Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 15268Fiche technique39994 caractères39994
Temps de lecture estimé : 23 mn
11/11/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  Jeux de dupes, les adultères veulent ridiculiser les cocus. Les cocus piègent les premiers. Rira bien qui rira le dernier.
Critères:  2couples extracon vengeance jalousie fellation cunnilingu 69 pénétratio jeu -vengeance -extraconj
Auteur : Bleuet

Série : Échangiste malgré moi

Chapitre 03 / 04
Échangiste malgré moi (3)

Résumé des épisodes précédents :

Louis a épousé Juliette la femme préférée de Laurent son ami trop gentil. Laurent en compagnie de Juliette surprend Louis au lit avec sa femme Julienne. Les deux cocus se retrouvent amis et complices pour piéger le couple adultère. Juliette laisse croire qu’elle est enceinte, Julienne se laisse entraîner à demander à son amant Louis de remplacer le stérile Laurent pour lui faire un enfant.








Voilà, la machine est lancée. J’ai croisé rapidement Louis au changement de tournée : il se hâtait parce qu’il était en retard. Au cours de l’après-midi, j’ai rendu visite au détective. La surveillance a été fructueuse. Vers huit heures Julienne s’est rendue au cabinet médical. Elle en est sortie presque aussitôt et est retournée à la maison. Dix minutes plus tard, est arrivé un cycliste. Entré par le cellier, Guillaume a pu les observer. Les amants nus ont essayé les fauteuils de la grande salle, y ont pris des positions variées. Il a des photos explicites, de quoi confondre les coupables.


La moins utilisable dans un tribunal revêt de l’importance à mes yeux. La position du missionnaire, en deux temps, position de retrait et position d’entière pénétration, a un défaut, on voit très bien les bourses de l’homme et une partie de la vulve, on reconnaît le papier peint et le pied de lit, mais on ne voit pas les visages. C’est ma chambre. Guillaume a relevé une tache de vin sur la fesse de Louis, c’est une marque d’identification. Je l’avais remarquée à la piscine. Les petits pieds accrochés à ses jambes, dans ma chambre, ne sont pas ceux de la reine d’Angleterre ! Jamais, le détective n’avait observé des amants aussi endurants et aussi décidés à exploiter les lieux et la durée, pris d’une incroyable fringale de sexe, oublieux de l’éventuelle intervention d’un tiers, parce que concentrés uniquement sur la satisfaction de leurs sens. Pour me consoler, il met en doute la sincérité des sentiments et réduit cette rencontre à une banale affaire de cul, trop mécanique pour être romantique. Évidemment l’adultère est indubitable. Je commande une dizaine d’agrandissements.


J’arrive chez Juliette. Julienne est en train de la quitter. En retrait, je lui laisse le temps de s’en aller. Juliette me reçoit. Ma femme est venue la féliciter, a voulu savoir depuis quand son amie était enceinte et si elle permettait encore à son mari de l’approcher. Juliette lui a raconté son dimanche après-midi : Quand Louis est rentré chez lui, il s’était montré enchanté de devenir père avant moi. La nouvelle l’avait pris de court, mais nous lui avions fait comprendre combien l’événement était important. Tout à coup, il était tout fier et avait voulu caresser le ventre béni qui portait son fils. Et il avait été extrêmement prévenant avec sa femme. En raison de ses premières nausées, il n’avait pas voulu la prendre. Juliette l’avait convaincu que sa maternité ne serait pas un obstacle à leur amour et il avait dû accepter une longue fellation avant de se soumettre à une masturbation diabolique que l’épouse trompée avait prolongée jusqu’à l’émission des jets de sperme. Elle avait exigé de son mari qu’il nettoie les taches sur le sol.


Juliette avait bâti un roman à l’intention de la traîtresse. Elle s’était délectée à raconter, par le détail, détail inventé de toute pièce, à sa très chère amie, ces scènes d’intimité, avait décrit comment elle avait pressé les couilles de son homme en même temps qu’elle lui suçait la verge ou qu’elle faisait coulisser en va-et-vient le prépuce sur le gland mis à nu ; et elle y ajoutait cette odeur fauve du membre prêt à cracher sa bouillie, le vertige ressenti en humant ces effluves émanant d‘un corps mâle au bord de l’abandon. De bonnes amies se disent tout, elle avait donc lourdement insisté, quitte à rajouter quelques fioritures pour faire enrager sa rivale.


La mine espiègle et réjouie de la narratrice me rend le sourire. Sa bonne farce nous rend plus complices. Juliette avait montré son ventre béni à son amie. Ma femme n’y avait vu aucun signe particulier, la grossesse débutait. Et sa joie de bonne amie se traduisait par une grimace désabusée !


Bien entendu Juliette n’est pas enceinte et s’en félicite : dans le contexte actuel, ce serait une malédiction. Elle s’est moquée des infidèles. Je lui raconte le contenu de notre entretien avec Louis, lui montre les preuves recueillies par le détective : ce n’est pas une nouvelle pour nous, mais nous saurons les utiliser.



Juliette ne pardonnera rien à ma femme ou à son mari. Comme moi elle a été trop choquée par le spectacle et la roublardise de ces deux infidèles. Comme moi elle leur fera payer leur duplicité. Elle a mis une machine infernale en route et je me sens dépassé par sa détermination. Nous décidons de tourmenter les amants, mettons notre tactique au point. La situation tragique nous donnera quelques moments agréables. Mais je sais qu’il vaut mieux être en bons termes avec cette fille. Ce soir, Juliette amènera Louis sur le lieu de son adultère parce que Julienne et moi voulons leur parler. Elle acceptera mes propositions quand je me toucherai le nez. Elle les rejettera si je ne le fais pas.


Sur le chemin du retour je plains ceux qui ont provoqué la colère de Juliette.



Pendant la réunion décisive, Louis tente de se donner un air détaché. Il va se conformer aux vœux de Juliette sa femme chérie et accepter d’aider ses amis. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Serait-il capable d’ironie ? Nous applaudissons, aussi faux-culs que lui. La première tentative d’insémination naturelle aura lieu de façon festive et solennelle, samedi soir, sous le contrôle des deux époux indirectement concernés. L’accouplement ne sera pas une plaisanterie et si Juliette et moi y assistons, nous aurons vraiment l‘impression d‘être partie prenante dans l’acte de procréation. Il est tout à fait impensable que je sois tenu à l‘écart de l’acte qui fera de moi un père. La présence de Juliette s‘impose également pour prouver son accord. S’il le faut, nous prêterons notre concours aux procréateurs. Nous réussissons à garder notre sérieux pendant l’énoncé de ces clauses du contrat. Et pour nous amuser nous suggérons, à la grande joie de Julienne, qu’il serait bon que Louis se ménage, qu’il n’ait pas d’autre relation sexuelle pendant la semaine. Le carême avant Pâques.


Il nous reste à vérifier que les deux acteurs sont compatibles. Nous leur demandons de se soumettre à des tests pour savoir s’ils n’éprouveront pas de répulsion au moment de l‘accouplement. Tous les hommes ne sont pas indiqués pour une femme et toutes les femmes ne conviennent pas nécessairement à un homme. Nous voulons nous assurer qu’il ne leur sera pas impossible de faire l’amour. S’ils étaient honnêtes, ils pourraient objecter qu’ils se savent plus que compatibles. Ce serait avouer l’inavouable, ils se taisent et acceptent. C’est loufoque au possible, sauf pour les deux intéressés que la passion fait vivre sur une autre planète.


Julienne doit garder slip et soutien-gorge, Louis se déshabille, mais conserve son caleçon. Nous les plaçons debout, face à face, à un mètre l’un de l’autre et leur recommandons de se regarder, sans bouger, pendant cinq minutes. Ils se dévorent des yeux, s’observent et découvrent des détails anatomiques qui leur avaient échappés quand ils étaient pressés de se jeter l’un sur l’autre, emportés par le désir incontrôlable, comme des animaux en rut. Je leur demande de tourner sur place, l’un après l’autre. Je suis heureux d’entendre Julienne demander ce qu’est la tache lie-de-vin au bas de la fesse droite de Louis. Nous sommes trois à noter l’érection de l’amant à la vue de sa maîtresse en petite tenue. Il semble un peu ennuyé par ce débordement de sa nature fougueuse. L’examen semble positif. Ordre est donné de se rapprocher, de se prendre les mains, de tâter les poignets, puis d’effleurer délicatement les bras. Juliette intervient :



Juliette joue le jeu à fond, Louis s’exécute, attentif à montrer son savoir-faire, promène ses larges paluches de manutentionnaire sur la peau fine, se permet une glissade d’auriculaire dans la raie des fesses. Julienne se laisse faire en souriant, la promenade des deux mains sur son dos ne l’incommode pas, elle a quelques frissons, mais ne proteste pas. Juliette demande à son mari de coller sa poitrine au dos de ma femme, de passer ses deux bras sous ceux de son amie et de poser ses mains, en coupole, sous les deux seins. Elle s’adresse à sa copine :



Nous connaissons l’inutilité de ces mises en garde, le dérapage est déjà fait. Contre mauvaise fortune nous faisons bonne figure. Savoir nous rend cruels. À mon tour de faire une suggestion :



Ils s’exécutent sans déplaisir. Ils doivent trouver plaisant de pouvoir se toucher aussi impunément à notre nez et à notre barbe. Les doigts de Julienne fouillent les poils de la poitrine, caressent les pectoraux, descendent sur l’estomac. Elle est obligée de se serrer contre ce compagnon pour que ses mains puissent se rejoindre à l’avant, ses seins s’écrasent sur les muscles dorsaux. Ils sont en contact étroit. La tentation doit devenir un supplice, moi aussi je prends mon pied :



Je suis sans crainte, je les ai vus à l’œuvre, ils sont compatibles. La situation est amusante ; pour les surfaces non couvertes, ce peau à peau, muscles sur muscles n’aboutira pas à l’union complète, ils tremblent d’envie insatisfaite. Louis se rebiffe :




Profitons de leur excitation pour accroître le malaise :



Julienne a envoyé fiévreusement sa main sur le slip enflé de Louis avant la fin de ma phrase. Louis, main à plat, frotte la vulve, et le slip blanc de Julienne laisse voir une tache humide. Je dis "stop". Ils ne m’entendent pas. Je dois crier "stop" pour mettre fin au supplice de Tantale ! J’attrape ma femme et je l’embrasse, Juliette embrasse Louis, nous les applaudissons, nous les félicitons pour leur bonne tenue et nous nous proclamons rassurés. Nous ne voyons pas ce qui pourrait les faire échouer. Une coupe de champagne frais nous réunit dans la plus joyeuse euphorie. Chaque couple s’est retrouvé et se tient étroitement, nous sommes heureux de cet accord. Pour plus de sûreté, peut-être serait-il bon de renouveler la même expérience jeudi, avec un peu plus d’audace, pour progresser vers l’acte final. Julienne rit nerveusement, Louis serait prêt à continuer ce soir.



Lors du prochain rendez-vous les deux acteurs seront entièrement nus mais disciplinés, c’est le plan de Juliette. Au lit, Julienne, toute excitée par le contact de Louis, mais restée sur sa faim, se fait pressante. Que faire ? Elle a le cœur infidèle, mais elle est toujours aussi attirante. Je succombe. Mes spermatozoïdes accumulés vont peut-être se révéler plus efficaces que ceux de mon rival. Quand je l’aurai jetée à la porte, Julienne pourra toujours essayer de savoir qui est le père de son enfant. Je vais, pour la dernière fois, la pénétrer, de la façon la plus classique.


Je suis en elle, je coulisse par petits mouvements rapides limités à quelques centimètres à l’intérieur de son corps, bras tendus, je réussis à l’essouffler et je vois, avec plaisir, rougir son visage. Le sang afflue en larges auréoles sur le bas de son cou et sur ses seins. Malgré sa trahison elle est capable de jouir avec moi. Elle réclame d’être aimée bien fort, veut m’encourager par des déclarations d’amour dont je sais ce qu’elles valent. Sous moi, elle cherche à frotter son clitoris sur l’arc de mon membre pour atteindre les sommets de son plaisir et elle y parvient, le manifeste en redoublant ses déclamations.


Comment peut-elle encore me dire "mon amour" ? J’ai mis toute mon énergie à la faire reluire, mû par la rage d’être trompé et manipulé. A-t-elle vraiment joui ? Ce n’est pas impossible, sa mouille tend à le démontrer, mais je suis dégoûté à l’idée qu’elle m’utilise pour pouvoir se donner sans retenue à son amant quand je suis absent. J’aurais mieux fait de la laisser insatisfaite. J’ai surtout le sentiment d’avoir trahi Juliette. Tout s’embrouille dans ma tête. Mais si Juliette veut de moi, ma vie sera heureuse, j’en rêve et j’oublie mes cornes. Nous les réduirons à accepter le divorce pour adultère.


Il y a ceux qui tendent la deuxième joue pour recevoir une deuxième gifle. Nous ne faisons pas partie de ceux-là. Notre situation ne nous convient plus, on nous a trahis, nous rebondirons ensemble dans les meilleures conditions. Ah ! Si je n’avais pas laissé Juliette que j’aimais à Louis autrefois !


Le jeudi soir, Juliette et moi les prions avec insistance de se déshabiller. Ils refusent, d’abord, comme des pucelles effarouchées. Nous menaçons de leur donner l’exemple, puisqu’ils ne tiennent pas, les hypocrites, à subir une trop forte tentation avant samedi. Juliette passe à l’acte, je l’imite, elle enlève son soutien-gorge, je tire sur l’élastique de mon slip. Soudain Louis, le futur père, manifeste une bien curieuse jalousie. Il veut bien faire un enfant à ma femme, Julienne (sans compter qu’il est son amant, à notre insu pense-t-il), mais il serait inconvenant, selon lui, que je voie sa propre femme nue ! Donc il crie "stop", nous demande de la décence et il accepte de se soumettre au nouveau test de compatibilité. De la même manière, mon épouse accepte de se mettre nue, plutôt que devoir assister au déshabillage complet de sa meilleure amie et de son propre conjoint. C’est bien pour nous faire plaisir, Louis et Julienne se dénudent. Je prends la main de ma femme et je la conduis dans notre chambre à coucher. Juliette nous suit et entraîne son mari derrière nous.


Nous tenons beaucoup à ce que la répétition prépare au plus près le scénario du samedi. Nous les invitons à se coucher et à entreprendre des travaux d’approche : il faut qu’ils se regardent, s’examinent de près, jusque dans les moindres détails, qu’ils se touchent avec les mains, qu’ils se caressent. Ils doivent se connaître parfaitement, mettre leurs corps en contact étroit, ramper l‘un sur l‘autre. Julienne a des impatiences et saisit la verge menaçante, l’empoigne, fait semblant de la découvrir, l’approche de ses yeux, lui envoie un rapide coup de langue. Elle me regarde, m’interroge du regard pour savoir si j’autorise plus de contact.



Prudente, elle le garde en main et déclare que ce n’est pas la même chose, que les saveurs sont différentes, que chacun a ses propres caractères gustatifs. Elle ne veut fâcher personne !


Juliette rappelle la règle : ils peuvent tout faire, la seule interdiction, aujourd’hui, concerne la pénétration vaginale. Ce sera l’apothéose samedi. Car samedi, ils devront s’efforcer de concevoir ensemble mon héritier. Et ils auront l’obligation de continuer à s’aimer en notre présence jusqu’au jour où disparaîtront les règles de Julienne. Je témoigne ma reconnaissance par anticipation :



Juliette et moi rions sous cape. Nous encourageons des gestes plus intimes, nous leur réclamons des caresses plus appuyées : ils doivent trouver les positions les plus aptes à obtenir une fécondation. Juliette intervient en experte :



Il montre et nous voyons surtout le gonflement de son vit, énervé par la proximité du vagin bien connu, mais interdit pour l’instant. Juliette, bonne âme, demande s’il ne pourrait pas se soulager, en prenant Julienne par la porte arrière. Je proteste hypocritement :



Je ne pense pas ce que je dis, il m’en coûte même de l’énoncer. Le mot adultère fait réagir l’amant :



Comme si elle avait cette illusion lorsqu’elle me trompe, la garce. Je grince :



Je ne m’attends pas à le voir faire des manières. À reculons, il glisse vers la fente à fêter, il ne parle pas, il agit. La bouche pleine, il suce, il plonge sa langue, passe deux mains sous les fesses pour mieux ouvrir le sexe, ramène sa main droite et agite son pouce sur le clitoris, à la manière d’un mandoliniste. Déjà, Julienne s’éclate, râle et s’envole. Elle était chauffée à blanc, le plaisir la submerge, presque instantanément !


Encouragements et compliments les confortent dans un sentiment d’impunité, dans la certitude de pouvoir s‘envoyer en l‘air sous nos yeux de cocus heureux de leur union. Ça doit les combler de bonheur de pouvoir nous berner. À les voir se serrer, se rouler l’un sur l’autre, on devine la force de la tentation. Juliette caresse le dos et les fesses de Louis couché sur ma femme, elle empoigne son vit tout dur et l’approche de la fente défendue. Je tiens la main de Julienne, je lui demande si ça va, si elle supporte le poids de l’homme, si elle réussira à l’accueillir et à se persuader qu’elle fera ça pour moi. Et d’une main, j’augmente l’énervement de ses tétons. Essoufflée, elle m’assure que oui, avec conviction.



Tu penses ! Effectivement elle sera joyeuse quand l’autre sagouin la baisera samedi. Le frottement du gland tenu par Juliette sur sa vulve chaude l’amène à se cabrer, à s’ouvrir pour une impossible copulation. Les deux amants, au supplice, voudraient se séparer pour faire baisser la tension. Juliette et moi le regrettons. C’est ruiner tous mes espoirs, ils devront faire preuve de plus d’endurance pour procréer ! Julienne mouille, les lèvres de son sexe se couvrent de liquide épais. Louis en oublierait l’interdiction. À la dernière seconde, sa femme retire le pénis de la voie où il allait s’engager. Ils ne sont pas au bout du tunnel, montons d’un degré :



Nous avons droit à une démonstration immédiate. Louis s’est couché sur le dos, Julienne a posé ses fesses sur sa figure et plonge sur la bite, la prend dans sa main, jette un œil vers moi, embrasse l’extrémité de l’engin.



Elle n’a pas l’air dégoûté, je tiens à laisser voir au grand jour sa véritable nature. Elle peut se donner à fond puisque je l’y pousse. Le tourment grandira. Sa main et sa tête décrivent un mouvement parallèle sur la verge. Quand la main tire le prépuce vers le bas, la bouche enfourne tout le gland et une partie du sexe aux grosses veines saillantes. Si la bouche remonte, la main suit la trajectoire À l’autre bout, Louis se venge de la longue attente imposée et une nouvelle fois, bouffe comme un goinfre le sexe où il espère s’enfoncer samedi avec notre accord, mais qu’il fréquente, assidûment, sans autorisation, depuis un certain temps. Des deux mains, il a étalé les chairs intimes et il y plante ses lèvres, aspire comme un goulu la cyprine abondante, plaque sa bouche sur les parois roses et suce, suce, se gave de chair et de jus. Et monte le chant du plaisir. Alors nous interrompons l’expérience !



Je relève la tête de ma chère tricheuse, je lui présente une serviette. Elle fait un bond, Louis n’a pas entendu siffler la fin de la partie. J’arrache Julienne à sa voracité, en tirant sur ses deux bras. La tête de Louis reste collée au sexe et le suit dans sa montée. Il revient enfin à lui et réalise qu’il s’est laissé prendre au jeu.



Le samedi après-midi arrive enfin. Julienne va à ses rendez-vous chez sa coiffeuse et au salon d’esthétique : elle tient à être belle pour concevoir notre enfant. Elle veut faire honneur à son mari et à son ami inséminateur. Elle s’efforce, pour moi, de paraître désirable afin de faciliter la tâche de Louis. Elle se fera tailler le maillot pour l’occasion, en forme de L majuscule, comme Laurent.



Mais il ne faut pas arriver en retard chez l’esthéticienne. Je prépare la chambre à coucher, elle sera fermée jusqu‘à l‘heure de l‘événement. À ce moment précis, apparaît Guillaume, porteur, en dernière minute, de photos de Louis et d’une inconnue, s’embrassant avec une passion évidente et datées de mercredi. J’ai dû mal à y croire, ça m’ennuie pour Julienne. Enfin, modérément. Tout ce cirque, elle l’a cherché !


En première partie de soirée, au tarot, Juliette et moi perdons partie sur partie, commettons des étourderies qui déclenchent l’hilarité de nos conjoints. Nous nous soumettons à la règle et perdons nos vêtements de façon très rapide. Nous sommes les deux perdants, nous sommes nus. Nous dansons nus, puis nous devons nous embrasser sur ordre des vainqueurs. Après la défaite suivante, nous devons, sur ordre, danser en corps à corps. Mon érection les amuse. Juliette frotte, puisqu’on nous l’impose. Une chose est sûre, nous nous trouvons compatibles, j’ai un plaisir fou à tenir dans mes bras ma complice bien-aimée et ses coups de ventre contre moi sont des signes sans équivoque. Pouvions-nous rêver de nous retrouver dans cet état ? La règle du jeu inventée par Louis et Julienne fait notre bonheur. Julienne et Louis se tordent de rire et trichent pour gagner.



Julienne nous rend la monnaie de la séance de jeudi ! C’est leur vengeance avant la plénitude de leur bonheur.



Louis renchérit :



À notre tour, nous connaissons la tentation. Juliette et moi accomplissons le long parcours des préliminaires, des caresses, des baisers, des chatouilles. Elle est nouvelle pour moi et elle me découvre. Les amants se vengent. Sous la gêne feinte, nous profitons de l’obligation qui nous est faite. Nous nous lançons dans l’exploration des sensations que l’honnêteté et la fidélité à nos serments nous interdisaient. Julienne et Louis ordonnent des baisers en bouche à bouche : notre obéissance aveugle les fait rire. Julienne excite ma verge qui n’en demande pas tant et la pointe sur la vulve que les mains de Louis entrouvrent, mais barrée de son majeur.



Il baise régulièrement ma femme, ce n’est pas une raison pour que je lui rende la pareille, doit-il penser. Pourtant Julienne essaie de me glisser à côté du doigt.



Dans son esprit, il y aura égalité apparente de traitement, je ferai l’amour à une femme que je n’aime pas et elle n’aura plus à s’inquiéter de faire l’amour à l’homme qu’elle a choisi et avec lequel elle me trompe sans vergogne.



Louis est moins catégorique, il est sur le point de se quereller avec sa maîtresse devant nous, ça me fait grand bien :



La fine mouche tire en touche :



Julienne tient à compromettre sa rivale. Elle estime que Louis s’attachera à elle avec plus de force et d’appétit si elle réussit à le détacher de sa femme. Leur liaison en profitera. Je suppose que c’est l’explication du chantage qui suit :



Elle se lève, esquisse un mouvement de retrait. Simultanément, Juliette et moi protestons.



Sur ordre donc, une fois de plus, je déguste le fruit d’amour. Il y a des années j’en avais rêvé, ma langue parcourt les grandes lèvres, fouille le creux qui les sépare des petites, avec habileté, je vais agacer le bourgeon en haut du sexe.



Louis s’impatiente.



Donc, sur ordre encore, je rampe sur le corps soumis à leurs ordres, les jambes de Juliette reposent sur mes épaules. Je n’ai pas à m’occuper du reste, une main secourable masturbe mon pieu, une autre écarte les bords de son orifice, on appuie sur mes fesses, je m’enfonce en Juliette, pressé par les deux amants, impatients de se retrouver et encouragé à me montrer un homme, un vrai.



Julienne explique à Louis mes ennuis de santé qui l’ont mise en manque. L’autre se réjouit un peu vite ; mes défaillances vont servir sa cause, Julienne va se montrer formidable. En attendant elle souhaite que Juliette ne ressente pas de nausées à cause de sa grossesse.


Juliette en réalité se porte aussi bien que moi. Ses bras me serrent, ses mains passent de mes épaules à mes hanches, son ventre colle au mien, ses pieds glissent de mes épaules au creux de mes reins et font levier.



Pour le distraire, Julienne se met à embrasser son amant. La bouche occupée ne pourra plus nous sermonner. Le faire taire et nous laisser faire devient sa devise. Indifférents à leur conduite, Juliette et moi nous faisons l’amour pour la première fois et laissons place à l‘expression de notre attirance réciproque. Juliette ne retient plus ses gémissements, se laisse aller, s’ouvre complètement, se donne, se cambre, projette son sexe contre moi. Louis grogne et agite ses bras, mais ma femme le retient.



Elle dit et pouffe de rire. Il l’embrasse fougueusement. La pièce est bonne, acteurs et spectateurs sont heureux. Les yeux de Juliette brillent, elle aussi est heureuse, son regard le dit. Les ondulations de son ventre appellent le plaisir. Elle sent monter mon sperme, m’agrippe des quatre membres et m’embrasse à l’instant où mes jets de sperme frappent les parois de son vagin. Elle jouit bruyamment, elle ne craint plus d’être interrompue. Louis veut protester, grogne que ce n’est pas normal, que s’il avait su… il ne serait pas venu !



Je tire un coup sec pour faire tomber le drap dont j’ai couvert le mur au-dessus de la tête de lit. Apparaissent les photos de l’adultère. Julienne suspend son déshabillage, Louis reste coi, immobile.



La photo de Louis embrassant une autre femme mercredi est restée dans ma poche. Julienne découvrira peut-être un jour que son amant la trompe. Qu’elle se débrouille.