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Temps de lecture estimé : 19 mn
12/03/14
Résumé:  Corinne se promène dans la forêt et fait une étrange rencontre.
Critères:  f ff fagée inconnu forêt cunnilingu attache merveilleu -contes -merveille
Auteur : Polyphème            Envoi mini-message

Série : Les émois de Corinne

Chapitre 01
Les émois de Corinne - Prologue

C’était une belle journée d’été et elle se promenait dans la forêt. Il faisait très chaud mais, légèrement équipée et vêtue d’une simple robe blanche, à l’ombre des arbres, elle se sentait détendue et sereine – et libre.


Elle devait primitivement rejoindre Philippe en début de matinée. C’était un ami qu’elle avait perdu de vue et retrouvé un peu par hasard ; au fil de leurs courriels, ils avaient convenu d’une rencontre réelle, laquelle s’était déroulée le mieux du monde : elle l’avait trouvé plutôt bel homme – et très séduisant – et lui-même semblait ne pas être insensible à son charme – à ses charmes. Après tout, elle avait à peine quarante ans et, toujours très courtisée, envisageait sa liberté retrouvée – elle venait juste de divorcer – comme la clé de sa nouvelle vie. Elle avait donc imaginé qu’il était partant pour faire évoluer leur camaraderie vers une liaison plus… Mais plus quoi ? Elle restait perplexe lorsqu’elle s’interrogeait sur ses propres désirs : cherchait-elle, espérait-elle, attendait-elle l’amour ? Le plaisir ? L’enivrement ?


Mais ce n’était pas ce jour où elle aurait une réponse à ses interrogations – ou plutôt, ce n’était pas ce jour que lui répondrait à ses interrogations : prétextant un empêchement de dernière minute, il avait annulé et reporté sine die leur rendez-vous. Très remontée contre la gent masculine, mais curieusement soulagée, elle s’en était donc allé promener seule, bien décidée à profiter du soleil. Elle était partie sans projet bien précis, comptant flâner. Traversant une forêt moins fréquentée qu’elle ne le craignait, elle avait fait halte et, négligeant ses escarpins blancs pour chausser ses solides chaussures de marche qui faisaient un étonnant contraste avec sa légère robe de ville.


Ses pensées vagabondaient et tournaient autour de son rapport aux hommes – elle était somme toute restée relativement sage et comptait ses amants sur les doigts d’une seule main. Elle songea avec une certaine fierté qu’elle en avait éconduit plus d’un et que c’était elle qui avait souhaité mettre fin à sa dernière liaison, parce que cette histoire ne lui convenait plus et qu’au bout de trois mois, les fantaisies de son jeune amant la laissaient indifférente et qu’elle pensait qu’elle avait atteint les limites de ce qu’elle pouvait attendre et recevoir des hommes : son indépendance sentimentale lui semblait désormais acquise et d’ailleurs, elle avait pris sa décision avant de renouer avec Philippe…


Volontairement, elle s’était détournée des chemins tracés, balisés et elle avait suivi d’improbables sentiers pour pénétrer au cœur de la forêt – mais, parvenue à un large ruisseau, elle se dit qu’il était temps de faire le point. Machinalement, elle regarda sa montre. Il était midi. Déjà ? Il ne lui semblait pas avoir marché si longtemps, mais le temps avait probablement dû s’écouler plus rapidement que sur les voies classiques… Elle sortit sa carte et voulut se repérer : était-ce ce pointillé bleu perdu au cœur de la forêt ? Sans doute… Elle avait donc effectivement parcouru une assez longue distance – et elle n’était pas pour autant perdue…


Elle posa son sac et examina les lieux. Elle était au centre d’une clairière, couverte d’une herbe tendre et entourée d’une ceinture de hautes fougères. À sa lisière coulait l’énigmatique ruisseau, plus large qu’elle ne l’avait d’abord cru, qui s’étendait au pied d’un bosquet touffu en un large bassin… Plus en aval, le ruisseau dévalait une faible pente néanmoins suffisamment caillouteuse, formée pour lui donner l’aspect d’un petit torrent.


Corinne arpenta la berge et se sentait terriblement tentée : de l’autre côté, la rive lui semblait délicieusement verte et moussue. Subjuguée, elle se déchaussa de ses brodequins de randonnée, et rentra dans l’eau jusqu’aux genoux mais celle-ci était plus profonde et plus fraîche qu’elle ne l’imaginait… Elle décida d’aller voir plus en amont et, toujours pieds nus, courut sur la berge pour tenter une nouvelle traversée, là où la rivière était moins large… Sa robe tire-bouchonnée autour de la taille, elle entra hardiment dans les flots mais curieusement, plus elle avançait, plus le ruisseau lui semblait large et la rive d’en face terriblement tentante – et l’eau lui parvenait déjà à mi-cuisses.


Un peu déçue, elle hésitait sur la conduite à adopter quand elle entendit des rires moqueurs. Interloquée, elle fit volte-face et aperçut dans le soleil deux silhouettes gracieuses vêtues de longues tuniques claires extrêmement vaporeuses qui jouaient avec ses chaussures et son sac… Elle lâcha sa robe qui retomba dans l’eau, provoquant de nouveau des rires moqueurs.



Sans rien lâcher, les « voleuses » grimpèrent sur un promontoire rocheux. Corinne avança résolument dans l’eau, mais à peine avait-elle mis le pied sur la berge que les jeunes femmes, abandonnant leur butin, plongèrent dans un mouvement charmant… Mi-fâchée, mi-amusée, Corinne monta à son tour sur le rocher et reprit son sac pour vérifier rapidement qu’il ne lui manquait rien : visiblement, elles n’avaient pas eu le temps de l’ouvrir. Le silence réinvestit immédiatement la forêt et Corinne s’inquiéta rapidement de ne pas les voir refaire surface. Elle appela.



Elles émergèrent sur l’autre rive au grand soulagement de Corinne. Celle-ci eut à peine le temps de constater qu’elles étaient manifestement nues sous leurs robes légères qu’elles disparurent derrière un buisson… Elle attendit un instant dans l’espoir de les voir réapparaître puis, résignée, elle examina les lieux plus en détail : le petit promontoire d’où les mystérieuses naïades avaient plongé était beaucoup plus élevé qu’elle ne le croyait… C’était un gros rocher couvert d’une mousse épaisse, et complètement masqué d’en bas par un haut rempart de fougères. Elle repéra un drôle de petit tas de pierres qui avaient été disposées en un totem surprenant d’équilibre au sommet duquel se dressait un gros galet d’un beau jaune d’or veiné de mauve, bien lisse et oblong qu’elle subtilisa avec précaution, pour ne pas disloquer tout le dispositif.


L’endroit était absolument merveilleux, inondé d’une lumière et d’une chaleur qu’elle n’était pas accoutumée à voir en Bretagne… Sous le charme, elle se sentit envahie de pensées légères et languides… Il faisait chaud et il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas exposé son corps au soleil… Comme envoûtée par la magie du lieu, elle respira et lentement, en souriant, dégagea son épaule des attaches légères qui maintenaient son décolleté. Sensuellement, elle fit d’abord mollement glisser l’étoffe fluide de sa robe puis tira plus nettement sur la dentelle de son soutien-gorge pour faire jaillir son sein gauche qu’elle soupesa et dont elle apprécia la rondeur et la fermeté. En fermant les yeux, elle effleura du bout des doigts son aréole brune, ce qui eut pour effet de faire se dresser ses tétons.


Elle songea alors aux deux filles et se dit qu’elles devaient être familières des lieux… Elle eut un petit sourire en se disant qu’elle avait peut-être interrompu un tête-à-tête amoureux… Bon. Elles étaient parties. Et après tout, elle ne faisait rien de mal. Et puis sa robe était mouillée. Rougissante mais décidée, elle tendit l’oreille pour s’assurer de n’être dérangée par personne, elle dénuda prestement son épaule droite et libéra son sein droit, offrant voluptueusement à la forêt sa poitrine joliment épanouie. Il y eut une bouffée d’air chaud et deux papillons vinrent se poser chacun sur un téton qu’ils prirent un curieux plaisir à agripper de leurs petites pattes, tant et si bien qu’ils furent très sensuellement érigés et accentuèrent encore son trouble. Lorsqu’ils s’envolèrent, comme satisfaits de leur efficacité, elle se sentit extrêmement désirable et songea qu’elle accepterait volontiers les hommages de quelque faune bien monté…


Elle ferma les yeux. La forêt semblait bercée d’un rythme lancinant et doucement, presque malgré elle, elle se mit à se balancer avec toute la sensualité dont elle se sentait investie. Avec des mouvements lents et extrêmement gracieux, presque chorégraphiés, elle défit son soutien-gorge et le fit tomber sur une grosse pierre, puis, poursuivant son strip-tease, elle fit glisser sa robe jusqu’à la taille, accrochant au passage sa culotte et fit tomber l’ensemble à ses pieds comme une corolle.


Elle était intégralement nue. Elle resta ainsi un long moment, immobile, les yeux clos.



Reprenant doucement ses esprits, elle accrocha sa robe à une branche, ramassa son soutien-gorge qu’elle plia consciencieusement pour le ranger dans son sac et étendit sa culotte mouillée sur une pierre brûlante.



Tirant de son sac son téléphone cellulaire, elle le brandit à bout de bras pour en tirer quelques photos plus ou moins suggestives – et plus ou moins floues. Elle s’en montra plutôt satisfaite et décida de poursuivre sa séance de pose… Cueillant quelques fleurs blanches, elle s’en piqua les cheveux puis, s’allongeant, elle en constella sa toison et cassa quelques tiges au ras du calice pour orner ses seins et son nombril des corolles blanches. Se contorsionnant avec précaution, elle tenta de nouveaux clichés avec des résultats inégaux, souvent délicieux – et parfois franchement obscènes.


Elle se sentit soudain gênée, contrariée de l’utilisation de cette technologie au cœur d’un tel sanctuaire. N’était-ce pas une manière de profanation ?

Finalement, elle rangea l’appareil dans son sac, débarrassant au passage son corps de l’ornement floral et, fermant de nouveau les yeux, jambes et bras assez largement écartés, bercée par le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles, enivrée des parfums de la nature – libre pour quelques heures…




**********




Elle sursauta. Elle était dans l’incapacité de dire si elle avait dormi, et combien de temps, car sa robe n’avait pas séché, et le soleil n’avait pas bougé. Elle regarda l’heure. Il était midi… En tout cas, son assoupissement l’avait laissée dans un bien-être comme elle en avait rarement ressenti. Des petits chatouillis l’avaient éveillée. Des abeilles prospectaient méthodiquement ses mamelons qu’elles caressaient de leurs pattes, les frôlant de leurs ailes, et provoquant une réaction voluptueusement épidermique…



Mais d’autres frôlements la faisaient également réagir : empêtrés dans le fouillis noir de sa toison pubienne, deux petits papillons semblaient avoir quelques difficultés à s’en dégager… Elle les examina avec intérêt. Le premier avait des ailes ourlées d’un liseré blanc et noir, brunes sur leur dessus et, sur leur dessous, ocrées et ornées de points foncés cerclés de blanc et d’une ligne de points orange. Elle démêla délicatement ses boucles et le lépidoptère vint se poser sur son épaule. Les ailes du second étaient cuivrées et marquées de taches marron et leur revers orange clair était semé d’une ligne de petits points blancs. Elle le libéra en souriant et il s’envola.


Elle écarta légèrement les jambes et laissa sa main errer dans le buisson épais ; appuyant légèrement sur ses lèvres, elle fut surprise de la moiteur qui régnait en cet endroit… Comme le papillon de son épaule était revenu se poser sur sa main et descendait au bout de ses doigts, elle s’ouvrit un peu plus pour ne pas l’écraser et le laissa continuer son exploration, à la limite de sa vulve et de ses cuisses.


Elle sourit voluptueusement en sentant le léger contact sur la chair si tendre et sensible, et, de plus en plus troublée par cette caresse impudique, se sentit envahie de désirs moins délicats. Le sentiment qui venait de naître en elle croissait à une vitesse et dans des proportions qu’elle n’aurait imaginées… Elle chassa le papillon et se tordit pour prendre le galet dans son sac : elle constata avec confusion que sa forme était encore plus suggestive qu’elle ne l’avait pensé. Elle le saisit à deux mains et le caressa machinalement, ce qui la troubla profondément. Elle se releva, s’étira et comme saisie d’une flamboyante exaltation, se mit à danser, avec une impudeur naïve et innocente, assurée de l’inviolabilité de son refuge qu’elle utilisa comme une scène de théâtre, jouant avec les rochers et les arbres, sans se séparer du galet qui lui semblait maintenant presque vivant… Elle songea brièvement à son rendez-vous manqué puis ses pensées se tournèrent de nouveau vers les deux filles, s’interrogeant sur ce qu’elles pouvaient être, ce qu’elles faisaient ici et où elles étaient finalement parties. Elle songea avec émotion que vraiment, elle aimerait les revoir.


Il y eut un craquement. Et si elles étaient encore là ? Confuse, elle remit prestement le sexe de pierre dans le sac et se rhabilla. Tout le bas de sa robe était encore humide.




**********




Elle s’était levée quand le papillon revint à la rescousse et tenta de se glisser sous sa robe. « Eh, tu t’accroches ! » chuchota-t-elle en souriant… « Tu sais bien que ce n’est pas possible entre nous… » Elle secoua sa robe et remua les jambes mais l’insecte ne voulait pas partir. En désespoir de cause, elle retroussa sa robe et s’agenouilla. Le papillon chatouillait sa cuisse et il semblait insister pour qu’elle s’ouvre de nouveau. Elle soupira et écarta les cuisses. Son regard tomba sur son sac qu’elle avait posé devant elle et sur le galet qui en était sorti. De nouveau, elle regarda autour d’elle : l’endroit était désert et, camouflée comme elle l’était par la végétation, personne ne pouvait la voir… Le papillon s’envola.


Elle bloqua le galet à peu près à la verticale dans la mousse et, à genoux, troussée jusqu’à la taille, elle y appuya sa vulve en ondulant silencieusement : à travers la légère étoffe de son slip, elle frottait son clitoris contre la pierre de plus en plus lascivement. De temps en temps, elle se redressait légèrement et l’olisbos improvisé semblait vouloir glisser pour la pénétrer de lui-même.Les inconnues avaient envahi toutes ses pensées – elle se sentait en communion avec elles, elle imaginait leurs vulves qui s’unissaient, se mêlaient, leurs lèvres qui fusionnaient… Elle ferma les yeux et soupira en tremblant quand une voix la tira de son extase.



Une des deux filles était là, debout, et lui souriait adorablement. Confuse, Corinne se releva en ramenant sa robe sur ses cuisses… Le galet roula, luisant de son plaisir…



Elle était véritablement éblouissante de sensualité. Son décolleté luisait de fines gouttes de sueur et les pointes de ses seins gonflés affleuraient sous la double épaisseur de sa robe et de son soutien-gorge…



Et en même temps, elle la prit dans ses bras et se mit à la cajoler… Corinne ne savait trop que dire.



Et avant que Corinne ait l’envie ou le temps de protester, elle souleva sa robe pour lui flatter le dos et les fesses, le ventre et le bas-ventre. Corinne ne résista pas lorsque des doigts mutins firent glisser sa culotte le long de ses jambes et dégrafèrent son soutien-gorge qu’elles lui retirèrent avec l’agilité d’un prestidigitateur. En riant, elle brandit les deux trophées de dentelles blanche et Corinne rit avec elle, éberluée et heureuse du tour qu’on lui avait joué, et sensuellement troublée d’être ainsi nue sous sa robe… Ses tétons bruns saillaient sous le tissu pourtant épais et elle tentait d’y mettre bon ordre quand la fille, toujours dans la bonne humeur, la prit par la main pour descendre la pente en courant. La cordelette qui, primitivement maintenait son décolleté dans la sagesse et la retenue était maintenant totalement distendue – ses seins libérés semblaient prêts à s’échapper… En fait, sa tenue lui faisait irrésistiblement penser à celle d’une servante d’auberge peu farouche – comme dans ces productions costumées qu’elle goûtait tout particulièrement. Et puis, pour elle qui adorait la scène, c’était un plaisir non dissimulé de jouer ce rôle écrit pour elle…


Corinne voulut prendre ses affaires, mais l’autre, la poussant et la tirant, l’entraîna à la rivière pour rejoindre l’autre rive avec elle. Bien sûr, elle ne manqua pas de trébucher et piqua une tête dans l’eau qui curieusement lui semblait maintenant d’une douceur idéale ; ceci provoqua les rires de sa nouvelle amie. Elle reprit pied et, arrivée à l’autre rive, ne put que constater l’étendue des dégâts. Ses seins étaient certes sagement restés dans son décolleté, mais sa robe trempée qui collait à ses formes la déshabillait intégralement… Sans se soucier de la tournure que prenaient les événements, elle allait protester quand elle prit conscience de la splendeur et de la singularité de l’endroit. La rive était bordée de larges pierres plates qui dominaient un petit bassin. Celui-ci, alimenté par une cascade dissimulée derrière un gros rocher moussu était en léger surplomb du ruisseau, mais son eau se déversait discrètement derrière un rideau de roseaux. Au bord du bassin s’étalait une petite clairière inondée de soleil.



Elles firent quelques pas et se retrouvèrent dans l’herbe douce et verte, constellée de fleurs blanches qui poussaient çà et là… Corinne prit alors le temps de mieux regarder son interlocutrice. C’était une jeune femme d’une vingtaine d’années aux cheveux blonds coupés court qui étaient presque blancs, aux yeux d’un bleu très clair. Sa tunique également trempée était plus légère que sa robe, et dessinait des formes à la fois plus graciles et plus voluptueuses que les siennes – le tissu ocre était orné de motifs foncés cerclés de blanc et d’une ligne de points orange qui lui faisait une seconde peau qui ne cachait rien de sa toison claire, peu fournie ni de ses seins en pomme dont les tétons roses pointaient innocemment…



Corinne était sous le charme, mais le merveilleux de la situation ne lui faisait pas pour autant totalement perdre le sens des réalités et lorsque la jeune femme fit glisser une bretelle, elle protesta mollement.



Elle fit glisser la seconde bretelle. La robe mouillée collait d’elle-même à ses formes.



Joignant le geste à la parole, elle retira sa tunique et l’accrocha à une branche. Corinne sentait sa volonté s’évanouir. Se glissant derrière un bosquet, elle imita la jeune fille mais, mue par un instinct de pudeur, de ses mains et de ses bras, elle masqua tant bien que mal son intimité et sa poitrine, provoquant le rire de la belle tentatrice.



Elle lui tira doucement les mains pour les lui coller le long du corps.



Passée derrière son dos, elle soupesa ses seins avant de jouer un instant avec les pointes, érigées par le froid… Corinne tenta mollement de se dérober mais l’insistance de la jeune femme eut raison de sa retenue : elle ferma les yeux et eut un soupir appuyé.



Sans un mot, elle abandonna sa caresse mammaire et descendit les mains jusqu’à son ventre qu’elle entreprit de masser doucement et, passant ses doigts dans sa toison, elle introduisit le majeur dans sa vulve jusqu’à en sentir l’humidité poisseuse, chaude et glissante – Corinne écarquilla les yeux, rougit violemment et bredouilla sans conviction…



L’inconnue sourit gentiment mais ne retira pas pour autant sa main indolemment ancrée dans son intimité…



Son doigt remuait doucement… Corinne ne se dégageait pour autant – la sensation était si agréable… Alors la fille l’embrassa à pleine bouche. Corinne ferma les yeux. Le baiser lui semblait ne jamais devoir s’achever… Reprenant son souffle, elle tenta de jouer l’effarouchée.



Elle approcha son visage de celui de Corinne.



Corinne hésitait. La jeune fille la prit par la main.



Corinne sourit.



Corinne ne put pas répondre. Elle secoua la tête en riant et prit la main de la fille qui l’entraîna dans le ruisseau… Lorsqu’elles eurent de l’eau à mi-cuisses, elle la lâcha et se mit à l’éclabousser jusqu’à ce qu’elle réagisse et se mette à son tour à lui envoyer de grands paquets d’eau en riant comme une gamine. Elles passèrent un long moment à nager et à batifoler dans l’eau jusqu’à ce que la jeune fille se décide à sortir et s’allonge dans l’herbe, au soleil, immédiatement imitée par Corinne. La fille se tourna vers elle et caressa ses seins en flattant ses tétons érigés. Corinne protesta mollement.



La fille l’interrompit sans cesser sa caresse.



Lysandra s’exécuta et l’embrassa goulûment, impudiquement, bien décidée à ne pas perdre un seul instant.

Ne quittant pas sa bouche, elle promenait ses mains sur le corps de la brunette qui ondulait de plaisir, soupesant ses seins, les massant, les pétrissant, pinçant leurs pointes durcies et tirant dessus sans ménagement jusqu’à provoquer des protestations tendrement indignées par l’insupportable volupté… Puis, délaissant sa bouche, elle embrassa les tétons dressés qu’elle aspira longuement en les suçant et les mordillant, les coinçant entre sa langue et ses dents. Le corps parcouru de frissons, Corinne se laissait faire et s’abandonnait aux baisers et aux caresses de son étrange amante, prête à tout pour la satisfaire…


Lysandra s’agenouilla alors devant Corinne et commença à s’occuper véritablement de la toison brune, foisonnante et en même temps soigneusement entretenue et taillée, épilée en deux courbes fluides et élégantes, qui marquaient une frontière frisottante entre la peau nue et les longs poils luisants. Partant du nombril, elle fit glisser doucement son majeur dans le buisson noir, jusqu’à la fente. Corinne respirait fort et tressaillait de bonheur. Au passage du doigt sur le clitoris elle poussa un petit soupir et s’agrippa aux épaules de Lysandra. Celle-ci, continuant son exploration, pénétra doucement l’alcôve de chair pour entamer un lent va-et-vient qui arracha un soupir à Corinne. Enfin, elle jeta son nez dans la toison naissante et sa langue goûta la sublime liqueur… Les mains de Corinne s’agrippèrent à ses épaules et Lysandra, s’interrompant immédiatement, les lui saisit en mêlant leurs doigts.


Doucement, elle se releva et, lui enserrant tendrement, mais fermement, ses poignets d’une main, tendit la main vers un buisson pour en arracher un volubilis dont elle enserra les bras de Corinne, par un lien à la fois symbolique et réel. Les feuilles grimpaient jusqu’à ses coudes en manches constellées de fleurs blanches.



Elle gémissait de plus en plus ; ses bras souplement maintenus par le liseron, ses mains se crispaient dans le vide et son corps se tordait de plaisir : la langue et les doigts de Lysandra officiaient avec une virtuosité quasi surnaturelle, et Corinne finit par jouir dans un feulement interminable et impudique… Puis tout se tut, et Lysandra rampa pour se rapprocher du visage de Corinne pour l’embrasser tendrement et lui faire goûter ses propres sécrétions sur ses doigts, sur ses lèvres, sur sa langue – puis elle se retira un peu à l’écart et s’agenouilla en regardant son amante.


Il y eut un long moment de silence. Allongée sur le dos, Corinne contemplait le ciel, toujours aussi bleu, et le soleil qui ne voulait pas décliner. Elle ne savait pas trop comment reprendre la conversation que Lysandra avait immédiatement détournée vers des préoccupations plus sensuelles – et à dire vrai, elle n’était pas sûre d’en avoir véritablement envie… Apercevant la jeune femme, elle se tourna vers elle dans un mouvement gracieux et, surprise, constata que ses liens végétaux s’étaient instantanément desserrés… Elle s’assit dans l’herbe.



Et elle soupira en contemplant une nouvelle fois le ciel :



Lysandra lui mit un doigt sur la bouche.



Corinne eut un sourire coquin et, obtempérant, se releva et se dégourdit les jambes et les bras en un déhanchement gracieux. Lysandra ramassa de nouveau quelques liserons et en tissa un long filin.



Lysandra lui entoura la taille de la ceinture végétale qu’elle serra en un lien assez lâche ; elle prit alors la plus longue des extrémités de la cordelette et, la lui passant entre les cuisses, la tendit jusqu’à la faire disparaître entre ses fesses et réapparaître dans sa toison pour rejoindre la taille en un lien à la fois souple et tendu. Surprise, Corinne eut un petit cri de plaisir et sourit à son amante qui, ne voulant manifestement pas en rester là, non seulement lui ligota la poitrine mais noua une tige de liseron autour des tétons dressés, ce qui provoqua un nouveau soupir de la belle captive. Pour finir, elle lui attacha les mains dans le dos.



Lysandra tira un coup bref sur la longue lanière végétale, et elles traversèrent la rivière. Puis elles escaladèrent le promontoire d’où Lysandra avait plongé et où Corinne s’était assoupie. Aidant sa captive à s’agenouiller, Lysandra lui entrava ensemble les chevilles et les avant-bras, la maintenant dans une position objectivement indécente et pourtant étonnamment élégante, les fesses en l’air, les cuisses entrouvertes, la vulve offerte. Lysandra joua un moment avec la liane verte qui séparait les deux globes charnus de ses fesses blanches : le frottement contre son clitoris eut tôt fait de faire monter son excitation… Corinne s’attendait à jouir de nouveau quand Lysandra interrompit son œuvre et, se relevant, fit le tour de son amante entravée.



Corinne rit.



Et elle lui donna une petite claque sur les fesses puis, s’éclipsant, l’abandonna quelque peu désemparée et inquiète de sa posture fort peu convenable… Elle voulut se dégager mais, malgré tous ses efforts, elle n’y parvint pas et roula sur le flanc. Pire, le lien bien inséré dans son intimité titillait son clitoris, la secouant de spasmes continus et irrépressibles : fermant les yeux, elle succomba à cet orgasme ininterrompu…