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n° 16904Fiche technique14803 caractères14803
Temps de lecture estimé : 9 mn
14/07/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  Pierre Siorac et la comtesse de Merville s'affrontent dans une nouvelle aventure...
Critères:  fh fdomine humilié(e) cérébral nopéné attache fouetfesse fantastiqu sorcelleri -sm -hsoumisaf
Auteur : Pierre Siorac      Envoi mini-message
Le prisonnier

Je suis le numéro 2 ;

Qui est le numéro 1 ?

Vous êtes le numéro 6.

Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre !




J’avais raconté précédemment comment j’avais tenté de débarrasser l’Humanité de la comtesse Hortense Báthory de Merville en la jetant au fond d’une oubliette, et comment cette dernière semblait s’en être sortie, puis était venue chez moi afin d’accomplir sa vengeance. Les lecteurs peu au fait de ces événements pourront se plonger utilement dans La légende du cavalier noir et son texte apocryphe, Le Diable a parfois de si beaux yeux. Cette dernière histoire se terminait au moment où, m’éveillant brusquement après m’être endormi sur mon canapé, je voyais la lumière allumée dans ma chambre et ressentais la présence chez moi de cette femme infiniment maléfique.


À ce stade, nul doute n’était plus permis : Madame de Merville était donc vraiment ce qu’elle prétendait être, magicienne ou vampire de plus de 400 ans, entièrement vouée au Mal et ne reculant devant rien afin d’assouvir ses fantasmes odieux et garder son éternelle beauté, allant jusqu’à sacrifier au Démon la vie des mortels.


Ainsi, après mes illustres aïeux qui tous avaient été victimes de ses sortilèges, mon tour était venu ; j’entrai dans la chambre avec la certitude que, cette fois, je ne m’en sortirais pas.




***************




À peine avais-je franchi le seuil que son regard s’empara de moi. Un regard bleu, magnétique, contre lequel nulle âme humaine ne pouvait résister bien longtemps. Magie, hypnose ? Je ne saurais le dire. Peut-être les deux, ou peut-être que la perfection du corps de cette blonde diabolique déclenchait sans que l’on ne s’en aperçoive des ondes de désir irrépressible. J’avançais vers elle tel un automate, incapable de résister, alors que mon esprit qui n’était pas encore totalement engourdi me sommait de fuir au plus vite.



Je m’approchai du lit. Elle resta assise et descendit la fermeture Éclair de mon pantalon. Comme paralysé, je ne pouvais effectuer le moindre geste de résistance. Elle s’empara de mon sexe et le sortit ; je le sentis durcir immédiatement entre ses doigts longs et fins. Elle commença alors à me masturber tout doucement, sans cesser de me regarder…



Sans cesser ses mouvements de va-et-vient, elle commença à me caresser les bourses de son autre main. Je sentis le désir m’envahir de plus en plus tandis qu’elle accélérait la cadence. Enfin, alors que je ne pouvais plus rien contrôler, elle ordonna :



Un long jet de sperme jaillit de ma verge et se répandit sur le lit. Elle en prit un peu sur le bout de ses doigts et commença à les lécher en continuant de me regarder dans les yeux.



Elle sortit de son sac un petit collier de cuir sur lequel était inscrit le chiffre 6. Elle me le passa autour du cou, en expliquant :



Toujours comme hypnotisé, je ne pus émettre aucune protestation.

Deux hommes, taillés comme des gardes du corps, apparurent alors dans la pièce.





***************




Je passai la nuit dans une cellule située au second sous-sol de l’hôtel particulier de la comtesse, totalement nu et attaché sur une inconfortable table de bois. Mes geôliers, dans leur infinie bonté, avaient tout de même songé à poser un coussin sous ma tête. Dans le froid et l’obscurité, mes esprits revinrent peu à peu, et j’eus le temps d’analyser la situation.


Jusqu’à l’avant-veille de cette terrible histoire, je n’avais jamais cru au Diable, ni aux pouvoirs d’une quelconque magie ou sorcellerie. Cette affreuse créature avait mis fin à cette incroyance. Alors je tentai de me replonger mentalement dans les documents qu’en tant qu’historien j’avais pu consulter sur ce sujet. Évidemment, ma position et mon état ne me permettaient pas de fouiller dans les documents de mon abondante bibliothèque, mais par chance, Dieu (puisqu’il me fallait bien désormais admettre son existence au même titre que l’existence des puissances diaboliques) m’avait doté d’une mémoire assez bonne.


Ceci dit, les livres que j’avais pu avoir entre les mains amenaient pourtant tous à la même conclusion : si le principe du Mal était admis – et même parfois l’existence du Diable – les manifestations surnaturelles restaient explicables par des supercheries à plus de 99%. Au bout d’une heure, je parvins à me raisonner en trouvant des explications rationnelles à tous ces événements.


Notre pseudo-comtesse utilisait l’hypnose. Il fallait pour cela que le sujet soit consentant. Or, sa beauté était si grande que je l’étais devenu dès le premier regard qu’elle avait posé sur moi.

Après que je l’eus jetée dans l’oubliette, j’étais parti précipitamment ; elle avait sans doute été délivrée par ses deux gardes du corps.

S’introduire chez moi durant mon sommeil était un jeu d’enfant pour des cambrioleurs chevronnés, et je ne doutais pas que ses deux acolytes le fussent : il leur avait donc suffi de crocheter ma serrure.

Quant aux apparitions dont j’avais été témoin, sans doute étaient-elles dues là encore à l’hypnose, ainsi peut-être qu’à quelques drogues avalées durant le repas qu’elle m’avait servi.


Ne restait donc alors qu’une très jolie femme, totalement dérangée, fascinée par le Mal, douée d’une grande intelligence, mais parfaitement humaine. Ce qui me mettait désormais presque sur un pied d’égalité. J’étais certes son prisonnier à cette heure, mais je ne doutais pas de me sortir de ce mauvais pas. Je réussis à m’endormir, et passai une nuit presque sans soucis.




***************




Elle entra le lendemain dans ma cellule, vêtue d’une robe légère qui mettait en valeur ses jambes sublimes et sa poitrine généreuse. Elle s’approcha de moi, toujours attaché sur la table, et commença à me caresser de la pointe de ses ongles rouges et parfaits.



Ses ongles avaient immédiatement lacéré ma poitrine avec une force surprenante. Je levai péniblement la tête et vis du sang couler sur mon torse.



Par six fois, le fouet s’abattit violemment sur mon corps : les cuisses, le ventre, le bas-ventre… Lorsque la brute eut terminée, la comtesse reprit :



Elle recommença à caresser mon sexe comme elle l’avait fait la nuit précédente, puis à me masturber à nouveau tout en passant ses ongles sur mes cuisses et dans mon entrejambe. Je sentis à nouveau le désir monter en moi, plus fort que la veille, totalement incontrôlable.



Nouvel orgasme… Fort, puissant, démentiel, qui me laissa tout tremblant.

Elle sortit, puis revint une vingtaine de minutes plus tard pour recommencer. Puis régulièrement tout au long de la journée…


Je n’en pouvais plus. Je ne bandais plus. Mais elle continuait ses caresses infernales, et obtenait chaque fois ce qu’elle voulait. Cet enfer dura plusieurs jours de suite… Je ne parvenais plus à me concentrer – et encore moins à réfléchir – vivant sans cesse dans la terreur de son retour, et sans aucune possibilité de m’échapper.


Puis les deux gardes du corps refirent leur apparition. Ils me détachèrent enfin, me permirent de prendre une douche avec shampoing et savon, de me raser, puis m’apportèrent des habits de luxe. Ensuite ils me conduisirent dans le petit salon de l’hôtel où Madame de Merville attendait. Elle était toujours aussi merveilleusement belle, mais je me rendis compte que cette fois, sa beauté ne faisait plus d’effet sur moi. Instinctivement, une lumière s’alluma dans mon cerveau : une issue à cette histoire semblait soudain possible.



Cette fois, j’avais bien la certitude que cette femme était totalement folle. Comment pouvait-elle penser que j’allais continuer à accepter son petit jeu, alors qu’en me délivrant du désir que je ressentais pour elle, elle venait de se désarmer ?



Bien évidemment, elle avait choisi un restaurant très côté ; le repas était raffiné, les vins excellents, mais je mangeais sans appétit. Elle semblait quant à elle se délecter de la situation, parlant de tout et de rien… Puis vint le moment du dessert, et elle redevint sérieuse.



Je la vis s’empourprer soudain, et chercher ses deux molosses du regard.



Elle me regarda alors intensément de ses yeux bleus et magnétiques ; mais cela n’avait plus aucun effet sur moi. Elle murmura alors plus qu’elle ne parla :



Je sentis soudain mon sexe se raidir un court instant dans mon pantalon de toile, et une jouissance fulgurante me prit totalement par surprise. Une quantité énorme de sperme venait de se répandre malgré moi, souillant la totalité de mon boxer et l’entrejambe de mon pantalon. Je lâchai mon couteau, totalement désemparé. Je la vis claquer des doigts en direction des deux gardes du corps qui rappliquèrent immédiatement.





***************




Je fus ramené le lendemain après-midi dans le bureau de Madame de Merville. Elle me fit signe de m’asseoir devant un petit ordinateur portable déjà allumé. J’obtempérai, cette fois, sans résistance.




Pierre Siorac,

Herblay, lundi 13 juillet 2015.