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Temps de lecture estimé : 10 mn
07/10/15
Résumé:  Alexandre est en mission longue durée au Congo ; il travaille beaucoup. Ce jour-là, il s'accorde une pause déjeuner à "La Paillote", sur la plage de Pointe-Noire. Il s'ennuie mais fait une rencontre qui va changer sa vie.
Critères:  hh hbi couleurs inconnu caférestau nopéné
Auteur : Bantou            Envoi mini-message

Série : Mundele

Chapitre 01 / 15
La Paillote, Pointe-Noire, RPC

La Paillote, Pointe-Noire, République Populaire du Congo



Il fait à peine frais ce midi sur la Côte Sauvage à Pointe-Noire ; la saison sèche touche à sa fin et l’atmosphère semble un peu plus humide. Dans quelques jours le soleil et la chaleur seront là avec aussi les orages et la pluie. C’est ce que m’avaient prédit les locaux avec qui je travaille.


Aujourd’hui, je m’accorde une « pause resto » à La Paillote, restaurant connu sur la plage de la Côte Sauvage, pour me changer les idées car arrivé en poste un mois plus tôt, je travaille comme « un Blanc » pour un Fonds Monétaire International.

Depuis, je n’ai eu que peu de relations amicales avec les expatriés et les locaux – y compris à la banque – sauf peut-être avec un employé, Arthur, qui m’a pris en sympathie et m’a fait visiter Pointe-Noire.


C’est une belle ville au passé français encore visible, notamment à travers l’architecture comme par exemple la gare ferroviaire qui, dit-on, ressemble à celle de Deauville. La plus grande avenue porte le nom du général de Gaulle et se situe dans un quartier assez européen. La mixité raciale est effective, et je trouve cela agréable. Je ne me voyais pas travailler avec des Congolais la journée et rentrer dans mon quartier blanc le soir.


L’économie fonctionne principalement sur le pétrole (il y a de nombreuses plates-formes en mer, faciles d’exploitation car ancrées sur de hauts-fonds) mais aussi sur l’exploitation forestière.

Pointe-Noire est une ville agréable, même si le régime politique militaire est omniprésent à travers la milice, la Sécurité Publique, et la très crainte Sécurité d’État, présentes partout sur le territoire. Les gens sont « cool » et avenants, y compris avec les Blancs.


Je ne sors pas beaucoup et suis concentré sur mon job. Dans ce contexte, je m’accorde un peu de bon temps au restaurant, mais c’est à croire que je fais fuir les gens : je suis seul dans la salle, et le serveur semble s’ennuyer.


Cela ne dure pas longtemps car un client entre et s’installe à une table juste en face de la mienne, et face à moi. Il est Congolais sans doute – un « clair », comme ils disent là-bas – peut-être Vili d’origine. Il est grand, svelte et finement musclé. Son regard pointé vers moi me dévisage un peu comme je le fais pour lui en ce moment. Il doit avoir environ quarante ans si mon estimation est bonne car il est difficile de deviner l’âge d’un Africain pour un non-initié comme moi.

Il me fait un signe de la main, se lève, et contre toute attente vient vers moi.



Je reste coi, mon regard toujours fixé sur son visage souriant et avenant. Il est bel homme. Je trouve quand même la parole.



Pourquoi je lui parle de cela ? Il doit n’en avoir rien à faire, de mes commentaires creux. Bon c’est vrai : ma mère m’appelait Alexandra et coiffait mes cheveux longs comme une fille, elle me mettait des robes roses et des petites culottes en coton fin, mais ce n’est pas le moment de déballer l’enfance.



Je ne rêve pas, il est en train de me draguer !

Dans le désert relationnel de ce dernier mois, quelques compliments ne font pas de mal.



Le temps passait agréablement ; nous parlions de choses et d’autres, la vie à Pointe-Noire, la plage, les balades en mer, les visites à faire en brousse, dans le Mayombe, le Niari…

Al est un séducteur, et cela n’est pas pour me déplaire, d’autant que sa conversation est plaisante. Alban est cultivé et semble avoir reçu une bonne éducation.

Nous avions mangé une succulente sole et allions prendre le café que le serveur nous apportait. Je passe un excellent moment, et cela est dû en grande partie à Alban.



Surpris, je ne retire pas ma main. Ses doigts posés délicatement sur le dos de ma main droite me font l’effet de cinq électrodes qui me transmettent un courant brûlant de la main à la tête. Les poils de mon bras droit se dressent, et il le remarque. Ce qu’il ne voit pas – mais que je ressens comme un signe révélateur de mon émoi et d’un plaisir rare – c’est le durcissement de mes tétons. Alban me caresse maintenant la main, délicatement, de façon très aérienne ; je ne bouge toujours pas et le regarde dans les yeux, les paupières mi-closes d’aise.



Disant cela, il avait retourné ma main et me caressait la paume.

Je suis aux anges mais réussis quand même à sortir une timide réponse d’une toute petite voix :



J’ai la tête vide, ou plutôt dans un cotonneux nuage ; ce qu’il vient de m’arriver est simplement surprenant, nouveau, intense et plaisant. Je suis béat.

En débarrassant la table, le serveur me fait un grand sourire et jette un regard vorace sur mes tétons encore tout excités qui dardent sous ma fine chemise.


Il est deux heures de l’après-midi ; je décide de rentrer au bureau malgré une forte envie de me promener sur la plage pour digérer non pas le repas, mais les délicieuses minutes qui viennent de s’écouler.

Je croise Arthur qui me fait :



Plongé dans mon travail l’après midi s’écoule rapidement et rentre à la case vers 19 heures. J’occupe une villa de location –une case en Afrique- non loin du bureau dans un quartier résidentiel tranquille.


Après une bonne douche j’enfile une simple chemise légère, me prépare une Kronenbourg « col blanc » bien fraîche – j’aime moins la Primus –, quelques snacks et m’installe sur la terrasse pour un moment de détente. Le bruit de la nuit (il fait nuit vers dix-huit heures car nous sommes proches de l’équateur) est particulier en Afrique. Il y a beaucoup de bruits d’insectes, de grenouilles…


Mon voisinage est calme sauf le samedi soir, jour où en général on reçoit des invités, ceci particulièrement chez mes voisins les plus proches, Murielle et Marc, un couple de Français que j’ai rencontrés deux ou trois fois. Ils sont très « cool » et très agréables. J’ai remarqué que Marc me regardait très souvent pendant nos courtes conversations. Murielle est une jeune femme rousse très avenante, très communicante, belle et très sexy. Elle me semble aussi très délurée et coquine ; en fait, elle est simplement décomplexée.


La nuit est plus claire, ce soir. La grande bâche grise des nuages de la saison sèche se déchire. Les étoiles apparaissent ainsi que quelques nuages blancs qui bientôt deviendront d’énormes cumulonimbus et déverseront de grosses pluies sur cette partie du continent. Avec la pluie, fini la poussière que l’on « mange » toute la saison sèche ; la vie renaît, la végétation reprend, les gens sont plus joyeux. Aux premiers orages, les gamins des cités se précipitent pour jouer sous les gouttières qui débordent de partout, heureux d’un bonheur simple, celui d’avoir beaucoup d’eau pour se laver.


Le nez dans les étoiles, la rencontre avec Alban me revient vite en mémoire. En repensant à celle-ci je ressens un bien-être profond. Cet homme m’impressionne.


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J’avais connu ce sentiment il y a une douzaine d ‘années quand j’avais rencontré Jean, un homme mûr d’environ 45 ans ; j’en avais 18 à peine sonnés. Il m’avait charmé par son élégance et sa culture, je me sentais bien avec lui dès le premier instant.


Nous avions commencé par quelques caresses (tiens ! comme avec Alban) puis nous sommes devenus amants réguliers ; je le voyais chez lui, puis un jour j’ai emménagé chez lui. Jean m’a initié aux plaisirs de l’amour, principalement au masculin. Tout au long de deux années il m’a éduqué progressivement et fait découvrir mon côté féminin que je pressentais être ma véritable nature. Mon visage aux traits fins et mon physique remarqué tant par les femmes que par les hommes aidait à cela. Blond, imberbe, peu de pilosité sur le reste du corps, des fesses rondes soulignées par une cambrure de reins prononcée attiraient les caresses de Jean et le regard de beaucoup d’hommes.


Il m’avait fait découvrir la très grande sensibilité de mes tétons et m’encouragea à les développer. Avec le temps ils avaient gagné quelques millimètres, au plus grand plaisir de Jean quand il les prenait entre ses lèvres ou entre ses doigts pour les pincer fermement, ce qui me procurait un grand plaisir.


Jean m’avait initié à la sodomie avec patience et conduit progressivement, le ventre transpercé de sa belle queue, vers l’orgasme anal. Une découverte majeure pour moi qui scella mon appartenance à cet homme et à la bisexualité qui, dans le temps, basculait peu à peu vers l’homosexualité. Je préférais les hommes aux femmes, et avec Jean c’était exclusif. Je ne voyais que lui, sauf à quelques reprises où, dans un sauna, il m’offrait à plusieurs hommes très virils. « C’est bon pour ton éducation ! » disait-il.


Je devenais de mois en mois sa femelle, ce qui, sous son autorité, m’amena au travestissement. Ayant appris à marcher avec des escarpins – cela me travaillait la cambrure des reins – il prenait un très grand plaisir à m’exhiber en robe, portant aussi une perruque et des dessous de dentelle très féminins sur une épilation totale. Il m’emmenait ainsi dans les rues ou des lieux de rencontre pour gays, dans les bois de préférence. Parfois nous allions sur une plage naturiste au bord d’une rivière fréquentée par des homosexuels. Il m’exhibait, nu, attaché à une laisse comme une chienne bien dressée. Mon passage en faisait bander plus d’un.


J’aimais, plus que tout, être sa femelle dévouée à satisfaire tous ses plaisirs. Je glissais peu à peu vers l’esclavage sexuel ; il me faisait jouir si fort et si souvent que je ne pouvais rien lui refuser. Un an après notre rencontre je devins sa soumise, et lui mon Maître ; il me dressa pour que je sois très obéissante. J’aimais être dominée par lui : je pouvais ainsi lui donner plus pour son propre plaisir. Rien ne m’était imposé par Jean ; c’était un choix assumé, et il m’était toujours possible d’arrêter.


Puis la vie nous a séparés. Il a quitté Lyon pour l’Allemagne. Notre relation s’est arrêtée net. Ce fut une déchirure pour moi.

Je me suis consacré ensuite à mes études qui m’orientaient vers les finances, la banque.


Trois ans après cette séparation je rencontrai Diane qui m’avait subjugué dès le premier instant par sa beauté, son intelligence et son autorité naturelle.

Entre-temps, j’avais eu quelques aventures masculines, mais sans grand intérêt.

Je révélai à Diane ma bisexualité, mon expérience prolongée avec Jean et mon appartenance sans réserve à cet homme.



Ce sujet ne fut plus jamais abordé, ce qui ne l’empêchait pas de s’occuper de temps en temps de mon petit cul quand elle prenait un air dominateur.


Dans le cadre de mon métier – employé par un fonds bancaire international – j’intervenais souvent à l’étranger comme conseiller « spécial » auprès de directions de banques ou parfois de ministères de l’Économie, des Finances… notamment en Afrique Noire et du Nord.


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De retour à la réalité, je me demande où j’ai rangé la carte de visite d’Alban. Je voudrais l’appeler mais j’hésite. Suis-je prêt, passionné comme je le suis, à me lancer dans cette aventure ? Il m’a dragué, c’est certain, et je n’ai pas envie de résister.



[à suivre]