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Temps de lecture estimé : 19 mn
26/07/14
Résumé:  Frank et Catherine, un couple en crise, naviguent dans les îles des Philippines quand une tempête les oblige à se réfugier sur une île. Que vont-ils y trouver ?
Critères:  fh ffh plage bateau amour jalousie 69 pénétratio fsodo aventure
Auteur : Filou      Envoi mini-message

Série : Confusions des sentiments au paradis

Chapitre 01 / 02
Arrivée sur l'île

Le vent commence à vraiment forcir. Agenouillé au pied du mât, j’essaie vainement de décoincer la drisse du mât. Catherine, ma femme, à la barre du bateau me fait signe de me dépêcher. Je force un peu quand un bruit sec suivi de crépitements retentit dans le mât : ça y est, elle est cassée. Impossible d’envoyer la grand-voile ! Je regarde autour de moi : l’unique solution est de trouver un mouillage et d’attendre la fin de ce coup de vent pour pouvoir ensuite essayer de réparer. Nous sommes sur un voilier, et loin d’un port. Affronter cette tempête au moteur c’est de la folie.


Quelle galère ! Ce voyage, c’est notre dernière chance pour Catherine et moi. Voilà maintenant cinq ans que nous sommes mariés, et la découverte de ma dernière infidélité a été la goutte qui a fait déborder le vase. C’est vrai, j’exagère, c’est ma faute ; de plus, je travaille trop et je n’ai jamais vraiment voulu avoir un enfant qui aurait été le ciment de notre couple.

J’ai 33 ans, elle en a 29 : il serait temps !


Catherine ne me supporte plus. Elle est devenue sombre, renfermée et agressive ; je la soupçonne de ne plus vraiment m’aimer ni de me désirer. Après mille excuses, je lui ai proposé cette croisière dans ces merveilleuses îles des Philippines, avec chaque soir une nouvelle escale dans un petit port ou une crique déserte. J’ai apporté avec moi mon matériel et mes fusils à harpon : j’adore la chasse sous-marine et le poisson frais. Nous retrouver tous les deux dans un bateau devrait être une formidable thérapie de couple, du moins je l’espère, car moi je l’aime et la désire encore.


Vol vers Manille, transfert en ferry jusqu’à Puerto Galera où nous avons récupéré le bateau prêté par un ami de mon père et fait voile vers le Sud. Passés les trois premiers jours de relatif bonheur – nous avons même refait l’amour – l’amertume est réapparue. Nos échanges se sont de nouveau tendus, et une paix armée s’est installé entre nous.


Après un rapide conciliabule avec Catherine, nous décidons de chercher un abri au nord d’une île que nous apercevons sur notre droite. Après avoir dégréé et rangé la grand-voile, je fais signe à Catherine de démarrer le moteur et mettre le cap à tribord. Le vent forcit encore et la mer devient blanche ; ce coup de vent était prévu, mais pas aussi fort, et c’est avec beaucoup de difficultés que nous passons le cap nord de l’île, la puissance du moteur étant presque insuffisante pour lutter contre les éléments déchaînés. De plus il commence à pleuvoir, non, à tomber des cordes, et la visibilité devient extrêmement réduite.


Passé le cap, nous sommes un peu abrités et faisons route vers une plage dans le fond de la baie. Je n’ai pas eu vraiment le temps de vérifier les cartes et je ne connais pas les fonds. Je me prépare à jeter l’ancre à l’avant du bateau quand j’aperçois au dernier moment un pâté de corail à peine visible dans l’eau ; je crie à Catherine de virer brutalement, ce qu’elle fait avec un sang-froid digne d’un Tabarly, mais il est trop tard. J’entends un bruit sourd et le moteur s’arrête brutalement : on a touché avec l’hélice. Je jette désespérément l’ancre en espérant qu’elle accroche, sinon nous serons drossés sur les rochers.


Trente minutes plus tard, nous sommes prostrés dans la cabine du bateau. J’ai vérifié, il n’y a pas de voie d’eau, mais nous sommes bloqués : pas de grand-voile, et arbre d’hélice certainement faussé. J’ai affronté de nouveau la pluie et le vent pour mettre une deuxième ancre afin de sécuriser notre mouillage.


Catherine ne semble pas apeurée ou en colère, mais résignée. Il nous faut attendre la fin du coup de vent pour réfléchir. Avant de se retourner sur sa couchette elle me dit :



Je retourne Catherine de force et me penche sur elle pour l’étreindre. Mes mains se glissent sous son tee-shirt et emprisonnent ses petits seins ; elle me rend mon baiser presque avec brutalité. Je la déshabille tout en la laissant allongée sur la couchette ; elle m’aide en se trémoussant. Débardeur, short, soutien-gorge et petite culotte volent dans la cabine.


Je l’embrasse sur tout le corps en finissant sur son intimité où ma langue se perd dans les recoins de son sexe. Je finis par la pénétrer brutalement et nous faisons l’amour comme des forcenés. Tout à coup elle se dérobe et me fait signe de m’allonger sur le dos, puis elle vient se positionner au-dessus de moi tout en m’embrassant et prend la direction des opérations en se tortillant comme une damnée.


Quelques minutes plus tard, je suis à moitié endormi. Catherine s’écarte un peu de moi et me regarde avec ses beaux yeux bleus et durs :





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Je me réveille en sueur. J’ouvre les yeux : une lueur aveuglante qui arrive du hublot m’éblouit. Dehors, il fait plein soleil. Je regarde ma montre : huit heures. J’ai dormi vraiment longtemps. Je sors sur le pont ; Catherine y est en train de boire un café.



Elle m’indique la plage qui est distante d’environ 500 mètres. J’y aperçois un canot avec deux personnes qui viennent vers nous à la rame. Le temps de boire une tasse de café et c’est un couple qui nous aborde : deux jeunes gens blonds come les blés, un peu plus jeunes que nous qui, sur notre invitation, montent à bord. La fille parle anglais avec un fort accent guttural. Le garçon, comprenant que nous sommes Français, essaie maladroitement de nous saluer dans notre langue puis poursuit lui aussi en anglais. Après, une présentation sommaire ; il s’appelle Manfred et est Suédois tandis que la fille, elle, s’appelle Marion, Allemande. Nous engageons la discussion.



Avant que je n’aie dit ouf, il s’engage dans la cabine. Quelques minutes plus tard il remonte sur le pont. Le diagnostic de Manfred est définitif : il peut réparer, mais il doit aller prendre des outils. Marion insiste à nouveau :



Catherine m’aide à mettre le petit Zodiac à l’eau et nous partons à la rame vers la plage.



Et je continue à ronchonner. À quelques mètres de la plage de sable blanc, nous entendons de la musique ; des guitares et des chants. Puis un groupe de personnes commence à s’avancer vers nous. Des jeunes adultes ; surtout des filles avec des paréos, des bikinis, seins nus. Deux ou trois sont même complètement à poil. Pour la majeure partie ce sont des occidentaux ; je ne vois que deux ou trois locaux à la peau sombre. Un accueil digne du Club Med !



À peine ai-je mis le pied sur le sable qu’on m’embrasse en me souhaitant la bienvenue. Un grand mec barbu avec un grand sourire s’avance vers moi en me serrant la main. Ses yeux sont d’un gris perçant et son regard hypnotique. Il embrasse aussi Catherine en l’étreignant.



Je vais objecter, mais le regard noir que me lance Catherine m’en dissuade tout de suite.





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Quelques heures plus tard, je suis allongé sur le sable ; il n’y a plus un souffle de vent et les palmiers jettent une ombre sur cette plage d’une blancheur éclatante. Je regarde un coucher de soleil magnifique tomber sur la mer qui commence à rougeoyer. Je suis avec Babette, une Québécoise, unique francophone du groupe et trop contente de parler français. Elle n’arrête pas de papoter, mais je ne l’écoute plus car je repense à cette journée incroyable.


Nous sommes tombés sur un groupe qui vit sur cette île comme une reproduction de l’Eden terrestre. Environ une vingtaine de personnes de diverses nationalités, majoritairement des filles ; tous ont choisi de venir et vivre ici. De belles cabanes construites avec des planches et des feuilles de palmier, une grande salle commune couverte par un grand toit de chaume et un plancher en bois. Quelques cultures vivrières (dont un carré de chanvre), des poules, la pêche et un petit groupe électrogène leur permettent de cohabiter pratiquement en autarcie. Seul un bateau à moteur puissant leur permet de partir se ravitailler et les relie à la civilisation. Je repense à la réponse sibylline de Thomas quand je lui ai demandé pourquoi la présence féminine était majoritaire : « Parce que j’ai plus de convictions sur les femmes… »



Je sors de mes pensées.



Je regarde Babette et me rends compte qu’elle est très jolie avec ses grands yeux verts, ses longs cheveux sombres et sa belle poitrine que ne cache pratiquement pas son léger paréo. Mais bon, trêve de plaisanteries : il faut que je me rabiboche avec Catherine, pas de bêtises ! Au fait, où est-elle ? La nuit est tombée et une odeur de nourriture commence à se répandre ; j’aperçois de la fumée qui sort de la végétation. Babette me prends par la main et m’aide à me lever.



Je me rends compte que j’ai très faim. Je suis Babette et nous arrivons sous le grand toit où presque tout le monde est assis en rond sur des tapis tressés avec des fibres de coco. Nous sommes accueillis par des hourras. J’aperçois Catherine déjà assise de l’autre côté du cercle entre Thomas et Manfred ; elle me fait un petit signe avec la main. Je vois Marion, l’Allemande, qui m’invite à m’asseoir entre elle et un grand chevelu et barbu qui se prénomme Alessio, Italien de son état. Ciao ciao, c’est l’ONU ici… On a droit à un petit discours du « guide Thomas » nous souhaitant la bienvenue, et des plats très appétissants commencent à arriver : poissons, poulet, riz, légumes exotiques, fruits tropicaux, le tout arrosé avec du vin de coco et de l’alcool de riz. Le générateur doit tourner car il y a de la musique et un peu de lumière, complétée par quelques lampes à huile. J’observe Catherine qui semble pendue aux lèvres de Thomas…


Quelque temps plus tard, j’ai la panse pleine et la tête qui tourne ; l’alcool de riz, c’est mortel ! De plus, plusieurs cônes ont circulé et j’ai du mal à réaliser où je suis. La sono déverse un flot de musique ; beaucoup des « brothers » et « sisters » dansent tandis que quelques couples se sont formés. Certains ont certainement rejoint leur cabane. J’observe Alessio, l’Italien, complètement déchaîné, qui en guise de danse semble secoué par des décharges électriques. Babette m’a rejoint et a pris ma main avant de se coller contre moi. Je fais un effort insurmontable pour la repousser doucement.



Marion, à côté de moi, qui a tout entendu, se met à rire. Elle se penche vers Babette et lui parle à l’oreille. La petite Québécoise se lève et me fait signe de la suivre. Nous quittons la salle commune et marchons sur la plage en nous dirigeant vers la plus grande des cabanes. L’esprit toujours embrumé, Babette me tient toujours la main quand nous arrivons devant la case où tout est ouvert. Une grande torche et de nombreuses bougies éclairent la pièce principale sur pilotis où je découvre Catherine chevauchant « le guide ». Je reste là debout, interdit, à les regarder. Babette, elle non plus, ne semble pas être dérangée par le spectacle. La vue du sexe de l’homme entrer et sortir entre les cuisses de Catherine a un effet anesthésiant et pas un son ne sort de ma bouche. Thomas a tourné la tête et finalement découvre la présence de spectateurs. Avec un grand sourire il s’adresse à nous :



C’est à mon tour de tirer Babette par la main afin de quitter cette vision de cauchemar. Beaucoup d’hommes aimeraient voir leur femme se faire baiser par un autre ; ce n’est pas du tout mon cas. Je demande à Marion où nous pouvons aller.



Une fois de plus je me laisse guider. Ma libido commence à prendre le dessus. Notre cheminement est entrecoupé par de nombreux baisers et pelotages ; les seins de Babette, lourds et fermes, occupent mes mains tandis que je sens une petite langue pointue fouiller ma bouche. Son odeur, un mélange de fleurs tropicales et de senteur salée maritime enivre mes sens. Arrivé, je constate qu’il n’y a plus personne ; seules quelques lampes brûlent encore et nous éclairent doucement.


Un coin de la salle est aménagé avec des coussins sur les lesquels nous nous écroulons en nous embrassant. Je demande à Babette de se lever et de se déshabiller devant moi. Paréo et culotte glissent par terre, découvrant un corps voluptueux à la taille très marquée. De la légère toison sombre de son pubis émergent des nymphes proéminentes qui attirent mon regard comme un aimant. Je lui fais signe de se retourner ; je me relève un peu et l’attrape par la taille pour qu’elle s’agenouille au-dessus de mon visage. Elle se tortille un peu afin de positionner sa fente sur ma bouche, et c’est goulûment que j’entreprends de la lécher pendant qu’elle s’incline en avant pour m’avaler. Je sens sa bouche coulisser sur mon sexe dressé tandis que son suc intime coule sur mes lèvres affamées. La tension est à son comble ; je repense à Catherine se déhanchant sur Thomas, ce qui décuple ma frustration et mes sens. Je ne peux me retenir et je jouis longuement dans sa bouche.



Je lui demande de s’allonger sur le dos tandis que ma main fouille ses lèvres intimes à la recherche de son clitoris, et tout en fixant son regard je la masturbe jusqu’à ce qu’un puissant orgasme la prenne.

Quelques minutes plus tard, nous nous baignons dans le lagon et refaisons l’amour dans l’eau, puis nous finissons la nuit dans sa case, Babette lovée contre moi.




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Quelques jours ont passé depuis notre arrivée et je me suis habitué au groupe ; je suis devenu un « brother » et Catherine une « sister ». Enfin, elle, c’est surtout avec Thomas qu’elle est « sister » ! Le lendemain de cette première nuit nous avons eu une longue discussion. Pour elle, il n’était pas question de quitter l’île pour le moment : on devait vivre cette expérience de liberté qui nous permettrait peut-être de grandir. J’ai toujours beaucoup de doutes sur cette affirmation… Si je voulais, je pouvais repartir : à moi de décider ; elle, elle restait !


Bien sûr il est hors de question que je laisse Catherine seule dans les mains de ce petit dictateur tropical. Je suis retourné dans le bateau pour nous prendre des affaires, puis je me suis installé chez Babette. Elle semblait très contente de m’accueillir dans sa petite case composée de deux pièces surélevées, un toit couvert de palmes, des murs avec de la paille tressée et un grand lit à même le plancher surélevé.

J’ai donc décidé de rester ; nous étions partis pour six mois et j’avais ainsi le temps de voir venir. Notre « guide » m’a évidemment confirmé que nous étions les bienvenues sur l’île.

Quand je lui ai demandé si nous pouvions participer aux frais, et il m’a répondu que ce n’était pas un problème :



Je participe aux petits travaux, comme réparer la canalisation qui nous conduit l’eau d’un ruisseau, et surtout je pêche avec Alessio qui s’est révélé très sympa et un excellent chasseur sous-marin. Lui aussi critique à mots couverts notre guide, ce qui crée une grande complicité entre nous ; la dévotion que les membres du groupe lui vouent nous fait beaucoup rire. Je continue évidemment à me poser beaucoup de questions sur Thomas et cette communauté, mais elles restent sans réponses. Catherine participe un peu à la préparation des repas, à l’entretien du potager et au divertissement de notre guide… Le temps libre, nous le passons à nous baigner, jouer au volley sur la plage, à dormir ou écouter de la musique. Steve, un Américain, joue de la guitare et chante merveilleusement bien ; des filles ont même créé une chorale. Chacun fait ce qu’il veut.


Ce matin, Alessio et moi revenons de la pêche avec des prises de toutes les couleurs et de toutes les dimensions ; nous allons pouvoir manger un kinilaw, plat national à base de poisson cru.

Soudain, j’entends de nombreux coups de feu et des rafales de mitraillette. Je me jette derrière le premier buisson, la peur au ventre. Alessio reste tranquille et me demande de me calmer, puis il me fait signe de le suivre. Dans une clairière, nous découvrons Thomas, Manfred et Julian, un autre « brother », en train de tirer sur des cibles avec différents types d’armes. Les coups de feu claquent avec un bruit épouvantable qui me terrorise. J’en ai vus seulement au cinéma ; dans la réalité, c’est beaucoup plus impressionnant. Alessio me confirme que régulièrement les garçons s’amusent avec des armes, mais que lui n’a jamais été invité et que cela ne l’intéresse pas.



Mes questions restent sans réponses. Tout le monde parle aussi de Marc, un « brother » qui a quitté l’île il y a quelques mois sans rien dire à personne. Il aurait demandé à Thomas de le raccompagner vers la civilisation car il voulait rentrer chez lui. Personne n’a compris sa décision.




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Heureusement qu’un léger vent souffle sur la plage, car avec la chaleur j’ai du mal à dormir. Avec Babette, nous sommes installés sous les palmiers pour faire une petite sieste. Mia nous a rejoints et discute avec Babette, elles sont très amies. C’est une grande Italienne mince à la peau très bronzée avec d’abondants cheveux frisés qu’elle retient presque toujours avec un bandeau. Son corps est souple comme une liane ; elle pratique souvent le yoga avec d’autres filles de l’île. J’ai remarqué que Catherine participe souvent à ces séances sur la plage, mais j’évite de la croiser.



Une heure plus tard je suis en sueur car je rame depuis presque vingt minutes sous le soleil. Mia est assise en face de moi à l’avant du Zodiac tandis que Babette se prélasse à l’arrière. J’observe le corps de l’Italienne, et je dois dire que la chaleur ne fait qu’augmenter… Elle n’est vêtue que d’un petit short en jean élimé. Régulièrement, elle s’asperge avec de l’eau de mer pour se rafraîchir et sa peau sombre luit au soleil. Elle n’a pratiquement pas de poitrine, mais ses tétons sont comme des bouts de crayons qui pointent vers moi ; ses yeux presque noirs me fixent de temps en temps pendant qu’elle nous chante une chanson.


Nous accostons le bateau et montons à bord. J’installe le taud sur la bôme pour nous protéger du soleil tandis que les filles se baignent en sautant du pont. Je regarde la drisse cassée et je me dis qu’il va vraiment falloir que je pense à la réparer, mais je ne suis pas sûr de vouloir vraiment le faire. Ai-je envie de repartir ? Je suis en train de m’alanguir, et ma vie « normale » est loin derrière moi. Où sont les problèmes du travail, de mon couple, de ma famille ? Je sors de mes pensées en regardant Mia sortir de l’eau sur l’échelle de coupée. Comme Babette, elle s’est baigné nue et je constate que malgré les commodités rudimentaires de l’île, elle est parfaitement épilée. J’observe les muscles de ses fesses jouer sous sa peau tandis qu’elle s’allonge sur les coussins à l’ombre sous le taud. Babette la rejoint tandis que j’apporte une bouteille de Coca tiède que j’ai prise dans la cuisine du bateau.



Cette réflexion ne me plaît pas du tout.



Mia me prend le bras.



Elle se tourne vers Babette et commence à l’embrasser sur la bouche : pas une petite bise, mais un long baiser mouillé. Je reste estomaqué et je fixe ce spectacle merveilleux tandis que je sens ma virilité se dresser dans mon short. La longiligne Mia s’enroule autour de la pulpeuse Babette ; elles me font signe de les rejoindre.


Quelques minutes plus tard, je suis allongé sur les coussins, les jambes écartées. Babette à ma gauche, étendue sur moi, frotte son corps et son sexe sur ma cuisse tout en m’embrassant. Mia fait de même de l’autre côté. Nos trois bouches, nos trois langues se mêlent avec des embrassades passionnées entrecoupées de gémissements. Je sens l’humidité de leur intimité baigner la peau de mes cuisses. Je caresse avec ferveur leurs fesses et leur sexe tandis que je sens des mains jouer avec mon pénis en pleine érection. Avec ma main gauche, j’introduis un doigt dans le vagin de Babette tandis qu’avec la droite c’est l’anus de Mia que je pénètre.

Puis l’Italienne se met à quatre pattes ; je m’agenouille derrière elle. Je sens Babette coller ses seins et son corps dans mon dos, puis elle attrape mon membre et le présente à l’entrée du vagin de notre partenaire. Babette dirige nos jeux érotiques, et je me demande jusqu’où cela nous entraînera.


Après avoir frotté de nombreuse fois mon pénis sur la fente lubrifiée de Mia, je la pénètre avec jubilation, les mains accrochées à sa croupe. Babette, toujours collée dans mon dos, imprime le rythme à mon va-et-vient tout en tenant entre ses doigts la base de mon sexe, tandis qu’avec son autre main elle commence à travailler le petit orifice de sa compagne devant mon regard sidéré. Ensuite, avec fermeté elle retire mon membre du sexe de Mia pour le positionner à l’entrée de l’anus, où après quelques poussés je m’introduis. Le couloir est étroit et brûlant. Nous gémissons et bougeons en cadence tous les trois ; je dois faire beaucoup d’efforts pour ne pas jouir immédiatement. Je sens Babette quitter mon dos et je la regarde se placer face à nous pour profiter du spectacle tout en se masturbant de plus en plus rapidement. Mia imprime des pressions internes sur mon pénis, et quelques instants plus tard j’éjacule puissamment en elle.


Après un bain dans le lagon et quelques rafraîchissements, je fais de nouveau l’amour à Babette sous le regard langoureux de Mia qui, la tête de sa partenaire enfouie entre ses jambes, gémit de plaisir.




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Il est presque minuit et nous sommes toujours à bord. Nous avons décidé de rester pour la nuit, car les filles voulaient profiter du bateau et peut-être de moi aussi.

Mia a insisté pour retourner sur l’île afin d’avertir notre « guide » Thomas. Devant mon incompréhension, Babette m’a rétorqué que pour notre bien et notre sécurité à tous il veut savoir où nous sommes. Après son retour, Babette a cuisiné quelques boîtes de conserves de la cambuse et débouché une bouteille de vin de la réserve. Ça nous a changé de l’ordinaire de l’île à base de poissons.


La respiration profonde de mes deux compagnes me confirme qu’elles dorment profondément ; nos jeux sexuels et le vin les ont assommées. Je les regarde dans la pénombre presque enlacées l’une à l’autre. Moi, par contre, je n’arrive pas à dormir en pensant à cet après-midi de débauche. Je réfléchis à cette secte « new âge » et à son guide qui se défoule en tirant avec des armes de guerre, qui contrôle tout ce qui se passe sur l’île et surveille tous les agissements de ses « brothers » et « sisters ». Quel est le rôle de Manfred, qui est presque toujours avec lui ? À ce propos, il devait réparer le bateau ; il n’a bien sûr rien fait. En fait, la panne du moteur, ce n’est peut-être rien ? Demain matin, je plongerai avec un masque pour voir l’état de l’hélice.


En attendant, je prends une torche et descends dans le compartiment moteur. Tout semble OK pour le peu que je connaisse à la mécanique, quand tout à coup je remarque quelques cristaux blancs sur le sol. Je me baisse, et avec les doigts je récupère quelques grains que je porte à ma bouche. Une terreur me foudroie sur place ! Je débranche une conduite d’essence, en fais couler un peu, et constate que le circuit est plein de sucre. On a saboté le moteur du bateau !


Nous sommes bloqués sur l’île, et pas la peine de chercher plus longtemps le coupable : notre « guide » ne veut pas que nous partions ! Mais pourquoi ?




******************* À SUIVRE *******************