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16/12/12
Résumé:  Le Professeur Johnson a rapporté un bien étrange fétiche de son dernier voyage au Pérou : un étui pénien terminé par une tête réduite jivaro. Avec la séduisante Professeur Tanya Jones, ils vont découvrir la puissante des esprits chamans.
Critères:  #aventure fh fhh frousses voir exhib fellation cunnilingu pénétratio fdanus
Auteur : Fantasio

Série : Le Fétiche

Chapitre 02
Le Fétiche (2)

Résumé de l’épisode précédent : Le Professeur Johnson a rapporté un bien étrange fétiche de son dernier voyage au Pérou : un étui pénien terminé par une tête réduite jivaro. Avec la séduisante Professeur Tanya Jones, ils vont découvrir la puissance des esprits chamans.








Dès le lendemain de notre première rencontre chamanique, nous avons décidé, avec le professeur Tanya Jones, qu’en tant que scientifiques nous nous devions de poursuivre l’expérience et d’en découvrir davantage sur ces esprits chasseurs qui nous avaient choisis comme chaman. Nous sommes donc allés voir le doyen de la faculté pour l’informer de notre désir de préparer une contribution conjointe pour le prochain congrès d’anthropologie et donc de la nécessité de reporter nos cours de deux semaines. Je mentirais en disant qu’il a accepté cette proposition avec enthousiasme, mais nous avons réussi à le convaincre de l’importance de cette communication scientifique et du rayonnement qu’elle offrirait au département et à l’université dans son ensemble, rayonnement auquel nous étions bien évidemment désireux de l’associer !

C’est ainsi que le jour même, nous sommes partis pour le « Lake District » où mes parents avaient un chalet qu’ils ne visitaient que très rarement et qui m’avait plus d’une fois servi de garçonnière durant mes années de fac.


Nous n’étions bien évidemment pas encore mariés, mais je me souviens des quinze jours que nous y avons passés comme du plus extraordinaire des voyages de noce. C’est là que nous nous sommes réellement découverts pour la première fois, communiant avec la nature, laissant nos esprits des forêts et des steppes nous guider dans cet environnement qui leur était bien plus familier qu’à nous.


Tanya était vraiment une fille extraordinaire. Intelligente, dotée d’un sens de l’humour caustique et piquant, passionnée au moins autant que moi par l’étude des êtres humains et de leurs relations au monde, belle à croquer et, pour ne rien gâcher, dotée d’un tempérament volcanique qu’elle avait jusque-là réussi à dissimuler derrière ses tenues asexuées et son allure de rat de bibliothèque. Il ne se passait pas un jour sans que je me demande comment, pendant près de deux ans, j’avais pu passer à côté de cette perle sans jamais la percer à jour.


Nous avons passé nos journées à remplir des pages de notes, transcrivant les récits héroïques de nos naguals, approfondissant nos connaissances sur le monde des esprits et sur la vie des tribus du grand nord sibérien et de la plaine amazonienne. Nous vivions avec eux au milieu de la forêt de Cumbrie comme au milieu des steppes ou de la jungle. Tanya a passé la plupart du temps nue, le corps décoré de feuilles, de plumes, de traces de boue brunes. Nous jouions aux parfaits sauvages, ne faisant qu’un avec mère nature.


Nous faisions l’amour au moins trois fois par jour afin d’alimenter nos esprits et leur permettre de donner libre cours à leurs joutes chamaniques. Nous étions des passagers clandestins accrochés aux ailes des esprits, survolant avec eux les plaines et les forêts d’Asie ou d’Amérique, sentant nos corps vibrer à l’unisson sous l’effet de nos transes collectives.


J’en ai appris plus sur le monde des achuars et des chamanes du grand nord qu’au cours de l’ensemble de mes voyages. Mais l’apprentissage dont j’étais le plus avide était celui du corps et de l’âme de mon aimée que je découvrais chaque jour un peu plus.


Un matin, alors que nous nous prélassions encore dans notre lit après une nuit agitée par les combats de nos esprits chamaniques, je l’ai interrogée sur sa rencontre avec Bayan Hangai.



Elle était visiblement réticente à en dire plus. Je l’ai sentie trembler dans mes bras tandis que je la serrais contre moi.



Elle m’a expliqué le rite consistant à offrir un homme ou un animal en sacrifice à une personne sur le point de mourir, afin qu’il s’empare de la mort à la place du mourant. Elle avait du mal à en parler et je l’ai caressée doucement pour la rassurer et la calmer.



Elle a éclaté en sanglots et j’ai compris que quelque chose de grave était arrivé lors de ce voyage. Je l’ai embrassée tendrement, attendant qu’elle reprenne le contrôle de ses sentiments. Et quelques minutes plus tard, elle a repris son récit.


Un soir, alors qu’ils faisaient une halte dans une cabane de berger inoccupée, Ali Kahn l’avait laissée seule quelques heures, le temps d’aller chercher des victuailles au village voisin. Quelques minutes après son départ, trois hommes étaient arrivés. Des garçons vachers, travaillant sans doute comme saisonniers pour aider à la transhumance des troupeaux. Elle a rapidement compris ce qu’ils recherchaient.

Elle avait entendu parler de la tradition de « l’attaque du bélier », le « Tirad el-kebsh », la tradition mongole du viol ; mais elle croyait que c’était une pratique disparue, limitée aux guerres et aux périodes de conquête. Elle a essayé de gagner du temps, de parlementer avec ses rudiments de mongol, leur offrant de partager une bouteille d’arkhi, l’alcool de lait distillé consommé depuis des siècles par les tribus mongoles. Mais cela n’a fait que les exciter encore davantage.



Elle tremblait et transpirait dans mes bras tandis qu’elle revivait la scène. Elle a encore essayé de gagner du temps, espérant jusqu’au bout que son guide allait faire irruption dans la cabane et chasser ces horribles individus. Mais les trois hommes commençaient à s’impatienter, menaçant de la déshabiller eux-mêmes. L’idée de leurs mains posées sur elle, arrachant ses vêtements, la paralysait d’effroi. Alors, elle s’est exécutée, jusqu’à se retrouver entièrement nue face aux trois brigands, qui riaient à gorge déployée, se moquaient de son petit buisson taillé, se disputaient le droit d’être le premier à prendre possession de son corps.


Lorsque celui qui semblait être le chef lui a fait signe de venir s’asseoir sur ses genoux, elle a obéi comme dans un rêve. Elle était décidée à leur abandonner son corps mais pas son âme, dissimulant celle-ci au plus profond de son subconscient, comme dans un état de transe. Elle a senti leurs mains calleuses lui tripoter les seins, les fesses, le ventre. Fouiller ses parties les plus intimes. Les trois hommes riaient de ses grimaces et de ses cris tandis qu’ils martyrisaient ses chairs. Fermement immobilisée sur les genoux du chef, elle sentait son membre durci, encore prisonnier du pantalon de grosse toile, se presser entre ses cuisses pour forcer l’entrée de sa bouche intime.


Il l’a repoussée, la laissant aux mains de ses complices le temps de libérer son membre, sombre et dressé comme un gourdin noueux. Ceux-ci ne se sont pas privés de glisser leurs doigts jusqu’au plus profond de sa chatte, de dévorer ses seins de leur bouches édentées, essayant sans succès de lui prendre la bouche.



Le moment tant redouté était arrivé. « L’assaut du bélier » au cours duquel les cavaliers mongols violaient les femmes des tribus ennemies. Je l’imaginais nue, tremblante comme elle l’était à cet instant pendant qu’elle me faisait le récit de cette terrible journée. Les deux complices l’immobilisaient sur la table et leur chef se tenait debout devant elle, son sexe dressé comme un animal maléfique s’apprêtant à dévorer le fruit rose et brillant qui s’ouvrait comme une blessure, tandis qu’il lui écartait les cuisses, remontant une de ses jambes jusque sur son épaule pour pouvoir la pénétrer plus aisément.


Lorsque la porte s’est brusquement ouverte, il a juste eu le temps de se retourner pour offrir son cœur au poignard d’Ali Khan.


Le chef est retombé sur elle en poussant un grognement étouffé par les jets de sang remontant dans sa gorge. Les deux autres ont sorti leur poignard à leur tour pour se précipiter en hurlant et se lancer dans une lutte sans merci avec le nouvel arrivant.

Dans un réflexe de survie qu’elle ne s’expliquait toujours pas, Tanya a plongé la main sous le corps du chef à la recherche du révolver qu’il arborait fièrement à la ceinture. Lorsque ses doigts ont agrippé la crosse de nacre, elle a repoussé le corps sans vie qui s’est écroulé de la table dans un bruit mat.


Allongée sur le dos, elle a tenu le Colt à deux mains, les bras tendus devant elle, pointé dans la direction du groupe compact des trois hommes luttant au corps à corps juste devant elle.

Elle a tiré une première fois et le temps s’est soudain ralenti. Elle a vu le visage d’un des deux hommes se crisper dans une grimace où se lisaient l’incrédulité et la conscience de la fin. Le visage de l’autre était tout aussi étonné, mais lui ne voulait pas encore croire à sa fin. Alors il s’est avancé vers elle, comme au ralenti, et un second coup de feu a résonné dans la cabane.


Elle s’est tue avant de se tourner vers moi, les yeux noyés de larmes, pour m’embrasser avec passion, comme si elle voulait effacer ces souvenirs de mort dans un océan d’amour. J’ai caressé et embrassé son corps pendant de longues minutes tandis qu’elle sanglotait en silence. Je voulais qu’elle comprenne combien je l’aimais et combien je respectais ce corps magnifique allongé à mes côtés. C’est elle qui m’a invitée à approfondir mes caresses et mes baisers, jusqu’à venir dévorer sa chatte et sentir les larmes de jouissance venir couler au fond de ma gorge.

Nous avons fait l’amour sans que nos esprits ne se mêlent à nos étreintes.

Amasank reposait sur la table de nuit et Bayan Hangai avait dû comprendre qu’il valait mieux nous laisser entre pauvres mortels, jouissant pleinement de notre amour grandissant. Et lorsque nous nous sommes séparés, le corps encore tremblant de passion, Tanya a repris son récit.


Ce sont les gémissements d’Ali Khan qui l’ont aidée à retrouver ses esprits. Il était assis sur le sol, appuyé contre la paroi de la cabane. Elle s’est approchée, enjambant les corps sans vie de ces trois hommes qui, sans l’arrivée de son guide, n’auraient sans doute pas hésité à prendre la sienne. Le ventre du jeune chaman était trempé d’un océan de sang sombre qui semblait bouillonner entre ses doigts. Son visage était étonnamment serein. Il la regardait en souriant, essayant de la rassurer alors qu’elle se tenait nue et tremblante devant lui, sans savoir que faire. Mais lui savait qu’il n’y avait plus qu’une chose à faire.



La requête lui paraissait étrange et incompréhensible, mais au moins cela lui donnait la possibilité de faire quelque chose. Alors elle s’est penchée vers lui, défaisant sa ceinture, descendant le pantalon en évitant de le faire grimacer de douleur, jusqu’à ce qu’il se retrouve avec le membre à l’air. Un membre imposant, fièrement dressé comme un guerrier mongol prêt au dernier combat.

Il s’est laissé glisser sur le sol en la regardant. Il n’avait pas besoin de parler, ses yeux le faisaient pour lui. Alors, elle s’est avancée, enjambant le corps ensanglanté, avant de s’accroupir et laisser le long gourdin s’enfoncer lentement en elle.


Elle ne savait pas combien de temps cela avait duré. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle n’avait jamais vécu un tel orgasme auparavant. Un orgasme comparable à ceux que nous offrent nos esprits lorsqu’ils se battent pour désigner le plus puissant des deux. Un orgasme qui l’a conduite pour la première fois au pays des esprits mongols, guidée par Ali Khan, celui qui pour la sauver avait commis le Dolig. C’est là qu’elle a rencontré pour la première fois Bayan Hangai, l’esprit protecteur du jeune chaman. Il l’a serrée dans ses bras et son corps tout entier s’est mis à rayonner comme si un feu magique brûlait entre ses jambes. Lorsque les effets de la jouissance se sont enfin apaisés, son guide était mort et son sexe dressé était encore profondément enfoncé dans le sien.


Ce n’est que ces derniers jours qu’elle avait compris ce qui lui avait donné la force d’enterrer son ami sous un oboo, amas sacré de pierres et de branches érigés par les Mongols sur les tombes de leurs morts. Puis de chevaucher près de deux jours durant pour rejoindre la ville et la famille du malheureux Ali Khan.


La mère l’avait regardée longuement, plongeant ses yeux noirs dans les siens, puis elle lui avait souri comme son fils lui avait souri avant de partir vers le monde du dessus. « Il vit en toi. Prends soin de lui » lui avait-elle dit le jour où elle avait entamé son voyage de retour vers l’Angleterre.



Depuis ce jour et jusqu’à notre rencontre une semaine plus tôt, elle avait cherché à en apprendre davantage sur cet esprit tutélaire des Mongols qui avait habité l’âme du malheureux Ali Khan et qu’elle abritait à présent dans la sienne.



Elle avait évidemment raison, mais je n’avais pas envie de renoncer aux cavalcades et aux voyages vertigineux que nous partagions lorsqu’ils nous emmenaient dans leurs parcours magiques.



Elle s’est laissé convaincre, probablement pour me faire plaisir, mais aussi sans doute pour prolonger encore un peu cette incroyable expérience que nous étions en train de vivre.




ooOoo




Un après-midi, alors que Tanya se baignait dans le lac devant le chalet et que dans la cuisine je retranscrivais nos notes de la veille, j’ai aperçu deux chasseurs qui se rinçaient l’œil en contemplant la jolie sirène pataugeant à quelques mètres d’eux.

J’étais prêt à sortir pour alerter ma princesse et leur faire comprendre qu’elle n’était pas seule, mais je me suis ravisé. J’étais soudain excité à l’idée de voir comment elle allait réagir. J’ai saisi le corps inerte d’Amasank reposant sur la table du salon et je me suis approché discrètement de la fenêtre tout en glissant mon arbre de vie dans le corps creux du chasseur.



Les deux hommes ne se cachaient plus. Ils me tournaient le dos, contemplant ouvertement la pauvre Tanya qui s’était brusquement enfoncée jusqu’au cou dans l’eau peu profonde.



Ils ont éclaté de rire et j’ai pu voir un voile d’angoisse se dessiner sur le visage de Tanya. Je suis sorti sur le porche. Les deux chasseurs ne pouvaient pas me voir, mais elle m’a tout de suite aperçu et son visage s’est aussitôt éclairé. Son soulagement était moins dû à ma présence qu’à celle d’Amasank, dressé dans toute sa splendeur, pointant son visage agressif vers les deux hommes qui nous tournaient le dos.



J’ai attendu qu’ils soient entièrement nus pour m’approcher en silence. J’étais nu moi aussi, mais je m’étais équipé d’un appareil photo et surtout d’une arme étonnante qu’ils ne s’apprêtaient pas à affronter. Quand j’ai été suffisamment près, Tanya a décidé de sortir de l’eau à la manière d’Ursula Andress dans « James Bond contre Dr No ». Les deux chasseurs se sont avancés vers elle, abandonnant leur fusil et leur tas de vêtements.



Je crois que je n’oublierai jamais leur visage lorsqu’ils se sont retournés pour découvrir Amasank, dressé de toute sa longueur, agitant sa tête chevelue comme celle d’un cobra, poussant des imprécations incompréhensibles et pourtant assez explicites.



Les deux hommes étaient paralysés et leur sexe rabougri ressemblait à une misérable limace pendant sous leur imposante bedaine. Ils regardaient tantôt la tête d’Amasank qui continuait à jurer en achuar, tantôt leur tas de vêtements et leurs fusils qui se trouvaient derrière moi, tantôt Tanya qui se tenait nue à mes côtés et dont le buisson rayonnait de manière surnaturelle.



Tandis que Tanya jetait les cartouches dans le lac, j’ai photographié les deux chasseurs penauds côte à côte, se tenant par la main ou par l’épaule. Son travail terminé, Tanya est venue se placer entre les deux, pour saisir à deux doigts leurs modestes attributs en tirant une moue déçue devant les proportions des deux engins.



Nous avons éclaté de rire et Amasank n’a pas été le dernier à se tordre en entendant la plaisanterie de Tanya. Je tenais deux cartes de visite à la main.



Tout au long de mon discours, Amasank agitait sa tête dans un mouvement hypnotique en direction des deux hommes, faisant siffler sa langue bifide et invoquant les esprits de la forêt. Par la voix de Tanya, Bayan Hangai s’est joint à lui, lançant des imprécations effrayantes venues tout droit des steppes mongoles. Écartant ses cuisses, projetant son bassin dans leur direction pour leur offrir la vision de son sexe rougeoyant d’où s’échappaient des fumerolles infernales.


Ils n’ont pas pris la peine de discuter. Ils se sont précipités vers le tas de vêtements avant de disparaître le long du sentier en prenant leurs jambes à leur cou.


Nous avons éclaté de rire, tombant dans les bras l’un de l’autre, tandis qu’Amasank et Bayan Hangai lançaient leurs puissants cris de triomphe qui ont dû résonner longtemps dans les oreilles des deux chasseurs tandis qu’ils s’enfonçaient dans les bois sans demander leur reste. Nous nous somme jetés dans le lac comme deux enfants jouissant impunément du bon tour qu’ils venaient de jouer à ces ignobles voyeurs, et nous avons fait l’amour, longtemps, passionnément, violemment.


Si les chasseurs étaient revenus sur leurs pas, je suis persuadé qu’ils auraient été encore plus effrayés par les eaux bouillonnant sous l’intensité de nos ébats et les cris effrayants poussé par nos deux esprits protecteurs.




ooOoo




Le dernier soir, après avoir rangé le chalet et préparé la voiture pour le trajet du lendemain, nous nous sommes installés sur le porche pour contempler les étoiles en dégustant un verre de whisky irlandais. Nous savions que le lendemain, il allait falloir reprendre une vie normale ; mais ni l’un ni l’autre ne savions si nous allions en être capables. Je jouais machinalement avec le fourreau emplumé, essayant de me faire à l’idée que j’allais sans doute devoir m’en séparer. Le tout était de savoir quand et aussi comment.



Lydia était accroupie sur les marches, nue sous une couverture lui couvrant les épaules. Cela faisait quinze jours qu’elle ne portait quasiment rien d’autre que des pièces de tissu, des serviettes de bain ou des couvertures enroulées autour de son corps de déesse. Elle a contemplé durant de longues secondes le corps et le visage inertes du chasseur achuar.



Elle s’est laissée aller en arrière, reposant sur ses coudes et sur la couverture qui avait glissé de ses épaules. Emprisonnées par les branches des arbres, les lumières de la lune dessinaient un tableau mouvant sur sa peau brillante. Elle caressait sensuellement son corps dénudé avec la chevelure sombre du tsantsa. Frottant son visage inerte contre ses seins et ses mamelons dressé, le faisant descendre le long de son ventre, entre ses cuisses où elle finissait par l’enfermer en poussant des gémissements sortis tout droit d’un film porno.

Nous avons éclaté de rire avant qu’elle ne poursuive son petit spectacle en plaçant la base du fourreau au-dessus de son sexe béant.



Elle avait pris une grosse voix teintée d’un accent espagnol ridicule, agitant le gode monstrueux posé sur le vestibule de sa chatte, brillante et rougeoyante comme la bouche d’un volcan. Quand elle s’en est rendu compte, il était trop tard : la transformation avait débuté. Le fourreau de plume s’enfonçait tandis que des tatouages multicolores apparaissaient sur les contours de son sexe, son ventre et le haut de ses cuisses.


Elle a poussé une longue plainte douloureuse lorsque la tête à commencé à disparaître à son tour, se noyant peu à peu dans les chairs ourlées de sa chatte béante jusqu’à ce que le visage vienne se confondre avec elle, ne laissant pour toute ouverture que la bouche minuscule du chasseur et ses petits yeux vides.

Elle m’a regardé, atterrée, et je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire en admirant son superbe con barbu et anthropomorphe qui me fixait avec angoisse au centre d’un magnifique tatouage chamanique.



Elle avait raison. La bouche d’Amasank était bien trop petite pour accueillir mon sexe sans risquer de déchirer les muscles fragiles qui fermaient l’entrée de son con. Et d’ailleurs, à en juger par la grimace du chasseur, je ne pense pas qu’il était vraiment disposé à me sucer la bite.



Par l’entremise de Lydia, Bayan Hangai répondait à Amasank qui s’exprimait par la chatte de son chaman comme s’il s’était agi de la chose la plus naturelle du monde. C’était donc à moi qu’il appartenait de résoudre cette situation difficile. Après tout, tout ce que j’avais à faire, c’était de parvenir à faire jouir la femme de ma vie qui, pour l’instant, était possédée par deux esprits plus résistants et endurants l’un que l’autre.


Il ne fallait pas que je pense à eux et que je me concentre exclusivement sur cet amour si profond que je portais à mon professeur préféré. Je l’ai invitée à s’allonger sur la couverture et à fermer les yeux pour se laisser emporter par mes baisers et mes caresses. Je suis allé chercher dans nos bagages un petit flacon d’huiles exotiques que m’avait donné mon épouse jivaro lorsqu’avec ses amies, elles m’avaient initié au massage chamanique.


J’ai commencé par masser les petits coussinets de ses orteils, m’attardant sur chacun d’eux pendent près d’une minute, avant de passer à la plante du pied et me concentrer sur la partie inférieure interne des deux pieds, où résident les zones réflexes associées au bas-ventre et aux organes génitaux. Les ronronnements de plaisir s’échappant de la bouche de Tanya, mais aussi de celle d’Amasank, m’indiquaient que j’étais sur la bonne voie. J’ai donc poursuivi mon chemin pour m’occuper des mollets, puis des cuisses que j’ai longuement travaillées, l’une après l’autre, les entourant de mes deux mains et remontant du genou jusqu’au creux de l’aine.


Puis je lui ai demandée de se retourner pour me permettre de m’occuper de son cou, de sa nuque, de ses épaules et de son dos, sur lesquels j’ai fait couler un mince filet d’huile que je me suis appliqué à faire pénétrer dans ses chairs alanguies. Tanya ronronnait et ondulait de plus belle. Sa main avait disparu sous son bassin et, même si je ne pouvais voir son visage, je suis sûr qu’Amasank devait prendre énormément de plaisir à sucer ces doigts féminins tandis qu’ils se glissaient entre les chairs roses et brillantes de ses lèvres.


J’ai longuement malaxé ses fesses, les pétrissant comme un boulanger préparant la pâte pour le pain, les écartant pour laisser glisser l’huile odorante jusqu’au plus profond de son sillon. Ses ronronnements avaient fait place à des gémissements de plus en plus intenses. Ses reins se cambraient et son bassin se relevait lorsque nos doigts se rejoignaient aux abords de sa fente pour venir titiller le petit cône rose qui se dressait à son sommet.


Je me suis allongé à ses côtés, l’ai serrée dans mes bras, laissant nos jambes s’emmêler et mon sexe tendu se presser contre son ventre. Je l’ai embrassée dans le cou, lui murmurant des mots d’amour dans le creux de l’oreille. Les mots semblaient avoir encore plus d’effet que mes caresses. Elle se serrait langoureusement contre moi, faisant glisser son pubis contre ma cuisse, écrasant par la même occasion le visage du pauvre Amasank.

Elle était prête ; pour m’en assurer, j’ai glissé à mon tour un doigt dans la bouche d’Amasank



Je me suis écarté et lui ai demandé de se replacer sur le dos, en relevant ses jambes et en les retenant sous les genoux. Dans cette position, je pouvais voir en gros plan le visage grimaçant d’Amasank dessiné sur son con, au milieu du tatouage magique qui lui décorait le haut des cuisses et le bas-ventre. Il me regardait de ses orbites vides dans lesquelles j’ai cru lire un regard d’angoisse à l’idée de ce que j’allais bien pouvoir faire, penché au-dessus de lui, avec ma sagaie en position de combat.

Mais ce n’était pas à lui que je comptais m’attaquer, mais bien au petit orifice sombre et fripé, dissimulé par la longue natte du chasseur achuar.


J’ai écarté la chevelure et fait couler quelques gouttes d’huile au cœur du petit œil sombre que je me suis appliqué à assouplir en y glissant d’abord un, puis deux doigts.

Tanya a eu l’air d’apprécier, avançant son bassin pour aller à la rencontre de ces visiteurs inattendus. Amasank aussi d’ailleurs, dont le visage apparaissait de plus en plus clairement, un petit sourire ravi dessiné sur sa bouche vaginale. Mais il allait falloir en faire plus pour le faire sortir de sa tanière. Alors, je me suis penché jusqu’à poser le sommet de mon gland sur la fleur entrouverte. Je lui ai dit combien je l’aimais tandis que j’enfonçais lentement mon gland dans l’anneau étroit de son cul. Elle a crié, de douleur et de plaisir ; et, juste au-dessus de ma queue, Amasank a accompagné son cri d’une incantation jivaro.


Agenouillée devant elle comme un orant devant sa déesse, je l’ai pénétrée de toute la longueur de mon membre, sentant les spasmes de plaisir traverser ses chairs tandis que je me glissai inexorablement dans son fourreau soyeux. Le cou et la tête ravie d’Amasank se dressaient au cœur de son sexe mais refusaient d’en sortir, malgré mes tentatives.

Tout en lui ramonant la rondelle, j’ai continué à lui dire combien je l’aimais, combien j’étais fou de son corps et du plaisir qu’elle me donnait. Elle semblait être en transe, s’étirant les seins et le clitoris, dressé juste sur le front du guerrier jivaro.

Je commençais à fatiguer et je ne voyais pas comment j’arriverais à défaire le maléfice et à la libérer de cet esprit venu tout droit de la jungle amazonienne. Il fallait que je provoque un choc, un sentiment nouveau, inattendu qui ferait enfin exploser cette jouissance trop longtemps retenue.



Le temps s’est arrêté l’espace d’une seconde. Puis elle a poussé un long « Ouiiiiii… » qui a dû résonner dans la forêt tout entière. La bouche d’Amasank s’est mise à cracher de longs jets de liqueur salée qui se sont écrasés sur mon visage et mon torse. Le corps de l’esprit s’élevait lentement et, tandis que son corps emplumé apparaissait, le tatouage serpentiforme s’effaçait peu à peu des cuisses et du ventre de Tanya. J’ai enfin pu le saisir et le séparer de la chatte béante, tandis qu’il crachait les dernières salves de jouissance. J’avais réussi à rompre le charme ; j’avais vaincu les esprits chamaniques et, pour ajouter à ma victoire, elle venait d’accepter de m’épouser.




ooOoo




Nous nous sommes mariés un mois plus tard, à la surprise de nos parents et de nos amis qui, pour la plupart, n’ont rencontré ma moitié que le jour du mariage. Elle a réussi à me faire promettre d’arrêter pour un temps nos petites expériences chamaniques. Il était temps d’apprendre à nous connaître réellement sans avoir besoin d’artifices magiques. J’ai donc rangé Amasank dans un placard.


Mais le charme n’était pas entièrement rompu. Bayan Hangai continuait à habiter le corps de Tanya ; et même sans la présence de son pendant amazonien, l’esprit mongol venait se mêler à nos étreintes et accompagner les jouissances intenses que je partageais avec ma femme. Durant ces moments d’extase, c’est lui qui me parlait dans une langue que je ne comprenais pas, qui m’exhortait à honorer ma belle et à libérer enfin cette passion explosive qu’il emprisonnait dans le sexe brûlant de ma pauvre épouse.

Le vieil esprit avait appris à apprécier mes visites anales, et depuis ce dernier soir dans le chalet, il n’acceptait de rendre les armes et de libérer enfin la jouissance de Tanya qu’au prix d’une petite séance sodomite.



Nous avons éclaté de rire alors que, quelques minutes auparavant, je venais justement de lui usiner l’arrière-train pour conclure en apothéose une nouvelle séance de jambes en l’air. Elle avait raison : il fallait faire quelque chose. Et c’est le destin qui a décidé pour nous, lorsque quelques jours plus tard, alors que je travaillais à la maison, Tanya est rentrée d’une visite chez son gynéco pour m’annoncer qu’elle était enceinte.



Elle était bouleversée, ne sachant pas comment j’allais réagir. J’ai lu dans ses yeux que cet enfant à venir ne pouvait être que le résultat de son unique et inoubliable rencontre avec Ali Khan dans la montagne sacrée du Burhan Haldun.



Elle m’a sauté au cou pour m’embrasser tandis qu’une rivière de larmes coulait sur ses joues. Elle m’a entraîné dans la chambre, arrachant littéralement mes vêtements tandis que l’on gravissait l’escalier menant à l’étage.



Elle m’a même permis de sortir Amasank de la boîte où je l’avais abandonné depuis plusieurs semaines. Nous nous y sommes donnés à cœur joie comme si c’était notre dernier tour sur le grand huit, notre dernière transe chamanique avec nos deux esprits, sans compter la petite étincelle qui commençait à grandir dans son ventre et qu’il me tardait d’accueillir dans notre jeune famille.


Avec Amasank sur la bite, il n’était pas question de me lancer dans une nouvelle attaque à revers. Et pourtant, il n’y avait plus que cela pour apaiser Bayan Hangai. Heureusement, l’esprit jivaro était plus facile à faire craquer. C’était un esprit masculin après tout et, au cours des ces dernières semaines, j’avais pu constater tout le talent de Tanya pour venir à bout du plus persistant des hommes. C’est donc dans un inoubliable soixante-neuf, tandis que je lui dévorais la chatte en lui doigtant amoureusement le fion, que ma délicieuse épouse et sa bouche dévorante sont venues à bout de la résistance du chasseur chuar.




ooOoo




Deux mois plus tard, nous nous envolions pour Ulan Bator. Sans le dire à Tanya – qui aurait certainement trouvé les parfaits arguments pour me faire changer d’avis – j’avais discrètement glissé le fétiche jivaro dans ma valise en me disant qu’il pourrait peut-être nous être utile dans ce monde des esprits chamaniques que nous nous apprêtions à visiter.


La mère d’Ali Khan vivait à quelques heures de route de la capitale, dans un petit village de la province de Kentii, au pied de la montagne sacrée du Burkhan Khaldun. Nous ne l’avions pas prévenue de notre arrivée ; pourtant, lorsque nous nous sommes présentés devant sa porte, elle n’a pas parue étonnée de notre visite.

Elle savait ce qui nous amenait. Elle avait deviné que Tanya était enceinte le jour même où elle était redescendue seule des montagnes, et c’est à son petit-fils à venir qu’elle faisait référence lorsqu’elle lui avait dit « Il vit en toi. » La vieille chaman n’avait pourtant pas perçu la présence de Bayan Hangai dans les yeux de Tanya, et son visage s’est assombri lorsque celle-ci lui a appris que son fils lui avait non seulement transmis la vie mais avait aussi fait d’elle l’hôtesse du plus puissant des esprits chasseurs de Mongolie.



La vieille dame ne lui a pas répondu, plongeant son regard triste dans la tasse de thé fumant qu’elle tenait dans ses mains. Je n’avais rien compris à leur conversation, mais à regarder les visages de l’une et de l’autre, en sentant la main de Tanya qui serrait nerveusement la mienne, j’avais compris que les choses ne seraient pas aussi simples que nous l’avions espéré.



Elle a éclaté en sanglots tandis que je la serrais dans mes bras en tentant inutilement de la réconforter. La vieille chaman semblait aussi abattue que Tanya. Elle récitait des incantations mongoles auxquelles je ne comprenais rien mais qui traduisaient très clairement l’intensité de son désarroi.



Les deux femmes m’ont regardé comme si j’étais soudain pris d’une crise d’hystérie. J’avais crié le nom de l’esprit achuar comme s’il s’était agi d’une révélation !



Pendant un instant, son visage a oscillé entre l’envie de me réprimander pour le lui avoir caché et de me remercier pour ne l’avoir pas fait !



Sans nous laisser le temps d’en discuter davantage, Tanya a raconté l’histoire d’Amasank à la vieille femme qui, à plusieurs reprises durant le récit, s’est laissée aller à rire aux éclats en dévoilant largement sa bouche édentée et en me jetant des regards sans équivoque. Je lui ai tendu le fétiche, qu’elle a contemplé longuement avant de se lancer dans une grande explication à l’attention de Tanya.



Je n’étais pas enchanté à l’idée de partager nos ébats avec un autre homme, mais elle semblait si décidée que je n’ai pas voulu discuter davantage. Deux jours plus tard, la vieille Mme Khan nous a annoncé que tout était préparé pour la cérémonie censée débarrasser Tanya de son encombrant esprit.


On nous a séparés. Tanya devait suivre un groupe de jeunes femmes chargées de la préparer, tandis qu’on allait me conduire auprès du chaman choisi pour nous accompagner durant notre voyage dans le monde des esprits.

On m’a emmené dans une yourte isolée à l’extérieur du village. La vaste tente de cuir et de feutre était faiblement éclairée par un poêle placé en son centre. Devant celui-ci, me tournant le dos, se tenait la silhouette agenouillée du chaman.



Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en pénétrant sous la tente ; mais ce qui est sûr, c’est que je n’attendais pas à être apostrophé dans un anglais presque parfait par « une » chaman qui ne devait pas avoir beaucoup plus de vingt ans, et dont la beauté orientale éclatait dans la pénombre.



Tandis qu’elle examinait le corps encore inerte d’Amasank, observant le fourreau de plumes, plongeant ses yeux dans les orbites creuses du chasseur, je me suis mis moi aussi à la contempler. Elle avait une longue chevelure noire pareille à celle de mon fétiche, des yeux sombres en amande posés au-dessus de ses pommettes légèrement saillantes, et une bouche fine et large sur laquelle tout homme rêverait de poser la sienne.



Je n’avais pas le choix. Alors, le plus discrètement possible, j’ai sorti ma queue déjà bien éveillée par la contemplation de ce charmant chaman pour la glisser dans l’étui emplumé et attendre avec une fierté sans doute ridicule qu’un regard surpris et admiratif vienne illuminer le visage de la jeune femme. Mais, à ma grande surprise, elle est restée de marbre, se contentant de regarder avec intérêt comment le visage du chasseur jivaro venait prendre vie en lieu et place de mon gland.



Je n’en croyais pas mes yeux ni mes oreilles. Mon Amasank, qui devenait quasi incontrôlable lorsque l’odeur d’une chatte venait lui caresser les narines, devisait le plus naturellement du monde avec la jeune chaman, lui racontant ses multiples aventures avec son alter ego mongol, en s’attardant longuement sur ses propres prouesses.



Pour la première fois, Amasank a tourné son visage vers moi.



Pour la première fois, j’ai cru lire une trace d’humanité dans la petite tête réduite qui me regardait



Alia m’a demandé de me déshabiller totalement et d’enfiler un long manteau mongol pour traverser le village et rejoindre Tanya qui nous attendait sous une autre tente. Quand nous sommes arrivés, une petite foule se pressait devant la porte. J’ai suivi Alia dans la vaste yourte, pareille à la sienne, où nous attendait la moitié du village.


J’ai mis de longues secondes pour m’habituer à la pénombre et à découvrir les femmes, les enfants, les dignitaires civils et religieux se pressant auprès des banquettes alignées tout autour de la tente. Un groupe de femmes était agenouillé au centre de la pièce et, tout en m’approchant, je pouvais distinguer le corps pâle et nu sur lequel elles se penchaient pour le couvrir de leurs caresses.


Elles se sont écartées pour me laisser devant le corps nu de mon épouse qui me regardait en souriant, indifférente aux dizaines de regards qui se portaient sur elle. On m’a ôté mon manteau pour me laisser nu à mon tour, dans le brouhaha indescriptible provoqué par la vision d’Amasank agitant fièrement sa tête de serpent à plumes dans toutes les directions.

Je me suis allongé aux côtés de Tanya qui m’a serrée dans ses bras en m’embrassant avec gourmandise.



Alors, indifférents aux spectateurs qui avaient repris leur observation attentive, nous avons fait l’amour, lentement, tendrement, découvrant chaque centimètre de notre corps, comme s’il s’était agi de la première fois. Jusqu’à ce qu’il soit temps d’envoyer Amasank au combat. Il m’a regardé en faisant une drôle de grimace, comme s’il essayait de faire cligner la paupière invisible de son œil droit. Il était prêt à affronter Bayan Hangai.

Il s’est glissé comme un serpent dans le con grand ouvert de Lydia. Je crois qu’il était plus gros, plus gonflé que d’habitude et elle a laissé échapper un long gémissement lorsque la tête a écartelé ses chairs.


J’étais en elle ; j’étais le chasseur achuar sur la piste des esprits, décidé à déloger l’intrus et à le renvoyer dans son monde nomade. Les parois du conduit vibraient d’une lumière électrique pareille à celle d’un néon vacillant. Des rivières enivrantes venaient inonder mon visage tandis que je progressais lentement.



Tandis que Lydia s’exprimait par la voix de Bayan Hangai, je contemplais le visage barbu du vieil esprit mongol qui se dessinait sur les chairs brillantes au fond de la caverne.



Je dois avouer que je n’en avais aucune idée. J’avais déjà deux doigts enfoncés profondément dans son adorable derrière et, malgré les spasmes extatiques qui traversaient le corps de mon aimée, cela ne semblait pas suffisant pour lui faire lâcher prise.



Alia, s’était penchée au-dessus de mon épaule ; j’ai suivi ses instructions, me retrouvant debout au milieu de la pièce, les jambes et les bras de Tanya enlacés autour de mes hanches et de mon cou, et son sexe empalé sur le corps de mon guerrier jivaro.

Lorsque la jeune chaman a laissé retomber son long manteau de cuir, je n’ai pas pu retenir un petit cri de surprise. Sous son visage et son torse indubitablement féminin, se dressait un long sexe sombre et épais appartenant de toute évidence à un homme. Il ou elle, va savoir, s’est avancé vers nous pour nous serrer dans ses bras, pour caresser nos corps enlacés.



Tanya s’est contentée de secouer la tête, incapable d’exprimer autre chose qu’un râle profond et ininterrompu. Alia s’est placée derrière elle, retirant mes doigts enfoncés dans le boyau soyeux de son cul. Il allait l’enculer sous mes yeux, lui faire subir une double pénétration ; mais ce n’était pas le moment d’être jaloux : seul comptait le résultat de notre stratégie.



J’ai posé ma bouche sur celle de Tanya, pincé ses narines tandis qu’elle se couvrait les oreilles en fermant les yeux, et j’ai envoyé mon guerrier à l’assaut de notre ennemi commun. Au même moment, j’ai senti la grosse queue d’Alia glisser le long de mon serpent, séparés par une pellicule de chair de quelques microns à peine, traversée par des millions de terminaisons nerveuses.



Je me souviens avoir imaginé la queue du jeune chaman transformée en aspirateur à esprits, et cette idée m’a fait sourire pendant une fraction de seconde. Le temps de sentir une explosion brutale envahir le sexe de Tanya et un cri venu du monde des esprits résonner dans la yourte. J’ai serré violemment mon bras libre autour de sa taille, la collant contre moi tendis qu’elle enserrait ma taille entre ses cuisses. Dans le volcan en éruption, Amasank luttait comme un tigre, repoussant les assauts de l’esprit mongol qui cherchait à s’échapper par l’issue la plus proche. Sa tête s’agitait en tous sens, déclenchant de violents séismes dans l’étroite prison qui leur servait d’arène.


Les spectateurs retenaient leur souffle en silence, fascinés par la lutte qui se déroulait devant eux. Le corps de Tanya irradiait dans la pénombre de la pièce. Malgré nos tentatives pour les obturer, des rais de lumière brillante sortaient par chacun de ses orifices, comme si une chaudière infernale brûlait tout au fond de son sexe et lançait des éclairs lumineux dans toutes les directions.


Sa voix était celle de Bayan Hangai. Il râlait, jurait, maudissait la terre entière, déclenchant des spasmes toujours plus violent dans ce corps que je serrais dans mes bras, avec l’énergie du désespoir. Alia semblait lui répondre de sa voix douce, l’invitant à abandonner la lutte et à venir la rejoindre par cette porte arrière où elle avait enfoncé son bâton magique.


Au bout de ce qui m’a paru durer une éternité, le stratagème a fini par marcher. Dans le volcan brûlant de Tanya, j’ai vu le visage de Bayan Hangai s’effacer peu à peu, jusqu’à disparaître complètement pour le plus grand soulagement d’Amasank qui a enfin pu libérer à son tour la tension trop longtemps contenue. Nos bouches se sont remplies brutalement de nos liqueurs mêlées. Au même moment, Alia a poussé un cri déchirant en faisant un bon violent vers l’arrière, comme si son sexe s’était transformé en un puissant ressort. Elle est retombée sur le dos aux pieds des spectateurs qui se sont mis à applaudir à tout rompre.


C’était fini. Tanya était libérée de son esprit mongol qui avait rejoint le corps d’Alia. Nous sommes restés de longues minutes enlacés l’un à l’autre, debout au milieu de la pièce, tandis que les jeunes femmes qui avaient préparé Tanya quelques minutes plus tôt nous entouraient pour nettoyer nos corps trempés de sueur et des liqueurs mêlées de notre jouissance.


Après avoir fait sa part de boulot, Amasank retournait lentement dans le monde des esprits, reprenant peu à peu son apparence de fourreau emplumé. Alia, quant à elle, reprenait ses esprits, si l’on peut dire, sous les conseils de la mère d’Ali Khan.



Je ne lui ai pas donné l’occasion d’en dire plus, étouffant ses récriminations dans un baiser passionné tout en visitant une dernière fois sa rondelle béante d’un index fièrement dressé.


Nous avions prévus de repartir le surlendemain, le temps pour Tanya de remercier la mère d’Ali Khan et la belle Alia pour nous avoir aidés à ramener Bayan Hangai parmi les siens. La veille au soir, la jeune chaman est venue nous rendre visite.



Que pouvait-elle bien vouloir à Amasank ? Je n’avais pas du tout l’intention de l’abandonner dans les steppes mongoles : il y aurait été aussi dépaysé que dans le brouillard de Londres. Mais ce n’était pas non plus l’objet de sa démarche.



Elle avait l’air on ne peut plus sérieuse, et Tanya me regardait avec inquiétude. Depuis le début, elle était convaincue qu’Amasank devait retourner parmi sa tribu, tout comme Bayan Hangai venait de le faire.



Tanya m’a embrassé tendrement comme pour me remercier d’avoir accepté me séparer d’Amasank ; et, ce soir-là, pour la première fois, nous avons fait l’amour sans qu’aucun esprit des steppes ou des forêts ne vienne se mêler à notre étreinte.


Il ne nous restait plus qu’une dernière formalité à remplir pour devenir enfin un couple comme tous les autres, libéré de l’oppressant pouvoir des esprits chamaniques. En fait de formalité, le voyage au Pérou allait se révéler bien plus dangereux que nous l’avions prévu. Mais cela, c’est une autre histoire.