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Temps de lecture estimé : 16 mn
10/05/12
Résumé:  Emmanuelle est insatiable...
Critères:  fh grp médical bizarre fdomine contrainte dispute cunnilingu pastiche policier fantastiqu -humour -fantastiq
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Biohazard

Chapitre 01 / 04
Undead



Emmanuelle se laissa tomber en arrière sur le grand canapé, puis soupira longuement avec un sourire et les yeux mi-clos, avant de finalement dégager quelques longues mèches blondes ébouriffées collées par la sueur le long de ses tempes et de ses joues toutes rouges.



La jeune femme en connaissait un rayon, niveau cul, et même si je faisais fièrement tout un tas d’efforts pour laisser paraître que j’étais encore plein de ressources, je devais reconnaître qu’elle m’avait sévèrement épuisé aussi. Toujours à moitié extasiée, elle soupira une fois de plus.



Bon, elle poussait quand même un peu, mais j’aimais bien…



Elle acquiesça en plissant les yeux dans un nouveau sourire tandis que je me traînais jusqu’au meuble-bar préparer deux cocktails qui allaient nous finir pour de bon.


J’avais rencontré Emmanuelle quelques jours plus tôt, lors d’un repas chez un collègue, dont c’était la belle-sœur, ou un truc du genre. D’ailleurs, je l’avais engueulé, le collègue, de ne pas me l’avoir présentée avant. Une bombe comme elle, fallait pas la garder cachée ! Et depuis ce dîner, on passait toutes nos soirées et toutes nos nuits ensemble. Enfin, en tout cas, les nuits où elle bossait pas ; parce qu’avec son boulot d’infirmière, elle était obligée de travailler parfois en décalé.


Je l’entendis derrière moi allumer la télé et zapper d’une chaîne à l’autre.



La rejoignant, je déposai les deux apéros devant nous sur une petite table basse et me laissai choir à côté de son corps nu toujours brûlant.



Pour lui faire plaisir, je zyeutai la téloche qui nous racontait les infos de la fin de soirée : des mecs en blouse blanche dans un hosto qui essayaient de calmer des tout vieux tout énervés.



Elle monta le son en fixant toute son attention sur le reportage, tandis que je portais principalement la mienne sur son corps et son visage exquis.



Le reportage s’acheva sur un plan large d’une chambre à trois lits où roupillaient paisiblement trois vieillards perfusés de partout sous les yeux sévères d’une infirmière gradée ; et la voix du journaliste nous expliqua d’un ton inquiétant que tout semblait finalement rentré dans l’ordre.



Elle sourit, puis zappa encore une fois ou deux avant d’éteindre l’écran et de poser la télécommande pour attraper son verre.



Sous mon regard amusé, elle vida la moitié de son cocktail en deux ou trois gorgées.



En guise de réponse, j’écarquillai les yeux d’incrédulité. On avait déjà baisé le matin en se réveillant et le midi après manger. Puis là une troisième fois. Et j’avais pourtant pas lésiné, sur la tournée d’avant ; la demoiselle, si mes comptes étaient bons, devait bien avoir joui à trois reprises durant la grosse heure que venaient de durer nos ébats. Et puis la qualité de ses hurlements m’interdisait de penser qu’elle aurait pu avoir simulé…


Emmanuelle se mit à quatre pattes sur le canapé, cambrée et le menton haut levé, pour m’entreprendre avec ses seins bien en avant. En glissant sa langue entre mes lèvres pour m’embrasser avec passion, elle plaqua une main sur mon pubis.



La merveilleuse jeune femme avait beau être follement excitante, c’était moi qui allais devoir simuler, là… C’en était trop ; j’allais devoir déclarer forfait…



Elle s’acharna une vingtaine de secondes sur ma queue redoutablement molle avant sans doute de décider qu’elle n’obtiendrait effectivement aucun résultat probant, puis se redressa pour presser contre mon visage ses seins lourds.



La bouche et le nez à demi écrasés par sa poitrine, je tentai de bredouiller :



Même si au bout du troisième coup en moins de douze heures, ça devait être moins dense, la pensée de lécher sa vulve encore ruisselante de mon sperme ne m’emballait qu’à moitié. Mais ma partenaire ne partageait visiblement pas mes préoccupations ; elle se leva en m’agrippant les cheveux et, maintenant ma tête penchée en arrière, écarta les cuisses et plaqua brutalement son entrejambe contre mon visage en se trémoussant déjà, frottant sa raie contre mon nez et mon menton.


Je fermai solidement la bouche, la laissant un instant se masturber sur moi avec intensité. Elle gémissait et grognait presque, lançant de temps à autre d’une voix rauque que je ne lui avais jamais connue :



Tout ça ne m’excitait pas franchement, et je commençais même plutôt à manquer d’air. Mais elle continuait, toujours plus vite, toujours plus acharnée, à se déhancher en geignant, à frotter son sexe brûlant contre ma tronche. Et elle mouillait comme jamais ; ça coulait le long de mes joues, jusque dans mon cou.


Heureusement, ça ne dura guère ; en quelques minutes à peine, ma partenaire atteignit l’orgasme, me réduisant pour l’occasion toute la figure et les articulations de la nuque en bouillie à grands coups de bassin. Puis elle s’effondra à côté de moi dans un ultime gémissement tandis que je reprenais mes esprits avec peine.



Elle se payait ma tête ou quoi ?



Elle ferma les yeux, respirant calmement. Quelques secondes à peine. Puis les rouvrit, et lança dans les miens un regard de braise intrépide.



Sa voix était rude, éraillée ; sans doute à force de gémissements…



Cette fois, je la repoussai franchement, la renvoyant en arrière dans le canapé. Ce n’était pas possible, elle n’était pas dans son état normal ! C’était quand même pas mon cocktail ?



Je n’eus que le temps d’apercevoir ses yeux menaçants rougis et enragés avant qu’elle se redresse une fois de plus pour me bondir dessus brutalement. Que lui arrivait-il ? Je tentai de la maîtriser, de l’immobiliser, mais sans succès. C’était elle qui parvenait presque à me paralyser… Avec une force et une énergie qui dépassaient mon entendement, elle me renversa en arrière pour venir s’asseoir à califourchon sur ma tête, gardant mes bras coincés sous ses mains crispées. Je me débattis, agitant mon abdomen en tous sens, tandis que, grognant, elle se déhanchait aussi à tout va pour frotter encore son sexe contre mon menton.


C’était horrible ! Je ne parvenais pas à me dégager de son étreinte violente et folle. Ses cuisses enserraient mon visage qu’elle pétrissait avec son pubis et ses fesses. Et de nouveau, je manquais d’air. Et de nouveau, elle mouillait abondamment et hurlait d’une voix âpre et sourde.


Pesant de toutes mes forces sur mon coude et ma jambe gauches en même temps que je tentai de rouler sur moi-même, je réussis enfin à la déséquilibrer. Sans doute pour se rattraper, elle dut me lâcher les bras et j’en profitai pour la repousser encore tout en me soulevant avec violence. Elle bascula du canapé et sa tête heurta la table basse, renversant les deux verres qui s’y trouvaient toujours.


Je me redressai et, reprenant doucement mes esprits et ma respiration, l’observai quelques secondes, étendue immobile sur le sol, ses yeux injectés fixés dans un regard agressif.



Elle ne bougeait pas. Merde ! Pourvu que… Je me penchai pour vérifier qu’elle respirait… Oh là là ! Re-merde ! Je cherchai son pouls… Re-re-merde ! Plus rien ! C’était quand même pas sa chute, bordel ! Sa tête avait heurté la table, mais…


Un sentiment mêlé d’angoisse, de rage, d’impuissance, de remords, s’empara de moi. Tremblant, je courus attraper un téléphone et, après une attente qui me sembla interminable, je braillai à tout va des bribes de phrases désordonnées à une pauvre standardiste qui commença par me raconter qu’ils étaient débordés, mais qui comprit somme toute l’urgence de la situation et décida de m’envoyer tout le monde.


J’eus tout juste le temps de me rhabiller et de flipper quelques minutes avant que quatre pompiers se pointent, suivis de près par deux ambulanciers et trois policiers. Ces derniers m’interrogèrent sur les circonstances du drame pendant que les autres examinaient de partout le cadavre de la malheureuse Emmanuelle. Hagard et déboussolé, j’expliquai à peu près sans rien mentir tout ce qui s’était passé.



Jetant un œil derrière les costumés en képi, je constatai sur le corps de ma compagne des marques foncées, comme de grands bleus.



Mais une nana des pompiers tempéra un peu le jeu :



La pompière, qui devait être médecin, auscultait de partout le cadavre d’Emmanuelle, palpant chaque recoin de son corps, chaque articulation. Enfilant un gant, elle lui enfonça même des doigts dans le vagin. La fliquette et ses deux collègues ne me lâchaient pas d’une semelle ; les trois soldats du feu assistaient leur doctoresse ; les ambulanciers tournaient en rond sans trop savoir quoi foutre ; et moi j’avais de plus en plus envie de dégueuler.



C’est finalement le bruit qu’on entendit lorsqu’elle extirpa ses doigts du corps sans vie qui me fit gerber. Droit sur les jambes et les grolles de la policière, qui ne s’écarta en m’engueulant que trop tard. Un pompier et un ambulancier s’avancèrent pour vérifier que j’allais pas défaillir entre leurs bras.


Mais un grognement sourd s’éleva soudain, et tous ceux qui restaient autour du cadavre sursautèrent en reculant et en criant de surprise et de terreur. Le corps d’Emmanuelle venait de bouger !



Les ambulanciers ne semblaient pas avoir franchement envie de s’approcher, mais obtempérèrent quand même tandis que la pompière doctoresse posait la capsule d’un stéthoscope sur le sein gauche de notre ressuscitée dont la peau tirait de plus en plus sur le gris.


Mais Emmanuelle hurla soudain de plus belle d’une voix atroce et se redressa en refermant ses bras avec vigueur autour de la femme médecine, qu’elle renversa en un instant sur le côté.



Les flics ne faisaient plus guère attention à moi et restaient les yeux écarquillés fixés sur la scène surréaliste. Emmanuelle se trémoussait de nouveau vivement en frottant son bas-ventre contre la cuisse de sa « proie », et tentait apparemment de passer une main à l’intérieur de la combinaison ignifugée, tout en cherchant de sa bouche celle de la pauvre femme.


Personne n’osait bouger ; tout le monde était abasourdi. Surmontant ma répugnance et sautant par-dessus ma flaque de dégueulis, je me précipitai derrière ma copine pour la tirer en arrière par les épaules. Mais la furieuse se débattait, grognant toujours plus. Un des flics vint finalement à ma rescousse et nous parvînmes à libérer la doctoresse de l’étreinte enragée. Elle recula en rampant en nous lançant des regards terrorisés, le coin de la bouche tout ensanglanté.


Mais même à deux, il nous était presque impossible de maîtriser Emmanuelle, qui était de nouveau animée d’une force et d’une violence incroyables. Elle nous déséquilibra tous deux avant de se précipiter sur le flic qui m’était venu en aide, et de l’enjamber en essayant d’arracher son uniforme.



Un autre costumé avait sorti son flingue et, tremblant, menaçait de tirer. Mais un ambulancier s’approcha, beuglant plus fort, une impressionnante seringue à la main. Ma compagne hystérique maintenait au sol sa nouvelle victime et se frottait contre lui tout en cherchant visiblement à l’embrasser. Le type s’avança doucement jusqu’à elle et lui planta sa seringue dans le haut du dos. Mais Emmanuelle se redressa en grognant et tourna vers son assaillant son visage affreusement ensanglanté. Abandonnant le flic couché à terre qui porta aussitôt en geignant ses mains à sa bouche et son menton, elle s’élança d’une détente prodigieuse sur l’infirmier et le renversa à son tour. Leurs matraques bien levées, la fliquette et son collègue se précipitèrent soudain sur la furibonde, la frappant à plusieurs reprises, mais sans le moindre autre effet que de l’énerver encore et la faire pousser de nouveaux hurlements plus effrayants. Deux pompiers se ruèrent à leur tour pour tenter de maîtriser la jeune femme.



Toute l’équipe finit quand même par réussir à immobiliser Emmanuelle à terre, les jambes et les bras écartés, chacun la tenant d’un bout. Elle remuait encore la tête et le bassin en tous sens en poussant des cris enragés. Ses yeux effrayants se posaient rapidement sur chacun autour d’elle tandis qu’elle grimaçait de rage et d’impuissance. Son corps nu était maintenant couvert de plaques sombres et saignait par endroits, peut-être à cause des coups de matraques.


Le bilan était lourd : la toubibe des pompiers, un ambulancier et un flic avaient la gueule en sang ; et le deuxième policeman avait une main à demi déchiquetée. Tous avaient été profondément mordus par l’enragée. L’ambulancier encore valide prévint du renfort, exigeant une camisole de sûreté. Et pendant que deux pompiers commençaient à tenter de soigner tout le monde, les rescapés parvinrent avec difficulté à menotter Emmanuelle aux mains et aux jambes, limitant ses mouvements.



D’être étendue immobilisée à terre ne l’arrêtait même pas. La fliquette se tourna vers moi :



Tout le monde le regarda sans comprendre, à commencer par l’intéressée.



Mais le flic le repoussa violemment et se leva d’un bond en reprenant d’un ton toujours incomplet mais franchement hargneux :



Immobile et tremblant, avec des yeux extatiques posés sur sa collègue, il arracha littéralement le bas de son uniforme, déchirant son slip au passage, et révélant à toute l’assemblée stupéfaite et consternée son sexe tendu à bloc. La fliquette fit quelques pas en arrière, apeurée.



Le flic Marceau avec sa main en vrac tenta de s’interposer mais se prit une mandale qui le fit valser deux mètres plus loin. La nana recula encore un peu jusqu’à me rentrer dedans. On était tous parfaitement interloqués, ne sachant que faire, crispés, sur la défensive. Il y eut quelques secondes d’un silence que ne troublaient plus que les plaintes rauques d’Emmanuelle toujours étendue à terre.



Mais l’attaque ne vint pas de là où on l’attendait : c’était la toubibe des pompiers qui s’était mise à hurler en se jetant sur son collègue qui s’occupait d’elle. L’ambulancier abîmé grogna à son tour en se massant l’entrejambe et en regardant d’un air inquiétant la fliquette que je sentais contre moi trembloter et quasiment pleurnicher.


Moi aussi, je commençais à flipper vraiment sévère. L’hystérie qui avait pris ma compagne se répandait visiblement à toute allure chez ceux qu’elle avait mordus. Je lançai un regard rapide vers le flic Marceau : il avait passé sa main valide dans son bel uniforme et rampait vers Emmanuelle en grondant.



Dans un réflexe, je me jetai à terre sur le côté en poussant la policegirl de l’autre et le bel Anton s’éclata la tronche contre mon meuble télé. À quarante centimètres près, je tombais sur Emmanuelle. Ses yeux exorbités de folie furieuse s’étaient reposés sur moi et elle entreprit tout un tas d’efforts démesurés pour ramper dans ma direction en grognant de plus belle.



Je me relevai en hâte, échappant de justesse à Marceau qui avait sorti sa bite tendue sans doute à mon intention. L’infirmier avait lâché l’idée de se taper la fliquette et cherchait visiblement à mordre (ou à se faire) son collègue. Mais ça devenait effectivement urgent de se barrer au plus vite. Et vaille que vaille, tant pis si c’était chacun pour soi !


Attrapant quand même la policegirl tétanisée parce qu’elle était sur mon chemin, je me ruai vers la porte de mon salon, sautant plus ou moins par-dessus le couple que formaient la toubibe et son malheureux collègue. Et on se précipita dehors aussi vite que possible, sans s’arrêter jusqu’à être dans la rue, heureusement parfaitement déserte à cette heure tardive, où nous rejoignit rapidement un des pompiers, haletant et effrayé comme nous.



En reniflant, elle acquiesça vaguement.



Ils approuvèrent d’un hochement de tête. Restait à savoir comment… Avisant la bagnole des flics posée devant chez moi, je demandai à Charlène :



Elle me regarda d’un air désespéré et parvint à bafouiller :



Alors qu’on s’installait en hâte dans le véhicule rouge et blanc, on vit s’ouvrir la porte d’entrée de la maison. C’était un des pompiers qui déboulait vers nous en hurlant, provoquant à Charlène une nouvelle crise d’angoisse et de larmes.



Le type avait la main ensanglantée et traînait la jambe en claudiquant jusqu’au fourgon.



Notre conducteur hésitait, soupirait, tiraillé entre deux sentiments contraires.



Au moment où il allait descendre, une des fenêtres de mon salon vola littéralement en éclats, nous révélant Anton, qui l’enjambait vivement, la queue toujours à l’air et toujours tendue.



L’interpellé courut jusqu’à l’arrière du fourgon. Devant nous, franchissant le seuil de l’habitation, c’était désormais la toubibe qui s’avançait nue, le corps plein de plaques grisâtres ; et elle était suivie d’un des infirmiers, à poil lui aussi, son sexe gonflé à bloc. Karl démarra. On entendit claquer la portière arrière.



Je pris le volant, accélérant immédiatement presque à fond, tandis que le pompier passait à l’arrière du véhicule. On dégomma au passage la bagnole des flics et l’ambulance qui nous bloquaient à moitié le passage et je crois qu’on renversa ou qu’on écrasa le pauvre Anton qui essayait de monter à l’assaut du fourgon.


Dans un dernier regard dans le rétro, je vis que la doctoresse, finalement désemparée, paraissait s’abandonner en pleine rue aux avances de l’infirmier.


Les voisins allaient encore dire que je faisais le bordel…




À suivre…