n° 15508 | Fiche technique | 14743 caractères | 14743 2703 Temps de lecture estimé : 11 mn |
06/03/13 corrigé 10/06/21 |
Résumé: Filémon et Malvin, deux jeunes hommes pourvus par Dame Nature de bien beaux attributs vont en chemin, s'exclamant l'un à l'autre en vantards de vingt-cinq ans être l'unique détenteur du plus utile des manches qui soit, et fortement couillu de surcroît !
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Critères: humour nonéro #exercice #délire #sorcellerie #personnages grp cérébral revede nopéné | ||||
Auteur : Cheminamants (Avec les critères... vous pourriez ne pas vouloir lire...) Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Conte dessus dessous : Deux compères cherchent aventure Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Il fait un temps pourri, celui de l’hiver qui n’en finit pas et je n’ai rien trouvé de mieux pour m’occuper que d’écrire. J’adore laisser mon imagination vagabonder, créer des personnages, un contexte et quelques petites surprises par-ci par-là. Et à trente-cinq ans, je n’en manque pas !
C’est facile ; j’ai un ordi et je fais défiler les mots avec deux doigts pour créer de petites histoires.
L’avantage aussi, c’est que je peux inventer n’importe quoi : aucun de « mes partenaires » n’est jamais venu se plaindre de ce que je leur avais fait faire ou dire.
Oui, « mes partenaires » parce que j’ai vraiment l’impression qu’on forme une équipe, eux et moi.
Mais il ne manquerait plus qu’ils aient une pensée autonome et l’envie de se rebiffer en usant de quelques tours de magie et de sorcellerie ! Impensable qu’ils viennent me déculotter pour me fesser, ou me lécher le dessous de mes pieds avec le supplice de la chèvre en espérant me faire avouer que je regrette et que je ne recommencerai pas…
Tiens, au fait, je n’ai jamais écrit de nouvelle avec une sorcière.
Ça me tente bien d’essayer aujourd’hui, avec quelques vers pour changer…
Allez, je m’y mets tout de suite pour du « grand n’importe quoi », comme je l’appelle quand je me lâche pour montrer jusqu’où peut aller mon imagination.
Me voilà prête et je vais l’appeler :
« Conte dessus-dessous » avec… « deux compères qui cherchent aventure »
et qui… voyons voir ce que je vais inventer…
Mince, je sèche !
Quand c’est comme ça, je prends mon bon vieux dico. Je ferme les yeux et j’ouvre à n’importe quelle page, puis je pointe mon doigt sur un mot.
Voyons voir. Je tombe sur « canne » puis, une petite poignée de feuilles plus loin, sur « corde » Ensuite, je montre le mot « gourde ».
Maintenant que tout le monde est là, je vais me laisser aller à un petit délire.
Deux compères cherchent aventure :
la canne et la corde, flanquées d’une gourde
Par une claire journée de dimanche,
deux jeunes hommes pourvus par Dame Nature de bien beaux attributs
vont en chemin, s’exclamant l’un à l’autre en vantard de vingt-cinq ans
être l’unique détenteur du plus utile des manches qui soit,
et fortement couillu de surcroît !
elle est la plus tendue, je t’assure et n’ai jamais eu le refus
d’un palais ou d’un vagin, car je suis un amant bien gaillard depuis longtemps,
prêt pour une nique virile et franche à toute heure par-ci et par-là,
en prenant les ingénues comme un roi !
il est le plus assidu, c’est sûr et je mets dans tous les fûts
pas trop laids qui soient féminins, mon frétillant étendard de gourmand,
et je trique avec ardeur en veux-tu en voilà,
en leur offrant un menu de choix !
Ces jeunots goguenards argumentent avec verve les qualités différentes de leurs trompes.
Ils vantent en bavards sans réserve leurs frivolités succulentes à chaque seconde,
et se servent sans honte de l’agilité bandante de leur honorable plantoir.
—oooOooo—
Ainsi marchant en plein été, ils quittent leur village,
et à vrai dire les jeunes hommes se confient à quel point ils sont heureux de leur sexe
et de la chance qu’ils ont de pouvoir s’en servir avec bon goût et brio.
Allant d’un pas bien décidé, ils profitent de ce vagabondage
pour découvrir en somme les attraits du pays, et tous ses recoins, sans complexes,
l’espérance accrochée en sautoir pour ravir le bout de leurs braquo.
Pourquoi ?
Pour conquérir quelques pures gentillettes, nouvelles, fraîches et blondes ?
Pour éblouir le bleu azur des mirettes de ces belles aux mèches longues ?
Non, ce n’est pas suffisant cette fois, pour ces curieux qui chantent déjà tous ces refrains
et sont partisans de bon aloi pour faire mieux, avec une charmante pleine d’entrain.
Alors ils décident d’aller un peu plus loin que le bout de l’horizon,
avides de braver les anciens qui racontent que par-delà les monts,
il y a une forêt où vit Dame Bernice, maléfique et jolie sorcière
qui sait au quidam faire d’office la nique à sa manière.
Voilà dites leurs motivations primesautières !
—oooOooo—
Le temps passe, les kilomètres pèsent sur leurs talons,
l’énergie diminue et les pieds des nigauds n’en peuvent plus du tout
d’être si mal chaussés et bien peu équipés !
Mais qu’il leur tarde d’arriver là-bas !
Pourtant rien ne les lasse, ni les traîtres vallons,
ni les pentes aiguës. Ils ont chaud mais veulent aller jusqu’au bout,
même avec le fond du gosier bien trop desséché.
Enfin les voilà bien tard arrivés à l’orée du bois !
—oooOooo—
C’est le soir et ils regardent les environs, pas tranquille pour deux ronds,
puis ils pensent que le chemin de droite pour trouver cette femme adroite est le plus tentant,
d’autant qu’il y a un panneau avec une flèche où c’est écrit : « C’est par ici pour la lèche ».
De longues minutes plus tard, au milieu d’une clairière, ils frappent à la porte d’une maison,
espérant une turlute pour leurs dards bien fiers et des agapes de toutes sortes jusqu’à déraison.
Une femme ouvre la porte avec grâce et sourire aux compères,
Filémon et Malvin découvrent une… grasse… sans rire ! de l’âge de leur mère !
—oooOooo—
Ils regardent de haut cette donzelle à la peau de rose plus qu’épanouie,
ayant derrière elle son jeune âge et la trouvent un peu défleurie et pas du tout à leur goût.
Mais il leur faut une demoiselle qui ose, avec des charmes infinis
et de beaux avantages pour jouir de coquineries sans tabou.
Mais ils ne veulent pas de cette ancienne miss qui rentre dans le cadre d’un plan retraite
avec sa prochaine vieillesse,
et font les bégueules à la magicienne des saucisses qui tente d’avoir les glands pour sa fête,
en peine d’ivresse.
Et je peux astiquer ton appendice Malvin, pour le faire monter au beau fixe.
La femme soulève sa jupe et baisse sa culotte
et tourne sur elle pour s’offrir de partout
en leur montrant à quel point ses puits sont secs
et les encourage à visiter ses grottes
à forts coups de braquemarts.
Ils regardent ses fesses, et même s’ils ont la cote,
ils ne s’enfournent pas avec déplaisir dans un trou
qui cherche de beaux mecs,
et espèrent décourager la lolotte
de baver sur leurs étendards.
et tu auras soin de faire avec, car à notre âge on ne baisote que les beaux puisards.
Elle ne s’attendait pas à la réplique de Malvin, pas du tout rigolote,
qui pense lui avoir cloué le bec en refusant à son coquillage « une tripote » au plumard.
Les amis rigolent de bon cœur en ne croyant aucun de ses mots
et font encore les marioles ajoutant tout de go :
Et qui fait au quidam la nique à sa manière ?
alors c’est décidé : je vous pique votre humanité tout entière !
—oooOooo—
Les voilà à présent très intéressés, étant consommateurs d’informatique ; alors ils la suivent dans le salon. Puis ils regardent avec elle sur l’ordinateur qui ne casse pas des briques, toutes ses actions,
et racontent ce qu’ils pensent de leur sexe quand elle leur pose la question.
Son doigt pointe une dernière fois sur « Entrée » :
—oooOooo—
Et voilà les deux compères qui tombent par terre en criant et s’observent très choqués :
Filémon n’en revient pas !
Malvin n’y croit pas !
Je hurle à faire trembler les murs et tous les trois se retournent vers moi et me regardent.
Mais qu’est-ce qu’il m’arrive à moi ! Qu’est-ce que je fais là ? C’est moi, Miranda, l’auteur, et ils sont en face de moi, dans la maison de la sorcière et elle est là avec les deux gars à deux pas !
Eux, les objets humanisés sont interloqués ; mais elle, la magicienne, a bien l’air de se marrer !
Peut-être que c’est une aubaine que j’ai méritée, après tout !
Et pour une fois que j’ai l’opportunité de vivre quelque chose qui sorte de l’ordinaire,
autant que je découvre en étant dans le livre ce que ça peut faire.
Et puis je suis toujours humaine : c’est mieux que d’être transformée en caillou, après tout !
Pendant ce temps, les deux compères se mettent debout.
Enfin presque :
Filémon s’exerce à l’équilibre, posé sur l’embout d’acier de son pied de canne et sautille comme il peut en essayant de ne pas secouer trop fort son pommeau, de peur qu’il en casse ses couilles. Ses bonbons lui servent de nœuds papillon bien accrochés au bout de son col-de-cygne et il reste bien droit et digne.
Malvin lui, enroule son « un mètre quatre-vingts » en quelques boucles, un peu comme un serpent et redresse ce qui lui reste pour mettre le bout en forme de balloches à bonne hauteur. Le voilà avec sa « tête de nœud » bien droite et il s’approche en rampant, prêt pour une belle encordée.
—oooOooo—
Maintenant que nous sommes tous d’accord et fin prêts, la magicienne nous dit que nous pouvons partir à l’aventure en parcourant la vallée qui se trouve juste après cette forêt, et cela dès ce soir.
La sorcière se gratte la tête en réfléchissant, puis avec un sourire ravi en pensant à la gourde, elle me dit comment je peux la voir :
Rien à redire à cela : ils ont bien raison, cette fois.
Alors je prends ces attributs avec moi
jusqu’à la chambre au clic-clac
que me montre la sorcière.
Canne et corde sont plutôt ravies
d’entrer avec moi dans le lit
pour une partie de « tac-tac »
en pleine lumière.
—oooOooo—
Moralité :
Quand on veut faire l’andouille avec un écrit,
on ne va pas râler d’être si gentiment puni,
avec deux couilles accrochées à un si beau bâton qu’on tient dans la main,
et deux autres sous le menton avec un gros bout prêt à vous en boucher un coin,
alors que tant de personnes n’ont fait que d’en rêver !
Fin de la première partie.