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n° 15960Fiche technique35965 caractères35965
Temps de lecture estimé : 21 mn
18/12/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Lucie n'a pas osé reprendre contact avec ses amis. Mais quelqu'un va s'en charger.
Critères:  ff fhh couplus cunnilingu 69 sandwich échange confession
Auteur : VincenLise            Envoi mini-message

Série : Mariage !

Chapitre 02 / 02
Mariage (suite et fin) !

Suite du récit 15939 : Mariage !


Résumé :


Lucie assiste seule à un mariage, son mari – Paul – ayant été empêché pour raison de santé.

Lors du repas, elle fait connaissance d’un couple de jeunes, amateurs comme elle de danse. La jeune femme va se révéler une séductrice à laquelle, pour la première fois de sa vie, Lucie va céder. La scène se passe dans le parc où Lucie reçoit de Fleur le plus doux des hommages. Elles se séparent brusquement devant l’arrivée d’intrus. En se rhabillant, Lucie constate que sa petite culotte manque.

Pour la récupérer, elle va rejoindre Fleur dans sa chambre. Elles recommencent leurs douces caresses mais Marc, le jeune compagnon de Fleur, vient les rejoindre. Lucie se laisse séduire par les deux amants, pour le plus grand plaisir de ses sens. Au matin elle gratifie même Marc d’une fellation profonde, recueillant et partageant avec Fleur la liqueur que l’homme déverse entre ses lèvres.

Nous l’avons quittée, des envies et des projets plein la tête.








Cela fait plus d’un mois que le mariage s’est déroulé et nous avons repris notre vie quotidienne. Le dos de Paul s’est débloqué après quelques jours de repos associés à des massages. Il a retrouvé son bureau avec une tonne de travail en retard et ne rentre à la maison que très tard. Nous n’avons pas reparlé de ce week-end ; mais qu’avions-nous de plus à dire que ce que j’avais raconté, le classique déroulement de ce type de célébration ? J’avais bien sûr gardé pour moi les à-côtés coquins avec Fleur et Marc. Je ne me voyais pas lui avouer mes galipettes avec une femme, ni la nuit passée à trois dans leur chambre.


Pourtant Paul n’est pas coincé. Nous vivons librement une sexualité épanouie où chacun affiche ses envies. Mais c’est autre chose que de lui avouer combien j’ai été troublé par Fleur. Considérerait-il que le tromper avec une femme est moins grave qu’avec un homme ? Peut-être, mais moi j’avais fait les deux.


Oublier. Il fallait oublier et tourner la page. Oublier l’idée d’inviter mes nouveaux amis, dans l’espoir que quelque chose se passe et débloque en douceur cette situation. Pourtant j’avais la tête pleine d’envies, d’envies que j’essayais de passer par de longues caresses intimes. Il me restait la solution de les revoir, en cachette, mais j’aurais honte.

Pendant ce temps, Paul branche l’écran de télé pour faire défiler les photos. Je commente à mesure le diaporama qu’il stoppe quelquefois pour me demander des détails sur telle ou telle connaissance. Puis arrivent les photos du repas, des tables avec les invités, des pistes de danse avec les mariés qui lancent le bal, puis de très nombreuses photos du reste de la soirée.



Il me questionne en nous voyant à table.



Je ne relance pas la conversation et il redémarre le diaporama.

Défile alors toute une série où l’on voit les danseurs, couples ou individuels, sérieux ou hilares qui évoluent sur les pistes.



Il a raison, j’apparais souvent. Pas toujours au premier plan, mais tout de même. Quelquefois avec Marc, mais le plus souvent avec Fleur. Je suis mal à l’aise car certaines photos montrent ce que je n’ai pas vraiment réalisé sur le moment. Bien sûr, la plupart sont des images de tangos, rocks ou pasos, danses techniques où les corps sont séparés ; mais quelques-unes nous montrent pendant des slows. Nous voir me chauffe les reins car elles dégagent une drôle d’impression.



Je clos la conversation, par un « Que tu es bête ! ».


Si Lucie est persuadée d’avoir clos la conversation, ce n’est pas du tout le cas pour Paul. Il continue de s’interroger. Il sent bien que sa femme lui cache quelque chose. Depuis ce mariage d’où elle est revenue épanouie et resplendissante, il s’interroge. Elle aime danser et il ne lui accorde pas souvent ce plaisir, piètre danseur lui-même, mais cela n’explique pas tout. Il a été surpris de la façon dont elle relatait la soirée. Il n’y en avait que pour Fleur. Il a même pensé que c’était un moyen de détourner son attention du mari, de Marc. Marc aurait-il été son amant ? Pourtant, sur les photos, c’est bien avec la fille qu’elle danse le plus souvent. Alors pourquoi en faire tout un plat ? Souvent les femmes dansent entre elles sur ce genre de musiques rétro. Alors pourquoi ?

Paul allait oublier cette histoire alors qu’il rencontre son copain, le père de la mariée. Ils bavardent un bon moment. Bien sûr, le mariage est au centre de la conversation. Paul indique que Lucie a vraiment trouvé que tout était bien. La cérémonie, le repas, la soirée, tout.



L’homme sourit.



Comme je dois faire une drôle de tête, il tente de minimiser ses confidences.



« Le pire ? Mais c’est quoi, le pire ? »



« Je ne vais tout de même pas lui avouer que je commence vraiment à me poser des questions sur ce mariage. »


Nous nous quittons, non sans qu’il me promette de me faire parvenir une adresse mail « qui devrait m’intéresser ».


Le lendemain, en effet, il m’envoie un lien qui me conduit sur un blog intitulé Fleur à butiner. Une série de photos ne laisse aucun doute sur les pratiques du couple. Ils s’affichent seuls ou avec d’autres. Madame surtout, que je découvre souvent en compagnie d’autres femmes. La plupart du temps leurs partenaires ont le visage coupé ou flouté.

J’ai le choc de ma vie lorsque je découvre certaines images. Elles ne sont pas assez exposées mais j’y retrouve Lucie. J’aurais pu passer à côté mais j’ai reconnu sa petite culotte, tache blanche sur ce corps appuyé contre un banc. D’autres photos montrent deux femmes, manifestement dans une chambre, qui se caressent. Même avec le visage caché, la chevelure de Lucie la dénonce ainsi que ses formes que je saurais reconnaître les yeux fermés.


Donc, j’avais raison. Il s’est bien passé quelque chose pendant le mariage. Lucie s’est laissé séduire. Séduire par une femme ! La nouvelle me tue. Jamais je n’avais imaginé cette hypothèse. Bien sûr, j’ai déjà envisagé qu’elle me trompe et me suis demandé comment je régirais. Elle est si belle, si sensuelle. Quel homme ne rêverait pas d’avoir une femme comme elle dans son lit ? Si réservée pour l’extérieur et pouvant se révéler une amoureuse comme on peut l’imaginer d’une courtisane.

Mais une femme ! Ma femme avec une femme !


La surprise passée, je m’étonne de ne pas réagir plus que cela. Je me surprends même à regarder ces photos avec un œil d’homme, pas celui d’un mari trompé, mais comme un homme qui fantasme sur le spectacle de deux femmes qui se caressent. L’une est ma Lucie ! Et alors ? C’est mieux, plus érotique qu’avec une autre.

Je ne peux pas en rester là, mais que faire ? Crier, protester, faire le macho. Pourquoi ? Pourquoi ne pas en profiter ? Quel homme n’aurait pas la même idée que moi ? Et cette Fleur, elle aime aussi les hommes, je crois.

Il ne me faut pas longtemps pour trouver leurs coordonnées, rangées bien au fond d’un sac de Lucie. Prendre rendez-vous pour des renseignements sur les cours de danse est encore plus facile. En plus, nous habitons dans la même banlieue.



Elle ne se démonte même pas. Il faut dire que je ne mets aucune agressivité dans ma remarque. Mieux, elle soupire.



Elle ne me laisse même pas répondre.



Enfin, elle me laisse parler. Calmement, je lui explique mon cheminement, ma découverte des photos, ma surprise.



Je la rassure, mais refuse de voir les photos. Je préfère imaginer. Depuis quelques jours, je fantasme. Lucie a ouvert les vannes de ma libido. Je ne cesse de penser, d’imaginer, de construire des situations, de vivre par la pensée des scènes torrides.



Elle m’écoute. Elle est d’accord. Mieux, elle améliore mon scénario pour le rendre plus riche, plus « sexe ». Le monde à l’envers. C’est elle la spécialiste et qui conseille. L’âge n’entre en rien dans cette connaissance.


« Je n’ai pas osé. Je suis nulle. Je suis une trouillarde qui n’a pas le courage d’assumer. » pense pour la nième fois Lucie, alors qu’elle se cherche des excuses pour repousser ce qu’elle avait rêvé après ce mariage. « Maintenant, c’est trop tard. Elle aurait dû avouer à son mari le lendemain même. Maintenant, c’est du réchauffé, de la confidence trop tardive pour être pardonnée. Adieu, les agapes avec Fleur. Ne parlons pas de Marc… »


La vie reprend son cours. Le travail. Les enfants. Paul est particulièrement présent et attentif. « Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on a à la maison ? Un mari aimant, tendre, attentionné même, particulièrement sensuel et volontaire. La preuve, il a prévu un long week-end en amoureux, les enfants chez ma mère, pour célébrer notre anniversaire de mariage. Touchante attention, il nous a réservé une maison vers La Rochelle, province où nous nous sommes connus. »



« Danser ? Je n’ai pas dû bien entendre. Lui qui a horreur de cela. Si c’est le cas, il a vraiment décidé de me faire plaisir. »



Ma culotte blanche ! Ma culotte fétiche ! Si je pouvais la mettre tous les jours, je le ferais. La regarder ouvre ma mémoire. La porter déclenche des sensations. C’est ridicule, non ? Alors que, ce que j’ai vécu avec Fleur, c’est justement sans ma culotte. Un symbole se transforme vite en fétichisme. Mais c’est une dentelle délicate, pas faite pour le quotidien et les lavages répétés. On ne refuse pas à l’homme que l’on aime et qui vous chérit de satisfaire ce genre de demande.


Paul se comporte en mari parfait. Jamais il ne me refuse de danser et de m’accompagner chaque fois, même pour ces danses aux rythmes endiablés et qui nous épuisent vite. La soirée ne fait que commencer et nous sommes arrivés trop tôt. C’est vers deux heures que la boîte se remplit vraiment.



Il me faut quelques secondes pour comprendre que c’est Fleur qui me salue. « Fleur ? Mais que fait-elle ici ? » Une Fleur qui ne ressemble pas du tout à celle que j’ai connue, élégante et distinguée. Ici, la fille qui me salue porte une perruque verte, un bustier et un short. Mais après tout, je suis aussi très différente de notre première – et dernière – rencontre.

À partir de ce moment, j’ai l’impression de perdre pied et être mise sur la touche. Paul s’interpose, se présente. Nous refluons vers notre table, à peine moins bruyante. Marc est là aussi. Sans que je ne comprenne vraiment, si ce n’est la remarque de Paul, qu’une musique « plus calme » nous attendait à la maison, nous prenons le chemin qui nous y ramène.


Je n’ai pourtant pas bu plus que de raison, mais c’est Paul qui s’occupe de tout. Champagne, mini-sandwichs, toasts décorent la table. Où a-t-il trouvé tout cela ? Même la musique, mes morceaux préférés : jazz, slows, tangos, pasos et même rocks. Il est venu avec mon fichier mp3, la compilation qui me dresse les poils sur la peau. Les poils ? Remarque idiote : les poils ont été éradiqués dans les moindres replis depuis très longtemps.


Les couples se forment. La tradition veut que l’on se mélange pour danser. Sinon, quel plaisir à faire des figures répétées avec toujours la même personne ? Il faut du spontané. Paul est avec Fleur. Je suis avec Marc qui m’enlace comme si j’allais m’enfuir.

Paul écrase consciencieusement les pieds de Fleur. La musique nous berce. L’alcool distille doucement. À chaque pause, les conversations prennent des chemins étranges. Fleur et Marc parlent d’expériences qui semblent des contes pour adultes « sexuellement majeurs ».

Mon mari ne quitte plus ma maîtresse d’un soir. Il me semble même remarquer des gestes familiers. « Jalouse ? Suis-je jalouse ? Mais de qui, de quoi ? De mon mari qui flirte outrageusement ? De Fleur qui lui donne la réplique ? » Instinctivement, je me colle à mon partenaire pour les défier. Mais ils s’en foutent. Tout deux me sourient. Paul ne semble pas choqué.

Qui a lancé le sujet du strip-tease en couple ? Je ne savais pas que Fleur faisait aussi cela. Mais que sais-je d’elle ?



J’ai dû rater quelque chose. Ces paroles sortent des lèvres de Paul. « De Paul ? » En un instant j’ai un doute. « Il sait ! Il sait ! Mais quoi ? Mais comment ? » En un éclair, j’imagine qu’il a fomenté cette rencontre. Fleur, Marc lui et moi ! Mais que sait Paul ?

« Profil bas, je dois faire profil bas. »

Comme dans un film de seconde zone, Fleur vient me chercher pour danser. Elle quitte mon mari. Je quitte son ami. La musique, ce n’est pas une surprise, est un slow langoureux.


« Qu’est-ce que Paul attend de moi? Une femme fidèle qui doit refuser les avances de Fleur qui sont déjà insistantes ? Une participation active comme… » Fleur se colle contre moi. « Oh, mon Dieu, tout me revient. Sa chaleur ! Cette façon d’épouser mes formes, ne laissant pas un espace entre elle et moi… » Même ses cuisses se plaquent aux miennes dans une danse qu’elle a déjà transformée en magie sensuelle. Nous ne faisons plus qu’une. Ses tétons pointent sur les miens. Son pubis frotte contre le mien dans un mouvement obscène.


Pourtant, je me contrôle. « Et si je faisais fausse route ? Si mes soupçons étaient ridicules et que je me faisais un cinéma ? » Fleur doit sentir ma résistance. J’essaie de reprendre une position plus digne, de ne la considérer que comme une partenaire de danse.

Nous dansons. Paul se lève et dit :



Puis soudain :



Et il va carrément éteindre toutes les lampes, ne conservant que la lumière du couloir.

De retour vers nous, il insiste :



Il est derrière moi. Son souffle est dans mon cou.



Alors, passant ses mains sous ma robe, il se saisit de ma culotte pour la faire glisser le long de mes jambes et, la serrant dans sa main, la confie à Fleur.



Et il retourne s’asseoir à côté de Marc.



Sa réponse me rassure. Avec une femme, ce n’était pas vraiment tromper ; alors qu’avec un homme ! Doucement, Fleur m’aide à me décontracter. La danse reprend le dessus. Mes sens se réveillent à nouveau. Je jette des regards furtifs vers Paul, mais il fait trop sombre pour suivre son visage. Juste une silhouette en contre-jour. Ma partenaire reprend ses travaux d’approche et maintenant je suis prête. Ses lèvres ne sont que l’avant-garde. Je fonds.

« Oh, ce baiser me rappelle son odeur. » Sa langue est en territoire connu et avance sans résistance.

Je n’ai plus qu’une idée : sentir la chaleur de sa peau, le grain de son épiderme, la douceur de ses flancs. Comme si c’était tout naturel, je fais sauter tous les remparts qui nous séparent. Comme moi, elle ne porte que le minimum. Son short moulant résiste un instant mais il cède sous mon insistance.

Elle est nue. Je le suis aussi. Notre danse n’a plus rien à voir avec le slow. Nous nous frottons. Debout, c’est vrai, mais nous nous frottons. Ses seins pointent contre les miens. Son sexe m’excite.

C’est trop bon. C’est trop fort. Je m’écroule et sur le tapis ; Fleur vient à moi. Elle propose son minou à ma bouche pendant qu’elle s’empare du mien. Quel spectacle ! Quel spectacle donnons-nous à nos spectateurs ? Un regard vers Paul me rassure. La silhouette est penchée en avant, comme pour mieux suivre.


En 69, nous nous suçons. Fleur écrase son minou sur ma bouche. Elle me lutine divinement. Je retrouve toutes les sensations du mariage. Douceur, sensualité et délicatesse. J’adore lorsque son jus coule sur moi. Il me faut plus de temps pour m’abandonner. Je sens les regards des spectateurs. « Et Paul ? Ne va-t-il pas bondir comme un fou et m’arracher à ce plaisir ? » Mais non, rien ne se passe. Je peux me laisser aller. Laisser le plaisir venir, me submerger et donner à ma maîtresse la récompense de la femme comblée. Un orgasme, un orgasme, moment si précieux et rare, déclencheur de cette coulée de jus, à la fois élixir et calmant.


Lentement, la marée redescend. La pièce est maintenant silencieuse. Nos gémissements se sont tus, ne reste que la musique. Les hommes sont toujours assis et semblent être retournés à une position plus confortable, bien calés au fond du canapé.

Fleur se relève, m’entraînant avec elle :



Et, s’approchant de nos hommes :



Elle tend la main à son ami qui s’extirpe du canapé.



Mon mari se racle la gorge avant de répondre, signe qu’il est troublé.

Est-il troublé du genre « ma femme est vraiment une salope » et il va chasser nos amis ?

Ou bien du genre « charmant spectacle qui m’a émoustillé » et il décide d’attendre la suite ?



Ce n’est pas l’enthousiasme, mais au moins rien de définitif.



Spontanément, mon mari se lève et me laisse lui bander les yeux. Il n’est pas nécessaire de sortir de Polytechnique pour envisager la suite.



On ne peut pas dire que ce soit très original, mais j’imagine que Fleur utilise ce jeu comme un test.

Elle me fait signe de m’occuper de Paul comme elle se charge de Marc. Bien sûr, chacun reconnaît sa chacune aux premiers baisers. Mais nous faisons l’échange très vite et chacune déshabille et caresse l’homme de l’autre.

Étrangement, ils sont silencieux, maintenant nus alors que des mains parcourent leur corps. Fleur, toujours d’un geste, me rend mon homme et me fait signe de la suivre. Nous formons un cortège de deux aveugles guidés par leur chien fidèle. Heureusement, la chambre est au même étage. Le grand lit reçoit nos compagnons, assis côte à côte.

Mon baiser se transforme en caresses que Paul reconnaît. J’adore sucer ses seins, ce que je lui fais souvent. Maintenant je sais que ce sont ceux d’une femme que je recherchais inconsciemment. Son nombril aussi m’attire ; son ventre, son pubis ne sont que le prétexte pour attiser son imagination.

Son excitation est au top. Déjà, lorsque j’ai fait descendre son boxer, sa verge est apparue en pleine forme. Une verge qui s’est manifestement réveillée depuis longtemps et qui est la preuve vivante du plaisir des yeux que Fleur et moi avons procuré.

La petite goutte que je recueille sur la langue est une autre preuve de son excitation.



Les deux hommes nous reconnaissent, mais c’est facile. D’ailleurs, Marc triche : il a baissé son bandeau. Mais cela n’a pas d’importance. Le sujet, c’est Paul. Il a accepté et même bandé au spectacle de sa femme avec une autre. Mais est-il prêt pour un vrai échange ?

Je suce sa queue avec tout mon savoir-faire. Il bande comme un taureau, gros, fort, puissant, le gland libéré de sa gangue de peau. Je presse ses bourses pour les concentrer en deux énormes olives que je viens lécher.


Fleur abandonne son ami pour venir embrasser Paul. Il est entre les mains de deux femmes. Quel homme ne rêverait il pas de cette situation ? Je l’ai en bouche, elle l’embrasse.

Fleur me rejoint. Je laisse à dessein ma chevelure frotter la peau de mon mari, marque de fabrique de sa femme. Mais c’est la bouche de Fleur qui vient me succéder. Mon visage est au plus près. Tout cela me rappelle cette nuit où nous étions dans la même situation, avec la différence que c’était la queue de Marc que nous goûtions. Concurrentes et complices.

Elle s’active. Paul doit y perdre son latin. C’est sa femme qui le pompe, c’est sûr, il sent ses cheveux. Pourtant, c’est différent.

Il comprend lorsque je remonte pour l’embrasser. Un éclair ! Son cerveau n’est pas encore endormi par le plaisir.



Presque une question. Elle l’abandonne un instant.



Avant de replonger.

Je les abandonne pour profiter du spectacle. Cela me plaît. Quelle excellente idée que ce bandeau et ce jeu. Il change tout. Je comprends maintenant tous ces récits érotiques où il prend tant d’importance. Il apporte une liberté et une spontanéité que la vue peut chasser.

J’ai pitié de Marc et le flatte de la main.



Paul tourne la tête de son côté. Le temps s’arrête. Quelle réaction va-t-il avoir ? Le message de Marc est on ne plus clair. Lucie le suce. Lucie, sa femme, est en train de pomper un autre. Une queue est entre ses lèvres et ce n’est pas la sienne.

Mais il revient vers sa propre maîtresse et dit avec un sourire :



C’est comme s’il avait dit clairement son accord. Heureuse, je réponds à l’appel de Marc et l’enfourne entre mes lèvres comme on goûte une sucette longtemps promise.

Nos regards nous parlent. Fleur et moi nous nous activons. Pour un peu, je pomperais mon amant officiellement déclaré jusqu’à ce qu’il jaillisse dans ma gorge. Mais Fleur me calme. Elle me tend une capote. Nous les faisons rouler sur le dard de nos amants.

L’instant est magique. Sur les hommes maintenant allongés, nous montons pour les chevaucher. Chacune, sous le regard de l’autre, dirigeons le bâton à la porte de notre intimité. La descente est lente, merveilleuse, et ils coulissent dans un pot de crème. Je ne sais pas ce qui est le meilleur : voir son amie se prendre sur son mari ou se prendre sur cette queue offerte ?


Je comprends maintenant ce goût qu’on beaucoup de gens pour l’échangisme. C’est délicieux de se donner du plaisir avec un autre, mais sous le regard de son propre compagnon.

Le regard ! D’ailleurs je croise celui de Paul, que Fleur a libéré. Il va de sa maîtresse à moi. Un instant, j’ai peur de la comparaison entre elle et moi. Vingt ans nous séparent. Mais il me tend la main, comme un pont entre les générations, un geste d’amour, un partage de nos plaisirs.


Nous nous baisons sur les bâtons vigoureux de nos amants, montant et descendant au même rythme. Le plaisir est une source intarissable et je suis en feu. Les hommes pétrissent nos seins comme des poires dont la tige est un téton. Je perds toute notion de ce qui m’entoure. J’oublie Paul et Fleur tout à côté de moi. Je ne suis qu’un vagin chaud et humide, gonflé de sang, ruisselant de mes sucs et qui enveloppe le brûlant mandrin viril de cet homme dont j’ai oublié le visage.


Des lèvres se joignent aux miennes. Baiser doux et tendre. Lèvres sensuelles, fraîches et humides. Un regard et je comprends que mon amie me fait face. Elle aussi chevauche Marc, mais c’est la langue de l’homme qui doit faire office de sexe. La coquine s’est littéralement assise sur son visage.

Nous gémissons sous les assauts de notre amant commun, partageons notre salive, recommençons le combat jamais terminé de nos langues.

Mais où est mon Paul que la traîtresse de Fleur a abandonné, le sexe sûrement toujours en attente de la jouissance ?


Le regard de Fleur me l’indique avant même que je ne le découvre. Ces mains qui caressent ma poitrine viennent de derrière moi. Ces doigts offerts à nos bouches sont ceux de Paul. Nous simulons sur eux une fellation complice avant qu’ils disparaissent.

On m’invite à me pencher en avant. Les mains sont maintenant sur mes fesses, les pétrissent, les écartent pour en ouvrir le sillon en un canal de Corinthe de muscle et de chair. Une tige s’y faufile, dérape jusqu’à mon anus et veut y planter sa pointe. Le doigt joue avec mon petit trou, corolle noueuse qui forme un vortex dont il ne peut plus s’échapper. Phalange après phalange, il est aspiré.

Il est en moi. Il tourne, avance, recule.

Je sais ce qui va se passer. Je n’ai jamais imaginé – même osé penser – que cela pourrait être possible. Ce n’est que dans les films pornos que la femme se fait prendre par deux hommes. Délire de femme, je ne crois pas. Délire d’homme, plus sûrement. En tout cas, mon Paul doit avoir ce fantasme.


Mon petit trou n’est plus vierge depuis longtemps. Je n’ai pas refusé longtemps cette envie à mon mari. Maintenant, j’ai même du plaisir à le lui offrir. J’en ressens des sensations différentes. Un orgasme ? Non, je n’irais pas jusque-là. Mais du plaisir, oui.

Le doigt cède la place à un bâton bien plus gros. La pression est énorme et je ne peux pas me défiler, vrillée déjà sur la bite de Marc. Et le miracle se produit : je sens mon sphincter se relâcher. Il entre, hésite un instant puis, comme un serpent, ondule et rampe dans mon fondement. La pression est énorme. Je sens ces deux bâtons de chair rivaliser pour occuper et défendre leur territoire. Ils sont en moi. Comment puis-je accepter de tels monstres ?


Ouf, il est entré. Déjà je suis pleine. Mon ventre ne peut pas en contenir plus.

« Ainsi, c’est cela, être prise par-devant et par derrière ? » Con et cul ne forment plus qu’un. Je bouge pour en ressentir les limites. Mais non, je comprends l’expression « se sentir pleine ». Mon mari est dans mon cul… Il se partage l’espace avec Marc, deux colocataires d’un même appartement. Les deux bites essaient de se faire oublier, mais c’est sans compter sur cette chaleur qui prend naissance dans mon ventre. Elle gonfle, m’envahit. C’est plus qu’un simple feu : un incendie, une fournaise, une démangeaison interne. C’est à la fois bon et dérangeant.


Je commence par de tout petits mouvements du bassin, mais je sens bien que je suis totalement bloquée par ces deux pieux de chair. Cela suffit pour renforcer encore un peu plus cette impression de plénitude, exactement comme on peut le lire dans des récits…


Paul se redresse pour me redonner plus de liberté dans mes mouvements, mais il reste bien enfoncé jusqu’à la garde. C’est moi qui décide de faire glisser doucement les verges, sur quelques centimètres seulement. « Surtout ne pas les faire sortir, de peur qu’elles ne me reviennent pas. Elles sont à moi, rien qu’à moi. » Lentement, je trouve mon rythme. Progressivement, j’accélère, m’empalant sur les pieux de vie et de chair. Je suis de plus en plus sensible, de plus en plus chaude. « Peut-on jouir en même temps du con et du cul ? »


En tout cas, les mouvements provoquent une lubrification bienvenue. « Avoir le feu au cul » n’est peut-être pas seulement une expression : la réalité n’est pas loin.

Waouh, mon Paul se déchaîne ! Il me bloque contre Marc et décide de jouer cavalier seul. Son sexe me défonce le cul. On peut dire que je le sens passer, mais au bon sens du terme. Sa queue semble plus grosse, plus longue, pressée qu’elle est par son concurrent qui occupe le terrain de l’autre côté de cette paroi que l’on dit si mince, entre con et cul.

Ce cri qu’il pousse lorsqu’il jouit et que son sperme jaillit à la vitesse de la lumière est indescriptible. Mélange de « oui, super, c’est bon ». Indescriptible aussi ce frisson qu’il déclenche dans mes entrailles inondées. C’est comme s’il avait appuyé sur un détonateur. Je me transforme en furie, comme si la fin du monde arrivait et que je voulais connaître avant…


Les mécaniciens en perdent leur latin. C’est le cylindre qui bouge sur le piston, et non l’inverse. C’est moi qui me baise sur le piston de Marc, toujours aussi long et ferme, attendant son heure. Et elle est arrivée, l’heure. Mes fesses s’écrasent sur ses cuisses avec un ce bruit si typique et si érotique.


Fleur met son grain de sel. Mes tétons sont des tiges qu’elle tord et serre si fort que je crois un instant qu’ils vont s’arracher de leur base, lobes gonflés et sensibles. Elle m’accompagne, monte lorsque je monte, descend lorsque je descends. Son compagnon doit étouffer sous son poids. Nous ne formons plus qu’une, bouches rivées l’une à l’autre. Je sens sa main glisser sur mon ventre pour atteindre mon minou. Elle doit se frotter au bâton sur lequel je me baise, mais c’est mon petit bouton qui l’inspire.

Quelques frottements suffisent. « Ouiiiiii… Je jouis ! » Mon jus se répand. Je sens même que du liquide coule, abondant, beaucoup plus abondant que jamais. Oui, c’est cela, l’effet double possession.


Marc me rejoint dans l’orgasme. Je sens sa semence jaillir dans la capote qui me prive du plaisir de son sperme chaud frappant les parois de mon vagin. Quelques secousses encore. Je ne me rassasie pas de toutes ces émotions. Je guette chaque mouvement.


C’est bon de sentir deux queues vous prendre et vous baiser. Mais c’est bon aussi de sentir que ces deux manches de pioche se réduisent progressivement, quittant doucement mes orifices et les abandonnant, encore ouverts et dilatés avec des traces de liquide blanchâtre de leurs sécrétions. Mes sens sont affûtés. Je sens chaque sexe se dégonfler et glisser, glisser pour rejoindre son maître. Ne subsiste que le doux contact de Fleur. Fleur toujours attentive, toujours présente, qui veille sur moi, apportant une touche féminine à ce coït envahissant.


Je la comprends. Être « bi » apporte des sensations nouvelles. Douceur de femme, rudesse de l’homme.

Tout un programme…