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Temps de lecture estimé : 21 mn
18/07/12
Résumé:  De tous temps, les scientifiques ont eu des certitudes irréfutables qui se sont révélées par la suite être totalement inexactes. En général, le pékin moyen s'en fout, et il a bien raison. Mais quand le destin frappe à sa porte...
Critères:  fh amour sf fantastiqu merveilleu
Auteur : Someone Else            Envoi mini-message

Série : Une simple histoire d'amour

Chapitre 01 / 02
Une erreur de la nature...

Une erreur de la nature





Pourtant, elle a beau dire, Tracy, mais elle rate quelque chose en refusant la confrontation avec les autres. Que ce soit au trois mille mètres, où elle termine avec un tour d’avance sur les meilleurs, au lancer du poids où elle envoie le truc plus loin que le prof, en natation où elle est assise sur le plot de départ quand tu arrives, en saut en hauteur où elle se balade vingt bons centimètres au-dessus de la meilleure barre de la classe, ou en sport de combats où elle colle des raclées à tout le monde, y compris aux garçons, elle a devant elle une belle carrière qu’elle persiste pourtant à refuser, chose d’autant plus incompréhensible qu’elle ne force jamais son talent, personne ne l’a jamais vu transpirer ou simplement être essoufflée.



Elle a un langage fleuri, Tracy, quand elle est en colère, et elle part en claquant la porte. Ce n’est pas encore cette fois que les profs et les entraîneurs des clubs du coin réussiront à la persuader de s’inscrire à une compet’ quelconque.




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Une demi-heure plus tard, je suis à ses côtés.



Là-dessus, elle dépose un chaste baiser sur mes lèvres. Comme cela fait déjà presque un mois que je galère pour obtenir un rendez-vous, je saurai m’en contenter. J’en profite une fois encore pour la détailler : certains marchent aux blondes menues, d’autres aux brunes rondouillardes, moi, que voulez-vous, j’ai toujours carburé aux sportives, et pas uniquement sur deux ou quatre roues.


Alors, d’accord, Tracy me dépasse assurément d’une demi-tête, mais je m’en fous. Oui, en la regardant attentivement, on se dit qu’elle a le front peut-être un poil trop bas, les yeux noirs un peu trop enfoncés, les pommettes légèrement trop saillantes et le menton franchement trop carré. Pourtant, malgré ce tableau, elle me fait un peu penser à une version brune d’Anna Nicole Smith, du temps où elle faisait les beaux jours des pages centrales d’un certain magazine, et il se dégage de ce visage une certaine harmonie. Bon, pour être honnête, ce n’est pas un canon, mais le sourire qu’elle aborde tout le temps – sauf quand on la gonfle avec des histoires de compétitions – sa sympathie et sa capacité à t’aider lorsque tu patauges dans telle ou telle matière, font qu’elle est appréciée de tous et notamment de moi.


Par contre, côté bonne humeur, on ne peut pas dire qu’elle soit toujours au beau fixe. On sait tous qu’il y a une bonne raison à cela : quelques mois auparavant, Dylan, le garçon avec lequel elle sortait, a été retrouvé assassiné, le terme massacré étant plus juste. Certes, c’était un con fini doublé d’un blaireau exemplaire, mais il ne méritait naturellement pas un tel sort. Tracy a été interrogée, une enquête de police a été faite, mais cela n’a rien donné, le tueur court toujours.


Bon, comme elle dit, leur idylle était trop récente pour qu’elle ait réellement eu le temps de s’attacher, mais elle en est encore terriblement affectée, on le serait à moins. Inutile de dire que si ce soir, je parviens à sortir avec elle, ce sera vraiment une sacrée performance.




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Ce que ce film racontait, je ne le sais pas trop, puisque j’ai passé la moitié de temps à embrasser Tracy. Nos langues n’ont cessé de se mêler et maintenant que nous sommes dehors, je suis assez fier de pouvoir la prendre par la taille. Bon, là encore, je ne sais pas qui tient l’autre, tant sa force est impressionnante, même quand elle ne s’en sert pas. Quand, pour une raison quelconque, je me retrouve collé contre elle, j’ai surtout l’impression de me heurter à un mur. Cela serait vraiment gênant si, quand je la coince dans un recoin un peu sombre pour l’embrasser, le contact de ses seins qu’elle écrase contre ma poitrine n’était pas aussi doux et délicieux. Il n’y a pas à tortiller, c’est à la fois une force de la nature et une chouette nana, je suis ravi…


Sans trop y croire, je me risque à essayer quelque chose de plus intime, tant que mes mains glissent sur son cul, elle me laisse faire, mais quand je m’attaque à sa braguette, elle m’arrête.



Là-dessus, c’est elle qui me colle contre le mur et qui m’enfonce sa langue jusqu’aux amygdales.




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Les jours passent, les soirées aussi. Elle est bien gentille, Tracy, mais moi, j’ai passé l’âge du touche-pipi, auquel je n’ai même pas droit, accessoirement. Je m’en émeus auprès d’elle.



Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, elle vient de s’agenouiller, et d’un geste précis, elle a sorti l’objet. Quelques allers et retours sur ma queue, elle m’embouche, c’est délicieux. La façon qu’elle a de faire virevolter sa langue sur mon gland est fantastique, j’en vois des étoiles. Et quand elle m’aspire, là encore, sa force peu commune se manifeste, j’ai l’impression que me roubignolles vont finir dans sa gorge tellement elle y va fort. Bien entendu, en quelques minutes à peine, l’affaire est faite, je me déverse dans sa bouche et là, à ma grande surprise, elle semble se faire un plaisir de me montrer longuement que ma semence est toujours sur sa langue, avant de l’avaler ostensiblement. Sacrée nana !




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De nouveau, le temps passe. Mais si Tracy suce admirablement – peut-être même un peu trop souvent, à ce train-là, je vais finir par les avoir comme des raisins secs –, cela ne me satisfait pas.



Elle sourit.



Une idée me vient alors.



De nouveau, elle sourit, et m’embrasse.





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Le soir même, elle m’a donné rendez-vous chez elle, petit dîner en amoureux, chandelles, l’ambiance est assez romantique. Par contre, je constate avec un certain étonnement qu’elle ne mange pas beaucoup, surtout quand on sait comment elle est bâtie et la force dont elle est capable. Dernier point, fidèle à elle-même, elle porte une délicieuse petite robe à bretelles alors que moi, j’endure largement mon pull, il ne fait pas très chaud chez elle. Bah, me dis-je, aucune importance, nous aurons bien l’occasion de se réchauffer sous la couette.

Elle a dû s’en rendre compte, puisqu’elle abrège quelque peu le repas.



Tu parles que je suis d’accord ! Deux minutes plus tard, nous sommes dans sa chambre, aussi nus l’un que l’autre. C’est la première fois que je la vois ainsi, et exactement comme je m’y attendais, elle parvient à être à la fois athlétique et féminine. Par contre, au niveau de sa case trésor, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est la forêt vierge, aucune importance, j’aime autant les minous lisses que velus.



Le contact de son corps nu contre le mien me fait frissonner. Cela fait si longtemps que j’attends ce moment ! Placé derrière elle, je ne cesse de la caresser et de la caresser encore, et le contact de sa peau douce est un véritable contraste avec la fermeté de son corps. Que ce soit son ventre, ses jambes, son cou, ses fesses ou son dos, j’ai l’impression d’avoir affaire à un bloc de pierre.



Mes mains qui courent sur son ventre, qui descendent jusqu’à son sexe, et mes doigts qui furètent jusque ses lèvres.



Alors, bien entendu, mon majeur glisse jusqu’à l’orée de son ventre. J’y trouve une chatte détrempée dans laquelle je n’ai aucun mal à glisser une phalange farceuse, je joue quelques instants avec ses petites lèvres, jusqu’à que ce soit elle qui, me saisissant la main, s’enfonce d’elle-même mon doigt jusqu’à la garde. Là encore, son sexe est à l’avenant du reste, il me semble que si elle continue de me serrer de la sorte, elle va bien réussir à me faire craquer les jointures.



Il y a comme ça des invites que l’on en peut décemment refuser… Alors, bien entendu, je lui sors le grand jeu, les baisers sur les seins, les caresses autour et sur le clitoris, les doigts en elle et tout le reste. Elle vient de jouir dans un feulement rauque, mais il n’est pas question pour moi d’arrêter en si bon chemin.


Ma tête plonge entre ses jambes, et écartant des doigts la toison aussi drue que délicieusement odorante, je m’attaque à grands coups de langue à son bouton d’amour, sans oublier de descendre régulièrement jusqu’à l’orée de sa caverne. Le résultat ne se fait pas attendre, quelque chose me dit que si j’ignore combien d’amants elle a eu avant moi, ils n’ont pas dû être nombreux à lui administrer un tel traitement. Son bassin tangue tellement qu’il me devient difficile de garder le contact, mais il ne faut pas être devin pour comprendre qu’elle s’en va directement vers son second orgasme, qui l’atteint soudain telle une déferlante.

Elle reprend ses esprits, c’est peut-être la première fois que je la vois à ce point à bout de souffle, puis se relève vers moi. Son regard vient de changer, c’est celui d’une femme en furie, elle s’apprête visiblement à se jeter sur moi, j’en serais ravi si… Je ne lui avais pas promis de ne pas la pénétrer.



Tu parles ! Déjà, pour autant qu’on le veuille, résister à une fille qui vous désire n’est pas forcément chose aisée, mais elle l’est encore moins lorsque la fille en question est une telle force de la nature. Je me retrouve projeté sur le lit, les bras en croix, et elle s’empale sur ma queue. Cela pourrait être délicieux si, dans l’action, je n’avais pas l’impression qu’elle m’a à moitié arraché le bras…

La tornade ne dure pas très longtemps, juste le temps pour elle de me presser comme un citron et que je n’éjacule probablement une quantité hallucinante de foutre dans son ventre.

De nouveau, elle reprend ses esprits.



Elle comprend ce qui vient de se passer en me regardant grimacer tout en me tenant l’épaule et, délicatement, commence à examiner les dégâts.



En fait, tandis que je me redresse, je me rends compte que la douleur est insupportable. Elle s’en rend compte, se lève, visiblement folle de rage envers elle-même, au point qu’elle balance un magistral coup de poing dans le mur, mais elle le fait avec une telle violence que celui-ci tremble et qu’un morceau s’en détache. Bien entendu, de ma main valide, j’examine la sienne, mais il n’y a aucune trace d’aucune sorte. Pourtant, là, dans l’épaisseur du plâtre, je vois distinctement la marque en creux de l’impact.





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Deux bonnes heures plus tard, l’épaule remise en place mais le bras en écharpe, nous sommes de retour.





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Une bonne semaine plus tard, l’épaule est toujours douloureuse mais cela ne m’empêche pas d’aller taper à sa porte.



À l’intérieur du paquet, il y a une paire de menottes.



De ma main valide, je lui attache les deux poignets dans le dos, puis la retournant de nouveau, je m’embrasse à pleine bouche. Elle est surprise, mais ne refuse pas mon baiser.



Bien entendu, en l’espace d’un instant, nous nous retrouvons sur le lit. Je lui ai simplement retiré son jean et sa culotte, et je suis en pleine séance de léchage de minou. Visiblement, elle adore, et son orgasme qui pointe à l’horizon en est la preuve. Lorsque celui-ci arrive, le feulement de bête blessée de Tracy est à deux doigts de faire trembler les murs.



Là encore, il est des invitations que l’on se voudrait de ne pas accepter. C’est bien connu, dans ce genre de plan, les hommes ont toujours le cœur sur la main.

Alors, sans me presser, je m’installe entre ses jambes, mon sexe dressé se présente à l’orée de son ventre, ça y est, je suis en elle. La dernière fois, on ne peut pas dire que cela avait vraiment été agréable, mais ce coup-ci, ça l’est.

Apparemment, ça l’est aussi pour elle, à en juger par son regard ravi et les petits cris qu’elle pousse, je remarque aussi qu’elle s’efforce de ne pas trop serrer son sexe, et c’est tout bonnement délicieux, à tel point que je me rends compte que je risque de ne pas tenir très longtemps. J’accélère alors la cadence, les cris de Tracy remplissent de nouveau la pièce, et son désormais classique feulement répond à mon cri de jouissance lorsque je me déverse en elle. Nous revenons sur terre, elle est ravie.





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Les semaines se passent sans anicroche, je dois simplement prendre garde à attacher Tracy à chacun de nos moments coquins, et il y en a pas mal, elle est au moins aussi affamée que moi.

Ce jour-là, nous expérimentons une variante, elle est attachée par non pas une mais deux paires de menottes à la tête du lit, il s’agit précisément d’un lit à barreaux métalliques particulièrement robustes que nous avons acheté dans cette optique.


Premier round, premier orgasme, tout se passe comme prévu, mais pour lui permettre de mieux reprendre son souffle, je détache l’une des deux menottes, ce dont elle me remercie chaleureusement. Et c’est précisément à l’instant où elle est en partance pour le second que je me rends compte que j’ai oublié de la rattacher… La réaction est immédiate, elle essaie de m’attraper, je n’ai que le temps de me retirer d’elle et de me précipiter vers la porte. Bien m’en prend, car c’est une véritable bête sauvage qui me poursuit, emmenant avec elle le lit et tout le reste comme s’il ne s’agissait que d’un fétu de paille. Par bonheur, le paddock ne passe pas par la porte, ni dans un sens, ni dans l’autre, et cela tombe bien puisque j’ai véritablement l’impression d’avoir affaire à une tigresse en rut, bavant, crachant et éructant comme jamais. Quant à son regard, il est identique à celui qui m’avait valu ma luxation de l’épaule, ce qui ne me rassure pas. Et cette sorte de crise ne s’arrête pas…


Alors, sans paniquer, je vais chercher un seau dans la cuisine, le remplis d’eau froide et lui balance en pleine figure. Il faut croire que le choc thermique est assez violent, elle se calme instantanément.

Comprenant ce qui vient de se passer, elle fond en larmes, larmes qui se mêlent à l’eau froide. Je la prends dans mes bras.





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Le lendemain, une visite du service de la Police scientifique est prévue. Inutile de dire que je viens de passer une très mauvaise nuit, le souvenir de Tracy me poursuivant ne m’a pas quitté, ce qui ne m’empêche pas de la tenir par la main pendant cette fameuse visite. Le type en blouse blanche nous explique que l’appareil que nous avons devant nous sert à identifier l’ADN, qu’il est super-sophistiqué, rapide, infaillible et j’en passe, à l’écouter, c’est tout juste s’il n’est pas capable d’arrêter les criminels lui-même. Discrètement, je vois que Tracy vient de s’arracher un cheveu et de toute évidence, elle a fait en sorte que je sois l’unique personne à m’en apercevoir.



Elle lui tend son cheveu, il jette un rapide coup d’œil dessus.



Je me pense discrètement vers elle.





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Lorsque nous franchissons la porte du laboratoire, le flic est blême.



Le regard qu’elle me lance alors qu’elle serre les dents est sans équivoque.



Inutile de dire que je regarde Tracy avec des yeux ronds. Elle me prend la main. Discrètement, elle se penche vers moi.



Là, elle me raconte tout. Comment ses parents, victimes d’un accident avec leur petit avion au fin fond d’une vallée encaissée et quasiment inexplorée du Tibet, ont été secourus grâce à leurs appels radios. Mais malgré leur habitude des climats glacials et leurs équipements adaptés, ils étaient sur le point d’y passer lorsqu’ils ont enfin entendu l’hélicoptère arriver. Fusée de détresse, l’hélico qui les voit, et l’épouse qui, malgré le raffut des turbines, entend distinctement les pleurs d’un bébé. N’écoutant que son cœur, elle se précipite vers les cris, et tombe sur deux cadavres à moitié nus, visiblement morts depuis peu de temps et tous deux apparemment victimes d’une formidable hémorragie nasale. À leurs côtés, une petite fille clairement en pleine santé bien qu’à peine emmaillotée dans une peau de bête malgré le froid glacial, et la femme qui l’emmène avec elle.



J’ai très envie de lui dire que tout cela est bien joli, mais que cela n’explique pas cette histoire d’ADN farceur.



Au village d’en bas, on lui a dit qu’elle courrait à une mort certaine, que cette vallée n’avait jamais rendu ceux qui s’y étaient aventurés, même les plus aguerris et les mieux équipés. Or, dit-elle, sitôt arrivée, malgré le froid et les plus de cinq mille mètres d’altitude, elle a eu l’impression d’être chez elle.



Je m’agace.



Si, bien sûr que je connais cette partie de l’histoire de l’humanité. Si le terme de races humaines est impropre, tout porte à croire qu’il a bel et bien existé des espèces humaines distinctes aux quatre coins du globe, peut-être 21 ou 22 variantes différentes selon certains spécialistes. Elles se seraient plus ou moins fréquentées sans jamais être interfécondes, quoique, là encore, ce dernier détail reste sujet à caution. Et si l’homme de Flores, d’Indonésie, est assez peu connu, les Neandertal, du nom de la vallée en Allemagne où ils ont été trouvés pour la première fois, sont parmi les plus célèbres.



Elle s’effondre dans mes bras, en larmes.



Je la serre contre moi, elle se calme quelque peu.



Un article lu dans une revue scientifique de très haute volée me revient à l’esprit.



De nouveau, elle pleure, mais parvient tout de même à articuler entre deux sanglots :



Mon cerveau est en ébullition, des milliers de choses se bousculent dans ma tête.



Elle sourit tristement.



Une grosse goutte de sang vient de tomber sur la table, elle saigne abondamment du nez.



Là-dessus, elle s’écroule sur le sol. Les yeux pleins de larmes, je me penche sur elle, juste assez pour l’entendre me dire.





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Je suis à son chevet, le docteur vient me voir.



Sur le papier, je reconnais son écriture, et je lis.



S’il paraît que l’homme est une erreur de la nature, elle n’était pas obligée d’en faire plusieurs. J’aurais tellement aimé ne pas en être une autre et pouvoir simplement rester à tes côtés. Promets-moi de m’oublier. Je t’aime. Tracy.