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Temps de lecture estimé : 68 mn
14/01/14
Résumé:  Danièle et Jean, tentés par l'envie de se livrer à des plaisirs extraconjugaux, réalisent ce fantasme. Danièle en est la principale bénéficiaire.
Critères:  fhh vacances piscine cérébral voir exhib nudisme fellation pénétratio -vacances
Auteur : Alex2      Envoi mini-message

Série : Danièle, Jean et les autres

Chapitre 02 / 05
Autour de la piscine


Résumé de l’épisode précédent :


Danièle, belle femme d’une trentaine d’années et son mari, Jean, passent quelques jours dans la région de Ramatuelle. Alors qu’elle attendait sur une plage naturiste que son mari vienne la rechercher, elle se fait aborder par Charles, un jeune homme séduisant auquel elle n’est pas indifférente. À la suite de péripéties diverses, le couple est amené à inviter Charles à venir dîner chez eux, la dernière soirée de leur séjour. En dépit de la réussite de sa vie conjugale, Danièle, obsédée par le désir de connaître le corps d’un autre homme, a très envie de revivre avec Charles, au cours de cette soirée, les émotions d’une première rencontre.




—ooOoo—




Le hasard avait fait que Jean, revenant d’un déplacement à Toulon, avait pris Charles en auto-stop. Avant de le raccompagner à Sainte-Maxime il était passé à la villa, ce qui avait été l’occasion sur l’instigation de sa femme de l’inviter à dîner pour le lendemain soir. Jean avait bien compris que ce garçon plaisait à Danièle. Curieusement, ce sentiment qu’il avait bien perçu le préoccupait sans l’inquiéter vraiment mais également le troublait quelque peu. Le soir, Jean et sa femme avaient fait l’amour. Ils étaient émoustillés l’un et l’autre, sans se l’avouer, pour la même raison. Danièle était hantée par la perspective de la venue de Charles le lendemain soir. Bien que n’ayant pu échanger que quelques mots avec lui, elle avait compris qu’était née entre eux une très forte attirance sexuelle. Elle pensait à divers scénarios lui permettant de pouvoir satisfaire son fantasme de baiser avec lui lors de sa venue à la villa, et en ressentant cette obsession, elle avait offert à son mari une étreinte impétueuse. Jean avait eu l’idée de modifier l’orientation d’un miroir situé à la tête du lit, et les images que leur renvoyait ce miroir leur donnaient l’impression de se livrer à des jeux sexuels à partenaires multiples. Pour Jean, dans les chimères que ces images évoquaient, il ne pouvait s’empêcher d’y voir les plaisirs que sa femme pourrait partager avec Charles et il en avait ressenti un désordre émotionnel d’une nature nouvelle.


Ils avaient dû aller à Nice et ne rentrer qu’en fin d’après-midi pour préparer le dîner et recevoir Charles.

La veille, Danièle avait passé l’après-midi au bord de la mer sans son mari. Elle espérait y rencontrer Charles, ce qui ne fut pas le cas en raison d’un accident de scooter sans importance à la suite duquel Jean, en revenant de Toulon, l’avait aperçu sur la route faisant du stop. Bien que n’étant pas d’un naturel jaloux, il en avait été rassuré, sachant que sa femme n’avait pu le rencontrer sur la plage en son absence. Mais il vivait cette tranquillité comme une trahison du hasard envers sa femme, et ce sentiment le troublait.

Lors du voyage retour de Nice vers Ramatuelle, il lui a demandé comment s’était passé l’après-midi de la veille, seule sans lui au bord de la mer, curieux de lire dans ses propos un probable désappointement de ne pas y avoir croisé Charles.



Danièle ne peut retenir un rire :



Toujours sur le ton de la plaisanterie, elle ajoute :



Je t’ai parlé des deux copines avec lesquelles j’avais été en fac, et que j’ai revues le mois dernier. Elles étaient relativement sérieuses à l’époque. Comme pour nous toutes, les garçons occupaient bien sûr nos pensées et le sexe n’était que l’aboutissement normal d’une relation sentimentale et romantique, comme ce fut le cas pour nous. Après dix ou quinze ans de vie de femme mariée, leur approche des relations femmes-hommes est tout autre, en parlant bien entendu de sexualité. Toutes les deux sont suffisamment émancipées pour considérer que leur vie sexuelle peut s’épanouir hors du cadre conjugal. D’après ce que j’ai compris, l’une et l’autre ne s’en sont pas privées, toujours et uniquement pour le seul plaisir de baiser, et sans que cela ait la moindre suite. Nous avons reconnu, moi avec elles, que chaque fois que dans la vie courante une femme rencontre ou simplement croise un homme séduisant, elle se pose immanquablement des questions sexuelles le concernant. Si c’est un partenaire possible et s’il est bel homme, ce qui vient à l’esprit est toujours du style : « Baiser avec lui… pourquoi pas ? Se payer un beau mec pendant quelques heures, ça ne peut faire de mal à personne, au contraire… etc. » Toutes les enquêtes que j’ai lues dans des magazines féminins indiquent que l’envie d’une aventure avec un inconnu, un partenaire de rencontre, est une pulsion partagée par beaucoup de femmes, surtout des femmes vivant en couple depuis plusieurs années. Et lorsque ça se concrétise, elles prétendent, en très large majorité, avoir trouvé cela extra et ne le regrettent pas. La raison avouée du succès de cette relation tient à l’insolite de la rencontre et aux sensations particulièrement intenses ressenties avec un beau mâle inconnu. Je suis sûre que les hommes dans la situation symétrique ont les mêmes pensées et les mêmes envies.



Ayant rejoint la villa, et avant toute chose, Danièle est allée dans la chambre mettre son bikini et s’est jetée dans la piscine. Sachant très bien qu’il est toujours plus excitant de cacher que de dévoiler, elle a choisi le plus provocant de ses maillots de bain. Il est rouge sang, un slip constitué d’un minuscule triangle masquant à peine sa toison pubienne, et un soutien-gorge guère plus couvrant, laissant deviner la naissance des mamelons. Son mari avait remarqué, chaque fois qu’elle sortait de l’eau en s’appuyant des avant-bras sur le bord d’une piscine, que ces ridicules morceaux de tissu chassés vers le bas faisaient apparaître ses seins dans leur presque totale nudité.


Jean est parti dans la cuisine préparer une salade, et une demi-heure après il rejoint sa femme avec deux grands verres d’un cocktail particulièrement démoniaque. Chaque fois qu’il la voit dans ce maillot deux-pièces, il est pris d’une très forte envie de lui faire l’amour. L’alcool aidant, la conversation glisse vers les implications sexuelles de sa tenue, surtout en rapport avec la venue imminente de Charles.



Lorsque Jean revient s’allonger à côté d’elle, une simple serviette de bain posée sur ses cuisses, Danièle hésite à lui répondre, et s’en tire par une pirouette :



Danièle observe son mari. Ce qu’elle vient de dire était attendu par l’un comme par l’autre depuis un certain temps. La sexualité extraconjugale fait partie du très large éventail de leurs fantasmes. Mais ce soir ce n’est plus une chimère ; ils entrent dans le concret, d’autant plus que cet aveu est venu à un moment où il peut être entendu par son mari et où les circonstances sont favorables à sa réalisation.


Jean la fixe les yeux pleins de fièvre, avec passion et sans que l’ombre d’un reproche ne vienne voiler la limpidité de son regard. Et quand elle voit l’énorme bosse qui s’est formée sous le drap de bain, lui signifiant par là même la convergence de leurs sensations, l’accord de leurs désirs et l’envie de les assouvir, elle comprend que c’est le moment ou jamais de le laisser parler. Elle veut entendre, venant de lui, une parole complètement libérée.



Cet homme, c’est la rencontre accidentelle qui a fini d’abattre ce mur qui nous a fait croire durant toutes ces années que fidélité et sexe faisaient partie du même registre. La fidélité est une œuvre qui se construit le long de toute une vie. Le plaisir sexuel est une sensation corporelle instantanée, merveilleuse et exaltante, mais qui n’implique pas une suite, et il peut se faire qu’on ait envie de vivre cet assouvissement des sens hors du couple. C’est l’amour qui nous unit qui nous a permis de parler librement de nos désirs et de nos pulsions, et nous avons réalisé sans nous le dire clairement qu’on pouvait avoir des relations sexuelles hors mariage sans que ce soit générateur d’un drame.

Imaginer le plaisir avec un partenaire nouveau peut se révéler être une tentation irrésistible. Ceci me permet de comprendre, étant donné que j’ai été ton premier amant, et peut-être le seul, que le désir de connaître le corps d’un autre homme soit devenu pour toi une envie obsédante, et je n’en suis pas surpris. Je crois que presque toutes les femmes mariées – même les plus fidèles – à un moment ou à un autre de leur vie sont en proie à ce désir au point de ne pas hésiter à le satisfaire sans le moindre remords dès que l’occasion s’en présente. Ceci implique un homme et des circonstances, un homme disponible et physiquement très attirant et des conditions matérielles qui éliminent toute complication. Bien plus que pour un homme, la jouissance sexuelle est pour une femme une sensation si exaltante qu’elle mettra en œuvre toutes ses ressources d’ingéniosité pour qu’une telle rencontre avec un homme qu’elle désire devienne possible.

J’ai la certitude que tu as envie que Charles soit celui-là et je ne peux rien faire pour contrecarrer quoi que ce soit ; au contraire, sachant qu’une telle aventure devait arriver, autant que ça se fasse sans hypocrisie, en toute connaissance de cause, avec un homme sympathique et avec mon obligatoire complicité.

Quand nous avons fait l’amour hier soir devant le miroir, je t’ai confié certains de mes désirs assez secrets et de mes envies de pratiques érotiques qui peuvent être choquantes, mais qui sont communes à beaucoup d’hommes. Je l’ai fait, stimulé par notre passion, mais aussi très librement, très consciemment, sachant très bien où cela nous conduirait. Et si je te les ai confiés, c’est surtout parce que je savais que tu pouvais et voulais entendre ces paroles.

Maintenant, au point où nos confidences en sont arrivées, je peux t’avouer que chaque fois que je t’imagine jouir avec un autre homme, je trouve cela si excitant que je me suis demandé longtemps quelle serait ma réaction si ce fantasme venait à être vécu. Ma réaction, je la connais. Il y a quelques semaines ou même quelques jours encore, elle me faisait un peu peur ; maintenant, elle est devenue une amie très fréquentable.

Je ne sais pas ce qui va se passer ce soir. Je ne ferai rien pour favoriser quoi que ce soit, mais rien non plus pour l’en empêcher… Je te reconnais le droit de satisfaire les pulsions sexuelles qui t’habitent. Il fallait que tout cela soit dit. D’ailleurs il est trop tard pour continuer à en parler ; nous nous sommes dit l’essentiel… J’entends une voiture, c’est sûrement lui. Sache dès maintenant que j’aimerais que tu laisses aller le cours des choses sans rien brusquer ni dans un sens, ni dans l’autre. Sois naturelle.

Reçois-le, je vais préparer les apéritifs.



—ooOoo—



C’est effectivement Charles qui arrive, mais il n’est pas seul.



Danièle, s’adressant à Clément :



De la cuisine, Jean a tout entendu et dit à Danièle :



Arrivée près de la piscine, elle voit Charles et Clément qui discutent. « Que ce type est bien foutu… » pense-t-elle en détaillant Clément ; « Avec ce physique, encore un qui ne doit pas manquer d’occasions ! »



Danièle sent se former une boule au bas de son ventre. « Il va rester, c’est vraiment un bel homme. Aux dires de Charles il serait doux avec les minettes de son club… moi j’adorerais me faire brutaliser par un beau type comme lui, à condition qu’il sache me consoler ensuite avec beaucoup de tendresse. » se dit-elle.

Charles intervient :



Charles hésite un moment avant de répondre, puis se décide. Il s’ensuit entre eux deux un dialogue plein de sous-entendus :



Ils s’installent. Danièle, Charles et Clément sur un vaste canapé de jardin, recouvert de draps de bain, et Jean leur faisant face sur un transat. La discussion est décontractée, et conduite à l’instigation de Charles et de Danièle pour glisser vers des propos qu’ils veulent les plus libertins possible.

Charles, s’adressant à Jean :



En d’autres circonstances, le discours de Danièle aurait été accueilli avec surprise. Mais sa beauté et sa sensualité sont en adéquation parfaite avec les idées qu’elle exprime. Venant d’une femme mariée, désinvolte, tranquille et sûre d’elle, ses propos ne sont pas les propos ennuyeux d’une militante féministe, mais d’une femme n’ayant aucune gêne à parler sans tabou, faisant bien comprendre aux hommes qui l’entourent qu’une sexualité heureuse n’a pas à être cachée, mais doit s’exprimer librement aussi bien en paroles qu’en actes.

Jean, lui seul, a bien compris que ce discours est en cohérence avec leur tête-à-tête du début de soirée et avec l’ambiance de permissivité qu’elle cherche à faire naître, indiquant implicitement que bien des dérives seront possibles et accueillies sans retenue…

Charles cherche à pousser Danièle plus loin, et à nouveau s’engage entre eux un duel verbal plein d’allusions et d’équivoques. Il lui demande :



Clément, qui s’est montré très réservé, intervient à son tour :



Danièle est particulièrement satisfaite de la façon dont s’est déroulée la discussion. Elle pense à elle et à Charles, et il lui semble clair qu’ils se sont l’un et l’autre parfaitement compris, concernant le déroulement de la soirée.

Elle se dirige vers sa chambre, décidée à mettre pour dîner une tenue plus appropriée qu’un simple maillot de bain, mais cependant tout aussi affriolante. Elle n’hésite pas à s’habiller comme elle l’avait prévu initialement avant que l’ami de Charles ne soit présent. Jean lui a bien recommandé d’agir et de se comporter naturellement, sans rien changer à ce qu’elle sent être le mieux. « Laisse faire le cours des choses » a-t-il dit. Elle va mettre sa robe rouge, celle assortie à son bikini. La présence de Clément la conforte dans sa décision de se montrer hyper sexy, car elle a de plus en plus envie d’être désirée par le nouveau venu. Elle se sait très belle avec sa longue chevelure brune, ses jambes fuselées, sa poitrine ferme et son visage dont la forme évoque celui des Eurasiennes, avec des yeux légèrement bridés d’un bleu-vert si clair qu’il en devient indéfinissable. Cette robe est le pendant de son bikini « péché mortel ». Elle l’a choisie en pensant à ce que son mari lui en a dit :



Elle retire son soutien-gorge et passe la robe. Le slip du bikini fera l’affaire. La robe la moule outrageusement. Le dos, décolleté en V, est nu jusqu’à la taille, et le bas arrive juste sous ses fesses dégageant la totalité de ses cuisses et permettant de faire apparaître son slip à chaque mouvement inopiné. Mais c’est le devant qui va provoquer une émotion que les trois hommes, dont son mari, auront du mal à dissimuler. Ses seins débordent largement des ridicules morceaux de tissu destinés à les cacher, et ce tissu est si fin que ses mamelons déjà durcis semblent vouloir le percer. Avec un mont de Vénus très bombé et une toison pubienne épaisse, la tension de la robe qui colle à sa peau fait apparaître au milieu de la protubérance de son sexe la dépression de son intimité avec une sensualité ravageuse.


Elle veut que les trois hommes soient excités, et peu importe que cette tenue accentue l’aspect audacieux et sexuellement agressif de son physique et révèle ses claires intentions de le montrer. Au contraire même, elle le souhaite ardemment. Aujourd’hui, elle est le point de mire, désirée par trois hommes, et décidée à tout faire pour l’être encore plus. Elle a abandonné toute pudeur, toute réserve. Le hasard a mis sur sa route deux hommes qu’elle ne connaissait pas, l’un quelques jours auparavant, l’autre à peine une heure. Elle est enivrée en imaginant la vigueur du désir que Charles cultive depuis plusieurs jours, et la pensée que Clément, le nouveau venu, le bel imprévu, va lui aussi avoir envie d’elle, embrase son corps et engourdit son ventre. Elle veut ces deux hommes.

Son mari lui a fait comprendre qu’une récréation conjugale lui était accordée et elle réalise qu’est venu ce soir où le fantasme de plusieurs hommes pour elle seule peut être vécu, avec cette invraisemblable tranquillité que lui assure la complicité de son homme. Elle va les faire bander, ces trois mâles, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus d’attendre et aussi, peut-être, jusqu’à ce qu’elle-même également n’en puisse plus…



—ooOoo—



C’est un silence de totale sidération qui l’accueille. Elle a ajouté un brin d’érotisme en venant évoluer pieds nus au milieu des trois hommes subjugués par l’assurance avec laquelle elle leur transmet ce message muet mais sans la moindre ambiguïté : « Ce soir, je veux vous séduire ; je veux que chacun de vous trois ait envie de moi. Charles, tu en as envie depuis notre première rencontre, et moi aussi ; Clément depuis tout à l’heure, et moi aussi. Quant à toi, Jean, c’est plus compliqué : l’exceptionnel de cette aventure va te faire découvrir une femme que tu ne connais pas et que je suis bien décidée à te faire apprécier et désirer au-delà de ce que tu imagines. »


Pendant le repas, Danièle a choisi de s’activer seule autour de la table, de ne rien laisser faire à Jean. Elle ne veut pas priver les trois hommes de l’admirer, mobile et aérienne. Elle se déplace avec la complicité de l’air, glissant sur les dalles humides avec la grâce des mouvements qui dévoilent la profondeur de sa gorge, la rondeur de son pubis et l’épanouissement de ses fesses. Ce sont des frôlements en apparence accidentels de sa poitrine qui vient caresser un bras ou une épaule nue ; c’est une de ses mains qui, de façon faussement maladroite, effleure la cuisse de Charles ou de Clément, bien près de la bosse qui s’est formée sous leur pantalon ! Ce sont les regards qu’elle échange avec Charles, bien plus conscient que Clément que sa sensualité va imprégner l’atmosphère de la soirée et décider de son déroulement. C’est lui le plus hardi, et ce n’est que la présence proche de Jean qui l’empêche encore de caresser ouvertement les cuisses et les fesses de Danièle. Clément, c’est autre chose ; c’est un mystère complet venu s’immiscer dans un trio qui ne l’attendait pas. Pour Danièle, c’est encore plus : c’est un superbe mâle qui la fait frissonner et dont elle a eu envie dès qu’il a posé ses yeux sur elle.


Jean observe sa femme, et c’est le seul à imaginer jusqu’où elle a décidé de faire aboutir la partie qu’elle vient d’entamer avec leurs deux invités, et qu’elle veut mener encore plus loin que ses fantasmes. Non seulement il a accepté ce jeu, mais il lui a tacitement transmis l’évidence de sa complicité. Et maintenant, au-delà de sa complicité, il la trouve si belle et si sensuelle qu’il se sent prêt à s’engager vers une collaboration active.


Après le repas et après avoir bu le café du soir, Danièle, Jean et Charles se sont installés sur le canapé du salon de jardin ; Clément leur fait face dans le transat. Il commence à faire nuit et la chaleur est toujours difficilement supportable. Jean rassure Charles et Clément en leur faisant observer que personne ne pourra les voir du chemin s’ils se baignent sans maillot, et il ajoute :



Ils se lèvent, vont au bord de la piscine. Jean déboutonne le dos de la robe et la fait glisser à terre. Il a pris soin de se placer en pleine lumière d’un lampadaire pour que ni Charles qui leur fait face, ni Clément qui s’est retourné ne ratent rien de ce strip-tease improvisé.


Jean sent son cœur s’emballer. Il ne s’est jamais trouvé dans une telle situation. Décidé à adhérer au jeu de la séduction, il réalise, en déshabillant lui-même sa femme devant deux étrangers qui la désirent, que ce geste va beaucoup plus loin que sa signification première. Il offre pour satisfaire leur désir une part de l’intimité de sa femme, la vue de ce corps nu que chacun d’eux rêve de serrer dans ses bras. Un violent désir s’insinue en lui, un désir qu’il sait partagé et qui le conduit, en laissant tomber la robe, à frôler et caresser la poitrine de sa femme. Ensuite il introduit une main dans le slip de Danièle et, avant de le lui retirer, passe très rapidement mais très visiblement sa paume sur le pubis de sa femme. Il ne tient pas à se conduire ouvertement comme celui qui va donner le signal du départ, mais il veut simplement suggérer que, pour les deux invités, ces gestes sont tout à fait normaux et en accord avec le climat de tolérance sexuelle en train d’imprégner l’ambiance. Ni Charles ni surtout Clément ne savent quelle attitude adopter, car la seule indication qu’ils ont pu percevoir a été celle-ci : ce petit strip-tease au cours duquel Jean leur a indiqué que leurs relations avec sa femme pouvaient bénéficier de la liberté dont les limites seront tracées par elle seule, sans que lui-même intervienne.


Quand Danièle réalise que Clément pour la première fois de la soirée l’a contemplée intégralement nue. Une vague chaude envahit tout son corps, puis vient se concentrer et incendier son ventre. Clément s’est levé et se dirige vers la piscine, faisant apparaître – sans vouloir la cacher – la protubérance qui déforme son pantalon. Danièle a la gorge nouée. Elle est sûre que Clément s’est mis à bander en la voyant savamment dévêtue par Jean. Elle est seule avec lui à être restée au bord de la piscine ; Jean et Charles sont déjà dans l’eau. Alors Clément se tourne vers elle, et lentement en la regardant fixement baisse pantalon et slip, faisant jaillir une queue majestueuse, raide et gonflée. Il lui sourit, se dirige vers elle, s’approchant suffisamment pour qu’elle apprécie la rigidité de son sexe. Il plonge dans la piscine.


Tous les quatre sont dans l’eau. Danièle vient se coller contre son mari qui chuchote à son oreille :



Danièle nage vers le bord opposé de la piscine, là où Clément et Charles discutent. La profondeur est de plus de deux mètres et ils se tiennent à la gouttière qui fait le tour du bassin. L’éclairage n’est pas assez puissant pour que Jean voie ce qui peut se passer à dix mètres de lui. À cette distance et sous l’eau, les gestes de l’une et des autres sont indiscernables. Il est possible que, pour la première fois depuis qu’ils sont mariés, elle laisse des mains étrangères caresser son corps. Et pour la première fois depuis le début de la soirée il est assailli par un double désordre émotionnel : une pointe de jalousie sous-tendue par une agitation sexuelle d’une nature nouvelle jusque-là inconnue de lui. Il voudrait supposer, deviner, imaginer, voire interpréter des gestes et des attitudes… Il aimerait se rapprocher… Mais ce faisant, il craindrait d’interrompre une amorce de jeux érotiques, ce qu’il ne veut sous aucun prétexte. Il a assuré Danièle que ce jour serait celui d’une liberté totale et, en la dénaturant par un semblant d’intervention, il risquerait d’altérer des pulsions prêtes à s’extérioriser et abîmerait aussi l’exceptionnelle exaltation qu’il ressent. Pour lui, c’est aussi un jeu qui commence, mais dont il ne connaît pas les règles.


Danièle a entamé une conversation avec Clément car elle veut lui expliquer qu’elle ressent son arrivée imprévue non comme une gêne, mais au contraire comme une aubaine. Avant le repas, Clément en parlant d’elle a qualifié de pulsionnel ce qu’il ressentait à son égard. Il est difficile de lui dire clairement combien la résonance de ce mot l’a remuée jusqu’au fond de ses entrailles. Depuis qu’elle voit dans les remous de l’eau à quel point il bande, elle a envie de lui avouer le plaisir qu’elle ressent à l’idée de satisfaire ce désir qu’il manifeste si clairement, comme elle aimerait aussi satisfaire celui de Charles et tous les deux ensemble s’ils le veulent. Mais elle ne le connaît pas assez pour lui tenir de tels propos, et elle sent intuitivement qu’il est inutile de précipiter les événements.

Charles, qui ne pensait pas que Clément serait invité à rester, a jugé opportun de les laisser seuls pour une possible mise au point à laquelle il n’a pas à se mêler. Il s’est éloigné, puis est sorti de la piscine.


Clément dit à Danièle :



Danièle se tait. Elle est ensorcelée par le membre de Clément qui se trouve sur le trajet d’un remous provoqué par une bouche d’eau du dispositif de filtration. Ce n’est pas tant son calibre qui l’impressionne mais, sous l’action du courant, les soubresauts du membre et le jeu des reflets de l’eau qui réfracte la lumière en brisant les lignes et en imprimant des ondulations qui ont pour effet de simuler des mouvements fictifs. Elle ne peut pas s’empêcher de fixer du regard cette queue imposante qui semble se dresser et jouer avec les reflets, comme animée des spasmes de l’éjaculation. Elle reste ainsi un long moment fascinée par la vue des petites vagues, leur agitation propre et les jeux de lumière qui animent l’image, par moments disproportionnée, de ce membre somptueux. Il se dresse, se déformant au gré des reflets, faisant apparaître le gland avec des sursauts évocateurs. Danièle est consciente que Clément a bien vu qu’elle avait les yeux fixés sur son sexe. Elle n’en est pas gênée, au contraire satisfaite qu’il ait compris combien elle est troublée et émue par le spectacle qu’il lui offre. Ils sont restés deux ou trois minutes sans rien dire d’un commun accord, lui exhibant sa virilité et elle l’admirant, hypnotisée par cette représentation directe et visible du désir de cet homme… Leur complicité lui apparaît comme si évidente qu’elle ne peut s’empêcher de rompre le silence.



Danièle résiste au galop des envies qui chahutent son corps. Si elle avait été seule avec cet homme, tout aurait été différent… Il y a Charles, qui sûrement les observe Elle se dit qu’elle n’a pas à prendre d’initiative. Il lui suffit d’attendre que leurs désirs soient mûrs à point. Pourquoi choisir ? Elle veut les deux, et elle les aura. Alors, en s’éloignant et nageant vers Jean, à l’attention de Clément elle lance :



Arrivée près de son mari, elle se rend compte qu’il bande toujours superbement.




—ooOoo—



Ils sortent de l’eau et invitent Charles et Clément à venir s’asseoir autour de la table pour boire un verre de cognac. Ils s’installent, drapés d’un peignoir ou d’un drap de bain noué autour de la taille.

Danièle s’est allongée sur le canapé de jardin, la tête appuyée sur les cuisses de Jean, Charles en occupant l’autre extrémité. Clément, face à eux, est assis dans un large fauteuil. Après deux verres, elle se sent de plus en plus aérienne et disponible. Elle ne peut s’empêcher de surveiller attentivement le drap de bain qui cache l’anatomie de Clément. Elle a presque tout dit à son mari sur sa rencontre dans la piscine avec lui. Elle aurait pu lui préciser qu’il n’a rien fait pour cacher son érection – bien au contraire – et que, de son côté, elle a contemplé sans gêne le désir de Clément. Elle avait le regard fixé sur son membre, qui par moments lui apparaissait démesuré et elle en avait ressenti une excitation telle que si Charles n’avait pas été si près d’eux et conscient de ce qui se passait, elle aurait chevauché Clément pour se sentir remplie par cette chair palpitante.


Elle avait pensé jusqu’à ce soir que Charles, faisant accidentellement irruption dans sa vie il y a quelques jours, serait l’autre, celui de ses fantasmes, celui d’un plaisir étrange et singulier qu’elle voulait connaître. Empreinte d’une saveur imprévue, la venue d‘un tiers modifie le schéma initial en dévoilant un paysage sexuellement bien plus excitant. Il ne s’agit plus d’un trio, mais d’un quatuor. Dans la perspective d’une soirée qui promettait d’être débridée, une telle ouverture vers des déploiements nouveaux ne peut que la réjouir. Dès qu’elle a pu contempler le corps magnifique de Clément et sa virilité plus que prometteuse, cet imprévu aussi inespéré qu’excitant a pris une dimension telle que certaines implications dépassent ses divagations. Sa seule certitude est l’envie irrépressible qu’elle a de ce nouveau venu et l’évidente conviction que ce désir est partagé.


Cette nouvelle donne est loin de l’embarrasser. Elle ne se trouve pas devant un choix, mais devant la promesse d’une succession ou d’une accumulation de plaisirs. Maintenant, allongée face à lui, elle brûle de deviner – ou mieux, de revoir – cette superbe érection. Elle sait que la soirée ne fait que commencer et qu’à un moment ou à un autre cette envie sera satisfaite. Mais elle veut, par ses gestes ou son attitude, en être à l’origine. Elle ne cesse de le regarder. Il change de position, bouge sans arrêt, replie les jambes sous lui, se redresse sur le transat… Le nœud grossier qui maintient assemblés les deux pans de l’étoffe se desserre progressivement et Danièle, haletante, finit par apercevoir sous les plis de la serviette la forme oblongue de la chair rigide que Clément ne cherche ni à dissimuler, ni à afficher. Danièle est envahie par une chaleur qui lui donne envie de s’exhiber pour que s’accélère encore le désir des hommes qui l’entourent, ainsi que le sien propre.


Elle s’étend de tout son long, déplie ses jambes sans précautions pour que cet ample mouvement fasse glisser son peignoir de bain et qu’apparaisse aux yeux des deux hommes le haut de ses cuisses et, dans la pénombre qui s’installe, la tache foncée de son pubis. Son pied vient toucher la cuisse nue de Charles assis à l’extrémité du canapé. Ce premier contact accentue son propre désir et à coup sûr celui de Charles. Elle aimerait baiser en premier avec Charles, car outre le plaisir qu’elle en ressentira, l’appétit de Clément en la voyant en sera accru. Elle aimerait voir Clément se masturber quand son corps se cambrera sous les ruades de Charles et quand elle gémira de plaisir. Il apparaît un peu mystérieux, ce Clément, mais Danièle qui garde à son esprit l’image de son membre olympien aperçu dans les remous de l’eau se doute bien que sous des dehors peu expansifs se cache un tempérament de braise.


Sans se préoccuper des deux compères qui n’ont d’yeux que pour elle, Jean, voyant que sa femme a cédé à son envie d’exhiber une nudité provocante, lui enlève définitivement le peignoir et commence à la caresser, complètement nue et exposée aux regards impudiques et affamés des deux autres mâles qui la désirent.


Il saisit ses seins, les malaxe, fait rouler doucement sous ses doigts les mamelons bruns déjà raides. Ses mains glissent sur son ventre et viennent mettre dans sa toison brune le désordre qui fait apparaître les lignes roses de son intimité. Ses doigts caressent l’humidité de sa chair, s’insinuent dans sa vulve, la massent tendrement, viennent effleurer doucement le bouton sensible.


Jean réalise à ce moment qu’il vient de franchir une frontière. Jusqu’à présent certaines de ses paroles, certains gestes et attitudes osés avaient pu être interprétés par les deux invités comme l’envie de mettre en valeur l’extrême sensualité de Danièle et la beauté de son corps. C’était aussi une façon de montrer que la réussite de leur vie de couple pouvait s’accommoder sans danger d’un tel exhibitionnisme. Mais caresser devant eux la poitrine et le sexe de sa femme dévoile son acceptation sans réserve pour que cette soirée devienne celle d’une permissivité sexuelle destinée à ce que leurs désirs viennent satisfaire les pulsions de sa femme et qu’elle aussi, par la même occasion, satisfasse les leurs.


Le corps de Danièle se tend et s’ouvre. Son envie d’un sexe d’homme est telle qu’elle insinue ses pieds dans les replis de l’étoffe pour saisir et chahuter le membre raide de Charles et tenter de le masturber. Même si elle est maladroite, très vite Charles n’en peut plus. Il laisse son peignoir s’ouvrir, duquel surgit une queue ferme et tendue. Son plaisir est à la mesure de celui de Danièle, dont la respiration s’accélère avec son envie de plus en plus forte d’être pénétrée sans préliminaires ni ménagements. Elle enserre de ses deux pieds le pénis ainsi libéré, et peut alors entamer réellement une lente masturbation. Charles se penche vers elle faisant en sorte que dans cette nouvelle position, les pieds qui caressent son sexe puissent plus facilement se mouvoir et mettre intégralement à nu son gland et sa hampe. Elle précipite et amplifie ses mouvements jusqu’au moment où elle sent que les soupirs de Charles indiquent qu’il va se laisser aller à jouir, risquant de gaspiller une part de cette virilité qu’elle veut entretenir pour encore plus de plaisir. Alors elle arrête de le masturber mais garde la queue serrée entre ses deux pieds.


Jean est submergé par ce désir nouveau qu’il a découvert lorsqu’il a offert au bord de la piscine la nudité de sa femme aux regards de Charles et de Clément, un désir qui s’accentue avec l’émergence de l’appétit de plaisir que sa femme exhibe avec avidité et fierté. Il brûle de découvrir vers quels plaisirs sa nature profonde va la conduire, car la situation lui en propose beaucoup plus que le nombre de participants peut le suggérer.

Danièle avait évoqué au cours d’une de ses rêveries érotiques un quatuor formé par elle, son mari et deux beaux mâles particulièrement bien membrés qui se masturbaient en les regardant faire l’amour, et finalement qui éjaculaient sur ses seins et son ventre. Elle peut vivre ce fantasme comme bien d’autres et, de son côté, Jean est impatient de la voir savourer ces instants, guidée par ses seules pulsions et par sa gourmandise de jouissances interdites.


Il a déjà imaginé des situations comparables, mais jamais il n’avait pu supposer qu’elles lui apporteraient dans la vie réelle un tel florilège d’émotions et de désirs intenses et inattendus. Il constate qu’elle n’a plus aucune réticence à exhiber sa boulimie de plaisir que lui-même a déclenchée et qui est alimentée par la présence de deux autres hommes habités par les mêmes envies qu’elle.

Danièle guette Clément. Il n’a pas bougé, ne s’est pas manifesté, mais elle voit bien que son érection est telle qu’au moindre mouvement son sexe pourrait surgir au travers des replis du drap de bain. Elle a envie de le voir et de le toucher, mais surtout de le happer et de le caresser dans sa bouche.


Jean n’a pas pu et pas voulu se cantonner dans une attitude neutre. La posture sexuellement agressive de sa femme le fait bander au point que son rôle de complice ne lui suffit plus. Il a envie d’être sinon acteur direct, du moins protagoniste de la récréation libertine qui s’annonce. Devant les regards stupéfiés des deux autres mâles, il continue de caresser sa femme exactement comme il le ferait seul avec elle, dans le secret de leur chambre à coucher. Ses caresses se font de plus en plus précises et intenses. Danièle se cambre, gémit… Il continue, enfonce deux doigts dans son vagin et en stimule la zone la plus sensible. Il sait qu’aux premiers cris, il doit s’arrêter avant que ne se déclenche la crue d’une jouissance sans retour.

Il lui parle doucement, mais assez fort pour que Charles et Clément devinent leurs propos.



Et très doucement, à son oreille pour qu’ils n’entendent pas :



Elle ramasse tous les draps de bain disponibles, rentre dans la salle de séjour, les étale sur le carrelage pour en faire une couche vaste et confortable. Elle s’allonge sur le dos, ferme les yeux et laisse à ses partenaires l’initiative de la suite, se réservant à elle, volontairement aveugle, l’ivresse de la surprise.

Deux à trois minutes d’attente, puis ses lèvres sont effleurées par une bouche qu’elle reconnaît. Jean est penché sur elle. Il la regarde avec passion. Il lui dit :




—ooOoo—



Danièle a deviné par l’agitation perceptible autour d’elle qu’elle n’était plus seule avec Jean.

Dès qu’elle a senti les premiers frôlements, elle n’a pas cherché à savoir lequel lui caressait les seins et le ventre Elle ne veut pas que la douce surprise du premier attouchement en soit altérée. Elle balbutie :



En tâtonnant, ses mains explorent le corps masculin qui s’est penché vers elle. Entre Charles et Clément, elle veut que cette incertitude se prolonge car elle renforce le désir implacable qui s’est emparé d’elle. Ses mains se posent sur les genoux, remontent sur les cuisses. Elle se saisit de la queue anonyme et pose ses lèvres sur le gland, mais ne résiste pas longtemps à la tentation d’ouvrir les yeux. Elle voit que c’est Clément qui est agenouillé près d’elle, entièrement nu, magnifiquement nu, exhibant un membre massif et si raide que le gland touche presque le nombril. Elle le saisit, le happe. Elle l’emprisonne entre sa langue et son palais. Dès qu’elle sentira les premiers signes d’une éjaculation imminente, elle arrêtera ses caresses.


Pour le moment, Clément semble aussi résistant que vigoureux. Danièle aspire le membre en titillant de la pointe de sa langue toute la hauteur de la hampe. Elle est bouleversée par cette saveur inconnue, incomparable, d’une robuste âcreté. Elle n’a pu enfourner que la moitié du sexe tant il est long et dilaté, mais toute la chair que sa langue malaxe commence à répondre par des palpitations, des frémissements dont la fréquence annonce une prochaine défaite, mais Clément résiste. Insensiblement et sans qu’elle en soit consciente, en voulant l’amener au terme de son plaisir elle a fait croître sa propre excitation au point qu’elle ressent de plus en plus impérativement l’envie que ce membre qui tressaille sur sa langue vienne se ficher au plus profond de son ventre.


Trop occupée à dispenser des tendresses au sexe de Clément, elle n’a pas vu son complice s’agenouiller entre ses cuisses. Elle sent dans sa vulve l’intrusion de la langue de Charles venue savourer le miel de son désir. Elle pousse un cri, se laissant aller au bonheur de sentir que deux hommes qu’elle ne connaît pas charnellement vont participer à son plaisir. Elle ouvre les jambes, soulève le bassin de façon que Charles ait tout loisir de caresser la moindre parcelle de son intimité et d’enfoncer le plus loin possible sa langue dans son vagin. Elle a abandonné Clément qui s’est déplacé pour qu’elle puisse facilement saisir et serrer son sexe rigide dans sa main. Charles la couvre de son corps, l’embrasse à pleine bouche. Elle est électrisée ; elle réalise qu’en l’espace d’une minute, la langue d’un homme s’est substituée dans sa bouche au sexe d’un autre homme. Pendant que leurs langues se découvrent, se caressent, s’aspirent, elle sent à l’orée de son intimité le gland prêt à glisser entre les lèvres de son sexe pour se planter au fond de son ventre, mais Charles revient s’agenouiller entre ses cuisses. Il embrasse ses seins. Danièle sursaute et gémit. Elle repousse la tête de l’homme pour qu’elle revienne se positionner sur son pubis qu’elle projette par un coup de reins contre la bouche de son amant. Elle prend sa tête, l’appuie et l’immobilise entre ses cuisses largement ouvertes.


La langue qui s’insinue dans sa chair lui fait cambrer les reins, et en remuant son bassin elle accompagne à contresens les mouvements de Charles. Son clitoris mis à nu est caressé, stimulé, massé par la légère rugosité de langue de Charles qui l’aspire, l’emprisonnant entre ses lèvres. Danièle ne se contrôle plus. Elle halète, elle gémit, elle crie, elle supplie Charles de continuer.


Son corps exulte. Elle ne voit plus rien, si ce n’est de part et d’autre d’elle les deux sexes raides de Jean et de Clément dont elle s’est saisie, qu’elle caresse, qu’elle triture… Elle sent les spasmes de sa jouissance qui se rapprochent, qui affleurent et font vibrer son ventre, qui s’éloignent puis reviennent comme le flux et le reflux d’une intraitable marée. Elle sait qu’il faut plus de profondeur à son plaisir pour qu’il devienne jouissance. Elle supplie Charles, elle veut sa queue au fond de son ventre. Il se redresse, passe ses deux bras sous ses reins et la relève jusqu’à ce que son gland vienne se placer juste devant l’ouverture du vagin. Il s’enfonce en une lente, très lente montée dans son puits d’amour.


Comme une bourrasque, Danièle sent le sol se dérober sous elle et les vagues de ce séisme venir se propager jusqu’à l’intérieur de son corps. Son amant la pénètre par petits coups, qui de proche en proche investissent son ventre. Quand après avoir ouvert le chemin du plaisir, il bute sur la matrice, Danièle ressent une violente déflagration. Un instinct primaire lui fait s’ouvrir encore plus pour sentir au fond de son vagin son ventre défoncé par l’indomptable virilité de son amant. Elle réfrène l’explosion qui menace de l’emporter pour que coulisse encore et longtemps dans sa chair la tige turgescente qu’elle imagine glissant dans son vagin. Depuis que le sexe mâle la besogne, elle a lâché Jean et Clément pour s’agripper aux fesses de son amant et le maintenir serré contre son ventre. Cambrée par le plaisir, la tête renversée, la bouche entrouverte, ses gémissements ne cessent plus, comme un ronronnement sans fin, coupé de petits cris à chaque ruade de Charles. Il se retire complètement jusqu’à se trouver à nouveau à la porte du plaisir, tout juste engagé dans la blessure du ventre. Alors il caresse la vulve en faisant aller et venir son gland. Il s’attarde sur le bouton sensible complètement saillant. Danièle bouge son bassin pour accentuer leurs plaisirs jusqu’à ce qu’elle craigne, en percevant l’accélération de la respiration de Charles, qu’il ne soit sur le point d’éjaculer. Elle-même sent poindre à nouveau les spasmes de plus en plus frénétiques qui vont la projeter dans un orgasme irrésistible.


Elle le repousse un instant pour faire durer leur plaisir, mais Charles est impatient. Il s’enfonce à nouveau et la pilonne de plus en plus vite, de plus en plus fort. Et il recommence, jusqu’à entendre le premier râle de jouissance, jusqu’à sentir le corps qu’il serre dans ses bras animé des tremblements convulsifs de l’orgasme. Danièle ne peut réfréner la vague qui l’emporte. Charles reste immobile, subjugué par le spectacle fabuleux de Danièle se noyant dans un océan de plaisir. Il réalise qu’avec un orgasme d’une telle intensité, elle ne pourra pas jouir à nouveau lors d’un second assaut, alors il cède au plaisir qu’il a retenu et il explose, aspiré par la jouissance de Danièle


Charles a basculé à côté d’elle, repu et heureux d’avoir aimé cette femme dont le corps le fait rêver depuis le premier jour où il l’a contemplé nu, langoureusement étendu sur le sable. Il a fallu de longues minutes pour que Danièle retrouve ses esprits.

En ouvrant les yeux, c’est le seul visage de son mari qu’elle voit. Ni Clément, ni Charles ne sont là. Jean l’embrasse et lui dit :




—ooOoo—



Il a suffi des dernières paroles de son mari pour que Danièle sente son corps traversé par un flux d’émotions embusquées depuis ce moment précis où, au bord de la piscine, Clément, ayant compris ce qu’elle attendait, s’est déshabillé lui faisant face pour qu’elle puisse admirer son phallus prometteur dressé vers elle. Jean, ayant fait voler en éclats pour cette soirée tous les tabous conjugaux, vient de lui faire réaliser qu’elle peut à nouveau donner libre cours à tous ses fantasmes en se glissant dans l’eau auprès des deux hommes. Elle vient de connaître le plaisir qu’elle attendait avec Charles ; elle sait que le corps de Clément va la faire chavirer.


Pendant de longues minutes ils jouent comme des gamins. Mais leurs jeux sont loin d’être innocents. Ce sont des jeux d’adultes libérés, dont la sensualité a été portée au comble de la surexcitation. Trois hommes et une femme intégralement nus qui batifolent dans une piscine, et qui savent que tous les plaisirs leur sont permis !

Le corps de Danièle est caressé par mille mains, mais ces émotions ne sont qu’un prélude, car l’essentiel de la symphonie, c’est Clément enfin et lui seul qui la dirigera. Elle va faire l’amour avec lui, et c’est une certitude qu’il en a lui aussi une envie irrépressible. Se souvenant du manque qu’elle a ressenti quand, prise par Charles, sa bouche a abandonné le sexe de Clément, elle perçoit avec une avidité nouvelle le désir de le goûter et de sentir sa jouissance jaillir et se vider dans sa bouche, en même temps qu’elle entendra les soupirs et les halètements qui accompagneront l’éjaculation. C’est ce qu’elle veut, et tout de suite.


Quand la sensualité de Danièle s’était épanouie, l’évocation du corps et surtout de la virilité d’un bel homme avait le don de la plonger dans des rêveries érotiques effrénées. Si Jean était à ses côtés, ils faisaient l’amour. Si elle était seule, souvent elle se masturbait jusqu’à jouir en imaginant être pénétrée par le visiteur de son fantasme.

Les fellations n’avaient pas une place de choix dans le catalogue de ses pulsions. Elles étaient réservées au plaisir de son homme. Elle l’amenait en général à la limite de sa résistance et elle prenait un plaisir extrême à terminer cette caresse par une douce et lente masturbation pour voir jaillir du méat dilaté de longs, puissants et épais flux de semence.


Jean ne lui avait jamais demandé de pratiquer une fellation jusqu’à son terme. Elle n’en comprenait pas la raison, et cette réserve de son mari était d’autant plus incompréhensible qu’elle-même avait très envie de soutirer et de goûter le sperme de son homme. Curieusement, alors qu’ils ne se cachent plus rien de leurs envies et de leurs pulsions les plus extrêmes, cette anomalie de leur vie sexuelle n’a jamais été abordée. Danièle supposait que son mari n’osait pas solliciter une telle caresse jusqu’à son aboutissement normal. Elle attendait que l’imminence d’un tel dénouement, lors d’une étreinte amoureuse particulièrement torride, fasse s’écrouler ce dernier rempart.

Lorsqu’elle avait découvert dans les remous de l’eau de la piscine le calibre du pénis de Clément, elle avait été enivrée par la perspective de tous les plaisirs qu’elle allait pouvoir en tirer. Mais il y a une heure, quand Charles est arrivé pour lui faire l’amour, elle a compris en abandonnant le sexe de Clément qu’elle aurait alors été sur le point de mener cette fellation à son terme.


Maintenant, elle trouve réducteur et frustrant de limiter ses plaisirs de quelque façon que ce soit avec un membre d’une telle vigueur. Elle a très envie de sentir pour la première fois la semence d’un homme jaillir dans sa bouche. Cet homme sera Clément, et elle est à présent sûre que sa virilité n’en sera pas altérée pour les plaisirs à venir.

Jean la comprendra.

Elle nage vers lui.



Elle va retrouver Clément dans une zone où l’eau lui arrive en haut des cuisses. Ils ne se sont encore rien dit, n’ayant pas ressenti la nécessité de verbaliser des évidences.

Elle le regarde. Elle ne dit rien. Elle goûte cet instant magique, ce silence complice de leurs désirs. Elle s’avance. Elle est près de lui, ses mamelons viennent toucher sa poitrine. Ses mains commencent par caresser doucement le torse musclé. Elle est ensorcelée par l’extrême beauté de ce corps d’homme et par l’aura sexuelle qui en émane. La moindre parcelle de peau qu’elle touche l’électrise. Elle suit avec gourmandise les courbes de son dos et de ses fesses. Elle caresse ses hanches ; ses mains descendent jusqu’aux genoux, puis remontent à l’intérieur des cuisses. Elle s’arrête aux testicules, les caresse, les soupèse. Elle constate que les bourses sont remontées et collées à la base du phallus, indice d’une excitation extrême. Avant de sentir cette chair sur son corps, dans sa bouche et dans son ventre, elle se recule pour la voir dans toute sa splendeur, la toucher, la triturer, dégager la peau qui cache et protège la douceur frémissante du gland et de la hampe. Ses gestes deviennent machinaux, guidés par un instinct sexuel primaire. Sa main enserre la queue gonflée de sève et amorce d’un ample mouvement une masturbation dont elle accélère le rythme, entraînée par ses multiples envies dont celle de voir gicler le plaisir de Clément sur ses seins, comme celle de goûter et de boire sa semence. C’est lui qui décidera.


Il lui saisit le bras pour qu’elle cesse. Il a envie de caresses autres, plus intenses et plus intimes. Il l’embrasse. Elle se colle à sa peau humide et brûlante. Elle entoure de ses bras la taille de Clément. Leurs langues se mélangent et ce nouveau contact charnel accélère leur désir. Elle sent le cylindre de chair écrasé entre leurs deux ventres. Se dressant sur la pointe des pieds puis fléchissant les genoux, son corps caresse le sexe de Clément qui l’aide et amplifie les sensations en se serrant de plus en plus fort contre elle. Les mains de Clément vagabondent sur la peau de Danièle, elles caressent son dos, descendent sur ses fesses, cajolent l’intérieur de ses cuisses, suivent les replis de sa corolle d’amour.


Elle gémit, s’ouvre et sent une chair toute de douceur qui force l’orifice de son vagin. Et quand elle réalise qu’elle serre toujours contre elle la virilité de Clément, elle devine sans peine que Charles est venu se coller contre elle. Elle a envie de Clément, de son corps et de son sexe, mais Charles, raide et gros, au seuil de sa grotte d’amour n’a qu’un petit mouvement à faire pour lui dispenser à nouveau les sensations d’un plaisir imminent qu’elle attendait d’un autre mais dont la proximité immédiate est irrésistible. Elle ouvre ses cuisses et Charles s’enfonce au fond de son vagin et la besogne avec violence. Il accélère ses mouvements, sa respiration devient saccadée, il se cambre et laisse échapper des râles ininterrompus tant que se prolongent les convulsions de son plaisir. Danièle était sur le point de jouir, mais Charles était trop pressé.

Il se retire et la laisse seule avec Clément, qui lui dit :



Elle sent frémir contre son ventre le sexe de Clément. Elle glisse sa main pour le saisir. Elle le décalotte complètement, agace de ses doigts la fissure du gland et, haletante, parle à Clément.



Elle s’éloigne, s’agenouille et pose ses lèvres sur le gland. À ce simple contact, le pénis sursaute. Pour beaucoup d’hommes et de femmes, c’est avant tout une pratique sexuelle génératrice de plaisir. Pour Clément, c’est plus que cela. Il en ressent un geste de désir à l’état pur, presque un geste d’amour. Pour en remercier Danièle, il saisit sa tête et caresse tendrement ses cheveux, mais n’exerce aucune pression pour l’inciter à continuer. Il sent qu’elle a envie de prolonger une telle caresse et de la conclure comme il se doit.

Elle reprend le pénis dans sa main, le décalotte complètement, faisant surgir le gland dans toute sa beauté sensuelle, y pose à nouveau ses lèvres et commence à le brouter jusqu’à ce qu’il disparaisse dans sa bouche. Elle est exaltée par ce qu’elle prodigue à son amant. Si elle n’était pas dans l’eau, elle sentirait son propre plaisir dégouliner entre ses cuisses.

Elle désire impérativement aimer Clément et d’abord sa queue, de toutes les façons possibles, en y consacrant l’entier potentiel de ses désirs. Sa langue passe et repasse sur la couronne dilatée à la base du gland. Elle ne serre pas le pénis dans sa bouche ; au contraire, elle le laisse libre sur sa langue pour sentir ses palpitations. Les palpitations deviennent des soubresauts. Elle fait glisser doucement le phallus, serré entre ses deux lèvres, le poussant à l’extérieur de sa bouche à l’aide de sa langue. Le sexe est à l’air, complètement libre. Des petits coups de langue sur l’orifice du gland d’où va jaillir le sperme et Clément gémit de plaisir. Il avance son bassin pour demander à Danièle de le prendre en entier dans sa bouche, mais il est trop gros et trop long. Danièle le saisit, le relève à la verticale, exaspère la zone du frein, d’une extrême sensibilité, par de rapides et légères caresses du bout de sa langue. Elle devine que Clément est sur le point d’être vaincu. Alors elle embouche la queue, la serre contre son palais et l’aspire au rythme de sa respiration ajoutant au plaisir de la succion celui d’une lente et voluptueuse masturbation buccale. Le sexe de Clément tressaute. Une première décharge de sperme se répand sur la langue de Danièle. Elle entend Clément haleter et pousser de petits grognements de plaisir. De toutes ses forces elle soutire la semence du mâle qui gicle dans sa bouche par jets puissants et répétés, comme une suite de petits geysers chauds et épais qu’elle boit avec le bonheur de sentir et d’apprécier l’ampleur de la jouissance de son amant.


Ils restent enlacés très longtemps, s’embrassant, se caressant avec tendresse comme pour se remercier mutuellement. Pour Danièle, boire le plaisir de Clément n’est pas seulement un cadeau qu’elle lui a fait, mais aussi un cadeau qu’elle s’est fait à elle-même.

La première, elle rompt le silence de leur étreinte :



Avant d’aller prendre sa douche, Danièle s’assure auprès de Jean qui se repose à l’extérieur, allongé sur le canapé, s’il a vérifié l’orientation du grand miroir de la chambre.

Charles dort, caressé par la chaleur de cette nuit exceptionnelle. Elle a envie de l’embrasser. Il a été l’amant qu’elle attendait. Elle le laisse à ses rêves.



—ooOoo—



Clément entrant dans la chambre voit, étendu sur le lit, le corps brun de Danièle infiniment beau et sensuel. Elle est allongée sur le dos, les bras rejetés en arrière, les yeux mi-clos. Dans cette position, son ventre plat accentue comme une offrande la protubérance de son pubis, et ses cuisses légèrement ouvertes laissent deviner sous sa toison pourtant épaisse le fin liseré rose de l’ouverture de son ventre. Clément est fasciné par la perfection et la splendeur du corps qu’il contemple, mais surtout par cette attitude alanguie qui fait apparaître l’insatiable appétit de Danièle de se montrer désirable. En très peu de temps, il a retrouvé presque toute sa vigueur. C’est la première fois qu’il voit dans l’image réfléchie par le miroir et dans toute leur intégrité le corps nu de la femme qu’il va aimer et le sien, qui manifeste par son érection de plus en plus majestueuse l’intensité du désir qui l’habite. Il a compris que ce miroir à la tête du lit allait prendre une place de choix dans la conduite de leurs ébats.


Le regard fiévreux et passionné de Danièle ne peut se détacher du sexe massif dont la rigidité retrouvée laisse déjà jaillir comme un gourdin le gland démesurément gonflé. Elle sent son ventre animé d’un bouillonnement qui irradie des flux de chaleur faisant frémir toutes les zones sensibles de son corps. L’intérieur de son vagin vibre et frissonne dans l’attente de la queue magnifique qu’elle contemple et qui va venir en elle la gratifier d’un plaisir neuf, intense et partagé. Au tout début de la soirée, seul Charles occupait ses pensées et aiguillonnait son désir ; mais l’arrivée-surprise de cet autre beau mâle a tout modifié. Elle s’est donnée sans réserve et avec ivresse à Charles, mais avec en contrepoint l’image du corps superbe de Clément d’une beauté sauvage et de son sexe dont la vigueur n’a pas un seul instant cessé de tyranniser sa libido.


Juste avant que Charles ne la couvre de son corps, elle a connu son premier contact intime avec la chair de Clément et cette émotion extrême qui l’a secouée quand elle a perçu entre sa langue et son palais les soubresauts du membre qu’elle emprisonnait dans sa bouche. Et à cet instant-là, sans en être consciente, l’évocation d’un plaisir encore plus bouleversant s’est imposée à ses sens exaspérés, un plaisir à venir, car elle avait senti confusément que cette virilité devait être conservée intacte, et non amputée par une jouissance prématurée. Elle avait abandonné le membre sur le point de se soulager dans sa bouche.


Elle l’avait fait avec regret et confiance. Avec regret car elle aurait eu envie de sentir s’écraser dans sa bouche le jaillissement du plaisir mâle, non pour en apprécier la saveur, mais pour percevoir physiquement la jouissance de son partenaire autrement que d’entendre des râles et des gémissements. Avec confiance car elle avait la conviction que le désir non entamé de cet homme allait s’intensifier, et finalement s’offrir à elle à son paroxysme en venant au fond de son ventre féconder son propre désir en un orgasme somptueux. Mais dans la piscine, vaincue par l’exigence de sa sensualité, elle n’a pas résisté à la pulsion qui l’a conduite à vouloir que la jouissance de Clément s’épanche dans sa bouche, étant alors persuadée que le désir de cet homme à son égard était tel que sa virilité n’en serait qu’à peine altérée.


Danièle a ramené ses pieds au bord du lit, laissant la place à Clément pour qu’il puisse s’agenouiller entre ses jambes. Dans cette position, elle peut se saisir de sa queue aussi bien pour la masturber que pour la stimuler par de petits coups de langue. Et Clément lui aussi a accès aux trésors et à la douceur de l’intimité de Danièle.

Elle aurait aimé que le sexe de Clément, après avoir libéré son plaisir dans sa bouche, se fût relâché pour qu’elle ait la satisfaction et le plaisir de le sentir revivre sous l’effet de ses caresses. Mais il a suffi que Danièle lui demande de venir la rejoindre dans la chambre pour que la simple perspective des plaisirs qui s’offraient lui fasse retrouver presque toute sa vigueur et toute sa splendeur.


Assise devant lui, elle se saisit du phallus redevenu d’une rigidité souveraine. Elle serre la peau entre le pouce et l’index le plus haut possible et, en tirant au maximum vers le bas, dégage la chair sensible sur toute la longueur de la hampe. Elle remonte vers le haut et recommence ainsi jusqu’à ce qu’apparaisse la première petite larme au sommet du gland. Elle se penche, et du bout de sa langue vient titiller le petit cratère d’où a perlé la première goutte de semence. Puis elle pose ses lèvres sur le gland turgescent qu’elle aspire dans sa totalité. Ses lèvres continuent leur progression, et lorsque le gland est calé entre sa langue et son palais, elle porte l’excitation de Clément à son paroxysme en lapant la tige sur toute sa hauteur. Quand elle sent soubresauter la queue, malgré son envie de prolonger la caresse jusqu’à son terme pour sentir une fois encore les jets de sperme se répandre dans sa bouche, elle libère Clément. Elle voit que son sexe a atteint un calibre, une longueur et une rigidité dignes de ses partenaires fantasmés lors de ses rêveries les plus débridées. Sa queue est bandée comme un arc. Il force Danièle à s’allonger sur le lit et se penche sur son ventre.


Elle perçoit le léger souffle de la respiration de Clément sur son pubis, puis sa bouche qui se pose sur sa toison. Elle ouvre largement ses cuisses, offrant sa vulve dégoulinante de désir à la langue active de Clément. Il la caresse de l’orifice du vagin jusqu’à son bouton complètement érigé hors du capuchon. Il le lèche, le stimule par de petits coups de langue, le coince entre ses lèvres et l’aspire pour le faire encore grossir et durcir. Danièle pousse des petits cris, gémit, ronronne telle une chatte en chaleur, supplie Clément pour qu’il enfonce plus profondément sa langue dans son vagin, qu’il le remplisse, qu’il accélère le rythme de ses caresses, qu’il martyrise son clitoris.

Elle se dresse, s’appuyant sur ses coudes et dit à Clément :



Jean est venu sur le lit, à côté d’elle. Elle s’allonge. Jean l’embrasse, pelote ses seins. Il bande. Elle l’embrasse encore et lui glisse à l’oreille :



Elle se relève et revient vers Clément ; assise et ouverte devant lui, elle saisit sa queue et fait glisser l’énorme champignon pour qu’il caresse sa vulve de bas en haut et de haut en bas. Elle s’attarde à l’orifice de son vagin, le dilate par une amorce de pénétration, puis écrase et triture le clitoris… Elle lui demande de continuer lui-même de la caresser, ouvre ses cuisses et, s’aidant de ses avant-bras, cambre le corps pour accentuer par les mouvements de son bassin l’intensité des sensations que lui prodiguent les multiples contacts du gland dans sa chair. Elle rejette la tête en arrière et ferme les yeux. Dans cette position, elle écarte le plus possible ses cuisses afin de ne sentir aucun autre contact que celui qui fait vibrer l’intérieur de sa vulve. Ce qu’elle ressent est la quintessence du plaisir sexuel. C’est une sensation d’autant plus voluptueuse qu’elle lui semble anonyme et qu’elle pourrait lui être dispensée par n’importe quel mâle seul et anonyme, ou qu’ils soient plusieurs, nombreux, se relayant pour éjaculer tour à tour, tapissant sa vulve de semences multiples pour un plaisir porté à son paroxysme.


Quand elle sent, par les mouvements que Clément imprime à sa verge, se dilater de plus en plus l’ouverture de son vagin elle ne peut s’empêcher, s’arcboutant sur ses pieds, de projeter son corps en avant pour chercher à offrir à son ventre la pénétration profonde que ses sens exigent. Clément lui aussi veut s’engouffrer en elle. Il libère complètement sa tige et entame un va-et-vient investissant très progressivement toute la profondeur de son vagin. Alors Danièle se relève à nouveau et se penche pour voir l’épais cylindre de chair aller et venir et s’enfoncer en elle. Elle pousse un cri de plaisir et de surprise en voyant qu’à peine la moitié du sexe est en elle alors qu’elle se sent complètement remplie. Mais elle ne ressent rien d’autre que l’envie qu’il s’enfonce encore plus pour investir un espace de son ventre qui n’existe pas encore. Elle est sur le point de jouir.

Elle se retient car, dans le miroir, elle veut voir dans leur intégrité les images de leurs deux corps, unis par la passion qui les anime.


Elle oblige Clément à s’allonger et vient se placer à califourchon au-dessus de lui. Elle se voit et elle le voit dans le miroir. Elle voit le corps superbe de cet homme dans son entier, un corps d’athlète, magnifique avec son sexe dressé entre ses cuisses. Elle a l’impression qu’elle est une autre femme qui va assister à son propre plaisir. Elle ne sait pas si la queue de Clément est d’une facture exceptionnelle. En dehors de Jean, elle n’a connu que Charles et aussi, comme un éclair, son docteur pour un seul moment de plaisir intense. Tous les deux l’ont fait jouir, autant par la passion qu’elle a perçue que par la vigueur exceptionnelle de leur anatomie. Elle en attend autant de Clément. Mais elle pressent que la vision intégrale de leur union charnelle va accroître ses sensations.


Jusqu’à ces derniers jours, le sexe mâle qui coulissait en elle n’existait que par le plaisir qu’il lui prodiguait et par les jouissances qu’il déclenchait. Depuis que Jean a ajouté aux sensations habituelles les émotions supplémentaires engendrées par la vue réaliste de leurs jeux sexuels, elle pressent que l’image de la virilité et du calibre d’un sexe mâle va intervenir comme un intensificateur de ses plaisirs et aussi comme un activateur de ses orgasmes, et dès qu’elle a pu la première fois apprécier le gabarit du phallus de Clément, elle n’a cessé de penser à cet instant où, face au miroir, elle le verrait forcer son intimité.


Elle reste dressée sur ses genoux, regardant avec avidité le gland qu’elle garde emprisonné entre les lèvres de son sexe. Lentement, elle fléchit ses genoux, entamant une lente et profonde pénétration. Elle ressent un plaisir insolite et nouveau de voir son ventre avaler cette chair rigide, douce et chaude. Son vagin absorbe le gland. Elle s’arrête et s’appuie sur les hanches de Clément pour l’immobiliser. Elle veut que le rythme et la profondeur de la pénétration soient imposés par elle seule et non par les ruades impatientes de son amant. Elle veut goûter la volupté de sentir son vagin caressé millimètre par millimètre. Et c’est de la même façon, par petites impulsions, qu’elle oblige la tige turgescente à s’enfoncer en elle. Surtout, elle voit dans le miroir sa chatte écartelée par la queue qui lui semble avoir encore grossi. Elle voit aussi son corps caressé par les mains de son amant qui lui pétrit les seins et caresse sa vulve ouverte et ruisselante. Elle n’imaginait pas que la simple image de son corps uni à celui de Clément conduirait à un bouleversement de ses sens d’une telle intensité. Elle continue de s’affaisser sur son amant, émerveillée de voir le membre s’enfoncer en elle comme si son sexe avait la capacité d’être rempli par un phallus encore plus volumineux que celui de Clément. Elle ne peut plus prononcer la moindre parole. Elle n’a pas eu besoin de demander à Jean qui la regarde passionnément de poser ses mains sur son corps et de joindre ses caresses à celles de Clément.


Elle sait qu’elle ne pourra résister aux premiers spasmes de l’orgasme qui va la dévaster, mais elle tente de le retarder pour coulisser sur le pieu de Clément le plus longtemps possible. Elle veut le faire jouir, elle, de sa propre volonté, quand elle le désirera, sachant que la défaite de la volonté de son amant sera suivie immédiatement de la sienne et la plongera sans retour dans un abîme de plaisir.

Elle varie le rythme de ses mouvements pour amener Clément à la cime de son désir. Dressée au maximum sur ses genoux au-dessus de son amant, elle réalise que sa queue a atteint une telle taille qu’elle reste emprisonnée entre les lèvres de son sexe et qu’elle occupe tout l’espace de l’écartement de ses cuisses, sans que filtre le moindre rai de lumière à travers l’encastrement de leurs chairs.


Son corps, envahi par une frénésie ondoyante, perçoit les premiers spasmes d’une jouissance qui va déferler comme des rapides intraitables. Elle contracte les muscles de son vagin pour enserrer et stimuler le plus possible le sexe de Clément afin qu’il ne puisse plus résister et qu’il éjacule avant qu’elle-même ne soit terrassée par son orgasme. Elle se cambre. Dans cette position, le frottement du gland produit sur les parois du vagin les sensations les plus voluptueuses. C’est aussi la position qui offre la représentation la plus exaltante de la pénétration. À chaque balancement de son corps, à chaque soubresaut du bassin de Clément, la colonne de chair rigide, glissant dans son sexe, est gloutonnement happée ou apparaît dans sa turgescente totalité. L’un et l’autre n’ont plus aucune maîtrise de leur désir. Clément, le premier, va jouir. Il la poignarde de toutes ses forces jusqu’à ce qu’il ne puisse plus retenir son plaisir.

Elle n’essaie plus de réfréner la tempête qui va l’emporter. Son corps est traversé par les flux ininterrompus d’une jouissance qui la noie dans une mer de douceurs et de lumières tournoyantes.


Elle sort de l’inconscience où l’a plongée son orgasme alors que Clément est parti. C’est Jean qui est là, allongé à son côté. Dans la mesure où elle s’en souvient, jamais elle n’avait vu son mari avec un membre aussi gros. Il embrasse tendrement sa femme, vient sur elle et la pénètre avec douceur. Quand elle réalise qu’au fond de son vagin le sperme de son mari va se mélanger à celui de Clément, elle éprouve une sensation si tumultueuse, si imprévue, si étrange et si intense qu’une succession de tremblements convulsifs de plaisir la secoue, comme la réplique sismique de la jouissance qu’elle vient de ressentir avec Clément.



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Ils se sont réveillés tard dans la matinée. La chaleur de la nuit avait été telle qu’ils avaient dormi nus sur le lit, complètement découverts. Danièle réveillée, Jean l’a prévenue que Charles et Clément étaient définitivement partis :




(à suivre)