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Temps de lecture estimé : 17 mn
27/11/14
Résumé:  Michel avait trouvé l'amour dans les bras de la fille du maire. Ils ne songeaient qu'à leur plaisir. Pourtant, après un week-end merveilleux, Isabelle l'a quitté.
Critères:  fh amour fellation pénétratio fsodo
Auteur : Bertrand D            Envoi mini-message

Série : Mon merveilleux amour

Chapitre 02 / 03
Isabelle

Je me retrouve seul dans le lit, Isabelle m’a quitté, elle qui, il y a une heure, me disait qu’elle m’aimait à la folie. Je ne comprends pas. Deux minutes plus tard, nouveau bruit de serrure. Ça y est, elle revient, ce n’était qu’une plaisanterie. Le battant s’ouvre et Marion apparaît, la mine triste.



Sans un mot, je suis allé me rhabiller. Je suis sorti sans même dire au revoir à Marion, sans la regarder. Isabelle ne m’a pas quitté juste pour des raisons de condition sociale, il y a forcément autre chose ! Marion connaît certainement la vraie raison, mais elle ne veut pas me la dire, ne veut pas trahir son amie. J’ai regagné la rue comme un boxeur sonné. Que faire ? Que font les copains dans ce cas là ? Ils cherchent une autre fille ou se saoulent. Je n’ai pas de femme sous la main, et je n’aime pas m’enivrer. Toutefois, aujourd’hui je vais boire, tout oublier. Oublier ces deux garces qui m’ont trahi.


J’avais indiqué à maman que je rentrerais vers sept heures. Aux environs de neuf heures, elle a essayé de m’appeler sur mon portable mais n’a pas pu me joindre. À dix heures elle commençait sérieusement à s’inquiéter. Elle a eu peur que j’aie eu un accident ! Si c’était le cas, les gendarmes n’allaient pas tarder à frapper à la porte. À cet instant, la sonnerie a retenti. Mon dieu, il est mort ! Affolée, elle a ouvert la porte. Sur le palier, je suis apparu soutenu par deux jeunes gens. Derrière une jeune fille, mais ce n’était pas Isabelle.



Tant bien que mal, maman a essayé de me débarrasser de mes vêtements souillés. Difficile. Elle a senti que quelqu’un l’aidait dans sa tâche. C’était Marion.



Il leur a fallu près d’un quart d’heure pour arriver à me mettre en slip. J’étais dans un état lamentable. Alors, elles m’ont placé sur une couverture au sol et tiré jusqu’à la salle de bain. Mais ma mère ne savait pas comment opérer pour me laver. Elle n’avait pas la force de me bouger toute seule.



Après quelques hésitations, maman a finalement accepté. Marion s’est deshabillée, enfermée dans la douche et m’a lavé. Maman suivait l’opération à travers la porte vitrée translucide. Une heure après, tout était en ordre, elles m’avaient ramené sur la couverture, avaient mis le matelas de mon lit par terre, m’avaient poussé dessus et couvert. Marion était séchée et rhabillée.



Marion lui a raconté le week-end avec Isabelle et la séparation. Oui, elle leur prêtait son logement, était au courant de l’intention d’Isabelle de rompre. Mais elle n’en connaissait pas la raison. Elles ont longuement discuté, bu une tisane ensemble et Marion est rentrée tard chez elle, remerciée par maman.


Maman a dû me secouer un moment avant que je n’ouvre les yeux. Un tambour battait dans ma tête. Je n’étais pas dans mon lit, mais couché par terre ! J’ai vu apparaître devant mes yeux un verre dans lequel un analgésique pétillait. J’ai avalé cette boisson. Fort heureusement une odeur de café embaumait la pièce. Maman m’a présenté une tasse que j’ai vidée rapidement.


Je devais avoir une drôle de tête, au vu du sourire ironique de ma mère. Tout à coup je me suis rendu compte que j’étais nu. Je me suis souvenu d’avoir pris le quatrième whisky, puis plus rien. Puis les réflexes ont joué. Il me fallait aller au boulot, heureusement, maman avait prévu mon temps de réaction. Elle est sortie me laissant m’habiller. À table, un bol de chocolat au lait m’attendait. Mais je n’ai pas pu y toucher.



Je n’étais pas trop en forme en arrivant à la mairie. J’avais peur des remarques qu’allait me lancer Marion. Mais rien, elle m’a souri, embrassé comme à l’ordinaire, faisant mine d’ignorer les évènements de la veille. La journée a été longue et pénible, mais j’ai essayé d’assurer mon travail correctement. Personne ne s’est aperçu dans quel état j’étais. Il est vrai qu’après certains week-ends, j’étais déjà arrivé très fatigué. Le soir, lorsque je suis rentré, maman avait préparé un dîner léger mais délicieux. Je craignais qu’elle ne m’interroge sur les raisons de mon ivresse. Mais rien, pas un mot, elle mangeait, attendait.


J’ai craqué et lui ai tout raconté, mes amours et surtout la rupture. J’ai omis de lui parler de nos dernières occupations, mais elle avait compris. Je craignais une remarque pour préciser qu’elle avait craint que cela ne se termine ainsi. Elle l’avait pressenti, elle me l’avait prédit, un jardinier et une avocate, cela ne fonctionne pas !


Mais elle était restée silencieuse. Puis elle m’a dit qu’elle avait apprécié Marion. Une gentille fille qui s’était occupé de moi. Elle m’a alors parlé de l’épisode de la douche qui l’avait un peu choquée, mais avait réglé la situation. Vraiment c’était une fille bien. Je n’osai pas lui dire combien je lui en voulais de ne pas vouloir me donner les raisons de cette séparation. La vie a repris son cours normal. Physiquement, j’ai récupéré. Mais le moral est en berne. Marion ne laissait rien paraître lorsque l’on se retrouvait, le matin à la mairie. Je l’ai toutefois remerciée de m’avoir ramené.


Samedi, j’ai fait la grasse matinée. Quand je me suis levé, maman a critiqué ma tenue, un survêtement usagé. Pour lui faire plaisir, j’ai changé de vêtement. À midi, la sonnette a retenti, me surprenant. Je suis allé ouvrir, Marion était là ! J’ai alors compris la remarque sur ma tenue, maman l’avait invitée sans rien me dire. J’étais à la fois heureux de la voir, mais aussi malheureux et surtout gêné. Je ne voulais pas que maman se fasse des illusions sur nos rapports. Je l’aimais beaucoup, autrefois, mais maintenant… je lui en voulais trop.


Pendant le repas nous avons discuté de choses insignifiantes. Je voyais que maman se faisait son cinéma dans sa tête. Elle appréciait beaucoup Marion. En prenant le café dans le salon, elles ont parlé de nos situations. Maman a tenté une approche sur celle qu’elle voyait déjà devenir sa belle-fille. Mais Marion lui a indiqué qu’elle ne pouvait rester trop longtemps, son copain l’attendait, ils avaient programmé leur soirée. Elle nous a quittés, remerciant maman de sa gentillesse. Maman a paru déçue. Pour ma part, j’ai compris le message.


Depuis deux ans je suis dans ce service. J’ai retrouvé le plaisir du contact avec la terre, la nature. Désormais on me laisse plus d’initiative. Le maire m’a même félicité pour la réalisation d’un parterre fleuri. Je n’ai pas oublié Isabelle, mais je ne l’ai plus vue, ni cherché à la revoir. Je l’aime toujours mais je sais que c’est sans espoir. Il me faut me faire à cette évidence.


Marion ne travaille plus au secrétariat à la mairie. Elle a été promue et exerce dans une annexe décentralisée de quartier. Nous n’avons plus l’occasion de nous voir. Lors de l’invitation de maman, elle avait prétexté un ami qui l’attendait. En réalité, elle vit toujours seule, mais ce jour-là, voulait éviter de discuter des évènements. Son poste a été attribué à une femme divorcée, plus âgée que moi. Jolie, très sympathique, elle semblait apprécier les hommages masculins. J’ai tenté ma chance et essayé de la baratiner. À ma grande surprise, et aussi à mon grand plaisir, elle n’a pas repoussé mes avances. Je lui ai proposé d’aller prendre un verre à la sortie du boulot, elle a accepté. Prévoyant une rentrée tardive, j’ai avisé maman.


Après le verre scellant notre amitié, je l’ai invitée au restaurant. Puis, suite logique, je me suis retrouvé chez elle. Je l’ai enlacée, ai amorcé un baiser auquel elle a répondu avec ardeur.



J’étais renseigné. À l’essai et sans prendre de risques. Pas très romantique, mais logique et efficace. J’ai trouvé la femme la plus experte que je n’ai jamais connue. Ouverte à toutes les initiatives, par tous les orifices. Elle a eu l’air d’apprécier mon comportement. Quand nous avons eu terminé notre séance, j’étais sur les genoux. Mais ce qui m’a contenté et rassuré, c’est son appréciation.



Je suis revenu très tard à la maison. J’ai fait le moins de bruit possible, mais maman a dû m’entendre, j’en suis sûr. Désormais, tout va bien. Je suis en CDI, mon salaire a augmenté, j’ai une femme sur qui je peux compter en cas de besoin sexuel ceci sans m’engager, tout est pour le mieux. Mais au fond de moi, ELLE me manque et me manquera toujours. Avec Marion, nous n’avons plus aucun contact, et pourtant elle me fait aussi défaut. C’est la seule fille qui est sincère, gentille en plus d’être belle. J’aimerais la revoir, mais je n’ose pas l’appeler.


Aujourd’hui, j’ai trouvé au courrier, un pli avec un bristol à l’intérieur. C’est une invitation d’Isabelle pour son mariage. Elle épouse Maître Daniel Combes. Elle n’a pas raté sa cible. Le fils de l’avocat le plus célèbre de la région ! Elle ne débutera pas au bas de l’échelle. Avec ajouté en bas du carton un mot à la main :


« Je compte absolument sur toi. Avec Marion, vous serez mes témoins. Elle t’appellera. »


J’avais là une occasion de retrouver Marion. Je pensais de plus en plus souvent à elle. Isabelle voulait avoir ses meilleurs copains autour d’elle. Elle avait donc gardé quand même une certaine amitié pour moi. J’acceptai l’invitation. Marion m’a appelé. Nous avons échangé des banalités, des excuses. Je me sentais coupable, peut-être elle aussi. Probablement parce qu’elle ne voulait pas me donner le motif de la séparation. Elle m’a indiqué qu’Isabelle désirait nous révéler les raisons qui l’avaient amenée à me quitter. Elle voulait que Marion assiste à cet entretien pour éviter tout malentendu. Isabelle pouvait se libérer jeudi soir, son mari avait un motif impérieux : l’enterrement de sa vie de garçon. Elle viendrait vers neuf heures trente chez Marion prendre le café, nous parlerait et repartirait rapidement.


Ce coup de fil m’a profondément touché. Isabelle me précisait ainsi que tout était définitivement fini entre nous. Mais cela indiquait que peut-être Marion ne connaissait vraiment pas les causes de cette rupture. En l’écoutant, je me suis rendu compte que j’avais été un salaud de l’avoir négligée. Au ton de sa voix, j’ai senti son désir de renouer nos relations. Elle me manquait à moi aussi. Je me suis rendu compte que, en dehors d’Isabelle, c’était la meilleure fille que je n’ai jamais connue. En un mot, que je l’aimais.


Le jour fixé, quand j’ai sonné chez elle, je me trouvais un peu ridicule avec un bouquet de fleurs à la main. Marion m’avait dit la vérité, elle ne connaissait pas le motif de notre séparation. Elle a ouvert la porte très rapidement, à croire qu’elle était aux aguets. Au vu du bouquet, elle a rougi, est restée quelques instants sans voix.



Mais elle n’a pu en dire plus. Je l’embrassai sur les joues et puis j’ai dérapé sur sa bouche. Je l’ai poussée à l’intérieur, ai laissé choir le bouquet. Le baiser s’est prolongé probablement longtemps. Puis elle s’est dégagée :



Je l’ai libérée, j’étais fou de joie. Je comptais sur ce bouquet pour préparer le terrain, lui faire comprendre que je l’aimais. Mais sa réaction m’indiquait que je n’aurais pas beaucoup d’efforts à faire pour la convaincre. Nous avons dîné, parlant peu, ou de choses sans importance, mais ne nous quittant pas des yeux. Quand elle s’est levée pour aller chercher le dessert, je me suis dressé et l’ai prise dans mes bras. Elle s’est un peu raidie, puis a cédé à mon baiser.



Mais je ne l’ai pas écoutée, l’ai carrément portée sur le lit. Elle est restée d’abord inerte, muette, avouant ainsi son acceptation. Délicatement, je l’ai déshabillée, embrassant au passage toutes les merveilles que je dévoilai. À mon tour je me suis mis nu et me suis allongé à ses cotés.


Que dire de la suite ? Nous nous sommes aimés comme de nouveaux amants. Elle était merveilleuse, possédait une formidable science des caresses. J’ai ralenti au maximum le moment de notre plaisir, et nous avons ensemble, explosé de bonheur.



Isabelle était appuyée sur le montant de la porte, souriante, toujours aussi belle.



Avec Marion, nous nous sommes regardés en souriant, levés, entourant Isabelle et brutalement l’avons ceinturé.



Elle n’a pu dire un mot de plus. Toutefois il faut reconnaître qu’elle n’a pas opposé beaucoup de résistance. Nous l’avons allongée sur le lit et nous sommes mis à deux pour la déshabiller, la caresser. À voir agir Marion, j’ai vite compris que pour elles, ce n’était pas une première. Si je l’embrassais à pleine bouche, m’occupais des seins, ma compagne s’occupait du buisson odorant.


Je me suis relevé pour laisser les deux copines se caresser. Ce spectacle me redonnait de la vigueur et j’étais prêt à entrer dans le jeu. Inversées, chacune butinait l’autre. Isabelle avait pris le dessus et me présentait ses fesses magnifiques. Marion m’a fait un discret signe de la main, m’invitant à participer. Je suis placé derrière Isabelle. Une main a pris mon sexe, l’a embouché pour bien le graisser puis l’a placé dans l’antre de plaisir. C’était un bonheur formidable de retrouver ce corps que j’avais tant aimé. Isabelle appréciait mon action, y participait pendant que sa copine me léchait les boules.


Nous nous sommes longtemps aimés tous les trois. Puis Isabelle s’est légèrement soulevée. Son amie a dégagé mon engin et l’a présenté plus haut. Elle voulait que je l’encule !



Alors, lentement, j’ai pris possession du cul de mon ancienne maîtresse. Si la cadence était lente le plaisir était grand. C’est plutôt l’idée de jouir une dernière fois d’elle qui me rendait si heureux. Je n’aurais jamais plus l’occasion de bénéficier d’un tel cadeau. La seule fois où j’avais pu en profiter annonçait une séparation, et ça recommençait. Mais celle-ci était définitive. J’avais l’idée que je compenserai cela, avec une autre partenaire. Le broutage de Marion, sa chatouille sur le bouton firent monter la tension de sa copine. Elle explosa, heureusement car je ne savais plus comment me retenir.


Tous trois, nous nous sommes retrouvés dans le lit, Isabelle entre Marion et moi. En silence, nous savourions ce moment de bonheur. Isabelle nous avoua que son futur mari, s’il n’est pas l’élu de son cœur, se révèlait bon amant, gentil, tendre et agréable. Elle nous invita à leur rendre visite quand ils seront de retour de leur voyage de noces. Marion et moi sommes allés nous doucher ensemble. Puis Isabelle a pris possession de la salle de bains.


Peu après, assis tous trois autour de la table, nous avons partagé le gâteau, puis Isabelle a commencé son explication.



Elle est restée stupéfaite, ainsi que Marion. Donc cette dernière ne connaissait vraiment pas la raison de notre séparation.




  • — Maman, je suis doublement heureux.
  • — Et pour quelles raisons ?
  • — Je suis invité au mariage d’Isabelle, ainsi que Marion.
  • — C’est merveilleux, j’en suis heureuse. Et la deuxième me dit-elle.
  • — Je suis bienheureux j’ai deux « mères ».
  • — Deux mères ? m’a-t-elle demandé.
  • — Et oui, madame ma mère et monsieur le maire.

Maman a pali. Elle a été anéantie par ma réponse. Elle s’est assise, mis son visage entre ses mains et a pleuré.


  • — Cela explique vos réticences à tous les deux quand vous avez découvert notre amour. On ne peut pas marier deux enfants du même père. C’est un inceste. La loi l’interdit, mais la procréation peut être également dangereuse pour les enfants du couple. Car avec Isabelle nous sommes demi-frère, demi-sœur. Tu n’as jamais voulu me révéler le nom de mon géniteur. Je suis sûr que lui aussi ignorait mon existence. Il s’est déplacé quand il a vu ce nom de famille qu’il connaissait bien. Et c’est lors de votre rencontre, ce jour là, qu’il a compris, et que tu lui as tout avoué.

Maman pleurait toujours. Je l’ai prise dans mes bras.


  • — Je comprends maintenant ta réticence à me donner le nom de mon père.
  • — Michel, ne m’en veux pas. Je m’étais juré le secret, mais puisque tu as trouvé la vérité, je peux tout t’expliquer. Avec Jacques, ton père, nous étions ensemble au lycée, dans la même classe. Nous nous aimions, mais c’était un amour d’adolescent. Après le bac, il est allé en fac de droit. Mes parents n’avaient pas les moyens de me payer de plus longues études. J’ai cherché du travail. Mais je n’avais aucun métier. Jacques a alors demandé à ses parents de m’embaucher comme bonne à tout faire. C’était un contrat merveilleux. Logée, nourrie et un salaire. Mais les parents de Jacques avaient surtout estimé que cela les arrangeait. J’étais jolie et en ce temps là il était courant que le fils de famille couche avec la bonne. Puis se marie avec une fille de sa condition. Naturellement nous avons été rapidement amants. Ainsi leur fils restait à la maison, ils l’avaient sous les yeux et il travaillait. Cela a duré plus d’un an. Jacques m’aimait à la folie, me parlait de mariage, moi, je ne me faisais pas d’illusions. Puis je suis tombée enceinte. Je n’en ai parlé à personne. De son côté Jacques a informé ses parents son intention de se marier avec moi. Naturellement, dans leur esprit, il n’en était pas question. Mais ils ne l’ont pas dit à leur fils. Dès le lendemain, le père m’a appelée dans son bureau. Gentiment il m’a fait comprendre l’impossibilité de cette union. Il pensait peut-être que j’allais le supplier ou bien m’effondrer. De mon côté, j’avais réfléchi : si je disais que j’étais enceinte, ils penseraient que j’avais préparé mon coup et que j’allais exercer un chantage. Aussi, j’ai décidé de quitter la place et retourner chez mes parents. Je lui ai dit que je comprenais et que j’allais partir. Il suffisait qu’il me licencie ou bien que je démissionne. C’est cette dernière solution que nous avons adoptée. Ses parents m’ont donné une jolie somme d’argent estimant qu’ils s’en tiraient à moindre frais. Ils m’ont dit que, toutefois, si un jour je me trouvais sans emploi, ils m’aideraient à en trouver un. Et je suis partie. Pour Jacques le choc a été terrible, il a essayé de me retrouver, a fait une dépression. Mais son père lui a dit que je ne l’aimais pas et que c’était à la suite de sa proposition de mariage que j’avais quitté ma place. Je suis retournée chez mes parents qui ont été formidables. C’est pour cette raison qu’ils t’ont élevé tes premières années. Lorsque j’ai été remise de couches, je suis allé voir le père de Jacques lui indiquant que j’étais au chômage. Il m’a trouvé une place de femme de ménage chez un couple d’amis, très discrets. C’est là que je suis depuis vingt ans, et ils me considèrent un peu comme de la famille, j’ai vu grandir leurs enfants. Lors de ta blessure, dans le journal, on a cité ton nom : Verronet. Ce n’est pas courant et Jacques a immédiatement pensé à moi. Voila la raison de sa visite à l’hôpital. Il a de suite compris que si tu portais mon nom, c’est que j’étais « fille-mère » comme l’on disait autrefois. De plus, il a vérifié sur les registres ta date de naissance en a déduit celle de la conception. Donc qu’il était le père. C’est pour cette raison que tu as eu ton emploi, sans même que je lui aie demandé. Il a été heureux que tu t’entendes avec sa fille. Toutefois, lorsque nous avons compris que vous vous aimiez vraiment, nous avons été catastrophés. Vous ne vouliez rien entendre, alors Jacques a utilisé les grands moyens, il a tout dit à Isabelle. Inutile de te préciser dans quel état elle était. Elle lui a seulement demandé de la laisser passer un dernier week-end avec toi. Et tu connais la suite. Je comprends votre peine à tous deux, mais il n’y avait pas d’autre solution.


Isabelle a compris que je savais tout et été soulagée de ne pas avoir eu à me révéler les raisons de son départ. Marion a été surprise, elle ne s’attendait pas à un pareil motif.



Elle est partie, nous ne l’avons pas accompagnée et avons repris nos joutes amoureuses.


Quand le lendemain j’ai amené Marion à la maison, maman a explosé de joie.