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n° 15530Fiche technique20216 caractères20216
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Temps de lecture estimé : 15 mn
24/03/13
Résumé:  Où il est prouvé que la religion grecque put avoir des à-côtés peu orthodoxes...
Critères:  #historique #fantastique fh hagé fagée bain campagne amour cunnilingu pénétratio
Auteur : Tylodine            Envoi mini-message

Série : Hélène de Crète

Chapitre 02 / 02
Hélène de Crète - 2ème épisode

Résumé de l’épisode précédent : Hervé, jeune (!) retraité, installé en Crète, voit sa quiétude bouleversée par l’arrivée de voisins, un couple à la dérive. Quel que soit notre âge… on n’est pas à l’abri des flèches de Cupidon… et c’est tant mieux !








7 heures, à Alikianos, ici… les cloches s’invitent à toute occasion, en France, on en a un peu perdu l’habitude.

Cette fois-ci c’est le petit monastère de Keritis qui fait gaiement tinter sa cloche fêlée dans l’air du matin.

Une tasse de café à la main, bien calé dans mon rocking-chair favori, je songe à ma journée d’hier et à la rencontre de ma troublante voisine Hélène…

Un coup d’œil vers leur maison, à quelques dizaines de mètres de la mienne… rien ne bouge.



C’est Irena ma cuisinière, gouvernante… et propriétaire qui fait irruption dans la vaste cuisine.

C’est une dynamique veuve, ancienne restauratrice crétoise de la rue de la Huchette, rentrée au pays à la chute du régime des colonels, maîtresse femme qui frise les 76 ans, joyeuse et pleine d’entrain.

Heureusement pour moi elle comprend et parle bien le français, ce qui m’arrange, mon grec étant des plus rudimentaires ! Elle m’apporte des petits pains encore tièdes, un grand bocal d’olives et surtout… les derniers potins du village, voire du canton !

Mes voisins n’ont pas tardé à se faire remarquer… en particulier Jérôme, le mari… toujours de mauvaise humeur et, horreur, jamais vu au « kafénion » local, où je ne manque jamais moi-même d’aller boire un ouzo.

Une petite tournée de temps en temps entretient les bonnes relations !

Bon… les vieilles trouvent aussi que sa femme s’habille un peu court, ce qui fait ricaner Irena qui n’a jamais voulu se plier à la mode locale du noir, robe et fichu, et qui exhibe d’affriolantes robes à grandes fleurs sur son embonpoint triomphant !



Je me garderais bien de lui raconter ma journée d’hier… encore que je sois persuadé qu’elle est déjà au courant. Impossible de remuer un orteil à Alikianos sans que cela déclenche une vague de potins !

Sur le coup de 11 heures, je me rends donc en toute innocence (!) chez mes voisins…

Personne dans la véranda, je tire la chaînette rouillée qui pend à côté du portillon, ce qui déclenche un peu plus loin, un carillon…



Oups ! Voilà qui s’annonce délicat…

La porte s’ouvre et Hélène apparaît. Ses yeux, rougis, s’écarquillent à ma vue et, avant qu’elle n’ait prononcé un mot, je lui lance cérémonieux :



Malgré son air défait… elle ne peut s’empêcher de me faire un clin d’œil, accompagné d’un pâle et fugitif sourire.

À ce moment, surgissant de la maison, apparaît le mari…

C’est vrai que je ne suis pas, loin s’en faut, impartial, mais il correspond tout à fait à l’idée que je m’en faisais !

Assez grand, maigre, épaules tombantes, avec sa brioche de buveur de bière, sa petite moustache et ses dents jaunes, il n’a rien d’un Apollon !

Il fait tout de même un effort pour paraître à son avantage et me tend une main molle aux doigts tachés de nicotine.



Je coupe court au discours du barbon et prétextant une course urgente, je m’esquive, non sans avoir fait à l’épouse médusée, un baisemain… que j’aurais bien souhaité plus appuyé.

À 12 heures tapantes, arrive le couple du Chambon, lui, très chic, blazer bleu marine, pantalon blanc, Hélène plus décontractée, corsage de lin écru et jean…

Je comprends que Jérôme, le mari, ait pu séduire Hélène… il y a longtemps, il ne devait pas être dénué de charme. Il est cultivé, sur le plan musical, bien sûr, littéraire aussi, un peu snob. Mais il dérape vite sitôt qu’on trouve un sujet de conversation qui ne lui permet pas de se mettre en valeur.



Là, j’ai du mal à dissimuler ma jubilation et, du coin de l’œil, je vois qu’Hélène pouffe discrètement devant les réponses de son cher et tendre !

Après quelques verres d’ouzo, comme je m’y attendais, les Chambon acceptent de partager mon « frugal » repas…

Ce qui est merveilleux avec Irena, c’est qu’elle comprend vite et tandis que nous échangions des politesses, « salakia koriatiki » « dolmades » et autres « mézès », accompagnés du traditionnel retsina, ont fait leur apparition.

Nous en sommes au café « grec », bien sûr… lorsqu’Irena m’informe que le père Chrisostomos, seul occupant du petit monastère de Kérima, lui a fait savoir que sa récolte de miel tire à sa fin et que ma commande est prête.



Dans la cuisine, Irena me regarde, hilare et me menace gentiment de la main, rien ne lui échappe !

Jérôme, un peu titubant, regagne sa couche en marmonnant… Bon débarras…

C’est le sourire aux lèvres et le cœur léger que nous nous retrouvons sur la route de Kérima, Hélène et moi.

Rosalie ronronne, la brise fait voler les cheveux de ma compagne qui a défait deux boutons de son corsage, ce qui me permet de constater qu’elle ne porte apparemment rien dessous.



Elle est ravie, ses yeux ont retrouvé leur éclat et elle pose doucement sa main sur ma cuisse.



L’ermitage de Kérima est situé à un bon kilomètre de la route et nous laissons Rosalie à l’ombre d’un vieux chêne vert pour nous engager dans le chemin qui y conduit.

Bordé de murs en pierres sèches, le sentier serpente au milieu des oliviers qui tempèrent un peu la chaleur de ce début d’après-midi.

L’air embaume le ciste, le romarin et le thym crétois, beaucoup plus corsé que sur le continent.

Lorsque nous arrivons au petit bâtiment aux murs blancs de l’ermitage, le père Chrisostomos, encore coiffé de son chapeau d’apiculteur, lève les bras au ciel et, bedaine en avant, se précipite dignement à notre rencontre.

Sa barbe blanche a encore quelques vestiges de sa rousseur originelle et repose sur une soutane usée jusqu’à la trame.



Sur ces paroles sibyllines, Angelos retourna vers son rucher. Je contournai la petite chapelle aux murs chaulés ; derrière le soubassement de la croix de bois calcinée par le soleil, située face à l’entrée, une lourde clé de fer forgé était dissimulée dans une cavité fermée d’une dalle de pierre.

La clé dans une main, Hélène à mon bras, je m’engageai dans un chemin étroit, bordé de massifs de genévriers et de buissons de sauge, dégageant une puissante odeur.

Petit à petit, au fur et à mesure que nous nous avancions vers les collines, les parois de calcaire, incrustées de cristaux de gypse, s’élevaient, tandis qu’un ruisseau aux eaux limpides coulant à notre rencontre nous accompagnait de son chant.



Qu’elle était douce sa voix, et frémissant son corps contre le mien… tendresse de ses lèvres, saveur de sa langue cherchant la mienne.



Le chemin était maintenant devenu une gorge étroite, le ciel bleu un ruban qui s’amincissait au-dessus de nos têtes. Nous parcourûmes encore cinq cents mètres avant de nous retrouver subitement face à un mur barrant le passage, une grille d’aspect antique à l’énorme serrure était l’unique accès possible la suite du chemin.

Le ruisseau, lui, n’en avait cure et gazouillait joyeusement entre les barreaux.

J’introduisis la clé dans la massive serrure qui, malgré son allure peu fonctionnelle était parfaitement huilée, ouvris la grille et la refermai derrière nous. Encore une centaine de mètres de marche avant de déboucher dans un cirque rocheux aux parois en gradins d’un blanc éblouissant, mouchetées du vert des buissons accrochés aux aspérités.

Le ruisseau prenait là sa source, dans un vaste bassin demi-circulaire creusé dans le calcaire et adossé à la paroi. Une sorte de voûte naturelle couvrait à demi de son ombre la vasque d’eau claire. Une niche vide scellée au rocher semblait en attente, clé de voûte énigmatique encadrée de deux sculptures usées par le temps.



Hélène prit un peu de recul, puis s’avança vers la vasque, recula encore et regarda attentivement le fond.



Je commençais à me déshabiller, Hélène hésita une demi-seconde et se décida à enlever son corsage, je ne pus m’empêcher de constater que j’avais bien deviné… pas de soutien-gorge… d’ailleurs pour quoi faire ?



Malgré la relative ambiance de mystère de notre situation, je ne pouvais détacher mes yeux de la silhouette svelte de ma compagne, et de ces deux petits seins de jeune fille. Certes, comme moi elle arrivait au crépuscule de sa vie, mais j’étais fasciné par ses formes déliées, sa peau dorée…



Je finis de me déshabiller, nous étions maintenant nus, seuls dans ce paysage d’un autre temps.

Je la pris par la main et nous nous avançâmes vers la vasque… nous enjambâmes le rebord, haut d’à peine un mètre et nous laissâmes glisser dans l’eau fraîche.

Elle était plus profonde qu’il ne semblait, nous étions immergés jusqu’aux épaules.



Après avoir pris une bonne inspiration, nous nous laissâmes glisser jusqu’au fond et nous aidant de nos mains pour éviter d’être plaqués à la voûte, nous fîmes le court trajet, à peine trois mètres, pour émerger dans…

… une immense caverne, illuminée par une longue fissure au plafond, plus de vingt mètres au-dessus de nos têtes. L’eau qui alimentait le bassin sortait en bouillonnant de la paroi et s’écoulait dans le passage que nous venions de franchir.

À gauche de la source, éclairée par le rayon de soleil, une sculpture de près de deux mètres de haut se détachait de la roche. Une femme à la large jupe évasée, les seins exposés par une sorte de corsage échancré, la tête coiffée d’une tiare. Dans ses bras dressés…



Hélène s’avança lentement vers la statue, la regarda intensément et, comme envoûtée, posa la main sur un des seins, rond et lisse au-dessus de la taille mince. Je m’avançais à mon tour et passant mon bras autour de sa taille, je caressais l’autre sein de la déesse.

Une onde de chaleur me parcourut les reins, tandis que la chair d’Hélène frissonnait sous ma caresse. Je sentais soudain mon sexe gonfler et palpiter. Hélène se retourna vers moi, le regard brillant et, sous le regard de la statue, je la serrais dans mes bras, ses petits seins plaqués contre ma poitrine, ma verge tendue contre son ventre.

Nous échangeâmes un long baiser, puis, descendant vers mon vit dressé, elle le prit dans ses mains, et posa ses douces lèvres sur le gland.

Les bras serrés autour de ma taille, elle remonta doucement, caressant ma peau de tout son corps, la pointe durcie de ses tétons agaçant les miens… je ne les aurais jamais crus aussi sensibles…


Un épais tapis de mousse entourant la statue nous accueillit et, lorsque j’y étendis Hélène, et que mon regard croisa celui de la déesse, je crus discerner comme un léger sourire sur les lèvres de pierre…


Agenouillé entre ses jambes, je caressai de la main la peau douce de ce corps offert, frissonnant sous mon léger contact, je sentais des ondes le parcourir, une attendrissante chair de poule en hérisser les reliefs.

La brutale poussée de désir qui nous avait empoignés au contact de la statue s’était transformée en quelque chose de beaucoup plus diffus, une hypersensibilité de nos épidermes.

Même si je bandais toujours aussi fort, j’avais envie de faire durer ce moment. Je désirais Hélène, je voulais me fondre en elle, partager ses pensées, ses sensations.


Mes lèvres se posèrent sur son ventre légèrement bombé, remontèrent vers le délicat nombril que je titillais de la langue… un peu d’eau de la source y était resté que je lapais avec gourmandise, lui arrachant un petit gloussement. Levant la tête, je vis qu’elle avait remonté les mains vers sa poitrine, empaumant ses seins, comme pour les offrir à la déesse, à moi…

Un petit duvet blond me traçait un chemin humide vers la douce colline du mont de Vénus, je le parcourus de la main, effleurant ses abords, jalonnant de baisers la saillie des hanches pour arriver au sommet.


La fleur de son sexe, encore close, m’apparut, Belle au bois dormant dans un champ de soie blonde, comme en attente du baiser qui la réveillerait. Troublé, malgré mon désir, j’y posais d’abord ma joue ; mes lèvres au contact de la chair tendre qui se niche au creux de la cuisse.

Hélène gémit doucement et remonta ses jambes pour me donner un accès plus facile.

D’un souffle je vins effleurer les fins poils blonds, du bout de la langue caresser ces lèvres qu’il me sembla sentir enfler puis s’entrouvrir sous la légère pression.

Un vrai gémissement cette fois, ma déesse soulevant son bassin à ma rencontre écarta franchement les genoux et la fleur s’entrouvrit, dévoilant son cœur nacré.

Hélène, fontaine, déesse, je boirai de ton eau… je m’enivrerai de ton odeur, je glisserai ma langue au plus profond de toi…


Un cri, deux mains qui abandonnent tes seins pour plaquer ma tête au creux de ta féminité, je sens que tu trembles soudain tandis que la fontaine s’épanche… tu jouis et m’attires sur toi.

Nos bouches se trouvent et se mordent, sens-tu sur mes lèvres le goût de ton miel ?

Ma verge douloureuse cherche la douceur de ta chair humide, glisse doucement sur tes nymphes brûlantes.


Un petit cri d’impatience t’échappe tandis que ta main droite se glisse entre nous… m’attrape sans ménagement et me guide vers le but… Je fais emblant de résister, caresse de mon gland le petit lutin encapuchonné qui garde l’entrée tandis que les ongles de ta main gauche me griffent le dos.

Cette fois, je n’en puis plus et je me glisse d’un coup en toi, ou est-ce toi qui t’es glissée autour de moi ?


La sensation est si intense que pendant un court instant nous sommes restés immobiles, tes jambes croisées sur mon dos, bouches soudées, souffle court.

Puis, prenant appui de mes genoux sur la mousse épaisse, j’ai reculé une première fois, sortant presque mon gland de son brûlant fourreau ; une pression de ses jambes sur mon dos m’a fait comprendre que le retour était souhaité…


J’ai brièvement pensé à ces amulettes grecques qu’on trouve dans toutes les boutiques pour touristes… des petits dieux « Priape » dotés d’un phallus énorme. Je n’ai pas ce fantasme et ne suis pas doté d’un outil plus gros que la moyenne, mais à cet instant, rien d’autre n’existait que ma verge gorgée de sang plongeant dans le corps avide d’Hélène. Partir et revenir… doucement d’abord, puis insensiblement, pousser le rythme jusqu’au paroxysme.


Lorsque, de nouveau, je sentis, sous moi, son corps secoué de spasmes, j’étais au bord de l’explosion et laissais d’un coup s’ouvrir les vannes de ma jouissance.

Pas d’étoiles, ni de feu d’artifice, une communion toute païenne, union fugitive des corps et de l’esprit, moment que l’on voudrait éternel où s’abolissent les saletés de la vie quotidienne tandis que fusionnent les sens.

Qui de nous deux a crié ? L’avons-nous vraiment rêvé ?


Allongés sur notre lit de mousse, Hélène blottie dans mes bras, moi qui ne crois en rien de sacré, je remercie la déesse aux serpents dont les seins ronds brillent dans la pénombre.

Lorsque nous nous levons, seule trace visible de nos ébats, un filet de sperme coule sur la cuisse de ma compagne.

Elle me regarde, les yeux brillants, le recueille de la main et en enduit la poitrine de la statue.



Je la contemple, interdit :





Fin de la deuxième partie



* Comment ça va ?

** Bien, et toi ?

*** Parlez-vous grec ?

**** Merci, mère.