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Temps de lecture estimé : 16 mn
10/04/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  Paul décide d'emmener Marie en croisière vers les « vieux pays » pour leur voyage de noces. Elle est folle de joie mais insiste pour faire un arrêt au Groenland en passant, histoire d'aller visiter des ruines vikings. Petit Jésus !
Critères:  fh rousseurs bateau intermast pénétratio québec -aventure
Auteur : Ingyt            Envoi mini-message

Série : La croisière maudite

Chapitre 01 / 06
La momie du docteur Sparnacus

Suivant le conseil de Pierrette, la tante de ma femme, j’avais décidé d’offrir une croisière à ma belle bombe rousse comme voyage de noces. Comme on n’est pas du genre à se laisser dorer au soleil sous les cocotiers, je lui avais proposé d’aller visiter l’Angleterre puis la France et le nord de l’Europe. Ma belle avait sauté de joie en me couvrant de baisers-chatouille, « mais à condition de commencer par aller voir les ruines d’une cité médiévale viking au Groenland » m’avait-elle dit le plus sérieusement du monde. Wow !


Ça, c’était du Marie Lemieux tout craché. Tout ce qui était mystérieux, différent, original, l’attirait, et moi je ne pensais qu’à lui faire plaisir et puis… Cela m’intéressait aussi de toute façon. J’avais lu qu’à l’époque, les Vikings avaient offert au pape d’échanger un ours polaire contre un évêque. Pas croyable ! Leur colonie avait prospéré là-bas pendant une centaine d’années avant de disparaître mystérieusement. Famine ou exode, probablement les deux.


Bref, on s’était embarqués juste avant Noël sur un bateau de croisière et de marchandises, Le N. M. Mirambeau, « un navire offrant une multitude de services à ses passagers », annonçait le dépliant publicitaire que m’avait remis l’agence de voyages, tels que : cafétéria, salle à manger, cinéma, jardin d’enfants, cabines spacieuses, piscine, salle d’entraînement et spectacles.


Dix jours de croisière en partance de Montréal pour les vieux pays, en passant par le royaume des ours polaires et des icebergs, avec des arrêts dans différentes îles, dont Terre-Neuve pour y embarquer de la marchandise, puis le Groenland. Là, on allait y fêter la Noël, et dans un hôtel de glace cinq étoiles en plus. Pourquoi pas !



Nous voilà donc en train de voguer sur l’Atlantique nord, mais le beau temps n’était pas au rendez-vous, évidemment. Il y avait une forte houle et de la pluie depuis notre départ, alors on restait confinés à l’intérieur, mais heureusement le navire tenait bien la mer et ne tanguait pas trop, ni moi ni Marie n’avions le mal de mer.


Mais là, Popa était perdu, tous les couloirs de ce maudit rafiot se ressemblaient et en plus, ils étaient déserts. Comme nous étions en fin de saison, il n’y avait qu’une centaine de passagers à bords au lieu des cinq cents qu’il pouvait accommoder, donc le nombre des membres d’équipage avaient été réduit au strict minimum. En fait, c’était plus un navire de transport de marchandises qu’un bateau de croisière, et plus très jeune en plus. Rien à voir avec ces paquebots géants et ultra-modernes qui sillonnent les mers de nos jours.


Je ne croisais personne, un vrai vaisseau fantôme, en plus, les plans pour s’y retrouver avaient tous été enlevés aujourd’hui, Dieu seul savait pourquoi. Mais trente minutes plus tard, je finis tout de même par retrouver notre cabine. Marie était installée confortablement au lit, en pyjama de garçon comme d’habitude, et lisait, ses petites lunettes de lecture pendant sur le bout de son joli nez un peu busqué. Mais elle faisait partie de ces rares personnes qui pouvaient lire aussi bien à l’envers qu’à l’endroit et là, elle tenait son livre à l’envers, ça m’énervait. Et j’avais pris pour habitude de dire dans ces cas-là :



Elle tourna le bouquin sans cesser de lire, comme si de rien n’était. Pour moi, c’était tout bonnement incompréhensible. Je me laissai tomber dans un confortable fauteuil dans le coin salon de notre suite. Devant moi une grande fenêtre donnait sur une mer houleuse et la nuit s’installait tout doucement.



Elle se contenta de sourire.



Un autre petit sourire, toujours plongée dans la lecture du tout dernier roman d’un de ses auteurs préférés, Serge Brusello. Marie était une mordue de films et de livres d’horreur, moi, ça m’ennuyait au possible.



Là, je plissai les yeux, intrigué, en ravalant une envie de rire avant de rajouter :



Nouveau petit sourire de ma belle tandis que j’enlevais mes chaussures avec un plaisir intense pour m’asseoir en indien et me masser les pieds.



Elle daigna enfin me jeter un coup d’œil en se redressant et calant un gros oreiller contre ses reins. Ses seins libres roulèrent sous le pyjama, ce qui me fit saliver aussitôt et elle avait de jolies petites ouates entre les orteils.



Marie était comme ça, une passionnée. Dieu que je l’aimais, ma grande rousse. Elle sourit en enlevant ses lunettes pour m’annoncer :



Elle avait des étincelles dans les yeux.



Elle se contenta de sourire.



Quand Marie avait quelque chose en tête… enfin ! Mais l’idée me plaisait, je commençais à m’ennuyer ferme de toute façon. Le cinéma ne passait en général que des superproductions américaines où ça s’entre-tuait joyeusement, et il n’y avait plus de réception satellite pour la télé depuis trois jours. Le magicien d’une autre époque ratait la plupart de ses tours, même ses colombes mouraient de vieillesse dans ses fausses poches, la piscine était en rénovation et les autres passagers m’agaçaient pour la plupart, et on ne les voyait quasiment plus. Ils devaient rester confinés dans leur cabine à folâtrer ou à se languir du mal de mer. Le premier jour, il y avait eu l’inévitable frénésie pour se faire filmer et poser avec la belle Marie Lemieux, mais maintenant c’était le calme plat.



Là, je vis ma belle Marie un peu embarrassée, même prise au dépourvu, et ça… C’était plutôt rare.



Petit sourire narquois.



Elle ramena ses longs cheveux derrière ses petites oreilles en me fixant, amusée, et moi je réfléchissais.



Mon petit cerveau me disait qu’il y avait anguille sous roche.



Je bandais déjà !




L’étrange docteur…



Bien malgré moi, cette histoire de sarcophage et de docteur machin chouette m’intriguait.



Elle entra dans la salle de bains deux minutes plus tard, déjà nue, pour me rejoindre avec deux coupes en main et une bouteille de bordeaux.


Comme à chaque fois – ou presque – que je voyais ma femme nue, j’avais une érection faramineuse. Marie avait cinquante-deux ans et paraissait en avoir quarante ; grande et mince, poitrine généreuse, longs cheveux droits et gonflés teints en roux, visage aux joues creuses, lèvres sensuelles, petits yeux rieurs toujours à demi-fermés, et longues jambes musclées.


Elle aurait pu être mannequin, mais avait préféré faire carrière dans le journalisme. Au fil du temps, elle était devenue une des personnalités les plus aimées du public, autant pour son intelligence que pour son professionnalisme comme journaliste et animatrice de bulletin de nouvelles à la télé nationale, mais aussi pour sa grande beauté. Encore, à son âge, elle était considérée comme l’une des femmes les plus sexy du Québec. À la retraite, elle avait mis sur pied une émission sur le paranormal et l’étrange, à laquelle je participais aussi, alors je comprenais fort bien son intérêt pour cette momie.


Mon gland jaillit hors de l’eau tandis qu’elle s’installait devant moi, glissant ses pieds aux ongles fraîchement repeints d’un rouge éclatant contre mes fesses. Elle remplit les coupes, m’en donna une, déposa la bouteille sur le sol et commença à raconter son histoire de momie en me branlant tout doucement de la main gauche. Ayant fini de me raser les jambes, je m’installai confortablement pour écouter, mais un peu déconcentré.



Je clignai des yeux quelquefois avant de m’exclamer :



Un court silence où Marie me regarda en plissant les yeux. Le « floc floc » de sa main dans l’eau me rendait presque fou, surtout les vaguelettes que cela provoquait et qui revenaient chatouiller mon gland. Un vrai supplice chinois. Et voir ses seins magnifiques me faisait saliver, ceux-ci flottaient entre deux eaux et remuaient tout doucement.



Elle me fit une jolie grimace avant de s’enfiler une bonne gorgée de rouge.


Je fis pareil tandis qu’elle me regardait avec un étrange sourire, les yeux mi-clos, en lâchant ma bite pour se retourner, se mettre à genoux bras croisés sur le rebord du bain, et rester comme ça en dodelinant du derrière au-dessus de ma queue tout en buvant et se resservant. J’admirai et caressai son beau cul tout blanc à moitié sous l’eau et couvert de mousse, en enfonçant ma bite dans son vagin bien mouillé. Je déposai ma coupe sur le sol et les mains enfoncées dans ses fesses, je guidais ses mouvements tandis qu’elle s’empalait sur mon membre immergé, créant de la houle dans le bain. Heureusement que je n’étais pas sujet au mal de mer.


Son petit tatouage sur la fesse droite sursautait joliment. Sa meilleure amie portait le même au même endroit et pas moyen de leur faire dire à quelle occasion elles s’étaient fait faire ces deux jolies cerises un peu effacées par le temps.



Marie se démenait de plus en plus fort, et la houle commençait à déborder du bain pour tomber sur le carrelage d’un blanc immaculé.



La houle du bain se transformait en tempête tropicale, les embruns me faisaient cligner des yeux et pas d’orgasme en vue, ma petite torpille refusait d’exploser.



J’avais l’impression d’être sur le Pequod en pleine tourmente.



Marie rabaissa son cul soudainement dans un grand splash, là c’est un véritable tsunami qui me submergea. Elle ne bougea plus, mais se tortilla méchamment tandis que je crachais de l’eau.



La tempête s’apaisa, Marie laissa s’échapper un long râle toujours immobile puis souleva son beau derrière jusqu’à en extirper mon membre et se retourna pour se rasseoir face à moi, les cheveux tout croches, les joues rougies, un drôle de sourire sur ses lèvres un peu pâles. Ses seins ne flottaient plus, on avait débarqué trop d’eau et celle-ci s’écoulait par un drain au milieu de la pièce en tourbillonnant. On avait un mini maelström de Norvège dans notre salle de bains, sur un bateau.



Elle la laissa tomber dans le bain, moi aussi. Elle prit la bouteille et avala une bonne rasade à même le goulot avant de me la passer, puis s’essuya la bouche du revers de la main et dit :



Là, j’eus droit à vraiment, mais vraiment un beau sourire à la Marie Lemieux. J’ai le tour pareil avec les filles. Tandis que je buvais, elle reprit ma bite d’une main et c’était reparti pour le supplice chinois.



Là, elle me fit sa petite face de gamine qui vient de faire un mauvais coup. Ma belle Marie commençait à penser et à parler comme moi et ça me plaisait, mais surtout, ça m’intriguait.



Elle rit un moment avant de reprendre la bouteille et une bonne gorgée, ses yeux réduits à deux petites fentes luisant d’un feu intérieur.



Cher passagers, c’est votre capitaine qui vous parle. Nous passons présentement pratiquement au-dessus de l’endroit où repose l’épave du RMS Titanic. Nous observons toujours une minute de silence à cette occasion en l’honneur des nombreuses victimes de ce triste événement. Merci.


Je retins mes gémissements en regardant ma petite torpille exploser au-dessus de l’atlantique.







Vocabulaire :


accommoder : rendre service (à)


barre à clous : pied de biche


draperies : ornements, parures