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n° 14610Fiche technique44090 caractères44090
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Temps de lecture estimé : 31 mn
13/10/11
corrigé 12/06/21
Résumé:  Nos héros doivent maintenant gérer la relative réussite de leur opération contre l'HUF, et ses conséquences...
Critères:  #sciencefiction fh gymnastiqu fsoumise voir exhib lingerie fmast jouet
Auteur : iam.knowbodies            Envoi mini-message

Série : Errances

Chapitre 15 / 15
Terra incognita ?

Résumé

Rien ne va plus, à bord du Souffle-Étoile. Attaqué à plusieurs reprises par un mystérieux adversaire, les prouesses de son équipage (et en particulier de ses deux plus jeunes membres, Braise et Ardent) lui avaient jusqu’à présent permis de s’en sortir… Mais cette fois-ci, « ils » sont passés à la vitesse supérieure, assassinant le capitaine et oncle adoptif des deux jeunes gens. Ceux-ci parviennent malgré tout à s’esquiver une fois de plus, et, malgré le choc du deuil, se mettent à la recherche d’informations concernant leur ennemi et les raisons de ses persécutions.


Heureusement pour eux, tout n’est pas d’un noir intersidéral ! Ils ont en effet ajouté de nouveaux aspects à leur relation, de plus en plus intime et charnelle – tant physiquement que psychiquement, puisqu’ils parviennent maintenant à partager leurs émotions et sensations, ce qui se révèle également être un atout dans d’autres domaines, comme les arts martiaux.


Convaincus d’être la cible d’une puissante organisation, ils décident de se laisser capturer à la prochaine occasion, pour savoir à quoi s’en tenir. Non qu’ils aient le choix, finalement, puisque leur adversaire ne prend cette fois aucun risque et arraisonne leur vaisseau sans coup férir. Nos héros se retrouvent effectivement aux mains de la « division Zéro », une branche secrète de l’armée. Ils sont de suite « interrogés », passant un sale moment entre les mains de leur ennemi, sans grands résultats pour celui-ci. Ardent et Braise, en revanche, profitent d’un instant d’inattention de leurs geôliers – et de leur intense entraînement –, pour se rendre maîtres de l’astronef et de son équipage !


En quelques semaines, ils ont pris la mesure du fraîchement rebaptisé Diamant-Noir, et ont atteint le seul monde Inconnu qu’ils aient déjà visité, Sa’Styria. Ils ont réussi à convaincre les autorités locales de les débarrasser pacifiquement de leurs encombrants captifs – avec une attention toute particulière portée à leur commandante !


Alors que leur séjour sur ce monde se prolonge, Ardent rencontre, lors d’une randonnée dans l’arrière-pays, une jeune femme étrange, Kina, qui se dit elfe. Elle parvient à les convaincre de la prendre à bord, et c’est donc à trois qu’ils repartent et découvrent la base secrète de leur Némésis, la division Zéro. Reste à trouver un moyen de s’y introduire.


Au bout de plusieurs semaines, ils tiennent enfin une piste sérieuse – une certaine plante, le bamkoia, est très prisée par leur adversaire, et ces énormes grumes ont la particularité de devoir être congelées et transportées d’une pièce… Un parfait cheval de Troie. L’affaire est vite entendue et, moyennant quelques magouilles avec la faune autochtone (donc ils capturent d’ailleurs un spécimen un peu trop curieux), les deux filles arrivent à se glisser dans un de ces troncs géants, suivies à distance par leur compagnon, à bord du Diamant-Noir…


Cette tactique leur permet effectivement de pénétrer dans la base. Malheureusement, ce qu’elles y cherchent se trouve à l’abri dans la partie la mieux protégée, et malgré toutes leurs précautions, elles finissent par être repérées, au moment où elles touchent enfin au but. Ardent doit se livrer à une manœuvre extrêmement risquée pour les sauver in extremis.



***




Ils n’eurent finalement pas l’occasion d’aller plus avant ce jour-là. Le Pilote était tout bonnement hors-service, et le duo de ninjettes ne valait guère mieux. Ils sombrèrent donc dans un profond sommeil, au « petit matin » (selon l’horloge du bord, calée sur l’heure de la base secrète pour l’occasion), pour n’en émerger qu’en soirée.


Ils se réunirent autour d’une tardive collation, pour faire un premier point rapide sur toute l’opération.



Ses trois compagnons se regardèrent quelques secondes dans un silence de mort, avant que la jeune elfe ne lui demande :



Devant le soulagement affiché par la jeune femme, il se rengorgea :



» Il y a trente ans, la balise d’un micromodule autonome en orbite autour de la quatrième planète d’un obscur système solaire s’est mise à émettre. Le 8 mars 3216, un vaisseau de l’HUF en patrouille dans les parages a capté son signal et l’a récupéré. Il contenait une masse assez considérable de données, en vieil anglois, et donc essentiellement incompréhensibles pour le commun des mortels. Pourtant, le médecin de bord est parvenu à déterminer qu’il s’agissait de la synthèse des travaux d’un biologiste, Sayr Vault…



Après un court silence, Braise remarqua :



» Je pense que vous, vous avez déjà deviné la suite : après presque huit années d’efforts – et six échecs – ils ont réussi à obtenir deux « individus », selon leurs termes, fort poétiquement dénommés C6 et C7. Une femelle rousse aux yeux verts, et un mâle « malencontreusement albinos », je cite… C’est vous, n’est-ce pas ?



» Évidemment, ils ont remué ciel et terre pour vous retrouver, mais sans succès. Jusqu’à ce qu’il y a trois ans, quelque chose les réveille – je n’ai pas eu le temps de voir quoi, mais ça a eu l’air de les convaincre que vous étiez toujours vivants, et ils ont lancé une « procédure de récupération »…


Braise et Ardent échangèrent un long regard, mêlé de leur invisible échange psychique. Tout collait, les pièces du puzzle s’imbriquaient parfaitement… Et ce n’était pas vraiment rassurant !



Le silence menaçait à nouveau de s’éterniser, Sylandre se demandant pour la nième fois dans quoi il avait mis les pieds, et les trois autres remâchant douloureusement toutes ces informations. Finalement, Ardent lâcha en guise de conclusion :



Les deux filles se regardèrent d’un air navré.



***




Il leur fallut près de trois semaines pour digérer la masse de documents qu’ils avaient si périlleusement subtilisés… Ceux-ci ne leurs apprirent pas grand chose d’autre, si ce n’est qu’il y avait bien eu tentative de relancer MAGA après la disparition de l’astronef, et que cela n’avait apparemment pas abouti… Mais ils avaient malgré tout besoin de les décortiquer, notamment les aspects scientifiques (dans la mesure du possible, puisqu’aucun d’eux n’était biologiste), pour matérialiser, donner du corps à l’idée qu’ils étaient issus d’expériences biologiques…


La sensation d’avoir été des rats de laboratoire n’était guère agréable, mais cela resserra encore leur lien. Finalement, ils se réunirent pour déterminer les suites à donner à ces découvertes.



La jeune elfe prit le temps de la réflexion avant de répondre.



Après un long silence pensif et gêné, Braise, peu encline à l’auto-flagellation, reprit d’une voix brusque :



Après un court silence plein d’expectative, le Pilote reprit :



Cela laissa ses compagnons sans voix. Puis Sylandre ne put se contenir plus longtemps.



Même Sylandre en resta sans voix.



Son auditoire acquiesça, avec plus ou moins d’enthousiasme.



Sa remarque ayant reçu l’approbation générale, elle conclut provisoirement la discussion.



***




Deux semaines plus tard, le Diamant-Noir refaisait son apparition dans la proche banlieue de Sa’Styria. Mais cette fois, il ne sema pas la panique – et pour cause, son niveau de furtivité le rendait indétectable. Son équipage avait en effet jugé préférable de ne pas révéler sa présence, afin d’éviter autant que possible de faire courir des risques à sa population. L’incognito faisait maintenant partie intégrante de leur vie…


Plus ou moins rassérénée par les encouragements de ses compagnons, Kina embarqua dans la navette furtive du bord, et descendit seule à la rencontre des siens – elle avait fermement refusé d’être accompagnée. Sans que cela ait été dit, tous avaient compris qu’elle n’était pas sûre de pouvoir remonter…


En attendant, ceux restés en orbite n’avaient plus qu’à prendre leur mal en patience. Sylandre s’enferma dans sa cabine, pendant que Braise et Ardent s’attaquaient à l’une des deux consoles de Surf restées verrouillées depuis leur prise de possession des lieux. Si, quelque peu hypocritement, ils n’avaient pas encore décidé s’ils tenteraient le projet du Pilote, ils s’étaient au moins tous quatre entendus sur la nécessité de préparer le terrain. Ne voulant pas risquer d’endommager la console en service, il leur fallut en débloquer une autre, avant de lui « trifouiller les systèmes », selon l’expression de l’experte du cru.


Au terme de quatre jours d’efforts intenses, Braise, assistée de son albinos préféré, estima que le plus gros du travail était fait – le « verrou dimensionnel » était contourné, et les tests automatiques passaient sans problème. Restait encore à calibrer la console pour Ardent, et un long programme de validation… Épuisée après une nuit quasiment blanche, elle avait encore pu extorquer à son compagnon la promesse solennelle de n’en rien faire jusqu’à nouvel ordre, avant de littéralement s’endormir dans ses bras.


Lui-même n’était plus très vaillant – parfois, être spectateur peut être aussi éprouvant qu’acteur, et puis, ils n’avaient toujours aucune nouvelle de leur amie au sol… Bref, une fois qu’il l’eut ramenée dans sa cabine, déshabillée et glissée sous ses draps, il n’eut que le courage de la rejoindre.



***




Ardent émerge doucement des calmes profondeurs du sommeil. Le corps tiède de sa compagne est toujours niché dans ses bras – elle dort encore profondément, s’il en croit leur lien… À peine deux heures du matin. En même temps, ils se sont endormis en fin de matinée, alors… Et puis, pour une fois, il a tout le temps pour savourer ! Savourer la douceur de son dos plaqué contre son torse, savourer sa lente respiration qui fait légèrement aller et venir son sein droit contre ses doigts…


Aïe ! La traditionnelle érection – très matinale pour le coup – se manifeste. Non qu’il y voie à redire en temps normal, mais là, ça va être difficile à gérer s’il ne veut pas réveiller son amie… À un moment quelconque, elle a replié ses jambes, faisant de son délicieux fessier un réceptacle naturel au naja qui se dresse à sa rencontre.


Alors qu’il lutte depuis cinq bonnes minutes pour ne pas bouger malgré son membre douloureusement plaqué contre l’intimité de sa belle au bois dormant, celle-ci remarque :



Elle relâche en même temps le contrôle qu’elle maintenait sur son esprit pour tromper son partenaire. Celui-ci accuse le coup quelques secondes, avant de se redresser dans le lit, faisant théâtralement voler les draps :



Braise se jette à genoux avec humilité, s’incline au ras du matelas – et creuse les reins en toute impudeur.



Ils gardent la pose encore quelques secondes, avant de céder à l’hilarité.



Pendant qu’il farfouille dans les tiroirs de son nouveau jouet, celui-ci demande d’une petite voix :



Ardent n’a pas chômé, enluminant son amante d’une indécente parodie de parure nuptiale. Il a recouvert le haut de sa chevelure feu d’une résille de toutes petites pierres étincelantes, avant d’y nouer différents rubans piqués à d’autres pièces de lingerie, faute de matériel plus adapté – il a même détourné un string pour en faire une virginale rose de dentelle ! Par contre, pour son corps, il a remis la main sur un ensemble de neige à peine rehaussé de quelques broderies rose pâle, très sophistiqué, qu’ils ont déjà su apprécier à plusieurs reprises. Soutien-gorge lacé entre les seins, dont la bordure des balconnets de mousseline, par un jeu de lanières élastiques, enserre délicatement des tétons pudiquement escamotés par un jeu de volants de tulle… Serre-taille en satin incrusté de dentelles crochetant de ses quatre longs doigts deux bas aux jarretières également ouvragées… Shorty-string se résumant à un lâche entrelacs de rubans, à nouer sur la hanche gauche et à l’entrejambe, ce qui permet de résoudre le fameux dilemme du porte-jarretelles. Lui aussi use d’affriolants froufrous pour veiller vaille que vaille sur les trésors à sa garde… Il juche finalement sa poupée sur ses seules sandales blanches, dont les talons, même s’il les eut préférés encore plus longs, lui donnent déjà une belle cambrure.



Après avoir ainsi mis Braise à la porte de sa propre cabine, il retourne à ses tiroirs pour récupérer un dernier accessoire, avant de la rejoindre dans la coursive. Contrôlant leur lien mental pour qu’elle ne perçoive pas ce qu’il prépare, il lui dit :



Une fois en position, il s’assied à son tour sur ses talons, plaquant contre le bas de ses reins sa turgescente excitation, écarte les volants de tulle de sa petite culotte et glisse dans son fourreau humide deux boules de geisha.



Celle-ci commence alors sa petite expédition – dans les trois cents mètres, tout de même ! – marchant tranquillement, toute aux secousses assenées aux parois de son antre par les sphères magiques, qu’elle n’hésite pas non plus à pétrir de ses muscles… Grâce au partage de leurs esprits, leurs excitations se nourrissent l’une l’autre en un cercle on ne peut plus vicieux, et elle a bien du mal à tenir jusqu’au bout. C’est presqu’en courant qu’elle avale les derniers mètres pour se jeter dans les bras d’Ardent, et céder enfin à un orgasme ravageur, pendant qu’il la bâillonne d’un baiser. Heureusement que le barreau de son amant s’est glissé entre ses cuisses, empêchant une évasion qu’elle n’était plus en état de prévenir…



Elle se penche et vient lécher d’une langue mutine le jus qui recouvre son membre, avant de l’avaler quelque peu. Mais le jeune homme met rapidement fin au délice, et entraîne son jouet vers la suite de sa punition.



***




Ça y est, le truc qui l’a tiré d’un sommeil qu’il venait à peine de trouver se reproduit. Une sorte de claquement rythmé, étouffé, qui semble provenir de la coursive… Sylandre pousse un grognement contrarié, il a tout sauf envie de quitter sa couche, mais il va quand même falloir qu’il aille voir ce qui fait ce bruit. Déjà qu’il a lâchement décidé de l’ignorer la première fois… En plus, il lui rappelle quelque chose, mais impossible de mettre le doigt dessus.


Après avoir attendu quelques instants, il ouvre sa porte dans un discret chuintement caractéristique, et risque prudemment un œil hors de sa cabine, juste à temps pour voir deux paires de pieds blancs disparaître dans le plafond.


Il ferme les yeux, secoue la tête… Ah oui, bien sûr… Décidément, il a du mal à se faire aux espaces incurvés d’un tore de vie ! Bon, il voit à qui il a affaire. Et les sons mystérieux sont élucidés – il aurait dû les reconnaître tout de suite, mais il n’imaginait pas des talons aiguille à bord d’un vaisseau spatial… Il peut retrouver son lit, sauf que maintenant il n’est pas prêt de se rendormir. Il en a trop vu, ou pas assez s’il écoute son petit démon voyeur domestique.


Et puis zut, ça leur apprendra, aussi, à faire des trucs pas possibles sous son nez, à ces deux dingues ! Il attrape sa combi et, sans prendre le temps de la passer, s’élance silencieusement à la suite du couple. Il ne vaut peut-être rien en pleine brousse, mais la filature ça le connaît, et ici il est dans son élément. Tirant parti de la courbure de la coursive, il se plaque souvent au sol afin de mieux voir tout en s’assurant de rester hors de vue. Ardent dans sa nudité glaciale le met toujours aussi mal à l’aise – déjà qu’il a du mal avec le corps masculin, alors cet albinos transformiste… Par contre, la mise sulfureuse de Braise l’attise fort agréablement, surtout avec sa démarche déhanchée et parfois étrangement heurtée…


Après avoir ainsi parcouru les deux tiers du tore, ils disparaissent finalement dans le gymnase. Leur spectateur arrive juste à temps pour discerner à travers la cloison la remarque de la jeune fille :



Un « clac » retentissant suivi d’un petit cri indigné.



Sylandre profite de la mise en marche de la machine pour ouvrir l’écoutille et se glisser dans l’espèce de vestiaire qui précède la salle d’exercice proprement dite. De là, il peut suivre tout ce qui se passe sans trop risquer d’être remarqué, et il pourra s’y planquer si les deux tourtereaux décident de s’en aller inopinément. Le spectacle vaut le coup d’œil, même si hélas l’angle de vue, de trois-quarts arrière, n’est pas des plus heureux. La jeune fille court effectivement en hauts talons sur le tapis, son compagnon plaqué contre son dos et les deux pieds solidement ancrés de part et d’autre de la machine assure son équilibre. Et pas que, probablement, avec une main glissée entre les cuisses de la joggeuse, et l’autre fourrageant dans les fanfreluches de sa poitrine… Dommage que la gomme étouffe le claquement des sandales.


Il a à peine commencé à profiter du spectacle que Braise se tend et pousse un long miaulement peu équivoque. Ardent la soulève aussitôt du tapis roulant et la dépose sur un sol plus ferme, en la gardant plaquée contre son torse.



Le jeune homme retire alors une main détrempée d’entre ses cuisses, ramenant avec elle deux grosses boules noires luisantes de mouille. Sylandre comprend mieux le rapide embrasement de sa compagne – et découvre incidemment une autre caractéristique de sa lingerie, qui lui plaît décidément beaucoup.



Une fois le gadget – et les doigts ! – soigneusement léchés, ils échangent un long baiser passionné.



Il l’allonge alors sur le dos, la déchausse pour glisser ses pieds voilés de blanc dans les étriers idoines, et place ses mains sur l’autre barre.



Ce nouvel instrument est bien mieux placé que le précédent, du point de vue de Sylandre. S’il a dû se reculer pendant l’installation, il peut maintenant bénéficier d’une vue imprenable sur l’entrejambe de la belle, qui s’ouvre et se referme au gré de ses exercices. Les volants de tulle, alourdis de cyprine, ne cachent plus grand chose de son fruit juteux, qui ne tarde pas à recevoir la visite d’une main fureteuse. Ardent lui donne un ou plusieurs doigts, en rythme ou à contre temps de ses efforts, cherchant manifestement à jouer avec le travail de ses muscles… La bouche et l’autre main du jeune homme papillonnent quant à elles sur tout le corps de son amante, qui n’hésite pas, quand l’occasion se présente, à tenter de lui rendre la monnaie de sa pièce. Son partenaire ne fait rien pour retarder le nouvel orgasme qui secoue derechef son jouet.



Alors qu’elle fait mine de se dévêtir, il l’arrête en lui attrapant les poignets.



Cette fois, Sylandre ne voit pas comment il pourrait faire pour assister à la suite, et puis, il a déjà été gâté ! Il décide donc de revenir dans ses appartements, il est plus que temps de s’occuper de son cinquième membre, qu’il a à peine effleuré de tout le spectacle. Mais maintenant, ces images, auxquelles se mêle l’exhibition dont l’avait gratifié Kina juste avant de le capturer, occupent tellement son esprit qu’il manque d’en oublier sa combi derrière lui !



***




Sylandre se sentait en pleine forme à son réveil. La nuit avait certes été courte, mais bien plus agréable que prévu… Et une bonne surprise l’attendait au petit-déjeuner, que les deux démons de la nuit finissaient de préparer. La jeune femme avait apparemment décidé (ou s’était laissée convaincre) de conserver son costume nocturne, le complétant tout de même d’une mini-robe également blanche, qui ne cachait pas grand chose. Le nouveau venu poussa un long sifflement en pénétrant dans la cuisine.



Il lança un regard presque désespéré vers Ardent, qui observait la scène, hilare. Leur cobaye réagissait mieux que prévu à leur petit numéro…



Un signal sonore les empêcha de poursuivre plus avant ce dialogue de dupes. Ils se jetèrent tous trois sur le petit poste de communication – Braise avait redirigé le système de communication laser sur le réseau interne. Il n’y avait donc a priori qu’une seule personne à pouvoir les joindre par ce biais.



Les quelques vieux coucous qui assuraient la surveillance de l’espace proche étaient pour l’instant suffisamment loin, le contrôle aérien local quasiment inexistant, et c’était la fin de la nuit, au sol – bref, des conditions quasi idéales pour tenter de décoller aussi discrètement que possible !


Une bonne heure plus tard, la navette rejoignait son berceau, et les quatre compagnons étaient à nouveau réunis. Une fois passées les effusions d’usage, devant le malaise évident de la messagère, Braise la lança :




***




Rassemblés sur la passerelle du Diamant-Noir, ils attendent une Vague. Ardent dans sa console, sa compagne au monitoring, et l’elfe et son nouveau compagnon en simples spectateurs, se tenant par la taille. Tous deux ont refusé mordicus l’idée de ne pas participer à l’expérience.


Durant les longues semaines nécessaires aux vérifications et calibrations de la console de Surf modifiée, ils en ont appris un peu plus sur ce dans quoi ils s’apprêtent à se lancer. D’après les observations du Pilote, les autres univers semblent soumis aux mêmes lois physiques, ils ne risquent donc pas, normalement, d’être « quarkisés » à cause d’une quelconque incompatibilité entre eux ! En fait, le plus gros risque est de ne pas pouvoir revenir. Ils disposent d’un système de coordonnées heptaspatiales, mais le problème est qu’en revenant, ils peuvent se retrouver à des milliards d’années lumière de la Voie Lactée. Or non seulement personne n’a jamais tenté de Surfer aussi loin – en fait, personne n’a jamais quitté la galaxie, pour autant qu’ils sachent – mais surtout, la localisation poserait alors de très gros problèmes !


Ils s’apprêtent donc à entamer un voyage qui pourrait bien être sans retour…


Soudain, Ardent ressort la tête de sa console.



Les ultimes secondes s’égrainent interminablement. Lorsque l’onde invisible enveloppe leur vaisseau, Ardent l’y agrippe sans hésitation, et le Diamant-Noir s’évanouit en toute discrétion de l’univers connu.


Lequel ne semble guère perturbé par cet événement pourtant sans précédent – pour la première fois en plus de treize milliards d’années, il a perdu un peu d’énergie…