n° 15668 | Fiche technique | 17241 caractères | 17241Temps de lecture estimé : 12 mn | 27/06/13 |
Résumé: Une croisière qui promet d’être agitée, un marin et deux naufragées… | ||||
Critères: fh ffh frousses inconnu bateau pénétratio humour -occasion | ||||
Auteur : Tylodine (Le sauvetage en mer n’est pas toujours un sacrifice…) Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Quelque part au large des Îles Glénan Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Quelque part au large des Îles Glénan, juillet 2012…
La journée avait été belle, belle pour la voile, je m’entends… petite brise force 3, mer formée avec houle d’Ouest modérée. Ma vieille Brunhilda filait ses sept nœuds, au près bon plein, ses formes arrondies se vautrant dans l’onde complice avec un froissement soyeux.
Pour ceux qui ne seraient pas férus de voiliers (il y en a !), je précise que Brunhilda est un solide sloop norvégien (un seul mât, avant arrondi, arrière canoë) de neuf mètres, plus âgé que son propriétaire, lui-même jeune quadragénaire…
J’avais quitté Douarnenez à l’aube pour franchir le Raz de Sein à l’étale de haute mer, et je voyais se profiler dans la lumière dorée du jour finissant le phare de l’Île aux Moutons, accolé à la petite maison blanche des gardiens. Maison aujourd’hui vide, les phares étant tous automatisés, laissant leurs quartiers d’habitations se dégrader lentement, faute d’entretien.
Je venais de laisser sur bâbord la bouée marquant le haut fond de la Basse Rouge, lorsqu’il me sembla entendre un faible cri. D’un geste rapide je larguai l’écoute du génois et choquai la grand-voile, gardant juste assez de vitesse pour rester manœuvrant.
C’est alors que je découvris, au ras de l’eau, ballottée par la houle, la coque retournée d’un petit voilier. Deux silhouettes en cirés orange, l’une allongée sur la coque, l’autre accrochée au gouvernail, m’adressaient des signes désespérés.
En quelques minutes, j’amenai les voiles et démarrai le moteur auxiliaire qui, merci Monsieur Couach, ne se fit pas prier, et entrepris de me rapprocher des naufragés. Je pus rapidement constater que la coque présentait une longue déchirure sur plus d’un mètre de longueur et que seule une poche d’air en diminution rapide maintenait une relative flottabilité.
Ne voulant pas risquer un abordage direct, je décidai d’utiliser l’annexe pneumatique pour accoster la coque retournée, laissant mon voilier dériver doucement à quelques mètres. Approchant du premier naufragé, accroché au gouvernail, j’empoignai son harnais et le fis basculer dans le Bombard puis entrepris la même manœuvre avec le second qui, se laissant glisser sur la coque, vint rejoindre son coéquipier dans l’annexe.
Rejoignant Brunhilda sagement restée à proximité, j’aidai les deux naufragés à monter à bord, chose facile avec celui resté au sec sur la coque qui me sembla en relative bonne condition physique. Le second, conscient mais transi, m’obligea à le hisser « à la hussarde », à plat ventre sur le pont, aidé par son compagnon.
Tout à ma manœuvre : réamarrer l’annexe en remorque, relever le moteur, remonter à bord, j’intimai assez rudement aux naufragés de descendre dans le carré et de se mettre au chaud et au sec. Pendant ces quelques minutes, l’épave s’était encore enfoncée, seule l’étrave pointait hors de l’eau. Consultant le sondeur du regard, je notai la profondeur – vingt-quatre mètres – et entrai le point dans le GPS, à tout hasard. Après tout, le bateau pouvait peut-être être récupéré.
Je le regardai s’enfoncer, dans un sillage de bulles, et m’assurai qu’il ne restait pas entre deux eaux, puis décidai de m’éloigner avant que le jour ne disparaisse totalement. Nous n’étions qu’à quelques dizaines de minutes du mouillage de l’Île aux Moutons dont le feu venait de s’allumer. Jetant un coup d’œil dans le carré, je vis que les deux rescapés étaient conscients et tentaient de s’extraire de leurs cirés.
Longeant les brisants des Trévarec, je mis le cap sur la silhouette massive de l’îlot de Pen a Guernen encore bien visible et j’entrepris de gagner l’anse abritée située au Sud-Est de l’île.
Le coffre métallique utilisé épisodiquement par le bateau des Phares et Balises clapotait doucement sur l’eau calme et je m’y amarrai solidement. Un coup d’œil sur le pont et aux alentours ne révélant pas de problème immédiat, je décidai de m’occuper de mes naufragés. Première surprise en descendant dans le carré ; il s’agissait en fait de… naufragées !
En effet, Gwynis, une jolie rousse au visage rond, constellé de taches de rousseur, restait tassée sur la banquette du carré, tremblant de tous ses membres. Son séjour dans l’eau froide l’avait sans doute amenée au bord de l’hypothermie et le thé brûlant n’avait pas rétabli son déficit calorique.
Malgré sa petite taille, transporter la jeune fille quasi-inconsciente dans l’étroit cabinet de toilette ne fut pas une mince affaire et je dus aider Vilna à la déshabiller ou tout au moins à la maintenir assise sur le siège des toilettes tandis que sa sœur lui ôtait pull, jean et sous-vêtements. J’avoue que malgré l’urgence de la situation, je ne pus m’empêcher de profiter du spectacle !
Petit gabarit, certes, mais admirablement bien proportionnée, longues jambes et corps de sportive. Les longs cheveux roux de Gwynis encadraient une poitrine menue mais bien dessinée, aux petits tétons bruns dressés par le froid.
Faisant reculer Vilna, j’ouvris le mélangeur de la douche et réglai la température juste en dessous du seuil de brûlure, et entrepris de réchauffer progressivement la jeune Irlandaise. Le traitement sembla faire rapidement de l’effet et Gwynis me prit la pomme de douche des mains pour continuer le réchauffage… Je me retirai galamment, laissant Vilna avec elle.
Les deux sœurs revinrent bien vite, Vilna portant une de mes chemises portugaises et un pantalon de laine un peu grand pour elle et Gwynis dans une combinaison polaire miraculeusement à sa taille, celle de ma fille, qui m’avait tenu compagnie la semaine précédente. Une heure et quelques ti punchs plus tard, l’ambiance et la température de mes passagères étaient remontées au top du thermomètre et, n’eût été la perte de leur bateau, on aurait pu nous prendre pour un équipage en croisière estivale, comme il devait y en avoir des quantités dans l’archipel.
Vilna et Gwynis dévorèrent une miche de pain et une grande boîte du traditionnel Pâté Hénaff, le pâté du mataff, le tout arrosé d’un Graves rouge sorti de ma cave de fête ! Gwynis fut la première à capituler et s’effondra discrètement sur ma couchette alors que j’étais lancé dans une grande discussion avec Vilna sur les vertus réciproques de l’Irish coffee et du chouchenn chaud !
Je suggérai à ma voisine de m’aider à la transporter dans le poste avant, disposant d’une grande couchette double, où je me proposais de les loger pour la nuit. Lorsque nous voulûmes la déplacer, elle était si bien enroulée dans ma couette, qu’il nous sembla cruel de l’en extraire ! Je me vis donc contraint (!) de proposer à Vilna de nous réfugier à l’avant, ce qu’elle accepta sans hésitation.
Je sortis un instant sur le pont, le vent était pratiquement tombé et un ciel bien dégagé se cloutait d’étoiles tandis que les phares de Penfret et des Moutons balayaient la nuit de leurs faisceaux. Plus au Nord, le pinceau lumineux d’Eckmuhl tournoyait lentement, illuminant un petit banc de nuages moutonneux.
L’amarrage doublé par une chaîne, j’allumai le feu de mât, ferlai les voiles, puis je redescendis dans la chaleur du carré, fermant à demi le panneau de descente. Gwynis, en position fœtale, ronronnait doucement, une mèche de cheveux voletant au rythme de son souffle. Je rajoutai une couverture sur la naufragée et toquai doucement à la porte du poste avant…
Un peu gêné, je lui dis que j’avais d’autres couvertures et qu’elle pouvait prendre toute la place…
Je m’allongeai avec précaution, et essayai de me faire tout petit… malgré mon mètre quatre-vingts. Pensant Vilna endormie, je me rangeai du mieux possible, sur le côté, préférant – on ne sait jamais – lui tourner le dos. Perdu !
Je commençais tout juste à trouver ma position, qu’un corps souple et nerveux vint se coller dans mon dos, tandis qu’une main… fraîche se glissait sous mon sweat et venait se poser sur mon ventre.
J’eus un petit mouvement de surprise, vite réprimé, et laissai faire… attendant la suite ! Un léger ronflement, plutôt un ronronnement, m’apprit que je pouvais être tranquille… Ma compagne venait de sombrer dans un sommeil réparateur. Malgré cette présence éminemment perturbatrice, il me faut bien avouer que je ne tardai pas à l’accompagner… dans les bras de Morphée !
Six heures du matin, habitude de vieux coureur d’océan… Le pipi du matin, bien calé contre le balcon arrière, m’arracha de ma douillette couche aux environs de six heures… Amis de la poésie, bonjour, seul(e)s ceux ou celles qui ont un tant soit peu bourlingué connaissent l’enchantement de ces quelques minutes où le soulagement physiologique rejoint la contemplation d’une mer apaisée, clapotant doucement contre la coque dans la lumière cendrée du matin. Odeur d’iode, d’algues… Un peu aussi du guano blanchissant les rochers de Pen a Guernen !
Un coup d’œil à l’amarrage, un autre au ciel, tout est clair. Sur le rivage proche, la colonie de sternes commence à s’agiter, tandis que sur le coffre où je me suis amarré un goéland marin me toise d’un œil peu amène et me salue d’un « couëc » grognon.
Tout semble calme en bas… Gwynis emmitouflée dans ma couette ronfle avec beaucoup de distinction et je me glisse en douceur dans le nid douillet du poste avant… Légèreté, discrétion, souplesse… J’ai fait de mon mieux, mais à peine étais-je allongé, qu’un corps chaud vint se plaquer contre mon dos.
De douces et chaudes mains se glissent sous mon tee-shirt tandis que deux longues jambes s’enroulent autour des miennes…
Je n’ai guère le temps de protester… En avais-je envie d’ailleurs ? En moins de vingt secondes, je me retrouve aussi vêtu qu’au jour de ma naissance. Vilna de son côté, a vite fait de faire glisser les vêtements trop grands que je lui ai prêtés… et se plaque contre mon torse avec un ronronnement de satisfaction.
En fait, une magistrale érection ne tarde pas à se manifester, Vilna ne peut, certes, l’ignorer !
Joignant le geste à la parole, la coquine entoure de sa main le membre palpitant, le cajole, le caresse… Ooh !
Lâchant un instant l’objet de sa convoitise, Vilna me plaque sur le dos et se frotte doucement contre moi. Je sens sa poitrine caresser mon torse tandis que la toison qui frisotte au creux de son ventre agace ma queue. Son ventre est doux et chaud, et lorsque je prends sa bouche, j’ai l’impression d’embrasser une fournaise. Sa langue prend possession de la mienne et nos dents s’entrechoquent tandis que nos souffles se mêlent.
Je sens ses jambes qui glissent contre mes hanches et les lèvres humides de sa chatte qui viennent caresser ma tige… C’est insoutenable et divin à la fois. D’une main experte, Vilna m’attrape et me glisse en elle, se laissant tomber sur moi et pénétrer d’un coup jusqu’à la garde.
Elle se redresse sur les genoux, je vois ma queue luisante ressortir de son ventre, puis disparaître de nouveau tandis qu’elle redescend. En fait, je ne maîtrise plus rien, j’essaie simplement de retarder l’éruption de la lave que je sens monter, comme aspirée par le vagin ruisselant de Vilna. Elle monte, descend, me serre et me masse, du gland à la base de la queue… C’est une démone, une goule qui me monte et gémit, balbutie des mots que je ne comprends pas… Du gaëlique, je suppose.
Soudain la chevauchée fantastique ralentit, je sens se contracter ses muscles vaginaux, tandis qu’un tremblement s’empare d’abord de ses cuisses et que, prenant ses seins à pleines mains, Vilna se redresse, les yeux écarquillés…
Un orgasme la tord des pieds à la tête et elle s’abat sur moi alors que je jouis à mon tour, pris par une suite de spasmes qui m’empoignent tout le bas du corps. Nos bouches se soudent tandis que, lui empoignant les fesses je continue à la pénétrer lentement, profondément, de mon vit tendu et douloureux. Encore et encore, comme si je voulais la fendre en deux…
Vilna…
Gwynis ! La pauvre… Aussi profond qu’ait été son sommeil, elle n’a pu échapper à la sarabande que nous avons menée dans le poste avant que, seule, une mince porte de bois vernis sépare du carré…
Je rabats doucement la couette sur les épaules nues de Vilna, tandis que nous reprenons nos souffles, je sens le cœur de mon amante qui bat encore la chamade. Elle me regarde, me sourit, je la reprends dans mes bras. Elle me serre de ses jambes pour me maintenir en elle…
Au moment où je finis ma phrase, je vois la porte du poste s’entrouvrir doucement et une jolie tête ébouriffée et souriante faire son apparition…