Une star pas comme les autres...
C’est le jour du concert. Une menace potentielle a été identifiée, l’équipe de protection rapprochée est sur les dents.
Sympa, le repas pris en commun. On a bien ri, l’équipe a fait tomber la pression. Un florilège d’anecdotes, tout le monde se taquinait, très sympa.
Il est 10 h, et tout le monde dort encore. Je vais au bar de l’hôtel prendre un café, ensuite, réunion de sécurité avec l’équipe. Dans le petit salon que nous utilisons pour l’occasion, je rejoins Paul. Tiens, François Delaporte est là aussi, avec trois des gars des autres équipes.
- — Bonjour, François, bon voyage ?
- — Long et fatiguant, je suis venu en voiture pour apporter du matériel. Toi, je ne te demande pas si ça va avec Madame Mongeot, j’ai eu toutes les infos voulues à la radio. Toutes mes félicitations, au passage.
- — Bah écoute, ça s’est fait tout seul… Le destin peut-être…
- — Ok. Bien, allez les gars, on fait le point. Paul, on en est où avec Michel Harold ?
- — On sait où il a pris une chambre, miteuse soit dit en passant, dans le vieux Nice. Un hôtel genre hôtel de passe, pas cher, où on ne demande rien. Pour l’instant, il y est encore, on n’a pas pu « visiter » sa chambre pour le moment.
J’interviens dans la discussion :
- — Attendez, il est rentré dans sa piaule hier vers 19 h 30, et depuis, il n’a pas bougé ? Il n’est pas allé manger ni rien ? Moi, je trouve ça plutôt bizarre, d’autant qu’il n’avait rien à la main hier quand on l’a filé.
François appui sur le contacteur PTT de sa radio numérique :
- — François en fréquence. J’appelle l’équipe de surveillance de Mike Hôtel.
Mike Hôtel pour MH, Michel Harold, en alphabet international.
- — J’écoute ?
- — Assurez-vous discrètement que la cible est toujours dans sa chambre.
- — Bien pris. Stand-by, je vous recontacte pour le rapport.
- — Bon, à part ça, on a quoi, niveau menace potentielle ?
- — Que dalle. Enfin, à part les risques liés à la foule, mais sinon, rien. Nous n’avons jamais été suivis, rien d’anormal face aux fenêtres, ni dans l’hôtel, rien du tout à la salle de concert… À part le paparazzi de l’autre soir, le néant. En plus, il ne risque pas de lui faire grand mal physiquement avec son Nikon…
- — Niveau voitures ?
- — Rien, on les a gardées sous surveillance, mais à part des amateurs qui jettent un œil dedans, pour la deutch quality, rien… Mais alors, rien de rien.
Nos radios se mettent en mode réception.
- — PC de surveillance, à vous.
- — Ici PC, Delaporte, j’écoute, à vous.
- — On a un problème. L’oiseau s’est envolé.
- — Comment ça ?
- — Il est parti ce matin, a réglé sa note, et nous a filé sous le nez. On a appelé Falco pour jeter un œil, enfin, une truffe.
Falco est notre chien, dressé à réagir aux explosifs et odeurs de poudres de munitions. Un berger Allemand, très joueur. Normal, il a 3 ans.
- — Comment a-t-il pu vous filer sous le nez ?
- — Bonne question, je n’ai pas bougé, et John non plus. Pas d’autres accès que la porte principale. Soit on est des nazes, soit il s’est déguisé et nous a bernés.
François me regarde.
- — Naze, je n’y crois pas, les deux-là sont des vrais pros. Donc, je n’aime pas du tout ce que ça sous-entend…
- — Moi non plus, on ne se déguise pas pour le plaisir. Je suggère qu’on passe en alerte de niveau maximale.
François acquiesce de la tête, et appuie sur son contacteur.
- — Appel à tous sur le réseau sécurité BlackBird. Alerte maximale. Contrôler tout individu mâle, 1,65 m, environ 80/100 kg. Peut aussi être déguisé en femme.
- — Bien reçu.
- — Bien pris.
- — Reçu.
Tous les gars accusent réception du message.
- — Julien, rejoins vite la Star, et tu ne la quittes pas d’une semelle. Mets aussi ton arme en batterie. Tiens, donne ça à Marlène, et qu’elle le porte jusqu’à nouvel ordre.
Il ouvre une grande valise, et en sort un gilet blanc, assez mince, et de coupe féminine.
- — Le dernier né de chez Dupont-de-Nemours. 3,2 kg, une gaufre de Kevlar et de céramique. Ça t’arrête jusqu’au 7.62. Bon, je ne te fais pas un dessin, l’ogive ne passe pas, mais point de vue dégâts internes… L’onde de choc cause des dégâts généralement…
- — Je connais.
- — Tiens, prends ça aussi, à toutes fins utiles.
Il me tend un KelTec PMR30, un pistolet en composite, assez mince et plat.
- — Et ?
- — Il est en 22 Magnum, 30 munitions. Ça traverse les gilets standards. Pas celui-là, mais les gilets standards, aucun souci. On ne sait jamais. Et puis, il n’est pas trop bruyant, c’est du 22. Si jamais le gars se la joue pro, il faut qu’on soit dans le coup.
Je vérifie l’arme. Il est chargé, mais non approvisionné, pas de munition dans le canon. La sûreté est bien engagée. Je le glisse dans mon pantalon.
- — PC de surveillance. Falco est en transe, il saute de partout. Pas bon. La chambre a accueilli des munitions ou des explosifs.
J’appuie sur mon contacteur PTT :
- — OK, tu vas avec Falco à la salle, et tu lui fais contrôler toute la scène et l’arrière-scène, les loges, les chiottes, toute la salle. Reçu ?
- — Reçu.
- — François, je remonte dans la suite, et je la colle de près. Je reste en écoute sur le canal.
- — OK. Je vais au Nikaia appuyer l’équipe, et on doit mettre en place les portiques de sécurité aux accès.
- — Ça marche.
Je remonte dans la suite. Si jamais je dois utiliser le KelTec, il faudra impérativement que je vérifie l’arrière zone de la cible avant de tirer… Ce genre de munition continue tout droit et peut causer des dégâts collatéraux. Pas génial.
J’arrive dans ma chambre, et je range le Glock dans un tiroir. Évidemment, le KelTec ne rentre pas dans le holster du Glock… Bon, allez hop, je le glisse sous ma ceinture, dans mon dos.
Je vais rejoindre Marlène dans sa suite. J’ouvre doucement la porte. Bon, elle dort encore. Je referme le battant en silence.
Je m’assois dans le canapé du salon, en face de la porte de la suite. Bien, j’ai une cinquantaine d’années, je suis en surpoids, je me trimballe une arme, et j’ai une cible protégée qui se déplace en voiture blindée, avec une escorte. Partout où elle va il y a des équipes de protection, un contrôle des accès, un garde du corps qui vaut ce qu’il vaut, mais qui est là…
Comment faire pour traiter la cible ?
Le plus simple pratiquement et le plus difficile techniquement, la sniper à longue distance avec une arme équipée d’une optique de tir.
Dans sa chambre, c’est mort, les rideaux sont fermés, je ne vois pas ma cible.
Quand elle sort de l’hôtel, déjà elle est en mouvement, et en plus, dans un véhicule à l’épreuve des balles… Mort aussi a priori.
Sur scène… Là, elle est immobile souvent, bien éclairée. Reste à trouver un angle de tir, si possible dans l’axe du vent pour ne pas avoir à contre-viser et risquer de rater la cible.
Un pylône d’éclairage serait parfait. En hauteur, invisible depuis le sol, avec vue directe sur la scène. Mais ils vont être contrôlés et sécurisés.
Un hélicoptère ? tir limite impossible vu les mouvements de l’engin, et puis, avec la DGAC qui interdit le survol de Nice… sans parler du coût. J’envoie un sms à François pour qu’il s’arrange avec les autorités pour interdire et intercepter un éventuel survol du stade.
De la foule… Des portiques de sécurité vont compliquer l’entrée de l’arme. Sauf si…
J’appelle Paul au téléphone.
- — Paul ? Julien.
- — Oui ?
- — On a prévu un contrôle du stade, pour vérifier dans les gradins, sous les fauteuils, qu’il n’y aurait pas une arme planquée discrètement ?
- — Normalement ça a été fait hier matin.
- — Refais faire le contrôle.
- — Ok, je mets Mickael et son équipe dessus. Par contre, la Star ne bouge pas, les flancs vont être dégarnis du coup…
- — Ok. Là, elle roupille.
- — OK.
Bien. Il reste aussi le passage en force dans la suite. Je pose le pistolet à côté de moi, sur le coussin.
J’utilise ma radio.
- — Julien en fréquence, du nouveau via Falco ?
- — On est en cours, rien pour le moment. Ça va prendre du temps, il y a un bordel pas possible, entre les caisses, les tables, les instruments…. Falco, pas touche !
- — Qu’est-ce qu’il se passe ?
- — Rien, un morceau de saucisson qui traîne sur une table…
- — Ok, tu me préviens s’il réagit, même un tout petit peu. Sauf pour de la charcuterie, bien sûr…
- — Bien reçu.
Bon, continuons. L’attentat suicide… Je me jette sur Marlène et fait sauter une charge que je porte sur moi. Mis à part le fait que j’y reste, encore faut-il que j’approche la cible à moins d’un mètre… Et que je passe les contrôles avec ma charge d’explosifs… Peu probable.
Un couteau en céramique. Ça, je passe les contrôles facilement. Après, il ne me reste plus qu’à être à côté de ma cible… Là, c’est un vrai danger, bien qu’il soit difficile de poignarder efficacement un être humain. Il faut de la force, de la précision, et un peu de chance. D’autant que ce genre de couteau est très fragile à la torsion, la lame casse facilement.
Ok, la séance de dédicace en fin de concert… Si je demande à Marlène de l’annuler, elle va divorcer, avant même qu’on soit mariés. Elle est très proche de ses fans, jamais elle n’acceptera de les décevoir.
Il va donc falloir contrôler tous les gros ou un peu enveloppés ce soir, hommes et femmes. Pas gagné. Surtout avec la nouvelle mode du Selfie, les gens se mettent à côté d’elle, pratique pour la poignarder dans le dos… Ok, elle aura le gilet new-look, mais il ne protège pas tout. Son cou sera exposé à une lame…
Installer un guichet style La Poste, avec un petit passage pour le document à dédicacer… Théoriquement, c’est super. Pratiquement… je ne tiens pas à la voir en colère contre moi. Elle va m’envoyer bouler à coup sûr.
On frappe à la porte.
Une voix féminine. Je prends mon arme, la cache dans mon dos, et ouvre la porte.
Une petite brune pousse un énorme chariot. Si c’est Michel Harold, il a fait un régime impressionnant en 12 h…
Elle pousse le chariot au milieu de la pièce.
- — Merci, ce sera tout, je m’en occupe.
- — Bien, Monsieur, bonne journée, Monsieur.
Elle ressort. Elle est mignonne tout plein, à tous les coups, Marlène l’aurait appréciée.
Je contrôle les différents plateaux, mais rien d’anormal.
La porte de la chambre de Marlène s’ouvre. Elle sort, en peignoir, les cheveux en vrac.
Elle est au radar… Je lui sers un grand bol de café noir.
- — Sucre ? Lait ?
- — Hon.
- — Non ?
- — Hon.
Bon, ok. Je lui tends le bol, elle le saisit, le porte à ses lèvres.
Elle me tourne le dos, et rentre dans sa chambre avec son café. C’est vrai qu’elle était déchaînée hier au repas, mais il ne me semble pas qu’elle ait beaucoup bu…
Diane rentre par la porte d’entrée. Elle a l’air un peu plus fraîche que sa patronne !
- — Bonjour, Capitaine.
- — Bonjour, Diane.
Elle regarde à droite, à gauche, vérifie qu’on est bien que tous les deux dans le salon, et me demande en baissant la voix.
- — Pas trop mal aux fesses ce matin ?
- — Non, ça va, je ne sens presque plus rien.
- — Moi si, je le sens encore un peu, mais ça fait plus mal. Quelle journée hier ! Ah, chouette, je peux me servir ?
- — Oui, servez-vous.
- — Madame est réveillée ?
- — Plus ou moins.
Elle se sert un café, et prend des viennoiseries. Il y en a pour dix au moins sur le chariot… Je chipe une grappe de raisin noir.
Amélie rentre et nous dit bonjour. Elle se sert un café.
- — Bon, Mesdemoiselles, petite question. Qu’est-ce que Marlène fait, habituellement, la journée qui précède la soirée spectacle ?
Amélie me répond.
- — Rien, elle reste à l’hôtel, elle se repose, car elle se donne à fond sur scène. Elle ménage ses cordes vocales, elle boit du thé au miel régulièrement jusqu’à 17 h. Pas après, car aller aux toilettes en plein concert…
- — Oui, effectivement.
Diane intervient.
- — Parfois, elle nous demande à l’une ou l’autre de la… détendre…
- — Ok.
- — Mais bon, aujourd’hui, avec vous dans les parages… elle va probablement vous le demander à vous.
- — Ah…
- — Mais c’est toujours assez soft, elle est déjà dans son concert, en pleine concentration, et le trac monte. Parfois, elle est un peu… comment dire…
- — Pénible ?
- — Hum, faudra pas lui dire ça, mais c’est l’idée. Il faut la comprendre, aussi. Affronter 25 000 fans…
- — Ok, ok.
Très bien, elle est donc en sécurité jusqu’à 19 h, heure du départ pour la salle. Toujours ça de gagné. D’ici là…
Ma radio se réveille.
- — Julien de surveillance 1 ?
- — Julien, j’écoute.
- — RAS pour Falco, aucune trace dans la salle, l’arrière-salle, les loges, les sanitaires, le comptoir. Il ne reste plus que le stade, mais là, on est à court de temps, c’est trop grand.
- — Ok. Vérifie quand même les pylônes, en bas au moins, et les rangées de fauteuils. On cherche une arme.
- — Ok, bien reçu.
Marlène sort à nouveau de sa chambre. Elle a enlevé son peignoir, elle est en nuisette quasi transparente, on voit sa culotte blanche à travers. Elle est sublime.
Elle se penche sur moi, m’embrasse sur la bouche, un petit bisou tout doux, et en profite pour prendre quelques croissants et une banane.
Elle nous tourne le dos, et rentre à nouveau dans sa chambre.
- — Tiens, madame est de bonne humeur ce matin. Cool.
- — Pourquoi dites-vous ça, Diane ?
- — Ben d’habitude, elle est plutôt énervée le matin d’un concert. Là, elle est toute calme, et en plus, elle mange le petit-déjeuner. C’est la première fois, pour ce qui me concerne, que je la vois comme ça.
- — Les gens changent, Diane… Et puis, on s’est bien défoulé hier aussi, ça détend.
- — Ah oui, ça, on peut le dire.
- — Pourquoi vous dites ça ? demande Amélie.
- — Madame et le Capitaine se sont amusés avec moi, hier, à la demande de Madame.
- — Pff, pourquoi c’est toujours toi. Je ne lui plais plus ?
Amélie à l’air peinée.
- — C’est un peu de ma faute, Amélie, Marlène sait que j’apprécie Diane, donc….
- — Et moi, je ne vous plais pas ?
- — Si, bien sûr.
Bon, et qui c’est qui s’est empêtré dans les emmerdes ? C’est le Juju…
- — Vous me plaisez aussi, Amélie, il n’y a aucun souci là-dessus. C’est juste que ça s’est trouvé comme ça…
Je ne m’en sors pas, là…
- — Donc, Diane vous fait bander, du coup, Madame vous fait sauter Diane, et elle, elle rafle les primes de fin de mois. Super !
Amélie a un regard dur et sévère envers Diane.
- — Bon, Amélie, je vais en toucher un mot à Marlène, pour les primes, rassurez-vous.
- — Ah mais non, ou alors, faut que je la mérite. Je ne demande pas l’aumône non plus !
Diane s’en mêle, pendant que moi, je m’emmêle…
- — Tu sais, Mélie, Madame demande souvent au Capitaine de me prendre par derrière… comme hier… En plus, elle sait que j’aime bien, donc…
- — Et alors, tu crois que y’a que toi qui peux te faire enculer ? Que y’a que ton cul qui peut recevoir le Capitaine ? Eh bien, sache que tu te goures ! Ce n’est pas parce que tu as un gros cul qu’il n’y a que toi pour te faire enculer !
Elle est en colère, maintenant. Elle a élevé le ton, du coup, Marlène passe une tête hors de sa chambre.
- — Qu’est-ce qu’il se passe, ici. Amélie, je t’entends brailler jusque dans ma suite. Il y a un problème ?
Elle nous regarde tour à tour. Les filles baissent les yeux.
- — Rien de bien méchant, Marlène, on discute. Désolé si on a fait trop de bruit, on ne voulait pas te déranger.
- — J’ai entendu « cul » et « enculer », vous parliez de quoi au juste ? Explique-moi, Julien, c’est quoi le souci ?
Jouons franc jeu, après tout.
- — Juste qu’Amélie regrette que ce soit Diane qui participe à nos jeux, en quasi exclusivité. Et quand on lui a expliqué celui d’hier, eh bien, elle nous a indiqué qu’elle aurait très bien pu le faire aussi. Voilà, comme tu vois, rien de bien méchant.
- — Ah, oui, donc « cul », dans le « cul », d’accord. Bon eh bien, la prochaine fois, Amélie, tu nous feras le plaisir de te joindre à nous, ok ? Tu vois, pas la peine de râler, il suffit de parler. Bon, allez, les enfants, je retourne me coucher. Julien, si tu sodomises la petite Amélie pour lui faire plaisir, évite qu’elle crie trop fort, des fois que je me rendorme… Et garde un peu de forme pour moi aussi, des fois que cet après-midi… Allez, amusez-vous bien.
Marlène referme sa porte.
Amélie est toute rouge…
- — Je suis une gourde. Je suis une conne.
- — Pourquoi dites-vous ça, Amélie ?
- — Je viens de me ridiculiser devant Madame Mongeot.
- — Mais non, ne vous inquiétez pas. Une petite mise au point amicale, rien de plus. N’est-ce pas, Diane ?
- — Oui, complètement. En plus, vu que j’ai un peu mal aux fesses, ça m’arrange. Et pour les primes, t’inquiète, Madame est plutôt sympa, tu les auras aussi.
- — Oui, on verra… Vous êtes gentils, tous les deux. Capitaine ?
- — Oui, Mélie ?
Elle sourit lorsque j’utilise son diminutif.
- — Vous avez entendu ce que Madame a dit ? Vous voulez me sodomiser ?
- — Heu, là, maintenant ?
- — Oui, pourquoi pas… En plus, ça m’apprendra à être une cloche… et puis, j’aimerais bien aussi, en fait…
Diane rigole…
- — Je vais te confier un secret, Mélie. Mets un body moulant noir, et tu verras, le Capitaine ne te résistera pas. Après, quand tu sens qu’il est prêt à jouir, tu lui serres un peu les testicules, et là paf, il envoie tout d’un coup. C’est trop rigolo.
- — Heu, Diane…
- — Ben quoi, c’est vrai, non ?
- — Euh oui, mais là n’est pas la question. Je…
- — Tut tut, ne dites pas le contraire. En plus, quand on en a parlé avec Madame, ça nous a bien fait rire. Madame m’a demandé d’aller lui acheter un body noir super échancré, en haut et en bas aussi. Vous voyez bien !
Décidément, elles parlent entre elles, elles ont une sacrée complicité, ces deux-là.
- — Je peux vous demander un truc, Capitaine ?
- — Dites toujours, Diane…
- — Si vous êtes d’accord pour Amélie, je peux regarder ? C’est vrai, après tout, à chaque fois, moi je ne vois rien, vu que c’est moi que vous sodomisez.
Amélie se lève.
- — Bon, je reviens dans cinq minutes.
Elle sort de la suite.
- — Vous voyez, elle est allée chercher un body moulant, à tous les coups. Alors, c’est oui, vous voulez bien ?
Mais c’est une manie chez elles, de regarder ! Hier Marlène, aujourd’hui Diane, et demain ? Bah, demain, Marlène… J’aime bien de temps en temps la sodomie, mais là, je commence à saturer un peu, je dois dire.
Bon, eh bien soit, allons-y. Je me lève, et prends la main de Diane.
- — Allez, Miss voyeuse, allons-y.
- — Vous voulez que j’aille mettre mon body ?
- — Non, toute nue, ce sera super.
Nous entrons dans ma chambre. Le lit est défait, je l’arrange un peu, pendant que Diane se déshabille.
Diane est nue ; elle est toujours aussi excitante, sacrée Diane. Elle s’assoit dans le fauteuil, écarte les jambes, et commence à se caresser.
- — On n’attend pas Amélie ?
- — Si, je prends juste un peu d’avance. Allez, Capitaine, à vous de vous mettre à poil.
Je prends le pistolet dans mon dos, et le range dans le tiroir de la table de chevet. Ensuite, j’enlève mon T-shirt, mon pantalon, mes chaussettes, puis mon caleçon.
On frappe à ma porte.
J’ouvre. Elle entre, en peignoir. À peine la porte refermée, elle l’ôte et le jette sur le lit. Elle apparaît en body moulant marron foncé. Pas à dire, elle est super bien foutue. Toute mince, petits seins, petites fesses, pas de ventre…
- — Je vous plais, comme ça ?
- — Pas mal, Mélie, pas mal du tout.
- — Et comme ça ?
Elle se penche en avant, les bras repliés sur le lit, la tête en appui dessus, les fesses en l’air, bien cambrée. Le body rentre dans ses fesses.
- — Comme ça aussi, beaucoup.
Je lui caresse les fesses, elle frémit. De plaisir j’espère…
- — Vous aimez mon cul ?
- — Oui, Amélie. Il est très beau, très attirant… Vous êtes attirante, en fait, pas que vos fesses.
Je descends ma main, et lui caresse le sexe à travers le body. Amélie commence à onduler…
- — Je peux vous donner un coup de main, Capitaine ? Amélie aime qu’on lui triture les seins…
Diane est à genoux maintenant, à côté d’Amélie. Elle lui baisse les bretelles du body pour dégager ses seins.
J’attrape la tête de Diane, la tire vers moi, et l’embrasse sur la bouche. Nos langues se rencontrent, et se caressent. Mon sexe est dur, je l’appuie sur une cuisse d’Amélie et me frotte contre elle.
Ma main droite continue à masturber Amélie, ma gauche caresse le dos de Diane. Elle descend le long de sa colonne, et j’empoigne ensuite une de ses fesses.
- — Doucement avec mon petit trou, Capitaine, il est encore un peu sensible d’hier…
J’arrête de caresser les deux filles, j’attrape le haut du body d’Amélie, et lui fait descendre le long du corps. Elle soulève à tour de rôle ses pieds pour que je puisse l’enlever complètement.
- — Allez, Mélie, à quatre pattes maintenant.
Elle s’exécute, et cambre bien les reins pour ouvrir ses fesses.
- — Je vous la prépare, Chef ? me demande Diane.
- — Allez-y.
Elle se lève, prend un flacon de gel dans son short, et revient à côté d’Amélie. Elle enduit son doigt de gel, et en pose sur la rondelle de la petite blonde. Ensuite, elle masse soigneusement l’anus d’Amélie, et fait doucement pénétrer son doigt dedans. Elle renouvelle l’opération plusieurs fois, pour bien enduire de gel le conduit. Son doigt rentre de plus en plus profond dans les fesses d’Amélie, qui se tortille un peu. Je n’ai pas l’impression que les sensations qu’elle a, lui plaisent beaucoup.
De plus, Amélie à des petites fesses, j’ai peur de lui faire mal.
- — Bon, allez-y, Capitaine, je pense qu’elle est prête à vous recevoir.
J’enfile un préservatif, et me positionne derrière la miss. Je présente mon sexe devant celui d’Amélie, et la pénètre doucement.
- — Mais… Ce n’est pas là !
- — Chut, j’ai envie de vous prendre en standard d’abord, si ça ne vous dérange pas.
- — Ah bon, ok… Hmmm, j’aime beaucoup…
Je lui fais l’amour lentement, presque tendrement. Je n’éprouve pas une attirance aussi forte pour elle que pour Diane, qui me fait littéralement bander dès que je la vois nue, mais elle est toute mignonne. Juste son caractère un peu moins zen que Diane qui me gêne un peu.
J’accélère un peu le mouvement, et Amélie réagit avec chaleur. Son sexe s’humidifie énormément, je coulisse facilement dedans. Diane se caresse en nous regardant, et elle me masse le dos de sa main libre. C’est très agréable.
À ce moment-là, la porte de ma chambre s’ouvre, Marlène entre dans la pièce.
- — Julien, je peux te voir d’urgence ?
Elle a l’air contrarié. Aie aie aie, aurions-nous mal interprété ses dires tout à l’heure. Je sors mon sexe du ventre d’Amélie, et enlève le préservatif.
- — Qu’est-ce qu’il se passe ?
- — Pas ici, viens dans ma chambre, s’il te plait. Les filles, désolée, terminez sans Julien, j’ai besoin de lui d’urgence. Allez, bouge-toi, ça urge.
Elle repart dans sa chambre. J’enfile à la hâte des vêtements et la rejoins.
- — Tu m’inquiètes, toi. Un problème ?
- — Tiens.
Elle me tend son portable. Sur l’écran, un SMS :
« Salope, tu as beau avoir des gardes du corps, je vais te crever, pouffiasse. »
Le tout envoyé par un numéro en 06, à tous les coups, un portable prépayé, mais on va vérifier.
- — Ce n’est pas de la grande littérature, mais au moins, le message est clair et sans ambiguïté !
- — Et ça te fait rire en plus ?
- — Non, mais vu la teneur du message, on n’a pas affaire à un super pro manifestement. Du reste, les mots « salope » et « poufiasse » feraient penser à un contentieux de nature sexuelle. Tu as couché avec ton ex producteur par hasard ?
- — Non mais tu m’as bien regardée ? Tu me vois avec ce gros tas ? Beurk, il est adipeux, il sue tout le temps… Pour qui tu me prends ?
- — Ne te vexe pas, on parle sécurité, là. Et puis, c’est courant de coucher avec son producteur pour faire un disque, non ? Allez, je te taquine, je m’en doutais bien. Bon, et ton Paul ?
- — Ben avec lui oui, mais je t’ai déjà dit, c’est limite une taffiole, une lope, il n’a pas de couilles. Je suis sûre qu’il ne sait même pas par quel bout on tient une arme, en plus.
Le Smartphone de Marlène pépie à nouveau. Elle consulte le message.
Elle me tend le téléphone.
« Je vais te faire un trou du cul en 12.7, ce sera ta dernière sodomie. »
Décidément, ils sont tous branchés sodomie, dans ce milieu.
12.7… C’est une munition anti-matériel, utilisée par les mitrailleuses calibre 50 US, par les Barrett M82. Une très grosse munition, lourde, longue. Les conventions de Genève interdisent leur emploi sur du « matériel humain »…
En plus, pour en trouver dans le civil, c’est impossible normalement. Ceci étant, le gugusse à l’autre bout du téléphone est un connaisseur en armes de guerre manifestement.
D’autre part, le gars sait que nous sommes là, et il s’en tape royalement, il essaye de jouer avec nos nerfs. Raté, d’expérience, je sais que ce genre de gars est plus fort en gueule que dangereux. Il doit essayer de sauver l’honneur, si on peut dire.
- — Bon, Marlène, ne stresse pas, c’est un gros frimeur, on va le coincer. Il essaye de te perturber avant ton concert, à mon avis, car il se doute qu’il n’arrivera pas à ses fins, il sait qu’on est sur ses basques.
- — J’ai peur, Julien… Mets-toi à ma place !
- — Tu veux que je chante ce soir ?
- — Hein ? Oh non, surtout pas ! Malheur, tu vas te faire lyncher… Tu es fou ou quoi ?
- — Eh bien, tu me dis de me mettre à ta place. Ta place, ce soir, c’est sur scène, devant 25 000 personnes qui vont hurler leurs joies !
- — Humpf, tu as raison… Je n’aime pas cette histoire, moi…
- — Marlène, ce type, je vais me le faire. On l’a découvert, on le surveille, on sait à quoi il ressemble, on est en train de lui couper ses lignes de ravitaillement, de contrôler son territoire, l’étau se resserre doucement mais sûrement. Même Falco connaît son odeur.
- — Falco ?
- — Un détecteur de saucisson à quatre pattes.
- — Quoi ?
- — Un chien, un berger allemand, dressé pour sentir les explosifs. Il est sur la trace d’Harold, et sur celle d’un bout de saucisse sèche.
- — Oh, il faudra que tu me le présentes, j’adore les chiens. Il sera là, ce soir ?
- — Oui, sûrement. Je te le présenterai, si je peux.
- — Bon, tu me rassures un peu, là. Ouf. Au fait, désolée de t’avoir interrompu tout à l’heure, mais je flippais.
- — Ah pas de soucis, pour être franc, je faisais ça plus pour faire plaisir à Diane et Amélie que pour moi. Il faut dire que ces jours-ci, j’ai plus fait l’amour que pendant les trois dernières années… Et puis, dis-moi, la sodomie, c’est si couru que ça dans le milieu du spectacle ?
- — Ah oui, s’enculer les uns les autres, dans notre milieu, c’est le but. Les producteurs enculent les artistes, qui enculent les techniciens, qui enculent les intermittents… C’est corporate, tu sais.
- — Marlène, sois sérieuse, je te parle de la sodomie réelle, tu sais, un sexe dans les fesses, ce genre de choses…
- — Bah, ce n’est pas plus courant dans mon milieu que dans d’autres. Là, on a Diane qui aime bien, Amélie qui est jalouse de Diane, ça, depuis toujours, et toi qui aimes mes fesses. Sinon, non, pas particulièrement dans ce milieu plus que dans d’autres.
- — Ah bon, parce que moi, depuis une semaine… pfou, je n’arrête pas.
- — Tu veux que je te plaigne ?
- — Non, merci, ça ira.
Marlène sourit enfin, la pression est retombée.
Mon HTC sonne. Je décroche.
- — Oui Paul ?
- — On a pu tracer le numéro de portable que tu nous as donné. Tu avais raison, c’est un portable prépayé. Là où ça devient intéressant, c’est qu’on a trouvé le vendeur.
- — Et ?
- — Un bar tabac dans le vieux Nice. À tout péter, à 100 m de l’hôtel qu’avait pris Mike Harold.
- — Tiens donc…
- — Et encore mieux, le jeune vendeur se souvient du client. Un gros qui suait beaucoup, pas très sympa. Il s’en souvient car le gars a lourdement insisté pour savoir si on pouvait remonter à son nom via le numéro. Bien sûr, payé en espèces. J’ai le ticket sous les yeux, 119 € avec 5 h de communication et sms illimités.
Je lui ai montré la photo d’Harold, il l’a reconnu, mais il aurait des cheveux maintenant. Longs.
- — Ok, donc Harold s’est mis une perruque. Je crois qu’on a identifié la menace, c’est Harold. Merci Paul, tu préviens tout le monde immédiatement.
Je raccroche. Alarme SMS
« 10H11:33 CAM6 SUD/EST 44% »
Putain ! Sud Est, le carrefour entre la promenade et le théâtre de verdure. Bon, 44%… Je branche ma radio, et mets l’écouteur.
- — Ici Julien, alerte à tous, cible potentielle côté carrefour promenade et jardin, à l’instant. Quelqu’un sur place ?
- — Joël en position. Je suis devant l’agence immobilière.
- — Ok, tu as la photo de Mike Harold ? Gaffe, il doit avoir une perruque ou des accessoires. Concentre-toi sur les gros.
- — J’ai. Y’a du monde….
- — Reste en fréquence, je vais aux infos dans le local caméra.
Je sors en trombe de la suite, dévale les escaliers, frappe à la porte du PC sécurité et entre avant même d’y avoir été invité. Heureusement, Jérôme est de service.
- — Jérôme, je viens d’avoir une alarme 44% Caméra 6. Je pourrais voir l’image qui l’a déclenchée ?
- — Houlà, compliqué. Vous auriez l’heure de la détection ?
Je regarde le sms.
Il pianote sur ses claviers. C’est fou le matos du PC, on se croirait à la NASA.
- — Oui ! J’ai… la voilà, sur l’écran tout à droite en haut.
Je lève la tête, et… Une femme ! Chapeau, lunettes de soleil, et bizarrement, vu la chaleur, un manteau !
- — Heu… c’est une femme. Et on ne voit pas vraiment son visage ?
- — Vous savez, l’algorithme de Falcet qu’on utilise compare les traits du visage par la décomposition de points significatif, et…
Je le coupe.
- — Ok, je vous crois, et on n’a pas vraiment le temps pour un cours. 44% sur le peu qu’on voit, c’est crédible ?
- — Plutôt, oui. Bouche, pommettes, menton, 44% c’est plutôt haut.
J’enfonce la pédale d’émission de ma radio.
- — Joël ?
- — Oui ?
- — Femme, chapeau noir et blanc, manteau rose foncé, 80/90 kilo, lunettes de soleil monture plastique marron, verres couleur vert foncé, sac à main blanc.
- — Une femme ?
- — T’occupe pas de la marque du vélo, pédale, urgent.
- — Ok… Ok, je la vois. Juste à côté de la barrière contre l’emplacement deux roues. Elle ne bouge pas.
- — Ok, rapproche-toi discrètement, j’arrive.
- — Merci Jérôme.
- — Mais de rien, Capitaine.
Je sors du local. Ok, côté agence immo. Mince, pas de sortie, je dois prendre l’accès principal. Sauf que… Je rentre dans le local à nouveau.
- — Jérôme, vous permettez…
Je prends la casquette « Harley Davidson » qui se trouve sur un bureau, et attrape ses lunettes de soleil qu’il a dans sa poche de poitrine.
- — Je vous rends tout ça, promis.
- — Euh…
Je sors en coup de vent. Je mets la casquette et les lunettes. Harold m’a déjà vu une fois, autant gagner quelques secondes, au cas où.
Dehors, il fait une chaleur de dingue. Effectivement, il y a un monde de fou. Pourvu que je ne sois pas obligé d’utiliser le Keltec, sinon, il risque d’y avoir un carnage. J’aurais dû garder le Glock.
S’il a mis un manteau, c’est qu’il cache une arme, à tous les coups. Et à priori, pas une petite.
Bon… Et il est où, le père Harold ? J’appelle Joël à la radio.
- — Joël, de Julien ?
- — …
- — Joël, de Julien ?
J’ai parlé plus fort, c’est un réflexe idiot, mais bon…
Ça devient inquiétant… J’avise un attroupement, à côté de la rampe d’accès au parking. J’y vais.
- — Excusez-moi, qu’est-ce qu’il se passe ?
Une jeune femme me répond sans même tourner la tête vers moi.
Effectivement, maintenant que je suis plus proche, je vois des flics entourant quelqu’un au sol. Je joue des coudes pour me rapprocher.
Putain, c’est Joël par terre ! Il saigne du nez, et pas qu’un peu ! J’espère que…
- — Circulez, laissez-lui de l’air !
Un flic vient de m’apostropher. De l’air, donc, il est vivant. Déjà une bonne chose.
Je mets la main sur l’épaule du fonctionnaire municipal.
- — C’est un de mes employés. Que s’est-il passé ?
- — À première vue, il s’est fait agresser. Il a pris un coup dans l’entrejambe et un coup de coude dans le nez. On a appelé le SAMU.
Je me penche sur Joël.
- — Jo, c’est Harold ?
- — Humph oui. Il a dû ve revonnaitre
- — Il est parti où ?
- — Chais pas…
Manifestement, il a du mal à parler. On entend un deux tons de pompier qui se rapproche.
- — Ok, Jo. Ils vont t’emmener à l’hosto, je préviens l’équipe. Courage, vieux.
Les flics me repoussent sans ménagement pour libérer l’accès aux pompiers. Discrètement, je m’éclipse, sors mon portable et appelle Delaporte.
- — François ? Julien. Joël est au tapis, Harold l’a pris par surprise.
- — QUOI ?
- — On l’avait détecté via les caméras biométriques, je lui ai demandé de se rapprocher. Ensuite, je ne sais pas, mais Harold, confirmé par Joël, lui a donné un coup de pied dans les couilles et un coup de coude dans le nez. Il lui a pété le nez, apparemment.
- — Merde !
- — Il est dans un fourgon des pompiers, ils l’emmènent à l’hosto… Ceci dit, on a la photo d’Harold déguisé en femme. Bon, il va certainement changer de camouflage, mais au moins, on a une idée précise de ce qu’il donne comme look maintenant.
- — Ok, diffuse-la à toute l’équipe. Je vais les prévenir de hausser le niveau de précaution, Joël n’est pas manche niveau close-combat, et pourtant, il s’est fait surprendre.
- — L’effet de surprise est un atout énorme, au combat, ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre. On a une idée des compétences à main nue d’Harold ?
- — Aucune. On va creuser. File rejoindre ta Star.
Je rentre dans le Negresco, et passe par le PC Sécurité rendre la casquette est les lunettes à Jérôme.
- — Jérôme, merci. Dites-moi, vous auriez la vidéo de l’agression d’il y a dix minutes ?
- — Possible, faut que je fouille la database. Quelle CAM ?
- — La 6.
- — Ok, je vous appelle, j’ai votre numéro dans la base, si je trouve quelque chose.
- — Ok.
Je sors, et remonte dans la suite. Là, au moins, tout est calme. Il faut dire que le gars que François a mis en planton devant la porte est assez massif… 1,95 m au moins, 120 kg, et pas un poil de graisse. Je n’aimerais pas me battre avec lui !
Marlène est assise devant le plateau petit déj.
- — Mais tu es tout le temps en train de manger, toi !
- — Non, je grignote. Qu’est-ce qu’il se passe ?
- — Ton ex producteur vient de dégommer un garde. On l’a mis en fuite. Il est habillé en femme.
- — Michel ? En femme ? Ça doit valoir le détour !
- — Bof, il se déguise pour t’approcher. Au final, du moins pour l’instant, il est assez efficace. Mais à bon entendeur…
- — Oui, je me souviens, il allait souvent dans une salle de boxe, même que je le taquinais avec ça. Gros comme il était, faire de la boxe, pas bon pour son corps…
- — Marlène, que sais-tu d’autre sur Michel ?
- — Bof, pas grand-chose… Il faisait de la boxe, je crois aussi du… Keno ? Un truc comme ça… Tu sais, une robe, un bâton…
- — Kendo !
- — Oui, c’est ça, Kendo. Après, il était membre d’un club de tir aussi, mais ça tu le sais déjà… Ensuite, je ne vois pas….
- — Ok, excuse-moi un instant.
J’utilise la fonction « appel à tous » de ma radio pour joindre tous les membres de l’équipe de protection, quels que soient les canaux qu’ils utilisent.
- — Appel à tous de Julien. La cible est habituée au combat à main nue, boxe, kendo, peut-être d’autres disciplines. Il sait utiliser des armes à feu aussi. À partir de maintenant, je préconise de traiter la menace avec le plus haut niveau de sécurité. Terminé.
- — Bien reçu de François, je confirme. Règle d’engagement n° 1.
- — Reçu.
- — Reçu.
- — Reçu.
Bon, je rentre dans ma chambre. Arf… Diane et Amélie sont encore sur le lit, toutes nues, et elles discutent.
- — Vous n’avez pas fini ?
- — Si, Capitaine, mais bon, on est bien dans votre lit, il est confortable.
- — Ok, allez les filles, soyez sympas, filez dans votre chambre.
- — Vous ne voulez pas nous rejoindre ?
- — Non, pas le temps. On a du boulot en ce moment.
Je sors le Keltec, le mets dans le tiroir, et prends mon Glock avec ses balles à fragmentation. J’enfile le holster. Au moins, si je dois faire feu, je suis beaucoup moins dangereux pour les non cibles. Sauf que…
Je prends mon smartphone, et fouille mon répertoire que BlackBird a mis à jour. Voilà, armurerie. J’appelle.
- — Oui, bonjour, Julien Renard, protection de Madame Mongeot. J’ai une question balistique.
- — Bonjour Capitaine, c’est Rémy, qui vous avait donné le Glock. Un problème ?
- — Non, juste une interrogation. Une balle de 9 mm à fragmentation, ça donne quoi dans un gilet pare-balle ?
- — Ce sont les nouvelles, celles qu’on vous a attribuées ?
- — Oui, c’est ça.
- — Alors, déjà, le gilet va les stopper. Ceci dit, vu leur « stopping power », le gars va méchamment twister. Un peu comme si vous lui donniez un grand coup de masse de 5 kg à pleine puissance dans le gilet. Il devrait reculer de quelques mètres, et être sonné pour le compte, avec l’onde de choc. Vous savez, elles sont limite supersoniques, ces munitions. 310 m seconde…
- — Ok, super. Parfait, je te remercie.
- — Avec plaisir.
Je raccroche. Bon. Déjà une bonne chose… J’aère un peu la chambre, les filles ont laissé leurs odeurs de parfum, et ça monte à la tête. Parfum, et autre aussi. Passons.
On frappe à ma porte.
Marlène entre. Elle mange une banane.
- — Encore en train de manger ? Eh bé…
- — J’ai faim, ce matin. Le stress, que veux-tu. Vous l’avez eu ?
- — Pas encore. On y travaille.
- — Vous êtes sûrs que c’est lui qui m’avait envoyé les lettres de menace ?
- — À 90% oui. Pour les SMS, à 100%.
- — Ah. On ne va pas l’inviter à notre mariage, alors…
- — Ha ha ha !
- — Bon, normalement, je pars pour le palais à 18 h. Tu crois que tout sera rentré à la normale ?
- — Je ne sais pas. Mais dans tous les cas, faudra bien y aller. Je ne te quitterai pas d’un cheveu, sauf sur scène, bien sûr.
- — Bien sûr… Bon, ben comme on dit au bled, Inch Allah !
Elle se hausse sur la pointe des pieds, me colle un petit bisou sur les lèvres. Elle sent la banane… Elle quitte ma chambre.
Je suis vraiment raide dingue d’elle, comme si on se connaissait depuis toujours. Le Harold, je vais tout faire pour le traiter. Pas bon d’être autant impliqué, mais tant pis.
Je monte le son de la Midland
- — Je t’écoute ?
- — Tout va bien avec la Diva ?
- — Oui, parfait. Elle est dans sa suite.
- — Bien. Je pars au Palais renforcer le niveau de sécurité. J’ai sous-traité du personnel à un confrère, on va fouiller toutes les personnes de plus de 70 kg. Hommes et femmes. Coup de bol, il avait des femmes de disponible pour la sécurité, le collègue.
- — Ok.
- — Toi, tu t’occuperas de la scène, avant et arrière. On te laissera Falco. S’il commence à chahuter, c’est qu’il a senti de l’explosif ou des charges de propulsion. Sinon, il reste pépère.
- — Ça marche.
- — Autre chose, lis le sms que je vais vous envoyer à tous, pour les frais de mission. Essayez de le respecter, le comptable gueule en ce moment.
Là, je ne pige pas. Wait and see.
Nous raccrochons. Quelques secondes plus tard, SMS.
« À tous. Michel Harold a démontré des facultés assez impressionnantes. En conséquence, il est tout à fait possible que nos fréquences radio soient compromises. À partir de maintenant, on ne fait que de la désinformation sur les canaux. Pour le reste, on utilise nos téléphones. »
Ce sont les pilotes de chasse allemands qui, les premiers, ont utilisé la désinformation par radio, pour tromper les pilotes des forces alliées. Allons jouer à des jeux radiophoniques.
Du coup, je comprends mieux l’histoire du comptable… Dès fois qu’Harold écoute…
J’appelle François par radio.
- — François de Julien.
- — J’écoute ?
- — Petite modification de programme, la Diva partira vers 20 h de l’hôtel. Elle préfère rester en sécu le plus longtemps possible.
- — Bien pris, on s’adaptera.
Ok, donc si le pingouin nous écoute, il risque d’avoir deux heures de décalage dans ses plans. Toujours surprendre et déstabiliser l’adversaire, pour « garder le trait », comme aux échecs.
Bon, 11 h déjà. Je vais voir Marlène.
- — Hello, jolie dame, vous souhaitez vous restaurer à quelle heure, ce midi ?
- — Ben je n’ai pas vraiment faim, moi…
Vu tout ce qu’elle a mangé depuis ce matin, rien d’étonnant.
- — Ok. Par contre, si tu changes d’avis, ce serait bien que tu manges dans la suite.
- — Oui chef, à vos ordres, chef. De toute façon, je bulle, ce soir, je vais me défoncer, faut que je prenne des forces.
- — Super. Je vais t’abandonner quelque temps, je vais traquer l’emmerdeur.
- — Le traquer ?
- — Oui, il rode autour du Negresco. Ça fait deux fois que les caméras le détectent. Je vais me mettre en embuscade, et dès que j’ai l’info, je lui tombe dessus. Et là, ce ne sera pas bon pour lui, crois-moi.
- — Tu vas lui faire quoi ?
- — T’inquiète.
- — Dis-moi ? Allez, steup…
- — Laisse tomber, je préfère que tu ne saches rien. N’oublie pas que ce gars veut ta peau !
- — Allez, tu me raconteras après, alors. D’accord, mon chéri ?
- — Hum, bon, on verra…
- — Alors… Bonne chasse !
On s’embrasse. Je retourne dans ma chambre, et appelle François au téléphone.
- — Oui, François. Verrais-tu un inconvénient que je tente de débusquer le Harold d’ici 18 h ? Marlène reste dans sa suite, et il y a ton molosse devant la porte.
- — Tu veux nous refaire le coup de Kandahar ?
Putain, comment est-il au courant de ça ! Effectivement, un jour, on avait eu une info crédible qu’un attentat au gilet explosif allait avoir lieu. J’étais sorti du camp habillé en autochtone, et j’avais débusqué le kamikaze. Pas franchement un bon souvenir, le gars, le gamin plutôt, s’était retranché dans une maison, et avait déclenché le détonateur. Un vrai carnage. « Dispersé façon puzzle », comme disait Michel Audiard…
- — Dis donc, tu as de bonnes sources, toi…
- — Un accès direct aux archives de Fort Lamalgue, que veux-tu. Ok. Par contre, en souplesse, y’a du civil dehors.
- — Ok, bien reçu.
Bon allez, ma valise. Je me change, tenue passe-partout accordée au climat, casquette, lunettes de soleil, dague commando lame teintée dans son étui de mollet, le Glock dans son holster de ceinture, T-shirt large pour le masquer, une bombe de gaz CS dans la poche. Je fais passer le câble de l’écouteur radio sous le T-shirt et positionne correctement l’oreillette pour qu’elle soit le moins visible possible.
J’appelle Paul au téléphone.
- — Paul, vous avez encore besoin de Falco ?
- — Non, plus pour le moment, pourquoi ?
- — Tu peux me le faire amener, je pars en reconnaissance armée, il peut m’assister, vu qu’il a senti l’odeur de l’autre con.
- — Ok, y’a Michael qui doit retourner au Negresco, je lui demande de te l’apporter.
- — Ok, merci.
Avec un chien, je serai plus anonyme et moins inquiétant que seul, et de plus, la cible ne devrait pas s’y attendre. Une reconnaissance armée, c’est aller provoquer l’adversaire. Furtif au début, explosif ensuite. Ça perturbe, normalement.
Je vais dans le salon et en profite pour manger ce qu’il reste sur le plateau. Les filles ont fait une razzia. Il reste du thé, presque froid, des pains au raisin et des fruits. Aller hop, tant pis pour mon régime. En plus, je n’en fais pas !
Alarme SMS.
« Vidéo ok, vous pouvez venir »
Ok. Bien. Je me rends dans le local sécurité de l’hôtel.
- — Ok Jérôme, montre-moi ça.
- — Écran en haut, comme d’hab, Capitaine.
On va devenir potes, à force. Il me plait bien, ce Jérôme. Sympa, efficace, sobre. Ok. On distingue Joël qui s’approche du pépère déguisé, par le côté. Harold tourne la tête, voit Joël, et sans aucun préavis, lui donne un grand coup de pied dans les couilles. Joël se plie en deux. Harold lui file un grand coup de genou de bas en haut. Joël est catapulté en arrière, sonné. L’autre se barre à toute vitesse et sort du champ de la caméra.
Putain, il est véloce, le bougre. Faut que je m’en souvienne. NE JAMAIS SOUS-ESTIMER L’ADVERSAIRE… Les cours de tactique et de stratégie me reviennent vitesse grand V. Ok.
- — Voilà, Capitaine, c’est tout ce qu’on a.
- — Déjà beaucoup. Merci, Jérôme.
Je lui serre la main, et sors de la pièce.
En attendant Falco, je fais une ronde dans l’hôtel, des fois que le Harold ait réussi à entrer. J’examine attentivement tous les gens en léger surpoids, ou gros surpoids. Hier, quand je l’ai vu, il était en T-shirt, je pense que son volume est réel. Ça, il aura du mal à le cacher. Pour le reste…
Un gros type au bar attire mon attention. Je m’approche discrètement, hors de portée de ses jambes, on ne sait jamais… La corpulence pourrait correspondre. La taille, difficile à dire, il est juché sur un tabouret. Un peu dégarni, grisonnant… Pas franchement le même visage, mais bon… La serveuse lui donne son demi. Ils discutent quelques secondes, le gars lui sourit, la fille lui renvoie son sourire. Bien.
Je fais signe à la demoiselle.
- — Bonjour Monsieur, que désirez-vous ?
- — Juste un renseignement, je fais partie de la sécurité de Marlène Mongeot. Le type que vous venez de servir, vous le connaissez ?
- — Je ne sais pas si je dois…
- — Vous pouvez. Si vous voulez, appelez votre responsable sécurité, on se connaît.
- — Ah, oui, je vous reconnais, je vous ai vu aux infos…
- — C’est bien moi. Alors ?
- — Ah, Monsieur Trémeulen ? Un ancien client de l’hôtel, il est dans l’immobilier je crois.
- — Il vient souvent ?
- — Oh, tous les ans, plusieurs fois, depuis des années.
- — Parfait, vous êtes charmante, je vous remercie.
Ok, coup d’épée dans l’eau. Je continue ma ronde. J’aperçois un gars avec un berger allemand à l’entrée du hall. Je vais vers eux.
- — Falco je suppose ?
- — Oui, c’est donc à vous que je dois le remettre ?
- — Exactement. Viens, mon chien.
Je me penche pour le caresser. Il a une bonne bouille, le clébard. Il lève la tête vers moi en remuant la queue.
- — Alors, Paul m’a dit de vous donner le mot d’attaque. Si vous le criez en montrant du doigt quelqu’un, il lui saute dessus.
- — Ok, et le mot est ?
- — Hum… alors, ça commence par « Bom », au milieu il y a « bar », et pour finir, c’est « dier ».
- — Ok, j’ai pigé. Vaut mieux ne pas le prononcer pour rien, je suppose ?
- — Oui. Il est conditionné.
- — Ok. Merci. Allez, viens, Falco.
Je prends la laisse, et nous voilà sortis de l’hôtel, pour une petite reconnaissance armée. Falco reste bien aux pieds, côté gauche.
Une femme me bouscule. Une quarantaine d’années, le visage assez marqué, mince, de longs cheveux bruns, une chemisette en jean et un jean moulant. Plutôt pas mal.
- — Excusez-moi !
- — Il n’y a pas de mal.
- — Ça tombe bien, je voulais vous voir.
- — Ah bon ? Et vous êtes qui, si ce n’est pas trop indiscret ?
- — Florence Bois, lieutenant de police. Vous avez dit à mon collègue que la personne qui a été agressée était votre collaborateur. Vous avez cinq minutes à me consacrer ?
En me disant cela, elle sort de sa poche arrière un porte-carte, et me montre sa carte Police. Falco l’inspecte, sa queue remue de tous les côtés.
- — Ok, je n’ai pas trop de temps, mais…
- — Rassurez-vous, je n’en n’ai pas pour longtemps.
Falco se dresse sur ses pattes arrière, et renifle avec insistance du côté des reins de la lieutenant.
- — Alors, suivez-moi. Un endroit calme, je suppose ?
- — C’est toujours mieux. Dites, j’ai la cote avec votre chien !
- — Il a reniflé votre arme, il est dressé pour. D’ailleurs, il m’indique que c’est un Sig Sauer SP2022.
- — Hein ? Il sait faire ça ?
- — Non, je vous taquine, je sais que c’est la dotation standard de la Police. Vous avez marché, en tout cas ! Il est dressé pour détecter armes, munitions et explosifs.
- — Pff, c’est malin.
Tout en discutant, nous entrons dans l’hôtel, prenons l’ascenseur et allons dans la suite.
- — Falco, Stop ! C’est bon, elle est avec nous.
Falco se remet à mes côtés. Super bien dressé, ce chien. Le garde nous ouvre la porte.
- — Vous avez un sacré cerbère devant la porte, dites donc !
- — Oui.
- — Jolie piaule…
Elle regarde le salon de tous les côtés. Tiens, le plateau roulant à disparu.
- — Je vous en prie, asseyez-vous.
Je lui indique le canapé. Je m’assois sur le fauteuil en face.
- — Je vous écoute, lieutenant.
- — Joël Desmarais, agressé sur la voie publique ce matin. D’après un des policiers municipaux, il s’agirait d’un de vos collaborateurs.
- — Il fait partie de l’équipe de protection rapprochée d’un VIP qui séjourne à l’hôtel.
- — Une idée de l’identité de la femme qui l’a agressé ? Soit dit en passant, pas terrible, vos collaborateurs.
- — Il a été pris par surprise. Quant à l’identité….
Je réfléchis. Je joue franc jeu avec elle ou j’élude.
J’appelle François au téléphone, et lui résume la situation.
- — Ok, Julien, démerde-toi, j’ai trop de boulot au Nikaia pour l’instant. Dans tous les cas, on a le Préfet et le Ministre avec nous, ils sont au courant de la situation.
- — Ça marche.
Je raccroche. Je prends ma décision, cette fille me plait bien, elle inspire confiance. Pro, directive et, ce qui ne gâte rien, plutôt agréable physiquement.
- — Bien, je vous fais un topo, lieutenant.
- — Florence, je préfère.
- — Ok Florence, moi, c’est Julien. Bien. L’agresseur est Michel Harold. Ce sinistre personnage, maître en déguisement, a envoyé au VIP que nous protégeons des menaces de mort, par courrier à deux reprises. Il a aussi tiré avec une arme calibrée en 7.62 sur la voiture de notre VIP. Maintenant, les véhicules sont blindés. Dernièrement, ce matin même, il a envoyé deux sms de menace de mort, via un mobile prépayé, nous avons retrouvé le vendeur qui a reconnu le gars. Il rode autour de l’hôtel. Mon collaborateur, Joël, l’a aperçu ce matin, et s’est rapproché pour affiner le contrôle, vu le déguisement. Michel Harold l’a attaqué immédiatement. Il l’a pris par surprise. C’est un boxeur, il pratique le kendo, le tir, et a un gros contentieux, à tort du reste, avec notre VIP.
- — Et votre VIP est ?
- — C’est moi !
Nous nous retournons. Marlène est rentrée dans le salon sans faire de bruit, et nous écoutait, cachée derrière le rebord du bar.
Florence est scotchée. Elle ne doit pas regarder la télé, sinon, elle m’aurait reconnu je pense, vu les différents reportages…
- — Marlène je préfère, Florence. Et tout ce que vous a dit Julien est parfaitement exact. Oh le gros toutou !
Falco fait la fête à Marlène. Elle se met à genoux pour le caresser et lui faire un bisou sur le crane.
- — C’est le chien dont tu me parlais ?
- — Oui, je te présente Falco. Falco, Marlène.
Il se met sur le dos, pour se faire gratter le ventre, chose que Marlène fait immédiatement.
- — Alors dites-moi, Florence, et vous pouvez fermer la bouche, je ne vais pas vous manger. Vous êtes avec nous, vous pouvez nous aider ?
- — Marlène Mongeot…
Bon, elle va nous faire une syncope ou quoi ?
- — Allez lieutenant, remettez-vous. Vous avez saisi la situation ? Lorsque vous m’avez interpellé tout à l’heure, je partais faire une ronde, pour trouver le gars. Marlène a un concert ce soir, au Nikaia, et j’aimerais que cette menace soit neutralisée avant. Vous me suivez ?
- — Oui, oui, complètement. Ah ça alors… J’ai essayé d’avoir une place, mais je m’y suis prise trop tard, plus de dispo. Et au marché noir, je n’ai pas les moyens…
- — Ah ben, je vous propose un deal, lieutenant Florence. Vous nous aidez, enfin plus exactement vous aidez le Capitaine à coincer mon ex producteur, pour que je puisse faire mon concert tranquillement, et moi, je vous invite. Ça vous va ?
- — Euh… oui, bien sûr, mais il faut que j’en réfère à ma hiérarchie, et…
Je la coupe.
- — Florence, le Préfet est déjà informé, et votre Ministre aussi. Ne perdons pas de temps, ok ?
- — Ah. Bon, ok, et on fait quoi ?
- — Eh bien, on va sortir Falco, et essayer de trouver Harold.
- — Et si on le trouve ?
- — Vous l’interpellez pour avoir agressé Joël, et puis on vous transmettra le dossier complet, pour le charger un max. Ensuite, à la Justice de jouer. Ça vous va ?
- — Ça me va.
- — Julien, on peut parler deux minutes ? Vous voulez bien nous excuser, Florence ?
- — Ok, je vous attends dehors.
Elle sort. Elle a vraiment une silhouette superbe.
- — Julien, il reste 7 heures avant qu’on parte pour le Palais, à 18 h. Vers 16 h, je serai stressée un maximum, et j’aimerais bien me détendre. Et j’aimerais bien que ce soit avec Florence et toi. Tu peux essayer de tâter le terrain ? Enfin, si ça te dit aussi, bien sûr…
- — Ben, tu as déjà Diane et Amélie, qui ne demandent que ça en plus. Ça ne te suffit pas ?
- — J’ai craqué pour cette fille. Un visage dur, limite masculin, et un corps mince et très féminin, j’ai envie de voir ce que ça donne. Elle doit être assez directrice au lit je pense. Enfin, si ça te tente aussi, fais au mieux. Sinon, je me rabattrai sur Amélie. Ok ?
- — Bon, Ok, mais je ne te promets rien.
On s’embrasse, et je sors rejoindre Florence avec Falco. Elle m’attend dans le couloir.
- — Ok, on est parti. Au fait, vous êtes mariée ?
- — Divorcée, pourquoi ?
- — Histoire de mieux vous connaître.
- — Et vous ?
- — Fiancé en quelque sorte.
- — Et votre chérie supporte vos absences ? Moi, mon mari m’a plaqué à cause de mes horaires de fou.
- — Oui, elle les supporte, ou plutôt, elle me supporte. C’est Marlène.
- — Ach… Ah, c’est vous l’ancien militaire ? J’ai vu un reportage où le Ministre de la Défense en parlait…
- — Oui, sur Télé-matin. C’est bien moi. Bon, au boulot.
Nous sortons de l’hôtel, et franchissons difficilement la foule. J’explique en quelques mots la surveillance biométrique autour de l’hôtel, puis nous décidons de faire des cercles de plus en plus grands autour, en surveillant les passants. Je lui montre les deux photos de Michel Harold en ma possession.
Falco fait un arrêt technique dans une pelouse. Faudra que je pense à prendre des sacs pour ramasser…
Vers 14 h, nous prenons un sandwich dans une boulangerie, et allons nous asseoir sur un banc pour le manger. Il y a un monde fou. Je lâche Falco, qui va tourner autour des gens en les reniflant. Je regarde si jamais il commence à frétiller…
- — Elle a l’air sympa, Marlène. Et puis, qu’est-ce qu’elle est belle !
Tiens, Florence me laisse une ouverture !
- — Oui, c’est vrai. Et elle vous a beaucoup appréciée, en plus. Elle aime votre style. On en a parlé lorsque vous étiez dans le couloir à m’attendre.
- — Ah, et que vous a-t-elle dit de moi ?
- — Hum, délicat. Que des bonnes choses, rassurez-vous.
- — Mais encore ? Allez, dites-moi !
J’abandonne provisoirement ma surveillance, et me tourne vers elle. C’est vrai qu’elle a du chien ! Des yeux d’un bleu profond, un visage taillé à coups de serpe mais attirant…
- — Vous me promettez que tout ce que je vais vous dire restera secret ?
- — Promis !
- — Eh bien, elle vous trouve sympa, efficace, et attirante.
- — Et ?
Je dois commencer à rougir, j’ai la figure qui chauffe. Ou alors, c’est le soleil, mais avec ma casquette…
- — Et que si ça vous tente, cet après-midi, vers 16 h, elle aimerait bien que vous lui teniez, enfin, vous nous teniez compagnie, histoire de la détendre avant le concert.
- — Heu, comment ça ?
- — Ben… D’abord, une bonne douche, ensuite… je vous fais un dessin ?
- — Ah…
Elle est plus que perplexe. Elle me regarde attentivement.
- — Elle voudrait qu’on baise ensemble, c’est ça ? Et vous, ça ne vous gêne pas ?
- — Marlène est très tactile et physique, c’est sa façon d’aimer les gens. C’est assez nouveau pour moi, pour être honnête, mais au final, c’est très agréable, vu que le plaisir est partagé. Vous comprenez ?
- — Oui… Et vous faites ça souvent ?
- — De temps en temps, quand la personne nous plaît, et qu’elle est d’accord bien sûr. On est entre adultes, faut dire.
- — Ok ok ok…
- — Et vous lui avez plu. Maintenant, vous n’êtes pas obligée d’accepter, et son invitation pour ce soir tient toujours, quelle que soit votre réponse. Aucun chantage, elle est comme ça, Marlène.
- — Faut que je réfléchisse. C’est bizarre, ce que vous me demandez.
- — Ce que je vous propose, nuance.
- — Oui. Nuance. Et vous participerez ?
- — Uniquement si ça vous dit.
Elle me regarde attentivement. Son regard descend sur mon entrejambe.
- — Mouaip. On en reparle tout à l’heure, ok ?
- — Ok.
Alarme SMS
« 13H13:52 CAM 7 SUD – 69% »
- — Flo, il est devant l’hôtel, côté porte. On fonce. FALCO !
Falco me rejoint immédiatement. Je lui remets la laisse, et nous fonçons vers l’hôtel, distant de quelques centaines de mètres. Arrivés en vue de l’hôtel, nous marchons discrètement, comme un couple qui balade son chien.
Florence et moi transpirons, foutu soleil…
- — Il est probablement déguisé. 80/90 kg, et dangereux.
- — Ok. Ah bah, ce n’est pas ce qui manque, dites donc…
Effectivement ! Plus de la moitié des gens sont en surpoids. Après, évaluer un poids en contrôle visuel, pas facile. Un gars attire mon attention. Costard noir, chapeau, lunettes de soleil. Je m’approche dans son dos. Je le montre à Falco.
Falco le renifle, et passe son chemin. Bon. Florence fait le tour. Elle se met devant lui, sort sa carte et lui met devant la figure.
- — Police, papiers s’il vous plait.
Le gars à l’air surpris.
- — Mais pourquoi ?
- — Papiers. Contrôle de sécurité de routine.
- — Ah bon.
Il glisse la main dans sa poche de veston. Je prends mon Glock, prêt à dégainer…
Il présente un passeport à Florence. Elle l’inspecte, vérifie la photo.
- — Merci Monsieur, bonne journée.
Elle repart. Je la rejoins.
- — Alors ?
- — Tout est en règle, une fois. Il est Belge.
- — Bon.
Nous continuons d’inspecter les personnes présentes, Falco continue de renifler tout le monde, sans succès. Au bout d’une heure, force est de constater que nous avons fait choux blanc.
- — Putain, mais c’est qui, ce mec ! L’homme invisible ?
- — Non, mais il est malin. Et puis, il n’a peut-être fait que passer. Ok, vous savez quoi, on ne va pas y arriver comme ça, il y a trop de monde. Normalement, Marlène est en sécurité jusqu’au concert. Après, le stade sera contrôlé, faudra que nous, on contrôle la scène et l’arrière-scène.
- — Oui. La foule, ça n’aide pas, effectivement…
Elle me regarde.
- — Au fait, ok. Ça marche.
- — Quoi ?
- — Ça.
Elle m’empoigne le sexe, et le caresse par-dessus le pantalon, en faisant des mouvements de haut en bas. Je ressens un net durcissement de la situation… Elle me regarde dans les yeux :
- — Mais c’est moi qui dirige. Ok ?
- — Ok.
Marlène l’avait bien sondée, la lieutenant…
- — D’abord, je vais passer chez moi prendre une douche, la course m’a fait transpirer, un truc de fou.
- — On a des douches, dans la suite, vous savez ?
- — Mes fringues sont trempées !
- — Marlène va vous les enlever, on les enverra au pressing-express. On a du personnel pour ça.
- — Alors, du coup, on fait quoi ?
- — On va rejoindre Marlène, bien sûr… On est en avance sur l’horaire, comme ça, on aura plus de temps.
Falco, Florence et moi rentrons dans l’hôtel, direction la suite. L’air climatisé est agréable. Encore une fois, le garde nous ouvre la porte. Diane et Amélie sont dans le salon, elles regardent la télé.
- — Bonjour, je vous présente le lieutenant de police Florence Bois, qui nous donne un coup de main. Florence, Diane et Amélie, deux collaboratrices de Madame Mongeot.
- — Bonjour !
- — Salut !
Les filles se serrent la main.
- — Bon, Florence, allons rejoindre Marlène. Elle est dans sa chambre ?
Diane fait oui de la tête.
Je toque à la porte.
Nous entrons. Falco s’est couché à côté de Diane, qui lui gratte la tête. Marlène est sur son lit, en jean et top, pieds nus.
- — Nous sommes en avance, Marlène. Florence est d’accord.
- — Ah oui ? Mais c’est super !
Marlène se lève, vient devant Florence, prend sa tête entre ses mains et l’embrasse sur la bouche.
- — Houlà, vous ne voulez pas prendre une douche ? Car sans vouloir vous vexer, vous sentez la sueur, dites donc…
- — Oui, on a dû courir, et avec le soleil… J’avais proposé à Julien de passer chez moi me changer, mais il a refusé.
- — Il a bien fait. Allez prendre une douche tous les deux, et donnez-moi vos vêtements.
Florence commence à déboutonner sa chemisette, puis l’enlève. Elle la tend à Marlène, puis lui donne son soutien-gorge. Ensuite, elle dégrafe son jean, fait valser ses baskets, enlève son pantalon, puis descend sa culotte. Elle l’enlève, et tend le tout à Marlène.
Ouah, elle est super bien foutue, et musclée… Presque je lui envierais ses abdos. Elle doit faire beaucoup de sport…
Marlène lui caresse le dos de sa main libre, puis les fesses.
- — Vous êtes magnifique. Allez, hop, douche, je vais confier vos affaires à Diane, elle va s’en occuper.
Florence et moi, nus, entrons dans la salle de bain. Elle marche devant moi, elle a des hanches fines, des fesses très musclées, des épaules plutôt larges. Ça change de Diane, tout en rondeurs… Je repousse la porte.
Florence se retourne, empoigne mon sexe de sa main droite, ma nuque de sa main gauche, et m’embrasse brutalement. Sa langue cherche la mienne, et sa main serre mon sexe.
- — Eh, doucement, allez-y mollo…
- — Ah mais si tu veux me fourrer, mon gars, va falloir assurer. Je ne suis pas une gamine, tu sais !
Elle arrête de me serrer les couilles, empoigne mon sexe, et commence à me branler énergiquement. Nous reprenons notre baiser brutal. Je glisse ma main entre ses jambes, et empoigne à mon tour son sexe. Je rentre brutalement mon majeur dans sa fente. Je fouille sa bouche avec ma langue. Un combat de langue, c’est à celui qui ira le plus profond.
- — Ah !
- — Je ne suis pas un gamin non plus, Lieutenant. On peut être deux à jouer à ce petit jeu, pas de problème.
Nous nous masturbons frénétiquement. C’est vrai qu’elle sent la transpiration, mais ce n’est pas désagréable, c’est bestial pour l’instant. Elle écarte les jambes, j’en profite pour faire pénétrer mon doigt plus profondément en elle…
Mon autre main empoigne ses fesses. J’insère un doigt entre, et l’appuie sur son petit trou.
- — Non, pas là. Je n’aime pas.
Je l’enlève, et continue à lui malaxer les fesses. Elles sont dures, rien à voir avec celles de Diane ni de Marlène.
Elle lâche mon sexe, me passe les bras autour des reins, et se plaque contre moi. J’ai le bras coincé entre nous deux. Ensuite, elle commence à me donner des coups de reins, pour plaquer son bas-ventre contre le mien. Elle est vraiment très masculine, je trouve. J’extrais mon bras, et la rejoins dans ses mouvements. Mon sexe se plaque contre le sien par intermittence.
Marlène ouvre la porte, et rentre dans la salle de bain. Elle est en sous-vêtements.
- — Eh bien, dites donc, ça y va ! Hou, ça sent le Fennec. Alors, Florence, il vous plait, mon mec ?
- — Il est pas mal, je vous envie.
Florence me libère, va vers Marlène, et entreprend de la déshabiller.
- — Vous aussi vous me plaisez. J’adore les rousses, en plus. Allez, à poil !
Elle saisit l’épaule de Marlène, la fait pivoter pour être dans son dos. Elle dégrafe ensuite le soutien-gorge, l’enlève. Puis, elle baisse la culotte de la Star. En se penchant, elle lui embrasse les fesses.
- — Vous avez un cul magnifique, Madame Mongeot. Superbe.
- — Oui, le Capitaine l’apprécie beaucoup aussi. Ça vous fait un point commun !
Florence se redresse, se plaque contre Marlène, et d’une main, lui empoigne un sein qu’elle commence à malaxer. Son autre main se pose sur le sexe de la Diva, et entreprend de la masturber. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la douceur, ce n’est pas son truc. Elle y va gaiement ! On entend des petits bruits de succions, manifestement, Marlène apprécie ce traitement.
À mon tour, je me plaque contre le dos de Florence. Mon sexe s’appuie sur ses fesses. Je me frotte contre elle, en lui tenant les hanches.
Florence ondule des reins, comme si elle pénétrait Marlène. Du coup, elle me masturbe avec ses fesses, je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme-là !
- — J’ai la bite de votre fiancé sur mon cul, Madame Mongeot. Je crois qu’il apprécie le mien aussi !
Elle a un langage fleuri, la fliquette… Mais Marlène semble apprécier !
Marlène est en train de partir, Florence la branle furieusement… J’arrive à glisser ma main entre les deux femmes, pour la poser sur le sexe de Florence. À mon tour, je la masturbe.
Elle aussi se met à mouiller. Je la branle vigoureusement.
- — Ah Ahh AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
Marlène vient de jouir. Flo se plaque contre elle, j’ai du mal à bouger ma main.
- — Alors, la Star, tu as aimé ce que t’as fait la « petite » flic ?
- — Trop bon… Je suis vidée…
- — Ce n’est qu’un début.
Elle libère Marlène, qui se met à genoux.
- — Pfou, c’était trop fort… J’en peux plus…
Florence se décolle de moi, se penche sur la baignoire, met les mains sur le rebord.
- — Allez, fourrez-moi, Capitaine, allez-y à fond !
Sans autre forme de procès, après avoir enfilé un préservatif, je me mets derrière elle, fléchis un peu les jambes, me positionne, et la pénètre d’une seule poussée, le plus loin possible.
- — AHHHH. Oui, c’est bon, ça.
Je la prends presque brutalement, avec des mouvements amples et violents.
- — Oui oui oui oui hmmmmm…
Je sens la jouissance venir… J’amplifie encore plus le mouvement !
- — Ah oui….Ah là là oui… OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIi !
Florence jouit bruyamment. C’est contagieux, son cri me fait éjaculer aussi. Je me plaque contre elle, le plus profond possible, et me vide. Une bonne minute plus tard, je sors de son ventre, et j’enlève le latex, que je jette dans la poubelle.
- — Eh bien les enfants… Ouf, c’était géant. Par contre, par pitié, prenez une douche…
C’est vrai que nous sommes tout ruisselants. J’ouvre le robinet, attends que l’eau arrive à bonne température, et nous entrons dans la cabine. Ah, que c’est bon, une bonne douche.
À trois dans la cabine, nous sommes un peu serrés. Marlène en profite pour caresser la poitrine de Florence.
- — Ils sont beaux, vos seins… Petits, mais beaux…
- — Mais je n’en n’ai pas fini avec vous.
Houlà, quelle santé, la Lieutenant ! Moi, je suis vidé, il me faut un bon moment pour recharger mes batteries.
- — Mais j’y compte bien, Lieutenant. Vous m’avez donné un petit aperçu de vos talents, je veux voir le reste aussi !
Je coupe l’eau. Nous nous séchons avec les serviettes. Florence attrape mon sexe dans sa main.
- — Pas mal, Capitaine, pas mal. En forme pour un deuxième round.
- — Hum, pas pour le moment, laissez-moi récupérer un peu, par pitié…
Marlène attrape le poignet de Florence.
- — Venez avec moi, sur le lit. Montrez-moi vos talents avec votre langue. J’ai des facultés de récupération assez impressionnantes, vous verrez.
- — Ok, mais donnant donnant. Je vous lèche, vous me léchez. Pas négociable.
Marlène entraîne Florence en lui tenant la main. Elles vont dans la chambre.
Je m’assois sur le rebord de la baignoire, pour récupérer un peu. J’utilise un des verres à dent pour boire un peu. Avec tout ce que j’ai transpiré !
Bon, ce n’est pas tout, ça, mais pendant qu’on s’éclate, le père Harold court toujours.
Je rejoins les filles dans la chambre. Elles sont en train de se faire un bon vieux 69, tête-bêche sur le lit. Magnifique spectacle.
Je m’assois sur le fauteuil, et les regarde. C’est plus doux que tout à l’heure. C’est fou les muscles qu’elle a, Florence ! Parfois, on dirait ceux d’un homme. Mélange détonnant.
Après plusieurs minutes de ce traitement, elles finissent par jouir à nouveau. Florence s’affale de côté, sur le lit. Marlène me regarde, me sourit, et m’envoie un baiser avec sa main. Je lui réponds de même.
- — Ah, Florence, ce fut un vrai moment de bonheur. Merci, vous m’avez super détendue. Julien, il est quelle heure ?
Je regarde ma montre.
- — Presque 17 h.
- — Ok, bon, je vais doucement me préparer, on part dans une heure. Florence, vous nous accompagnez ?
- — Oui. On va surveiller vos arrières pendant le spectacle.
- — Ah ben avec vous deux, je suis rassurée. Julien, tu as aussi aimé ?
- — Oui, beaucoup.
- — Ah ! eh bien avec ce qu’il m’a mis, vous m’étonnez. Enfin un mec qui y va cash, c’est super bon.
- — Bon, Florence, on va récupérer vos vêtements, puis je vais me changer. Ensuite, on se préparera à partir pour le palais Nikaia. Ok ?
- — Ça marche.
Je me lève, embrasse Marlène, récupère mes vêtements. J’enfile mon T-shirt, mon caleçon, et sors de la chambre pour regagner la mienne.
Pfou, quelle santé, et dire qu’il faut que je sois en forme ce soir !
À suivre…