n° 15158 | Fiche technique | 30870 caractères | 30870 5183 Temps de lecture estimé : 21 mn |
18/09/12 corrigé 11/06/21 |
Résumé: Telnar Marchevent était étendu sur le toit d'une vieille demeure en ruine, à moins de deux pâtés de maison de l'imposante forteresse du duc Verlud. | ||||
Critères: #aventure #fantastique #merveilleux #sorcellerie #conte fh couleurs nympho grossexe humilié(e) contrainte intermast fellation pénétratio attache | ||||
Auteur : Morodar Envoi mini-message |
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Résumé de la première partie : Le mercenaire Korim a été embauché par un sorcier pour retrouver un artefact tombé entre les mains d’un petit clan d’ogres, dans une forêt sauvage. En chemin, il croise une gobeline, petite créature séduisante, qui l’aide à récupérer le puissant objet magique. Il prend par la suite la route de la tour de son employeur.
Pendant ce temps, Telnar, un ancien frère d’armes du mercenaire, doit remplir une mission importante…
Telnar Marchevent était étendu sur le toit d’une vieille demeure en ruine, à moins de deux pâtés de maisons de l’imposante forteresse du duc Verlud.
L’imposante demeure ducale fortifiée se trouvait en plein centre de la grandiose cité humaine de Reldenan. La puissante cité était le cœur du duché Nord-Est du royaume. Avec une population estimée à environ deux cent mille âmes, c’était la troisième ville la plus peuplée du pays. Son économie reposait sur les terres fertiles l’entourant, les mines d’argent des Monts Troués, au Sud, et la laine provenant de vastes troupeaux de moutons.
Le demi-elfe était arrivé dans la cité deux jours plus tôt. Il avait rapidement trouvé le marché aux esclaves de la ville. Mais Karina ne s’y trouvait pas. Cela ne le surprit guère. Une noble elfe avait peu de chances d’être vendue comme vulgaire esclave.
Un des esclavagistes lui avait confirmé que le duc était arrivé quelques jours plus tôt avec une vingtaine d’esclaves fraîchement récoltés. Ceux-ci avaient tous été rapidement vendus. Mais seule Karina avait de l’importance aux yeux du mince rôdeur.
Il la connaissait depuis presque trois ans. Il était venu dans le bois elfique d’Arkandar pour retrouver son père. Il voulait aussi en profiter pour en apprendre plus sur la culture de ce peuple auquel il était lié par le sang. Son père ne vivait apparemment plus dans cette forêt depuis plus d’une décennie, mais il avait malgré tout décidé de s’y installer après être tombé amoureux de leur mode de vie simple et sain. Bien vite, il s’était taillé une solide réputation de chasseur talentueux et de pisteur hors pair. Puis lors d’une partie de chasse, il avait croisé Karina.
Nièce du roi elfe, herboriste de renom, elle était encore très jeune du point de vue des elfes. Âgée d’à peine une trentaine d’années, elle venait juste d’entrer dans l’âge adulte. Elle avait une chevelure rousse flamboyante, de grands yeux verts hypnotiques et une bouche généreuse aux lèvres pâles. Elle était grande et mince, avec de petits seins bien ronds et des fesses rebondies. Il avait immédiatement été attiré par elle. Ils étaient rapidement devenus d’excellents amis, mais le grand demi-elfe n’avait jamais osé lui faire la moindre avance. Elle était de sang noble, alors que lui n’était qu’un vulgaire bâtard. Il pensait n’avoir aucune chance de la séduire.
Puis, dix jours plus tôt, le duc Verlud et un détachement de ses hommes avaient, encore une fois, pénétré dans leur vaste forêt. Mais cette fois, ils n’avaient pas seulement pillé des maisons et pris quelques gens comme esclaves. Ils avaient aussi enlevé Karina.
Fou d’inquiétude, le roi avait fait appel à Telnar pour la retrouver, car il était le seul à pouvoir entrer sur les terres du duc sans être abattu à vue. En effet, le demi-elfe avait la taille et la corpulence d’un humain. Le seul trait qui trahissait que du sang elfe coulait dans ses veines, c’était ses oreilles légèrement pointues. Il prenait donc bien soins de garder sa capuche rabattue sur sa tête en public. Le duc était réputé pour sa haine légendaire envers les non-humains. À ses yeux, ils n’étaient que de la vermine, tout juste bons à servir d’esclaves ou de putains. À force de propagande, il avait transmis cette haine à son peuple. Un sang mêlé tel que Telnar aurait droit à bien peu de clémence de la part des habitants du duché.
Le royaume humain d’Ernsvar pratiquait l’esclavage depuis de nombreux siècles. Les soldats de l’armée, ou parfois des esclavagistes indépendants, n’hésitaient pas à se rendre dans les forêts elfiques du Nord-Est pour y prendre quelques esclaves et piller un ou deux villages. Mais les esclaves elfes étaient peu recherchés. Ils n’étaient pas assez endurants à l’effort, et n’avaient aucune résistance à l’air vicié des mines ou des usines. Seuls les bordels payaient un bon prix pour cette friandise rare, que de nombreux clients amateurs d’exotisme étaient prêts à payer une petite fortune.
La grande majorité de leurs esclaves provenait des jungles denses de Kortha, au Sud. Les hommes à la peau noire qui y vivaient faisaient de bons travailleurs, solides et faciles à dresser. Ils vivaient en petits clans avec peu de contacts entre eux, aussi le risque de les voir s’unir pour faire face aux soldats ernsvariens était très faible. Ainsi profitaient-ils de leur faiblesse pour regarnir fréquemment leurs éventaires.
Telnar trouvait cette pratique répugnante. Pour lui, asservir un homme sans raisons valables était d’un barbarisme ignoble et incompréhensible. Il évitait comme la peste les cités côtières, car on y trouvait la plus grande concentration d’esclaves. Au moins, les elfes n’avaient pas ce genre de pratiques dégradantes.
Le demi-humain avait vite appris, en questionnant les citadins de Reldenan, que le sorcier du roi, qui l’avait accompagné pendant le raid, était revenu à la forteresse avec une superbe elfe rousse jetée en travers de ses genoux.
La demeure du sorcier Araxar était une petite tour carrée en briques, de trois étages, construite légèrement en retrait de la forteresse. Il y vivait apparemment seul, mais Telnar avait entendu dans les auberges des rumeurs de gardes invisibles et de molosses des abysses. Il allait donc devoir agir avec une grande prudence, s’il voulait secourir son amie sans attirer l’attention du sorcier, ou de la garde de la forteresse. Ceux-ci se feraient une joie de massacrer un hybride tel que lui.
Il avait emporté avec lui un équipement léger mais bien utile pour pénétrer dans la tour du sorcier. Comme armes, il avait un court sabre elfe, et une longue dague effilée, à la garde incrustée d’onyx. Pour escalader la muraille qui protégeait la forteresse, il emportait trente pas de corde et un grappin. Il avait aussi dans sa petite besace des crochets pour les serrures et des fioles d’un puissant liquide explosif, pouvant aussi bien servir d’arme qu’à faire fondre un obstacle. Il avait à la main droite un anneau de non-détection pour éviter les alarmes et la scrutation. Son équipement était complété par un petit globe de verre enchanté, qui s’allumait d’un mot de commande, produisant une lumière jaune diffuse.
Vêtu de vert sombre et portant des bottes ensorcelées pour ne pas produire le moindre bruit, le demi-elfe devait maintenant attendre la tombée de la nuit pour aller secourir la nièce du roi.
Karina se trouvait enfermée depuis deux jours dans une petite chambre sombre, adjacente au salon du sorcier. Étendue sur son lit bas et peu confortable, elle tuait le temps en se reposant.
Grand, mince et affreusement beau, le tisseur de maléfices l’avait entièrement dévêtue, prétextant que les vêtements étaient inutiles aux putains. Car c’était ce qu’elle était devenue, elle en était douloureusement consciente.
Quand il lui avait ordonné de se dévêtir, elle avait commis l’erreur de refuser. Il avait alors tendu un doigt vers elle, prononcé un mot étrange, et un éclair noir l’avait frappée. Elle s’était tordue de douleur sur le sol pendant un long moment. La souffrance causée par le sortilège était inimaginable. Comme si des milliers d’aiguilles chauffées au rouge avaient percé tout son corps.
Il lui avait solidement attaché les avant-bras dans le dos, à l’aide d’une étrange corde argentée. Non pas parce qu’il craignait qu’elle tente de se libérer, mais simplement pour l’humilier encore plus.
Le terrible sorcier humain ne lui avait donné ni eau, ni nourriture, depuis presque un jour. Sa gorge lui brûlait atrocement et son ventre ne cessait de crier famine.
La solide porte de fer s’ouvrit alors et le sorcier, toujours vêtu de gris, entra. Elle sentit un mélange de soulagement et de peur en le voyant, car il avait à la main une grande coupe de cristal contenant une généreuse quantité d’un vin sombre. Elle s’assit sur le rebord du lit, prenant bien soins d’éviter le terrible regard de son maître.
Elle se détesta pour la faiblesse qui résonnait dans sa voix, mais elle avait la gorge si sèche…
Le sorcier posa la coupe sur une table basse et la regarda un moment, de la cruauté et du plaisir brillant dans son regard.
Lentement, il lui fit boire le vin frais. Elle le savoura avec reconnaissance, bien que son goût soit étrangement épicé.
Apparemment amusé, Araxar reposa la coupe quand elle eut bu jusqu’à la dernière goutte. Puis un sourire particulièrement vicieux se dessina sur ses lèvres.
Confuse, la jeune elfe se demanda pourquoi il lui posait une telle question. Puis elle écarquilla les yeux de terreur, son regard se braquant sur la coupe vide. L’étrange saveur de la boisson…
Soudain, Karina sentit un intense désir, lubrique et infini, se répandre dans ses veines. Jamais elle n’avait eu une libido à ce point puissante. Tout son corps voulait ressentir la puissance d’une jouissance, la moindre fibre de son être réclamait du sexe.
L’elfe ne se contrôlait plus. Des images obscènes se glissaient dans ses pensées et elle tremblait d’envie. Son sexe était brûlant et moite, envoyant des vagues de désir dans tout son corps. Elle ne pensait plus qu’à une chose : jouir.
Le mage noir s’approcha d’elle et saisit un sein pâle dans sa main, le pressant et le malaxant rudement. La douleur et le plaisir de ses brusques caresses enflamma encore plus le sang de la rouquine. Elle lâcha un timide gémissement de supplication.
Il se mit à lui pincer ses mamelons dressés, jouant avec d’une manière qui rendait folle de désir la belle elfe. Malgré sa haine pour ce mage humain, elle était prête à tout pour se libérer de l’effet de la terrible drogue.
La main du sorcier descendit le long de son ventre, s’approchant lascivement de sa fente juteuse. Mais il s’arrêta soudain. Il se redressa et se détourna d’elle, se dirigeant vers la porte.
Puis il quitta la chambre, en riant tel un dément, verrouillant la porte derrière lui. Karina s’effondra au sol en criant et pleurant, pleine d’une rage impuissante.
Escalader le mur qui entourait la forteresse fut un jeu d’enfant pour le demi-elfe. Il utilisa son grappin pour franchir rapidement l’obstacle entre deux rondes du duo de gardes. Ces derniers étaient d’ailleurs bien peu attentifs. Telnar trouva cela normal. Après tout, quel homme serait assez fou pour entrer par effraction dans la demeure du plus craint des neuf ducs du royaume ?
Il se glissa ensuite furtivement vers la tour, dissimulant une partie de sa progression en passant derrière les écuries ducales. L’odeur puissante des chevaux, mêlée à celle du crottin, vint irriter son odorat développé.
Du bout des écuries jusqu’à la base de la tour, il y avait cent pas d’un terrain pavé, totalement dégagé. La traversée était risquée. Il la fit à la course, priant que les gardes continuent à être inattentifs. Heureusement pour lui, les lunes étaient seulement à demi pleines, et de nombreuses étoiles étaient voilées par de fins nuages. Dans sa situation, l’obscurité était son alliée. De plus, il avait une vision nocturne presque aussi excellente que celle d’un elfe de sang pur.
La tour massive du mage noir avait deux entrées. La principale était une imposante porte de fer noir, sur laquelle des glyphes de défense luisaient d’un éclat mortel. La porte secondaire, située derrière le bâtiment et bien plus discrète, permettait d’accéder au sous-sol de la tour. Il y avait là seulement des glyphes d’alarme.
Il crocheta avec une certaine difficulté la serrure et passa les glyphes sans en déclencher aucun, grâce à son anneau. Il referma et verrouilla la porte derrière lui, descendit une volée d’une dizaine de marches et pénétra dans le sous-sol.
La salle était un immense entrepôt de vivres et de vin. L’endroit était frais, humide et éclairé par un globe alchimique suspendu au plafond. Le lieu étant très encombré, Telnar dut se faufiler entre les caisses et les étagères pour atteindre un petit escalier en colimaçon, situé à l’autre bout de la vaste pièce.
Au sommet des marches, l’escalier débouchait dans la cuisine du mage noir. La pièce était petite, bien équipée et d’une propreté irréprochable. La salle baignait dans une profonde obscurité et un silence absolu. Un rayon blanchâtre de clarté lunaire éclairait faiblement l’endroit.
Le rôdeur traversa la petite cuisine sans encombre grâce à son excellente vue elfique. Il ne s’attarda pas un moment dans la pièce, celle-ci était de bien peu d’intérêt pour lui. Il atteignit à l’autre bout de la cuisine obscure une porte de bois épais, maintenue fermée par un loquet de fer. Il entrouvrit doucement le battant, souhaitant ardemment que les gonds ne grincent pas. Par chance pour lui, ceux-ci étaient bien graissés et la porte s’ouvrit dans un silence rassurant.
Cette pièce attenante à la cuisine était une salle à manger contenant une vaste table de banquet pouvant accueillir une douzaine d’invités. De superbes peintures étaient accrochées aux murs, et de vieilles armures patinées par le temps décoraient les coins. Les cendres d’un feu mourant brillaient doucement dans l’âtre de marbre noir.
L’endroit était totalement désert. De nouveau, le demi-elfe préféra ne pas s’attarder et il gagna bien vite la porte suivante.
Celle-ci était large et grande ouverte, située à la droite du foyer. Avant d’en franchir le seuil, il se pencha et jeta un rapide regard dans la pièce suivante. C’était un étroit couloir éclairé par des centaines de gemmes bleutées, rondes et brillantes, qui étaient incrustées dans le haut plafond arrondi. Le couloir débouchait sur un escalier à palier qui, supposa Telnar, devait mener à l’étage suivant. Mais un obstacle de taille bloquait désormais sa progression.
Un énorme molosse, de la taille d’un poney, était couché en plein centre du couloir, ronflant doucement. Sa fourrure noire comme du charbon semblait aspirer la lumière ambiante. Un frimas glacé filtrait entre ses longs crocs translucides. Deux courtes cornes torsadées sortaient de son crâne, devant ses oreilles triangulaires.
Bien que n’étant pas magicien, le rôdeur avait une certaine connaissance des créatures enchantées. Il identifia la chose comme étant un molosse du Néant. Créature de froid et de ténèbres, elle craignait par dessus tout le feu et la lumière du soleil.
Le demi-humain décida de tenter de passer en douce, espérant ne pas réveiller le gardien endormi. Par précaution, il sortit une fiole d’explosif, la gardant dans son poing serré. Grâce à ses bottes enchantées et son agilité d’elfe, le rôdeur réussit miraculeusement à éviter l’imposante bête, frôlant lentement le mur et retenant sa respiration. Il put ensuite gagner à pas de loup le palier de l’escalier de marbre.
Sur le palier supérieur, il se retrouva face à une massive porte faite d’une matière rouge, opaque et lisse, qui rappelait au rôdeur du cristal. Des runes de la langue arcanique étaient gravées sur le montant. Un complexe verrou permettait d’ouvrir l’épais battant minéral. De nouveau, le demi-elfe eut besoin de ses crochets, ses doigts agiles et sa patience pour parvenir à ouvrir la porte.
Il poussa lentement le battant, méfiant car il approchait forcement des quartiers privés du mage noir, et celui-ci risquait de fort peu apprécier sa présence dans sa demeure.
Cela faisait bien deux sabliers que le sorcier avait abandonné la pauvre elfe à ses désirs lubriques. Elle ne cessait d’avoir des pensées torrides qui la déchiraient.
Elle repensait aux quelques hommes avec qui elle avait couché. D’abord le petit seigneur de l’Est, puis deux membres de la garde royale. Mais il lui venait aussi des fantasmes sur bon nombres d’hommes qui ne l’avaient jamais touchée.
Elle avait tenté de se soulager en se frottant sur à peu près tous les objets de sa chambre. Mais cela n’avait fait qu’augmenter son désir. Avec les mains attachées ainsi, elle ne pouvait se satisfaire seule.
Elle avait donc fini pas s’étendre sur le lit, moite de sueur, le corps frémissant et sa chatte coulant sans arrêt. Elle fut mortifiée de se surprendre à souhaiter le retour du sorcier. Ou de n’importe qui d’autre qui aurait pu la soulager.
Puis soudain elle pensa à Telnar.
Le demi-elfe était un des rares hommes de son entourage qui n’avait jamais tenté de la séduire. Il semblait la voir comme étant intouchable en raison de son sang noble. Mais elle le trouvait simplement craquant.
Elle l’avait même espionné un jour, alors qu’il se lavait dans un ruisseau. Elle se rappelait avec délice de sa musculature, son ventre plat et sa peau bronzée par le soleil. Puis aussi de son sexe, long et épais. Il s’était même masturbé sur le rivage, à quelques pas du fourré où elle s’était dissimulée. La vision de sa verge gonflée, qu’il stimulait vigoureusement, lui revint en mémoire. Et les caresses qu’elle s’était faite au travers de sa lourde tunique tout en le regardant se faire jouir…
Elle n’avait pas osé se montrer, craignant qu’il réagisse mal à l’idée d’avoir été espionné. Elle regrettait sa stupide timidité, maintenant. En fait, elle aurait aimé qu’il soit là, pour pouvoir enfin lui apporter l’orgasme libérateur.
Par-delà le lourd battant, Telnar pouvait entrevoir un vaste salon richement décoré. Le plafond voûté était bas et recouvert de superbes peintures représentant les constellations. Les murs étaient cachés par les imposantes bibliothèques qui croulaient sous le poids de milliers de livres de sorcelleries et de centaines de rouleaux de parchemins jaunis. Sur le mur faisant face au rôdeur se trouvaient deux portes. Une très simple en bois avec un loquet, l’autre ressemblant à celle d’une cellule. Dans le mur à la droite du demi-elfe s’ouvrait un imposant foyer, où un feu bleuté brûlait avec force. Un impressionnant fauteuil à haut dossier rembourré de coussins de velours se trouvait juste devant l’âtre. Un grand humain y était assis.
L’homme avait une longue chevelure noire, retenue par un mince bandeau d’argent. Son visage était d’une beauté si parfaite que cela parut immédiatement suspect aux yeux de Telnar. Vêtu d’une longue robe grise, Araxar lisait un lourd volume à la couverture brune et écaillée. Il sembla au téméraire Telnar qu’il était totalement absorbé par sa lecture.
Profitant du fait que sa future victime était aussi peu attentive à son environnement, Telnar se glissa avec lenteur et précautions dans le salon surchauffé. À pas de loup, il se dirigea vers le fauteuil, tirant sa dague de son fourreau, dans sa botte droite.
Alors qu’il ne se trouvait plus qu’à quelques pas du sorcier, celui-ci leva subitement la tête, les narines reniflantes. Puis il se tourna brusquement vers le rôdeur. Son regard, chargé d’un haine brûlante, se planta dans le sien.
Le mage noir se leva vivement. Son livre glissa de ses genoux et tomba durement au sol.
Telnar comprit qu’il devait agir au plus vite, avant que le sorcier ne puisse lui jeter un quelconque maléfice. Il projeta sa dague vers son torse, d’un puissant mouvement de son bras.
Mais Araxar leva la main et l’arme s’immobilisa à moins d’un pouce de son poitrail. Elle tomba au sol, inutile.
Il leva un doigt menaçant vers lui et prononça un terrible mot dans la langue démonique. Telnar se jeta aussitôt au sol. Un éclair glacial traversa l’endroit où il se tenait un battement de cœur plus tôt. Araxar hurla de frustration quand son sortilège manqua de si peu le rôdeur.
Celui-ci avait effectué un roulé-boulé et se retrouvait maintenant à genoux près d’une des bibliothèques. Il sortit une de ses fioles explosives et sans attendre, la lança. Mais pas sur le sorcier. La petite fiole de verre mince tomba dans le foyer, juste derrière le mage noir.
Les bûches qui se trouvaient dans l’âtre avaient été imbibées d’une substance alchimique qui rendait les flammes plus chaudes. Elles rendirent donc bien plus forte l’explosion. Sa puissance fut colossale. La déflagration souleva le sorcier et carbonisa son dos au passage. Il fut projeté au sol à l’autre bout de la pièce.
Telnar s’était étendu au sol au moment de l’explosion de la fiole, se protégeant la tête des bras. Il se releva ensuite au plus vite et se dirigea vers le mage à la robe calcinée. Tout son dos n’était plus qu’une énorme brûlure. Il était inconscient et avait une respiration rauque et difficile.
Sans le moindre scrupule, le demi-elfe dégaina son sabre et trancha la tête de l’homme qui avait osé enlever son amie et en faire une esclave.
Il nettoya sa lame sur les restes de la robe de sa victime, puis fouilla rapidement le corps. Il trouva une longue clé noire dans une de ses nombreuses poches.
Il se dirigea sans plus attendre vers l’intimidante porte de cellule. La clé entra parfaitement dans la serrure. Il la fit jouer dedans et ouvrit enfin la porte.
Quand il entra dans la petite pièce éclairée par un globe lumineux, Telnar se figea de stupeur.
Karina était assise en tailleur sur le lit, totalement nue et les mains attachées dans le dos. À la vue de sa peau blanche et de ses deux superbes seins aux tétons rosés, le rôdeur sentit avec confusion un puissant désir le prendre. Son phallus en tressaillit même.
Quand elle aperçu son cher ami passer le seuil, l’elfe au sang enflammé par l’aphrodine n’en crut pas ses yeux. Il venait la délivrer, et en plus il allait pouvoir lui donner l’orgasme qui la libérerait de l’emprise du terrible poison !
Le rôdeur sentit ses joues s’enflammer de gêne. Il connaissait les effets de cette terrible plante. Certains hommes peu scrupuleux en mettaient dans le breuvage des femmes qu’ils tentaient de séduire. Mais ce que lui demandait son amie…
Interloqué, le jeune éclaireur ne savait comme réagir. Il avait depuis toujours l’envie de baiser la belle elfe rousse, mais pas de cette manière.
Karina se leva alors du lit et vint se mettre à genoux juste devant son sauveur, frottant sa joue sur son entre-jambe.
Figé par la stupéfaction et l’étrangeté de la situation, Telnar hésita. Mais son sexe se mit à devenir dur sous les caresses insistantes de l’elfe.
Encore hésitant, le demi-elfe déboucla son ceinturon et le jeta au sol. Sa cape et sa chemise allèrent bien vite le rejoindre.
Tout à coup, Karina saisit le cordon de ses chausses avec sa bouche et le défit. Elle abaissa ensuite ses chausses avec ses dents, libérant son long sexe qui était majestueusement dressé et dur.
Elle commença en douceur, titillant le bout de sa verge de ses lèvres rosées, massant son gland de sa langue chaude. Elle le suça ensuite avec une lenteur qu’il trouva presque douloureuse, ses lèvres semblant ne pas vouloir descendre plus bas que son gland. Elle le tortura ainsi un long moment.
Elle s’arrêta soudain, et le rôdeur lâcha un petit cri de protestation.
Telnar avait rêvé d’un tel moment bien des fois. Ses scrupules semblèrent subitement fondre et il décida de lui offrir ce qu’elle demandait. Il s’agenouilla près d’elle.
De sa dague, il détacha la solide corde qui entravait toujours sa compagne. Celle-ci put enfin déplier ses bras douloureux avec reconnaissance.
Le rôdeur se colla alors sur elle, sentant sa peau chaude et moite de sueur doucement frotter contre la sienne. Toujours un peu hésitant, il saisit ses superbes seins galbés et entreprit de les caresser, pinçant les mamelons entre ses doigts tout en embrassant sa compagne dans le cou. Elle se mit à soupirer d’aise sous ses tendres caresses. Sa bouche glissa ensuite le long de sa clavicule, jusqu’à un téton dressé par l’excitation. Il le lécha et le suça avec gourmandise. Pendant que son sauveur la tripotait, la rousse Karina saisit son membre raidi et entreprit de le stimuler avec vigueur.
Une des mains chaudes de Telnar descendit alors le long de son ventre, jusqu’à sa petite vulve gonflée par la concupiscence. Il frôla doucement son petit bouton intime de l’index, tournant lentement autour pendant un temps qui parut terriblement long pour l’elfe. Puis enfin il se mit à le presser et le masser avec passion. La belle rouquine lâcha un long soupir de satisfaction, sentant déjà la délivrance approcher.
Voyant l’effet de ses caresses sur son amante, il s’enhardit. Il introduisit un doigt dans sa fente mouillée, l’explorant jusqu’à trouver son point le plus sensible, qu’il entreprit de stimuler avec énergie. Aussitôt, Karina se mit à geindre de satisfaction, les yeux mi-clos et se mordillant la lèvre. Bien décidé à lui donner un orgasme sans pareil, il glissa un autre doigt en elle.
Puis soudain son corps tremblant se crispa contre celui du rôdeur et elle poussa un intense cri de plaisir, une jouissance sans pareille la foudroyant. Son orgasme dévastateur embruma son esprit. Sa libido exacerbée par la drogue se dissipa brusquement, la laissant essoufflée et pantelante, appuyée contre le torse de Telnar.
Son esprit s’éclaircit rapidement, et elle saisit combien tout cela devait paraître étrange aux yeux de son compagnon. Soudain intimidée, elle osa lever les yeux vers le visage de son sauveur. Ses yeux magnifiques se plantèrent dans les siens, pleins d’un désir qui la toucha profondément. Elle réalisa alors qu’il avait toujours une monumentale érection. Souriant coquinement, elle prit de nouveau son phallus rigide dans sa main, le caressant maintenant avec douceur.
Elle se redressa sur les genoux, se retourna et lui présenta ses magnifiques fesses, blanches comme la crème et douces comme la soie. Elle s’appuya des coudes sur le sol, arqua le dos et présenta son cul ferme au demi-elfe. Sans perdre plus de temps, Telnar se plaça derrière elle et introduisit sa longue queue dans la fente qui lui était ainsi offerte.
Il procéda avec douceur, ne sachant pas trop ce qu’elle aimait. La prenant par les hanches, il imprima un lent va-et-vient à sa pénétration.
Ces paroles embrasèrent le demi-elfe. Il accéléra la vitesse et la puissance de ses coups de hanches. Sa compagne se mit aussitôt à gémir, en réclamant encore plus. Mais le rôdeur sentait qu’il n’allait pas pouvoir supporter bien longtemps des ébats aussi soutenus.
La respiration de Karina devint de plus en plus hachée. Le visage posé sur le sol froid, sa joue frottant sur la pierre rude, elle grognait de satisfaction à chaque fois que son amant se plantait jusqu’au fond d’elle. Il avait même plaqué sa main sur son pubis, stimulant du pouce son petit bouton sensible, l’approchant ainsi encore plus rapidement d’un second orgasme.
Ils jouirent presque au même moment, hurlant à l’unisson. Le soulagement de la jouissance et le fait d’avoir pu assouvir son fantasme apporta un grand bien au rôdeur.
Les deux amants restèrent un moment alanguis sur le sol, serrés l’un contre l’autre pour reprendre leur souffle et retrouver leurs esprits, dans un silence profond et confortable.
Ce fut le demi-elfe qui revint le premier à la réalité.
L’un contre l’autre les deux amants, le sauveur et la noble, quittèrent la froide cellule.