n° 15575 | Fiche technique | 43552 caractères | 43552Temps de lecture estimé : 24 mn | 20/04/13 corrigé 10/06/21 |
Résumé: Une cliente va me faire découvrir la soumission et l'amour lesbien. | ||||
Critères: ff fsoumise sm fouetfesse | ||||
Auteur : Petit bouquet Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Hypno-Teasers Chapitre 04 / 04 | FIN de la série |
Résumé des épisodes précédents :
Franck découvre, grâce à Isabelle, qu’il a un don exceptionnel : il peut prendre le pouvoir d’une autre personne. Avec Isabelle, il a déjà appris pas mal « d’astuces » qui lui permettent d’aller encore plus loin.
Avec Isabelle, ils poussent des inconnus à réaliser certaines actions.
C’est ainsi qu’ils jouent avec le destin d’Oscar et Marie.
Ensuite, Isabelle lui fait rencontrer les Hypno-Teasers, un groupe de personnes ayant le même genre de dons.
Dans le texte qui suit, nous retrouvons Isabelle.
Je tiens à remercier particulièrement A. Pour la relecture. Elle se reconnaîtra. (Je t’apporte un seau ?)
—o0°0o—
J’ai très mal dormi cette nuit… Trop nerveuse à cause de cette énième rencontre.
Je suis attachée commerciale dans une petite société de verrerie et je dois présenter une série de petites bouteilles chez MaPharma. Je suis en contact avec Monsieur André depuis presque un an pour essayer de décrocher ce contrat. C’est un homme d’une soixantaine d’années, très aimable, mais qui ne sait pas toujours ce qu’il veut. C’est long, un an. Et cette histoire commence à m’agacer. Il y a un mois, il m’a fait comprendre que nous étions proches de la commande. Contre mauvaise fortune… bon cœur.
Comme à mon habitude, je me suis vêtue avec soin. Je sais que Monsieur André n’est pas insensible aux jupes plus ou moins courtes ni aux décolletés par trop plongeants. Il fait assez doux, ces jours-ci… je peux me permettre de m’habiller « léger » : jupe blanche, chemisier de la même couleur (dont je laisse un bouton « de trop » ouvert), des bas blancs également et, pour finir, des escarpins avec un petit talon… juste ce qu’il faut pour me sentir à l’aise (et pour plaire).
J’arrive à la réception de MaPharma juste avant onze heures trente. Après avoir averti de ma présence par téléphone, la réceptionniste m’installe dans une des salles de réunion du rez-de-chaussée. Après quelques minutes, Monsieur André arrive accompagné d’une femme que je ne connais pas. Il a une « sale tête » : il est gris, les traits tirés, il est très amaigri. Jamais je ne l’ai vu comme ça.
Je me crispe… jamais bon d’avoir un nouvel interlocuteur au beau milieu de « négociations ».
Une violente quinte de toux secoue ce pauvre Monsieur André.
Et il s’en va, en toussant comme ce n’est pas permis. Putain de bordel de merde, on ne va jamais l’avoir ce contrat ! Je me tourne vers Isabelle de machin-chose (je n’ai pas retenu son nom de famille), et je lui fais un sourire peut-être un peu trop crispé. Elle m’adresse un visage plutôt aimable, compatissant dirais-je même.
Bon… Son ton doux me calme un peu. Elle se dirige vers un distributeur de boisson chaude. J’attrape ma valise de présentation et la pose sur la grande table, tandis qu’elle fait de même avec sa tasse.
J’entends, derrière ces paroles, qu’elle est marquée par ces événements. Pour ne pas que la situation m’échappe, j’enchaîne :
Et je continue ma présentation pendant quinze bonnes minutes. Isabelle de Trucmuche m’écoute avec attention. Elle me pose deux ou trois questions très pertinentes, preuve qu’elle a été briefée de manière approfondie.
Je prends un peu de temps pour réaliser que « ça y est ! ». Je lui donne toutes les indications nécessaires pour remplir le contrat et, après relecture complète du dossier, elle le signe.
Oui, vraiment, « ça y est ! ».
Elle se lève et, un peu formelle, me tend la main.
En lui serrant la main, je ressens… je ne sais pas trop comment expliquer cela… une espèce de désir… de son corps. Je ne suis pas lesbienne (en tout cas, je ne pense pas l’être), mais j’ai vraiment envie de la posséder. Oui, c’est ça… j’ai un besoin, irrépressible, qu’elle soit « à moi ». Je plante mon regard dans le sien (elle a de charmants yeux verts) jusqu’à ce qu’elle se rende. Imperceptiblement, elle penche la tête vers le bas, comme pour me faire comprendre qu’elle est à ma merci.
Je suis émerveillée et en même temps… une certaine crainte s’empare de moi.
Elle se redresse et me regarde, sa main toujours dans la mienne. Nous ne sommes qu’à quelques centimètres l’une de l’autre.
C’est à moi de jouer, sans quoi je risque de rater le coche.
Elle sort un iPhone de sa poche tandis que je prends mon iPad. Je souris de voir que nous utilisons le même genre d’outil.
Je n’ai pas choisi ces mots au hasard. En les prononçant, j’analyse sa réaction. Elle me fait un faible sourire et me répond :
OK. Nous nous comprenons.
Elle acquiesce, simplement.
Nous notons dans nos agendas respectifs ce rendez-vous.
Là, j’suis sur le cul. Que vient faire ce « Madame » dans l’histoire ? Et puis, le franc tombe. Elle me la joue carrément soumise ! Du coup, cela me laisse perplexe. Comment dois-je réagir ? Elle ne me laisse pas trop le temps de gamberger, elle enchaîne :
Voilà… par ce tutoiement, j’ai marqué le fait que j’ai compris mon rôle dans ce petit badinage. Elle souscrit à cet état. Elle me fait signe de la main vers la réception avec déférence et me dit encore, devant les portes de l’entreprise :
Je la quitte, sans me retourner.
Une fois dans la rue, j’ai ce réflexe imbécile : reprendre mon boulot. Et la première chose qui me vient à l’esprit, c’est de prévenir mon patron.
Je lui raconte par le menu l’entretien que j’ai eu avec Isabelle, en lui précisant au passage qu’elle viendra nous faire une visite le vingt-deux, que monsieur André est malade, et cetera. Il est tellement content concernant le contrat qu’il me donne mon après-midi (fait assez rare que pour être souligné).
Deuxième chose à faire : bouffer. J’ai une faim de loup. Il est déjà plus de quatorze heures. Je téléphone à Vu Lam, le petit Vietnamien au coin de chez moi (deux rouleaux de printemps et un bœuf au légume, oui, comme d’habitude, Vu Lam).
J’l’adore Vu Lam. Tout le temps de bonne humeur, ce bonhomme, il me donne la patate.
Je m’installe dans ma voiture et me dirige vers mon domicile. Je ne sais que penser de la situation dans laquelle je me suis mise. Je suis prise entre deux notions contradictoires.
D’une part, le plaisir intense d’avoir une forme de pouvoir sur une personne. Moi qui me suis toujours sentie « inférieure » à ceux qui m’entourent. Je n’ai jamais pu donner un ordre à qui que ce soit.
D’autre part, cette autorité que j’appréhende… Suis-je préparée à jouer ce personnage ? Est-ce qu’à trente-deux ans, avec une éducation catholique comme la mienne…
Antilogie des idées, conflit de la bienséance et du sexe. Peur aussi… peur de mes réactions, peur de son comportement… que vais-je faire ? Cette Isabelle m’a quasi envoûtée. Elle me manque déjà.
Je suis en pilote automatique. Les idées, les considérations sentimentales sont si présentes que je ne me rends pas compte que je suis déjà arrivée chez moi. Toute ma conscience est braquée sur ces raisonnements. Je n’aurai de réponses que le jour de notre rendez-vous.
Je vais chercher mon petit lunch chez Vu Lam (« vous pas payer, tout sul votle note, ma’ame Fabienne ! »). Je file vers mon immeuble et monte au dernier, mon appartement, mon chez-moi, mon cocon que je retrouve toujours avec plaisir. Personne ici pour me dicter quoi que ce soit, personne pour me juger, pour me jauger. Quelques années maintenant que je suis célibataire et… les hommes me manquent.
La porte à peine fermée, je me rue vers la cuisine et dévore les rouleaux de printemps (après les avoir trempés dans la sauce aigre-douce). Ils sont encore bouillants et je manque presque de me brûler le palais. Trop faim, trop bon. Cela me rassasie en partie. Je déguste ensuite, avec plus de lenteur, le plat de bœuf avec les baguettes (je m’y exerce depuis quelque temps). Il est quatorze heures trente, et je ne sais pas ce que je vais faire jusqu’à ce soir. Je suis vidée. Exténuée. Cette matinée a été pour moi trop riche en émotions. J’vais me faire une petite sieste, tiens ! Je l’ai bien méritée.
Une fois le pas de la porte de ma chambre franchi, je me désape (j’ai toujours dormi nue). À peine ai-je touché mon lit que je m’endors comme une masse.
— o0°0o—
Je décompte les jours jusqu’à ce fameux vendredi. J’ai décidé de ne pas vraiment réfléchir à tout cela. Nous verrons bien comment « ça » va se passer, et je préfère ne pas me prendre la tête avec tous mes questionnements.
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Et puis non. Je ne pas peux m’en empêcher. Ce soir, j’ai essayé de trouver un site web qui parle de soumission. Malheureusement, tout ce que j’ai pu trouver, ce ne sont que des trucs trop « hard » à mon goût. Trop de douleur, de supplice. C’est à la limite de l’insupportable. Des coups de martinets, de pinces à nichon, des positions attachées scabreuses (et dangereuses). Je n’arriverai jamais à reproduire ça. Ça me dégoûte. Je viens déteindre mon ordi et je vais me préparer pour la nuit… seule, comme d’habitude. Seule et nue.
— o0°0o—
Thanks God… it’s friday !
Comme je m’y attendais, je suis très nerveuse. J’ai pris un gros rendez-vous ce matin, histoire d’avoir l’esprit occupé. L’après-midi est un peu plus pénible. J’ai beaucoup de difficultés à me concentrer sur mon travail. Juste après dix-sept heures, un coup de fil d’un de mes clients, Adrien de La Roche. Merde, fait chier celui-là ! C’est le genre de client qui ne nous fait que de minuscules commandes et ça nous bouffe un temps précieux pour presque rien. Mais aujourd’hui, je le sens de bonne humeur.
Quoi ? Il va me commander un carton de douze ? J’ai presque envie de l’envoyer péter. Mais bon… j’suis trop polie…
Bon… je ne crie pas trop victoire. Avec ce gros vicieux, on ne sait jamais. Mais je dois dire que c’est la première fois qu’il me fait le coup. Peut-être est-il sérieux ?
J’envoie un mail à Adrien (en mettant mon patron en copie) pour lui confirmer notre rendez-vous. Je précise que je serai là à neuf heures trente.
Ensuite, j’ouvre mon agenda électronique et un petit pop-up apparaît. « 17h30 - Isabelle » est-il indiqué. Bordel ! Elle est en retard… Il est déjà dix-sept heures quarante-cinq. Je m’empresse de chercher sa carte de visite et je l’appelle sur son portable. Elle décroche après plusieurs (longues) sonneries.
Silence de l’autre côté de la ligne.
Lorsque j’arrive à l’entrée de notre petite entreprise, Isabelle m’attend déjà.
Poignée de main.
J’ai pris un ton froid et sec.
Je me dirige vers la section « production ». Cette partie est bien plus intéressante quand les ouvriers sont en plein travail. Maintenant, les ateliers paraissent à l’abandon. Je commence par lui expliquer le processus de fabrication que nous utilisons. La qualité des produits de base. Mais je sens qu’Isabelle n’est pas très attentive à mes explications. Je m’arrête et la questionne du regard.
Elle a fortement insisté sur le tutoiement.
Je pousse un « ouf » de soulagement.
Un énorme sourire illumine son visage. Je continue :
Nous voilà parties en direction de mon bureau (je dois récupérer mes affaires). J’attrape en vitesse mon sac et nous nous dirigeons vers la sortie.
Et merde, voilà mon patron. Comme il nous a vues, je suis obligé de faire les présentations.
J’ajoute aussitôt, pour éviter les questions de Didier :
Durant le trajet qui nous mène au resto, Didier alimente la conversation. Il me fait un petit clin d’œil dans le rétro. Et je lui réponds par mon plus beau et mon plus sincère sourire. Isabelle est devant. Elle est habillée d’une blouse blanche qui met en valeur ses formes. Une jupe étroite qui lui arrive juste au-dessus des genoux. Elle se maintient à bonne distance du conducteur, comme si elle avait peur qu’il se jette sur elle.
Arrivé à destination, il nous dépose et nous lance un « bonne soirée ».
La Chambre des Secrets (pas très original comme nom) est un resto assez intime. C’est une espèce de long couloir avec des alcôves d’un seul côté. Dans chacune, une table ronde et une banquette tout autour. Nous sommes à l’abri des oreilles par trop pendantes, et des regards trop curieux. Je l’ai choisi pour cette raison et aussi… parce qu’il est à moins de cinq minutes de chez moi.
J’annonce au serveur avoir réservé (à mon nom). Il nous installe dans le dernier box, tout au fond. À peine sommes-nous assises qu’il nous propose un apéritif. Je prends les devants et commande deux verres de Chardonnay.
Je me tourne vers mon hôte.
Son visage s’éclaire, s’anime. Elle se redresse.
Je lui coupe la parole, parce que son boulot ne m’intéresse pas du tout. En faisant cela, j’ai placé ma main sur la sienne.
Je la sens hésitante.
J’insiste bien sur « tout ».
Je souris.
Elle éclate de rire.
Je marque un temps.
Je la vois sourire. Un beau sourire, franc, sans faux-semblant. Je la fixe, avec un regard que je veux intense, dans le fond de ses yeux.
En disant cela, elle commence à agiter les doigts sous ma main. Elle prend les devants…
Nous sommes dans ces moments d’intimité où l’on peut tout se dire. C’est l’impression que j’ai. La suite du repas se passe au mieux. Je découvre qu’Isabelle et moi avons beaucoup d’affinités culturelles… Elle me parle encore un peu de son Franck. À plusieurs reprises, je pousse un peu ma jambe vers la sienne. Et ce contact me fait vibrer. Je suis en train de m’imaginer au lit avec elle. Que va-t-il se passer ? Je n’ai pas trop le temps de gamberger sur ces questionnements, car Isabelle arrive toujours avec un nouveau sujet… Comme si elle devinait mes pensées. Et sa cuisse qui se fait un peu plus présente… c’est prometteur.
Et puis, la discussion tourne vers le sexe. Nombre d’amants, fréquence des rapports, homosexualité, soumission… À ce propos, elle me dit un truc qui me touche :
J’en frissonne. Et je veux en savoir plus…
Je suis complètement excitée, oui ! Mais ça, je ne peux pas le lui dire. Je continue :
Elle lève son verre.
Et nous trinquons. De toute la soirée au restaurant, nous n’avons pas arrêté de papoter. Rarement passé un aussi agréable moment. Et puis, elle se lève et me dit :
Je sirote le vin qu’il me reste en réfléchissant un peu plus sérieusement à la suite. J’ai un peu du mal à imaginer prendre un rôle de maîtresse. Je reviens sur terre lorsque j’entends :
Cette Isabelle m’étonne de plus en plus. Je la vois, devant la table, dans une position toute servile. C’est elle qui en redemande.
Dans la rue, je l’attrape par le bras et la fais pivoter vers moi.
Je l’emmène vers mon appartement, sans mots dire. Toujours en silence, j’entre dans mon petit chez-moi, et me dirige vers la chambre. Je ne fais pas du tout attention à Isabelle. Ou en tout cas, j’en donne l’impression.
L’ordre a claqué. Étonnamment, Isabelle m’obéit. Et baisse le regard, dans cette attitude de petite fille qui me réjouit tant.
Je lui désigne un espace entre mon lit et une petite commode.
Elle obtempère, encore et encore. Sa respiration se fait plus rapide. Je dépose une main sur sa hanche. Elle frémit. Je me recule et claque une fesse. Elle laisse échapper un petit cri (de plaisir ?), qui me donne la furieuse envie de continuer.
Elle ne se fait pas prier, elle se tortille un peu pour remonter sa jupe (très moulante). Elle me révèle ainsi ses bas et, plus haut… rien !
Je suis en colère, et je ne sais pas vraiment pourquoi. Voir son derrière nu, arrogant, magnifique, me donne soif de vengeance. Je lui frappe alors les fesses, méthodiquement, mécaniquement. Elles rosissent d’abord pour devenir rouge carmin, rouge sang. Elle se cambre à chaque claque, reculant son cul vers moi. Elle en redemande. Et je ne me prive pas. Je sens, au creux de mon ventre, une jouissance sourdre. Elle est loin, petite, mais s’approche, pas à pas. J’ai l’impression que mon sexe est trempé. Elle se délecte du châtiment que je lui inflige. Je comprends à son cri qu’elle est en train de jouir. Je suis dans un état second. Sous le choc de cette première expérience de domination SM.
Elle se redresse, me fait face et sourit. Et je ne sais pas quoi faire. Elle m’enlace.
Mes jambes ne me maintenant plus, je me dégage, avec gentillesse, et m’assieds sur le lit (histoire de reprendre un peu mes esprits). Elle s’installe à mes côtés. Ma tête est ailleurs, je ne me reconnais pas. Et ce n’est qu’après quelques secondes de cogitation que je remarque sa main me caresser la cuisse. Elle monte de plus en plus, redescend sur le genou, remonte de l’autre côté. Je frissonne. Douceur et volupté. Isabelle se redresse et commence à déboutonner mon chemisier.
Les rôles ne sont pas inversés, non, ce n’est pas ça… mais elle n’est plus ma soumise, c’est clair. Après avoir retiré complètement ma blouse, elle me pousse gentiment les épaules pour que je me couche. Et, surprise totale, elle m’embrasse à pleine bouche. C’est doux, sensuel. Et je continue de ne rien faire. Ses caresses buccales sont divines. Elle continue ses attouchements. Sa main est maintenant en train de palper ma poitrine. Au travers de mon soutien, elle pince un peu mon téton. Elle sait y faire… Elle fait passer la bretelle sur le côté, passe sa main sous le tissu et m’empaume le sein. J’en ai la chair de poule. Jamais un homme ne sera y faire avec les seins des femmes. Ils sont beaucoup trop rustres pour ça, ils n’y comprennent rien !
Pour toute réponse, j’attrape sa nuque et l’attire vers moi. À mon tour maintenant de lui rouler une pelle de tous les diables. C’est furieusement affolant d’embrasser une femme. Suave, soyeux, lascif. Je suis transportée. J’arrache à moitié son haut, dégrafe d’une seule main son soutien, le lance à travers la pièce et lèche goulûment ses merveilleux seins. Incapable de me contrôler, je donne un coup de hanche pour me retrouver sur elle. J’avale une mamelle. Elle profite de mon obsession vers sa poitrine pour remonter ma jupe et glisser une main sur mes fesses, par-derrière. Frémissements garantis. Pour pouvoir apprécier au mieux ses délicates attentions, j’arrête tout, je redresse la tête et la fixe dans les yeux. Son regard a changé, du tout au tout. Elle dirige les opérations. Elle glisse à présent un doigt sous ma culotte pour venir effleurer ma rosette. D’un homme, j’aurais été outrée. Venant d’elle, ce n’est que du plaisir. Son doigt ne s’arrête pas là (malheureusement)… il continue pour arriver près de mon sexe, si longtemps délaissé. Elle me pousse un peu vers le haut pour y accéder plus facilement et… me pénètre…
Je suis à quatre pattes, au-dessus d’elle. Mon Dieu ! Mon Dieu que c’est bon ! Ce doigt qui entre et sort, avec une lenteur exaspérante. Ça me tue. À présent, avec deux doigts et une exquise délicatesse, elle fouille, consciencieuse, mon antre. Je perçois des bruits de succion. Ce doit sûrement être mon sexe qui est trempé. Jamais au grand jamais je n’ai eu de telles sensations. Elle se rapproche de mon anus. Je me sens défaillir. Et je jouis dans un cri grotesque (mais je m’en fous). Je suis prise de soubresauts. Mon Dieu ! Mon Dieu que c’est bon !
Isabelle ne me laisse aucun répit. Elle me pousse sur le côté. Je me positionne sur le dos et, instinctivement, place les mains devant mon sexe. Isabelle reprend ses lubriques attouchements. Imperceptiblement, elle écarte mes bras, me caresse les aisselles, me les lèche. J’adore ! Ma respiration se fait plus profonde. Mon cœur s’emballe. Je n’en aurai jamais assez. Elle m’attrape, ferme mais douce, les poignets pour les placer au-dessus de ma tête. Elle relâche son étreinte et me murmurant un « ne bouge plus » aussi péremptoire qu’excitant.
Elle pourrait faire ce qu’elle veut de moi !
Le lent ballet de ses mains reprend. Son index et son majeur se sont, à nouveau, aventurés dans mon vagin. Isabelle les ressort, imbibés, et me les présente devant mes lèvres. Je les suce, avide. Enivrante odeur qu’est la mienne. Elle fait ainsi plusieurs allers-retours, langoureux et divinement lents, entre mon sexe et ma bouche.
Puis, son regard se fixe dans le mien, un sourire presque sadique sur son visage, elle s’active sur son abricot à elle. Elle y enfonce ses doigts, profonds. Et me les place dans ma bouche.
Que c’est « bandant », mon Dieu ! Mon Dieu !
Puis, il n’est plus question de doigts mais de langue. Je ne m’y attendais pas, perdue dans ma volupté de suceuse. Je pousse un cri de surprise. Elle parcourt mes grandes lèvres, les mordille, pour arriver (enfin) au clito ! Puis, je perçois, de plus en plus nettement, sa langue s’attarder du côté de ma rondelle. Je ne peux m’empêcher de remuer du cul. Sublime ! Elle m’y enfonce, lubrique, un doigt. Je gémis, déjà proche d’un nouvel orgasme. C’est bien la première fois que je prends du plaisir par cette voie. Cette femme est diabolique.
Et là, je n’en peux plus. J’explose. Un long râle sort de mes entrailles.
Je reprends vie (après une éternité). Peu à peu, l’agitation s’estompe.
Elle me regarde, amusée.
Nous sommes maintenant couchées, côte à côte, quasi nues. Je ne sais pas quoi dire. Perdue dans mes pensées, je la sens me caresser.
Je suis un peu embêtée de lui avoir fait mal.
Je vais chercher son sac, le ramène dans la chambre. Elle en a profité pour se déshabiller complètement. Je lui tends son sac (je n’aime pas fouiller dans les affaires des autres).
J’ouvre sa… sacoche. C’est un truc informe, qui pourrait contenir bien des choses. Et il y en a du brol là-dedans.
Ha ! la voilà.
Je retourne le contenu et qu’elle n’est pas ma surprise en découvrant un phallus d’une belle taille fixé à des sangles, deux espèces de boules reliées pas une cordelette, un tube de gel lubrifiant, la fameuse pommade et un œuf avec une petite télécommande. Elle rit en voyant ma tête en forme de point d’interrogation.
Je suis éberluée.
Je prends le tube tandis qu’elle se couche sur le ventre. Et je découvre les dégâts que j’ai faits. Je dépose une noisette de pommade sur chaque globe rougi et commence un léger massage. Délicatement, ça doit faire mal. Je l’entends d’ailleurs qui gémit.
Mes mains, mes doigts s’approchent de plus en plus de son petit trou. J’écarte aussi de temps en temps ses fesses. Elle a l’air d’apprécier, car elle s’agite de plus en plus. Et je dois dire que ça me grise. Je m’approche de son sexe, un peu caché par la position. Et, comme si elle comprend mon « problème », elle se cambre pour que je puisse accéder plus facilement à cette zone. Je me rends compte qu’elle est complètement épilée. Je ne l’avais pas vu, et ça me trouble. Et là, plus question de tergiverser, je suis trop énervée… je plonge un doigt dans son antre. Il est ruisselant. C’est une première pour moi que de pénétrer un sexe féminin. Un seul doigt ? Non, ce n’est pas assez. Mon majeur vient à la rescousse. Et je suis surprise de voir la place que j’ai encore. Un troisième puis rapidement un quatrième doigt entrent en action.
Isabelle ne gémit plus, elle baragouine. Des mots incompréhensibles. Tant que j’y suis, je vais bien pouvoir plonger ma main, non ? Avec beaucoup de ménagement, j’arrive à la glisser complètement dans son fourreau trempé. Époustouflant. Je vois ma menotte disparaître ! Isabelle a mis sa tête dans l’oreiller (sans doute pour éviter de crier), et qui remue de plus en plus. J’y vais avec délicatesse, j’ai très peur de lui faire mal. J’entends un rugissement, plus profond, plus rauque. Son corps qui se tend et puis elle s’affale d’un coup sur le lit. Je retire ma main avec soin. Elle a de spasmes. Je la prends dans les bras. Son corps se calme, petit à petit.
Je m’écarte un peu pour prendre une position plus confortable. Après un long câlin, je sens la fatigue me gagner. Nous nous endormons toutes les deux. Tant d’intensité ces dernières heures nous a épuisés.
Une vingtaine de minutes plus tard, je me réveille. Elle dort toujours… et je peux la contempler à loisir. Je la trouve magnifique. Son corps appelle la caresse. Je me fais violence pour ne pas la réveiller. Je me lève et vais prendre une douche. Alors que je suis en train de me sécher, Isabelle rentre dans la salle de bain. Stupide réflexe, je me couvre le corps de ma serviette. Elle me fixe (regard un peu dur), s’approche et me la retire d’un geste sec. Je me retrouve nue devant elle. Elle se colle à moi et m’embrasse, avec une douceur effroyable. Elle se recule et me demande :
—o0°0o—
Deux ans plus tard
Je viens d’emménager chez Ludo, un cousin d’Isabelle. Ça a été le coup de foudre. J’ai posé plein de questions à Isabelle le concernant avant de m’engager avec lui. Elle m’a confié un truc du genre :
Je vois toujours Isabelle, deux à trois fois par mois. Nous avons des relations étranges. Il n’est plus question de soumission, non, mais nous explorons certaines nouvelles choses. Très vite, elle m’a fait essayer ses gadgets. Je n’ai pas trop apprécié le gode-ceinture, que ce soit dans un sens ou dans l’autre. Par contre, les boules de geisha, c’est de la bombe ! Un soir, nous étions au resto avec des clients, elle m’a emmenée aux toilettes pour m’enfouir les boules au fond du vagin. J’ai dû passer la fin du repas avec ce corps étranger en moi. Pénible de se concentrer sur ce que mes hôtes me racontaient. J’ai eu bien des difficultés à ne pas violer Isabelle dans le taxi qui nous ramenait chez elle. Chez elle… quand j’y repense maintenant, ce doit être le plus énorme orgasme que je n’ai jamais atteint. Quoique… Avec Ludo, ce n’est pas triste non plus. Il a une façon de me faire l’amour… un vrai délice. Un jour, il peut être « mouton » : tendre, attentionné, langoureux. Le lendemain, il est plus « lion » : féroce, brutal (mais juste ce qu’il faut).
Isabelle, quant à elle, file le parfait amour avec Didier, mon boss. Il a quitté sa femme et ils vivent ensemble dans son appartement à elle. Nous avons déjà fait plusieurs fois une soirée à nous quatre. Nous échangeons facilement nos partenaires, elle et moi.
Une nouvelle vie commence pour moi.