n° 15512 | Fiche technique | 27443 caractères | 27443Temps de lecture estimé : 16 mn | 08/03/13 |
Résumé: En sortant après trois ans prison, je n'ai que deux idées en tête : revoir ma copine, et retrouver celui qui m'a envoyé en taule. Mais les deux ont mystérieusement disparu. | ||||
Critères: fh fellation pénétratio | ||||
Auteur : Zahi (informaticien professionnel, écrivain amateur) |
DEBUT de la série | Série : L'été de la vengeance Chapitre 01 | Épisode suivant |
J’avais connu Salma quelques mois avant l’incident. C’était à l’automne. Jusqu’au printemps qui avait suivi, je lui rendais visite dans l’appartement qu’elle occupait au fin fond du quartier de l’espoir (le désespoir lui siérait mieux !). Elle me préparait un modeste dîner que je mangeais en hâte, puis nous remplissions le cendrier et nous faisions l’amour en écoutant la radio ou la télévision. Le lundi soir, sa soirée de repos, on se promenait dans le centre-ville ou sur la corniche du lac de Tunis, puis nous prenions un thé dans un café branché ; s’il faisait beau, on s’installait sur la pelouse et on contemplait le ciel. Elle restait silencieuse, et me regardait avec un léger sourire qui me laissait perplexe, car je ne savais pas vraiment si elle était heureuse ou malheureuse.
De retour à l’appartement, je l’enlaçais longuement. Je faisais monter en elle la flamme du désir, je l’embrassais, puis je m’agenouillais, je frottais mon visage contre son ventre, je lui léchais les cuisses lisses, puis je lui mangeais la vulve : j’adore son goût salé. Après, je l’amenais au lit, je la couchais sur le ventre. C’est comme ça qu’elle aime se faire prendre, comme par surprise. C’était moi qui choisissais le bon moment pour l’empaler. Je pouvais aussi faire durer son attente, je pouvais lui murmurer une petite histoire cochonne des mille et une nuits, je pouvais mettre un doigt dans sa fente ou la laper avec ma langue. Puis je la pénétrais sans prévenir, et la serrais aussitôt. Elle poussait son corps contre moi, et elle criait en se sentant remplie. Quand j’arrivais à la bonne amplitude et que nos corps se mettaient à se balancer de concert, elle terrait son visage dans l’oreiller pour étouffer ses gémissements. Je la faisais jouir et je jouissais en elle, puis je l’embrassais dans le cou et je lui disais : « Je t’aime. »
Malheureusement, mon bonheur fut de courte durée ; le geste stupide de Mokhtar, qui a provoqué ma réaction irréfléchie, m’a gâché un bonheur qui augmentait de jour en jour. Mais depuis la nuit de mon internement, il ne me fut plus possible d’envisager la vie sans Salma. J’ai passé trois ans à ressentir son amour comme une masse d’air à l’intérieur de moi qui gonflait de jour en jour.
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Enfin je suis libre. Enfin le jour et la lumière. Il fait chaud. L’air est lourd et plein de poussière. Un gardien m’a remis mes souliers et mon jean, un autre m’a conduit en me tenant le bras, puis il m’a lâché devant la porte, comme on lâche un vieux chien à côté d’un dépôt d’ordures. Je marche cent mètres sous le soleil brûlant, j’arrive au portail de sortie, coiffé de barbelés, gardé par des sentinelles armées. Dehors, il n’y a personne. J’avance vers la ville, avec les pieds qui frémissent et le cœur qui bat. J’ai à faire deux heures de marche : je n’ai même pas de quoi payer un taxi.
Je goûte à nouveau la vie sans les barreaux ; je retrouve les bagnoles, les maisons et les boutiques, les badauds, les gueules de bois. Tous ceux que je croise sont tristes ; et pourtant ils étaient tous libres, alors que moi je croupissais au fond de la geôle, avec les rats et les cafards, et l’odeur des chiottes qui embaumait les nuits chaudes de juillet. J’ai passé trois ans de ma vie en taule, trois ans de ma jeunesse, perdus comme des feuilles d’automne, pour une injustice pure et simple. Je ne sais pas combien coûte chaque année, à combien revient chaque jour, chaque instant.
Il va payer cher, Mokhtar. Je serai sans pitié. Je n’ai plus de sentiments, mon âme est lézardée, ma cavité est vide. Cela fait trois ans que je rumine ma colère, comme la vache broute l’herbe et le foin, avec patience, flegme, et une impressionnante obsession. Aucun obstacle ne viendra troubler ma détermination, nul frémissement ne retiendra ma main, gonflée de haine, avide de sang. Il doit dormir sur ses lauriers ; il doit penser que je suis encore dedans. Personne n’est au fait de ma remise de peine. Le jour où il se réveillera, ce sera trop tard pour lui car j’aurai frappé comme le destin, avec la rage du tonnerre et la rapidité de l’éclair.
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Je traverse la grande rue, devant les gendarmes en kaki qui gardent le carrefour, à qui je souris, mais qui font comme si je n’avais jamais existé, et me voilà dans mon quartier de briques et de béton. À commencer par le Café de la Jeunesse ; quatre vieux jouent à la belote sur la terrasse, d’autres discutent grave, et un chauve est enfoncé dans son journal, sans doute à la page des sports. Ils sont tous mal rasés et mal habillés, et ceux qui fument tiennent des cigarettes sans filtres entre des dentiers en ruine. Mais le comble, c’est qu’ils ont tous l’air heureux. Du moins, ils ne paraissent pas avoir de soucis. Un garçon à l’intérieur se tient debout devant la machine à café, derrière le bar. Il a l’air chétif, miné par l’alcool et le tabac : ça se voit dans ses yeux. Il doit avoir la cinquantaine et ne devrait pas vivre beaucoup plus. C’est un nouveau que je n’ai jamais vu.
Après le café il y a un terrain vague, plein d’ordures et de gravats, puis la boucherie de Hamad, fermée, puis une quincaillerie, puis une boulangerie et un restaurant de poulets rôtis. Au Café de l’Aube, je trouve un autre nouveau garçon qui ne connaît pas Mokhtar. La rue continue, les commerces et les cafés défilent en face de la chaussée fêlée, les trottoirs sont de pierre, de poussière et d’immondices. Les voitures et les bus passent en crachant leur fumée grise ; l’odeur du gas-oil se mélange aux émanations des ordures. Les murs de briques et de béton sont mal alignés, souvent nus, sans peinture, avec des fenêtres fermées et de longs étalages de linge sur les toits et les balcons. C’est sale et affreux, et cela fait très mauvaise impression. C’est encore pire à l’intérieur du quartier, où passe à peine une voiture. C’est un dédale, un réseau de rues et de pistes, de maisons à moitié finies, à moitié peintes, avec toujours des travaux inachevés. Un monde fantôme.
L’appartement de Salma est à l’étage d’une maison qui fait le coin entre deux ruelles et qui déborde d’un côté sur la chaussée ; l’accès se fait par un petit portail en fer rouillé et un escalier dérobé. Je frappe à la porte à trois reprises, puis je tape de toutes mes forces et je crie :
Je reconnais Fatma dès qu’elle ouvre la porte. Elle a le visage flou, paraît mal réveillée, et se tient emmaillotée dans un drap. Elle me regarde un moment, comme pour vérifier qui je suis.
Debout à l’entrée, j’observe les alentours, cherchant à déceler ce qui a changé. Ce sont les mêmes murs et les mêmes meubles. Je venais souvent voir Salma ici. Il y a une pièce et un petit salon. Mais il y a une différence notoire : cela sent frais et bien aéré. Tout paraît rangé, bien agencé, sans le moindre grain poussière. C’était différent avec Salma. Il y avait toujours des vêtements sur les chaises et les canapés, des sachets qui jonchent le sol, des cendriers pleins de mégots, des restes de café froid, et de la vaisselle de couleur douteuse sur la table basse qui dégageait une écœurante odeur d’aigre.
Fatma s’éclipse dans la cuisine, au fond d’un petit couloir. Je m’enfonce sur le canapé en bois surmonté d’un matelas, et je respire profondément. Elle revient après deux minutes avec une bouteille d’eau, un verre, une pomme et une poire. Je bois et je mange tout avec avidité, alors qu’elle va se changer dans la chambre.
Elle regarde son portable, certainement pour chercher l’heure. Il est un peu moins de midi.
Je le savais, car depuis six mois je n’arrivais pas à la joindre.
Je réfléchis rapidement à ce qu’elle m’a dit. À vrai dire, je n’ai aucune raison de ne pas la croire. Fatma et Salma travaillaient dans le même bar trois ans plus tôt, quand j’avais planté un canif dans le bras de Mokhtar. Il avait passé sa main sous la jupe de Salma alors qu’elle lui servait une bière. Je buvais tranquillement un verre et j’observais Salma qui faisait le tour des clients lorsque c’était arrivé. J’avais frémi à l’instant ; j’étais devenu une grande bouilloire et j’étais trempé de transpiration. Je sentais la sueur poisser les paumes de mes mains. Je ne voyais plus rien de clair, à part Mokhtar. Tous les hommes et les meubles tournaient autour de lui et se mélangeaient. J’entendais un bourdonnement aigu, et les gens qui pouffaient de rire. C’était un tout petit couteau suisse : je ne risquais pas de le tuer. Un petit geste, alors que j’étais un peu aigri. Trois ans pour ça, je n’arrive pas à le gober.
Fatma retourne dans la chambre et ressort dix minutes après, habillée d’une robe noire qui lui arrive aux genoux. Légèrement décolletée, elle souligne de légères rondeurs. Elle a ramassé ses cheveux en boule derrière sa tête, mis du rouge à lèvre et un léger noir autour de ses yeux. Comme ça, elle me rappelle vaguement Salma. Mais je n’ai pas pu la dévisager plus longtemps, car elle va directement dans la cuisine.
Elle s’éclipse dans la cuisine ; j’entends tinter quelques ustensiles.
Elle me fait une omelette que je mange comme un affamé.
Un long couloir s’ouvre sous ses cuisses ; je crois apercevoir sa culotte. Elle sort un paquet de cigarettes d’un petit tiroir et ramène un cendrier. Elle me propose une cigarette, que j’accepte. Nous fumons en silence, en projetant la fumée. Elle regarde son portable.
Elle prend un sac à main, enfile ses chaussures, puis me jette une clé.
Je dors sur le canapé et me réveille à dix-sept heures. La journée est encore longue. Je tente de réfléchir sur les priorités en fixant les murs qui m’entourent. Il me faudra chercher Salma et Mokhtar. Il faut aussi que je cherche du travail, car il va falloir manger, à moins de tomber dans la délinquance ; mais ce n’est pas vraiment mon truc. Je trouverai bien un salon de thé. J’avais bien appris à presser le café et à préparer le narguilhé. Et puis il faut aller au bled, voir ma mère. Mais je ne peux pas revenir bredouille, il me faut un peu d’argent.
Mes réflexions allant tous azimuts, je m’embrouille petit à petit, jusqu’à perdre la maîtrise de mes affections et l’unité de ma personne. Je sens ma tête devenir un chiffon creux. Je prends une douche froide et je fume une autre cigarette, convaincu que cela ne sert plus à rien de réfléchir : il faut passer à l’action.
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À la télé, un prêcheur à la barbe qui arrive à la table promet feu et malheur à ceux qui oublient de faire leur prière. Pour les autres, c’est des vierges et du miel. Il n’oublie pas les femmes pieuses, qui seraient les préférées de leurs maris, s’ils étaient pieux. Mais s’ils ne l’étaient pas ? Je change de chaîne : un autre prêche ; cela doit être un vendredi. La porte s’ouvre ; c’est Fatma qui entre. Il est presque minuit.
Je me précipite pour la débarrasser de deux sacs en plastique pleins de courses.
Trois jours passés, et toujours rien. Salma a disparu du quartier ; elle n’a laissé aucune trace. Mohamed, le vendeur de fruits secs, se rappelle l’avoir vue il y a un ou deux mois, mais sans grande précision. Sa petite boutique fait le coin entre la rue principale et la ruelle qui mène à la maison. Elle avait l’habitude d’acheter chez lui les cartes de recharge de son téléphone portable, et les noix de cajou grillées qu’elle consommait sans mesure.
Elle avait quitté son boulot au bar à la même période. Le patron, un bandit de renom, m’a reconnu dès que j’ai foulé son salon et m’a prié de ne plus y mettre les pieds. À peine m’avait-il confirmé le départ de Salma et, concernant Mokhtar, il a prétendu ne l’avoir jamais vu depuis la nuit de la rixe. J’ai pointé devant le bar pendant des heures, mais ni Salma ni Mokhtar ne sont apparus.
Fatma entre dans sa chambre et en sort dix minutes après avec sa robe d’intérieur fleurie et va dans la cuisine. Je la poursuis du regard ; elle s’est refait une beauté, et remis du parfum et un rouge à lèvre très brillant. En passant devant moi, elle marque un petit arrêt et me sourit en me jetant un regard flamboyant, puis continue son chemin en balançant légèrement les hanches. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai eu soudain envie de lui faire l’amour. Je pense à ce que me disait le cheik du bled lorsqu’il m’apprenait à lire, j’avais alors cinq ou six ans : chaque fois qu’un homme et une femme sont ensemble, le diable est le troisième larron.
Nous mangeons l’escalope en silence puis nous fumons une cigarette. Quand je lui raconte ce que m’a dit Mohamed, le marchand de fruits secs, elle pouffe de rire.
Elle remet la télé en marche ; c’est l’heure du feuilleton turc qu’elle regarde tous les soirs. Assise devant moi, elle me regarde de temps à autre. Je la trouve vraiment plus jolie qu’avant, et je veux lui dire quelque chose à ce propos ; mais ne sachant quoi dire, je préfère garder le silence. Soudain, au détour de son regard, la flamme du désir m’envahit de nouveau, et mon sexe devient raide dans mon jean. Me sentant très inconfortable, je bouge légèrement les hanches pour soulager mon entrejambe, et c’est au moment où elle me jette un regard. Je mets ma main sur mon sexe pour camoufler mon érection, ce qui la fait éclater de rire.
Elle me regarde longuement, en tripotant à deux mains son paquet de cigarettes.
Je me tais, incapable de trouver un mot.
Elle ferme les yeux et arrête sa respiration.
Je ne bouge pas.
Je me lève, me rapproche de son fauteuil et je me penche pour l’embrasser. Je lui effleure les lèvres tandis qu’elle garde les yeux fermés.
En rapprochant à nouveau ma tête, elle l’entoure de ses deux bras et me tire vers elle. Nos lèvres s’entremêlent, elle force sa langue dans ma bouche. Elle paraît chaude, extrêmement excitée. J’entends sa respiration haletante et je sens la palpitation de sa poitrine. Puis soudain, comme une sorte de femme-chatte, elle glisse vers le bas le long du canapé, sous mon corps. Je baisse la tête pour voir où elle va petit à petit, en passant ses jambes derrière moi. Lorsque sa tête arrive à hauteur de mes hanches, elle dégrafe d’un geste ma braguette. Lorsque ses lèvres et sa langue s’enroulent autour de ma bite, je suis frappé par une sensation écrasante. Elle relève les yeux vers moi et me sourit, puis commence à me pomper dans sa bouche. Sentant la chaleur et la douceur, je me mets à pousser mes hanches vers elle pour aller le plus loin dans sa cavité buccale. C’est tellement bon. Mais c’est de courte durée car je me répands en elle sans pouvoir me retirer. Elle recueille toute la semence, alors que mon sexe frétille de spasme en spasme, comme un pétard qui éclate en une succession de déflagrations.
Elle vient mettre sa tête sur mon torse et nous fumons une cigarette ensemble, puis elle me tire dans la chambre où elle enlève sa robe. C’est la première fois que je la vois toute nue ; elle a des seins fermes et rebondis, et une touffe entre les cuisses. Elle vient m’ôter le jean, puis elle écrase mon sexe dans sa main et le caresse du bout de la langue. Lorsqu’il se redresse, elle suce plus profond, puis l’avale entièrement dans sa bouche.
Me sentant frémir à nouveau, je lui fais signe de s’arrêter. Je me mets debout et je lui demande de venir enrouler ses jambes autour de moi. Comme j’ai une taille un peu plus grande, il m’est assez facile de la porter. Elle me sourit, impressionnée par ce que je veux faire. Elle laisse son torse basculer légèrement en arrière, appuyée sur mes bras fermés autours de ses reins, et laisse sa fente mouillée glisser autour de mon sexe. Aussitôt je sens monter en moi la flamme du désir, et je commence à pousser en elle. Elle use de mon cou et de mes épaules pour se balancer contre moi. Je la soutiens en serrant ses fesses, l’aidant dans ses mouvements, en gardant mon équilibre tout au long.
Elle halète lourdement, sans jamais me quitter des yeux, et nous continuons à frapper, chacun avec le maximum de son élan.
Je l’appuie contre le mur, les jambes enroulées autour de mes reins. Elle lâche ses mains de mon cou et jette ses bras contre le mur : ainsi devient-elle totalement dépendante de ma prise entre ses reins. Ses seins, couverts d’une légère couche de sueur, brillent et rebondissent de haut en bas à chaque coup. Je suis en plein contrôle, maintenant. Je saisis ses fesses serrées et je me mets à la baiser plus fort qu’avant. Elle continue à gémir et à proférer des cochonneries. Elle dit des choses que je n’aurais jamais attendues d’une fille. On dirait une star du porno qui surjoue un rôle de salope ; mais qu’est-ce que c’est bon sur le moment ! Je lui réplique en la traitant de salope, et cela ne fait qu’améliorer l’intensité. Avec la férocité avec laquelle j’entrais en elle, je sentais les vibrations du mur en retour de mes mouvements forts et élancés ; on aurait dit qu’il allait s’effondrer.
Pour être honnête, j’avais passé les dernières minutes avec la pensée de faire tout ce que je pouvais pour ne pas souffler ma charge. Je ne veux pas que ça finisse.
Cela m’a été fatal. Ma queue a été envahie de spasmes et des filets de ma semence ont commencé à gicler au fond d’elle. Sentant mon corps fléchir, elle ramène ses bras autour de mon cou. Ses jambes se crispent autour de moi comme elle atteint son apogée aussi, et son corps tremble violemment. Sa bouche est grande ouverte mais aucun son ne s’échappe d’entre ses lèvres. Après un certain temps, je me sens détendu. Elle se replie contre moi, serre ses bras autour de mon cou et repose sa tête contre ma poitrine. Nous tenons cette position en silence, en respirant profondément, pendant un certain temps. Finalement, elle descend ses jambes sur le plancher et glisse hors de ma bite.
Me sentant léger, je vais me jeter sur le lit, entièrement épuisé, vidé. Elle s’effondre à côté de moi avec un bras sur mon ventre. Quelques minutes s’écoulent délicieusement, puis elle lève la tête à nouveau. Elle voit mon sexe encore raide, couvert de son jus et de mon sperme. Elle ramène sa tête et le prend dans sa bouche une fois de plus, pour le nettoyer. Je la regarde tranquillement en lui souriant tendrement. Quand elle a fini, elle reste allongée au-dessus de moi, sa tête sur mon cœur qui bat.
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En me réveillant le lendemain, Fatma avait quitté l’appartement. Je prends une douche puis je fume une cigarette en réfléchissant à la veille. Je ne sais pas si j’ai bien fait de coucher avec Fatma, mais c’est arrivé si naturellement et cela a été tellement bon que j’en ressens un peu de remords lorsque je pense à Salma. Pour éviter de m’embrouiller dans la confusion de mes émotions, je décide de sortir prendre l’air. Je sors de la maison et déambule dans les rues, sans avoir de destination précise. Je pense un instant aller guetter devant le bar, mais je m’aperçois qu’il est encore trop tôt. En passant devant Mohamed, le marchand de fruits secs, celui-ci m’appelle.
Au Café de la Jeunesse, le serveur me prévient qu’il n’a pas vu Mokhtar. Je prends un thé à la menthe et je fume deux cigarettes. J’appelle Salma à plusieurs reprises, mais elle ne répond pas.