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n° 14649Fiche technique38378 caractères38378
Temps de lecture estimé : 22 mn
14/11/11
corrigé 12/06/21
Résumé:  Franck va rencontrer un groupe de personnes qui va changer sa vision de la vie.
Critères:  fh frousses couple parking caférestau fsoumise hsoumis fdomine hdomine voir noculotte fellation cunnilingu anulingus -fantastiq
Auteur : Petit bouquet            Envoi mini-message

Série : Hypno-Teasers

Chapitre 03 / 04
La rencontre avec les Hypno-Teasers

Résumé des épisodes précédents : Franck découvre, grâce à Isabelle, qu’il a un don exceptionnel. Celui de pouvoir prendre le pouvoir d’une autre personne. Avec Isabelle, il a déjà appris pas mal « d’astuces » qui lui permettent d’aller encore plus loin.



—o0°0o—




La salle des serveurs de l’entreprise se trouve au troisième sous-sol. C’est une espèce de grand réfrigérateur de dix mètres sur cinq, verrouillé par une porte magnétique. Il n’y a que Franck et son responsable, Guy Franouille, qui ont accès à cette pièce. Guy ne s’aventure que rarement aussi bas. Il fait entièrement confiance à son employé pour gérer les éventuels problèmes au niveau des machines. Au fond de cette salle, pour une étrange raison, il y a une cuisine avec un petit frigo, un évier et un peu de vaisselle ; une table et quelques chaises.


Tous les matins, c’est le même rituel : il se rend dans cette petite cuisine, allume son PC portable, dépose sa veste et revient dans la salle des serveurs pour vérifier s’il n’y a pas eu de souci pendant la nuit. Après son petit tour d’inspection – rien à signaler cette fois-ci – il retourne à son « bureau » pour relever sa messagerie. Et il peste. Cela fait quelques semaines qu’il travaille sur un programme informatique qui est censé éviter les trop nombreux spams. Aujourd’hui, encore, il reçoit des «Enlarge your penis», «DISCOUNT 25% . BUY NOW VIAGRÀ ! » ou des «Je besoin help vous pour $2,500,000». En vérifiant son système, il se rend compte qu’il a tout de même marqué cinquante-sept messages comme non-désirés. Ce qui fait plus de quatre-vingts pour cent de réussite. Mais ce sont ces derniers vingt pour cent qui sont les plus difficiles à éliminer.


Il fait donc un petit nettoyage manuel, plaçant ces messages indésirables dans un dossier spécial. Il les analysera plus tard. Ce faisant, il a failli passer à côté d’un mail d’Isabelle. Rien qu’à l’évocation de son nom, il se met soudain à rêver ! Elle et lui, c’est presque déjà un vieux couple – même si cela ne fait qu’une dizaine de semaines qu’ils sont ensemble. Le mois dernier, ils ont emménagé dans un appartement au dernier étage d’un immeuble du centre-ville. C’était important, à leurs yeux, de commencer à construire quelque chose de nouveau à deux, et non pas que l’un s’installe chez l’autre. Même s’ils ne savaient pas trop où leur histoire allait les mener. Personne au bureau n’était au courant de leur histoire. Ni de leur don ! Surtout pas.


Franck revient les pieds sur terre et prend connaissance dudit message, plutôt laconique :


« Rejoins-moi à 12 h 00 au parking.

Préviens ton chef que ça va prendre un peu de temps.

Isa. »


Ça, c’est un truc qu’il apprécie fortement. Une surprise ! Demander la permission à son chef ne va pas poser de problème… Il va juste le pousser à accepter. Son don a de nombreux avantages.


La matinée se déroule assez rapidement. Il doit mettre à jour trois ordinateurs différents. Tous les trois sont dans la salle des serveurs et il passe de l’un à l’autre pour effectuer les réglages indispensables. À midi moins cinq, il attrape sa veste et se dirige vers les parkings au niveau supérieur. Il se dirige prestement vers la Fiat 500 rouge d’Isabelle. Elle arrive peu de temps après lui. Pas un mot. Ils s’installent dans la voiture… Démarrage… Sortie du parking… Tout ceci lui rappelle le jour où elle lui a fait découvrir son pouvoir. Arrivés sur le grand boulevard, elle lui dit simplement :



Au feu rouge suivant, elle lui pose la main sur la cuisse pour le rassurer. Il est énervé.



Quand il est comme ça, il vaut mieux le laisser tranquille. Il rumine dans son coin et ça lui passera.


Franck n’a pas trop demandé de détails à Isabelle sur les Hypno-Teasers, histoire de ne pas être influencé par son avis. Ça le rend très nerveux, maintenant, de savoir qu’il va enfin rencontrer ces gens.


Juste avant la sortie de la ville, Isabelle bifurque à droite dans une petite rue bordée d’arbres. Les maisons ici sont cossues. Des grandes villas, quatre façades. Il n’est jamais venu dans ce quartier. Isabelle stationne sa Fiat dans une allée devant l’une des plus belles demeures qu’il ait été donné de voir. Quelques autres voitures sont garées le long de la maison, si tant est que l’on puisse appeler cela une maison. C’est plutôt un château.


À peine sont-ils sortis de la voiture qu’une dame d’un certain âge s’avance vers eux.



Elle a le regard intelligent. La peau de son visage est fripée, des pattes-d’oie au coin des yeux. Tout cela lui donne un air affable. On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Elle embrasse Isabelle – deux bises – et les emmène à l’intérieur.


Un énorme salon dans lequel se trouvent cinq personnes, trois hommes et deux femmes, d’âges très différents. De conditions aussi à première vue. Liliane fait les présentations en commençant par les deux femmes : Zoé, plutôt jeune, baba cool, et Françoise, la quarantaine, stricte. Deux bises à chacune. Les trois hommes ensuite. Anatole, le mari de Liliane, Jacques et Pierre, des jumeaux parfaitement identiques d’une trentaine d’années. Franches poignées de main.


Tout le monde est parfaitement détendu, excepté Franck. Il transpire déjà. Quelques gouttes de sueur sur son front. C’est Anatole – le plus âgé – qui prend la parole.



Franck se concentre quelques instants, juste le temps pour lui de se connecter à Anatole. Il lui fait mettre les bras en l’air et lui fait dire :



Tout le monde éclate de rire.



Celle-ci s’avance au centre du salon. C’est une fille d’une petite vingtaine d’années. Physique assez banal, passe-partout. Plutôt que de détailler ses traits, il s’attache à prendre son contrôle.


Passent quelques secondes.


Puis, une minute.


Il lui est en général très aisé de soumettre qui que ce soit à sa volonté, mais là… Il n’y arrive pas. Impossible de trouver le chemin. Le trou noir.


Zoé intervient alors…



Liliane lui dépose une simple feuille devant les yeux, puis elle s’éclipse dans la pièce à côté. C’est la fameuse charte dont Anatole vient de parler. Franck la parcourt rapidement… C’est une suite d’actions qui lui paraissent tout à fait logique de respecter : « Je ne ferai de mal à quiconque ; je ne volerai point »… Très chrétien, en effet.


Anatole continue.



Liliane lance un joyeux « à table les enfants ». Tout le monde se lève d’un seul mouvement, excepté Franck. Le cerveau de celui-ci est en ébullition. On peut presque voir les rouages tourner, imbriqués les uns dans les autres, telle une énorme usine à penser. Et comme tout homme, il n’arrive pas à faire deux choses en même temps ! Isabelle lui caresse affectueusement la joue pour le faire sortir de sa profonde réflexion. Le repas se passe dans une ambiance très décontractée. Franck arrive tout doucement à se détendre. Il discute beaucoup avec Anatole sur les différents pouvoirs des uns et des autres… Il apprend ainsi que Jacques arrive à détecter toute maladie ou malformation et Pierre, son jumeau, peut guérir toutes maladies d’origines bactériennes. Françoise, quant à elle, peut calmer n’importe quel énergumène. Elle est médecin à l’Hôpital Universitaire de la ville et aussi au Centre Pénitencier. Elle est évidemment très appréciée pour son travail, mais elle n’est pas très avenante. Si bien qu’elle n’a pas bonne réputation, socialement parlant.


Liliane lui explique encore que, d’après elle, beaucoup de personnes ont un don plus ou moins semblable, mais que peu s’en rendent compte. Par contre, il fallait absolument « allumer la lumière » – c’était l’expression de Liliane – pour que le sujet ait conscience de ce qu’il était capable de faire.


Vers seize heures, Isabelle et Franck prennent congé. Juste avant cela, il prend rendez-vous avec les jumeaux pour la semaine suivante. Sur le trajet du retour, il est encore en pleine méditation. Trop d’informations. Instiller tout cela dans sa boîte crânienne risque de lui prendre du temps. Isabelle essaie de détendre l’atmosphère un peu trop lourde de recueillement. Elle y arrive peu à peu. Dès qu’ils rentrent dans le parking souterrain de l’entreprise, elle lui dit :



Il a effectivement besoin de se changer les idées. Cette sortie lui fera le plus grand bien. Ils se quittent non sans s’être embrassés langoureusement. Franck, retrouve son ordinateur…



Quinze mails en attente. Trois demandes d’intervention urgente. Le reste, ça peut attendre. Il se dirige prestement vers le bureau du responsable financier.



Effectivement, Bruno Lapaille l’attend de pied ferme, de fort mauvaise humeur. Il lui hurle presque dessus.



C’est une souris sans fil. Avec un petit interrupteur en dessous pour la connexion Bluetooth. Évidemment, l’imbécile a oublié de l’allumer. Franck se contente donc de la mettre en marche. Il se retourne vers l’énervé, prend son contrôle et lui inocule quelques grammes de gentillesse. Néanmoins, il ne peut s’empêcher de le bousculer.



Franck tourne les talons et se rend chez Christina Ortis, la secrétaire de Monsieur Lapaille.



Christina doit approcher des soixante ans. Toujours de bonne humeur. C’est une secrétaire dans l’âme, prête à tout pour son employeur. Elle a suivi des cours intensifs de traitement de texte et de tableur. Elle jongle avec ses applications. C’est un réel plaisir de travailler avec elle.



Il s’occupe à présent des deux autres problèmes urgents. Le premier est l’ordinateur d’un commercial qui n’arrête pas de planter. Il décide de l’emporter et lui prête en échange un portable. L’autre problème concerne une impression. C’est un petit nouveau, arrogant, qui n’arrive pas à imprimer. Franck lui explique gentiment : si l’imprimante n’imprime pas, ça ne sert à rien de relancer l’impression vingt fois ! L’arrogant est tout penaud. Franck lui envoie quelques ordres bien senti. Celui-ci ne devrait plus l’emmerder avant longtemps.


Les autres problèmes de l’après-midi sont réglés les uns après les autres. Il s’occupe de l’ordinateur défectueux. Là, c’est nettement plus compliqué. Il doit ouvrir la machine et tout démonter pour trouver la panne. Jusqu’à ce que son GSM sonne. C’est Isabelle.



Tous les soirs, c’est le même rituel… Franck éteint tous les appareils, range son portable, attrape sa veste et rejoint son scooter dans le parking. Le trajet jusqu’à l’appartement lui permet de décompresser un peu. Son style de conduite est coulé. Il ne roule pas comme un fou, à se faufiler entre les voitures, à passer d’une bande de circulation à l’autre sans arrêt.


Il arrive le premier. Il en profite pour prendre une douche, et se laver les cheveux. Ça lui a toujours fait beaucoup de bien de se laver les cheveux. Comme si la crasse emmenait avec elle les tracas de l’existence. Il en ressort allégé. Isabelle arrive peu de temps après. Elle se change – une robe légère, des sandales en cuir. Et ils sortent.


Au centre-ville, une terrasse, de l’animation. Il est tôt et quelques tables sont encore libres.


Isabelle et Franck s’entendent très bien. Si bien qu’ils n’ont besoin que de chuchoter dans le brouhaha ambiant pour se comprendre. Il est des couples comme ceux-là qui n’ont pas besoin de grand-chose pour être sur la même longueur d’onde.


Après avoir passé leur commande – une joue de cabillaud pour elle et une entrecôte pour lui –, Isabelle se sent observée. Une fille, une bonne trentaine d’années, un joli visage, rousse, plutôt élégante avec sa longue robe ample, fermée sur le devant par de gros boutons. Un gars en face d’elle, le même âge, blond, une chemise blanche coincée dans un pantalon de toile. Il est trop sûr de lui. La fille est avenante tandis que le garçon est morose. Il est occupé à reluquer deux jeunes femmes assises un peu plus loin. Il ne s’occupe pas du tout de sa compagne de table. Quel goujat, pense Isabelle.


Elle reporte son attention sur Franck et lui demande :



Elle se concentre, elle a beaucoup de mal à capter son attention sur ce couple. Il n’y a aucun raccord entre eux. Heureusement que la fille la regarde de temps en temps, cela permet à Isabelle de s’accrocher à son esprit. Voici ce qu’elle entend :


« Elle me plaît cette fille, là-bas. Et puis, elle a l’air de bien s’entendre avec son mec. C’est pas comme Simon. Je l’aime, mon homme. Je l’adore même. Mais sur le plan sexuel, il n’y a rien entre nous. Hier soir encore, c’était vraiment pas bon. »


Isabelle répète presque mot à mot ce que vient de dire cette fille. Franck lui fait un petit clin d’œil. Il a besoin de distraction, ne plus penser ni à son boulot, ni à la rencontre de ce midi. Besoin de se vider la tête.



Il fixe très rapidement son attention sur ce gars. Le cerveau de ce dernier bouillonne : « J’aimerais bien me faire ces deux gonzesses. Avec Nathalie, c’est d’un chiant. Encore hier soir… Pffffffffff. »



Cette phrase, toute faite, l’a toujours fait rire. Le serveur apporte les entrées de ce drôle de couple. Simon se rue sur son assiette. Apparemment, il n’y a rien d’autre qui compte pour lui. Après trois bouchées, Franck intervient et, comme à son habitude, il ne travaille sur les gens que par petites touches. Et lui fait dire ceci :



Elle reste sans voix, la fourchette en l’air, la vinaigrette coule, goutte à goutte. Ses yeux sont arrondis par la surprise. Elle chuchote pour ne pas se faire entendre. Le sujet est délicat, elle est terriblement pudique.



Simon éprouve une terrible impression de non-contrôle. Nathalie, elle, est offusquée de ce que lui dit son homme. En plus de dix ans de vie commune, ils n’ont jamais parlé de sexe entre eux, pas même sur l’oreiller. Pourquoi est-ce qu’il m’en parle comme ça, maintenant, se demande-t-elle.



Il reste une dose de retenue chez Nathalie. Isabelle et Franck s’amusent à la voir douter… Pourquoi ferait-elle une chose que sa morale réprouve ? Se défaire de ce morceau de tissu équivaut à supprimer la carapace de sa dignité. Nathalie continue de manger, mais sans vraiment y songer, par automatisme : fourchette, ouvrir la bouche, enfourner, mâcher.


Son assiette est finie. Simon la regarde avec une petite étincelle dans les yeux. « Vas-y » semble-t-il lui dire.


Alors, poussée par une force étrange, elle se lève, attrape son sac et se dirige vers le restaurant. Isabelle a envie de tourmenter encore un peu plus cette jeune femme et la suit. Les toilettes des femmes sont composées de trois cabines. Nathalie les inspecte toutes et décide de prendre celle du fond, car il lui semble qu’elle est la plus spacieuse. À peine a-t-elle tiré le verrou qu’elle entend quelqu’un. Elle est comme pétrifiée. Debout, elle ne sait que faire. Elle entend l’autre personne rentrer dans le réduit d’à côté. Puis… plus rien. Le silence. « Je ne peux pas rester là éternellement… ».


Nathalie sent maintenant une douce chaleur l’envahir. Un grand calme aussi. Elle se décide… Elle ouvre un peu sa robe par le bas pour en accentuer l’échancrure. Quelques boutons… Elle descend lentement sa culotte en essayant de faire le moins de bruit possible. C’est une simple culotte de coton, elle n’a jamais ressenti l’envie ni le besoin d’avoir des sous-vêtements plus recherchés. Dans la cabine d’à côté, aucun son perceptible. Et puis, pour une étrange raison, elle décide aussi d’ôter son soutien. Elle fourre le tout dans son sac – heureusement qu’il est assez grand, et que ces sous-vêtements ne forment pas une grosse « boule ». Elle sort de son réduit et… Isabelle fait de même. Juste pour la tester. Elles se jaugent. Nathalie lui adresse un grand sourire, se dirige vers le lavabo et commence à se laver les mains. Elle jette un coup d’œil dans le miroir et se rend compte que la brune derrière elle lui regarde les fesses. Et ça la rend fière. Elle est encore capable de faire de l’effet ! Après s’être essuyée, elle adresse encore un sourire à la voyeuse et retourne sur la terrasse.


Simon est plutôt nerveux. Il trépigne. Lorsque Nathalie s’assied en face de lui, il ne peut s’empêcher de demander :



Simon hésite beaucoup.



Le serveur arrive juste à ce moment avec leur plat. Avant de commencer à manger, Franck arrive à ordonner à Simon de se rendre aux toilettes et d’enlever son caleçon. Ensuite, ils oublient un peu leurs « pantins » et mangent avec appétit. Après quelques coups de fourchette, il demande à Isabelle :



Isabelle lui fait un petit signe de la tête. Voici Simon qui revient à sa table. Il a sorti les pans de sa chemise, si bien que celle-ci pendouille, complètement chiffonnée, au-dessus de son pantalon. Sans doute pour masquer son entrejambe ? Il a l’air complètement dépassé par les événements. Il s’assied sans un mot. Nathalie le regarde et lui demande :



Nathalie retire son escarpin et vient frôler, gentiment, la cheville de Simon. Elle ne comprend pas trop ce qu’elle fait, mais elle est poussée par une irrépressible envie d’aller plus loin. Elle remonte un peu plus son pied et vient caresser l’intérieur du genou de son compagnon. Celui-ci reste figé tel un réverbère. Brutalement, Simon demande, toujours en chuchotant :



Ils ne contrôlent plus rien en ce moment. Enfin… Ils ne contrôlent plus ni leurs gestes ni leurs paroles, mais ils sont complètement conscients de ce qu’ils font. Isabelle et Franck veillent au grain. Nathalie croise les jambes, mettant sa cheville sur son genou. Elle se penche un peu en avant, un coude sur la table devant elle. Elle pense ainsi être discrète. Très lentement, elle passe la main sous sa robe, largement ouverte sur le devant. Elle n’arrête pas de regarder de tout côté. L’observe-t-on ? Ses doigts commencent par caresser l’intérieur de ses cuisses. Les circonstances sont plus que bizarres. Eh oui, effectivement, elle est émoustillée. Elle chipote dans sa toison pubienne. Elle descend son index et frôle ses grandes lèvres, légèrement humides. L’excitation commence à monter, inexorable. Brusquement, elle retire sa main.



L’homme en question a remarqué son petit manège. Il est seul à table et sirote un café. Il est pratiquement en face d’elle, et il ne se lasse pas du spectacle. Il a une vue imprenable sur le haut des cuisses de Nathalie. Il se pourlèche les babines. Petit vicieux.


Isabelle s’amuse encore… Elle lui demande de fixer l’homme bien droit dans les yeux et, sans vraiment se cacher, de recommencer ses attouchements.


Nathalie est prise entre désir et gêne. Elle croit devenir folle. Ce mec la répugne. Il a l’air de baver. « Et pourtant, je suis en train de me caresser pour lui ». Son sexe est maintenant bien humide. Nathalie plonge deux doigts, profondément. Elle les porte ensuite à sa bouche et les lèche, ostensiblement. Elle n’a pas quitté le gars des yeux. Celui-ci se trémousse sur sa chaise. À y regarder de plus près, il a une énorme érection. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive, elle qui est tellement prude, chaste, elle qui s’aventure à peine à embrasser son homme dans la rue… elle est en train de se masturber dans un restaurant. Elle a peine à y croire.


Simon n’est pas en reste. Il observe sa voisine de table avec intérêt. Il la voit se transformer sous ses yeux. Il s’aperçoit que le tissu comprimant sa poitrine gonfle. La respiration de sa compagne s’accélère.



Elle ose à peine parler. Cet aveu a le don d’exciter encore davantage Simon. C’est le moment de quitter ce restaurant et de se retrouver dans un endroit moins exposé. Il appelle un des serveurs. Il lui donne simplement sa carte bancaire. Le garçon comprend tout de suite et s’éloigne. Il reporte son attention sur Nathalie qui lui dit, tout bas :



Et elle est prise de légers soubresauts. Heureusement que personne ne fait attention à eux, mis à part le vicieux plus loin. Celui-là se lève brutalement, manque renverser sa chaise et se rue vers les toilettes. Le mateur va sans doute se soulager aux toilettes…


Nathalie s’est calmée après cet orgasme… Elle s’arrange un peu tandis que le serveur arrive avec le terminal de paiement. Simon tape son code et se lève déjà. Il se place à côté de Nathalie et l’aide à se lever. La pauvre est dans un sale état ! L’orgasme qu’elle vient d’avoir n’était certes pas fulgurant, mais elle a tout de même été secouée. Simon récupère sa carte et son reçu. Ils quittent la terrasse du restaurant.


Isabelle et Franck se lèvent à leur tour.



La rue étant animée, ils suivent le couple de près, et se rendent compte que Simon a déjà placé sa main dans le creux des reins de sa compagne. Ensuite, il la descend, peu à peu, pour arriver sur les fesses. Quelques palpations plus tard, un doigt s’insinue même entre les deux globes. Nathalie sursaute, fixe Simon et lui sourit…



Ils se concentrent un rien pour commander au couple de descendre dans le garage. Lorsqu’ils arrivent au deuxième sous-sol, Isabelle repère un léger renfoncement, dans lequel sont stationnés deux véhicules. Elle fait signe à Franck qui acquiesce. Ils manipulent encore le couple.


Ambiance lugubre. Un néon qui bourdonne. Un autre, par intermittence, s’allume quelques secondes pour s’éteindre de nouveau, arythmie. Odeurs de gasoil, d’huile, de caoutchouc brûlé. Béton froid.


Les marionnettes sont placées entre les voitures. De là où ils se trouvent, seuls les deux voyeurs ont une vue imprenable sur le couple. Nathalie se met à genoux devant son homme, ouvre la braguette et en sort le phallus. Elle commence par donner de petits coups de langue. Le masturbe gentiment. Ensuite, elle suçote le gland, l’embrasse. Elle est dans un état d’excitation jamais atteint, prête à avoir un nouvel orgasme. Elle met maintenant le sexe entier en bouche. L’aspire, le lèche encore, le mordille même. Elle se sait observée, mais ne peut contrôler ses pulsions.


Les deux spectateurs se délectent de cette exhibition à quelques mètres d’eux. C’est la première fois qu’ils « jouent » avec un couple. Ils se sont placés de telle manière que ni Nathalie ni Simon ne peuvent douter de leur présence. Et, évidemment, ils sont très émoustillés. À tel point qu’Isabelle ne peut s’empêcher d’enlacer son amant. Et de commencer à le caresser… sagement.


Une voiture arrive. Faisceaux lumineux intenses. Isabelle et Franck font semblant de parler, histoire de ne pas attirer l’attention sur les autres. Le conducteur ne s’est sans doute même pas aperçu de la présence des deux débauchés. Cela n’a duré que quelques secondes. Nathalie sent la honte grandir en elle, mais elle est tellement prise dans la lubricité du moment que peu de chose l’arrêterait.


Simon doit interrompre Nathalie après seulement deux minutes de ce traitement. Il a peur de venir trop vite. Il la lève, la retourne et lui fait mettre les avant-bras sur le capot de la voiture stationnée devant elle. Lentement, il fait remonter sa robe, dévoilant de belles fesses. Il les admire d’abord, puis les pétrit. Il s’agenouille ensuite, plante son nez dedans. Sort la langue et goûte la vulve de Nathalie. Il se permet aussi de lécher le petit trou. Souvent convoité, jamais approché. Nathalie pousse un petit cri de surprise, mais apprécie visiblement la pratique. Elle commence à gémir.


Pendant ce temps, Isabelle ouvre le jean de Franck, et le masturbe généreusement. Lui s’est permis d’insinuer ses doigts sous sa jupe… Et ils ne sont pas inactifs. Il sent immédiatement l’humidité des lieux.


Simon s’attaque au clitoris… Après deux ou trois secondes seulement, Nathalie explose et ne peut s’empêcher de crier. Un cri sec. Pas très long, mais intense. Simon ne lui laisse pas de répit… il se redresse et plante sa verge dans cet antre offert. Elle sent son intimité remplie et n’a plus aucune notion de ce qu’il se passe en dehors de son corps, ses cinq sens en éveil, en alerte. Son homme la pilonne maintenant. Méthodiquement. À plusieurs reprises il fait sortir complètement son sexe, poisseux, pour le replonger toujours plus loin. Nathalie glapit à chaque assaut. Puis, un long râle, guttural, animal. Simon, sentant son organe contracté par de nombreux spasmes, éclate à son tour. Orgasme en harmonie. C’est bien la première fois que ça leur arrive…


Isabelle et Franck sont surpris par la rapidité avec laquelle ceux-là ont joui. Ils restent un peu sur leur faim, mais décident d’arrêter le jeu.


Nathalie a des difficultés pour sortir de sa torpeur. Jamais au grand jamais elle n’aurait imaginé pouvoir se donner de cette manière. Avec autant d’intensité. Elle ressent une espèce de honte, de gêne et, mélange curieux, de bonheur intense. Elle se redresse péniblement, sa robe se déroulant jusqu’à ses pieds. Simon doit s’adosser à la voiture derrière lui, ses jambes ne le soutenant qu’à moitié.


Franck intervient encore pour avoir l’adresse de ces deux-là. Peut-être leur feront-ils une petite visite dans les jours à venir ?


Ils se quittent dans ce parking froid. Isabelle et Franck sont certains d’avoir déclenché quelque chose. Déclenché ou enclenché ? Toujours est-il que Simon sera nettement plus attentif à Nathalie. À ses désirs, ses attentes. De même, elle sait maintenant comment éveiller les ardeurs de son homme. Ce couple est parti sur de nouvelles bases.