
Résumé: Mon bon génie n'est plus tout à fait lui-même... | ||||
Critères: #humour #fantastique #merveilleux fh grossexe grosseins trans | ||||
Auteur : Gufti Shank Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Ultimate Bazouk Chapitre 01 / 03 | Épisode suivant |
J’observai Bazouk avec inquiétude, cherchant à deviner ce qu’il allait encore m’inventer.
C’était vrai qu’on ne l’avait presque pas vu depuis plusieurs jours. Cette époque de l’année était un peu moins agréable sur la petite île des Bahamas que nous avions investie, et on passait moins de temps qu’avant à lézarder sur la plage devant la villa. Estelle avait fini par avoir le mal du pays, et bien que partagée entre sa nostalgie et le plaisir qu’elle prenait avec nous, elle avait choisi de retourner quelques semaines chez elle. Et pour les expérimenter un peu, j’avais inscrit Pandore et Azura dans une sorte de colonie de vacances pour adultes, type Club Med, dans laquelle elles pourraient sans doute s’amuser avec autre chose que ma bite. Du coup je me retrouvais seul avec Aurélie. Et c’était vraiment très agréable aussi ; on avait l’impression d’être un couple de jeunes mariés en voyage de noces.
Enfin, nous n’étions pas vraiment seuls : nous avions toujours notre inépuisable Bazouk pour nous distraire. Mais cela faisait effectivement quelques jours qu’on ne l’avait presque pas vu lancer le moindre sortilège, et s’il continuait à nous surveiller avec mansuétude du haut de sa théière, il paraissait moins enclin que d’habitude à nous raconter des conneries ou à tenter l’impossible pour des broutilles. Et donc, visiblement, c’était parce qu’il étudiait… Eh ben…
Aurélie écarquilla les paupières d’appréhension. Je n’étais moi-même guère rassuré, mais si ça pouvait aider mon apprenti-génie à cesser de commencer par foirer tout ce qu’il entreprenait…
Bazouk se drapa momentanément d’indignation, mais se reprit bien vite :
Il adopta sa position de jeteur de sorts, tout en tirant légèrement la langue, probablement à cause de la difficulté de l’enchantement qu’il nous préparait.
Il me lança un regard morose puis se concentra en visant l’océan, et un éclair bleuté fusa soudain d’entre ses mains évanescentes vers le grand large.
Et hop ! Il rebalança presque aussitôt son éclair en tirant cette fois-ci un peu plus bas, et à une dizaine de mètres du rivage apparut soudain une merveilleuse Rolls-Royce Phantom II mauve et noire. Quand même impressionné, j’adressai à mon bon génie une mimique respectueuse qui le fit quasiment clignoter.
Il lança un nouvel éclair vers la voiture qui s’enfonçait lentement, et celle-ci fut soudain projetée comme un boulet de canon tout droit vers les nuages. Aurélie adressa à son tour une mimique respectueuse au pauvre Bazouk. Celui-ci s’efforça de guetter un instant le ciel d’un air inquiet, cherchant sans doute une trace de sa fusée improvisée, mais qui avait rapidement disparu à nos vues.
Aurélie n’était pas convaincue par la prestation de Bazouk. Pour ma part, je constatais du progrès : il avait réussi du premier coup ce qu’il avait entrepris ; il avait juste déconné après. Je me tournai vers lui ; il guettait toujours le ciel, attendant que sa Rolls redescende. Mais de gros nuages noirs se rapprochaient, et le vent commençait à se lever.
Il m’adressa une tronche nauséeuse.
Un grondement de tonnerre retentit, lointain, et on devinait quelques éclairs à l’horizon. L’orage serait certainement violent. Alors que je m’éloignais du rivage pour rejoindre notre demeure, j’aperçus Bazouk lever une dernière fois les yeux au ciel avec dépit, et je fus soudain catapulté sur le côté dans une déflagration incroyable accompagnée d’une lueur subite éblouissante. Peinant à me remettre de la violence du choc, je me redressai à quatre pattes et tournai la tête vers mon djinn : il semblait grésiller et rayonner d’énergie. Le vent soufflait très fort autour de nous. Aurélie sortit de la maison en criant ; sa voix me parvint à demi étouffée par les bourrasques.
Elle s’approcha en hâte pour vérifier que j’allais bien.
Notre génie hurlait aussi, sans qu’on sache bien si c’était de douleur.
La pluie se mit à tomber, cinglante, et tournoyant dans les violentes rafales incessantes. D’autres éclairs frappaient, plus ou moins proches. Bravant les éléments, Aurélie et moi nous approchâmes de notre serviteur, l’appelant fort à travers la tempête :
Beuglant toujours, il parut se recroqueviller un instant sur lui-même, puis se détendit brutalement en hurlant plus fort encore et en provoquant une nouvelle détonation et un immense flash aveuglant. Et soudain, il faisait grand beau. L’orage, les nuages, le vent, la pluie avaient disparu, pour laisser place à un paisible soleil couchant. Je regardai Bazouk avec étonnement. Celui-ci partit d’un long rire sardonique qui nous laissa perplexes lorsqu’il posa sur nous un regard malicieux et féroce.
Il dégageait quelque chose d’inhabituel, d’inquiétant. Une sorte de charisme malin.
Ses grands yeux jaunes semblèrent soudain menaçants alors qu’il s’avançait.
Il leva les mains en nous lançant un regard mauvais.
Un rapide éclair bleuté fusa de ses poings et fit instantanément apparaître tout autour de nous de grands barreaux métalliques qui se rejoignaient quelques mètres au-dessus du sol pour former une sorte de cage hémisphérique.
Je me précipitai pour agripper les barreaux et tenter de les briser, mais les épaisses et solides tiges d’acier ne bougeaient pas d’un millimètre.
Il lança deux nouveaux jets de foudre qui vinrent nous frapper l’un et l’autre. Une légère douleur fulgurante traversa mon corps, de mon torse à mon bassin, et je sentis que je me transformais ; ma poitrine se gonflait, mes hanches s’écartaient…
De son côté, Aurélie hurlait en se tenant le pubis à deux mains.
Mais c’était peine perdue, il s’enfuyait déjà, riant toujours, démoniaque, en faisant voleter sa théière à toute allure au-dessus de la mer.
Je sursautai en me tournant vers Aurélie ; c’était elle qui avait parlé, mais ce n’était plus vraiment sa voix ; même si on reconnaissait ses intonations, le timbre était plus rauque, plus grave. Et ce n’était plus vraiment elle non plus, devant moi : elle avait toujours son beau visage, mais ses traits s’étaient durcis, et son corps, plus grand, plus lourd, était désormais à l’évidence celui d’un homme. Les courbes divines de ses hanches, de ses fesses, de sa poitrine, s’étaient aplanies, ses épaules élargies, ses muscles plus marqués, ses cheveux raccourcis. Je baissai aussitôt les yeux vers mon corps, et le palpai de partout : j’étais devenu une femme ! Une femme avec de gros seins, des fesses rebondies, des épaules et une taille fines… Dans un réflexe commun, Aurélie et moi nous déshabillâmes pour observer nos anatomies avec dépit. Je n’avais plus de bite ! Et Aurélie en avait une énorme, légèrement gonflée ! Je me laissai tomber à genoux sur le sol, désemparé, larmoyant presque.
Aurélie s’arc-bouta de toutes ses forces sur les barreaux de notre prison et grogna de rage en essayant de les tordre ou de les écarter.
J’entrepris de gratter le sol mi-sablonneux mi-argileux sur lequel nous nous trouvions, mais malgré la pluie récente, celui-ci restait dur à creuser, et nous découvrîmes bien vite que les barreaux paraissaient s’enfoncer profondément sous la terre.
Ben non, bien sûr. J’avais que dalle. Rien pour nous aider, rien à bouffer, rien à boire… Alors que la maison n’était qu’à peine à vingt mètres… C’était vraiment rageant !
Alors qu’au bout d’une demi-heure j’étais toujours à m’agacer et à réfléchir à ce que nous pouvions faire, Aurélie s’était mise à manipuler ses burnes et sa grosse queue dans tous les sens.
C’était vrai qu’elle… euh… il… enfin, non… j’avais vraiment du mal à me dire que c’était il… l’être qu’était devenue Aurélie bandait à bloc. Et je ne sais pas si c’est parce que j’avais une vision déformée, mais sa queue était très impressionnante, et curieusement, alors que je me persuadais que cela me dégoûtait, tout mon corps la réclamait. Je me sentais bizarre, envieuse, excitée, sans doute. Une étrange chaleur irradiait en moi. Elle s’approcha, m’embrassa, fougueusement, pressant son organe tendu contre mon ventre. Ses mains se refermèrent sur mes seins…
***
Je ne répondis rien. Notamment parce que, d’un côté, ça m’énervait franchement profondément.
Raaah ! ça m’énervait de l’entendre me parler comme ça !
La lune éclairait faiblement notre prison, et une lumière était restée allumée dans la maison, y attirant sans doute tous les insectes de l’île.
Elle s’approcha pour me caresser les fesses.
Je ne répondis même pas. J’avais plutôt envie de lui mettre une claque. Mais le téléphone portable sonna soudain, à l’intérieur de la maison. On se regarda, Aurélie et moi, espérant sans doute un miracle, qui ne vint évidemment pas.
Une heure passa encore, longue, désespérante. Aurélie et moi nous refaisions le film de l’accident qui avait conduit Bazouk à la folie furieuse, essayant de comprendre, d’imaginer pourquoi la foudre avait pu lui faire cet effet. Et le téléphone sonna de nouveau.
Je m’étendis par terre, fatigué de désespérer. Aurélie vint s’allonger à mes côtés et se serra contre moi, m’embrassant tendrement, et me caressant doucement.
***
Le téléphone sonna une troisième fois au beau milieu de la nuit, puis une quatrième un peu avant l’aurore, nous réveillant à chaque reprise de notre sommeil angoissé. Mais l’aube nous trouva dans la même situation, avec en plus une soif et une faim tenaces et une féroce envie de chier. Aurélie avait pissé en passant sa grosse bite à travers les barreaux, mais moi, c’était déjà moins pratique. Avec son conseil très amusé, j’avais réussi à procéder du mieux possible pour ne pas dégueulasser nos cinq petits mètres carrés d’espace vital, mais pour faire caca, ça se compliquait. Ou alors il allait falloir qu’on jette une à une nos crottes derrière les barreaux… Quelle agréable perspective !
Le soleil était déjà monté quelque peu dans le ciel, les heures passaient, silencieuses, seulement ponctuées des va-et-vient des vagues… Il commençait à faire très chaud. On se retenait de chier et de se lamenter ou de penser à bouffer. Le téléphone sonna une nouvelle fois, en vain.
Aurélie soupira. Je fermai les yeux un moment. Le silence était lourd, pénible. Même la mer paraissait moins bruyante que d’habitude. À tout hasard, je hurlai de toutes mes forces un appel au secours, à plusieurs reprises. Il n’y eut aucune réponse.
***
Le soleil redescendait sur l’horizon, nous crevions de soif, et j’étais sur le point de céder définitivement à mon envie de chier lorsque nous entendîmes au loin un bruit de moteur. Nous nous levâmes et beuglâmes l’un et l’autre de toutes nos forces ; sans doute était-ce peine perdue, et sans le moindre effet, mais le vrombissement se rapprochait, nettement. Notre île était la seule habitée dans un rayon d’une trentaine de kilomètres. Je repris espoir et serrai encore un peu les fesses.
Et on sauta bientôt littéralement de joie lorsqu’on aperçut le canot qui faisait visiblement route pour accoster à notre ponton.
L’un des occupants avait effectivement de longs cheveux blonds flottant au vent. Et qui aurait-ce pu être sinon elle ? L’autre, le pilote, était un homme à la peau noire. Probablement un type qui avait accepté de la conduire jusqu’à notre île depuis l’aérodrome d’Eleuthera. La petite embarcation s’immobilisa sous nos cris de liesse à quelques mètres du rivage. Estelle en descendit en hâte en nous faisant de grands signes, et courut vers nous tandis que le pilote approchait son bateau de la plage et du ponton où était amarré le nôtre.
Elle arriva enfin près de notre prison et marqua un temps d’arrêt en nous apercevant vraiment.
Elle nous regardait tour à tour, Aurélie et moi.
Ah oui, merde ! J’y avais même pas réfléchi… Estelle se tourna vers le pilote qui avait achevé d’amarrer son bateau et s’approchait en écarquillant les yeux.
Le type vint jusqu’à notre cage qu’il examina avec un mélange de méfiance et de curiosité. Puis il me regarda soigneusement avec un autre mélange d’apitoiement et d’envie. Dans un réflexe, je refermai le décolleté de ma chemise en ajustant les boutons les plus hauts.
Le pilote la suivit après m’avoir adressé un petit clin d’œil. Je serrai les fesses, prêt à tout lâcher ; j’en avais affreusement mal au bide. Mais je savais que ce ne serait plus très long.
***
Mais ç’avait été beaucoup plus long que prévu. À tel point que j’avais finalement été obligé de chier publiquement, devant Estelle, désemparée, et Peter, hilare. Notre amie avait bien essayé de me faire passer un seau par les barreaux, mais ceux-ci étaient trop rapprochés. Elle avait limité mon inconfort en m’apportant tout de même du papier. Et puis, surtout, elle nous avait donné à boire et à manger.
Le pilote, qui s’était improvisé plombier-zingueur, était en train de faire fondre le métal de notre cage pour la déformer. Il avait tenté un moment de scier les barreaux à la disqueuse, mais sans autre résultat que l’explosion des disques, et avait ensuite déniché un poste à souder au fond du cabanon. Je bénis l’ancien propriétaire de la villa pour nous avoir abandonné tout l’équipement qui lui avait permis de la construire.
Après une bonne demi-heure au chalumeau, il était parvenu avec l’aide d’Aurélie à nous écarter deux barreaux d’une bonne trentaine de centimètres. On attendit encore une ou deux minutes que le métal refroidisse et Aurélie se glissa enfin à l’extérieur, assez difficilement avec la carrure d’athlète qu’elle arborait désormais. Estelle l’accueillit en l’embrassant chaleureusement, sous les yeux gênés de Peter, qui entreprit alors de m’aider à sortir. Mais pour ma part, je restai d’abord coincé au niveau de la poitrine, que je dus comprimer à tout va pour me libérer pendant que ces deux messieurs se marraient comme des baleines, et puis j’eus encore à me contorsionner de toutes mes forces pour que mes fesses passent.
Je lançai un cri de joie, une fois dehors, et me laissai tomber dans les bras d’Estelle qui m’embrassa à pleine bouche sous les yeux cette fois tout excités de Peter. Celui-ci paraissait néanmoins attendre que je le remercie également d’un baiser, mais fallait pas pousser. On entra tous dans la maison et Aurélie arrosa successivement notre plombier sauveur de whisky et de biffetons, et cela sembla lui convenir.
***
Comme Peter ne voulait pas partir et que moi je ne voulais pas céder à ses avances, Estelle lui fit une pipe, et il consentit enfin à foutre le camp après nous avoir fait jurer que nous l’appellerions de nouveau en cas de besoin. Notre sauveuse fut horrifiée d’apprendre toute notre mésaventure et la folie de Bazouk. Elle nous réexpliqua brièvement qu’elle avait essayé de nous joindre après avoir entendu des informations étranges dans la nuit de la veille en France, mais quelque chose d’autre semblait la chiffonner :
Elle avait finalement pris le premier vol pour Miami à six heures du matin, et était arrivée, via Nassau, à Eleuthera, dans l’après-midi de l’heure locale, avant de nous rejoindre en hâte.
Aurélie et moi nous regardâmes avec inquiétude tandis qu’Estelle allumait une chaîne d’info en continu.
La jolie blondinette et moi lançâmes à Aurélie un regard lourd.
La caméra fit un travelling zoomé pour nous montrer une immense avenue parfaitement embouteillée au bord de laquelle un gnou tentait de se faire un phoque pendant qu’une sorte de brontosaure piétinait les bagnoles en courant après un éléphant. Et le long de la route, plusieurs bornes d’incendie crachaient une épaisse mélasse blanche.
Des images prises par hélicoptère furent substituées aux précédentes, et on put apercevoir, en lieu et place de la Statue de la Liberté, une énorme théière jaune d’au moins cinquante mètres de haut et de large.
La caméra élargit le champ sur un type en costar avec une large barbe qui lui descendait jusqu’aux genoux et un gros anneau nasal.
L’écran nous présenta cette fois une mémé en vison qui portait un chien minuscule dans ses bras. Et tous les deux avaient l’air parfaitement affolés.
La petite vieille souleva sa chienne et la caméra nous montra que celle-ci arborait désormais un long pénis et une énorme paire de couilles, largement disproportionnés par rapport à la taille de l’animal.
Un type propre sur lui se trouvait sur l’esplanade du bâtiment de l’ONU et s’affubla soudain d’un air dramatique.
On regarda encore un instant la téloche qui nous remettait en boucle des reportages débiles de l’acabit des précédents, et puis je coupai le son.
Estelle se rua pour regarder avec intérêt et poussa un cri de stupeur en découvrant le phallus énorme qu’on lui présentait et qui se gonflait à vue d’œil.
Le pire, c’est que j’étais excité(e). Je retirai ma chemise et mon short sous les yeux ravis d’Estelle et d’Aurélie qui se précipitèrent pour me caresser.
(À suivre…)