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Temps de lecture estimé : 13 mn
20/02/13
Résumé:  Provisoirement abandonnés dans la brousse un Français et une Guinéenne se rapprochent de la nature...
Critères:  fh couleurs bain forêt amour fellation pénétratio humour aventure
Auteur : Tylodine  (Perdus pour perdus, autant y être jusqu'au bout !)            Envoi mini-message

Série : Perle de Guinée

Chapitre 02 / 02
Perle de Guinée -2

Résumé de l’épisode précédent : un jeune Français et une jeune Guinéenne se retrouvent abandonnés au bord d’une rivière, suite à l’attaque de leur pirogue.






PERLE DE GUINÉE - Épisode 2




Lorsque nos lèvres se séparent, dans la semi-obscurité de ma petite tente, j’ai du mal à voir clairement le visage d’Anne-Marie, mais, à ma grande surprise, il me semble voir deux traînées brillantes le long de ses joues…



La lune, presque pleine, diffuse une douce lumière dans notre abri de toile et, lorsque nous nous rallongeons, je ne puis m’empêcher de regarder Anne-Marie dont les yeux se sont clos.

Anne-Marie, apparemment si autonome et pourtant tellement vulnérable.

Je ne connais qu’un petit morceau de sa vie et elle ne sait rien de moi, pourtant je me sens responsable d’elle et pour rien au monde je ne voudrais voir se rompre les liens ténus qui se sont tissés au cours de ces dernières heures…


L’horizon se teinte à peine de rose lorsque je me réveille… ma voisine dort encore et je m’efforce de quitter notre abri le plus doucement possible.

La nature étant ce qu’elle est, je cherche un endroit tranquille pour satisfaire une envie pressante… (minute poétique !) puis je descends vers la rivière, provoquant une belle panique dans une bande de macaques occupés à se désaltérer.


Le soleil, encore bas sur l’horizon, diffuse une lumière rasante que la végétation découpe en rais multiples jusqu’à l’eau claire. Assis sur un bloc de basalte lissé par le courant j’observe le manège d’un héron qui profite de cette semi-clarté pour assurer sa pitance. Il ma vu, mais rassuré par mon immobilité, il reprend la pêche et en un éclair embroche un poisson de bonne taille.

Trois balancements du bec et hop ! La proie disparaît la tête la première et je la vois nettement descendre, distendant de manière comique le long cou de l’oiseau.

Plus haut vers la falaise, un mouvement attire mon regard. Anne-Marie est debout et une main en visière me cherche du regard. Je me lève et lui fais signe, provoquant l’envol paresseux du héron.


Lorsque j’arrive à la caverne, un petit feu pétille et l’eau du café chauffe dans ma vieille gamelle de routard.



Je m’exécute avec empressement et un chaste baiser inaugure notre première vraie journée de Robinsons… que nous réserve-t-elle ?

Je sors la boîte de café lyophilisé, nous n’avons qu’un seul quart que nous devrons partager… je fais un peu la grimace, Boubacar n’ayant pas poussé la sollicitude jusqu’à prévoir le sucre !



Je suis assis sur un petit monticule de sable près du foyer, Anne-Marie vient s’installer près de moi et pose un instant sa tête sur mon épaule.



Nous éclatons de rire, un paquet de biscuits tiré de mon sac complète le petit-déjeuner et la vaisselle est vite faite sous le petit filet d’eau, vestige de notre cascade la veille.

Quand aux miettes… une volée de tisserins effrontés en avait déjà fait son affaire.



Nous décidons de commencer par le semblant de sentier que j’ai repéré en débarquant de la pirogue et qui s’enfonce dans la forêt dense qui borde la rivière.

Je remercie le ciel d’avoir récupéré une machette, ce sentier, qui n’est peut-être qu’une piste animale, est envahi de buissons épineux, de jeunes arbres et nous n’avançons qu’à grand peine, harcelés par des nuées d’insectes.


Petit à petit le couvert s’éclaircit et nous débouchons sur une sorte de clairière, elle-même ouverte sur la savane arborée qui couvre une bonne partie du pays.

Au centre de la clairière, une maison, probablement abandonnée depuis longtemps. Le toit s’est en partie effondré, fenêtres et portes sont absentes ou pendent, arrachées à leurs gonds. Un gros manguier, couvert de fruits empiète sur la véranda effondrée.

À notre arrivée, c’est la débandade parmi une troupe de pintades sauvages qui cherchent leur pitance dans ce qui fut sans doute, il y a longtemps, un potager.



C’est vrai que malgré les années, les murs de basalte n’ont guère bougé et que seul l’enduit et les parties en bois ont souffert. Nous visitons prudemment les pièces envahies par la végétation, chambres, séjour aux murs chaulés couverts de graffitis.



La cuisine, ouverte sur le semblant de jardin, est aussi dévastée que le reste, mais nous récupérons quelques ustensiles, casseroles, gobelets, un seau et autres bricoles. Anne-Marie déniche même un bocal de verre contenant… du gros sel !



Cette réflexion anodine me plonge dans un abîme de perplexité… je n’ai pas vraiment réfléchi au problème de notre isolement ; en fait, je n’arrive pas à envisager la fin de cette aventure et… je n’ai pas le sentiment qu’Anne-Marie s’en soucie non plus…

Bizarre !

Nous continuons notre visite, dérangeant les multiples animaux qui ont élu domicile dans cette ruine : singes verts, oiseaux, rongeurs, insectes et un ou deux serpents, dont (quand même !) un jeune cobra qui fait face, capuchon déployé, à ces intrus à deux pattes. J’ai une certaine pratique des serpents et, à l’aide d’une perche ramassée à l’extérieur, j’ai vite fait de le soulever et de l’expulser sans lui faire de mal… il file dans la végétation sans demander son reste.

Anne-Marie n’a pas hurlé… mais je vois bien qu’elle n’en mène pas large !

Je suis moins compétent en matière de jardinage et j’avoue que je n’aurais pas su reconnaître, parmi le fouillis végétal, les quelques descendants de légumes cultivés qui subsistent encore dans ce qui fut le potager !



Avec la machette, nous déterrons quelques tubercules et remplissons le seau providentiel. Le soleil commence à taper fort et nous décidons de retourner à la rivière pour nous rafraîchir et laver notre récolte.

La transition entre la savane brûlante et la forêt ombragée est étonnante, lorsque nous arrivons au bord de l’eau, il fait presque frais !


J’inspecte soigneusement les environs et le lit de la rivière… on n’est jamais trop prudent. Mais le courant est trop fort, les rapides trop rapprochés pour attirer les crocodiles.

Une avancée rocheuse comporte quelques cuvettes d’eau claire et protège de l’agitation ambiante une sorte de grand bassin naturel… une vraie piscine.


Tandis qu’Anne-Marie s’active avec « nos » légumes, je ne résiste pas longtemps à l’appel de l’eau et, laissant chaussures et short sur la berge, je me laisse glisser avec volupté dans l’eau (presque) fraîche !

Un délice ! Tranquillement allongé sur une dalle de basalte polie par l’eau, les pieds chatouillés par un léger courant, je me laisse aller à la rêverie, regardant une troupe de nuages dérivant, gros moutons blancs, dans le ciel d’un bleu pâle.



Les mains sur les hanches, Anne-Marie me contemple, l’air comiquement furieux, un gros tubercule de manioc à la main.



Pendant un instant, j’ai l’impression que le manioc va servir de projectile et je me prépare à esquiver l’attaque… mais une fois encore, le rire vient détendre l’atmosphère.

C’est le tee-shirt, taché de latérite qui m’arrive dessus, puis le short, puis dans un grand éclaboussement, leur propriétaire, dont, à mon grand regret, je n’ai eu que le temps de distinguer la silhouette…



Anne-Marie s’est rapprochée, encore un peu hésitante, elle se déhale sur ses bras, la tête et les fesses hors de l’eau, elle me jauge d’un air perplexe et s’installe finalement à mes côtés allongée sur le ventre



Sans attendre ma réponse, elle pose sa tête sur mon épaule et un bras en travers de ma poitrine.



Que pourrais-je répondre ? Malgré la relative fraîcheur de l’eau, je sens que quelque chose se passe en bas de mon ventre…

Une main se promène doucement sur ma poitrine et fait des bouclettes avec mes poils…



Elle me regarde un instant, les sourcils froncés, puis, sourit, convaincue que je ne moque pas d’elle… ouf !



Elle m’observe un instant, les yeux mi-clos puis murmure :



Le léger courant a poussé Anne-Marie contre moi et je sens une hanche douce et ronde s’appuyer contre la seule partie de mon corps qui est, ô combien tendue, que dis-je, rigide !


La coquine est maintenant carrément allongée sur moi, à demi portée par l’eau tiède, nos ventres se touchent, se séparent, se retouchent. Les pointes durcies de ses seins caressent les miens… jamais je n’aurais cru avoir des tétons si sensibles et je bande de plus belle.

Nos lèvres se touchent, nos langues se cherchent, se découvrent, presque timidement d’abord, puis avec une violence qui fait s’entrechoquer nos dents.


Nous roulons sur le basalte lisse et c’est moi qui me retrouve sur elle, toujours à demi flottant, je sens les poils frisés de son pubis chatouiller mon vit tendu.

Je me laisse doucement glisser vers sa poitrine offerte, posant d’abord ma joue dans le creux qui les sépare, je lèche la peau brun foncé du sein le plus proche qu’une soudaine chair de poule hérisse, je pousse ma langue vers l’aréole un peu grenue qui se distingue à peine du satin noir de cette douce colline.

Petite prunelle au sommet de cette merveille, le téton que je croque du bout des dents a une saveur vanillée, je le pousse de la langue, arrachant un petit cri à sa propriétaire.

Je tourne la tête et gobe l’autre téton… pas question de faire des jaloux ; Anne-Marie apprécie et ronronne.


Qu’elle est belle ma Guinéenne, avec toutes ces petites tresses flottant autour de son visage d’ébène, la bouche entrouverte sur un sourire que ses dents blanches éclairent.



Je ne me fais guère prier et glisse sur la peau douce, remontant vers ses lèvres offertes, mon sexe caressant au passage le buisson frisotté qui se niche au creux de son ventre…

Nous nous étreignons comme deux êtres qui soudain trouvent ce qu’ils cherchaient depuis toujours, roulant dans la rivière qui nous reçoit complice, et nous porte.

Dans notre délire, nous avons glissé de notre dalle et je me retrouve debout, les pieds calés dans le sable.

Anne-Marie, les bras autour de mon cou, a noué ses jambes autour des miennes et bouge doucement, sa bouche soudée à ma bouche.

Je sens le long de mon vit douloureux la douceur de sa chair, brûlante malgré l’eau qui nous baigne…

Prenant appui sur mes épaules, elle monte, redescend lentement, remonte, encore et encore…

Je ne sais plus où j’en suis, je ne sais pas comment je tiens…



Au moment de redescendre, elle s’est légèrement cambrée, ses jambes appuyant sur mes cuisses et d’un seul mouvement s’est empalée avec un petit cri…



Pendant quelques secondes, nous ne bougeons plus, mes mains sous ses fesses (ah ! ces fesses !), ses bras autour de mon cou, nos torses un peu écartés, nous nous regardons, comme étonnés d’être là, deux êtres, deux inconnus un jour plus tôt, une Noire, un Blanc, seuls au cœur de l’Afrique !


Puis le sourire renaît sur son visage et doucement Anne-Marie commence à bouger, à son rythme, je sens les muscles de son vagin se contracter, se détendre autour de mon sexe douloureux.

Mais que cette douleur est donc délicieuse !

Ses bouts de seins viennent danser, les tortionnaires, contre les miens, je jurerais sentir passer le courant et jaillir des étincelles.

Je sens que ne vais pas pouvoir tenir longtemps à ce rythme… je vois les lèvres de mon amante se pincer, son souffle se faire court…



Une vague de chaleur m’empoigne les reins, tandis que nos sexes semblent fusionner.

Anne-Marie gémit et me griffe le dos tandis que je me déverse en elle, encore et encore.

Nous nous retrouvons, bouche contre bouche, ventre contre ventre, allongés sur notre rocher poli, je bande toujours, mais mon sexe est devenu si sensible que je bouge plus, les jambes de ma compagne me serrent comme un étau.



La petite mort ? Non, la béatitude plutôt, rien ne compte plus que le contact de nos deux corps pas encore rassasiés.


Lorsque se défait l’anneau de ses jambes et qu’elle s’allonge à mes côtés sur la pierre tiède, je contemple émerveillé ce corps étendu, offert mon regard, à mes caresses.

Anne-Marie de son côté lorgne d’un air gourmand cette partie de moi qui ne daigne toujours pas baisser la tête… elle le caresse tout d’abord d’une main distraite, puis, s’asseyant, à demi hors de l’eau, dépose un petit baiser sur le gland rubicond. La chose ne peut s’empêcher de tressaillir, ce qui fait s’esclaffer la jeune fille…



Saisissant l’objet de sa convoitise entre deux doigts, elle sort un petit bout de langue rose et en titille gentiment le bout…

Elle s’interrompt, me lance un regard faussement ingénu.



Sans attendre ma réponse, elle me prend en bouche comme un sucre d’orge, d’abord presque timidement, puis avec plus d’assurance, tandis que de son autre main elle caresse mes bourses douloureuses.

Le spectacle est au-delà de mes fantasmes les plus fous, tandis que mon vit entre et sort de sa jolie bouche, que ses deux seins aux pointes tendues semblent me narguer, je peux voir le héron qui a repris sa pêche à moins de dix mètres de nous, tandis que la troupe de macaques assiste au spectacle dans le grand fromager qui marque l’entrée du sentier !

Je plane…


Anne-Marie me contemple, un sourire extatique fleurit sur ses lèvres gourmandes et, ses yeux noirs rivés aux miens, se redresse, m’enjambe et me remettant en elle d’un geste des plus naturels entreprend de me faire redescendre sur terre, aussi mouillée soit-elle.

Elle monte et descend, en appui sur ses jambes repliées, ses mains en coupe caressent les deux collines de sa poitrine qu’elle semble m’offrir, les yeux brillants.

Je ne bouge pas, fasciné de voir mon vit apparaître et disparaître, clair sur noir, de plus en plus vite.


Elle gémit doucement, ralentit son rythme, je sens ses muscles internes se contracter autour de moi, tandis qu’elle jouit, les yeux au ciel. Je reste planté en elle, tandis qu’elle s’abat sur mon torse et c’est moi qui prends le relais, la soulevant à demi, je m’enfonce en elle d’une seule poussée puis ressors complètement. Je caresse de mon gland l’entrée de sa chatte serrée et repars à l’assaut. Encore et encore, Anne-Marie gémit en continu, m’embrasse, me mord la langue lorsque de nouveau je me répands en elle.


Nous restons enlacés de longues minutes, silencieux, épuisés mais pas rassasiés, nous caressant dans l’eau claire, émerveillés comme des adolescents.


Beaucoup plus tard, nous remontons vers notre campement avec nos provisions, nos vêtements sous le bras… à quoi bon les remettre ?

Nous restons encore un bon moment étendus sur le sable de la grotte, discutant cette fois, main dans la main, lorsque…


Un bruit de moteur !


Une pirogue approche ; à plat-ventre sur notre belvédère, nous la voyons remonter dans notre direction pour prendre le bras du fleuve qui passe à nos pieds.

Elle ralentit, nous pouvons voir distinctement les deux policiers, le pilote et son aide qui scrutent la rive.

Nous cherchent-ils ? C’est probable… et dans ce cas il nous suffit de nous lever et de leur faire signe.

Je regarde Anne-Marie, elle me sourit, je la prends dans mes bras… nous restons allongés.



La pirogue poursuit son chemin…



* (que veux-tu à dîner aujourd’hui ?)