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Temps de lecture estimé : 30 mn
07/01/14
corrigé 10/06/21
Résumé:  Anne et Robert sont prêts. Ils assistent à l'initiation d'un couple. Ils ont invité celui qu'ils reconnaissent comme leur mentor. La retenue n'est plus de mise. Ils se laissent guider.
Critères:  ff 2couples fhhh couplus inconnu vacances plage campagne voiture douche fsoumise hsoumis fellation cunnilingu pénétratio échange attache baillon yeuxbandés fouetfesse confession
Auteur : Collectif Coquin      

Série : Vérités et Fantasmes

Chapitre 04 / 05
Vérités et Fantasmes - Part 4

Vérités et Fantasmes - Part 4




Bonjour à vous.

Bienvenue aux nouveaux lecteurs ; merci aux autres de suivre mon récit.

J’ai conscience que mes récits sont un peu difficiles à suivre car ils relatent une aventure qui s’est déroulée sur dix mois et impliquent quatre personnes différentes : Anne et Robert – un couple à la fois libéré et bloqué, qui vit en Charente-Maritime – ainsi que « Martin » et moi, Sabine, parisiens et amants qui entretiennent une relation Maître-esclave.




Résumé de l’épisode précédent :


« Martin », mis en contact avec Robert et Anne par l’intermédiaire de Revebebe, s’est lancé le défi de convaincre le couple de se lancer dans l’aventure de la soumission. Il entretient, sous le regard du mari, une correspondance avec Anne où ils échangent très librement, chacun argumentant pour ou contre. Elle, totalement opposée ; lui, fervent défenseur.

Le passage à la liaison vidéo change leurs relations. Ils acceptent, comme un jeu, une première mission. Comme « Martin » leur donne l’impression qu’ils gardent une entière liberté et que chaque étape n’est que le résultat de leurs choix, la mission est un vrai succès.

Achat de lingerie sexy, visite d’un club échangiste où ils regrettent même que « Martin » leur ait demandé de ne pas « consommer », alors que quelques mois plus tôt ils avaient échoué dans une tentative d’échangisme.

Suprême habileté de « Martin », il leur demande de lui raconter, l’un après l’autre et en tête-à-tête devant l’écran Skype cette soirée.

Anne va même jusqu’à accepter de se caresser devant lui.

Au fil des mois, les progrès sont faramineux. Il leur a demandé de faire l’amour devant la webcam alors que lui-même honorait une femme, Sabine, sa soumise, la narratrice.








Juin. Plus que quelques semaines avant les vacances. Anne commence à poser des questions à « Martin » sur ses intentions de l’été. Celui-ci reste évasif, prétextant qu’il aime bien se laisser porter par son inspiration au dernier moment. Son intention est de se faire inviter par le couple, mais il faut impérativement que cela vienne d’eux.

Il tourne autour du pot, parle de moi, qu’il voudrait continuer à « dresser ». Anne ne réagit même pas à ce mot qui pourtant l’aurait choqué quelques mois plus tôt. Il parle de moi car je suis l’appât de Robert. Un couple invite plus facilement un autre couple qu’un homme seul.

Si « Martin » est assuré de sa domination sur Anne, rien n’est sûr pour Robert. Pourtant, le challenge qu’il s’est fixé, c’est le couple. Son rêve. Souvent il a été le Maître d’une femme, jamais d’un homme : cela ne l’intéresse pas. Mais un couple, elle et lui, soumis en même temps, voilà un but digne de lui. Robert est pourtant une proie toute désignée car d’une certaine façon il s’est déjà soumis. Soumis, oui, à sa compagne lorsqu’elle le sodomise. Il ne le sait pas encore…


Le cercle des Dominants est un petit monde. Beaucoup se connaissent, au moins par des échanges, des journaux virtuels, des correspondants. Trouver une cérémonie d’initiation lui a été facile, surtout vers le Bordelais, une région particulièrement active dans cette pratique.

Il a proposé à nos amis d’assister à cette première fois. Ils sautent sur l’occasion, la seule contrainte étant, comme pour le club, de tout raconter plus tard.


Je vous résume ce qu’ils ont relaté de leur expérience à « Martin ».

Comme toujours, c’est Anne qui parle ; elle commence par rapporter ce que le maître de cérémonie a dit à la vingtaine de personnes présentes :



« Je vous demanderai de garder le silence le plus complet. Nous allons introniser un couple. Ce sera leur première fois. Ils vont arriver séparément et j’ai tout fait afin qu’ils se posent en permanence ces questions : Est-ce ma femme ? Est-ce mon mari ? Et si tout se passe bien, chez eux, alors qu’ils échangeront leurs impressions, ils n’auront aucune certitude, juste des suppositions. ».


C’est tout au cours de l’initiation qu’ils ont pu apprécier la finesse et le doigté de l’organisation.

D’abord la femme et l’homme sont arrivés dans des voitures séparées et aussitôt conduits sous un grand hangar, mais en les gardant à distance l’un de l’autre. Tous deux étaient aveuglés par un bandeau, bâillonnés mais, étrangement, en plus, l’homme portait des gants.

Il faut maintenant imaginer la scène qui se déroule. En réalité, ce sont deux pièces qui se jouent en parallèle.


La femme dévêtue, ligotée et les bras attachés à une poutre, amenée doucement au bord de l’orgasme par le simple contact du manche d’une cravache.

L’homme, lui aussi dévêtu mais laissé libre de ses mouvements.

La femme que maintenant des mains gantées – imaginez le premier stratagème – viennent saisir par les hanches. Le sexe de l’homme qui se présente aux portes de sa chatte, qui l’envahit brutalement et qui la possède au rythme de coups de cravache donnés sur les fesses du baiseur. Vous l’avez deviné, l’homme n’est pas le mari : c’est un autre. Il porte aussi des gants, il porte aussi un bâillon, certainement pour reproduire les gémissements déformés de l’homme qui jouit.


Le mari lui aussi est occupé. On lui a présenté une croupe féminine qu’il saisit de ses mains gantées. Naturellement, lui aussi possède la femme. Lui aussi la besogne au rythme de coups de cravache sur ses reins. Lui aussi jouit dans le préservatif qu’ils lui ont déroulé sur la verge.

On ne leur laisse pas le temps de souffler.


On ceint la femme d’un gode ceinture non sans avoir fait glisser une des extrémités dans sa chatte humide qui l’accueille facilement malgré la taille imposante. Les courroies serrées autour de ses cuisses et de sa taille maintiennent l’objet fermement. Le spectacle est fort. Un homme s’approche, se glisse entre la femme et une chaise qu’un assistant lui apporte. Il se penche sur le dossier de la chaise, présentant ses fesses dénudées à quelques centimètres du gode de la femme. Le reste, vous le devinez. C’est maintenant la femme qui sodomise l’homme, toujours au rythme des coups de cravache.


Plus loin, la même scène en miroir se reproduit. Une femme – une belle Black plantureuse – présente un gode au cul du mari, penché en avant, l’anus richement graissé de crème et qui se fait sodomiser toujours au rythme des coups de cravache.

Chacun trouve son plaisir.


On raccompagne le couple dans une voiture. Ils partent.

Les spectateurs commentent l’initiation et surtout imaginent les propos du couple qui se confesse l’un à l’autre. La conclusion à laquelle ils vont arriver est qu’ils ont été les seuls acteurs de cette soirée. C’est plus tard, seulement s’ils envisagent de continuer dans ces pratiques, que le maître de cérémonie leur montrera les vidéos de la soirée.

Celle où elle s’est fait prendre par un beau Martiniquais et que quelques minutes plus tard elle sodomisait avec entrain. Celle où lui possède la femme et qui se fait sodomiser par la même femme, justement la compagne du Martiniquais. Juste renvoi d’ascenseur.


Le récit d’Anne se termine par une sorte de regret : c’est de ne pas avoir eu le droit de suivre les spectateurs, alors que ceux-ci entraient dans la demeure bourgeoise attenante au hangar. On leur avait signifié que ce n’était pas possible, que des instructions leur avaient été données. Mais qui avait donné ces instructions ?


  • — Mais moi, bien sûr, dit « Martin ». Réfléchissez, mes amis. Manifestement, l’initiation vous a plu !



Ils n’ont pas réfléchi longtemps. Deux jours après, ils l’invitaient pour un séjour chez eux la semaine du 15 août. Bien sûr, il a accepté. Mais il n’a pas parlé de moi. Je devais être la surprise…

Pour cette partie de notre aventure, il est naturel que ce soit eux qui vous la narrent.




Anne et Robert



Il ne viendra plus. Trois heures de retard et aucun appel. J’ai vérifié au moins dix fois que nous lui avons donné la bonne adresse, qu’il n’y a pas d’erreur sur le jour. Même mes SMS restent sans réponse.

Quelque chose a dû se passer. Soit il a eu peur au dernier moment. Ou bien nous l’avons froissé d’une façon ou d’une autre. Pourtant, cela fait des jours – des semaines même – que tous les trois nous parlons de ce jour où nous nous retrouverons face-à-face. Pas de caméra, de téléphone, de mail, d’écran pour nous séparer. Cela devait être « notre » rencontre.


Robert et moi étions prêts. Des mois de bavardages et de fantasmes érotiques entre « Martin » et moi, des missions confiées et réalisées avec succès avaient servi de vaccins pour nous éviter notre échec de l’année passée où mon chéri n’avait pas pu sauter le pas. La preuve que nous étions vraiment « tout chauds », c’est ce que nous avions vécu à Alicante, pendant le mois passé là-bas. Robert, avec ma bénédiction, s’était tapé une jeune Anglaise à l’arrière de notre voiture. Cela m’avait échauffé les sens et maintenant on pouvait dire que, d’une certaine façon, il avait un coup d’avance sur moi.


Mais tout est tombé à l’eau. Je ne comprends pas. Encore la semaine dernière, je recevais un colis d’Amazon que « Martin » m’avait fait parvenir. À l’intérieur, deux robes, exactes répliques de celles qu’il décrivait dans ses récits. C’était une demi-surprise car il avait demandé mes mensurations à Robert, qui bien sûr m’avait fait passer la demande. Elles m’allaient parfaitement. J’en portais une pour le recevoir, comme il me l’avait demandé, celle boutonnée sur le devant avec les sous-vêtements coquins que nous avions achetés lors de notre visite au sex-shop de Bordeaux.

Et tout le reste. Des heures de tergiversations pour décider si oui ou non nous jouerions protégés ou pas. Le grand nettoyage de nos pilosités. Les courses assurées pour pouvoir avoir l’esprit totalement libre pendant ce long week-end qu’il devait passer chez nous.


Il fait nuit maintenant. Mi-août, chez nous le soleil est couché à 22 h. Pas de lune. Et dire que j’avais fantasmé sur la nuit sans lune, peut-être propice à des sorties coquines. Le dernier train est arrivé en gare de Royan depuis longtemps.

Dring. Un seul coup. On a sonné ? Nous échangeons un regard. Je vais aller ouvrir mais Robert arrive avant moi. Lui aussi s’est fait son cinéma. Lui aussi attend beaucoup de ce rendez-vous.


  • — Bonsoir, Robert.

C’est sa voix. C’est la voix de « Martin ».


  • — Bonsoir, « Martin ».

Je me glisse à côté de mon compagnon.


  • — Bonsoir, « Martin ». Nous ne vous attendions plus ; des difficultés ?
  • — Bonsoir, Anne. Cette robe vous va à merveille. Tournez pour que je regarde.

Et je tourne, heureuse que cela lui plaise.


  • — Du retard ? Non, pas du tout. Mais vous savez, l’attente est un piment incomparable pour épicer notre week-end, n’est-ce pas ?
  • — Oui, mais un instant nous avons cru… Mais entrez ! dit Robert.
  • — Non, c’est vous qui allez venir avec moi.
  • — Mais, déjà, nous… Vous…
  • — Mes amis, souvenez-vous de nos accords : je suis votre « conseiller » pour trois jours.

Il a raison. Si c’est lui qui a lancé l’idée d’un week-end à thème – la soumission en l’occurrence – nous avons bien sûr accepté. « Martin » n’avance pas masqué. Il affiche son goût pour cette pratique, elle flotte haut sur son étendard. C’est une sorte de friandise qu’il n’a cessé de nous présenter comme la crème de la crème du plateau des desserts pour adultes. Nous avons donc accepté, à la condition d’une initiation douce et avec toute la discrétion possible dans notre périmètre de vie, Saint-Palais et Saintes.


  • — Regardez. (Il se déplace pour nous montrer la voiture qui est stationnée devant notre maison.) Elle ne vous rappelle rien ?

Bien sûr que oui. C’est une berline noire, élégante comme celle qu’il associe à ses récits. On s’attend presque à en voir sortir le chauffeur.


  • — Voilà la raison de mon retard. Le loueur a dû la faire venir de Bordeaux. Montez à l’arrière.

Le temps de fermer la maison et nous nous dirigeons vers la voiture dont « Martin » a ouvert les portières arrière. La robe, les sous-vêtements, et maintenant la voiture, Il fait tout pour recréer l’ambiance particulière de ses récits. Les bandeaux ne sont pas loin. Mais c’est une autre surprise qui nous attend : sur le siège central, quelqu’un est déjà installé. Une femme. Ombre qu’un chemisier blanc fait ressortir. Sa silhouette se dessine à contre-jour et je la reconnais. C’est la fille, la Black qui nous a surpris une nuit en retransmission Skype avec « Martin » et qui est venue se joindre à lui pour que les deux couples échangent leur intimité à travers l’écran de l’ordi.


  • — Vous reconnaissez Sabine ? Elle a bien voulu m’accompagner. Nos échanges l’intriguent ; et comme elle aussi goûte à ma passion, j’ai pensé qu’elle ferait une accompagnatrice que Robert apprécierait.

Il serait difficile. Elle est magnifique. Bien plus jeune que nous. Sabine est vraiment l’exemple du pouvoir de séduction de « Martin ».


  • — Anne, saluez Sabine.

Je me glisse sur le siège de cuir pour m’approcher et alors que je vais lui faire les traditionnelles bises de bienvenue, j’entends :


  • — Sur les lèvres. Comme une maîtresse.

Voilà, cela commence à cet instant. Premier ordre. Mon premier – non : mon deuxième – baiser avec une femme.

Elle me rend mon baiser avec force. Sabine n’a aucune appréhension. Je ne suis certainement pas sa première femme et je soupçonne que, malgré sa jeunesse, elle est bien plus expérimentée que moi.


  • — À vous, Robert.

Il ne se fait pas prier et échange un baiser profond alors que nous nous regardons. Ses yeux semblent me dire « C’est parti ! ».

La voiture démarre. Il va en direction de Royan, par la plage. C’est une heure où les familles sont rentrées pour coucher les enfants et où c’est une population plus jeune et noctambule qui se promène à la recherche de distractions, soirée en boîtes ou improvisées sur la plage.


  • — Les bandeaux.

J’avais raison. « Martin », par tous ses accessoires, veut nous plonger dans ses fantasmes. J’espère seulement qu’il n’oublie pas que nous ne voulons pas aller aussi loin.

Sabine se charge de fixer sur Robert et sur moi les morceaux de tissu, totalement opaques.


  • — La robe.

Elle détache les boutons du haut, jusqu’au nombril si j’en juge par ses mains qui effleurent ma peau. Ma poitrine est à l’air. Ce n’est pas le soutien-gorge demi-balconnets qui cache quoi que ce soit ; au contraire, il remplit sa fonction de maintenir mes seins bien droits, avec le téton qui déborde.

Un bruit à mon côté. Je sens aussitôt l’air pénétrer dans l’habitacle. Il a ouvert la vitre. J’ai un moment de panique. On peut me voir ainsi. Rien ne se passe, heureusement. J’imagine que des yeux inconnus me matent. Homme, femme, jeune, vieux ?

La voiture redémarre. La vitre se referme.


  • — Robert, déshabillez-vous.

Je souris. Il n’avait certainement pas pensé à cela. Dans ce type de situation, on pense toujours féminin, jamais masculin. Lui aussi va y passer. Ce n’est pas si terrible. On roule. La voiture s’arrête. Un feu ? Un stop ? On sent l’air qui passe. Qui regarde mon Robert, à poil dans cette berline de luxe ? Est-ce qu’il bande ? Non ! Sauf si… Oui, je sais : Sabine doit le caresser. Voilà un spectacle qui doit intéresser les voyeurs. Cette main noire qui branle ce sexe blanc…

La voiture redémarre.


  • — Anne, aidez Sabine à tout enlever.

La robe est parfaite dans ce genre de situation. C’est Sabine qui détache mon soutien-gorge et je sens ses mains qui glissent de mes hanches pour passer derrière et faire tomber et la robe, et le soutif. Pour le string, il me suffit de me soulever pour qu’elle le retire. Me voilà à poil. J’attends qu’il refasse le coup de la vitre mais la voiture roule. Il y a longtemps que je ne sais plus où nous sommes.

Une main se plaque sur mon pubis. Je sursaute de surprise, mais c’est une main cajoleuse qui maintenant me caresse doucement. Un doigt glisse sur ma fente. C’est bon. Ces attouchements m’apaisent et m’excitent à la fois.


J’imagine Sabine caressant l’homme d’une main, la femme de l’autre. Mais la voiture ralentit, tourne à droite et roule quelques secondes sur ce qui semble bien être un chemin de terre mal entretenu. Il coupe le moteur. La portière s’ouvre du côté de Robert. Il doit sortir. On ouvre de mon côté. Une main se saisit de la mienne pour m’extraire du véhicule et me guider.

Il ne va tout de même pas nous faire le « coup du Médoc » ! Je refuse d’être offerte à des inconnus. Je dois avoir un mouvement de recul et « Martin » me rassure par un :


  • — Ne craignez rien. Faites-moi confiance.

Il me semble que nous faisons juste le tour de la voiture. On s’arrête. On me prend la main pour la diriger et lui faire découvrir une autre main sur un sexe d’homme, qui aussitôt me cède la place.


  • — Anne, caressez-le et faites-le jouir, dit « Martin ».

J’imagine que c’est la queue de mon Robert que Sabine a déjà bien mise en forme car il bande dur. Je le caresse à mon tour, explorant la verge, les bourses, mais aussi le petit grain de beauté qu’il a à l’intérieur de la cuisse gauche. C’est bien lui et je vais montrer à nos Parisiens ce que je sais faire.

Mais la nuit n’est pas que bruyante du chant des cigales et des voitures qui passent. J’ai l’impression que l’on marche un peu plus loin. Des chuchotements, même. À travers le bandeau, je devine nettement des flashes de lumière. Phares de voitures au loin, ou lampes de voyeurs ?

Ainsi, « Martin » et son égérie nous offrent en spectacle.


  • — Silence, et pas de lampes. N’avancez pas plus. Regardez, c’est tout ! annonce distinctement « Martin ».

J’ai bien deviné. Refuser ? Cela signifie tout annuler. Non, je vais leur faire confiance. Même mieux : leur en donner pour leur argent. Je m’agenouille. Les graviers marquent mes genoux mais c’est le prix à payer pour que je puisse approcher mes lèvres de la verge. Je reconnais tout, la forme, la taille, même l’odeur. Après tout, je n’en connais pas d’autres et la bite de mon Robert est un terrain de jeu que je connais par cœur.

Il est super-excité et il ne faut pas longtemps pour qu’il crache dans ma bouche. J’ai même le vice de garder sa liqueur un instant, afin que nos voyeurs profitent bien du spectacle, avant de la boire.

Étrangement, plus un bruit. On les croirait partis. Pourtant, je sens un mouvement pas très loin.


  • — Vous pouvez enlever les bandeaux.

Le spectacle est étonnant. Personne, enfin sauf « Martin » et Sabine. Nous sommes entourés par la nuit et les quelques voitures qui passent sont derrière un rideau d’arbres. Robert est comme moi, surpris. Seule présence, juste à un mètre de nous, « Martin » qui est en train de prendre Sabine dans une levrette d’enfer, le jean sur les chevilles, le chemisier grand ouvert. Nous devenons spectateurs de leur plaisir et attendons qu’ils jouissent.


C’est seulement après que « Martin » nous a tout expliqué. Ce qu’il avait prévu n’était qu’un test de notre engagement. Les vitres n’étaient baissées qu’en rase campagne, avec personne pour regarder. De même sur cet endroit ou même les bruits et chuchotements ne provenaient que d’une bande-son sur son iPhone. Nous n’avons toujours été que tous les quatre.

Ainsi, nous avons passé notre examen sans le savoir. Un peu comme le couple pendant son initiation.


De retour à la maison, malgré l’heure tardive, nous mangeons un morceau.

Mais « Martin » suggère :


  • — Sabine, je suis sûr que vous avez envie d’une bonne douche. Anne, montrez-lui donc le chemin.

Bien sûr, la suggestion est un ordre, bien peu contraignant en l’occurrence. Les deux filles se dirigent vers notre chambre, celle dite « des parents » et qui a une salle de bain associée. « Martin » et moi restons seuls.

Quelques minutes plus tard, « Martin » me fait signe de le suivre et se dirige vers la chambre. Bien sûr, je ne suis pas naïf au point de ne pas me douter de ce qui se mijote, mais le spectacle est magnifique. La douche italienne est un décor parfait, vaste, largement éclairé par les leds qui affleurent la cloison. Le bronzage d’Anne fait pâle figure avec le teint naturel de Sabine, et les épidermes tranchent. Sabine, nettement plus grande, domine d’une demi-tête ma chérie. Tout chez elle est plus grand, et ce que la caméra de Skype ne laissait qu’imaginer, la vue directe le confirme : poitrine, hanches, fesses sont des rondeurs bien charnues.

Ma blonde compagne fait presque figure d’une adolescente devant cette force de la nature. Une adolescente que son amie savonne, étalant le liquide moussant dans les moindres recoins. Le savon est prétexte à une exploration sensuelle. Les corps se frottent. Des baisers sont échangés. Le jet de la douche rince les peaux, sombre et claire, unies par le frisson de l’eau qui masse les seins, déclenchant de petites érections des tétons, mais surtout du jet saccadé qui heurte avec tendresse leur bouton d’amour.


« Martin » n’est pas plus insensible que moi à ce spectacle, et ce sont deux hommes, la queue tendue, qui laissent le passage aux femmes se dirigeant vers le lit. Sabine a juste à pousser Anne pour qu’elle s’allonge au bord de notre couche. Anne est passée à côté de nous sans nous voir, plongée dans de nouvelles sensations. Pour elle comme pour moi, c’est la première fois de la voir avec une femme.

Mais cette remarque est ridicule. Tout est nouveau pour nous, et c’est bien la raison de la présence de « Martin ».


Sabine n’a pas besoin de faire le moindre mouvement, si ce n’est s’agenouiller devant les cuisses largement offertes, tant la demande est manifeste.

Le soupir que ma douce libère est une ode au plaisir. Je ne peux m’empêcher de m’approcher pour bien regarder, saisir l’instant où les lèvres généreuses de Sabine embrassent le minou de son amante. Anne subit, se laisse lutiner, les yeux fermés, plongée dans je ne sais quelles pensées. La langue rose plonge en elle, sa chatte s’ouvre, l’humidité est manifeste. Je ne sais si Sabine est familière de ce genre de situation, mais même une débutante saurait quoi faire pour apporter du plaisir à une autre femme. Même la façon dont les mains montent à la conquête des tétons de ma chérie est déjà jouissive.


J’ai la queue raide et je vois bien que « Martin » n’est pas en reste. Un cri. Je connais bien les signes avant-coureurs de la montée du plaisir chez Anne, mais celui-ci est différent. Longue plainte qui ne semble jamais vouloir cesser.

Je n’ai que le temps de penser que c’est la première fois que… « Mais oui, idiot, on sait que c’est la première fois ! »

La plainte est à peine éteinte que Sabine se relève pour venir s’asseoir sur le lit, sa chatte venant couvrir le visage de sa nouvelle maîtresse. C’est à Anne de renvoyer l’ascenseur. C’est elle maintenant qui suce le clito de Sabine, qui tend les bras pour jouer avec la poitrine plantureuse et que la jeunesse conserve ferme. C’est elle aussi qui écarte les fesses qui l’étouffent pour reprendre sa respiration avant de replonger.

Sabine s’effondre. Elle est maintenant sur Anne dans un parfait 69 qui semble donner des idées à « Martin ». En me regardant, il fait glisser son boxer au sol. Sa queue semble vouloir monter au ciel. D’un geste, il me propose d’en faire autant. Le temps des comparaisons d’adolescents dans les douches est loin de nous, mais chacun constate la spécificité de l’autre : verge courte mais noueuse pour lui, avec un gland libre de tout prépuce, surplombant deux bourses que l’on devine bien garnies par les couilles. Plus fine, mais plus longue pour moi, avec un gland digne de la pointe d’une lance.


Doucement, il s’approche du bord du lit. Bien sûr, je comprends son intention : il veut prendre Anne, ma chérie, ma compagne. D’un geste, il m’invite à faire comme lui, me glisser sur le lit pour prendre son amie, Sabine. Mais je refuse d’un mouvement de tête. Un instant, il s’inquiète. Vais-je refuser et reproduire notre échec d’il y a un an ? Non, je veux au contraire profiter de cet instant, redouté puis attendu depuis tant de mois.

Il comprend, s’avance. Sabine apporte sa touche de sensualité en prenant un instant la verge dans sa gorge avant de la libérer pour qu’elle continue son chemin. Le chemin de la fente, finement marquée par les petites lèvres si rouges d’excitation et de plaisir déjà pris. Je suis certain qu’il meurt d’envie d’investir d’un coup le vagin que lui aussi attend depuis longtemps. Mais il prend son temps et fait de son mieux pour que sa queue entre et envahisse la grotte d’Anne le plus progressivement possible. Je lui sais gré de cette retenue et apprécie chaque seconde jusqu’à ce que les couilles viennent signifier que « c’est fait, le loup est dans la bergerie »; il me regarde, et nous échangeons un regard complice.


Je peux maintenant aller me placer. La croupe de Sabine s’est détachée du visage de son amante, et ainsi celle-ci peut voir que c’est moi – enfin, ma queue – qui se présente. Si elle avait un doute, une interrogation sur le sexe qui vient de se glisser en elle, maintenant elle sait. Comme Sabine l’a fait pour « Martin », Anne dévie la queue vers ses lèvres pour lui donner son imprimatur. J’en profite pour pousser au plus profond de sa gorge avant de m’en dégager et trouver le chemin de Sabine. Ma queue blanche ne se fait pas prier pour pousser la porte de la vulve rose et noire. Un pot de crème, voilà où je suis. Je glisse moi aussi le plus lentement que je peux pour que ma compagne assiste au spectacle que nous avons appelé de tous nos vœux depuis si longtemps.


Mes couilles arrivent en butée. Les deux femmes sont en main. Anne me lèche les bourses dans un geste de la plus totale perversité, la coquine, mais « Martin » commence ses mouvements, et très vite la langue de ma compagne semble bouger de façon désordonnée sur les coups que la bite de « Martin » lui impose. Moi aussi je me mets au travail. Attentif au Maître, je me coordonne avec lui. Il avance, j’avance. Il recule, je recule. La croupe charnue de ma baiseuse accepte mes mains et me servent de point d’appui. « Martin », de son côté, a tiré les jambes d’Anne sur son torse et il les lui maintient largement ouvertes. Je voudrais aller voir. Mais l’excitation de toute cette scène semble ne plus pouvoir être retenue. Ma sève monte ; elle jaillit, inonde la grotte et je floque-floque maintenant à chaque mouvement.

Un dernier jet et mes forces m’abandonnent. « Martin » aussi lâche sa liqueur que j’imagine s’insinuer dans chaque recoin du con d’Anne.


Voilà, c’est fait. C’était si facile, si bon que je regrette tout le temps perdu par ma bêtise, mon amour-propre mal placé et cette jalousie qui ne voulait pas dire son nom.

Anne m’embrasse avec la fougue de la première fois sous les yeux de nos amis, de nos amant et maîtresse.

La douche est plus chaste que la précédente.

La nuit est tranquille.








Le lendemain commence par une visite de notre bonne ville de Saint-Palais avec nos invités. Aux nombre de personnes qui nous saluent, ils comprennent maintenant notre demande de discrétion.


J’ai prévu un déjeuner assez léger à base de fruits de mer, quelques huître seulement car elles sont laiteuses et tout le monde n’aime pas, des palourdes, des crabes, des langoustines, etc. Le temps est radieux, soleil juste voilé évitant les chaleurs écrasantes du mois d’août. Bien sûr, j’ai dressé la table sur la terrasse qui donne sur notre petit jardin. Sabine m’a aidée. Lorsque « Martin » revient avec Robert, il regarde notre installation, fait le tour de notre petit jardin, salue même les voisins qui s’installent eux aussi et me demande d’ajouter une nappe sur notre table. Je suis surprise de sa requête, mais s’il ne faut que cela pour lui faire plaisir… Une lubie ; peut-être qu’il n’aime pas manger sur une table de plastique.


Le repas se déroule tranquillement. « Martin » a insisté pour fournir les vins qu’il a choisis du pays. Nous parlons de choses et d’autres, des vacances qui s’achèvent doucement. Dans les jardins tout autour les voisins discutent aussi. On entend quelquefois des rires. Avec un peu d’attention, on pourrait suivre les conversations. Les haies encore récentes ne sont pas assez hautes par endroits pour être totalement isolés des regards.


Je reviens avec les cafés. Sabine n’est plus là. Je comprends très vite en voyant le visage de Robert qui affiche une sorte de béatitude avec un sourire niais. « Martin » me fait juste un geste des yeux, montrant la table et la fameuse nappe dont la présence m’apparaît maintenant indispensable. Le temps de poser les cafés, de vérifier qu’aucun voisin ne regarde chez nous à cet instant et je plonge dans la pénombre où je retrouve ma complice, la bouche bien occupée. Le zip du short de « Martin » permet de libérer facilement sa verge déjà gonflée et qui ne demande qu’à se déployer.

Quel plus bel hommage pour une femme que de voir se dresser la queue d’un homme, uniquement gonflée par l’envie ? Ainsi j’ai sous les yeux la bite qui, hier, m’a possédée, m’a labourée et m’a fait jouir. Comme dit Robert, tout est nouveau pour nous.


« Martin » tressaille lorsqu’Anne le touche. Tout se déroule comme prévu, et même plus vite que prévu. Ce gentil petit couple que le hasard a mis sur sa route se révèle plein de ressources, et déjà il échafaude des plans pour griller les étapes.

Anne veut profiter de cet instant. Personne ne la regarde, même Sabine qui lui tourne le dos et qu’elle entend pomper avec entrain son compagnon. Le premier coup de langue lui ramène une odeur acide, celle de la transpiration. La queue tressaille, morceau de chair gonflée du sang que le cœur de son amant pousse avec force. Elle le lèche, sucette pour femelle en chaleur. Les bourses aussi, boules qui se chargent en liqueur. Sa bouche s’ouvre, le gland disparaît…


  • — Salut, Robert ! dit une voix qu’elle reconnaît pour être celle d’un voisin.

Elle se fige. On va savoir ! Il va voir ! Il va deviner !


  • — Salut Paul, répond Robert avec une voix éraillée.
  • — Belle journée, n’est-ce pas ?

C’est à ce moment que « Martin » glisse les mains sous la table pour attraper ma tête, la faire descendre sur son mât noueux et me maintenir pendant qu’il donne de petits coups de reins pour se branler dans ma gorge.

Heureusement que Robert le cache partiellement. Pendant ce temps, Robert essaie d’écourter la conversation car j’entends que Sabine a repris son travail de pompe.


  • — Anne n’est pas avec vous ? insiste le voisin.

Il ne va tout de même pas répondre « Non, elle est sous la table et suce notre ami. »… Moi, c’est Sabine qui me suce. « Fous-nous la paix que je puisse jouir tranquillement ! »


  • — Non, elle est avec Sabine, elles su…

C’est ce qu’on appelle une langue qui fourche ou un acte manqué. Il a juste le temps de reprendre :


  • — Elles se préparent pour aller à la plage.

Je ne sais pas si le voisin a entendu, mais j’oublie ce qui se passe là-haut car « Martin » jouit et me déverse des flots de sperme dans la gorge.

« Trop tard ! » pense « Martin » au moment où il crache son jus. Il voulait qu’Anne garde sa semence dans la bouche pour la lui montrer avant de l’avaler. Il a le souvenir de ces photos que le couple lui avait envoyées et où l’on voyait cette coquine jouer de la langue pour faire rouler le sperme, avec un regard d’une luxure qui l’avait fait bander. Mais ce n’est que partie remise.

Enfin le voisin s’en va et Robert peut enfin se laisser aller. Il s’est retenu si longtemps que son plaisir est décuplé. Sabine assume et engloutit la liqueur.


  • — Vous pouvez sortir, dit « Martin » après quelques instants et avoir vérifié que la voie est libre.

La table retrouve ses quatre convives. Le café est froid, mais peu importe.


  • — Anne, vous sucez divinement.

Robert va parler, mais « Martin » continue :


  • — Allez, on range et on part à la plage. Ne vous chargez pas : je crois qu’il nous faudra marcher.
  • — On va où ? demande Sabine.
  • — Chérie, tu verras bien.

La Mercedes prend la route de La Palmyre, mais « Martin » ne s’arrête pas à la plage nudiste. J’aurais parié ma petite culotte que c’était la destination. Personne ne demande la destination. Il se dirige vers la côte sauvage ; on passe le phare de la Courbe et c’est seulement au parking des Bassets qu’il s’arrête.

Robert et moi échangeons un regard. C’est une plage que nous ne fréquentons pas spécialement. Où peut-il nous emmener ? On entreprend une marche sur un sentier qui se rétrécit de plus en plus. « Martin » cherche son chemin et consulte souvent son téléphone. On croise de rares touristes, mais particulièrement aimables et qui nous saluent. Enfin, après trente minutes, le sentier débouche sur la plage. C’est marée basse et le sable est découvert, mais manifestement à marée haute la plage doit se transformer en crique uniquement accessible par la forêt.


  • — Vous ne connaissez pas ? nous demande notre guide, tout surpris de notre étonnement.
  • — Non, pourquoi ?
  • — Ah, toujours les cordonniers les plus mal chaussés. On trouve tout sur Internet ; il suffit de connaître les bons sites. C’est un emplacement connu seulement des libertins qui s’en refilent les coordonnées. Ici, tout est possible à qui veut entreprendre. Et nous allons entreprendre, n’est-ce pas ? lance-t-il en s’engageant sur le sable pour s’arrêter à quelques mètres.

On s’installe. Au premier abord rien ne choque, si ce n’est que les gens sont nus comme dans n’importe lieu pour nudistes. Pas de couples qui forniquent à tout-va. Il faut dire que sur le sable et avec le soleil qui plombe, ce ne doit pas être confortable.

Mais « Martin », qui a soit la vue perçante, soit qui sait où chercher, nous montre des couples dans l’eau, d’autres que l’on devine à travers les feuillages, et même quelques gestes échangés sur les serviettes de bain.


À l’origine, « Martin » n’envisageait pas utiliser cette adresse avec son petit couple, mais ils semblent si réceptifs qu’il pense pouvoir agrandir le cercle des familiers en invitant des étrangers. Par contre, il va devoir improviser.

Pour l’instant, il se prête volontiers à la séance de crème solaire et rappelle entre autres ce qu’Anne lui promettait dans leurs échanges. Elle vient d’étaler le produit sur lui en lui laissant la queue érigée. Il se venge en la lutinant et, sous prétexte d’une parfaite protection – mais a-t-il besoin de cette excuse ? – il glisse un doigt dans sa chatte puis dans son anus. Son anus qu’il se réserve pour plus tard, bien que depuis le début il rêve de la sodomiser, elle qui avoue adorer cela et qui fait de même à son compagnon. Lui aussi ne perd rien pour attendre… « Martin » n’est pas homo, mais depuis qu’il a vu sur les photos le petit cul de Robert envahi par le gode qu’Anne manipule alertement, il envisage de faire une entorse à ses traditions et d’enculer ce grand gaillard tout en muscles.


  • — Bonjour !

C’est un couple qui revient de se baigner et qui passe près d’eux pour rejoindre leurs serviettes.

Tous répondent à ce salut. Pas tous : Anne n’a rien dit ; ou plus exactement, dès que le couple est assez loin, on l’entend dire « Merde ! ».

Personne ne comprend sa réaction.

C’est Robert le plus étonné.


  • — Mais qu’est ce qui se passe ? Anne ? Ça va ?
  • — Je les connais. Ils me connaissent. Enfin, elle, me connaît. Ce sont les Pinaut. Ils habitent Saintes. Marie et Philippe. Elle dirige une association. Vous savez, une asso catho qui rassemble les vêtements et les dons. J’en suis la correspondante dans le lycée et je l’ai souvent croisée. On a même longuement discuté.
  • — Et alors ? dit « Martin ». Vous oubliez où nous sommes ? S’ils sont ici, ce n’est pas par hasard. Donc, s’ils vous voient, chacun est adulte ; et dans ce genre de milieu, on ne bave pas sur les autres. Vous ne risquez rien.

Anne pense que ce n’est pas possible. Les Pinaut… Ce couple catho qui, s’il ne s’affiche pas, est connu pour sa générosité, son engagement, sa rigueur ! Marie ne l’a pas reconnue. Son chapeau à larges bords et ses grosses lunettes l’ont dissimulée.

Pourtant ce sont bien eux. Ils ne sont pas si loin qu’elle peut reconnaître le visage de poupin rose de la femme. Lui aussi, grande silhouette maigre avec sa petite moustache à la Hitler. Couple amoureux, toujours main dans la main. C’est incroyable qu’ils soient libertins.


  • — Écoutez, Anne, je vais vous démontrer que j’ai raison. Vous serez alors redevable d’un gage ; Robert aussi d’ailleurs, que je ne peux pas dissocier.

« Martin » est déterminé. Il entraîne Sabine avec lui et entame la conversation avec les Pinaut. Rapidement, tous deux s’assoient à côté du couple, discutent, mais on peut facilement voir que des mains se dévergondent. Puis très vite on voit Sabine qui se lève, entraînant dans son sillage le mari, Philippe, vers la mer. Ils font connaissance dans l’eau et, après une danse amoureuse, on voit Sabine se suspendre au cou de l’homme. Nul doute qu’elle n’est pas seulement maintenue par ses bras, mais que le pieu de l’homme doit servir de point d’appui.

Je suis dérangée par la venue de « Martin » qui vient prendre des préservatifs dans sa poche. Marie est un peu en retrait et l’attend.


  • — Cela ne vous ennuie pas si mon amie vient pour regarder ? demande « Martin » à sa nouvelle conquête, en parlant de moi.
  • — Non ; au contraire, cela m’excite. Lui aussi peut venir, ajoute-t-elle en montrant Robert.

Elle a une voix que je ne reconnais pas. Plus aiguë, plus impatiente que la Marie que je côtoie à Saintes.


  • — Il dort, répond « Martin » en parlant de Robert allongé sur le ventre, le chapeau sur le crâne. Elle – ajoute-t-il en me montrant – lui a vidé les couilles. C’est une vorace…

Marie éclate de rire sous ces remarques graveleuses. « Martin » l’entraîne dans le bois. Je les suis à distance, chapeau rabattu au maximum pour cacher mon visage. La femme que je connaissais, très ronde, presque grassouillette, contraste frappant avec son mari longiligne, se révèle être d’une beauté callipyge. Très ronde de partout, les chairs n’en sont pas moins fermes et sa démarche est d’une élégance que beaucoup de mannequins pourraient envier.


« Martin » trouve ce qu’il cherche : un tronc sur lequel il s’installe avec sa suiveuse, qui aussitôt se prosterne entre ses cuisses. Elle n’y va pas par quatre chemins et elle ne fait qu’une bouchée du sexe encore mou. Quelques secondes plus tard, c’est le pieu que j’ai moi-même sucé il n’y a pas si longtemps qui réapparaît pour être à nouveau avalé par la gourmande. Quelques minutes de ce petit jeu et « Martin » doit interrompre sa suceuse pour lui tendre un préservatif et signifier qu’il ne faut pas trop tirer sur la ficelle.


La bite est enveloppée, et Marie vient se placer sur elle en tournant le dos à son propriétaire. Une flexion des genoux et la voilà disparue dans la chatte. La femme ne s’accorde aucun répit, et c’est par des flexions et extensions qui raviraient mon Robert qu’elle se baise. Les fesses claquent sur les cuisses de « Martin », mais elle semble inépuisable. La rondeur cache des muscles d’acier et, pour l’avoir pratiquée, je sais que cette façon de se posséder est épuisante.

Satyre violé par une nymphe. C’est la nymphe qui gagne et « Martin » cède le premier par un « Je viens… » avant que sa baiseuse se finisse en se caressant le clito.

Je les laisse reprendre leur souffle. Robert s’est vraiment endormi et je le réveille pour éviter le coup de soleil cuisant sur ses fesses bien délicates. Sabine nous rejoint, mais « Martin » raccompagne sa conquête et reste un long moment à bavarder avec le couple reconstitué.


  • — Alors ? Satisfaite ? J’avais raison, vous voyez. Vos amis cathos sont comme tout le monde ; et en plus, ils appliquent les préceptes de leur croyance, ils partagent…
  • — Et le papier ? Il tient un papier à la main, c’est…?
  • — Leurs coordonnées. Ils envisagent de venir à Paris.
  • — Et lui est un bon coup. Il en a une bien longue et bien dure ! ajoute Sabine.

La totale…

Étrangement, alors que nous nous attendions à un plan de « Martin » dans ce lieu où il nous avait entraînés, nous avons seulement passé un bon moment pour mater les autres. Très belle leçon d’anatomie et de pratiques diverses, mais rien de nouveau sous le soleil.

Encore plus surprenant, nous passons une soirée très sage, en allant visiter et dîner à Brouage. Pourtant, un bal aurait permis toutes les audaces. Notre mentor serait-il fatigué ?

Mais – presque à notre soulagement – sur le chemin du retour, « Martin » nous entraîne dans un nouveau trip. Il demande à Anne de le sucer.


La berline offre suffisamment de place à l’arrière pour qu’Anne se place à genoux devant « Martin » et commence à déboutonner son pantalon. C’est avec surprise qu’elle voit Robert s’installer à côté d’elle et participer au déshabillage. C’est lui qui prend l’initiative de faire glisser pantalon et slip pour que la verge soit plus facilement accessible.

Elle comprend que « Martin », d’un geste, a signifié à son mari de la seconder.


Dans la faible lueur de l’habitacle, le sexe blanchâtre ne fait qu’une pauvre tache bien peu audacieuse. Anne l’a souvent dit, écrit, répété, elle aime plus que tout commencer une turlute en prenant le sexe encore mou entre ses lèvres pour le sentir se dresser progressivement dans sa bouche. Un psy dirait qu’elle se sent à cet instant dépositaire de la puissance que l’érection dégage. Avec Robert, elle doit ruser et le surprendre au lit avant l’érection matinale, ou à la sortie de la douche ou bien devant la télé. Dans ces cas-là, elle se doit d’être performante si elle ne veut pas se retrouver avec une envie de baiser et personne en face.

Mais une fois encore la magie opère et l’érection se produit. « Martin » cependant la chasse de la main pour bien montrer que Robert doit participer.


Jamais Robert n’a été aussi près d’un sexe d’homme en érection et, vu sous cet angle, tout paraît bien différent. C’est plus gros, plus long, plus tourmenté avec ces veines qui le parcourent. Le frein semble si fin et fragile qu’il se demande comment il peut résister lorsqu’il subit la traction de la peau en entrant dans un orifice. Et les bourses qui pendent ! Elles paraissent bien ridicules, mais si douces.


Il commence, comme un homme qui se branle, par saisir la queue à pleine main. Pas de doute, celle de « Martin » est plus grosse que la sienne. Un homme a ses propres repères. Il la maintient droite pendant que son autre main va palper les bourses, et même du majeur s’immiscer dans le sillon fessier.

Anne découvre avec étonnement la façon dont Robert procède. Elle s’attendait à une prise en bouche rapide, mais son compagnon a une approche bien différente. C’est vers les couilles que ses lèvres se dirigent en premier. Il les explore de la langue, et c’est seulement après qu’il joue avec, en les gobant. Puis il remonte, toujours avec la langue, comme un enfant qui récupère les gouttes de glace qui coulent le long d’un cornet. C’est une vision d’un érotisme torride que de voir son compagnon, mâle parmi les mâles, se délecter d’une bite d’homme.


« Martin » aussi s’attendait à de la réticence, mais non. Mieux, il découvre une autre façon de se faire sucer. C’est vrai que pour lui aussi c’est une première. Décidemment, ce petit couple le surprend à chaque instant. Pour un peu, c’est lui qui en apprendrait de leur part.


Le lécheur se transforme en suceur. Ses lèvres surplombent le mât dressé. Elles font connaissance avec la peau si délicate du gland et la forme si particulière de cette masse de chair. Il s’applique à exciter le méat maintenant emprisonné dans sa bouche, serrer ses lèvres à la base du gland, là où il aime tant qu’Anne le fasse sur lui, pour littéralement branler la verge. Les secousses que la berline transmet de la route mal carrossée contribuent au mouvement. Finalement, c’est facile. Une seule chose le surprend vraiment dans la fellation : c’est la difficulté, non pas d’absorber profondément la queue ; non, c’est l’obligation d’ouvrir largement les lèvres, de sentir sa mâchoire fatiguer et de contrôler sa respiration.


Anne attend que Robert lui cède la place. Il semble fatiguer. Elle se retient de le charrier du genre « Alors, chéri, ce n’est pas si facile de sucer, non ? ». Mais ce serait injuste. Il se débrouille très bien. Elle sait reconnaître les réactions de plaisir sur « Martin ».


Enfin c’est à son tour. Robert reprend son souffle ; elle plonge. La queue est humide de la salive de son ami et cette pensée l’excite. Elle voudrait se caresser, mais n’ose pas. Non, elle se concentre. Elle suce, pompe, absorbe la bite qu’elle ne connaissait pas encore hier.

Pour « Martin », c’est un ravissement. Il a déjà eu l’occasion de se faire pomper par deux femmes, mais cela n’a rien à voir avec ce qu’il ressent. Deux touchers différents, deux techniques différentes : l’homme et la femme rivalisent d’audace sur sa verge. C’est à celui qui la prendra le plus loin, qui léchera le mieux. Il se félicite d’être si résistant après ses performances de la journée, autrement il aurait déjà juté son sperme.

Mais même les bonnes choses ont une fin. Il sent la sève monter et jaillir. C’est Anne qui reçoit le premier jet. Il n’a pas besoin de parler pour qu’elle se retire et que Robert vienne aussitôt le prendre en bouche. Décidemment, cette femme a un véritable don : celui de savoir associer le physique avec le mental. Elle aussi doit vouloir que son ami reçoive la liqueur d’homme pour célébrer dignement son baptême de suceur.


Une giclée de sperme souille le visage de Robert alors qu’il se précipite pour remplacer Anne et recevoir maintenant dans sa bouche les jets suivants, attendant patiemment que le geyser se transforme en source moins tumultueuse. Il n’est pas vraiment surpris du goût de la liqueur, car plus d’une fois Anne s’est amusée à lui en proposer quelques gouttes de la sienne. C’est plus la consistance, crème épaisse et concentrée dans les couilles de cet homme, qui vient chez lui apporter un peu de fantaisie.

Il va avaler mais se retient du souvenir des félicitations de « Martin » pour les photos d’Anne qui jouait à présenter le liquide en le conservant au creux de sa langue. Dans un geste que d’aucuns trouveraient le comble de la vulgarité, il fait de même en la présentant à son donneur. Comble de la perversité, Anne vient sceller ses lèvres avec les siennes pour échanger leur récolte et l’avaler de concert.


« Martin » regarde ce couple qu’il pensait d’une certaine façon « punir » et qui a transformé cette punition en grand moment de jouissance et de partage. Ils sont touchants, toujours à ses pieds, le visage ruisselant de transpiration malgré la climatisation. Il attrape un Kleenex pour essuyer les dernières traces de sperme sur le visage de Robert.



Voilà pour un premier contact. « Martin » est enchanté de cette journée et de la soirée de la veille. Sans rompre un secret, il n’en attendait pas tant…




[à suivre]