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n° 14755Fiche technique18912 caractères18912
Temps de lecture estimé : 11 mn
13/01/12
corrigé 12/06/21
Résumé:  Un homme retrouve sa femme après quelques mois de séparation.
Critères:  fh frousses amour fmast pénétratio québec -amourpass
Auteur : Ed Benelli  (Un nouveau texte peut-être un peu trop biographique...)            Envoi mini-message

Série : Rêves interrompus

Chapitre 01
L'arrivée (1)

Rêves interrompus



Octobre 2007, une lettre idiote écrite de ma main incertaine.


J’ai écrit à la femme que j’aimais, une lettre dénuée de sens qui lui disait que je ne l’aimais plus, alors que personne dans ma vie n’avait occupé une place aussi grande qu’elle. À cette époque, je me souviens avoir eu peur qu’elle ne revienne plus, comme si j’avais su ses actions à elle. J’avais manqué de confiance. Ma rousse splendide au sourire en coin, qui s’embellit de jour en jour, me serait sans doute revenue, mais je fus incapable de l’attendre, lâchement.


Que se serait-il passé, si j’avais agi en homme ?




L’arrivée




Janvier 2008



Ça sent le trac. Mais pourquoi ? Sophie est partie en octobre et nous ne sommes qu’en janvier. Seulement deux longs mois à l’attendre. Et en fait, qu’est-ce que deux mois quand on pense à tout le temps qu’on gaspille parfois à regarder les photos des autres sur Facebook. J’ai des colocs sympas, une vie sociale presque trop active et un travail prenant.


Mais voilà, je suis là, au milieu de la foule qui surveille les portes du terminal. Attendant mon petit paradis ; attendant Sophie, les mains moites, le regard incertain, la moue névrosée.

Partout des accueils chaleureux, des sourires et des pleurs de joie. Ici, rien n’est déchirant, que du bon temps et du bonheur.


Et en y réfléchissant un peu, c’est bien pourquoi je suis là, moi aussi :

Le bonheur.


Fixés sur la porte, mes yeux n’attendent plus que son éclat roux. Mais c’est une présence derrière moi et une main calme sur mon épaule qui me fait me retourner. J’ai eu le souffle coupé environ une demi-seconde. Le temps de remettre tout en place, de l’enlacer, de porter son visage au mien et de lui démontrer avec enthousiasme comment elle m’a manqué. Et pour ça, elle m’a répondu, mais ce sont nos lèvres qui parlaient pour nous.


Ses lèvres. Douces, soyeuses, pleines, gorgées d’envie quand elles pincent les miennes. Heureuses le matin quand on s’embrasse.


Mon petit paradis est là, contre moi. Je peux enfin palper les courbes harmonieuses, observer la respiration, éprouver son intelligence et admirer sa sérénité.



Une lueur malicieuse passe dans ses yeux, en même temps qu’une autre de fatigue. Je me demande laquelle vaincra.


Je prends sa main dans la mienne. La sienne est fraîche, la mienne est chaude. Sophie se colle à nouveau à moi et rapproche ses lèvres. Je note cette petite habitude si mignonne qu’elle a d’incliner la tête avant que nos lèvres se rejoignent. On s’embrasse et cette fois, les langues se mêlent, le désir nous submerge au milieu de cette foule gaie et indifférente de notre couple. Sa langue chaude masse la mienne l’air de dire : « Tu ne perds rien pour attendre » et mon baiser de lui répondre : « J’attends ça depuis presque trois mois ».


On se sépare, l’envie au bord du cœur, j’avale difficilement l’envie de la prendre là, tout de suite, sur le champ, alors que de toute manière personne ne nous regarde.

Mon corps prend le relais de mon esprit, mes bras s’avancent vers le panier bien chargé de bagages et je le pousse vers la sortie. Je ferme mon manteau.



Son sourire éclatant arrache un nouveau morceau de mon âme pour l’avaler tout entier. Sophie rigole, rabat son capuchon sur ses cheveux, son front, son visage, quitte à ne plus rien voir. Je lui serre les doigts et franchit les portes automatiques pour m’enfoncer jusqu’au bout des orteils dans le froid glacial. Par -35 degrés, on a droit à un véritable mois de janvier ! Il nous tient par la goutte au nez. Mais moi, je m’en fous, j’ai enfin quelqu’un à réchauffer, moi qui suis une fournaise sans personne à tenir bien chaud.



Volte-face et retour dans l’aéroport, les yeux embués de froid.



Je reprends sa main. Sophie m’étreint les doigts comme si elle voulait me péter les miens et on a repris le chemin vers la voiture.




Novembre 2007



Une conversation fébrile sur MSN.


Rémi dit : Hey j’ai acheté ma nouvelle voiture ! Hourra ! On pourra aller où on veut.

Sophie dit : Elle est manuelle ?

Rémi dit : Heu non… ça change quelque chose ?

Sophie dit : C’est nuuuuul

Rémi dit : C’est bon, je la vends alors

Sophie dit : T’es bête :)




Je fais sonner l’ouverture automatique des portes pour me repérer dans le stationnement plein à craquer.



Sophie rigole à nouveau puis, tire sur mon bras. Je me retourne vers elle, qui lance d’un même mouvement ses mains autour de ma nuque, se jetant avidement sur ma bouche. Nos lèvres s’aiment à nouveau et mon cœur bat si fort que je me demande si c’est pas elle qui pianote sur ma poitrine.


Au bout d’un moment on se sépare à nouveau, à contrecœur et la progression vers la voiture recommence. Une fois devant, elle s’y engouffre en se frottant les mains. Je charge les bagages dans le coffre. Des valises immenses, débordantes, légères comme une tonne de briques. Et je ne peux m’empêcher de penser qu’elles renferment de la lingerie, de l’huile à massage, des chandelles, des foulards, des nuisettes, des bas, des escarpins, des vêtements classes, sexys, un style qui lui va bien.


Des livres, des CDs, des photos sans doute, une demi-tonne de produits cosmétiques, maquillages, pharmacie complète et encore, bien des choses que je ne lui connais pas.




Décembre 2007



Une conversation de logistique sur MSN.


Rémi dit : Alors, elle est prête ta valise ?

Sophie dit : Ça dépend de laquelle on parle. Je crois que j’en suis à la troisième là.

Rémi dit : Pardon ?

Sophie dit : Hey, je pars pour un moment quand même ;)

Rémi dit : Et tu emportes de la lingerie ?

Sophie dit : Pourquoi ça t’intéresse ? :)

Rémi dit : Oui assez quand même ^^

Sophie dit : Eh bien oui, j’emporte de la lingerie. J’en suis justement à me demander lequel je prends entre deux ensembles.

Rémi dit : Voyons voir ça…


Démarrage d’une conversation vidéo avec Sophie…





Sa main gantée caresse la mienne et je m’apaise juste à sa manière de réagir.



Sophie pouffe de rire.



Le silence.


Je traverse la ville et je profite de ses doigts entre les miens. Le bout de ses phalanges glisse doucement entre mes jointures. C’est doux, c’est bon. Malgré tout le bonheur que j’ai, je crève de peur. Peur de la perdre, peur que mon pays, maintenant un peu le sien, la dégoûte. Si jamais c’était le cas, je n’aurais pas le choix de prendre l’avion avec elle, de ne pas laisser une frontière nous séparer, même s’il s’agit d’une frontière de 6000 km d’océan.


Je ne sais pas si elle a lu dans mon malaise. Son visage se rapproche et ses lèvres soyeuses et chaudes se posent dans mon cou.



Sur ma peau, j’ai senti son sourire ourler ses lèvres.



Feu rouge.

Je me tourne, attrape ses lèvres dans les miennes et l’embrasse encore et encore.


On me klaxonne. Je redémarre. Aux détours de plusieurs baisers nous atteignons mon appartement vidé de ses habitants. Sophie entre et se dirige vers la chambre en sachant très bien où elle va, pose son bagage à main et passe aux toilettes. J’en profite pour vider la voiture de ses valises, que je pose dans le salon. Je la rejoins.


Sophie, cette splendeur, est étendue de tout son long en travers du lit, ses cheveux roux explosant autour de son visage. Ses yeux sont clos et profitent du calme. Ses bras derrière sa tête, ses doigts bougent délicatement et ses pieds remuent doucement dans le vide. Son chandail découvre à peine une bande de peau sur laquelle je me jetterais bien comme un fauve.


Je m’agenouille près de ses jambes qui pendent dans le vide. Ma paume s’enroule autour de la cheville pour délicatement retirer la chaussette. La peau est chaude, je travaille le pied de mon autre main, le soutenant dans les airs.



Évidemment, Sophie abdique. Son corps n’a plus la force de résister et sans doute son esprit n’en a pas l’envie. Alors je continue de masser allègrement, puis dépose le pied sur ma cuisse pour me saisir de l’autre. Mes doigts refont le même manège et les légers soupirs qui crèvent le silence commencent à me donner certaines idées (que j’avais déjà avant). Massage de l’arrière des mollets, des genoux avec un peu de gloussements, des cuisses.


Ses cuisses. Elle les ouvre légèrement autant pour me laisser les prendre en main que pour me donner goût de plus. Parce que cette fois, cette beauté s’est redressée sur ses coudes et me toise d’un sourcil froncé et le visage incliné. Son sourire est presque carnassier et enjôleur. Mes mains s’infiltrant sous le vêtement, la faisant frissonner, je bécote longuement son ventre, j’agace son nombril et glisse mes bras entiers contre elle.



J’entends son sourire, je sens ses doigts dans mes cheveux. Mes doigts se lancent au travail avec acharnement sur la fermeture du jean. Dès qu’il est entrouvert, son bassin se soulève pour me permettre de lui retirer son pantalon. Sa main se crochète derrière ma nuque pour mieux me tenir les cheveux et à la fois, me faire relever le visage vers le sien. On s’embrasse à nouveau. Cette fois comme des amants en diète depuis trop longtemps.


Tout en l’embrassant, mes doigts font glisser le jean par terre, parcourant tout le velouté de sa peau. Nos langues se bataillent un espace dans la bouche de l’autre, ou alors nos lèvres tentent de se dévorer entre elles. Mes doigts refont le chemin inverse sur sa peau et s’enroulent dans les bords du mignon tanga violet.


Sa main repousse ma tête. Nos respirations sont fortes et bruyantes.



Avant que je n’esquisse un mouvement pour la retenir en place, Sophie est debout sur ses pieds, me vole un baiser et se dirige vers la salle de bain.


C’en est trop pour moi, mon sexe et mon caleçon. Le bassin ondulant généreusement, le tanga de travers, la chute de reins à peine masquée par un chandail trop court, les cheveux qui se déroulent comme un tapis invitant.


Je suis debout contre ses fesses alors qu’elle n’a pas franchi le seuil de la porte. Quand son corps reconnaît le mien, tout s’arrête. Une de ses mains se pose sur le chambranle de la porte, alors que l’autre tire férocement sur son tanga pour me tendre une croupe nue et digne du dernier des péchés. Je m’escrime sur ma fermeture éclair et je libère un sexe qui veut prendre l’air depuis trois bonnes heures. Il ne restera pas dehors longtemps.


Les doigts de Sophie s’enroulent autour de mon membre pour mieux l’appliquer, le frotter, le gratter contre sa chatte qui baigne de bonheur et d’envie. Mon gland m’en transmet la chaleur alors que nos deux voix se mêlent dans leurs gémissements. J’enfouis mon nez dans ses cheveux, la respire entière et pleine de frémissements. Une fois le gland passé, elle me laisse faire le reste et je la prends jusqu’au fond dégustant chaque centimètre d’effervescence. Ses fesses douces butent contre mon ventre après un coup de reins et nous râlons en expiant. Sophie mouille abondamment et moi je coulisse en elle aisément.



Le temps d’embrasser son cou encore et encore, je remonte un bras devant elle pour la soutenir en lui caressant la poitrine.


Mon autre main est contre sa hanche et s’applique à la garder contre moi alors que j’entame un va-et-vient puissant et lent. Sophie réagit en se cabrant contre moi, puis porte sa main sur mes doigts qui lui pétrissent le bassin. Je ralentis encore le rythme et elle donne elle-même de grands coups saccadés, crochète ses doigts dans les miens.



La pression de ses doigts se relâche, ils remontent le long de mon avant-bras contournent le coude et caressent le biceps.



Elle ricane en soupirant.



Et sans arrêt, mon pubis claque contre ses fesses rebondies frôlant la perfection.

Et sans arrêt, on gémit de concert.



Sophie tourne un visage rouge aux lèvres tordues en un sourire béat.

Je presse son sein et passe directement la main dans le décolleté pour apprécier le grain de la peau et sa douceur. J’ai senti son cœur faire un bond dans sa poitrine.


Mon sexe est taraudé par le plaisir de sentir sa chatte soyeuse et humide. Je l’enfonce plus fort et plus loin chaque fois, atteignant la limite du non-retour. C’est comme si je sentais chaque partie de son intimité m’étreindre le gland et le masser. Le plaisir grimpe et je me débats avec nos corps pour n’en faire qu’un.



Je succombe à ses mots. Je sors mon sexe explosif et me répands sur ses reins en soufflant.


Essoufflés tous les deux, Sophie trouve la force de se retourner et de jeter ses bras autour de mon cou pour m’embrasser fiévreusement.

Ses lèvres nous libèrent et mutines, me murmurent :



Je rougis et l’empoigne par les hanches, alors qu’elle masse sa peau. On se déguste à nouveau.



Ses yeux coquins me provoquent autant que ses bras qui passent autour d’elle pour se mettre nue.



J’ai ses seins fermes et pleins dans les mains alors qu’elle attaque mon t-shirt.



Mes lèvres embrassent un mamelon.

Elle se mordille la lèvre inférieure.



Ma main prend possession de sa fente que je polis du bout des doigts. Je me redresse en même temps que j’enlise deux doigts en elle.



Sophie s’adosse au chambranle et me fait face. Nos corps bouillants sont l’un contre l’autre et ses seins se plaquent à mon torse. J’observe son visage alors que je lui donne du plaisir, faisant bouger mes doigts en elle, appréciant l’humidité de son sexe, témoin de son désir. Ses yeux sont clos, ses narines frémissent et ses lèvres s’entrouvrent sur une langue humide que je m’empresse de caresser avec la mienne.


Sophie répond à mon baiser en aspirant ma langue, la suçant comme une hampe. Ses gémissements se perdent dans ma bouche. Mes doigts se recourbent pour tenter d’aller dénicher le petit point sensible et ses jambes s’ouvrent au mieux pour me laisser l’accès. Je trouve le chemin et tâtonne en elle pour lui donner des bouffées de chaleur qui lui font lâcher ma bouche.



Mes doigts donnent de petits coups et massent la forme qui doit m’échapper sans cesse. Sophie halète maintenant, respire fort et tape sa tête contre le mur en se cabrant.

Et elle se raidit d’un coup.



Sa jouissance m’a coulé sur les doigts et elle me mordille la lèvre pour mieux me tirer avec elle dans la salle de bains.