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n° 16198Fiche technique47394 caractères47394
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Temps de lecture estimé : 35 mn
22/05/14
Résumé:  Le concert va commencer. La menace n'est toujours pas éradiquée, l'équipe de protection rapprochée a subi une perte. L'étau se resserre. Une Lieutenant de Police aide le Garde du Corps.
Critères:  #policier fh ff frousses collègues uniforme amour fellation cunnilingu
Auteur : Starpom      Envoi mini-message

Série : Le garde du corps

Chapitre 07 / 07
Le garde du corps - Fin

Le concert va commencer. La menace n’est toujours pas éradiquée, l’équipe de protection rapprochée a subi une perte. L’étau se resserre. Florence, une lieutenant de police aide Julien, le garde du corps.






Quel bordel ! La voiture de la Star a eu un mal fou à se frayer un chemin parmi les fans. On a eu beau avoir une escorte de motards, ce fut un « souk » pas possible. Je me demande comment on a fait pour ne pas écraser quelqu’un. Enfin, ouf, nous voilà au Palais Nikaia.


Marlène se concentre dans sa loge. Elle l’a fermée à clé à ma demande, et notre cerbère est devant. Interdiction de la déranger.


Je me retrouve avec Florence et Falco. Nous faisons une ronde dans l’arrière-scène et les couloirs. Une vraie ruche ! Des techniciens qui courent de partout, les officiels du Palais, des journalistes qui essayent de rentrer…



Nous déambulons. C’est immense, deux couloirs principaux, des couloirs secondaires qui distribuent vers les loges, les locaux technique. François vient nous voir. Tout est en place, les portiques fonctionnent, le public commence à s’installer. Toutes les personnes en léger surpoids sont contrôlées et fouillées. Ça grince un peu. Mais bon, je sais que Marlène va leur présenter des excuses sur scène, elle a préparé un texte bidon.


Nous sortons dans le parking réservé, et rejoignons le van de l’équipe de sécurité. La gamelle de Falco est prête, il se jette dessus. En moins de trois minutes, il a tout englouti ! Il est attachant, ce chien. On ne l’entend jamais, quand il faut bosser il bosse, sinon, il roupille ou se fait caresser. Allez, petite balade, le temps qu’il fasse ses besoins. Florence retourne dans la salle patrouiller.

Un petit quart d’heure plus tard, je la rejoins.



Ce qui me chagrine, c’est qu’il y a beaucoup de va-et-vient entre l’entrée des artistes et la salle. Les fournisseurs, le traiteur, les journalistes, plein de monde.

Harold nous a déjà bernés deux fois, s’il veut rentrer, il va rentrer, à tous les coups.



Il y a un va-et-vient permanent. Là, c’est le traiteur qui décharge ses boîtes, pour le cocktail d’après concert, offert par la Mairie.

Soudain, Falco frétille, et se rue sur une boîte isotherme.



Le cuistot a un langage châtié, dites donc… Il est grand et mince, ce n’est pas Harold.

En deux foulées, je suis à côté de lui. Il a la caisse dans les bras, et Falco dressé sur ses pattes arrière, qui gratte avec ses pattes avant la boîte.



J’ai la main droite dans mon dos, j’ai saisi la crosse de mon Glock.

Florence contourne le gars, elle a aussi sa main droite dans le dos.



Florence sort sa carte de police de sa main libre, la déplie, et lui fout sous le nez.



Le gars pose la boîte. Il a l’air éberlué. Falco continue à gratter.



Il s’assoit à côté de la caisse. Le gars recule.



J’ouvre précautionneusement la caisse. Juste à retirer le couvercle.

Ok, poupées Russes. Une autre boîte.

Je l’ouvre.

Un gâteau super appétissant, entouré de feux de Bengale. Un par un, je les détache, et les enlève tous.

Je vais les poser sur une caisse plus loin.



Je lui montre la caisse ouverte sur le sol. Il s’approche, renifle, puis me regarde. Ensuite, il trottine vers la Fly Box où j’ai posé les feux de Bengale, et se met à frétiller de la queue, se dresse sur ses pattes arrière et se met à gratter la boîte…



Je reprends les artifices, les donne au gars.



Le gars referme la boîte soigneusement après avoir remis les feux et part en grommelant.



Florence vient vers moi.



Je ne me vois pas déranger Marlène en pleine concentration, surtout pour ça. Je regarde Florence. Elle se passe la langue autour de ses lèvres.



Elle sait y faire, la fliquette. À cette évocation, mon sexe durcit.



Avec Falco sur mes talons, je suis la miss. J’adore son déhanché. J’espère que c’est vrai, pour Marlène. D’un autre côté, ça lui ressemble bien. Flo ouvre la porte d’une loge. Nous entrons. Elle referme la porte à clé.



Falco se couche dans un coin. Il nous regarde.

Florence a posé son Sig Sauer sur la commode. Elle se déshabille.



Je pose mon Glock à côté du Sig, et j’enlève mes vêtements. Florence est déjà nue. Elle s’allonge sur le canapé. Avec sa main, elle commence à se caresser.

Une fois nue, je m’approche du canapé.



Je m’approche de Florence, mon sexe est au niveau de sa figure. Elle le prend en main, et commence tout doucement à me masturber. Ensuite, elle le met dans sa bouche, et entreprend une fellation divine. Elle ne me quitte pas des yeux. Je lui caresse l’arrière de la tête, lentement, doucement. Je me penche en avant et lui fait un baiser sur le haut du crâne.

Au bout de plusieurs minutes de ce traitement, je suis à la limite de l’explosion.



Elle recule sa tête, libérant mon sexe.



Je me penche sur elle, embrasse sa bouche, puis son cou. Je descends sur ses seins, que je lèche doucement.

Je prends mon temps, le temps de faire descendre l’excitation que m’a procuré sa fellation.

C’est vrai qu’elle est musclée. Quasiment pas de cellulite, des abdos « tablette-de-chocolat », des bras et des cuisses musclés… Mais néanmoins féminine. Quel mélange !


Ma langue continue sa descente, visite son nombril, atteint sa petite toison. Avec mes doigts, j’écarte doucement les lèvres de son sexe. Ma langue s’insinue dedans, déloge son bouton, et le lèche doucement. Florence relève les reins, s’ouvrant un peu plus. Je continue le traitement, elle l’apprécie ; j’entends quelques petits gémissements. Je lui embrasse le sexe, sa toison, l’intérieur de ses cuisses. Sa peau est douce.



Je monte sur le canapé, me mets à genoux, relève ses jambes. Je présente mon sexe devant sa fente, et d’une poussée tranquille, la pénètre profondément.



Je cale ses mollets sur mes épaules, pose mes mains de part et d’autre de sa tête, m’incline vers elle et, avec d’amples coups de reins, je lui fais l’amour.

Elle serre ses jambes autour de moi, les replie pour me tirer, pour que je m’enfonce encore plus profond en elle. Elle a les yeux fermés, son visage est contracté. Elle me tire de plus en plus fort, de plus en plus brutalement.


C’est ça qu’elle appelle « doucement » ! Je n’ose pas imaginer si elle m’avait dit « brutalement » !


Par curiosité, j’augmente la puissance et l’amplitude de mes coups de rein. Mon ventre tape contre le sien, mon sexe est rentré complètement. On recommence à transpirer, des gouttes de ma sueur tombent sur sa poitrine.



J’y vais encore plus fort. Mon sexe sort complètement d’elle, puis rentre d’un coup, jusqu’au fond. Ce n’est plus du sexe, c’est un combat. Elle m’étrangle à moitié en serrant ses jambes. Je libère une main, prends un de ses seins, et serre le bout, brutalement.



Elle jouit, son corps est secoué dans tous les sens, elle m’écrase littéralement la gorge tellement elle serre fort ses cuisses ! Je me redresse, passe mes bras entre ses cuisses, les relève et les écarte. J’arrive ainsi à diminuer la pression sur mes carotides.



Je suis toujours fiché en elle, je n’ai pas encore joui. Mais je n’en peux plus, je ruisselle, je suis à moitié asphyxié… Je respire profondément pour me ré-oxygéner.

Elle est maintenant affalée sur le lit, les bras en croix. Elle écarte ses jambes et les repose sur le canapé. Je m’allonge un peu plus sur elle et lui embrasse le front, puis la bouche.



Je me mets à genoux. Elle se tortille pour tourner, et se met à plat ventre, jambe un peu écartée. Elle relève un peu les fesses pour faciliter l’accès à son ventre.



Elle s’exécute.



C’est vrai que comme ça, ses dorsaux et ses biceps/triceps sont bien apparent. Fins, mais marqués.



Un peu ? Hum… Beaucoup, dirais-je.


Je m’allonge sur elle. Je guide mon sexe dans son ventre. Elle est encore très humide, il rentre tout seul. Je lui fais l’amour dans cette position pendant plusieurs minutes.

Florence ouvre et serre ses poings, pour faire bouger ses muscles. Ça m’excite tellement que je finis par jouir dans son ventre. Je suis bien, je reste encore un peu. Mon sexe reprend une taille plus normale, et finit par se dégager de son doux écrin.



Effectivement, nous sommes littéralement mouillés. Elle a le dos qui brille. Je l’embrasse dans le cou. Enfin, je la libère, me relève. Je lui mets une petite claque sur les fesses.



Elle ne bouge pas, elle continue à faire saillir ses muscles… Elle soulève ses fesses des coussins en se cambrant un peu.



Eh bé, elles ont beaucoup discuté, les miss ! Ça, c’est tout Marlène. Elle parle cash, sans se préoccuper des suites.



Elle se relève du canapé, prends ses sous-vêtements et va dans la salle de douche.

Pendant qu’elle se rince, je regarde son Sig Sauer. Massif, carré, belle arme. Tiens, comme moi, elle a chambré une munition. Heureusement, contrairement au Glock, le chien est rabattu. Le Glock a un percuteur interne, impossible de le libérer sauf à tirer. Ceci dit, la sécurité du Glock est située sur la queue de détente, il ne peut tirer que si on appuie sur la détente. Impossible autrement.


La douche s’arrête. Je range le flingue, prends mon caleçon. Temps de prendre une douche aussi.


Quelques minutes plus tard, après avoir réveillé Falco, nous reprenons notre ronde. C’est toujours l’effervescence. Nous allons sur la scène. Une petite trappe permet de regarder côté stade, sans ouvrir les doubles portes massives.

C’est blindé de monde. On est à moins de 2 h du concert, et on ne voit plus l’herbe du stade tant il y a de monde. Les gradins, pareil ! Remplis ! Sans parler du brouhaha… impressionnant. Il faut quand même avoir de sacrées couilles pour monter sur une scène devant autant de personnes.


Falco renifle à droite à gauche, mais sans résultat, vu qu’on a demandé à l’artificier du spectacle de mettre ses accessoire une demi-heure avant. Pas d’odeur d’explosif pour l’instant… Une bonne chose déjà. Tous les câblages sont en place, il ne reste plus que les charges pyrotechniques à poser et connecter.


Nous descendons les marches côté cour. Amélie vient à notre rencontre.



Au bout de l’arrière-scène, nous prenons le couloir. Arrivé devant la porte, je jette un coup d’œil circulaire. À part le cerbère, personne, bien.

Je frappe.



Bruit de serrure, le battant s’ouvre. Nous entrons dans la loge.



Badaboum !


Florence et moi nous retournons brutalement, arme au poing. Le porte-manteau est par terre, Falco rentre la queue entre ses pattes et se cache sous la table. On rengaine simultanément nos armes.

Marlène éclate de rire.



Elle se lève, redresse le porte-manteau et le remet en place. Ensuite, elle se penche sous la table et caresse Falco.



Falco remue la queue.



Mon HTC sonne.



Je sors de la loge, mais je reste devant la porte, au cas où. C’est François.



J’avise Diane qui arrive en poussant un chariot repas. Je vais l’aider.



Je rentre dans la loge, et referme la porte à clé.



Je relève le capot du plateau. Assiettes de charcuterie, assortiments de légumes, de radis, tomates, fenouil, carotte en lamelles épaisses, des sauces, et plein de petits gâteaux.

Dans le plateau du dessous, des sodas, de l’eau, des glaçons… Rien ne manque.



Marlène et Florence prennent une assiette et se servent. De mon côté, j’ouvre une canette de soda, et pioche une poignée de cacahuète. Avec du saucisson, bien sûr.

Pendant le « repas », nous devisons tranquillement. Marlène est un peu absente par moment. Le stress doit encore monter.


20 h. Plus qu’une heure. On frappe à la porte.



Je lui ouvre, et elle rentre. Elle a deux grosses valises à la main, qu’elle pose sur la table.



Elle ne perd pas le nord, la Star.



Elle s’en va.



Flo et moi sortons. Marlène referme la porte à clé. Bien !


Nous retournons à l’entrée de l’arrière-scène. Un jeune gars est là, guitare en bandoulière. Falco va le voir, le renifle, et revient vers nous. Ça doit être le fameux Benjamin. Il a une bonne tête, en tout cas.

Je vais au minibus de Blackbird, chercher les ComTac. De gros écouteurs, avec micro pour amplifier les bruits, ou couper le son si le bruit est fort. Ils sont connectables aux radios.

Je prends aussi une radio. Je branche les deux appareils, et retourne voir Florence.



Nous nous équipons des casques.



Le va-et-vient incessant s’est calmé, le traiteur a déplacé ses camionnettes, les techniciens sont à leur poste. Un calme provisoire s’est installé, ce qui facilite notre travail.


Je regarde à nouveau, encore une fois, les techniciens. Aucun ne ressemble de près ou de loin à Michel Harold. Ils ont tous un T-shirt noir, avec le double M, le logo de la société de Production de Marlène. Ceci étant, un T-shirt, c’est facile à trouver, d’autant qu’ils sont en vente pour le public.


J’ai laissé Falco avec Marlène, pour ne pas qu’il s’affole avec la pyrotechnie qui est en cours d’installation autours de la scène.

C’est plutôt vrai ce qu’a dit Diane. Je regarde Florence marcher à mes côtés. Elle est vraiment baraquée !

À la fin d’un tour de contrôle, je m’adresse aux deux employés du Nikaia qui filtrent aux portes d’accès arrière.



Bien, la situation semble bloquée. Il faut que je vois ça avec le pompier de service. Je l’ai vu tout à l’heure, du côté du salon VIP.



Je traverse le hall, prends le couloir, et j’arrive devant le salon VIP. Plein à craquer. Il y a l’état-major du palais Nikaia, le Maire, des politiques, des journalistes. Tout le monde discute devant un petit cocktail.

J’avise le pompier, facilement reconnaissable à sa tenue bleue et rouge. Lui aussi est en surpoids, mais il doit faire au moins 1,90 m, aucun risque que ce soit Harold déguisé.



Nous nous dirigeons vers les fameuses portes. Le pompier parle aux deux gars, et revient me voir.



Bien, une bonne chose de faite. Je vais remercier les agents, et rejoins Florence.



Une clameur se fait entendre. Benjamin a dû monter sur la scène. Je vois les musiciens qui discutent, en fumant leurs clopes.



Il est marrant, Denis, le pianiste. Cheveux hyper long, jusqu’aux omoplates, carré comme Stallone, et d’une gentillesse à toute épreuve. Et un humour décapant, je m’en suis rendu compte lors du repas hier soir.

La bande-son démarre. Heureusement que j’ai le ComTac, sinon, mes tympans en prendraient un bon coup !


Je vois Florence qui règle aussi son équipement.


Nous retournons vers la loge de Marlène. Le couloir est envahi, il y a Diane, Amélie, Sandrine, Pascal, tout le staff ! Ok, je vais lui foutre la paix, à partir de maintenant, c’est son business, elle le gère.

Je vais discrètement récupérer Falco, puis nous reprenons notre ronde interminable.


D’ici, on entend le public hurler, taper dans les mains. Ça a l’air de bien se passer pour le jeune Benjamin.

Falco a les oreilles rabattues. Il ne doit pas vraiment apprécier tout ce bruit.

Flo m’appelle par radio.



Elle me prend la laisse, et part se mettre en position.

Je me dirige vers la mienne. À nous deux, nous contrôlons les arrières et les flancs. Pour le reste, à François et son équipe de jouer. J’aurais bien aimé avoir une protection côté portes, mais nous ne sommes pas assez nombreux.


Les minutes s’écoulent. La foule scande « Benjamin, Benjamin »… Il semble qu’il ait bien tenu son rôle, le gamin. Pour chauffer, ça chauffe !


Les zycos passent devant moi. Ils sont en tenue. Marlène ne va pas tarder à monter sur scène. Pourvu que tout se passe bien !


Soudain, la foule hurle… L’intro de Marlène est lancée, le son est insoutenable, tout résonne, je ressens les ondes de choc de la batterie dans tout le corps.

J’entends à peine ma radio, le son passe malgré le ComTac.



Florence aussi a du mal à m’entendre. Le hall vibre. Ils vont faire tomber le palais, les musiciens, ce n’est pas possible !


Fin de l’intro, les musiciens font tourner la mélodie générique, j’entends que Marlène parle, mais je ne comprends pas ce qu’elle dit. La foule tape des mains, je les entends rire aussi…


Je me déplace latéralement. Toujours rien de spécial. La deuxième chanson est lancée, une ballade, un peu plus calme. Ça doit danser, dans le stade. Il commence à faire super chaud Allez, plus que quinze chansons… J’aimerais bien être côté public, moi, pour voir le spectacle. Bah, pas grave, j’aurais l’occasion plus tard, une fois Harold sous les verrous.


Fin de la ballade, ça applaudit à tout rompre. Le sol vibre. Un truc de fou. J’ai de la sueur dans les yeux, ils ont été obligés arrêter la climatisation, l’ingé-son avait expliqué au repas qu’il avait un retour dans les baffles à cause de la ligne électrique, bref, un ronflement permanent.


Troisième chanson envoyée, aucun temps mort, enchaînement parfait. Un rock de tous les diables ! Le batteur s’en donne à cœur joie. Il va finir par défoncer ses caisses, s’il continu comme ça !


Je me déplace à nouveau, je me rapproche des portes d’accès. RAS. Tiens, les deux gars ne sont plus là. Ils doivent être dans le petit bureau, je vois de la lumière.


La foule reprend le refrain en chœur, les musiciens jouent moins fort, Marlène accompagne le chœur improvisé… Terrible !


J’envoie un SMS à François.


« RAS ? »


Quelques instants plus tard, sa réponse :


« RAS »


Le rock se termine sur un solo de guitare électrique, un truc démentiel. Pas à dire, ils ont du talent, les musiciens de Marlène.

Hop, enchaînement, la quatrième, un de ses plus grand succès. Le public hurle son bonheur… C’est cette chanson qui l’a rendue célèbre, on l’entendait en boucle sur toutes les radios.


Ah, ça fait du bien, un peu d’air frais… UN PEU D’AIR FRAIS !


Je fais demi-tour, je me rue vers les portes. Elles sont toujours fermées. Je fonce dans le petit bureau. Personne !

Je regarde partout. Rien. Je teste les portes. Une s’ouvre. Elle a été fracturée.

J’enfonce fébrilement mon contacteur PTT.



Je cours vers la scène, en regardant de tous les côtés. Je manque de m’affaler à cause des câbles qui serpentent de partout. Là-bas, au bout du couloir, une silhouette noire. Ce couloir donne d’une part sur la régie technique latérale, et d’autre part sur le tunnel qui passe sous la scène. Je dégaine mon Glock.

En courant, je heurte une Fly Box. Elle tombe par terre. La silhouette se retourne, une lueur brève. Je me laisse tomber au sol, roulé-boulé sur mon élan, je me relève, arme dans l’axe de ma vision. La silhouette a disparu. Je n’ai pas vu de quel côté il a tourné.

Je rentre dans l’embranchement, arme au poing, accroupi pour offrir une cible plus petite. Droite. Gauche. Personne.


Je rentre dans la régie, arme au poing. Il n’y a que l’ingénieur du son, qui me regarde, éberlué. Putain, il est passé où. Il a pris l’autre côté, vers l’accès qui passe sous la scène, à tous les coups.



À travers le fenestron de la régie, je vois Marlène qui chante. Tiens, elle n’a pas mis sa tenue qu’elle m’avait montrée, elle est en tenue science-fiction toute blanche.


Si Harold passe sous la scène, il va se retrouver de l’autre côté, nous aurons Marlène entre nous. Pas à hésiter.

J’ouvre à la volée la porte de la régie, je rentre sur la scène. Je passe devant le clavier de Denis. Marlène est devant moi, à cinq mètres. Il faut que je la mette en sécurité. Je bondis, l’attrape dans mes bras, la fait pivoter pour me mettre entre elle et la menace, lui faire un rempart.

Je la force à se baisser, et la pousse vers la régie. Le public gronde, les musiciens arrêtent de jouer.


Bing ! Le porte-partition de Denis vient de voler en éclat. On est sous le feu ennemi. Je me laisse tomber en entraînant Marlène. Je me retourne en vol pour atterrir sur le dos, elle me tombe dessus. J’ai le souffle coupé quelques instants. Je roule, pour me mettre sur Marlène.

Je fais demi-tour, me relève. Je me mets à genoux, arme en batterie, et me redresse prudemment. Les lumières de la scène ne facilitent pas ma vision, ça clignote de toutes les couleurs, il y a des stroboscopes…


Bing !


Une balle vient de ricocher sur le clavier. Je n’ai pas vu d’où ça venait. Elle n’est pas passée loin, bigre…

Soudain, une forme noire venue d’on ne sait où bondit. C’est Falco. Il atterrit sur la scène, et saute immédiatement sur le côté. Il sort de mon champ de vision.


BLAM BLAM


Je reconnais le bruit d’un 9 mm. Florence !


Je traverse la scène en courant vers l’endroit où Falco a disparu. Bon réflexe du technicien qui s’occupe des poursuites, il dirige le faisceau sur la zone d’ombre.

Florence est debout, elle a le visage en sang. Elle me voit arriver, j’ai mon arme braquée. Il y a un silence pesant… Le public n’a pas encore réagi, ils ne savent pas si ça fait partie du spectacle ou pas. Il faut aller vite, éviter la panique.

Elle tient son Sig Sauer au bout du bras, dirigé vers le sol.



J’arrive au bord de la scène. Harold, c’est bien lui, je le reconnais, est allongé sur le sol, tout de noir vêtu. Il a un gilet pare-balles, un Walther P99 avec silencieux dans la main. Je saute au sol, et shoote dans le Walther qui disparaît sous une des tables.

Effectivement, c’est fini. Il a deux impacts de balle dans le front. Ce n’est pas beau à voir. Je vois François et des policiers qui arrivent en courant depuis l’arrière-scène.

Je vais vers Florence. Elle a la pommette ouverte. Je lui prends délicatement le Sig des mains.



Je remonte sur scène. Marlène est là, debout, pas loin du bord. Elle est blafarde. Ok, je comprends mieux le changement de tenue. Elle a mis le gilet pare-balles blanc, et s’est fait faire une tenue futuriste pour le camoufler. La foule commence à gronder.



Je jette un coup d’œil. Les musiciens sont revenus, ils sont à côté de leurs instruments. Ils sont comme tout le monde, interloqué. Je regarde Denis. Il me regarde.

Il faut agir vite. Un mouvement de panique avec 25 000 personnes pourrait déclencher une catastrophe.



Je lui prends la main, et la tire vers le centre de la scène, près du pied-micro. Ensuite, je me tourne vers Denis.



Les musiciens se regardent. Denis fait oui de la tête. Ils reprennent place. Le batteur tape sur le côté de sa caisse-claire.



Ils reprennent le grand succès de Marlène. Elle se tourne vers eux, vers moi. Elle ramasse le micro. Elle est toute blanche…

Le public fait à ce moment-là une ovation…

Elle reprend des couleurs. Elle me sourit, et reprend sa chanson. Je sors de la scène pour rejoindre Florence.

François a fait évacuer tout le monde. Le corps est en cours d’enlèvement par les pompiers, sur un brancard. Je pars à la recherche de Florence. Je la retrouve dans le salon VIP. Le pompier de service est en train de lui mettre un pansement sur la figure.



Le pompier intervient.



Je vois François.



Je vais vers lui.



La cinquième chanson est lancée. Marlène assure, ses musiciens aussi. Les choses reprennent un cours normal.



Je rejoins Florence. Elle a meilleur mine, juste un petit stripping sur la pommette.



Je pars chercher Sandrine, l’habilleuse. Je la retrouve dans la loge de Marlène, elle range les valises qu’avait apportées Amélie. Ok, c’était pour faire à l’arrache une tenue de scène avec le gilet. Beau boulot, soit dit en passant.



Elle ré-ouvre une valise, fouille un peu, et en sort une chemisette à frange blanche, en soie. Elle brille.



J’apporte la chemisette à Florence.



Elle se lève, enlève sa chemisette souillée, et enfile l’autre. Elle lui va super bien. C’est vrai que niveau épaules…



Une heure plus tard, après trois rappels, le concert se termine. J’accueille Marlène à la porte de sa suite. Elle arrive, entourée d’une flopée de personnes. Je lui ouvre en grand.



Elle me saute dessus, et m’embrasse à pleine bouche. Enfin, elle se recule un peu.



Nous fermons la porte de la loge à clé. J’aide Marlène à enlever le gilet. C’est vrai qu’elle est trempée dessous.

Marlène se met toute nue, et prépare ses affaires pour se changer après la douche. Mince, je n’ai pas de rechange. Tant pis. Heureusement, la clim a été remise en route.

Nous entrons sous la douche. Je savonne soigneusement le dos de Marlène, et m’attarde sur ses fesses. Allons bon, mon sexe réagit. Pas à dire, elle me fait de l’effet, la Star.



À son tour, elle me savonne, et insiste bien sur mon sexe. Évidemment, il se met au garde-à-vous.



Nous nous rinçons mutuellement. Ensuite, séchage et habillage. Nous voilà fin prêt à affronter la foule.

Effectivement, le couloir est bondé. Tout le monde est là pour accueillir la Star du soir. Du reste, dès qu’elle apparaît, tout le monde applaudit. Discrètement, je tente de m’éclipser, mais Marlène m’attrape le poignet et me tire vers elle.



Marlène serre des mains, embrasse des joues. Tout le monde est aux petits soins pour elle.

Nous nous dirigeons vers le hall, où une table et des barrières ont été installées pour la séance de dédicace.


La file d’attente s’étire jusque au bas des escaliers d’accès. Un circuit aller-retour a été mis en place avec des poteaux reliés par des sangles. Putain, ça va prendre des heures !

Amélie et Diane tiennent un stand de vente de produits dérivés. Porte-clés, T-shirts, casquettes, stylos, briquets… C’est une sacrée businesswoman, ma Star.


François a mis en place des grands baraqués autour de la table. Ils sont impressionnants !

Il faut plus d’une heure et demie à Marlène pour dédicacer à ses fans le programme du spectacle, des T-shirts, des photos.

Enfin, vers minuit trente, les portes sont fermées pour les fan. Certains ont attendu pour rien, mais Marlène a mal à la main à force d’écrire. Elle leur envoie des baisers à travers les portes vitrées.



À peine sommes-nous entrés dans le salon que toutes les personnes présentent se mettent à applaudir.

Le Préfet et le Maire s’approchent, et me serrent la main.

Le Maire me prend à part, pendant que le Préfet félicite Marlène.



Après une dernière poignée de main, il va rejoindre Marlène.

Marlène focalise l’attention générale. J’avise Diane et Florence en train de discuter dans un coin de la pièce.

Je prends trois coupes de champagne sur le plateau qu’un serveur en veston blanc fait passer, et les rejoins.



Elles saisissent chacune une coupe. Nous trinquons ensemble.



Nos verres s’entrechoquent.



Diane me répond.



Florence se colle contre Diane, flanc contre flanc. Elle lui passe le bras autour des épaules. Pourvu que la chemisette ne craque pas !



Diane regarde Florence, un peu interloqué.



Elle la serre plus fort contre elle. La soie au niveau de son épaule est tendue à bloc…



Diane rougit un peu.



En disant cela, elle descend la main le long du dos de Diane, et se met à lui caresser les fesses. Heureusement que nous sommes dans un coin, et qu’elles ont le mur dans le dos !



Diane me regarde, l’air ébahi.

Je lui souris.



Florence vient de serrer dans sa main les fesses de Diane. Elle récupère vite, la lieutenant, en tout cas. Tant mieux, rien de mieux pour faire retomber la pression et le stress.



Deux ans plus tard, Marlène et moi sommes mariés. La tournée géante est enfin terminée. Deux ans à vivre dans des hôtels, des milliers de kilomètres en avion… À chaque fois que nous en avions la possibilité, nous avons visité les villes qui nous accueillaient. Montréal, New York, Cambera, Rio…


Aujourd’hui, nous venons d’emménager dans une somptueuse villa située sur les hauteurs de Nice, au calme, que Marlène a acheté sur un coup de cœur.


Les ouvriers ont bien bossé, tout est parfait, la cuisine digne d’un grand restaurant, la piscine est d’un bleu profond et à température parfaite, le salon et les chambre meublés avec goût.


Je gare la Mercedes break dans le garage. La porte se ferme automatiquement. Falco se trémousse dans le coffre, il a hâte de sortir, la route a été longue. Le traiteur ne va pas tarder, je l’ai eu au téléphone, tout est préparé.


Ce soir, nous avons nos premiers invités.


Le Commissaire Divisionnaire Florence Bois, et son épouse, Diane Martinon.