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n° 14741Fiche technique19255 caractères19255
Temps de lecture estimé : 11 mn
05/01/12
corrigé 12/06/21
Résumé:  Paul et Marie produisent une émission sur le paranormal et vont partir à la recherche d'un loup-garou dans un petit village du nord du Québec. Paul fait analyser la griffe du loup-garou.
Critères:  fh extracon collègues travail pénétratio humour québec -fantastiq -extraconj
Auteur : Ingyt            Envoi mini-message

Série : Le loup-garou de Sainte Marie des Bois

Chapitre 01 / 08
Un loup-garou ?

Ma belle Marie adorait tout ce qui sortait de l’ordinaire, tout ce qui était étrange et mystérieux la fascinait, mais surtout les phénomènes paranormaux. Elle dévorait livres et documentaires sur le sujet et comme elle était à la retraite et s’ennuyait ferme je lui avais suggéré de créer sa propre émission sur le paranormal. Emballée, elle m’avait offert aussitôt d’y participer en tant que recherchiste, perchiste et graphiste pour que l’on travaille ensemble, mais aussi par souci d’économie. Et pourquoi pas ? En plus, j’apparaissais quelques secondes au début de chaque émission pour en faire la présentation. Et j’adorais ce boulot qui nous faisait visiter des lieux historiques dans toute la belle province.


On avait donc loué des locaux près du canal Lachine à Montréal avec des bureaux, une salle de réunion et un studio, bref tout ce qu’il nous fallait pour produire notre émission. Ma belle avait, par la même occasion, créé sa propre maison de production, ce qui lui permettait de rester indépendante et on habitait le loft de Marie tout près, pour ne pas avoir à se taper le long trajet de notre maison de Sacré-Cœur à Montréal trop souvent.


Avec Marie Lemieux à la barre, l’émission était vite devenue un incontournable pour bien des foyers québécois. Elle était heureuse et donc… Popa aussi.




Dimanche soir — 20 h 34 — Bureau des chasseurs d’entités




« Tu me parles d’un crétin ! » me dis-je en écoutant l’homme assis de l’autre côté de mon bureau. Dans la jeune trentaine, bien mis pourtant, mais trop de gel dans les cheveux, cela lui donnait un petit air de… de… ben… d’un idiot finalement.


Un loup-garou pis quoi encore ? Tout ça c’est du folklore rien de plus ; comme les vampires, les zombis, les bigfoots, les golems ou les politiciens honnêtes.


« Enfin ! » pensai-je découragé en sortant de ma poche la pipe hi tech en aluminium que je venais de m’acheter par Internet. Un vieux rêve, fumer la pipe, ça donne un genre cool et ça aide à réfléchir. Hum !



« Bla ! Bla ! Bla ! » Doux Jésus, il en rajoutait en plus, le cave. Je sortis ma blague à tabac d’un tiroir en l’écoutant distraitement, bien calé dans mon fauteuil, ayant l’air vaguement intéressé.


Le gars avait tellement insisté au téléphone pour nous rencontrer, en disant qu’il avait un sujet incroyable pour l’émission spéciale Halloween, en préparation, que j’avais dû venir ici en plein dimanche soir pour finalement écouter ses conneries à propos d’un loup-garou au lieu d’être confortablement assis sur un sofa moelleux dans le loft, bière en main, à regarder ma blonde qui participait à un jeu télévisé. Petit Jésus ! Je n’étais pas d’humeur et le gars avait semblé terriblement déçu que Marie ne soit pas là, évidemment.



Moi et Marie on faisait dans le paranormal, les maisons hantées, les esprits frappeurs, les phénomènes inexpliqués, du sérieux quoi, pas ces conneries-là et c’était clairement indiqué sur notre site Web et au début de chacune de nos émissions Les chasseurs d’entités. J’allais lui dire à quel point il était stupide, idiot, et lui raconter comment avaient débuté ces histoires abracadabrantes d’hommes-loups au moyen-âge, même avant dans l’antiquité, histoire de l’éduquer un petit peu quand il rajouta :



Il se racla la gorge main sur la bouche en croisant les jambes. Je frémis en pensant à l’avion tout en vidant ma pipe dans le magnifique cendrier Les Chasseurs d’entités fabriqué ici au Québec et en vente dans tous les bons magasins, avant de la bourrer de tabac aromatisé au bleuet et au rhum des Antilles.



Je sortis mes précieuses allumettes de bois d’un tiroir et en cassai trois ou quatre avant de réussir à en allumer une en me brûlant le bout du doigt. Outch ! Pis pas à peu près.



Là il regardait le poster de Marie grandeur nature accroché derrière moi, conçu pour vendre les DVD de l’émission. Elle posait tout sourire, debout, bras croisés, en jeans noirs et veste de cuir beige ajustée à la taille sur un fond de maison hantée. Ma conception et j’en étais fier. Surtout de la petite chauve-souris au-dessus de sa tête que j’avais dessinée moi-même.



J’allumai ma pipe finalement, la fumée bleue du tabac embauma la pièce, mais le maire grimaça.

Pas de culture, pas de goût. Navrant !

L’allumette éteinte je mis aussitôt le bout de mon doigt dans mon verre d’eau pour soulager la douleur ! Ouf !

Le maire prit une gorgée du sien en souriant.

Je tirai sur ma pipe l’air relax et m’étouffai complètement.



Il se leva pour me taper dans le dos, mais je levai la main pour l’arrêter.

Je toussai à m’en cracher les poumons et repris mon souffle les yeux pleins d’eau. J’allais m’habituer.



Il agitait sa main devant son visage pendant que je me ressaisissais et que je buvais une bonne gorgée d’eau sans sortir mon doigt du verre et ensuite je crus bon de lui spécifier :



Il déposa une longue, très longue griffe brune, presque noire sur mon bureau. Je la pris pour l’observer, je n’en avais jamais vu d’aussi imposante.


« Une griffe de grizzly, me dis-je, ou de lion. Le maire veut un coup de publicité pour attirer des touristes dans son petit village surtout à l’approche de l’Halloween. »


Pour le prix qu’il nous offrait, ça valait la peine de jouer le jeu, les coûts de production de l’émission étant astronomiques. Heureusement, Marie savait nous dégotter de bons commanditaires, mais tout de même le marché n’est pas très grand ici au Québec.



Je me contentai de soupirer. Pas de culture, pas de goût, pas de mémoire et maire. Seigneur !



Je me grattai un sourcil, songeur, mais… avec mon doigt brûlé. Outch ! Je le remis dans le verre et vite. Le pire c’est qu’il avait l’air d’y croire, ou c’était un bon vendeur. D’un autre côté, des vacances tous frais payés nous feraient du bien. On adore la nature et notre émission nous forçait à rester à Montréal plus souvent qu’à Sacré-Cœur. On n’aurait qu’à se promener et faire semblant de chercher la bête en filmant ma blonde en gros plan une bonne semaine. Simple, efficace et grosse cote d’écoute.



Moi, les pas de goût pas culture… bref !

Il se leva tout sourire et on se serra la main. C’était celle avec mon doigt brûlé. Je grimaçai en lui souriant platement.



Shit !



Je lui fermai la porte au nez et retournai m’asseoir pieds sur mon beau bureau. Je rallumai ma pipe rapidement puis remis mon doigt dans l’eau et pris un air songeur en regardant cette griffe tout en tirant une bonne bouffée au bluet et au rhum et recrachai mes poumons un bon deux minutes avant de pouvoir laisser un message sur le portable de Marie. Elle me rappela des toilettes du studio pendant une annonce, l’émission étant en direct.



Là, je pensai à sa collection de pantoufles représentant toutes des étranges bestioles japonaises en disant :



Mes deux pieds ankylosés toujours sur le bureau je rallumai ma pipe pendant qu’elle réfléchissait et j’entendis au téléphone :


Toc ! Toc ! Toc !



Toc ! Toc !



Gros soupir…



Le détecteur de fumée connecté directement sur la caserne des pompiers se mit à sonner.





Dimanche soir — 22 h 15 — Université du Québec à Montréal



Je besognais Dorine dans son labo à l’université. Debout, penchée sur son comptoir de travail, ses petites jambes écartées, elle criait son plaisir sans retenue. Je n’avais que relevé sa jupe noire sur ses reins et écarté son minislip pour la prendre en vitesse avant qu’un gardien de sécurité ne débarque à cette heure tardive ou son assistant de laboratoire parti en pause pour trente minutes.


Je fixais ses belles gosses fesses blanches un peu molles et ma bite qui allait et venait en lui demandant déjà essoufflé tout en regardant la lune presque pleine au-dessus de Montréal par les grandes baies vitrées :



Dorine avait 43 ans, neuf de moins que moi, et avait de sacrés beaux seins, énormes et encore pas mal durs. On se connaissait depuis trois mois seulement et on baisait à chaque demande d’analyse que je lui faisais pour l’émission. Une femme brillante, une chimiste qui enseignait à l’Université du Québec, très cultivée et curieuse et qui n’hésitait jamais à se conduire comme la dernière des… enfin. Bandante à mort.


Marie aussi avait ses petites aventures et c’était bien comme ça.



Mes couilles valsaient et la frappaient de plus en plus durement, ses fesses rebondissaient merveilleusement tandis que je ramenais mes mains sur ses hanches.


Son comptoir de travail, auquel elle s’agrippait à deux mains, était rempli de pots, d’éprouvettes et de contenants de toutes sortes remplis de liquides colorés qui menaçaient de se renverser et qui sait, d’exploser ou de nous asphyxier. C’étaient des produits chimiques plus ou moins toxiques probablement, sans parler des ossements qui roulaient dans un plat en inox. On aurait dit ceux d’un tigre miniature ou d’un gros rat avec des dents de sabre.


« Tant pis, ce serait une belle mort », me dis-je en sentant mes testicules rentrer par en dedans.



Le bruit de mon ventre heurtant ses fesses devait s’entendre du couloir, même de la rue St-Denis, trois étages plus bas. Tant pis.


Flack ! Flack ! Flack !



Tout mon petit poil se dressa.


« Merde ! » me dis-je en stoppant ma bite bien enfoncée dans la dame toute pâmée en tournant la tête. C’était son assistant, Sébastien, en sarrau blanc, mains dans les poches, gai jusqu’aux oreilles et ben sympathique, mais là, j’avais fait la gaffe de descendre mon pantalon aux genoux au lieu de sortir juste ma bite et il avait une sacrée vue et en profitait pleinement.



Il s’en alla en riant et moi je conclus en grognant. Je remplis son vagin détrempé de sperme en lui donnant quelques coups puissants avant de me retirer à bout de souffle et le cœur battant à tout rompre.

Je secouai ma bite au-dessus de la poubelle juste à côté et remontai mon pantalon, soulagé.



Sébastien, déjà, avec deux cafés dans les mains pis son piercing de narine et il me faisait un clin d’œil.

Petit Jésus !

Je filai comme un démon devant les frères Winchester.







vocabulaire :


(ma) blonde : (ma) copine, même si elle n’est pas blonde

(tout) croche : (tout) de travers

maudit ! : (juron)

pis : puis