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Temps de lecture estimé : 15 mn
09/03/15
Résumé:  Après le début de week-end, la nuit se déroule, toujours charnelle. La semaine qui arrive s'annonce difficile.
Critères:  f ff fépilée fmast -fhomo
Auteur : Charlotte_D      Envoi mini-message

Série : Un mois dans ma vie

Chapitre 03 / 04
Voyeuses et amoureuses

Résumé : après avoir connu une première expérience un samedi soir, le dimanche est passé à une vitesse incroyable, ne faisant qu’explorer nos corps et nos sensations.



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Il était deux heures et demie du matin lorsque j’ouvris les yeux. Je jetai un petit coup d’œil au réveil, qui me confirma qu’il n’était pas l’heure de se lever. J’éteignis la lampe qui diffusait une petite lueur dorée dans la chambre. Les volets n’étaient pas baissés et les lumières de la rue venaient maintenant éclairer les murs. Isabelle n’avait plus qu’une jambe sous la couette, l’autre était passée par-dessus, me permettant de voir son galbe, d’admirer la douceur de sa peau. Le haut de la couette était aussi un peu repoussé, et je pouvais aussi me régaler de son ventre, de ses deux seins, posés sur son corps, tranquilles, excitants. La faible lueur bleutée de la rue faisait jouer des ombres sur son corps, et je ne pouvais détacher mon regard de ses formes, pâles et bleutées, imaginer ses reliefs cachés dans l’ombre.


J’avais à nouveau faim. La journée n’avais pas été des plus équilibrées pour notre alimentation. Je me glissai le plus silencieusement et doucement possible hors du lit et me dirigeai alors vers la cuisine. Pas de volets baissés non plus ici et je me plus à déambuler nue dans cette quasi-obscurité. Je m’approchai de la fenêtre et regardai les réverbères distribuer leur lumière blafarde dans cette rue encore déserte. Mon estomac me rappela l’objet de ma visite et j’ouvris le frigo. Quelques légumes frais, de la viande, des jus de fruit. Je me décidai à me servir un jus de pomme pour retrouver de la fraîcheur en bouche. Après avoir bu, je pris quelques petites carottes et les grignotai, accoudée à la porte du frigo.


Après ce frugal interlude, je réinspectai les rayonnages frais, éclairés par cette lumière presque brutale. Il n’y avait plus rien de plaisant pour cette heure avancée de la nuit, sauf une bouteille de lait, ouverte vendredi. Je souris en la voyant, repensant immédiatement à la réflexion d’Isabelle sur sa source d’approvisionnement.


Je baissai la tête pour jeter un petit coup d’œil à ma poitrine. Elle lui plaisait, elle aimait la prendre dans sa bouche et j’adorais quand ses lèvres enveloppaient mes mamelons, les léchaient. Mes yeux descendirent encore et tombèrent sur mon pubis, nu, lisse. Il semblait si beau lui aussi avec cette lumière. Je passai rapidement un doigt sur ma peau pour retrouver cette délicieuse sensation de pouvoir me toucher, recevoir les caresses. C’était divin et, dans ma tête, Isabelle était toujours présente. J’avais envie de la voir, de lui dire mon amour, d’avoir du plaisir. Je revins dans la chambre sur la pointe des pieds et vins m’asseoir sur mon fauteuil, entre ma commode et la fenêtre. La lumière était toujours pâle, bleutée, et je profitai du moment de silence, de calme. Quel contraste avec la folie sexuelle de la journée qui venait de s’écouler ! Mais cette folie sexuelle, mon désir d’elle, mon envie de son corps n’étaient pas près de se tarir.


Tout en essayant de faire le moins de bruit possible, je me positionnai dans le fauteuil, trouvai une position confortable. Un pied au sol et l’autre chevauchant l’accoudoir moelleux, le dos contre le dossier et l’autre accoudoir. Je pouvais regarder mon amour dormir paisiblement, sans être trop dérangée par la faible lueur extérieure. Surtout, j’allais pouvoir transmettre l’érotisme de la scène à mon entrejambe. Isabelle respirait doucement, régulièrement, et ses seins se soulevaient en même temps, jouant avec les ombres, révélant ses tétons ou les dissimulant. Je posai ma main sur mon sexe, mon majeur au centre.


Je me régalais de cette vue, sa jambe nue sur la couette, sa cuisse abandonnée, son mollet, fin, délicat. Elle était si féminine, semblait si fragile, endormie dans mon lit. Je commençai à masser doucement mes lèvres, profitant de ce spectacle sensuel. Je me remémorai nos étreintes de l’après midi, ses baisers mouillés, son goût, sa douceur sous mes lèvres, sous ma langue. J’essayais de ne pas faire trop de bruit, mais ma respiration s’accélérait, mon cœur battait maintenant plus fort. Je commençais aussi à sentir mon ventre m’envoyer d’agréables sensations, mes seins se tendre un peu. Et mon majeur commença à se perdre en moi. Ma vulve s’ouvrit petit à petit, invitant l’intrus à se délecter de l’humidité qui commençait à se répandre. Mon massage allait maintenant un peu plus vite, et j’ouvris un peu plus mon intimité avec deux doigts, tandis que l’explorateur me pénétrait avec douceur.


J’étais maintenant obligée de respirer par la bouche, ne pouvant plus prendre suffisamment d’air sans risquer de réveiller Isabelle. À cet instant, elle remua. Je m’immobilisai, par peur d’être surprise, mais ma main était toujours entre mes cuisses, et mon doigt était encore caché au plus profond de mon vagin. Isabelle était maintenant complètement au-dessus de la couette, toujours sur le dos, ses cuisses écartées et une main sur son ventre.


Je n’aurais jamais osé demander autant à la chance. Elle s’offrait complètement à ma vue. Les ombres de ses cuisses étaient érotiques, attirantes. Et ses seins continuaient à se soulever à intervalles réguliers. La voir ainsi me remua plus que de raison, et c’étaient maintenant deux doigts qui entraient et sortaient de mon vagin. J’essayais de réduire au minimum le volume de ma respiration, mais j’étais plus concentrée sur mon plaisir, sur mes doigts qui me pénétraient, qui ouvraient mon sexe. Je portai mon autre main devant ma bouche pour étouffer mes faibles gémissements. Ma vulve était maintenant liquéfiée ; je poussai mes doigts au plus profond de moi, chaque fois en provoquant un petit gémissement que j’essayais de réprimer, ou de rendre discret !


Cette fois, le plaisir était proche, mes doigts faisaient des allers et retours entre mon vagin et mon bouton, s’écartant pour caresser mes lèvres dans la descente, et replonger dans mes entrailles pour continuer ma masturbation. J’y étais presque ; encore quelques mouvements dedans, dehors, ma paume sur mon clitoris appuyant dessus, mes doigts jouant sur mes chairs liquides, retrouvant mon vagin, s’y jetant avec avidité, luxure. Je continuais mes mouvements ; ce n’étaient plus des caresses : je me branlais, je me pénétrais. Je baissai enfin la tête contre mon épaule pour assourdir ma jouissance et j’explosai dans la nuit, voyeuse sans honte, exhibitionniste intime.


Je descendis ma deuxième main pour cacher mon sexe, pour recueillir mon jus et redescendre doucement en jouant délicatement avec mon sexe, le temps que ma respiration retrouve un rythme et une intensité normale. Je fermai les yeux, satisfaite de cette petite séance de plaisir solitaire, heureuse d’avoir Isabelle comme complice involontaire, comme support de mon plaisir.

Un petit bruit me fit sursauter. Isabelle n’était plus sur le lit lorsque j’ouvris les yeux.



La voix venait d’en bas, de mon sexe. Presque. Isabelle s’était levée et agenouillée juste devant moi, son visage proche de mon ventre. La surprise passée, je lui demandai :



J’en suis restée interdite ! Je pensais avoir été voyeuse, et finalement, nous étions deux à ce petit jeu. Sa bouche se posa sur mon pubis. Ses lèvres étaient chaudes. Je sentis son souffle entre deux baisers. Sa joue qui venait caresser mes cuisses, puis effleurer mon sexe. C’était doux et agréable.



Cette phrase était érotique et même romantique, en dépit de sa connotation charnelle. Elle avait posé sa tête entre mon ventre et mon pubis. Maintenant épilée, je pouvais apprécier la douceur de sa peau contre la mienne. Sa respiration aussi, qui était plus rapide que d’habitude.



Elle ne répondit pas tout de suite, mais posa un baiser léger sur le haut de ma vulve. Je reçus son souffle chaud, légèrement oscillant. Je la regardai mieux, et son bras droit remua doucement. Elle déposa un nouveau baiser dans le creux de ma cuisse et soupira. Je compris maintenant son absence de réponse.



Je basculai mes hanches vers l’avant, essayant de libérer mon sexe du fauteuil, le laisser accessible pour mon adorée. Après ce très rapide mouvement, Isabelle reposa sa joue entre mes cuisses, sa joue contre ma vulve. Elle continua d’embrasser l’intérieur de ma jambe, et sa joue pressa délicatement mon sexe, me redonnant envie de son corps. Son souffle était plus profond et son bras bougeait plus régulièrement. J’imaginais ce que ses doigts faisaient, ce qu’ils touchaient, caressaient. Mais ne rien voir et la sentir se caresser entre mes jambes était finalement infiniment plus érotique. Nous étions dans la pénombre, et son plaisir montait. Je devinai plus que ne vis ses épaules. J’entraperçus ses seins, furtivement dans cette demi-obscurité.



Sa bouche était plaquée à mon sexe et elle jouissait, essayant de retenir ses gémissements dans ce qu’elle avait trouvé de plus doux. Mes mains étaient dans ses cheveux, et je profitais du moment, de sa chaleur contre moi.

Elle glissa sa langue le long de ma fente, puis reposa sa tête sur mon pubis pendant qu’elle retrouvait sa respiration.

Le réveil indiquait presque trois heures du matin. Isabelle se leva et prit ma main pour m’inviter à la suivre. Elle était fascinante dans cette lumière. Une fois debout, elle se retourna rapidement et m’embrassa et m’enlaçant. Ses mains caressaient mon dos, mes hanches, mes fesses. Je ne me retins pas de l’imiter, remontant une main dans ses cheveux et laissant traîner l’autre en bas de son dos. C’était un réel plaisir de retrouver ses lèvres, sa langue délicate, ces jeux qui me faisaient fondre au plus intime. Ses seins qui retrouvaient leur place, sur les miens, eux si fermes, si excitants lorsqu’ils étaient dans cet état.



Sa bouche avait quitté la mienne et elle avait posé son front contre le mien, son nez sur ma peau, sa bouche effleurant mes lèvres… j’avais peur de ce qu’elle voulait me dire, mais je l’attendais aussi, l’espérais presque.



Je ne la laissai pas aller plus loin et reposai mes lèvres dans un baiser d’amour, essayant de lui apporter la tendresse qu’elle m’exprimait, essayant de lui rendre la douceur et la sensualité de ses étreintes, de ses caresses. Oui, ça allait vite ! Nous nous étions rencontrées il y a dix jours, embrassées la veille et avions fait l’amour quasiment sans discontinuer depuis. J’étais heureuse aussi, et sexuellement plus que jamais. Mais au fond de moi, je me disais qu’un marathon du sexe ne fait pas une vie commune harmonieuse sur le long terme. À cette heure avancée, ces pensées n’étaient pas prioritaires, et je me laissai aller à sa langue caressant la mienne, à son ventre, sa poitrine contre ma peau, à caresser ses fesses dans la nuit. Après quelques minutes de baisers tendres, je la guidai vers le lit.



Elle était d’accord. Après un terrible baiser dans le cou, elle descendit sa bouche jusqu’à mon sein, laissa tourner sa langue autour de mon téton qui se mit immédiatement au garde-à-vous. Et, se redressant, me souffla :



C’était, encore une fois, une sacrée déclaration. Allongées dans le lit, l’une contre l’autre, je posai ma tête sur son épaule et laissai descendre une main sur son nombril tout d’abord, puis, petit à petit, plus bas, plus bas encore. Elle écarta un peu ses cuisses pour que ma main trouve une position confortable. J’épousai son sexe de mes doigts et la nuit reprit ses droits, nous laissant reprendre un sommeil bien nécessaire.



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Lundi, 7 h 30 – La lumière était partout dans la chambre. On était loin des jeux d’ombres de la nuit et mon réveil avait oublié de prendre en compte ma volonté de prendre un peu de distance avec le boulot. Dans un sursaut, j’appuyai sur le bouton "stop" et l’horrible bruit strident s’arrêta. Isabelle grogna quelque chose d’incompréhensible et se retourna pour se mettre contre moi. Je déposai un baiser sur son front et me levai, finalement. Mon rythme naturel a réussi à vaincre ma fatigue résiduelle. Un petit tour aux toilettes et je me dis qu’il serait bien de mettre au moins une culotte. Cette pensée me renvoya immédiatement à la machine à laver, lancée hier, et toujours dans son état final. J’espérai que le linge n’aurait pas trop souffert de cette attente. J’entrai dans la salle de bain et ouvrit le hublot. Apparemment, le linge était toujours prêt à sécher convenablement. Le temps du séchage me donnera la possibilité de faire les essayages que nous nous étions promis avec Isabelle. Mais avant ça, priorité au petit déjeuner. En sortant de la salle de bain, un petit coup d’œil à ma tendre amante qui dormait toujours, ou qui semblait toujours dormir. Après le coup de cette nuit, je pouvais avoir des doutes !


Je commençai à préparer un plateau, nue dans la cuisine. Du café donc, comme hier, pas de lait en bouteille, mes seins suffiront… Le pain semblait raisonnablement frais ; du beurre, du miel. En prenant le pot en verre, le miel épousait les rebords du flacon transparent. Cette texture, ces mouvements me firent immédiatement penser à un autre miel, un autre liquide délicieux lui aussi. C’était terrible : quoi que je fasse ou que je regarde, je ne voyais que le corps d’Isabelle, que le plaisir qu’elle avait pour moi et que j’avais pour elle. Je rêvais de sa liqueur et regardant un pot de miel, j’avais envie de ses seins dans ma bouche et regardant une bouteille de lait ! J’aimais vraiment cette fille, elle était en moi, dans mon esprit. Et j’étais satisfaite et heureuse.


Le plateau était presque terminé. Il restait encore à attendre que le café finisse de passer. L’heure continuait de tourner et il était temps d’appeler le bureau. Il y avait déjà certainement quelqu’un, même pour un lundi matin. La chance était avec moi. Il était presque 8 h 20 et je tombai sur Catherine, qui est l’une de nos deux personnes chargées des RH.



Heureusement qu’il n’y avait pas de caméra pour transmettre le rouge de mon visage. Je bredouillai alors :



Et elle rit de nouveau. Après avoir raccroché, je me posai la question de savoir comment elle aurait réagi si je lui avais dit « Non, c’est pas un mec, c’est une fille et on a baisé tout le week-end ! » Je me remettais les barrières morales, là où il n’y en avait pas besoin, ou pas encore besoin. Mais le café était maintenant passé. Je préparai donc deux tasses, les posai sur le plateau et me mis en route pour la chambre, retrouver ma belle amante.

Après avoir passé la porte, ce fut le choc. Isabelle était sur le lit, au-dessus de la couette, les cuisses écartées, des yeux encore endormis qui me fixaient.



Un petit voile de tristesse passa sur ses yeux, mais après quelques secondes elle retrouva son regard gourmand et fixa l’intérieur de mes cuisses.



Elle se retourna, se leva, et se dirigea vers la porte de la chambre en ondulant des hanches d’une manière ostensiblement exagérée, et faisant ressortir ses fesses.



Je me mis à l’aise sur mon lit et rapprochai le plateau. Le café était tiède, mais je n’avais pas envie de le réchauffer. Je commençai donc à manger. J’entendis au loin la voix d’Isabelle. Mais la discussion semblait se hacher, se tendre. Isabelle n’avait plus sa voix tranquille. Le volume montait petit à petit et je commençai à m’inquiéter. Est-ce que notre ami Macho-Man était au bout du fil ? Si oui, que faisait-il ? Était-ce de la menace, du chantage ? Je me levai et me dirigeai vers la porte de la chambre en essayant d’écouter ce qu’il se disait.



Sa voix était nerveuse, apeurée. Je retrouvais avec angoisse cette Isabelle sortant de l’ascenseur paniquée, affolée. Sa respiration était à nouveau saccadée, mais ce n’était pas notre plaisir qui la mettait dans cet état.



Elle raccrocha, en pleurs, ne sachant pas quoi faire ni de ses mains, ni de son corps. J’imaginai son esprit à l’abandon et me précipitai contre elle, l’enveloppant de mes bras. Elle se laissa aller, pleurant toutes les larmes de son corps, sanglotant comme une enfant perdue. Je ne savais pas encore quoi faire pour la consoler ; je ne savais rien de cette conversation terrible. Je voulais juste retrouver mon Isabelle souriante, heureuse, libre. Je passai ma main dans ses cheveux et la caressai doucement, attendant qu’elle se calme un peu. Ses mains étaient dans mon dos, crispées, me pressant contre son corps, comme si tout s’effondrait autour d’elle. Au bout de quelques instants je pus enfin lui parler, contrôlant mes émotions, ma douleur de la voir ainsi.



Elle sanglotait encore, mais réussit à murmurer quelques mots.



Elle respira un grand coup et continua se libérant un peu de sa nervosité.



Elle essayait de faire passer un peu d’humour, mais je sentis que cette conversation faisait remonter des émotions plus anciennes. Je repensai immédiatement à ce que je pourrais dire à mes proches si je devais leur présenter Isabelle… Juste une amie ? Une copine ? Ma petite amie ? La fille avec qui j’ai fait l’amour pendant presque 36 heures d’affilée ? Je comprenais maintenant cette angoisse, même si je ne la vivais pas comme elle semblait la vivre, dans son corps, dans sa chair.



Sa réponse était lapidaire, même si je savais qu’elle ne voulait pas me répondre méchamment.



Je restais sans voix, ne sachant pas quoi lui répondre à nouveau. Je pense que, même en tant que femme, si elle avait tenté une approche plus directe, plus sexuelle tout de suite, je lui aurais probablement retourné le même type de « compliment ». Il y a dix jours, j’étais une hétéro 100%, une intégriste du sexe homme/femme, une militante du « Lesbienne ? Non merci ! » Et dix jours plus tard, ses baisers tendres, doux, sensuels, m’avaient complètement retournée. En l’espace d’un week-end, je ne comprenais presque plus comment j’avais pu avoir des rapports avec les mecs ! C’était exagéré, mais je comprenais petit à petit ce qu’elle pouvait ressentir à cet instant.



J’étais abasourdie.



Et elle se remit à pleurer sur mon épaule.

Je fis défiler dans ma tête les mesures de rétorsion les plus basiques : batte de baseball, fusil-mitrailleur, cisaille moyenâgeuse pour émasculer, etc. Rien de compatible avec mon éducation semi-religieuse où le pardon se mange à toutes les sauces. Je tentai un peu d’humour pour essayer de détendre mon amante, mon aimée :



C’était un petit rire entre deux larmes, mais un petit rire quand même. Je l’enveloppai de mes bras pour la bercer tendrement, et posai mes lèvres sur les siennes.



Mon petit clin d’œil fit revenir son sourire. Ce n’était pas le grand rayon de soleil, mais ce n’étaient déjà plus les chutes du Niagara !



Ses larmes coulèrent à nouveau sur ses joues, mais celles-ci semblaient plus agréables. Sa bouche se plaquant sur la mienne était aussi beaucoup plus agréable. Je pense que cela signifiait « Merci ».