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Temps de lecture estimé : 21 mn
24/08/13
Résumé:  Catherine va devoir abandonner pour une période son agence immobilière pour un autre métier. Nouveau job, nouvelles découvertes.
Critères:  ff fplusag profélève école fsoumise exhib
Auteur : Bijanus            Envoi mini-message

Série : Catherine

Chapitre 14
Professeur, mais pas maîtresse - Partie 1

Ce matin, à peine arrivé, le patron entre dans mon bureau sans même passer par le sien. Je vois au premier coup d’œil qu’il a sa tête des jours où un ennui le travaille.



Là, il me déballe tout un discours des plus flatteurs pour moi, mon expérience, mes connaissances de tous les aspects du métier : bref, de la pommade à revendre. J’avoue que c’est quand même un moment de plaisir pour ma petite personne. Aussi je finis par lâcher un :



Un petit sourire en coin s’affiche sur son visage. Ce salopard connaît mes points faibles depuis que j’ai succombé à sa dominatrice de sœur et découvert à l’occasion mes goûts pervers pour les jeux de soumission et toutes les frasques sexuelles entre femmes qui vont avec.


Anne-Marie, sa sœur, avait tout révélé de nos petits jeux privés et j’avais découvert cela par hasard en utilisant son ordinateur (voir les divers récits précédents). Bien sûr, il ignore que je sais qu’il sait, et je fais tout pour qu’il continue à le croire. C’est son grand jeu de faire des allusions qui passent totalement inaperçues si on ne connaît pas les nombreux vices qui peuplent mon existence. Et j’adore entrer dans son jeu et le voir jubiler de plaisir.



Il ne recule devant aucune allusion et je ne peux m’empêcher de saisir la balle au bond.



Me voir ainsi confuse devant son vocabulaire le réjouit. Avec un large sourire coupant en deux sa figure, il poursuit :



Du haut de sa hauteur, son regard plonge sur moi alors que je suis assise à mon bureau. Ses yeux fouillent mon corsage largement ouvert comme à son habitude.



Me voilà devenue prof de marketing immobilier, le vendredi de 10 h à12 h, à 44 ans. Vocation bien tardive s’il en est. Pour me conforter dans ma décision, le patron m’a offert tout le vendredi pour pouvoir donner mes cours l’esprit tranquille.



—ooOoo—



Je suis quand même nerveuse le jour venu. J’essaie de trouver la toilette appropriée. Ma garde-robe est bien garnie en robes ou jupes courtes – voire très courtes – en chemisiers ou hauts aux larges décolletés, mais je trouve malgré tout un tailleur assez sobre à mon goût, couleur sombre et jupe s’arrêtant un peu – pour moi – au-dessus du genou. Dessous, je prévois un chemisier assorti que je peux boutonner suffisamment haut malgré mon 90D généreux, voire plus selon les marques.


Je décide de tirer mes cheveux blonds en arrière, pensant me donner ainsi un air plus sévère. J’ai depuis peu des lunettes que je ne porte que pour la lecture, et encore quand je suis fatiguée ; mais là, je me dis que cela devrait aider à me donner une meilleure contenance : je les glisse donc dans mon sac.


Le jour est arrivé. Me voilà devant l’école ; j’avais fait un tour avant avec la directrice pour prendre un peu la température et quelques conseils. Femme forte de caractère comme on peut l’imaginer pour une personne faisant ce job. Elle m’a très bien accueillie, me vantant les mérites du patron et de ses cours, mais qu’il avait aussi beaucoup parlé de moi et de toutes mes qualités. J’avais frémi un instant en pensant jusqu’à quel détail de « qualité » il avait pu aller.


J’arpente les couloirs menant à ma classe, le pas aussi décidé que possible. Lorsque j’entre en classe, des élèves sont déjà là et d’autres entrent en même temps que moi. La classe se remplit peu à peu. Le patron ne s’est pas trompé : une grosse majorité de filles prennent places. Cette option immobilière ne motive guère les garçons, c’est une certitude.

Une trentaine d’élèves sont maintenant face à moi, un peu plus d’une vingtaine d’années pour la plupart. Je prends mon courage et je me lance :



La classe me dévisage ; c’est moi qui ai l’impression de passer un examen. Je suis plus sensible aux regards appuyés des filles assises au premier rang. Certaines têtes se penchent vers le voisin, déjà les premiers commentaires qui fusent. Je continue mon discours et je vois une belle Asiatique juste devant moi glisser un mot à l’oreille de sa voisine. Celle-ci confirme ce que vient de lui dire sa copine en hochant la tête et en levant les sourcils. Je me demande bien quoi. La belle Asiatique dit de nouveau un truc à sa copine qui déclenche chez elle un rire qu’elle cache derrière sa main. Les commentaires que font ces deux-là m’intriguent. Les autres doivent faire la même chose mais ne sont pas sous mon nez.


Le reste du cours se déroule bien ; je maîtrise mon sujet et les élèves sont sympas. Ils discutent bien entre eux de temps en temps, mais cela reste correct et discret. Les deux devant moi sont assez bavardes et j’ai toujours l’impression d’être le centre d’intérêt de leur conversation. Je suis le plan proposé par mon patron et je finis par un exercice. Je profite de ce moment de répit pour étudier ma classe, en fait surtout les deux filles qui suscitent ma curiosité depuis le début et qui semblent avoir beaucoup à dire à mon sujet.


La jeune Asiatique est vraiment très belle, et grande pour une fille : au moins 1,75 m. Son visage un peu anguleux lui donne un air sévère et sûr d’elle, ce que confirment de superbes yeux en amande. Elle porte des cheveux noirs mi-longs avec des pointes de coloration châtain. Sa copine est vraiment à l’ opposé : on passe d’une grande et fine à une fille plus petite et un peu ronde. On devine des formes généreuses sous son haut alors que le tee-shirt de Suzie, la belle Asiatique, est à peine déformé. Marion est châtain clair, bouclée là où Suzie a les cheveux bien raides.


Le charme que dégage Suzie m’hypnotise, et elle me surprend plusieurs fois à l’observer. J’ai beau forcer mon regard à aller ailleurs, mais il finit inévitablement à revenir sur Suzie ou Marion qui a aussi son attrait quand on prend le temps de s’attarder sur elle. Elle me fait d’ailleurs penser à Sylvie, ma copine, avec ses formes rabelaisienne et ses yeux bien ronds, un peu saillants. Avec vingt ans de moins, bien sûr. Chaque fois que Suzie me surprend à les observer, mon regard fuit le sien et je baisse la tête, confuse.


Le cours fini, tout le monde se lève, Suzie et Marion comme les autres. Je les regarde s’éloigner : les formes de Marion sont aussi placées sans surprise sur ses fesses qu’elle a bien charnues et un peu larges, mais sans plus. Bien sûr, Suzie est – elle – toute en muscles et en nerfs, un pantalon extrêmement moulant faisant ressortir son physique avantageux.


Je me fais encore surprendre en flagrant délit alors que j’admire son fessier musclé et puissant. Elle se retourne brusquement ; quand mes yeux passent de ses fesses à son visage, je vois qu’elle affiche un sourire satisfait. Mes yeux fuient les siens ; je suis mal à l’aise comme une petite fille prise en flagrant délit de faire des bêtises. Elle me lance :



Je n’ose pas la regarder.



J’essaie de parler pour me donner une contenance après cette situation un peu embarrassante. Suzie sourit de nouveau avec un air sûr d’elle ; elle se retourne et me dit en quittant la classe, Marion toujours accrochée à ses pas :



Ses yeux plantés dans les miens.



—ooOoo—



Le vendredi suivant, je me prépare de la même façon. Le même tailleur à la jupe au-dessus du genou et bien ajustée sur mes fesses, un chemisier blanc et, bien sûr, mes éternels escarpins à talons hauts sans lesquels je ne sais plus marcher. Je suis bien décidée à ne plus me laisser perturber par mes deux donzelles. De plus, j’ai bien aimé cette première journée de cours et je regrette déjà que cela ne dure que trois mois.


Sans surprise, je retrouve Suzie et Marion assises au premier rang, en bout de rangée, près de la fenêtre. Le regard de Suzie est toujours aussi intense quand elle me regarde, et splendide aussi. Elle fait la conversation à Marion en me regardant. Comme je suis habillée comme la semaine passée, elle doit parler du manque d’originalité de ma tenue.


La matinée était encore fraîche pour ce mois d’avril mais le soleil sorti, il commence à faire très chaud derrière la vitre. Je commence à transpirer fortement sous la veste de mon tailleur. J’entrouvre la fenêtre qui est à côté de Suzie et pose ma veste sur le bureau qui est juste en face des deux filles. Une sensation de fraîcheur immédiate me comble, je respire enfin.

Je vois Suzie se tourner vers sa copine et cette fois-ci j’entends distinctement ce qu’elle dit :



L’ouverture de la fenêtre a dû créer un effet acoustique inattendu. Le courant d’air porte probablement le son vers mon oreille même si elles parlent à voix basse et me permet d’écouter leur conversation sans qu’elles s’en doutent. J’entends de nouveau Marion :



Ces dernières années passées à m’adonner aux plaisirs de l’exhibition m’ont appris à regarder un point sans avoir à le fixer directement. Du coin de l’œil, je vois la main de Suzie se glisser dans le corsage de Marion, défaire les boutons du haut et plonger sur sa poitrine.



Pendant toute cette scène, je suis toujours en train de présenter mon cours. Inconsciemment, je fais des pauses pour mieux les entendre. Je bégaie un peu aussi sous le coup de l’émotion et la tournure que prennent les choses. Je me garde bien de diriger mon regard vers elles ; heureusement, elles sont à mon extrême droite et je n’ai pas le loisir de regarder par là naturellement. Tout cela est terriblement excitant… Déjà qu’il m’en faut peu d’habitude : un simple regard appuyé suffit à faire monter la pression ; alors là !


La main de Suzie fouille le corsage de sa copine sans la moindre peur que pourrait susciter ma présence. J’ai une furieuse envie de tourner la tête pour les surprendre afin de fissurer la belle assurance qu’affiche Suzie, mais je ne suis pas sûre que cela ait cet effet. Je la sens tellement forte et prête à en imposer à quiconque que j’ai bien peur d’être moi-même plus mal à l’aise qu’elle. En même temps, les voir faire m’amuse, pour ne pas dire autre chose. Suzie chuchote de nouveau à l’oreille de Marion.



Disant cela, Suzie augmente la pression de sa main sur la poitrine de sa victime consentante.



J’arrive à la fin de la présentation du jour. J’annonce l’exercice prévu pour finir le cours par son côté pratique. Ceci fait, pour me donner un air décontracté, je m’assieds sur le bureau quasiment en face des deux coquines.



La main de Suzie a quitté la poitrine de sa voisine alors que je prenais position sur le bureau. Machinalement, je croise les jambes en appui sur les deux mains, le buste légèrement penché en arrière. Mon regard fouille la salle à la recherche d’une main levée ou d’un visage interrogateur, mais tous les visages sont penchés sur leur feuille. Je ne tarde pas à voir des têtes se gratter, des yeux s’égarer sur le plafond à la recherche de quelque tache ou mouche. Visiblement, ils ont du mal à accrocher sur l’exercice. Je jette un dernier coup d’œil sur mes deux coquines ; Suzie a les yeux rivés sur mes jambes. Celles-ci croisées, ma jupe a glissé vers le haut, découvrant une partie de mes guiboles. Je ne sais si c’est la vue de mes cuisses couvertes par le nylon ou la réflexion qui lui donne ce regard hypnotique.

Devant les chuchotements qui commencent à naître de-ci de-là, je me creuse la tête pour leur trouver une motivation et je dis le premier truc qui me passe par la tête :



Les binômes se créent ; le temps passe. Plus que cinq minutes avant la fin et, à ma grande surprise, Suzie lève la main.



J’étais loin de penser qu’elles seraient les gagnantes du « concours », vu leur occupation pendant la partie explication. Il est évident que j’ai sous-estimé Suzie. Je descends de mon bureau ; mes talons claquent sur le sol quand mes pieds se posent. La sirène marquant la fin de l’heure retentit à ce moment-là, je dois libérer les élèves.



Le bruit de chaises et le brouhaha remplissent la salle, les fauves sont lâchés. Suzie et Marion restent plantées devant moi.



Je pensais me débarrasser des deux, mais elles ne sont pas décidées à me laisser. Je parcours leur travail, et ma surprise se poursuit : tout est correct. Un sourire malicieux s’affiche sur le visage de Suzie quand j’annonce :



Je tends la feuille et je me retourne vers mon bureau quand elle m’interpelle.



Mon sixième sens allume toutes les lumières, je sens venir un truc.



Un court silence se fait.



Mes yeux s’écarquillent de surprise ; je vois Marion passer au rouge vif mais Suzie, elle, reste plantée devant moi avec son air dominateur, sans ciller.



N’importe qui – enfin, un vrai professeur pour le moins – aurait rabattu le caquet de cette effrontée et l’aurait remise à sa place ; mais je reste comme une gourde, ne sachant quoi répondre. Je sens aussi malheureusement mon second moi envoûté par cette requête irréelle, voire une forme d’excitation poindre le bout de son nez entre mes cuisses. Décidément, cette fille est machiavélique et sent les choses et les gens qu’elle peut avoir à sa merci et manipuler.



Je me retourne : la professeure prenant ma suite dans la salle rentre, les bras encombrés de divers documents.



Soulagée par cette bouée de sauvetage inespérée, je poursuis :



« Mais pourquoi j’ai dit ça ? Quelle conne ! Déjà qu’elle me pense sous son contrôle pour oser me demander ça, je lui mets tous les feux au vert… »



« Et je continue… Je suis vraiment la reine des gourdes ! » Les filles, satisfaites, disparaissent par la porte. Je me sens les joues rouges et le souffle court.



Je bafouille, avalant la moitié des mots.



Mon cœur bat très fort dans ma poitrine alors que je descends les marches menant hors de l’école. Une fois dans la voiture, j’essaie de me reprendre, mais tout mon corps vibre de sensations que je ne connais que trop bien. Immanquablement, je me remémore tout le cours, Marion en train de se faire tripoter, Suzie avec son air inflexible me disant « Une jupe plus courte », « Beaucoup plus courte », ses yeux perçants me dictant ma conduite, moi qui suis censée être sa professeure. Cela suffit à électriser mon bas-ventre, je sens mes bouts de seins se gonfler. Mon Dieu, je suis incorrigible !



—ooOoo—



Tout l’après-midi, j’ai été sur des braises. Heureusement, une visite à mes nouveaux voisins le soir venu, Julie et Ludovic (voir le récit précédent « Astronome à mateur » – n° 15283 et 15605) m’a permis de calmer mes envies.


La semaine se passe ; inévitablement, je ne peux discuter au boulot qu’avec Muriel (voir le récit « Ma nouvelle collègue » – n° 15069) de l’incroyable déroulement de cette deuxième séance de cours. Une lueur de plaisir allume ses yeux à l’écoute de mon récit ; mille idées tordues doivent lui venir à l’esprit.

Mais le travail aidant, le vendredi arrive sans que je ne repense à l’incroyable promesse faite aux « gagnantes ». Ce n’est que le matin que ce jeu stupide dans lequel j’ai bien voulu entrer me revient à l’esprit. Le cours débutant à 10 h, j’ai tout le temps de me poser des questions. Mais malheureusement le bon sens – comme souvent avec moi – cède vite la place à mes pulsions. « Et puis, après tout, le printemps commence à être bien là : y a pas de mal à mettre une jupe courte. » dis-je dans ma tête, à la recherche d’une excuse pour céder à la tentation.


Mon dévolu se jette sur une jupe jaune fané, légère, et au tissu fin et élastique. La jupe mise, elle m’arrive tout juste à mi-cuisses ; le tissu est tendu et étiré sur mes hanches et mon fessier rebondi – on dirait que mon bassin a un peu trop profité de l’hiver. Le matin étant encore frais, je gaine mes jambes de bas autofixants noirs dont le haut se finit par une très large bande de dentelle lourdement décorée de multiples volutes et broderies. Je mets un top jaune aussi, à bretelles, bien sage, et une veste noire.


Ce n’est que lorsque je suis au pied des marches permettant d’accéder au bâtiment de l’école que je prends conscience d’avoir totalement obéi à la folle demande de Suzie. Je respire un grand coup et je monte les marches. Les hauts talons de mes escarpins claquent sur le carrelage et encore plus quand je traverse les couloirs. Je croise quelques professeurs qui me saluent sans plus faire attention à moi ; ceci me rassure : quoi de plus normal que de porter une jupe un peu courte dès les premiers soleils ? Je croise la directrice qui me scrute de haut en bas l’espace d’une seconde et me dit bonjour avec un étrange sourire en coin, mais je dois juste me faire des idées ; cette histoire me stresse.


Je suis devant la porte de ma classe ; des étudiants entrent déjà, et une bonne moitié sont à leurs places quand je pénètre et m’installe au bureau. Quelques rares regards s’attardent sur moi ; des yeux se lèvent, mais rien d’extravagant. Je ne déclenche pas pour l’instant la stupéfaction. Il est vrai que je porte encore ma veste qui me couvre le postérieur, et certaines filles ont des jupes aussi courtes que la mienne. Ce n’est pas parce que j’ai vingt ans de plus qu’elles que je n’ai pas le droit d’avoir une jupe un peu sexy ; si peu, après tout.


Suzie et Marion entrent dans les dernières ; je n’ose pas les regarder. Mon souffle s’accélère ; je prends l’air occupé à préparer l’ordinateur et la présentation du jour. Elles passent devant le bureau et juste à côté de moi pour rejoindre leurs places habituelles. Suzie me lâche alors :



Elle est restée toute proche, sans bouger ; ses yeux me détaillent de bas en haut et me fixent. Un sourire déforme son visage, un sourire qui veut dire « C’est bien, tu as mis une jupe courte. ». Elle regagne enfin sa place, certaine d’avoir transmis son message.


Je vais à la fenêtre pour l’ouvrir comme la dernière fois, espérant que l’effet acoustique sera le même. Je suis trop curieuse de savoir ce que les deux vont se dire maintenant. En revenant, j’ôte ma veste et tourne dos à la classe pour aller la poser sur le dossier de la chaise ; j’entends quelques murmures. Le chuchotement de Suzie suit peu après.



Je comprends mieux le léger brouhaha quand j’ai enlevé ma veste : c’est vrai que le tissu de cette jupe est très léger. « Et puis zut ! Je ne suis pas à poil non plus ; c’est qu’une jupe un peu moulante, voilà tout. »

Je lève le bras pour tirer l’écran ; il est coincé, et je dois forcer pour le faire descendre. Même débloqué, il reste dur : je suis obligée de me plier en deux pour le baisser jusqu’en bas. Le brouhaha se fait de nouveau entendre un peu plus fort. Concentrée sur mon effort, j’ai un peu oublié ma jupe, mon fessier la remplissant généreusement et mes hauts talons cambrant mon cul. Celle-ci a glissé le long de mes hanches sous la tension, réduisant encore sa longueur.



Suzie a lâché ça plus fort que ses chuchotements habituels.



J’entends les deux ricaner doucement ; je réalise que je suis toujours pliée en deux, offrant mon postérieur à toute la classe depuis quelques secondes. Trop occupée à écouter mes deux donzelles, je n’ai même pas fait attention que l’écran était en bas. Je me relève prestement, prenant un air détaché en tirant ma jupe vers le bas.


Ça commence bien, moi qui espérais un peu que, finalement, ça passerait inaperçu ; voilà qu’une partie de la classe, en plus de mes deux miss, cause sur mes charmes. Bien sûr, me direz-vous, j’ai l’habitude de tout faire pour ne pas passer inaperçue ; mais là, le contexte est quand même différent. Malgré tout, une douce excitation m’envahit le corps, même si une gêne subsiste ; l’excitation devient plus franche encore quand mon regard croise celui de Suzie et Marion.


J’arrive à démarrer le cours en dépit de l’émotion qui m’étreint. Les esprits échauffés de certains se calment, les murmures s’estompent. Je reprends peu à peu de l’assurance et sors mon baratin, plantée à côté du projecteur. J’entends alors un raclement de gorge provenant de ma droite, du côté de Suzie et Marion.


Par réflexe, je tourne la tête vers la droite dans leur direction. Je vois Suzie me fixer et, par un signe de tête, me montrer le bureau. Je poursuis mes commentaires, ignorant son geste que j’ai trop peur de bien comprendre. Nouveau raclement de gorge ; de nouveau, je regarde vers elles pour y voir la même chose : un mouvement de tête de Suzie m’indiquant le bureau. Je feins de ne rien comprendre. Ce coup-ci, c’est un bruit de règle que l’on tape sur la table qui me parvient aux oreilles. Même si je résiste, ma tête se tourne de nouveau pour voir Suzie, une grosse règle en bois dans les mains, les yeux froncés. Son visage, par un mouvement sec, m’indique encore le bureau.


Son air impérieux, cette situation et le reste font vibrer mon bas-ventre, battre le sang à mes tempes. Sans vraiment y réfléchir, je me dirige vers le bureau tout en poursuivant mes explications. Je m’assois dessus, tournée vers la gauche pour faire face à la classe et offrant mon côté aux deux filles juste à ma droite. Je croise mes jambes, la droite sur la gauche ; ma jupe glisse, découvrant le haut de ma cuisse et sa dentelle.



Un nouveau toussotement me demande de la regarder ; un mouvement de tête de droite à gauche et je comprends qu’elle veut que je sois plus tournée vers elle. L’excitation n’a pas arrêté de monter en moi et d’électriser toutes les zones les plus sensibles de mon corps. Je ne peux que pivoter légèrement sur mes fesses pour leur faire face et obéir à ses exigences.


J’ai toujours les jambes croisées, mais comme je suis face aux deux filles, mes yeux se posent sur elles pendant que je poursuis mes explications. Suzie affiche un sourire en coin, ses yeux brillent ; tout en elle veut dire « Je te tiens dans mes griffes ! ». Marion a la bouche entrouverte, lui donnant un air un peu niais avec ses yeux écarquillés et ronds. Elle est sous le charme de ce qui se déroule dans cette classe, et quelques caresses de sa copine suffiraient à la faire partir.


Les deux mains de Suzie font alors un geste d’écartement ; elle fronce les sourcils en répétant plusieurs fois son geste. La demande est claire et je m’y soumets sans réfléchir une seule seconde au lieu où je suis. Je décroise mes jambes, essayant de faire cela le plus naturellement possible. Suzie persiste à faire son geste de ses mains, avec plus d’amplitude ; j’écarte mes cuisses de plus de la largeur d’une main. Je sens mon sexe couvert de son humidité s’entrouvrir.



Nouveaux gestes avec les mains ; mes cuisses s’écartent de quelques centimètres de plus et mon sexe relâche de plus en plus de son humidité. Ma poitrine se tend aussi dans mon soutien-gorge ; heureusement, celui-ci contient et comprime mes bouts si imposants quand je suis excitée.


Des têtes masculines derrière les filles se rendent compte des avantages qu’offre ma position et se mettent à reluquer entre mes cuisses, ce qui n’est pas fait pour me calmer. Je sens l’air frais venant de la fenêtre s’engouffrer sous ma jupe, caresser mon sexe trempé et me faire vibrer tout le corps comme si une main invisible s’occupait de me donner du plaisir.


Arrivée la fin de la présentation, je descends du bureau, déclenchant ainsi quelques déceptions sur certains visages des rangs arrière. Je récupère un paquet de feuilles préparées à l’avance et je commence à les distribuer.



Inutile de tourner la tête pour savoir qui a posé cette question… Sans lever la mienne, je réponds :



Je crois que j’espérais encore plus que je ne redoutais cette question : la vitesse à laquelle ma réponse a fusé donne une indication précise là-dessus.

Bien sûr, la première à signaler qu’elles ont fini est Suzie. Je regarde à peine la copie qu’elle me tend et je réponds sans vraiment vérifier.



Comme il reste un peu de temps et pour éviter que son exigence à venir soit audible de tous – avec elle, on ne sait jamais – je poursuis par la correction. La sonnerie habituelle donne le top départ et la classe se vide. Je suis en train de ranger mes affaires dans mon gros porte-documents quand je sens la présence des deux copines juste à côté de moi. Je ne relève pas la tête, mais la voix de Suzie me rappelle à l’ordre.



Pendant tout le temps de cet échange totalement irréel, j’ai gardé la tête plongée dans mes papiers : trop peur de montrer mon excitation, le plaisir pris à cette situation. Trop peur de montrer à Suzie à quel point je suis désormais sa marionnette ; mais elle ne doit pas avoir beaucoup de doutes là-dessus…



Je hoche bêtement la tête sans oser prononcer une parole. Comme le vendredi précédent, je repars tremblante, le bas-ventre en feu.