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n° 15750Fiche technique14612 caractères14612
Temps de lecture estimé : 10 mn
20/08/13
Résumé:  Un train de nuit. Un homme, quarantaine, élégant, engoncé dans une vie monotone. Une jeune femme, jolie sans être une de ces bombes bimbo, mais envoûtante. les regards se croisent. Les âmes et les corps vont céder...
Critères:  fh inconnu train amour fellation cunnilingu préservati pénétratio confession conte -occasion -extraconj -train
Auteur : Malou32
Train de nuit

Il est tard. Le train défile à toute vitesse à travers la campagne française.


Ces voyages d’affaire me fatiguent de plus en plus. Mon âme vagabonde, voyage au gré du souvenir des événements passés lors de cette semaine de travail intense, et du dernier week-end en famille sans saveur… Le retour dans ma vie familiale et ses obligations ne me réjouissent pas plus que ça !


Ma vie… Une femme qui ne veut plus que je la touche sous prétexte qu’on ne fait l’amour que pour procréer, deux beaux enfants que je n’ai pas vu grandir, un travail qui m’éloigne de plus en plus d’eux, pas d’amis… Je suis las de cette monotonie…


Mes yeux, tournés vers la fenêtre, perdus dans le vague, regardent la nuit qui, bien qu’assez claire, ne me donne en partage que le reflet de ce compartiment impersonnel et baigné dans la faible lueur des veilleuses.


Mon regard s’éveille un peu quand je me rends compte que j’y vois, à son insu, la jeune fille qui, en face de moi, toujours plongée dans son livre depuis qu’elle s’est installée lors du dernier arrêt, me tient compagnie sans vraiment en être consciente… Elle est sur la banquette en face de moi, complètement à l’opposé…


Je me prends à la détailler…


Son visage, penché sur l’ouvrage, est fin, et encadré de longs cheveux blonds indisciplinés qu’elle replace souvent derrière son oreille. Je ne vois pas la couleur de ses yeux mais les imagine clairs. Ils sont très légèrement maquillés. Ses oreilles portent de petites boucles « pendentif » en or. Je devine parfois un sourire se dessiner sur ses lèvres charnues et rosées, sur lesquelles elle passe délicatement sa langue sans imaginer quel émoi elle pourrait susciter. Que lit-elle qui la fasse sourire ainsi ? Je délaisse bien vite cette question pour continuer mon investigation.


Ses mains sont bien faites, avec de longs doigts et je me prends à les imaginer courant avec rapidité sur le clavier d’un piano… Mon regard remonte le long de ses bras dénudés jusqu’à revenir sur son cou gracile et élégant. Elle est vêtue d’un chemisier d’un rose soutenu finement rayé de blanc dans la longueur, et dont les trois premiers boutons sont défaits, laissant entrevoir sa peau blanche dans le décolleté. Un sautoir en fine chaînette d’or, assorti aux boucles d’oreille, invite à une descente en rappel jusqu’à la naissance de ses seins que je devine ronds et fermes même s’ils ne sont pas très opulents.


Le reflet dans la vitre n’est pas très net, la lueur d’une lune pleine et brillante empêchant une complète visibilité de l’intérieur du wagon, mais cette vision, telle un rêve, déclenche automatiquement en moi un tel trouble que je m’en sens rougir…


Je ne peux toutefois m’empêcher de poursuivre ma visite secrète…


Sa jupe blanche, de forme portefeuille, cache le haut de ses cuisses, mais chaque pan s’ouvrant de part et d’autre de ses genoux croisés, dévoile de magnifiques jambes fuselées, terminées par de jolis pieds, aux ongles vernis d’un rose sable très discret, le tout bridé dans des sandales blanches aussi.


Comme si elle avait deviné mon souhait, ses jambes se dénouent pour se croiser dans un mouvement inversé qui me fait penser à une scène torride d’un film d’anthologie… Sauf que dans ma réalité, je n’ai rien vu lors de l’événement… Il y a juste le pan de sa jupe qui s’est ouvert un peu plus et laisse maintenant apparaître le haut de sa cuisse…


J’ai très envie de me retourner pour voir ce tableau en direct, mais je n’ose, de peur d’effaroucher cette jeune femme innocente…


Innocente… ? L’est-elle vraiment ? Laissant ma vision de rêve un moment en imaginant les scénarios les plus chauds, je remonte sur son visage pour tenter de voir la couleur de ses yeux, et je me retrouve instantanément plongé au plus profond de son regard…


Je n’arrive pas à m’en détacher !


Elle me scrute… Depuis quand ! Jusqu’à quand ? Elle ne sourcille pas… Je sens une intense chaleur envahir tout mon corps… Je vais me retourner… Je me retourne… J’ai l’impression de vivre un rêve. Nous sommes si proches tout à coup, n’ayant plus l’intermédiaire de l’effet miroir de la fenêtre.


Elle me sourit. Je me sens bizarre, gêné, timide. Est-ce une invitation ? Non ! Ce n’est pas possible ! Elle semble si jeune ! L’instant est figé… Le mouvement du train nous enveloppe tous les deux de son bercement régulier… Toujours en me souriant, je la vois se lever de la banquette…


Quelle déception en moi ! Tout s’écroule ! Elle va partir et je vais rester seul avec mes fantasmes… Mais je sens son souffle sur moi avant même que je n’aie le temps de me rendre compte qu’elle est venue s’asseoir tout près de moi… Elle se penche à mon oreille, et me chuchote :



Je retourne doucement mon visage, comme au ralenti, vers le sien… Ses yeux sont d’un vert intense, et son regard est déjà embué de désir… Je glisse ma main sous sa chevelure blonde, pour enserrer légèrement sa nuque, afin de déposer, sur ses lèvres entrouvertes, un baiser doux et sucré… Sa langue vient à la rencontre de la mienne pour engager une danse langoureuse et humide.


Tout mon corps est en émoi… Ce baiser enflamme mon esprit autant que mon corps et quand je sens ses mains se glisser sous ma chemise pour me caresser doucement, elles me font l’effet d’un tison chauffé à blanc sur ma peau ! Je perds complètement la notion de présent et de réalité, et entreprends de déboutonner le corsage de ma belle… Mon initiative semble lui plaire car elle décide de faire de même avec ma chemise.


Nous nous retrouvons bien vite peau contre peau, et ma bouche quitte la sienne pour descendre le long de son coup et de son collier, à la rencontre de sa poitrine accueillante… Mes mains se joignent à mes lèvres humides pour caresser ces collines au grain de peau si fin et doux… Mon corps est bouillonnant et je n’ai pas ressenti une telle excitation depuis si longtemps que j’ai l’impression d’être encore un adolescent. Ma chimère ne laisse pas une minute ses mains inactives et bien vite, elle devient plus osée dans ses caresses et effleure parfois ma virilité qui ne laisse plus aucun doute quant à mon désir pour elle qui ne fait que croître…


D’un geste net et précis je fais sauter la dernière barrière de fine dentelle qui m’empêchait encore de m’occuper de ses seins blancs magnifiques. Je la bascule doucement sur le dos, pour l’allonger sur la banquette et être plus à l’aise pour continuer mes investigations tactiles… Ses mamelons sont érigés et durs, excités et sensibles. Je la sens se tendre à chaque attouchement.


Ma bouche a très envie de découvrir ses saveurs de femme… Je descends donc doucement le long de son ventre, jouant avec son nombril, remontant parfois sur les seins, jusqu’à sa bouche, en m’allongeant sur elle et lui faisant ressentir tout le désir que j’ai pour elle, simulant furtivement un coït langoureux, puis je redescends toujours un peu plus bas, mes mains s’attardant sur ses courbes parfaites, descendant petit à petit jusqu’à la lisière de la jupe…


Le désir impérieux de la lui retirer m’incite à délier le ruban qui à lui seul la tient encore un peu fermée… Elle se laisse faire. Sa respiration est forte. N’arrivant pas à mes fins assez vite à mon goût, je décide de forcer le cordon et descendre ce tissu qui bloque mon avancée vers les douceurs de la belle… La légère violence avec laquelle je lui arrache la jupe a un effet excitant sur nous deux et la reprise de nos baisers et caresses se fait plus chaude encore…


Elle est presque nue sur cette banquette de train de nuit, offerte à l’inconnu que je suis, magnifique, enchanteresse… Ma bouche se fait plus curieuse, et tente, à travers la dentelle, d’atteindre son bouton d’amour. Elle tressaille, sentant mon souffle puis ma langue humide glisser entre ses cuisses qu’elle écarte doucement… Elle a envie de plus… Je suis en transe, et je sens mon sexe gonflé au maximum.


Mes mains la caressent sur tout le corps et mes dents saisissent le bord de cette jolie culotte pour la retirer lentement… Mon regard est dans le sien tout au long de la manœuvre… Un regard brûlant… J’ai tellement envie d’elle ! Mais pas encore… Je veux lui faire monter encore et encore le désir pour plus de plaisir…


Elle est entièrement nue… Je la regarde… Elle est belle… Mes yeux descendent sur son ventre plein et sa petite forêt qui ne cache rien tellement sa blondeur est claire… Je me penche et enfin, je touche de mes lèvres cet endroit interdit, ces plis de douceurs… Ma langue les écarte lentement, pour atteindre la petite pointe déjà humide et érigée… J’entends ses soupirs tandis que je goûte et regoûte… que je me délecte de son intimité.


Son corps ne lui appartient plus, et commence à onduler au rythme de mes coups de langues. Ses mains enserrent ma tête de peur sans doute que je me retire… Je n’en ai nullement l’intention tant le plaisir donné fait le mien. Ses soupirs deviennent gémissements… Elle excite tous mes sens…


Elle est trempée et je décide d’augmenter son plaisir en entrant un, puis deux doigts en elle… Sa réaction est immédiate ! Son plaisir décuplé monte à son apogée et, dans un cri étouffé, une marée au goût de coquillages envahit ma bouche et mes doigts quand elle jouit… Je la laisse redescendre doucement de son ciel étoilé en la regardant… Elle est encore plus sublime après la jouissance…


Elle reprend les rênes de son corps et se lève… Me fait comprendre que le jeu continue en me demandant de me lever aussi. Je m’exécute. Elle m’embrasse comme j’aime et je sens ses doigts qui saisissent ma ceinture… Celle-ci se libère de sa boucle métallique dans un claquement caractéristique. Très vite le bouton, puis la glissière de mon pantalon s’ouvrent et celui-ci, accompagné par les mains expertes, descend le long de mes jambes… Je me dégage, profitant du mouvement pour retirer chaussures et chaussettes avec le pied inverse…


Elle est arrivée au sol, et, à genoux devant moi, elle se penche sur ma virilité… Je ferme les yeux pour mieux sentir la chaude humidité de sa bouche enserrer mon sexe dur et fier… Sa langue est active et dispense en moi une multitude de frissons qui me parcourent le corps jusqu’à la racine des cheveux. Ses va-et-vient, entrecoupés de petits coups de langues tout le long de ma verge bandée, me guident vers un plaisir infini.


Je ne veux pas jouir ainsi et d’un geste franc, lui propose de se relever… Je l’embrasse longuement dans un baiser que je voudrais incessant… Tout en continuant ce baiser, je la fait reculer, et l’allonge sur la banquette qui va, cette fois, nous accueillir tous deux pour une danse d’amour intense…


J’ai envie d’entrer en elle mais notre époque nous oblige à nous protéger et je n’ai pas ce qu’il faudrait… Je me résous donc à me frotter à elle, contre elle… C’est un infime mouvement de son bras qui me fait relever la tête pour voir qu’elle a attrapé un préservatif dans son sac resté à terre… Je souris… Je lui souris. Elle se met à rire aux éclats…


Je prends le précieux « sauveteur » et reprends mon baiser fougueux… Je descends pour goûter une nouvelles fois ses saveurs exquises et tout en me délectant du nectar suave, j’entreprends de « m’habiller » pour enfin pouvoir envahir l’intimité de ma douce inconnue de mon membre en feu… Doucement je dirige mon pistil vers l’entrée de la fleur… et l’entrouvre. Je sens ses petits plis serrés et doux comme de la soie… La sensation est intense et je préfère attendre un peu immobile avant de commencer les mouvements ondulants de l’amour…


Ses soupirs et gémissements me guident pour lui donner un maximum de plaisir… Je la sens tendue… Prête à se rompre… Ses hanches pleines sont chaudes sous mes mains… J’ai besoin de les changer de place pour entrer plus fort en elle, comme elle semble le vouloir, d’après le langage de son corps… Je prends appui sur les bras et accélère la cadence… Je sens que je ne vais pas tenir beaucoup plus longtemps mais j’ai envie de lui donner encore une jouissance… Je l’observe…


Je vois ses yeux qui s’ouvrent, me regardent intensément… Ils ne sont plus verts… Ils sont d’un gris sombre. La couleur du désir… du plaisir… Sa respiration se fait courte et n’est pratiquement plus qu’un long gémissement de plus en plus sonore… Ses yeux se révulsent quand j’accélère mes mouvements de va-et-vient et c’est ensemble que nos jouissances se rejoignent dans un râle commun…


Nos corps sont trempés de sueur… Son maquillage a coulé sur ses yeux restés fermés… Nos cheveux sont en bataille. Je me retire doucement… et discrètement fait disparaître le petit capuchon… Je suis un peu gêné… Je sens qu’elle aussi quand elle ouvre les yeux mais détourne son regard…


Un bruit dans le couloir nous ramène à la réalité et nous nous rhabillons à la vitesse de la lumière… La lumière qui justement se rallume avec une violente luminosité… Un haut-parleur crachote un peu et délivre son message anonyme : le train arrive à sa première destination du matin…


Je vois ma chimère prendre son sac, me sourire, et partir dans le couloir sans un mot. Je ne connais même pas son nom. Je reste seul dans ce compartiment d’un train de nuit… Mon arrêt est le suivant…


Je me laisse partir dans une somnolence qui est stoppée par l’arrivée du train dans ma gare… Je ramasse moi aussi mon attaché-case, et me prépare pour sortir…


Ai-je rêvé ?


Mes yeux se posent sur le sol où un petit bout de latex, seul vestige de la nuit, me prouve que le rêve était réalité…