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Temps de lecture estimé : 10 mn
08/03/15
Résumé:  Dans lequel on verra le mystérieux Jakin convaincre Brodsky de rejoindre sa secte en employant des moyens peu loyaux, et où l'on apprendra qu'un ange gardien très particulier veille sur notre héros.
Critères:  grp hagé bizarre cunnilingu sandwich portrait pastiche délire humour fantastiqu -revebebe -initiatiq
Auteur : Brodsky      Envoi mini-message

Série : Brodsky contre les Vieux de l'Olympe

Chapitre 01
Une invitation sulfureuse

Chapitre 1 : Une invitation sulfureuse



Dans lequel on verra le mystérieux Jakin convaincre Brodsky de rejoindre sa secte en employant des moyens peu loyaux, et où l’on apprendra qu’un ange gardien très particulier veille sur notre héros.





C’était le début de l’été, le soir tombait, et il faisait bon. Nous étions assis au bord du Lac du Coucou, dans la résidence secondaire d’un des plus gros actionnaires de Rêvebébé, une maison d’édition de bouquins pour les obsédés sexuels. L’eau était limpide et on pouvait voir les poissons barboter comme des feignasses, bien gros et bien tranquilles, nul pêcheur n’ayant jamais eu le droit de s’installer sur les berges. J’avais le regard lointain, autant que je pouvais, et je sentais cet enfoiré de Jakin qui m’observait à la dérobée, attendant que je cède.



Jakin eut un sourire quasi triomphant… Il m’amenait exactement là où il avait prévu…



Comme par magie, Cyrielle et Lilas apparurent derrière nous. Elles n’avaient gardé que le haut de leur maillot de bain pour faire bronzette, et n’avaient pas changé de tenue malgré le soleil couchant. Cyrielle vint s’assoir sur les genoux de Jakin tandis que Lilas entreprenait de lui masser les épaules. J’eus un début d’érection que je décidai de cacher.



Je me levai et décidai de rentrer à l’intérieur de la villa. Non mais… Pour qui il se prenait, ce vieux bouc avec ses nymphettes ? Pour le dieu Pan ? Cyrielle au pipeau et Lilas à la flûte ? Et on s’affichait comme ça, devant moi, en me laissant supposer qu’une fois signé je ne sais quel contrat plus ou moins bidon, j’aurai le droit de jouir à mon tour des faveurs de ces drôlesses ? Je décidai de récupérer mes affaires vite fait et de rentrer chez moi…


En arrivant près de la villa, j’entendis des cris ahurissants, tout simplement ahurissants… C’était Démonia… prise en sandwich entre le Seigneur du Lac du Coucou en peignoir à rayures, et Radagast qui avait revêtu pour l’occasion son costume de cosmonaute vintage. J’étais pétrifié… Je regardais tout ça avec des yeux exorbités et une érection cette fois au maximum lorsque la main de Jakin se posa sur mon épaule et me fit sursauter.



Lilas, les yeux à demi ouverts, était en train de se faire brouter le minou par sa partenaire de jeu. Elle nous vit, mon érection et moi, et nous fit signe de les rejoindre… Je n’y tenais plus, je m’élançai. Mais Jakin me retint… fermement.




***



Radagast ouvre la porte de la cellule et me fait signe d’entrer. Il fait sombre là-dedans. C’est juste éclairé par une petite loupiote… Il y a une petite table avec une tête de mort et un godemiché posés dessus. Et une dizaine de feuilles de papier…



Et voilà, j’y étais… Jakin avait réussi son coup. J’allais rejoindre leur putain de secte, juste pour pouvoir niquer un peu plus souvent. Mais merde, comment résister… je venais de passer une journée entière avec des tas de nichons sous les yeux, et des petits culs toujours en train de se tortiller, et Jakin me l’avait juré – et j’en avais été le témoin – les membres de la secte, malgré leur âge plus que canonique pour certains, NE DÉBANDAIENT PAS. CES PUTAIN DE VIEUX SATYRES NE DÉBANDAIENT JAMAIS !


Alors, le Grand Secret, je voulais le connaître moi aussi, et en profiter… et m’enfiler les filles, toutes, une par une d’abord, puis toutes en même temps ensuite… Et si pour ça il fallait que je rédige mon testament spirituel dans une cellule maçonnique, ben j’allais le faire… Et accepter tout leur cérémonial… Finalement, je me rendais compte que ça m’amusait.


Je pris les feuilles de papier, la plume d’oie qu’on avait mise à ma disposition, et… pas d’encrier. Ces couillons avaient oublié de me filer un encrier ! Comment donc allais-je bien pouvoir faire pour écrire leur putain de confession à la con ?



***



Soudain, le bruit d’une respiration me fit sursauter. Je me retournai, affolé, et je le vis, LUI, mon ange gardien, celui qui depuis le début de ma grande carrière d’écrivain maudit ne m’avait jamais lâché. Il était là, devant moi, en ectoplasme et sans os…



Je la lui passe. Il la plante dans sa main et le sang se met à gicler…




***



C’était l’heure…

J’étais devant la petite porte en bois de chêne derrière laquelle toute ma vie était censée basculer définitivement. Cette fois, c’était Lilas qui m’accompagnait. Elle portait une robe aussi moulante qu’écarlate, avec un décolleté tentateur, qui mettait son mignon petit boule en valeur… Rouge à lèvres assorti à la robe, et maquillage envoûtant… J’étais envoûté.



Je la laissai faire. De toute façon, je bandais comme un Turc (enfin, on se calme, hein, j’ai jamais vu bander un Turc…) et elle aurait pu m’emmener pareillement à la guillotine, que ça aurait été pareil… Putain de faiblesse masculine. Quand je pense qu’il y a des imbéciles qui prétendent que nos muscles sont suffisants pour qu’on puisse se défendre… Le problème, en réalité, dans ces cas là, c’est le cerveau. Il a besoin de sang pour turbiner… et quand le sang se trouve dans la queue, ben forcément, on turbine moins.


J’entendis la porte s’ouvrir en grinçant, comme dans les thrillers. J’avançai dans l’obscurité créée par le masque qui me bandait les yeux, guidé par Lilas. Elle me dit de stopper et me lâcha le bras. Putain, j’en menais pas large, je vous jure… Privation sensorielle, même partielle, quelle horreur !



À suivre…