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Temps de lecture estimé : 29 mn
02/02/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Vendredi est arrivé... et avec, l'oral que Jenny et Drake étaient censés préparer toute la semaine ! Ils vont donc devoir improviser, mais la journée s'annonce mauvaise pour Jenny...
Critères:  fh hplusag jeunes copains profélève laid(e)s école fellation
Auteur : Jenny Pirate      Envoi mini-message

Série : De chaudes études

Chapitre 05 / 05
De chaudes études - 5

Résumé de l’épisode précédent : Après leur folle nuit ensemble, Jenny, Helen et Myriam se réveillent tendrement enlacées. Le temps leur manque hélas pour recommencer, car elles sont attendues par les garçons pour midi. Cependant, lorsque les six se retrouvent, les vestiaires sont occupés par le vieux concierge pervers du campus ; afin d’émoustiller ses camarades, Helen s’occupe de lui, et ce n’est que le soir après les cours que les jeunes gens peuvent donner libre cours à leurs fantasmes…








« Galère, galère, galère ! Oh, Myriam, ma toute belle, ce baiser que nous avons échangé hier, c’était si bon, si doux… il a duré une éternité, et maintenant, c’est la galère ! »


Cet oral qu’on avait à préparer, Drake et moi, eh bien, avec tout ce que nous avons fait cette semaine, on a comme qui dirait négligé de le préparer. Et voilà qu’on doit passer dans une heure, devant le reste de l’amphi, sur une colle de mathématiques qui me parle autant que la reproduction du homard en eau douce. Du reste, j’aurais probablement plus à dire sur les homards, avec Helen qui est rentrée à pas d’heure cette nuit. Elle voulait me raconter en détail la soirée qu’elle a passée avec cet abruti de Drake, mais je n’étais pas d’humeur à entendre ça. Comment elle a profité du repas, comment elle s’est fait payer le plat le plus cher, comment elle l’a mené par le bout du nez tout le long… « OK, Helen, tu as fait ta pute et tu as été payée, j’ai compris. Mais je ne tiens pas à connaître tous les détails, et encore moins à faire comme toi ; ton élève a des limites, ma grande. Si, en plus, mon crétin de partenaire arrive épuisé ou saoul pour notre oral, elle va m’entendre, ce soir ! »


D’ailleurs, le voilà, le Drake. Il végète devant la porte de la salle, l’œil vide, l’air absent… oui, comme d’habitude, quoi. Helen ne me l’a pas trop abîmé. On n’aura peut-être rien préparé pour l’exposé, mais au moins il ne sera pas un zombie déchiré ! Je l’aborde :




« C’est ce que je craignais… m’enfin, ce n’est pas vraiment une surprise. »





—ooOoo—




Bon, trois groupes sont déjà passés, et ça a été une catastrophe pour les trois. On sentait qu’ils avaient fait de leur mieux, qu’ils s’étaient préparés le plus sérieusement du monde – plus sérieusement que nous, en tout cas – et ils se sont tous les trois fait descendre en beauté par le prof. Quel vieux pisse-froid, celui-là ! Thompson, qu’il s’appelle. Un petit quinquagénaire à la calvitie plus que prononcée comme sa bedaine, avec un petit air coincé et hautain et visiblement un certain mépris pour les étudiants. Comment ce mec a pu devenir prof, avec une mentalité pareille ? Mais bon, plus j’avançais dans mes études et plus je me rendais compte que c’était globalement une constante dans la profession. Au moins, je suis rassurée : nous ne serons pas ridicules, parmi ce festival du taillage en règle. Shane et Myriam sont en train de passer et ils n’y coupent pas : ma toute belle a l’air au bord des larmes alors que le vieux dégueulasse égrène ses commentaires assassins.




Eh bien, alea jacta est ! C’est le moment de jouer notre va-tout.



De toute façon, je ne m’attendais pas à une aide particulière de sa part. Je guette dans l’assemblée une aide quelconque, scrutant chaque visage d’un air désespéré. Mais tout ce que je vois, ce sont soit des étudiants déjà passés et trépassés, soit ceux qui attendent avec anxiété leur propre passage à l’échafaud. J’aperçois même Shane qui s’enfuit discrètement par la porte du fond… et ma toute belle, qui a séché ses yeux et me souffle muettement : « domaine de définition ! ».



« Ne compte pas sur moi pour te le trouver, mon gros. Primo parce que je n’en sais rien, secundo parce que si on en est là, c’est quand même pas mal ta faute. »



Drake rougit, tout congestionné, et reste là bouche bée comme un gros saumon hors de l’eau. Autant se rendre à l’évidence, ni lui ni moi ne savons résoudre cet exercice, parce que nous n’en avons pas eu le temps, tout simplement. Je ne m’attends pas à ce que Thompson admette ça, mais bon, autant jouer l’honnêteté.



« Drake, t’es gentil mais tu m’aides pas, là. »





—ooOoo—





Il me lance un regard en coin, l’air d’avoir une idée derrière la tête. Je déteste le voir avec une idée ! Ça va pas me plaire, j’ai l’impression.



Effectivement, ça ne me plaît pas. Il m’a prise pour Helen ou bien ?



Abruti fini… franchement, avec ce type, même si on s’était préparé pendant des semaines, il aurait trouvé le moyen de nous faire échouer. Par contre, il a raison sur un point : ce foutu Thompson a vraiment le pouvoir de nous coller un zéro, et de nous faire retaper la matière. Et ça… ce n’est pas vraiment acceptable. Mais j’ai peut-être un plan pour échapper à ça !



Je le bloque et lui lance :



Et je tourne les talons, le plantant là. « Non mais ! Ce n’est pas parce qu’on a fait l’amour, que je lui ai fait une petite gâterie dans un placard et qu’il m’a prise par derrière dans une partouze entre étudiants sous les douches que… » Non, je ne vais pas finir cette phrase, même à moi elle me paraît stupide.


On récapitule : partie un du plan, se rendre devant le bureau de l’autre vieil affreux. Partie deux… on dégaine le téléphone, et on appelle Helen, ma chère compagne de chambrée, notre nymphomane préférée et accessoirement, saute-au-paf invétérée et bien utile dans ce genre de situations. Elle va donner du plaisir à Thompson, je lui en donne derrière, Drake et moi obtenons une bonne note, chacun obtient ce qu’il veut et tout le monde est content dans le meilleur des mondes. Répertoire, à l’entrée Helen – portable, ça sonne, ça sonne… allez, réponds, enfin ! Tu vas pas me dire que toi, qui passes ton temps sur ton Smartphone durant les cours, qui n’écoutes les profs que par accident et as redoublé ton année en partie à cause de ça, tu vas être sérieuse et avoir coupé ton téléphone pour la première fois de ta vie ? Messagerie… « Salut ! Vous êtes bien sur le portable d’Helen, mais je dois être très occupée en ce moment… alors, laissez un message et je vous rappellerai peut-être ! Et si c’est toi, Kévin, appelle-moi encore une fois et je te jure que je te fais bouffer ta queue ! »


Helen, inimitable. Mais ça n’arrange pas mes affaires, ça. Oh, c’est la galère ! Je déteste cette journée. Bon, je suis face à un dilemme : laisser ce prof me faire redoubler mon année ou… le laisser poser ses pattes sur moi. Rien qu’à cette pensée, je frissonne. Mais c’est ça ou perdre un semestre… oui, mais je me suis juré de ne jamais faire comme Helen ! J’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre ! Je suis sûre que si j’y vais, ce sera pour vomir sur son bureau. Bon, j’exagère peut-être un peu, la rancune de tout à l’heure doit bien jouer… mais il n’empêche que je n’ai aucune attirance pour les quinquas ventripotents. C’est décidé, j’y vais pas. Je ne troquerai pas ma dignité pour une note. D’un autre côté… argh ! Je fais quoi, moi, maintenant ?



—ooOoo—





Oh non ! À force de faire les cent pas devant son bureau, comme une idiote, je me suis même pas demandé s’il était seulement à l’intérieur. Et maintenant, le voilà qui vient juste d’arriver ! Bon, on va dire que c’est un signe. Je range ma fierté dans ma poche, je l’enfouis profondément sous mon mouchoir, et lui réponds :



« Et toi, tu te berçais de quoi, quand tu es devenu prof ? Du plaisir de pouvoir saquer des générations d’élèves ? » Bref. Attaquons fort, en déballant la grosse artillerie ! J’ai bien fait de mettre un pull moulant avec un col en V ce matin. Je me penche en avant et je serre bien les bras quand j’attrape mes coudes, de manière à bien remonter ma belle plastique et la lui coller sous le nez. Coup de bol, il est pas gay ! La vision de mes deux gros gaillards prêts à jaillir hors de mes vêtements a accroché son regard et le voilà qui me reluque fixement, bouche entrouverte. Même s’il me dégoûte toujours, je dois dire que c’est toujours appréciable de se sentir ainsi admirée.



« Je me dégoûte. Je me dégoûte mais je fais ça pour la bonne cause. Enfin, il paraît… »



Je me tourne légèrement, pour qu’il puisse voir la douce peau laiteuse de mon sein éclairée par la lumière du soleil. La sueur perle maintenant clairement sur son front, et sa respiration se fait pressante. « La vache, il va pas me faire une crise cardiaque dans les pattes ? Je sais que ma poitrine a de quoi faire tourner la tête de pas mal de mecs, mais ce serait bien la première fois que je tuerais quelqu’un avec mes seins… » Quoi qu’il en soit, il faut battre le fer tant qu’il est chaud, et là, mes agneaux, il est bouillant !



Je ne sais pas ce qui me débecte le plus : faire la pute, ou avoir tant de facilités à faire la pute. Peut-être ai-je déjà passé trop de temps avec Helen ? Elle me dirait sûrement que c’est quelque chose que nous avons toutes en nous, mais je n’irais pas jusque-là. Sans être féministe enragée, j’ai encore un peu trop de self-estime pour croire un truc pareil. Même si ce que je m’apprête à faire va passablement réduire cette estime…



Allez, touchons donc le fond un bon coup. Je me lève et vais à pas lents derrière lui, puis passe mes doigts contre son cou. Beeerk… d’ordinaire, la sueur masculine a un effet terrible sur moi, mais là, c’est plutôt terriblement vomitif ! Outrepassant ma répulsion, je commence à masser les muscles de sa nuque et de ses épaules. Je ne mentais pas en disant qu’il était tendu, je sens tout son corps se relâcher alors que mes mains pétrissent ses chairs. Je dois dire que je suis plutôt douée pour les massages ; c’est pour mon petit ami d’Alabama que j’avais appris, à la base. Thompson commence à gémir doucement, et je comprends qu’il est temps de passer à la suite. Je tourne sa chaise de bureau pour me retrouver face à lui, et tombant à genoux, j’entreprends de déboucler sa ceinture et de libérer sa virilité. Euh… il en a une, au moins ? Mes doigts mettent quelques minutes à la trouver dans les plis de ses sous-vêtements. Et quand enfin je la tiens dans ma main, encore à moitié molle, eh ben, c’est pas folichon… Non, je suis méchante. Avec des étalons comme Warren ou Shane, je commence à prendre de mauvaises habitudes. Mon petit copain n’était pas membré comme un taureau, mais je l’aime et il m’a donné de délicieux orgasmes. Mais celui-là, je ne l’aime pas, et ça va pas être évident de se motiver avec ce petit serpent qui frétille dans ma main. Je plains celles qui en font leur boulot, elles doivent pas rigoler tous les jours…


Quelques allées et venues avec ma main, et le membre du prof se détend dans toute son arrogance. Arrogance plutôt humble, puisque toute la hampe tient dans ma main, mais elle est bien dure, ce que je n’aurais pas cru de la part d’un homme de son âge. Son petit gland appelle les soins délicats d’une femme, et j’imagine qu’il n’a pas dû y avoir souvent droit. Alors que je le prends doucement en bouche et que Thompson vient placer sa main sur ma nuque, je me rends compte qu’il a malgré tout une alliance. « Ouh, pas bien, mon grand, tu es en train de cocufier ta digne épouse avec une petite souillon d’étudiante… Bon, ok, je n’ai pas à faire la fière non plus. » Je passe ma langue sur le bout de ce qu’il faut bien appeler sa virilité, avant de l’engloutir dans ma bouche.


C’est amusant, de sucer une petite queue ! On ne risque pas de s’étouffer – même en allant frotter mon nez contre son ventre, son gland vient tout juste frotter mes amygdales – et ça laisse plus de place pour jouer avec sa langue. Ne serait-ce sa bedaine et sa fâcheuse tendance à transpirer comme un veau, je pourrais même commencer à trouver ça rigolo ! L’avantage aussi quand on suce un homme sur une chaise de bureau, c’est que l’on peut poser ses mains sur les accoudoirs plutôt que sur le ventre épais et mou de son partenaire. Ma tête va-et-vient, faisant passer et repasser son membre entre mes lèvres, contre ma langue et mon palais ; c’est lui qui, de sa main, gère le rythme, mais je le laisse faire sans trop de problèmes, vu que même avec toute la volonté du monde je ne pourrais lui faire de gorge profonde. Maintenant que sa queue est bien couverte de ma sueur, je vais pouvoir passer à l’étape suivante, un peu de masturbation les yeux dans les yeux, histoire d’achever de le rendre fou… en espérant ne pas l’achever tout court.


Je me redresse donc, prenant son serpent dressé entre mes doigts agiles et rivant mes yeux verts au plus profond de ceux, vitreux, du professeur de mathématiques. Vu sa tête, il n’a probablement jamais été sucé de sa vie… Je commence avec de lents mouvements de poignet, bien amples, puis il m’ordonne d’accélérer, encore et encore. Je veux bien, moi, mais si je le branle trop vite ou trop fort, il va lâcher la sauce trop vite ! Mais il s’obstine, alors mon poignet accélère la cadence et secoue le poireau – pardon, le gros cornichon – du mieux qu’il peut et… soudain, comme je l’avais prévu, trois pauvres gouttes blanchâtres, presque transparentes, jaillissent et viennent dégouliner sur mes doigts et ma main alors que Thompson souffle comme un bœuf. « Vieux, laid, petite bite et précoce… les soirées avec sa femme doivent être follement joyeuses. » Mais bon, j’ai fait ma part du boulot, et j’ai même eu moins à payer de ma personne que je le craignais, alors, je vais pas me plaindre ! Je sors un mouchoir pour m’essuyer la main et me relève :



Il roule la tête en arrière avant de soupirer :



« Douze ? Je lui fais la meilleure – et sûrement unique ! – pipe de sa vie et il me met douze ? Non mais je vais te me le… Holà, Jenny, calme-toi, ma fille. » Ça serait suspect de passer de zéro à vingt sans explication, surtout avec le travail qu’on a fait. Et puis, ce n’est pas vraiment ma performance qui est notée. Et d’abord, non, maintenant je peux ressortir ma dignité, et essayer d’en recoller les morceaux ; je refuse d’être jugée sur ce que je viens de faire ! Autant accepter ce compromis, c’est exactement ça que je suis venue chercher.



Heureusement, le couloir est désert quand je sors ; personne ne m’aura vue et pourra se douter de ce que je viens de faire. « Quant à toi, mon coco, si tu crois que tu vas y avoir droit toutes les semaines, tu te goures. Y a pas marqué Helen, sur mon front ; ma dignité n’est pas… enfin, n’est plus à vendre. Et Drake, lui aussi il m’en doit une, je viens de lui sauver la peau, à lui aussi. Il a intérêt à pas l’oublier ! »




—ooOoo—




Je le retrouve à la cantine, avec Myriam et Warren, tous trois attablés dans un coin. J’attrape vite fait un plateau que je remplis des aliments délicieusement insipides qui me sont proposés. Même si, avec ce que je viens de faire, je ne me sens pas beaucoup d’appétit… m’enfin ! Je me sers quand même et m’en vais les rejoindre.



J’ai pas tellement envie de lui raconter ce que je viens de faire… alors, tirons-nous de là par une petite pirouette !



Ils se mettent à rigoler. J’ai raté quelque chose ?



Ainsi, notre petite catin a fini par payer ses excès ! « Tout se paye, Helen, tout se paye. Tu aurais dû te douter qu’un estomac moulé aux pâtes réchauffées aurait du mal avec des mets délicats et hors de prix. J’espère que je vais pas le payer moi aussi… mais, non. Moi, j’ai agi pour la bonne cause, c’était pas de gaieté de cœur. » Alors qu’il se réjouit lui aussi de l’état de celle qui l’a manipulé, Drake cesse soudainement de rire pour revenir à la charge :



Puisqu’il ne va pas me lâcher, autant lui donner ce qu’il veut…



Je regrette immédiatement d’avoir remballé Myriam si rudement, surtout quand je vois à quel point ça l’a brusquée. Je vais pour m’excuser quand Drake intervient :



Je lui colle une baffe magistrale, et tant pis si quelques-uns de nos voisins se tournent vers nous.



Une fois de plus, notre benêt national s’enfonce dans la bouderie alors que nous rions tous les trois. Je poursuis un peu dans la plaisanterie, pour finir d’exorciser :



Warren se met à chantonner :



Je le pousse gentiment, avant de rire avec lui. Finalement, je peux mordre à pleines dents dans cette nourriture ; tant que j’aurai des amis comme eux qui ne me jugent pas, je devrais réussir à m’en tirer avec ma conscience ! Le repas se passe franchement bien, dans la bonne humeur – sauf pour Drake, mais il l’a bien cherché ! – et, au moment de partir, Warren me retient par le bras :



C’est qu’il a réussi à faire accélérer mon cœur, le bougre, avec son look de surfeur et ses manières ! Ce qui est drôle, c’est qu’autant pendant nos jeux de groupe il était sûr de lui, autant à présent il bafouille comme un adolescent !



« Ah, qu’il est doux de dominer les hommes de cette façon ! Helen passe à côté de quelque chose, en misant tout sur le sexe. »



Et nous quittons le réfectoire avant de nous séparer. Cette journée avait très mal commencé, mais j’adore la tournure qu’elle est en train de prendre !




—ooOoo—




Au moins, à défaut de nous avoir rapporté une bonne note, notre petite sortie de ce matin nous aura rapporté au moins une petite célébrité ! Tout l’après-midi, j’ai eu droit à des félicitations pour avoir osé m’élever face à Thompson. S’ils savaient ce qu’il s’est passé par la suite, je suis sûre qu’ils auraient été moins élogieux ! Mais ils n’ont aucune raison de le savoir. Je vais juste me contenter de savourer cette petite notoriété, sûrement bien éphémère, et le petit brin de pouvoir qu’elle peut me donner, pour montrer à Helen que l’on peut aussi s’attacher les gens autrement que par le sexe. Même si je la vois d’ici me dire que c’est moins efficace, ou moins durable, même si quand je lui dirai que ça marche avec davantage de gens elle me répondra que ce n’est qu’une question de volonté, que l’on peut aussi bien coucher une fois avec mille personne que coucher mille fois avec une personne, que c’est d’ailleurs bien plus marrant, bla, bla, bla…


Après tout, ce besoin de reconnaissance que l’on a, chacune et chacun, inscrit au plus profond de nous, tout le monde est libre de le satisfaire à sa façon ! Elle, par le sexe, le sexe et le sexe, moi, eh bien, par la bonne humeur, la franchise… et aussi le sexe, à condition de ne pas me laisser gouverner comme elle par ces pulsions.


En parlant de pulsions, un qui était particulièrement chaud tout à l’heure, c’est Warren ! Il était si mignon, tout rouge qu’il était. Et, avec l’ensemble que je me suis choisi, c’est carmin qu’il sera ce soir : une jolie petite robe noire, soulignant fièrement ma belle poitrine et mes hanches rondes, la blancheur de la peau contrastant avec le tissu sombre. Dessous noirs, également ; le noir a tendance à rendre fou… et à amincir, ce qui n’est pas toujours un mal, ma taille assez fine ne servant qu’à souligner la rondeur de mes fesses, ce qui tantôt me plaît, tantôt me fait complexer. Maquillage sombre aussi, et hormis pour le rouge à lèvres écarlate, tranchant entre le noir des yeux et des vêtements, le pâle de la peau et la blondeur des cheveux. Je suis peut-être un peu présomptueuse, mais je suis vraiment satisfaite du résultat ! J’ai vraiment fait des progrès en termes de maquillage ces dernières semaines, grâce à Helen. Et aujourd’hui, au moins, j’ai un vrai plaisir à m’attifer de la sorte : c’est vraiment le rôle de la jeune fille qui se prépare pour un rendez-vous galant que je joue ce soir.


Il est dix-neuf heures trente… Helen m’a dit de toujours me faire désirer et d’arriver en retard, mais, non, sur ce point ma vieille éducation prend encore le dessus. Pour ne pas que chacun voie les trésors que j’ai préparés, j’attrape une veste qui traîne par-là, et me mets donc en route pour la résidence où Warren habite.




—ooOoo—





Diantre ! C’est une vraie soirée romantique qu’il m’a préparée ! Bon, les assiettes sont ordinaires, de même que les couverts, du fait de nos moyens d’étudiants universellement limités, mais il a réussi à sortir les bougies. Juste, il faudra que je lui dise de ne pas prendre les bougies parfumées anti-moustiques, la prochaine fois… mais qu’importe ! J’ai l’impression que pour un peu, s’il avait osé – ou eu les fonds nécessaires – j’aurais eu droit à un lit couvert de pétales de roses. Je suis curieuse de voir ce qu’il aura préparé ; avec un tel décor, s’il me sort une simple pizza, je risque de me fâcher ! Mais le voilà qui sort du four un… poulet rôti. Compte tenu des pâtes qui font mon quotidien, je m’en accommoderai !



Mais on approche de la fin du mois et ni toi ni moi ne sommes milliardaires, mon grand ! Allons, il n’y a que dans les films que l’on déguste du saumon et des vins fins, ou alors dans les aventures de la folle Helen qui se fait sauter et inviter. Je le rassure :



Il a l’air choqué par ma remarque. Désolée, mais quand on vient d’une région rurale, même parmi les plus puritaines, on a une certaine culture de l’alcool distillé au fond de la grange !



Et il se lève pour revenir avec deux blondes bien fraîches. Et, franchement, je vais vous dire : un poulet rôti arrosé d’une petite mousse à vingt heures du soir, ça a l’air de rien comme ça, mais après la journée que j’ai eue, et qui plus est partagée avec un beau mec bronzé au physique de surfeur, ça devient un moment absolument magique ! Surtout qu’après avoir discrètement effleuré une touche de son ordinateur, un doux air de jazz vient envahir l’atmosphère. Comme quoi, il n’y a pas besoin de champagne et de homard pour connaître le bonheur ! On peut faire beaucoup avec les moyens du bord et les personnes que l’on apprécie. Et j’ai hâte de voir la suite de la soirée… car au-delà de ses efforts pour préserver le charme de cette soirée, je peux voir son regard glisser sans qu’il puisse l’empêcher dans mon décolleté, et moi-même j’ai bien du mal à ne pas trop m’attarder sur son menton carré et ses larges épaules. Je sens que la magie du moment est bien partie pour durer…


Au début, il était un peu guindé, mais très vite, la bière aidant, il a retrouvé son naturel et son charme des jours précédents. Dieu du ciel ! Et c’est moi qui dis ça ? Normalement, c’est moi qu’il devrait chercher à saouler… mais il ne pouvait pas s’attendre à tomber sur plus fort que lui. Quoi qu’il en soit, nous avons fait honneur à la volaille rôtie et au pack de bières, et à présent nous rions joyeusement, légèrement éméchés. La musique continue à nous bercer et à réchauffer l’atmosphère, et soudain, au beau milieu d’une blague, nos regards se croisent. Ce n’est pas nouveau, nous nous sommes déjà vus de nombreuses fois dans les yeux, mais à cet instant, il y a une sorte de gêne qui s’installe et qui stoppe nos rires. Je crois que nous avons atteint le point critique… l’alcool, le jazz, ma tenue et son physique, tous ces éléments ont fini par faire leur effet. Nos doigts se rencontrent sur la table, se frôlent puis se touchent plus intimement, s’empoignent et nous attirent l’un vers l’autre, presque indépendamment de notre volonté. Nous nous levons doucement et ce sont nos lèvres qui viennent à présent se rencontrer, nos bouches se collant l’une à l’autre pour permettre à nos langues d’entamer une valse langoureuse. Contournant la table, nous venons nous placer face à face et, plongeant une ultime fois mes yeux dans les siens, je saute à son cou alors qu’il m’attire à lui entre ses bras puissants.


Comme ses mains sont douces et fortes ! Il me plaque contre son torse musclé, dont je peux sentir l’odeur forte et musquée à travers le tee-shirt. Il me serre de plus en plus fort et écrase ses lèvres sur les miennes, pris d’une véritable frénésie. Il ne se détache de ma bouche que pour venir butiner tout mon visage de baisers passionnés, que je lui rends tant que je peux en promenant ma langue sur son large cou. Il sent si bon, si fort… il sent le mâle ! Mes mains tâtent ses pectoraux saillants, tandis que les siennes se sont glissées sur ma taille puis sur mes hanches, qu’elles pétrissent amoureusement ; et, d’un coup, il me soulève avec une force et une douceur infinies, pour me déposer sur le lit voisin.


Il s’allonge sur moi et continue ses caresses, de plus en plus pressantes et insistantes, tandis qu’étant un peu plus libre de mes mouvements je m’occupe de lui ôter son tee-shirt pour contempler le buste viril au-dessus de moi. Dans la foulée, je dégrafe aussi les bretelles de ma robe et offre mes seins à la merci de mon bel amant, qui y enfouit ses mains et son visage ; sa langue explore en long et en large la vallée de ma poitrine, en contourne les douces et amples collines pour grimper au sommet et titiller mes mamelons qui très vite gonflent et s’érigent sous le contact humide et délicieux de la bouche de Warren. Ne pouvant guère faire plus, je plonge mes doigts dans ses boucles emmêlées, puis sur ses larges épaules que je masse comme il masse mes seins. Mais, alors que j’allais tirer dessus pour le ramener devant mon visage, il se dégage de mon emprise pour descendre encore plus bas… je me sentais déjà brûler de désir, mais je sens qu’il va achever de me rendre folle !


Retroussant ma robe presque jusqu’aux fesses, il m’arrache ensuite mes dessous pour venir enfouir son visage entre mes cuisses. Avant même que je puisse protester, mes lèvres s’écartent sous la pression de sa langue et toutes mes résistances, conscientes ou non, s’évanouissent en un instant. Oh, mon Dieu… d’ordinaire, je préfère que ce soit une fille qui s’occupe de moi ainsi, les mecs étant généralement trop impatients pour être vraiment à ce qu’ils font ou trop peu conscients de nos préoccupations, mais là, waouh ! Il connaît vraiment son affaire, le bougre ! Sa langue va-et-vient et couvre toute mon intimité, titillant mon petit bouton avant de descendre à l’entrée de mon tunnel intime et de jouer à s’y insinuer, pour finalement remonter à nouveau et… et je n’en peux plus, je ne sais plus où j’en suis, ma parole, que c’est bon ! Je fonds, je fonds littéralement, je me noie dans cette délicieuse sensation de perte totale de contrôle, où mon corps prend définitivement le dessus, gémissant, remuant dans tous les sens sans que je n’y puisse plus rien, appelant le mâle qui s’active entre mes jambes… il me le faut, je le veux, et je le veux maintenant !



Abandonnant presque à regret mon entrejambe humide et enflammé, il déboucle sa ceinture et fait glisser short et caleçon à ses chevilles. De mon côté, je me débarrasse aussi de mes derniers atours et c’est nue, brûlante et suppliante que je me rallonge et que je passe mes pieds sous les bras de mon sublime amant pour l’attirer à moi. Mordant ma lèvre de désir, sentant ma sueur couler entre mes seins, je le supplie à nouveau de venir me prendre. Et à nouveau, il vient s’allonger sur moi, remontant peu à peu du fond du lit, couvrant mes cuisses de baisers passionnés, puis en déposant un dernier sur mon sexe avant de remonter doucement le long de mon ventre, traçant son chemin de la pointe de sa langue, sur ma peau, mon nombril, à nouveau mes seins dont les pointes n’ont pas descendu depuis tout ce temps, ma gorge qu’il lape avidement, aspirant même de toutes ses forces pour me laisser un délicieux suçon, puis mes oreilles, mes joues, mes lèvres, ma langue… Ses mains n’ont pas cessé leur ballet non plus, sur mes fesses qu’elles écartent et pétrissent, ma taille qu’elles enserrent puissamment, mes seins qu’elles caressent, avant de revenir dans mon dos, mes cuisses, elles sont partout, elles croisent les miennes que j’envoie sur le dos bronzé et musclé de Warren… Nous nous embrassons, nous nous caressons, nous nous empoignons, nous nous aimons, mais nous n’en sommes toujours pas arrivés au cœur de l’action… oh, mon Warren, mon étalon, mon amant, mon amour, qu’attends-tu donc ?


Enfin, suprême accomplissement de toutes nos caresses, il passe mes jambes au-dessus de ses épaules, les écartant et exposant mon entrejambe largement ouvert. Il déploie son membre viril, si beau, si fier, et vient le promener contre mon ventre, puis le dépose doucement contre mon clitoris, qu’il frotte doucement, avant de descendre encore un peu plus bas et de pousser délicatement face à l’entrée de mon intimité, pour en ressortir aussitôt et recommencer. Je suis déjà toute à lui, quel besoin a-t-il de continuer ses efforts ? Mais alors que je m’apprête à le supplier une ultime fois, il prend appui sur ses bras et bascule sur moi, me pénétrant d’un unique coup qui me cloue totalement au lit. Je hurle de toutes mes forces, à pleins poumons, tandis que lui-même commence à me prendre comme un fauve en poussant de longs râles. Les genoux presque contre les épaules, je ne peux plus rien faire si ce n’est le laisser me faire l’amour, fougueusement, sauvagement, me pilonner les hanches de ses reins puissants, m’écarteler les jambes presque à me faire mal, distendre mes parois intimes et venir me heurter tout au fond de moi. Alors, je le laisse faire, je m’offre totalement à ce guerrier viril qui vient planter en moi le drapeau de la conquête.


Il remue de plus en plus fort en moi, il glisse sans la moindre peine tant il m’a excitée, et deux orgasmes me foudroient alors qu’il continue à pilonner encore et encore… « Mon Dieu, quelle endurance, par rapport à Shane qui était parti si vite l’autre jour ! Ou peut-être est-il plus long à venir parce qu’il s’est déjà souvent déchargé cette semaine… » Quoi qu’il en soit, ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre, alors que pour la troisième fois je sens le feu se répandre de mon entrejambe vers mes reins, et partir comme une gerbe d’étincelle tout le long de ma moelle épinière, que mes cris à nouveau s’élèvent dans la chambre d’étudiant, provoquant la colère des voisins qui hurlent et demandent si on a pas bientôt fini… Et je crois que oui, on a bientôt fini, à en juger par le torse de taureau couvert de sueur qui se met à s’agiter de plus en plus au-dessus de moi, le souffle humide et chaud de Warren qui inonde ma gorge et ses coups de reins de plus en plus désordonnés ; soudain, je sens sa lance se dilater une ultime fois et succomber à des spasmes violents, tandis que de longs jets jaillissent au plus profond de mes reins, tout contre ma matrice, et me donnent l’impression qu’ils vont me transpercer et se répandre partout en moi… Warren rugit, comme un lion, et moi-même lâche un dernier cri alors qu’il s’abat, rompu, sur mon corps, nos sueurs et nos bouches se mêlant les unes aux autres. Épuisés, anéantis, nous restons là un long moment, tendrement enlacés, nos sueurs et nos corps entremêlés, avant de sombrer pour de bon dans un doux sommeil.




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Quand enfin je m’éveille, le soleil inonde déjà la pièce malgré les volets baissés. Je m’étire en ronronnant doucement, alors que mon bel amant dort toujours à mes côtés ; qu’il est beau dans son sommeil ! Sommeil visiblement plus lourd que le mien, puisque la sonnerie de mon téléphone ne l’a pas perturbé alors qu’il est la cause de mon éveil. Tiens, apparemment, depuis hier soir, j’ai reçu deux SMS ! Le premier est de Myriam…


Salut Jen ! Désolée si je vous dérange dans votre soirée en amoureux, mais avec les autres on pensait sortir au bar samedi soir, ça vous tente ? (Et je voulais aussi te dire merci pour tous ces moments qu’on a passés ensemble ;) bisous !


Mmmh, oui, ça me semble jouable. Et si tu savais combien je chéris ces moments dont tu parles, ma toute belle… toi et Warren, vous avez illuminé ma semaine ! Et le second SMS, celui qui m’a arrachée aux bras de Morphée et de mon amant :


Salut mon ange ! Tu me manques tellement, depuis que tu as quitté la ville… alors j’ai une surprise pour toi, je viens te voir aujourd’hui ! J’arriverai en début d’après-midi et serai tout à toi pour tout le week-end <3 à tout à l’heure ma Jen !


Ah, ça, ça risque d’être gênant. Je menais ma vie en toute liberté ici, offrant mon corps et mon cœur à Myriam et Warren, parce que je me disais que mon Tom, mon petit ami d’Alabama, restait au pays à m’attendre et qu’il n’en saurait jamais rien… Ne vous méprenez pas, malgré toutes mes « infidélités », il reste mon premier amour, et le plus grand, celui avec qui, en définitive, je ferai ma vie, je voulais juste m’offrir le frisson de la vie d’abord. Mais maintenant, comment je vais me tirer de là ? Je pourrais tout lui révéler, mais le choc d’apprendre ce que son petit ange fait pendant les heures de cours risque de me le tuer. D’un autre côté, comment lui cacher tout ça si jamais on sort avec les autres ce soir ? Pff, y a que moi pour me mettre dans des situations pareilles, toujours ma vieille copine la loi de Murphy. Bon, c’est décidé, je lui dis. Pas. Si. Non. Aaah ! Ça me gonfle !


Prise dans mes réflexions, j’ai dû remuer, car je sens une main se glisser autour de moi et palper ma poitrine. En bougeant, j’imagine que j’ai réveillé Warren, qui cherche maintenant à remettre le couvert. Je ne sais pas si c’est la joie d’émerger contre mon corps nu ou si c’est simplement ce que l’on nomme « gaule du matin », mais en tout cas je le sens déjà bien dressé. Alors que je m’abandonne à ses caresses, ma décision est prise : ce soir, je révélerai tout à Tom, en douceur, du moins tout ce qu’il pourrait accepter, c’est-à-dire pour Myriam et moi. Même si par chez nous l’homosexualité est plutôt mal vue – dans ce pays de religieux fanatiques et cul-pincés – je pense qu’il encaissera plus facilement qu’une fille ait pu partager le lit de son petit ange plutôt qu’un autre homme. Et, qui sait, peut-être pourrais-je être celle qui l’éveillera aux plaisirs de la vie comme les autres l’ont fait pour moi ? Bah… qui vivra verra !