n° 15970 | Fiche technique | 73116 caractères | 73116Temps de lecture estimé : 41 mn | 27/12/13 corrigé 10/06/21 |
Résumé: Martin, piqué au vif par les remarques d'Anne, lui fait parvenir une série de récits dont il est l'auteur et qu'il affirme rassembler une compilation de ses expériences avec des partenaires soumises. | ||||
Critères: fh magasin caférestau toilettes fsoumise exhib fellation cunnilingu pénétratio fsodo sm confession | ||||
Auteur : Collectif Coquin |
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Bonjour à vous.
Bienvenue aux nouveaux lecteurs ; merci aux autres de suivre mon récit.
J’ai conscience que mes récits sont un peu difficiles à suivre car ils relatent une aventure qui s’est déroulée sur dix mois et impliquent quatre personnes différentes : Anne et Robert – un couple à la fois libéré et bloqué, qui vit en Charente-Maritime – ainsi que « Martin » et moi, Sabine, parisiens et amants qui entretiennent une relation Maître-esclave.
Résumé de l’épisode précédent :
« Martin » est le corédacteur – avec Robert – d’un texte publié sur Revebebe. Cette association s’est faite par messagerie interposée. « Martin » ne cache pas – et c’est la raison de sa participation au texte – qu’il est un adepte et un fervent défenseur des relations de soumission. Il soutient que la soumission de la femme à un homme est un outil qu’elle utilise pour se libérer totalement sous le prétexte d’obéissance, et que jamais elle ne ferait de son plein gré ce que son Maître lui ordonne, celui-ci étant au service de leurs plaisirs à tous deux.
Anne, la compagne de Robert, est farouchement opposée à cette pratique ; et, en signe de défi, elle fait parvenir à « Martin » des photos d’elle avec Robert qui ne laissent aucun doute sur le fait que leur sexualité est libérée, et ceci sans recourir à la soumission.
« Martin », qui veut relever le défi, lui fait parvenir des récits au sujet desquels il précise « si le récit est romancé, les situations n’en sont pas moins bien réelles et vécues par moi et mes amantes du moment ».
Je lui laisse la parole.
Les faits :
Bénédicte, jeune femme de 30 ans qui vient de se séparer de son compagnon, est dans un train pour emmener sa fille Lilou chez ses parents et se reposer des derniers mois difficiles qui ont précédé la rupture définitive.
En face d’elle, deux militaires, un jeune et un plus vieux. La gamine, bavarde, entame une conversation avec eux, les questionnant sur leurs uniformes et les attributs de leurs grades. Ils lui répondent et bien vite Lilou raconte sa vie, dévoilant de ce fait la séparation avec son papa.
Bénédicte, gênée, cherche un livre de coloriage dans son sac pour détourner l’attention, et ce faisant, offre au regard du plus âgé la couverture du livre qu’elle a commencé de lire ; il s’agit du roman à la mode, Cinquante nuances de Grey.
Pendant que le jeune militaire joue avec Lilou, la faisant asseoir à son côté, l’autre – qui a donc changé de place et qui est maintenant vers la mère – entame une conversation sur le roman. Il le connaît par cœur et comme il veut faire partager certains passages à Bénédicte, se rapproche d’elle pour lui montrer, et surtout parler assez près d’elle afin que les autres voyageurs n’entendent pas.
Pendant tout le reste du voyage, ces deux-là vont bavarder, discuter, argumenter dans une complicité à peine dérangée par Lilou qui joue avec le jeune militaire. Henri (c’est le prénom de celui qui, manifestement, est un adepte de la domination) parle longuement du livre, des expériences vécues par l’héroïne, et de celles qu’à demi-mots il décrit et sont manifestement les siennes. Les cuisses se frôlent ; une main se pose, comme par mégarde, sur la cuisse de Bénédicte. De temps en temps il lui parle si près de l’oreille, pour susurrer des mots un peu osés, qu’elle sent son souffle dans son cou.
Elle est troublée. Est-ce lui, l’homme, ou bien ce qu’il décrit avec une telle passion qui la font transpirer ? Sa robe se colle à sa peau, elle sent sa petite culotte plaquée contre sa chatte, se coincer dans la raie de ses fesses.
Henri lui propose d’aller se rafraîchir – pas au bar qui est fermé – mais dans les toilettes, où il y a un point d’eau. Ils échangent un regard. Elle sait que si elle se lève, il va la suivre et que l’irréparable va se produire. Pourquoi pas, après tout ? Cela fait des mois que son compagnon ne l’a pas touchée. Un petit coup, vite fait, dans les toilettes avec ce beau militaire, cet homme qui pourrait être son père mais qui dégage une force et une virilité, qui en font le mâle dans toute sa splendeur.
Elle va se lever, mais croise le regard du plus jeune, qui a compris. C’est ce regard qui la fait renoncer. Oh, pas par pudeur ! C’est une femme moderne : ce ne serait pas la première fois qu’elle cède à son instinct pour une petite baise. Mais c’était avant. Avant sa mise en ménage et la naissance de sa fille. Sa fille qu’elle ne peut pas abandonner à un inconnu pour aller se faire prendre dans les toilettes. C’est Lilou qui la retient !
Elle refuse. Il est déçu, mais continue comme si de rien n’était.
Au moment de se quitter, il lui laisse son adresse mail. Il n’habite pas si loin. Si elle veut le revoir… Lui voudrait bien. Il pense qu’il pourrait lui enseigner beaucoup de choses.
Il n’est pas nécessaire de préciser lesquelles : tous deux le savent.
Son adresse : henri.alphamale@live.com
Il n’est pas nécessaire d’être une experte en anglais pour comprendre la signification de « Alpha Mâle ».
À suivre
J’ai rongé mon frein quelques heures avant de me décider à adresser à mon beau militaire un mail nocturne, non sans avoir passé maintes fois en revue mon aventure du jour et m’être caressée jusqu’à l’orgasme deux fois de suite, seule dans le grand lit de ma chambre qui m’est dévolu lorsque je viens à passer chez mes parents. Un lit désormais bien trop grand depuis que mon compagnon m’a quittée « pour une autre maman », comme dit Lilou…
Je l’ai réécrit deux, trois… non : quatre fois, car trop fleur bleue, puis trop putain, enfin trop honteuse… Trop, quoi !
Dimanche 22/07/2012 - 00:21
Destinataire : henri.alphamale@live.com
Objet : Dijon-Lyon
Henri,
Je passe et repasse notre rencontre d’aujourd’hui dans ma tête depuis ma descente du train. Je peine à me reconnaître dans cette femme qui s’est abandonnée à vos confidences et qui vous aurait suivie sans la présence de sa fille.
Je suis à Bourg-en-Bresse pour la quinzaine qui vient, et relativement libre de mes mouvements, car mes parents peuvent garder ma fille sans souci. Si d’aventure tu (je me permets de te tutoyer) souhaitais me revoir, réponds-moi, ou appelle-moi au 06 xx xx xx xx.
Bénédicte
Il m’a fallu dix minutes avant de cliquer sur le bouton « Envoyer ». Une petite voix murmurait à mon oreille droite « Petite salope, tu t’encanailles pendant tes vacances ? Tu perds la tête, ma fille ! » Et une autre voix, plus chaude et rauque à gauche, qui disait « Profite de la vie ; tu n’as plus vingt ans et bientôt, les hommes ne te regarderont plus ! ». C’est la voix de gauche qui a gagné, et mon index a cliqué sur la souris…
J’ai peu dormi cette nuit-là… Toutes les demi-heures, je consultais mon smartphone pour guetter une réponse. Vers 5 heures, je sombrai dans un sommeil noyé de rêves érotiques ferroviaires où le contrôleur de la SNCF se joignait à une cohorte de militaires dépravés pour me faire subir les derniers outrages.
Encore plus fatiguée, je me réveillai en sursaut à 9 heures, trempée de sueur, alors que Lilou escaladait mon lit, missionnée par ma mère pour me secouer et m’amener jusqu’à un bol de café salvateur.
Tout en descendant, je jetai un œil à ma messagerie.
Rien que d’affligeantes banalités publicitaires : spam, spam, spam !
Aucun retour de mon beau légionnaire…
La journée s’écoula, durant laquelle j’eus de la peine à suivre le mouvement de Lilou combiné au dynamisme de mes parents à s’activer pour faire de ces premières vacances de famille séparée des vacances néanmoins heureuses.
En fin de journée, le téléphone vibra dans ma poche. Ma vie eût été en danger que je ne me serais pas précipitée plus rapidement pour l’extraire de la poche du pantacourt et consulter l’écran digital.
Je n’avais aucune envie de converser avec mon ex, et c’est donc avec plaisir que je confiai la communication à ma pipelette bien-aimée.
J’en oubliai qu’elle avait effectivement la langue bien pendue, et elle relata par le menu la rencontre dans le train avec mes deux légionnaires. Oh, très chastement, avec ses mots d’enfant, elle expliqua à son père que nous avions voyagé avec les deux militaires, qu’ils leur avaient offert à boire et que sa maman avait discuté avec le « vieux ».
Après que Lilou eut raccroché, j’eus droit à un interrogatoire en règle, toujours sourire en coin, de la part de ma mère. Elle ne soupçonna pas un instant l’épisode « érotique » de la lecture assistée et commentée, mais se laissa aller à imaginer que sa grande fille était tombée sous le charme de l’uniforme.
Elle n’avait certes pas tort, mais son imagination ne s’élevait pas à la hauteur de la sensualité qui s’était dégagée la veille… à mon grand soulagement ! J’esquivai donc en évoquant le souvenir d’un militaire dragueur dont la prestance avait pu éveiller de l’intérêt de ma part, sans plus…
Tombant de fatigue, j’allai me coucher très vite, non sans consulter une nouvelle fois ma messagerie… sans succès !
Je me réveillai de moi-même vers 6 heures le lendemain matin, un peu mieux reposée.
Premier réflexe, jeter un œil sur l’écran du smartphone.
Parmi les mails de la nuit, un mail de henri.alphamale@live.com fit exploser mon cœur dans ma cage thoracique. Fébrilement, j’ouvris le message, excitée comme une adolescente à la veille de son premier baiser.
Dimanche 22/07/2012 - 23:44
Destinataire : bene.xxx@yahoo.fr
Objet : Re : Dijon-Lyon
Bénédicte,
Je suis en permission du côté d’Avignon jusqu’à la fin de la semaine.
Un train part mardi de chez toi à 9 h 44. Je serai sur le quai de la gare, à t’attendre.
N’oublie pas de mettre ta jolie robe.
H.
Mail laconique, d’une précision toute militaire. Tendresse zéro ! D’un autre côté, était-ce la tendresse qui m’avait séduite dans ce beau militaire ? Clairement, non.
Seul élément proche d’un jugement de valeur : mettre ma JOLIE robe !
Sous-entendu : la robe et moi ne faisons qu’un dans le cadre d’un jeu sexuel auquel il s’associe…
La Bénédicte que j’étais voici encore un an aurait jeté le mail à la corbeille sans autre forme de procès ! La Bénédicte que j’étais devenue depuis 48 heures sentit sa culotte s’humidifier sous l’excitation du programme sous-entendu par cette phrase.
Il ne parlait pas de son ami, et c’était mieux ainsi. Je ne me voyais pas me jeter dans les bras de deux hommes à la descente du train. Être une salope, je pouvais encore l’assumer ; être une traînée, non !… Mais finalement, quelle différence sémantique y-avait-t-il ?
Mon reste d’éducation m’incita à une réponse pour confirmer ma présence :
Lundi 23/07/2012 - 06:22
Destinataire : henri.alphamale@live.com
Objet : Dijon-Lyon
Henri,
Ma robe et moi-même serons au rendez-vous.
Béné
Le lundi s’écoula au rythme de la famille, entre promenades, jeux et rires insouciants. Je simulais pour ma part un détachement complet, profitant des vacances.
En cours de journée, j’avais émis l’hypothèse de faire un saut à Avignon. Je laissai même planer le doute sur une nuitée là-bas, des fois qu’un spectacle ait retenu mon attention. « Va, ma fille. Profite de tes vacances. » fut l’encouragement d’une mère qui ne souhaite que le bonheur de son enfant.
Le mardi matin, levée dès l’aube, pomponnée comme une collégienne allant à son premier rendez-vous, enfilant sur un ensemble soutien-gorge et tanga en soie et dentelle blanches, ma robe d’été et chaussant de petites ballerines blanches pour compléter la panoplie, je trompais mon attente en préparant le petit déjeuner.
Vers 9 heures, je partis à pied vers la gare, un sac en bandoulière, incapable de patienter plus longtemps.
Mon impatience m’avait fait lever de mon siège pour attendre devant la porte qu’elle s’ouvre bien avant que le conducteur n’annonce la gare, si bien que je sautai sur le quai comme un diable bondissant de sa boîte à peine la porte entrouverte.
Henri m’attendait sagement adossé à un pilier de l’auvent du quai. Il était en civil, tee-shirt moulant rouge arborant le blason de son régiment de légionnaire, et jean. Rien à voir avec l’uniforme qui m’avait impressionnée quatre jours auparavant, mais son corps respirait toujours cette force tranquille et cette autorité naturelle qui en impose au commun des mortels.
En m’avançant vers lui, je me demandai d’un coup quelle attitude adopter : l’embrasser sur la joue, sur la bouche, me jeter à son cou ? J’optais pour la joue, sagement. Il sembla ne pas s’étonner de cette marque d’affection distanciée, et me répondit d’une autre bise, avec un large sourire.
Il sourit à cette remarque sans rien ajouter et me prit le bras pour sortir de la gare d’un pas alerte de militaire.
Il me regarda et me répondit d’un sourire qui en disait long, tout en ne dévoilant rien des détails.
Cette attention me toucha.
Une guimbarde d’un âge et d’un état avancés était stationnée sur le parking de la gare ; il m’ouvrit la portière passager et m’invita à m’asseoir. L’habitacle était aussi propre que la carrosserie était crasseuse. Il fit rapidement le tour du véhicule pour monter à mes côtés et démarrer la voiture, dans un grincement qui n’avait rien à envier au train que je venais de quitter.
Nous traversâmes la ville assez rapidement pour nous aventurer dans la campagne environnante. Lorsque le levier de vitesse lui laissait un répit, il posait sa main chaude sur ma cuisse, que ma robe d’été dénudait quelque peu.
Nous n’échangions pas un mot depuis la gare : une tension sexuelle baignait l’habitacle, invitant au silence.
La voiture finit par stopper devant une jolie maison, une sorte de bergerie réhabilitée, située au milieu de nulle part, environnée de champs de lavande. Henri sortit et se précipita pour venir m’ouvrir galamment la portière.
Il m’invita à pénétrer dans la demeure dont les volets mi-clos pour préserver un peu de fraîcheur durant l’été laissaient filtrer une clarté diffuse dans la pièce principale, meublée rustiquement mais avec un certain goût.
À peine la porte refermée, Henri m’enserra dans ses bras musclés pour un baiser puissant, dominateur, qui me laissa pantelante.
Tandis que sa langue fouillait ma bouche, ses mains partaient, en géographes des temps anciens, vérifier les plans établis quatre jours plus tôt : mes hanches, mes fesses, mon dos, puis mes seins.
Une de ses cuisses s’insérait entre les miennes, et malgré l’épaisseur du tissu de son jean, je pouvais sentir la poutre qui déformait son entrejambe.
Durant ce baiser, ses jambes nous avaient petit à petit portés jusqu’à buter contre une solide table de campagne.
À tâtons, toujours les yeux fermés et la bouche fouillée, je me hissai sur le plateau de bois.
Les mains d’Henri, avec une dextérité effarante dans l’état de conscience dans lequel je me trouvais, m’avaient débarrassée de ma robe, et c’est dans mon petit ensemble de lingerie blanc que je trônais désormais sur la table.
Sa bouche abandonna la mienne pour glisser vers le sillon de mes seins tandis que cédait dans mon dos l’attache de mon soutien-gorge. Ce dernier glissait vers le bas au fur et à mesure de la progression de la langue d’Henri, dévoilant une, puis deux aréoles aux pointes tendues d’excitation.
Un tourbillon de langue les enveloppa successivement alors que je restais assise sur le bord de table, les mains posées à plat derrière moi pour m’empêcher de défaillir. Je ne pus retenir quelques gémissements lors de ce traitement.
Les mains d’Henri s’attaquèrent ensuite au tanga, dont l’élastique de la taille tenta bien de résister mais finit par abandonner la bataille, glissant le long de mes hanches et de mes fesses pour atterrir sur les tomettes du sol.
J’étais nue et livrée à lui, totalement offerte, à ses ordres.
Toujours dans l’ordre de bataille, après avoir vaincu le tanga, les mains revinrent vers mon sexe, entrouvrant les lèvres avec douceur tandis que la langue progressait le long de mon ventre, investissant un nombril abandonné de toute défense, puis prenait d’assaut un clitoris désormais exposé !
Mon état d’excitation en constant accroissement depuis la veille me maintenait à fleur de peau, et le contact de sa langue sur mon petit appendice déclencha en moins d’une seconde un fulgurant orgasme parfaitement incontrôlable. Je resserrai mes cuisses sur son visage, verrouillant cette position dans laquelle Henri continuait de stimuler mon clitoris. L’orgasme ne semblait pas pouvoir prendre fin…
Profitant d’un léger relâchement de mes adducteurs, il sépara mes cuisses et se releva. Déboutonnant rageusement son jean, il en extirpa un membre turgescent qu’il dirigea sans hésitation vers mon sexe moite contre lequel il se frotta, titillant de nouveau le clitoris.
Je regardais cette tige aller et venir contre moi, les yeux embués de plaisir, sans esquisser le moindre mouvement.
Henri modifia l’angle de son mouvement, et tout naturellement ma cavité accueillit cette verge non sans me causer un sursaut de plaisir. Je m’agrippai à la table pour subir les coups de boutoir d’Henri dans mon ventre, les yeux clos et un gémissement plaintif aux lèvres.
D’un retrait plus prononcé que les autres, il finit par s’extirper de mon vagin, et de ses bras puissants, me retourner comme une crêpe sur la table.
De son point de vue, mes fesses devaient être un appel et il se glissa entre les globes pour réinvestir les lieux précédemment quittés, dans un « han » de bûcheron.
Son pubis heurtait mes fesses au rythme d’un piston, provoquant des bruits de chairs heurtées mêlées de succions tandis que ses testicules venaient aléatoirement heurter mon clitoris offert.
Je sentis monter un nouvel orgasme de très loin.
C’est son index massant ma rosette, alors qu’il poursuivait son œuvre, qui accéléra le processus, et je décollai alors qu’il l’introduisait dans ma raie culière tout en poussant un râle et en jouissant, abuté contre mes fesses.
Le plaisir me submergea, et je ne sais si je ne perdis pas, l’espace de quelques instants, conscience.
Je sentis néanmoins qu’il se retirait, dans un « plop » sonore et obscène, et que son sperme gluant s’épanchait de mon vagin sur la table.
Je me redressai doucement, encore fourbue de ce coït intense. Henri se réajusta puis, ramassant ma robe de la main droite et mes sous-vêtements de la gauche, il me glissa de sa voix grave, tendant le bras droit :
Son sperme s’étalait désormais sur mes cuisses, mais Henri n’en avait cure. Il ouvrit un tiroir de commode pour y glisser mon tanga et mon soutien-gorge, referma et s’étonna que je n’aie pas encore enfilé ma robe. Je lui signifiai qu’un passage par la douche s’imposait. Il me prit alors par la main pour m’emmener vers une salle de bain située au rez-de-chaussée.
Là, sous ses yeux, je pris une douche rapide, nettoyant mon intimité du sperme gluant qui continuait de s’en écouler. Il n’avait pas mis de capote !
Lisant dans mon esprit comme dans un livre ouvert, il eut encore ces paroles :
J’enfilai donc ma petite robe d’été sous son regard amusé de mon trouble.
J’avais à peine déjeuné ce matin, l’estomac noué par la perspective de retrouver mon amant virtuel du train. J’étais désormais affamée.
À suivre
Nous quittâmes la maison pour remonter en voiture, direction la zone commerciale distante de quelques kilomètres. À peine assise sur le siège passager, Henri avait posé sa main sur ma cuisse et remonté ma robe au-delà de toute décence. Il avait au passage presque arraché deux boutons du bas pour laisser apparaître ma petite fente surmontée d’un ticket de métro minimaliste.
Tant que nous traversions les champs, je trouvais cette exhibition plutôt amusante, voire excitante ; et, en tous cas, elle permettait à l’air extérieur de m’aérer dans l’habitacle qu’aucune clim’ n’avait jamais équipé. Mais à l’approche des premiers bâtiments de la zone commerciale, je voulus rabaisser les pans écartés pour masquer ma nudité. Henri repoussa mes mains vers mon ventre pour laisser mon pubis affiché.
Je laissai donc mon ventre découvert aux rayons du soleil dardant par la vitre passager. À cette heure de déjeuner, les trottoirs se remplissaient de badauds affamés en quête d’un repas. Comme l’avait affirmé Henri, aucun, malgré mes craintes, ne sembla remarquer ma tenue débraillée et nous arrivâmes bientôt sur un parking pour garer la voiture sur un emplacement libre à proximité de quelques restaurants.
Cette exhibition en véhicule m’avait échauffé les sens et je sentais, un peu honteuse, mon sexe humide de l’excitation mêlée de peur. Au moment de descendre du véhicule, je me surpris à demander à Henri l’autorisation de reboutonner le bas de ma robe. Il m’octroya l’accord d’un bouton sur les deux, ce qui permettait à un œil averti de voir le haut de mes cuisses mais voilait encore le principal.
Joignant le geste à la parole, il déboutonna le haut de ma robe. D’évidence, en me tenant bien droite, ce bouton en moins sur mon corsage ne provoquait aucun désordre. Mais il suffisait que j’incline un peu le buste pour que mes seins soient prêts à jaillir. Nul doute qu’un voyeur penché sur mon décolleté ainsi établi aurait une vue parfaite sur le galbe de ma poitrine, tétons compris. Je rougis de plus belle tout en suivant Henri à travers les véhicules garés, sous un soleil de plomb, en direction des restaurants repérés quelques minutes plus tôt en voiture.
Je répondis par un murmure qui aurait pu s’interpréter par oui ou par non, mais qu’il acta comme un accord.
Henri s’arrêta très vite devant une terrasse en bordure de laquelle une table de deux personnes nous attendait. Il m’avança galamment une des chaises et me glissa sous la table avant de s’asseoir en face de moi, toujours un sourire indéfectible aux lèvres.
Assez vite, un serveur – sans doute étudiant profitant des congés d’été pour gagner un peu d’argent dans la restauration – vint nous présenter la carte. Je sentis très rapidement son regard s’arrêter sur ma gorge partiellement découverte suite aux exigences d’Henri, et son discours bien rôdé sur le menu du jour dérailler tandis qu’il plongeait ses yeux entre mes seins.
Pour garder une contenance et lui permettre de retrouver le fil de son menu, je m’adossai à la chaise, ce qui eut pour effet de plaquer le tissu de ma robe contre ma poitrine. Sans trop m’appesantir sur ce menu, je choisis une salade du chef avec une eau gazeuse. Henri fit de même en tendant les cartes au serveur et le congédiant.
Je roulais des yeux fous au-dessus de mes lunettes de soleil !
Ses paroles résonnaient entre mes tempes. Sa voix, ferme mais sans violence ni colère, m’incitait à faire des choses que j’aurais refusées à quiconque quelques jours plus tôt.
Comme un automate, mes doigts défirent donc le deuxième bouton du haut de ma robe. Le décolleté descendait désormais à dix centimètres au-dessus de mon nombril. Il aurait suffi d’un mouvement brusque pour qu’un sein jaillisse à l’air libre.
Justement, le serveur revenait avec son plateau chargé de nos boissons. J’observai son short ; Henri n’avait pas menti : une bosse déformait le vêtement beige. J’en fus troublée intérieurement, et même flattée d’inspirer du désir à ce jeune homme.
Alors qu’il déposait les boissons sur la table tout en louchant sur mon décolleté désormais tout à fait indécent, Henri l’interpella à voix basse, de manière à n’être entendu que de lui et moi :
Il bégaya une réponse inintelligible tandis que le rouge lui montait aux joues, quelque chose comme « merci, je ne l’ai pas fait exprès ». Henri reprit, toujours sur le même ton :
Là, c’est moi qui devins rouge pivoine alors que mon amant déclarait en toute simplicité à ce serveur que j’étais nue sous ma robe, sous-entendant que j’étais une petite salope soumise à ses caprices… Mais en allait-il autrement ?
De nouveau en tête-à-tête avec Henri, je prononçai d’une voix sourde :
Henri se cala bien au fond de sa chaise avant de dire, toujours à voix basse :
Je restai estomaquée, digérant ses paroles. Jamais personne ne m’avait parlé ainsi ! J’aurais dû être offusquée de ce que ce discours sous-entendait. Mais je savais qu’il avait raison, que déjà dans ma tête j’avais pensé à cela. Enfin, pas si fort, si violent dans l’exhibition, et dans tous ce que je voyais poindre. Mais j’étais là de mon plein gré et il avait raison. Renoncer déjà, c’était comme me diminuer. Mon ex aurait alors raison de me traiter de « bourgeoise ».
J’avais presque crié ce dernier acquiescement.
Il me sourit, tel un carnassier face à l’antilope du menu.
Il regarda le vertigineux décolleté de ma robe avec un nouveau sourire, puis acquiesça en levant deux doigts. Deux boutons… c’était toujours mieux que rien. Je reboutonnai donc, retrouvant une tenue suffisamment décente pour me diriger vers les toilettes. Tout en marchant, je sentais mon intimité poisseuse d’excitation, et je me demandai si je n’avais pas taché ma robe au niveau des fesses avec ma cyprine. En tâtonnant le tissu, je me rassurai : j’étais encore présentable.
« Encore »… mais pour combien de temps ? Henri avait sans doute prémédité un programme dans lequel je tiendrai le premier rôle, et pas pour ma conversation !
Les toilettes femmes se composaient de deux cabines et d’un lavabo. L’excitation m’avait torturé la vessie et je pénétrai dans l’une des cabines pour me soulager.
À peine installé sur la cuvette, j’entendis la porte des toilettes s’ouvrir et je perçus une poussée sur la porte, qui résista. Deuxième poussée sur la porte de la cabine voisine, qui s’ouvrit en grinçant. Quelques secondes plus tard, une serviette en papier griffonnée glissait sous la porte de ma cabine ; puis de nouveau, le bruit de la porte d’entrée. Tendant le bras tout en restant assise, je parcourus les quelques lignes :
Bénédicte,
Comme tu es encore un peu timide pour une exhibition en terrasse, je t’envoie Jérémy dans cette cabine des toilettes. Tâche de l’aider à se détendre entre tes lèvres.
Garde ce hors-d’œuvre en bouche pour me rejoindre.
Henri
J’étais effarée de cette lecture : il comptait m’offrir à ce serveur… « Sapristi, sapristi » murmurait ma conscience…
La porte d’entrée s’ouvrit de nouveau, et un toc-toc discret retentit sur la porte de ma cabine. « Sapristi, sapristi » murmurait toujours ma conscience, tandis que, toujours assise sur la cuvette, je manœuvrais le loquet d’ouverture.
Jérémy se tenait dans l’encadrement de la porte, le short toujours déformé par une trique d’enfer, l’air un peu emprunté par le rôle qu’Henri lui avait fait endosser…
Comme un automate, il fit un pas en avant et referma la porte derrière lui ; puis, toujours sans un mot, baissa son short d’où jaillit un sexe bandé de proportion raisonnable mais dur comme de l’acier, dont le gland presque décalotté laissait suinter un peu de liqueur.
« Sapristi, sapristi » murmurait inlassablement ma conscience…
Tendant le cou, j’embouchai sans mot dire cette tige pleine de sève et m’appliquai avec ma langue à créer un tourbillon autour du gland.
Levant les yeux vers Jérémy, je constatai la qualité du traitement que j’infligeais dans le regard fiévreux qu’il m’adressait.
Je me remémorai, trois jours auparavant, comment j’avais débuté ce parcours initiatique par la lecture commentée de ce roman qui « réveillait les femmes mûres », suivant les critiques. J’étais loin de faire partie de la catégorie « femme mûre », mais j’étais en passe de devenir la salope absolue, soumise à un Maître improvisé.
Il ne fallut pas une minute d’allers-retours sur cette queue pour que Jérémy, dans un râle étouffé par sa main, déverse dans ma bouche une belle quantité de sperme crémeux.
Me remémorant la dernière phrase inscrite sur la serviette en papier, je m’abstins de déglutir et gardai en bouche ce liquide chaud.
Jérémy, toujours aussi emprunté qu’à son arrivée, manœuvrait déjà le loquet d’une main tandis qu’il se reculottait de l’autre, et s’empressa de sortir de la cabine, puis des toilettes.
Je mis quelques secondes à retrouver mes esprits, me relevai et sortis à mon tour.
Je passais mes mains sous l’eau fraîche du lavabo au moment où une femme d’une quarantaine d’années fit son entrée. Elle m’adressa un sourire, fit mine d’entrer dans la cabine que je venais de quitter, puis se ravisa et m’adressa la parole :
La bouche toujours pleine, je fis tout l’effort nécessaire pour rendre ma mimique la plus expressive possible, laissant entendre que j’étais dans le même dénuement, et priant intérieurement pour qu’elle ne continue pas la conversation, ce qui m’aurait immanquablement fait baver le sperme de Jérémy sur mes lèvres.
Je soupirai de soulagement alors qu’elle pénétrait dans la cabine et en refermait la porte. Vite, j’essuyai mes mains au distributeur puis sortis des toilettes.
Quelques secondes plus tard, je reprenais place devant Henri, toujours souriant, l’air jubilatoire du gamin qui a fait une belle farce.
Docilement, j’entrouvris les lèvres, laissant apparaître le sperme crémeux mélangé à ma salive au cœur de ma bouche. Henri me tendit mon verre, vide.
J’obtempérai docilement, le plus discrètement possible, alors qu’au même instant Jérémy s’avançait avec les salades commandées dans les mains. Me voir déverser dans le verre le cocktail de son sperme et ma salive provoqua immédiatement une nouvelle érection.
Et, avisant le short déformé par la gaule du serveur, il ajouta, malicieux :
Les joues de Jérémy, déjà rouge vif, virèrent au pourpre et il s’éclipsa sans rien dire. Quelques secondes plus tard, il apportait un verre propre.
Henri me souhaita bon appétit et attaqua sans plus attendre la salade. Je l’imitai, toutes ces émotions m’ayant creusé l’estomac. Pendant une quinzaine de minutes, nous redevînmes un couple badinant de choses futiles.
Jérémy se représenta ensuite avec la carte des desserts, toujours aussi pourpre et muet depuis notre entrevue des toilettes, et avec une invariable érection dans le short.
Jérémy se pencha vers Henri et murmura d’une voix étouffée par l’émotion :
Toute cette phrase avait été prononcée dans un souffle, à peine audible, son regard fixé sur le centre de la table où trônait le verre dont il se proposait d’offrir la dose suivante.
« Sapristi, sapristi » murmurait de nouveau ma conscience alors que je me levais pour me rendre aux toilettes, précédée de quelques mètres par le serveur. Henri me retint un instant par la main pour me glisser :
Je secouai affirmativement la tête et repris le chemin vers les toilettes. J’entrai chez les femmes. Jérémy m’attendait déjà dans la cabine.
J’entrai, refermai le loquet et m’agenouillai devant lui tandis qu’il extirpait de nouveau son engin du short. J’embouchai immédiatement ce sexe tendu, sans faire appel à mes mains et commençai mon va-et-vient buccal.
Je levai les yeux vers lui tandis que mes mains exécutaient l’ordre. En quelques secondes, je me retrouvais nue, à genoux, en train de sucer cette queue qui n’avait rien perdu de sa rigidité malgré l’éjaculation subie voici moins d’une demi-heure.
Il se baissa pour caresser mes seins, les soupesant, faisant rouler les pointes sous ses doigts, pinçant avec une certaine rudesse mes tétons.
Tout en le pompant, je fis non de la tête. Il n’insista pas et continua de me peloter les seins. Je sentais son rythme cardiaque s’élever à chaque succion, sa queue durcir de plus en plus sous ma langue tandis qu’il haletait de plaisir. La fin était proche !
Grincement de porte : quelqu’un entrait. La porte de la cabine voisine couina en se refermant tandis que le loquet se manœuvrait. Jérémy se retint de souffler alors que je n’interrompais même pas mon mouvement, en parfaite salope que j’étais devenue. J’accélérai, même !
Tandis que notre voisine de cabine urinait dans la cuvette, Jérémy se tendit comme un arc pour cracher son sperme dans le fond de ma gorge, tout en me pinçant un sein de la main gauche et en me maintenant la tête de la droite.
De nouveau, je gonflai les joues pour conserver le liquide en bouche tandis que Jérémy achevait de se vider.
Nous ne faisions plus un bruit, attendant que notre voisine en termine de son petit pipi et nous quitte. Nous épiions le moindre bruit annonciateur de son départ : le papier qu’on arrache, le frottement contre les lèvres, la chasse d’eau, la jupe qui redescend sur les hanches, et enfin le loquet qui déverrouille la porte.
La queue de Jérémy quitta ma bouche au moment où notre visiteuse quittait les toilettes. Je me relevai, enfilai de nouveau ma robe tout en regardant le serveur dans les yeux. Une fois reboutonnée, je sortis la première, et sans halte au lavabo je rejoignis ma place en face d’Henri.
Sans attendre l’ordre d’Henri, saisissant le verre, je déversai à nouveau la dose de sperme que je conservais en bouche. Un bon 10 cm3 de sperme résidait au fond du verre désormais, chauffé par le soleil d’été.
Jérémy apportait les cafés, la tarte et le cognac. Pendant qu’il disposait le tout sur la table, Henri saisit le verre et me le tendit. Sans un mot, et en fixant Jérémy, j’avalai d’un trait son contenu fade et visqueux. S’il n’avait pas été ponctionné deux fois en moins d’une heure, le serveur aurait sans doute éjaculé de nouveau dans son short à la simple vue de mon geste.
Improbable. Impossible. Inimaginable. Ce n’était pas possible que j’aie fait cela.
Sucer un homme, le faire juter dans ma gorge, déglutir son sperme, oui. Combien de fois mon ex m’a demandé cela ? Des dizaines, des centaines de fois. Je l’ai toujours fait. Au début, cela me dérangeait d’avaler sa crème, et puis j’y ai pris goût.
Mais ce que m’avait fait faire Henri dépassait l’entendement et je n’avais même pas protesté. Avaler – et plus encore – en donnant l’impression au garçon que j’adorais cela me faisait basculer dans la catégorie des salopes. Heureusement, j’étais anonyme ; une salope anonyme, obéissante qui boit… Beurk, maintenant que j’y pense, j’en ai des frissons !
Il partit chercher le ticket, revint vers nous pour se pencher vers Henri :
Henri avisa le ticket, sortit quelques billets de sa poche, laissant un généreux pourboire, s’enfila le cognac d’un trait, puis se leva. Le serveur griffonna un numéro de portable sur la nappe en papier, déchira le coin et le tendit à Henri qui le glissa en poche. J’emboîtai le pas à Henri tandis que Jérémy nous suivait du regard.
À suivre
Henri n’avait pas pris le chemin du parking où nous attendait sa voiture. Je m’en étonnai et il me répondit :
Il haussa les épaules en riant…
Quelques centaines de mètres plus loin, nous entrâmes dans le centre commercial, relativement peu fréquenté à cette heure. Déambulant au hasard des allées, Henri finit par s’arrêter devant un magasin de chaussures. Inspectant la vitrine quelques instants, il finit par se focaliser, dans la partie « femmes » de la vitrine, sur les chaussures à talons hauts.
Une paire semblait attirer plus particulièrement son attention : des escarpins noirs aux talons raisonnablement hauts, dont le cuir masquait orteils et talons mais laissait libre le dessus des pieds, l’ensemble surmonté d’une lanière enserrant la cheville.
Me prenant par la taille, il m’entraîna dans le magasin, désert à l’exception d’une autre cliente installée près de la vitrine, qui avait fait déballer autour d’elle la moitié des boîtes de la réserve, au grand désespoir du vendeur. Nous stoppâmes devant la paire d’escarpins. Henri s’en saisit, la manipula quelques secondes avant de me murmurer à l’oreille :
Henri laissa planer un silence avant de renchérir :
Une boule de chaleur envahit mes reins tandis que je l’écoutais. Jamais je n’avais eu de comportement soumis dans ma vie, enfin, ma vie d’avant, et il voulait que je devienne sa chose, que j’obéisse a ses injonctions en tout et à tout moment.
« Sapristi, sapristi » murmurait en boucle ma conscience.
Une force irrésistible me poussa à hocher la tête, acceptant du même fait ma soumission pleine et entière à Henri, ce militaire que je ne connaissais pas voici trois jours. Je ne pensais plus qu’à lui depuis cet épisode, et l’ayant rejoint aujourd’hui pour une journée qui s’annonçait une débauche continue digne de Sodome et Gomorrhe, je le laissais prendre peu à peu contrôle de moi-même.
Nous avançâmes vers le fond du magasin et je pris place sur un pouf en tissu tandis qu’Henri hélait le pauvre vendeur noyé sous les boîtes déballées pour cette cliente indécise. Celui-ci s’empressa d’abandonner sa clientèle d’un sourire contrit pour nous rejoindre :
Le vendeur fila en réserve et en ressortit quelques instants plus tard avec deux boîtes, tout en expliquant :
S’agenouillant face à moi, il s’affaira à me déchausser et me présenter l’escarpin. Derrière lui, Henri, me regardant dans les yeux, approcha ses paumes de main l’une contre l’autre avant d’en écarter les doigts. La transcription était aisée : mon Maître me demandait d’écarter progressivement les cuisses lors de cet essayage ! De nouveau, la boule de chaleur irradia mes reins, se propageant vers mon ventre. Alors, tandis que le vendeur achevait de fixer la lanière autour de ma cheville, j’écartai subrepticement les genoux. Juste 2 à 3 cm… Je suivais des yeux le regard du vendeur, qui remontait doucement le long de mes jambes tandis que mes genoux opéraient cette séparation.
Le vendeur s’immobilisa lorsque ses yeux atteignirent le haut de mes cuisses. La vue ne pouvait être panoramique, mais l’écartement des genoux permettait sans nul doute de vérifier l’absence de culotte.
En un quart de seconde, il remonta son regard vers le mien puis, se voyant repéré, redescendit aussi promptement au point d’observation. Ingénument, bien que toujours dévorée d’un feu intérieur, je tendis l’autre pied pour qu’il chausse le second escarpin. Les yeux rivés sur mon entrejambe, il entreprit à tâtons cette manœuvre. Reprenant ses esprits, il acheva de nouer la sangle sur ma seconde cheville avant de dire :
Je me relevai sous l’œil toujours effaré du vendeur et celui, hilare, d’Henri et marchai sur quelques mètres. Les talons n’étaient pas immenses mais permettaient de changer ma posture, cambrant le dos et les fesses, chaloupant la démarche.
Bénissant intérieurement tous les dieux, le vendeur me vit me rasseoir devant lui, lui tendre ma jambe droite pour échanger le 39 contre le 38, puis la gauche. Je profitais de chaque mouvement pour écarter un peu plus encore mes cuisses. Il était désormais évident pour tous que la vision que j’offrais n’avait rien d’une inattention de ma part.
Arpentant de nouveau le magasin, chaussée désormais en 38, j’avisai la cliente délaissée qui s’impatientait du retour du vendeur. Elle était la seule dans la boutique à ne pas comprendre notre manège, et je m’en amusai intérieurement !
Henri prit alors la parole :
Comprenant à demi-mot le souhait de mon amant, je déboutonnai ma robe, laissant les pans entrouverts. Les deux hommes avaient en visuel mon sillon mammaire, mon ventre et mon nombril, jusqu’à mon sexe. Un léger mouvement de bras dévoila mes tétons devant le vendeur désormais écarlate, le regard allant de la cliente oubliée à la cliente servie.
Sans prendre soin de reboutonner ma robe, je me dirigeai avec Henri vers la réserve.
À peine après avoir franchi la tenture, Henri me saisit dans ses bras et me débarrassa de ma robe. J’étais nue dans ce local de béton brut où s’empilaient les boîtes de chaussures par dizaines. Henri m’enlaça avec force et m’embrassa avec la même fermeté, fouillant ma bouche de sa langue agile tandis que ses mains caressaient mon corps avec fébrilité. Je sentais son sexe dur au travers du tissu de son jean.
Me hissant sur une étagère en saillie, il glissa sa main droite entre mes cuisses et ses doigts entamèrent un ballet sur mon clitoris gonflé d’excitation et trempé de mes sécrétions. Quelques secondes de ce traitement eurent raison de ma conscience et je jouis dans un gémissement long et à peine étouffé.
Reprenant mes esprits, je constatai que le vendeur, ayant sans doute expédié la cliente gênante, se tenait adossé au chambranle de la réserve, les bras chargés de boîtes de chaussures, ses yeux hypnotisés par mon corps.
Henri s’écarta de moi, dévoilant mon intimité, lèvres humides béantes entre mes cuisses écartées, assise sur le rebord de l’étagère, le ventre tressautant encore de l’orgasme précédant, les seins aux pointes tendues par l’excitation.
Le vendeur ne se fit pas prier et, posant ses boîtes à même le sol, il avança vers moi, parcourant bientôt mon corps de ses mains longues et fines, s’attardant sur mes seins, mes fesses et mes cuisses.
Henri glissa à l’oreille du vendeur :
S’écartant un instant, il partit en fond de réserve fouiller fébrilement les poches d’une veste dont il finit par sortir un carré scellé contenant la capote. Il s’empressa de revenir vers moi tout en dégrafant son pantalon de toile qui fila sur ses pieds. Le slip suivit le même chemin tandis qu’un sexe court et trapu surgissait à ma vue, rouge et brillant. D’un coup de dent, il déchira l’emballage puis enfila la capote sur son vit avant de l’avancer sans autre préliminaire vers ma fente baveuse.
« Han ! » D’une seule poussée, il s’abuta en moi, me fixant dans les yeux que je sentais s’exorbiter sous la poussée. Il se retira doucement, sortit puis réinvestit mon vagin avec une certaine violence. Il entama des va-et-vient brutaux qui déclenchèrent très vite un autre orgasme en moi. Non qu’il fût un bon amant – loin de là, même – mais la situation, le fait d’être séparée du magasin et des clients par une fine cloison, qu’Henri me vende à ce type pour un pourcentage de réduction sur mes chaussures, la soumission dans laquelle je m’enfonçais chaque minute davantage, tout cela m’excitait au plus haut point. J’étouffai cet orgasme de ma main pour éviter d’affoler la galerie marchande d’un cri.
De son côté, mon baiseur ahanait, en sueur, tandis que, ponctué de « ploc-ploc », une petite bedaine naissante frappait mon bassin au rythme d’un piston de moteur de voiture. Lui posant la main sur l’épaule, Henri murmura à l’oreille du vendeur quelque chose que je ne compris pas de suite.
Ce dernier se retira de mon vagin avec un bruit de succion obscène puis me toisa :
Mon regard se figea sur celui d’Henri. Il me regarda intensément avant de dire :
« Sapristi, sapristi » hurlait ma conscience !… Mais je n’étais plus à même de l’entendre.
Comme une automate, je descendis de l’étagère sur laquelle j’étais juchée et me retournai. J’appuyai mes mains sur les montants du meuble, cambrant mes reins. Je tremblais comme une feuille : personne n’avait jamais investi mes reins ; et ce dépucelage anal, c’était un inconnu qui allait s’en charger.
Comment savait-il que j’étais vierge de ce chemin ? Je fis un signe de la tête qui pouvait s’interpréter comme un assentiment. Je sentis alors deux doigts entrer dans mon sexe juteux, puis ramener de la cyprine sur mon œillet pour le masser doucement, puis fermement, avant de s’introduire dans mon anus. Quelques va-et-vient de doigts et subitement, plus rien.
Ensuite, deux mains qui me saisissaient la taille avec force tandis que je sentais pointer un gland devant mon petit trou. Henri vint à mon côté, me caressa la joue tendrement puis, tournant les yeux vers le vendeur, cligna des paupières. Alors, de sa paume de main, il me bâillonna tandis que mon enculeur pénétrait d’un seul trait dans mon anus. Mon cri de douleur s’étouffa dans sa main…
De mon fondement irradiait une douleur continue, douleur si vive qu’elle en devenait muette. Des larmes jaillissaient de mes yeux tandis que l’homme me besognait violemment, ses mains enserrant ma taille pour affirmer sa prise. Mes jambes flageolaient, mes bras tremblaient ; je n’étais que douleur. Seuls mes yeux fixaient Henri, et nous communiquions ainsi, les prunelles dilatées :
Le vendeur accéléra son rythme, augmentant la sensation de brûlure de mon anus. Dans un grognement bestial, il se vida dans le latex au fond de mon rectum et resta abuté en moi, ses mains remontant de mes hanches vers mes seins pour les empoigner et faire rouler les pointes.
Il se retira enfin. Mes jambes ne me tenaient plus et Henri dut m’empoigner pour éviter que je ne m’effondre.
Henri me prit dans ses bras et m’assit de nouveau sur le plateau de l’étagère. Je ne pus retenir un cri de douleur lorsque mes fesses se posèrent sur la tablette. Il s’employa à détacher les lanières des escarpins, défit les chaussures pour les tendre au vendeur et renfila sur mes pieds les baskets de toile.
Les deux hommes disparurent de l’autre côté de la tenture pour discuter.
Soudain, on entendit la porte s’ouvrir. Une voix féminine. Une nouvelle cliente, certainement.
Pendant ce temps, je peinai à reprendre mes esprits. Mon rectum me brûlait. Je vérifiai de mes doigts si cette bite ne m’avait pas déchiré l’œillet. Non, intact ! Mais le simple passage de mes doigts dessus me généra une grimace.
Une glace fixée sur un des murs, au-dessus d’un lavabo douteux, me permit de constater les dégâts : les yeux rougis de larmes, mon léger maquillage n’existait plus. J’attrapais ma robe pour l’enfiler et aller rejoindre Henri lorsqu’une femme entra. En me découvrant, elle hurla :
Elle sembla se rendre compte de ma tenue : je tenais ma robe à la main ; furieuse, elle se tourna vers le magasin en criant :
Catastrophe ! Le vendeur cherchait une excuse ; elle ne l’écouta pas. Alors Henri prit la parole et expliqua à la femme la vraie raison de ma présence, en minimisant la faute du garçon. La patronne se calma. Je n’osais pas bouger. Je n’entendais maintenant plus qu’un murmure. Seuls des mots, prononcés plus haut par la femme, m’arrivaient : « Soumise ! » ; « Obéir » ; « Ce n’est pas possible ? ».
Quelques instants plus tard, le rideau s’ouvrit ; la femme, accompagnée d’Henri, revint. Il chuchota à mon oreille :
J’obéis et me voilà dans une position vulgaire, montrant mon cul à une inconnue.
« Aïe ! Ouille ! On me tape les fesses… » C’est la femme qui tapait avec le manche d’un chausse-pied. Heureusement, elle s’arrêta. Je l’entendis chuchoter à nouveau :
Il accourut.
Il était mal à l’aise ; on pouvait le comprendre… J’imaginais qu’il n’avait jamais envisagé ce genre de situation. Sa patronne devait avoir la cinquantaine, plutôt petite et grassouillette ; rien qui ne provoque un fantasme chez un jeune.
D’un geste, Henri me fit signe. Je m’approchai de l’homme et l’aidai à enlever pantalon et slip. Il s’appuya contre les étagères et j’entrepris la fellation. Son sexe sentait encore le sperme. Décidément, je n’avais jamais autant sucé ! La verge prit de l’ampleur et redevint le bâton noueux qui m’avait défoncé le cul.
Pendant ce temps, la proprio s’était transformée en spectatrice, installée à quelques pas de nous, sur un tabouret de chausseur, Henri debout à côté d’elle. Elle ne perdait pas une miette du spectacle, et alors que je la surveillais d’un œil je voyais bien que nous l’excitions. D’ailleurs, elle parlait de nouveau à Henri.
« Oh, on change de catégorie… Je n’ai jamais rien fait avec les filles ! » Henri me fusilla du regard lorsqu’il vit mon hésitation. Lui aussi se sentait coupable et ne voulait pas laisser le vendeur en situation de licenciement.
La femme se leva, et comme je m’approchais pour échanger un baiser, elle détourna la bouche, certainement effrayée de toucher des lèvres souillées par une queue d’homme. Elle me laissa la déshabiller. Étrangement, nue jusqu’à la taille, elle semblait moins grosse, les rondeurs devenant des appâts. Ses seins entre autres, généreuses mamelles d’une blancheur laiteuse, mais pourtant assez fermes avec de larges aréoles et des tétons en proportion. Je fis sur elle comme j’aime que l’on fasse sur moi ; je les caressai de la bouche et des mains, et elle apprécia le traitement.
Maintenant j’aidais la jupe à tomber, me retrouvant devant une petite culotte toute en blancheur et en dentelle, d’un genre que l’on ne s’attend pas à trouver sur une femme honorable et mûre. La surprise fut encore plus complète lorsque, le tissu parti, je découvris un pubis glabre, parfaitement épilé, livrant à mes yeux – mais aussi à ceux des hommes – une fente finement soulignée par des petites lèvres ondulantes.
La femme se rassit et m’obligea à m’agenouiller pour aller la sucer. Étrange goût de la mouille féminine que son excitation libérait déjà. Je léchais, je suçais, ma langue devenait une bite qui entrouvrait le vagin, libérait le clito de sa protection. Ses cuisses s’ouvrirent encore plus. Elle appuya sur ma tête pour me montrer le chemin de son petit trou.
Henri participait et caressait la poitrine. J’osai glisser un doigt, puis deux dans le con humide. L’autre main caressait ses fesses et glissa dans la raie avec un doigt qui marqua sa présence en avançant lentement comme pour avertir de son objectif et recevoir un refus. Mais l’ordre d’abandon ne vint pas, et bientôt les doigts se frôlèrent de part et d’autre de la mince paroi qui sépare le cul du con.
Je la branlais et la suçais. Mais je sentis des mains sur mes hanches, de la salive couler sur mes fesses et vers mon petit trou. « Il ne va tout de même pas… » Si : il n’hésita pas, et pour la deuxième fois cette queue m’encula.
Le texte n’est pas complet. Anne pense à une erreur de transfert et demande à « Martin » de lui envoyer la suite. Mais il la fait mariner, la questionnant sur ses impressions.
Assez étonnamment, elle ne fait qu’une seule remarque négative alors que tout aurait dû la choquer. Elle ne remet pas en cause la véracité des faits. Elle ne s’indigne pas de la soumission de Bénédicte. Elle ne hurle pas sur le « contrôle » de ce militaire dans lequel elle voit « Martin ». Non, elle s’étonne seulement que la femme puisse accepter de boire le sperme du serveur. Comme elle dit textuellement :
« Avaler le jus de son amant dans le feu de l’action, en regardant dans ses yeux la jouissance qu’on lui offre, oui. Je reconnais y prendre du plaisir. Mais boire dans un verre le sperme froid qui prend alors une consistance gluante et visqueuse, pouah ! »
« Martin » comprend qu’il a fait un pas de géant et qu’il peut maintenant avancer un pion capital pour la suite. Il répond :
« Chère Anne, Cher Robert ; nos échanges me plaisent, mais chaque fois me laissent un goût d’inachevé. Je vous propose que nous continuions par liaison vidéo. Voici mon adresse Skype. Rejoignez-moi quand vous voulez ! »
[à suivre]