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Temps de lecture estimé : 10 mn
16/04/15
corrigé 09/06/21
Résumé:  Hank et Brodsky ont retrouvé Athanagor, mais Jakin, Lilas et Démonia ont disparu. Ils se rendent auprès d'Olaf et de Cyrielle, leurs nouveaux suspects...
Critères:  nonéro portrait délire humour policier -revebebe
Auteur : Brodsky      Envoi mini-message

Série : Brodsky contre les Vieux de l'Olympe

Chapitre 09
De Charybde en Scylla

Chapitre 9 : De Charybde en Scylla



Résumé des épisodes précédents :


Brodsky a rejoint la Grande Loge Olympienne, accompagné par son ange gardien revenu du purgatoire pour veiller sur lui : Hank, alias le Vieux, alias Chinasky, alias… Henry Charles Bukowski en personne.

Une série de crimes décime les membres de cette confrérie d’auteurs ; Brodsky enquête de bien curieuse manière sur ces assassinats, envoyant par exemple Radagast aux enfers pour en ramener l’une des victimes, Athanagor.

Il est maintenant sur la piste d’Olaf de Sinope 6, qui a fondé une secte dont le but est de détruire la Grande Loge Olympienne.



__________________________





Hank coupe le portable. Je me marre…




***



On a roulé pendant deux heures au milieu de la campagne afin de trouver le trou du cul du monde dans lequel s’étaient établis Olaf de Sinope 6 et sa secte. Quand je dis « trou du cul », je n’exagère en rien, lecteur de mon cœur. Pour un citadin comme moi qui carbure aux hydrocarbures parisiens – les meilleurs du monde selon la propagande d’Airparif – ceux qui ont la double vertu de soigner les cancers et de mettre de bonne humeur en permanence, le fameux « air pur » de la campagne, c’est une arnaque dans laquelle il ne faut pas tomber. Air purin, ce serait plutôt. La campagne, avec tous les engrais et tous les pesticides qu’on y déverse, ça sent pire que les égouts de Paris à l’époque des Misérables. Oui mes zamours, je peux bien vous le dire : ça sent pire, et ça s’empire.



À peine garés, nous nous retrouvons cernés par une quinzaine d’amazones, les nibards à l’air, avec juste un petit pagne pour protéger leur foufoune des intempéries. Hank, ce vieux cochon, jubile :



J’explique à celle qui mène l’escouade que nous venons voir Sa Majesté Olaf de Sinope 6, et que nous désirerions être conduits près de lui. Nous sortons de la caisse et nous suivons sagement les drôlesses. Hank écarquille les yeux et a bien du mal à laisser les mains au fond de ses poches.


On nous amène près d’une épave de bagnole déglinguée perdue au milieu du champ, et nous en voyons descendre une espèce de géant, drapé élégamment dans une toge aussi blanche que ses cheveux et sa barbe hirsute. Hélas, je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que mon ange gardien déclenche illico les hostilités :



Bon, mes zamours, c’est pas la peine, je crois, que je vous fasse un dessin. Vous imaginez aisément la réaction du Vieux. Sa droite est partie comme un éclair vers la trogne du barbu. Sauf que là, surprise… Le mec n’a pas bougé d’un pouce. Il est resté droit, digne, ses deux jambes de Terrien bien plantées au sol. Passé l’effet de surprise, Hank a enchaîné par un coup vicieux au foie dont il a le secret. Même résultat… C’est alors qu’Olaf de Sinope le sixième a répliqué d’un direct en pleine face et que mon compère s’est retrouvé le cul par terre. Pas pour longtemps… En habitué qu’il était des combats inégaux dans l’arrière-cour des bistrots borgnes, il s’est relevé d’un bond et a plongé dans les jambes du Gigantesque Guide, réussissant à lui faire perdre l’équilibre. Nos deux lutteurs étaient désormais au sol…



Je me retournai, et… je vis Radagast qui s’avançait vers moi, accompagné de Cyrielle.



Je les ai suivis dans une espèce de tente dressée pas loin de là. On s’est assis tous les trois, façon chefs de tribus indiennes, avec Cyrielle dans le rôle de la squaw… Radagast sortit de sa toge une espèce de long calumet…




***



Athanagor était en train de lire un de mes bouquins, allongé sur le lit de sa chambre Formule 1 quand un grattement à sa porte le fit sursauter.




***





***



Assis à la place du mort – et pourtant à présent bien vivant – Athanagor regardait Démonia conduire sportivement la puissante voiture qui les emmenait rejoindre Lilas et Jakin.



Un éclat de rire qui glaça le sang d’Athanagor…