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Temps de lecture estimé : 14 mn
28/03/15
Résumé:  Un ancien militaire reconverti dans le journalisme spécialisé est approché par une organisation et son chef charismatique.
Critères:  fh hplusag douche cunnilingu pénétratio
Auteur : Nooz  (Un journaliste est approché par un homme mystérieux)            Envoi mini-message

Série : La Compagnie dorée

Chapitre 01 / 07
23 janvier 2048

Jeudi 23 janvier 2048 - 15 h



Plus que trois jours pour terminer mon intervention pour le salon des nouvelles technologies. Le sujet, pas très excitant : la sécurité des données et de votre système serveur. C’est un ami, le doyen de l’université Toulouse 2 qui m’a demandé d’intervenir, un retour d’ascenseur ; c’est bien payé et il y a si longtemps que je ne l’ai vu…

Le terminal me sort de ma réflexion. Un appel dont le destinataire est masqué. Je suis sur le point de refuser la communication et je me rends compte que c’est, une transmission holographique. Piqué par la curiosité, je décroche. Une femme de type eurasien, coupe de cheveux à la Louise Brooks, apparaît au-dessus du bureau en sustentation.



J’acquiesce.



Je regarde danser légèrement l’image 3D, plein de circonspection. Elle me fixe de ses yeux en amande d’un noir intense ; son visage est placide et contrôlé.



Instantanément, un onglet s’ouvre avec l’adresse et la géolocalisation du site. C’est à deux pas de chez moi. La liaison est coupée. Je reste dubitatif ; je récupère l’image et passe le visage par mon logiciel de reconnaissance faciale.

« Voyons qui tu es, ma belle ! »

Une multitude de traits et de courbes de Bézier transforment le visage de la jeune femme en une suite de fractales. La recherche commence.

Attendant le résultat et toujours piqué par la curiosité, j’essaie de cibler la source de départ… Impossible rapidement, elle est passée par plusieurs proxys, et sur le point censé de départ, je tombe sur un firewall costaud. Je n’arrive pas à le craquer… Enfin une correspondance, après 20 minutes de recherches.


Sur l’écran holographique, je retrouve mon inconnue. Je parcours le texte sous la photo.

Hélène Judard, née le 22 octobre 2018, PDG de la société Proxim Invest Limited, une banque d’investissement dont le siège est au Luxembourg. Suit toute une suite d’autres fonctions dans d’autres structures. Une femme importante, mais rien qui m’explique pour l’instant ce qui peut être si important. Par un geste sec, je déclenche l’affichage de la seconde page.


Fille d’Hervé et Clémentine Judard, disparus dans un accident d’avion en 2022… Les poils de mon dos se redressent sur l’information suivante : élevée par le grand-père maternel Jean-Joseph d’Espalungue…


Dans notre monde hyper-connecté où les moindres gestes, les moindres faits des personnalités sont étalés et décortiqués de long en large et en travers, il y a peu d’individus qui échappent à ce criblage ; il en fait partie. C’est certainement l’homme le plus puissant au monde. Il a des entrées dans tous les cercles de pouvoir qui comptent. Il serait descendant de Gaston Phébus, comte de Foix. Aucun journaliste ne l’a rencontré : il ne parle aux médias que par communiqués de presse. On sait qu’il dirige des groupes de presse dans le monde ; même son âge est un mystère. Se pourrait-il qu’il y ait un lien avec le rendez-vous ?


Je n’arrive plus à travailler ; toutes ces informations brouillent ma concentration. Je déconnecte mon terminal.


Deux heures à poireauter… Je me sers un whisky pour me calmer les nerfs.

20 h tapantes, je suis devant ce qui ressemble à un bar à hôtesses. Une personne m’ouvre. Après un sas à porte battante, je pénètre dans une vaste pièce rectangulaire. Légèrement sur la droite, une jeune femme de type moyen-oriental vêtue d’un tailleur strict m’accueille. Elle n’a pas le look hôtesse ; son visage fermé accentué par sa chevelure noire tirée en arrière en une natte m’observe derrière des lunettes connectées. Je jette un coup d’œil furtif sur mon répéteur bracelet ; plus aucune information, écran noir : la pièce est protégée. Je me rends compte que deux autres personnes se trouvent en axe croisé, idéal pour une protection ou une intervention.



De mieux en mieux : même si c’est demandé sur un ton policé, elle ne me donne pas beaucoup d’autres possibilités que d’obtempérer. Ils possèdent un détecteur nanométrique, sinon jamais ils n’auraient pu détecter mon poignard fabriqué en matériaux composites. Or, c’est une technologie militaire très récente et normalement inaccessible.

Je sors de ma poche intérieure le terminal portable et le pose sur le comptoir, puis d’un geste brusque, ma lame apparaît dans ma main. Le résultat est au niveau de mes espérances : les deux « clients » réagissent au quart de tour, ils ont porté la main sous leur veste. Des professionnels efficaces. Mon hôtesse n’a même pas cillé. Je retourne le poignard et lui offre le manche.



Elle la pose à côté du terminal. Pendant l’examen, pour la première fois je vois une émotion sur son visage difficile à décrypter.



Elle ne rétorque pas.



Nous passons par une porte latérale dans une autre salle plus intime baignée dans une lumière douce. Je reconnais la femme se levant pour me recevoir. Grande, élancée, vêtue d’une robe en shantung noir dessinant harmonieusement sa silhouette, elle avance vers moi et me tend la main.



Elle sourit :



La jeune femme qui m’avait précédé se place juste derrière les deux couveuses.



Je ne suis pas particulièrement étonné par cette réponse.



Je vois une expression fugace de contrariété. Cette personne n’a pas l’habitude, semble-t-il, d’être renvoyée dans les cordes par un petit journaliste.



Je m’extrais du fauteuil, remercie mon hôtesse pour l’accueil et quitte la pièce, suivi de près par Selma. Passant devant le comptoir, je récupère mes biens et me dirige vers la sortie. Une fois le sas passé, toujours gardé par le cerbère, je me retrouve sur le trottoir encore accompagné de la « collaboratrice ».



Rien n’est moins sûr… Je remonte le col de ma veste et rentre chez moi à pied, ce qui me permet de faire un peu le point sur la soirée.




Mercredi 29 janvier 2048, université Toulouse2 Le Mirail



C’est le dernier jour du symposium et je développe, pour la dernière fois, mon argumentaire sur la sécurité informatique devant une assemblée d’étudiants et de quelques personnalités de l’industrie et du commerce. Je n’ai plus eu de contact avec le clan Espalungue : les prévisions de Selma ne semblent pas se réaliser.


Les slides de mon intervention s’épuisent et je la termine par les habituels remerciements aux organisateurs et aux auditeurs. Je descends de l’estrade sous des applaudissements plus que timides. Pendant le cocktail, je suis approché par un groupe d’étudiants et d’étudiantes, et une petite discussion à bâtons rompus s’improvise. Une grande blonde, mâchoire légèrement prognathe, se dégage du lot ; ses questions sont pointues et sa rhétorique est construite. Je concentre mon attention sur elle, et finalement nous nous retrouvons plus que tous les deux.

Elle doit avoir tout au plus 30 ans. Vêtue d’un jean taille basse et d’un chemisier ample cachant une poitrine imposante, elle est d’une beauté brute. Alors que nous terminons notre conversation, elle regarde sa montre.



Elle me regarde, les yeux brillants de curiosité.



Elle déverrouille mentalement sa puce d’identification et j’en fais de même. Je la regarde s’éloigner de son pas souple dans ce jean qui lui moule si bien les fesses.



Une main lourde me tombe sur l’épaule gauche. Un grand gaillard m’accoste : le recteur.



L’après-midi se déroule entre tables rondes et une intervention au micro d’une radio étudiante. Fin de la conférence. Je file au centre-ville où j’ai donné rendez-vous à la jeune étudiante, dans un petit café sympa et tranquille. Je suis assis derrière un verre de bière quand elle apparaît dans l’encadrement de la porte. Elle m’aperçoit. Elle se débarrasse de son duffle-coat gris assorti d’une écharpe et d’une toque en laine peignée. Elle hèle le serveur pour commander la même chose.


Nous engageons la conversation sur les lieux communs habituels et la voilà partie dans un monologue ressemblant à une lecture de lettre de motivation, comme si elle était obligée de se justifier pour l’invitation. J’écoute distraitement ; je suis plus attiré par le parfum qu’elle disperse dans la pièce. Je ne suis pas le seul à être perturbé par l’attirance magnétique qu’elle dégage. J’ai du mal à détacher mes yeux du corsage en V et de la naissance de ses seins soutenus par un petit soutien-gorge sans charme. Je romps le charme qui m’envahit en demandant la note. Il est temps ; je ne peux plus soutenir son regard sans passer pour un vilain satyre.


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Il y a déjà beaucoup de monde dans la petite bastide dans le Lauragais où réside mon ami. Je la sens un peu désorientée par le côté un peu guindé de la réception. Je lui offre mon expérience de la situation et lui donne les codes du genre ; elle comprend vite et rapidement. Après avoir fait mon devoir social, isolé dans un fauteuil profond et un verre de whisky à la main, j’observe le ballet des groupes humains qui se font et se défont au fur et à mesure des discussions. Ma petite étudiante a trouvé ses marques ; elle surnage dans ce microcosme intellectuel avec une expérience de vieux brisquard. Elle passe à côté de moi. Je l’interpelle :



Elle s’est assise en face de moi et ses yeux verts sont plongés dans les miens. Le charme qui s’opère est rompu par mon ami et maître de céans.



J’expédie le rendez-vous, et après avoir remercié mes hôtes je me dirige vers la sortie.



Une fois l’adresse validée, le véhicule démarre sans un bruit.



Elle pivote vers moi et me pose un baiser sur les lèvres.



Je suis un peu désarçonné par la réaction, et une gêne s’installe entre nous. Elle brise le silence alors que la route défile maintenant.



Une conversation s’ensuit ; du badinage. Elle n’est plus dans le schéma de départ prof-élève, mais dans celui de deux adultes essayant de se séduire.

Je reprends la main sur la voiture à l’entrée de la banlieue : même si maintenant le système d’autonavigation par Lidar est très fiable, il faut néanmoins être vigilant. Je me gare devant le petit immeuble où elle réside.


Elle rassemble ses affaires ; nous nous regardons et j’avance vers elle. Nos lèvres se frôlent ; le baiser est léger et se prolonge un peu trop. Elle entrouvre la bouche, et le bout de nos langues s’explorent. J’aurais aimé que le moment soit plus long, mais elle écourte et, légèrement essoufflée, elle sort de la voiture. Tacitement, nous nous retrouvons devant sa porte, puis dans son appartement.


Nos manteaux tombent ; nos corps se soudent, et le baiser qui nous lie est plus passionné, plus chaud. Elle déboutonne ma chemise et glisse sa main sur mon torse. J’en profite pour lui rendre la pareille, et ma main passe dans son dos pour libérer sa poitrine de son carcan de lingerie. Elle dégage elle-même son chemisier et offre à ma vue sa fière poitrine. La masse blanche et ferme attire ma bouche, et ma langue effleure les tétons roses qui s’érigent lentement.


Elle se laisse faire. Mes mains ne restent pas inactives ; je déboutonne son jean qu’elle dégage par quelques reptations. Elle est maintenant quasiment nue devant moi et elle a refermé ses bras sur mon cou ; elle aime visiblement les caresses et les petits mordillements que je prodigue à ses seins et ses tétons. Elle se détache et commence à me déshabiller quand elle découvre la longue cicatrice sur mon côté gauche.



Elle suit de ses doigts l’ancienne blessure qui disparaît sous le pantalon, puis détache ma ceinture et le déboutonne.



Mon pantalon glisse et elle ne peut que constater l’effet de la situation. Elle ne s’attarde pas et libère mon sexe. Toujours accroupie, elle saisit ma hampe et la loge entre ses seins, entame un mouvement du buste ; mon sexe coulisse dans l’écrin soyeux de sa gorge. La sensation est à la limite du supportable… Elle plonge ses yeux dans les miens, contrôle mon état d’excitation. Mon souffle court et le volume paroxystique de mon gland alertent ma compagne de l’imminence de mon plaisir ; elle relâche son emprise, et après avoir d’un coup de langue récupéré le fruit de sa caresse, se relève et colle son corps contre le mien. Nos bouches se soudent et nos langues dansent une sarabande effrénée. Comme nous sommes sensiblement de la même taille, mon sexe se frotte sur sa culotte, et je perçois toute l’humidité du petit carré de lingerie. Je décide de lui rendre hommage à mon tour.


Je commence à couvrir son corps de baisers ; je fais de nouveau une pause sur ses splendides seins, puis me mets à glisser sur son petit ventre bombé, alternant baisers et coups de langue. Je libère mon amante et découvre, dans un effluve de plaisir odorant, un pubis totalement épilé, avec des lèvres fines et magnifiquement dessinées. Je reste une fraction de seconde en contemplation, puis ma langue passe au-dessus du renflement du clitoris que je sens palpiter sous sa gangue. Quand mes mains écartent délicatement les lèvres, la carnation rose apparaît, libérant un filet humide de plaisir que je m’empresse de récupérer sur le bout de la langue. J’insiste et je force avec légèreté ses chairs intimes ; elle ne peut empêcher un petit cri ainsi qu’un tremblement au fur et à mesure que ma langue prend possession de l’endroit.


La position n’est pas très confortable, aussi je la pousse vers le lit. Elle se positionne sur le dos et lève les jambes, totalement dépendante de mes caresses. J’use et abuse de ma position, alternant le jeu entre mes doigts et ma langue, dans un flot de cyprine. Je module mes caresses au rythme de ses cris. Je libère son clitoris que je voyais enfler ; elle se cambre violemment dans un cri discontinu, saccadé par sa respiration, à tel point que j’ai peur d’avoir atteint le point sensible trop rapidement. Je cesse toute caresse ; elle a encore quelques spasmes préorgasmiques.



Mon sexe s’enfonce dans une fournaise serrée, délicieusement lubrifiée. Je commence un va-et-vient lent et profond. Elle replie ses jambes afin d’augmenter la pénétration, plante ses ongles dans mon dos et me laisse régler le rythme des pénétrations à mon gré. Le temps semble suspendu ; les seuls stimuli extérieurs qui nous parviennent sont les râles, geignements et petits mots orduriers que nous nous échangeons alors que le plaisir devient de plus en plus prégnant.

Je sens du fond de mes reins le plaisir poindre alors qu’elle vient de planter ses dents dans le gras de mon épaule, certainement pour ralentir son propre orgasme. Dans un réflexe, je sors un peu précipitamment de son ventre.



Je me replonge d’un trait en elle et je jouis instantanément, ce qui déclenche un violent orgasme à ma compagne. Elle replie ses jambes sur mes reins, tremblant de tout son corps. Nous restons abutés ainsi longtemps, laissant nos corps s’apaiser.


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Un frémissement douloureux au poignet me réveille. Elle dort profondément en chien de fusil. Une lumière blafarde entre par la fenêtre sans rideaux, baignant son corps, en accentuant les formes. J’admire la taille dessinée, les hanches généreuses et ses magnifiques fesses ; l’érosion du temps n’a pas encore fait son œuvre. Je ne peux que faire la comparaison avec mes 40 ans, mon ventre enrobé bien moins tonique qu’avant, les premiers poils blancs sur ma poitrine.


Je me lève le plus légèrement possible et me sers dans la mini-cuisine un verre d’eau ; la température dans la pièce est caniculaire. Quand je reviens vers le lit, elle se réveille, les yeux encore embrumés, et me sourit.



Je me rapproche d’elle lui pose un léger baiser sur les lèvres.



Elle me rend mon baiser plus appuyé ; je me recouche à côté d’elle, juste un petit instant.

Elle se blottit dans mes bras et nous engageons à mi-voix une conversation. Elle me laisse profiter encore un peu de ses courbes ; je sens la pointe de ses seins durcir sur ma poitrine. Mon sexe retrouve de la vigueur et prend sa place sur le bas-ventre de mon amante. Nous savons tous les deux que notre temps est compté, que je suis obligé de partir ; alors, tacitement, nous restons ainsi sans autres gestes qui pourraient déclencher trop de frustrations.


Je me détache à contrecœur de ma compagne et cours, le sexe totalement érigé, vers la salle de bain. L’eau qui coule sur mon corps m’apaise et fait descendre d’un cran l’excitation. Soudain le rideau s’ouvre, et sans autre préambule elle m’administre une fellation. C’est tellement inattendu que je me rends en moins d’une minute et me déverse dans sa bouche et sur ses seins. En même temps, elle s’est caressée et a aussi eu une petite mort, les yeux révulsés. Elle entre sous la douche et se frotte contre moi, profitant du jet d’eau pour se calmer.


Nous échangeons peu de mots après l’épisode brûlant de la douche ; je me rhabille et je quitte le petit appartement à regret. L’air glacial me cingle le visage et me rappelle à la réalité ; un épisode magnifique, sans lendemain, vraisemblablement. Je me dirige vers mon véhicule de location quand deux berlines aux vitres teintées débouchent du coin de l’allée et bloquent mon véhicule.

Une jeune femme en sort : Selma !